Mois : janvier 2011

  • Une ONG sahraouie appelle Amnesty International à intervenir pour la libération de son président

    El Aaiun (territoires) 02/01/2011 (SPS) Le comité du soutien au plan de règlement onusien et à la protection des ressources naturelles au Sahara occidental a appelé samedi, l’organisation internationale, Amnesty International(AI) à intervenir auprès du Maroc pour la libération de son président, Sid’Ahmed Lemjeyid, selon une lettre parvenue dimanche à SPS.

    « Nous vous demandons d’intervenir auprès du Maroc pour la libération de Sid’Ahmed Lemjeyid, l’assurance de sa sécurité personnelle et physique et tous les droits garantis par les conventions internationales des droits de l’homme », a indiqué la lettre.

    Le Comité a condamné l’enlèvement de Sid’Ahmed Lemjeyid et tous les militants sahraouis des droits de l’homme, estimant « cet acte de violation flagrante des lois internationales des droits de l’Homme ».

    Sid’Ahmed Lemjeyid a été enlevé le 25 décembre dernier à El Aaiun occupée par des agents de la gendarmerie marocaine. Il a comparu le jour suivant devant le tribunal colonial d’El Aaiun pour être transféré au tribunal militaire de Rabat, accusé « d’être en relation avec les évènements du camps de protestation de Gdeim Izik », a souligné la même source.

    Il a été arrêté à plusieurs reprises pour avoir dénoncer le pillage illicite des ressources naturelles au Sahara occidental par l’occupation marocaine et réclamer le droit du peuple sahraoui à l’indépendance et à la liberté.

    D’autre part, les autorités d’occupation ont transféré 19 citoyens sahraouis à la prison marocaine de Salé depuis le 14 novembre dernier, en raison de leur participation dans le camp de Gdeim Izik et aux manifestations d’El Aaiun occupée qui se sont déclenchées après l’assaut meurtrier survenu le 8 novembre dernier pour le démantèlement de ce camp, rappelle-t-on. (SPS)

  • Le peuple sahraoui présente ses condoléances à la famille du journaliste algérien Othmane Senadjki

    Alger, 01/02/2011 (SPS) L’Ambassade de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Alger, a exprimé samedi, les condoléances du gouvernement et du peuple sahraouis à la famille du journaliste, rédacteur en chef du journal algérien El-Khabar, Othmane Senadjki, décédé jeudi soir à l’âge de 51 ans.

    L’Ambassade de la RASD a exprimé au nom du peuple et du gouvernement sahraouis, ses vives condoléances à la famille endeuillée, aux journalistes d’El-Khabar, et à l’ensemble du peuple algérien, à l’occasion de la mort de ce journaliste et écrivain, « reconnu par son travail conforme aux principes de la presse algérienne basée sur la crédibilité et la déontologie journalistique », a écrit l’ambassade sahraouie dans une lettre adressée à la famille du défunt.

    Othmane Senadjki, est l’un des fondateurs du journal El-Khabar, au début de novembre 1990, où il a travaillé en qualité du chef du Département international avant de devenir plus tard rédacteur en chef depuis 1995 jusqu’à sa mort. (SPS).

  • La mission médicale cubaine célèbre le 52ème anniversaire de la Révolution de Cuba dans les camps de réfugiés sahraouis

    Chahid El Hafed (camps de réfugiés), 01/01/2011 (SPS) La Mission médicale cubaine activant dans les camps de réfugiés sahraouis a célébré samedi, le 52ème anniversaire du triomphe de la Révolution cubaine au centre hospitalier de Chahid El Hafed, en signe de solidarité avec le peuple sahraoui (peuple du Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975, ndds).

    La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre de la santé, Sidi Ahmed Tayeb, du secrétaire d’État à l’Environnement et à l’hydraulique, Ahmed Vall Mohamed Yahdih, des médecins, des infirmiers et des fonctionnaires du ministère de la santé publique de la RASD.

    A cette occasion le ministre sahraoui a salué la position indéfectible de la Révolution cubaine de soutien à la juste lutte du peuple sahraoui, affirmant que « cette position n’a pas changée algré la crise économique mondiale ».

    « La présence des missions médicales cubaines et des centaines d’étudiants sahraouis dans les universités et les collèges de Cuba représentent les bonnes relations existantes entre les deux pays », a ajouté le ministre.

    Il a également rendu un vibrant hommage aux martyrs de la Révolution cubaine, exprimant la gratitude du gouvernement et du peuple sahraouis pour la position constante de la République de Cuba au côté de la juste cause du peuple sahraoui pour le recouvrement de ses droits légitimes à la liberté et à l’indépendance.

    Pour sa part, le président de la mission de Cuba, Miguel Céspedes Caballero, « notre présence dans les camps de réfugiés sahraouis, est de fournir une assistance médicale aux réfugiés sahraouis et apporter notre expérience dans les différents domaines de la santé aux Sahraouis ». (SPS).

  • Agression contre des prisonnières politiques sahraouies à la carcel negra (prison noire) d’El Aaiun occupée

    El Aaiun (territoires occupés), 31/12/2010 (SPS) Des prisonnières politiques sahraouies ont été attaquées mercredi, par des fonctionnaire de l’administration pénitentiaire marocaine à la carcel negra d’El Aaiun occupée (capitale du Sahara Occidental occupé par le Maroc depuis 1975, ndds), a indiqué une source du ministère des territoires occupés et des communautés sahraouies établie à l’Etranger.

    Il s’agit de : EmFadli Juda, Zahra Alansari, Fatimatu Alsabi, Hayat Rgueibi, Nguiya Hawassi, et Lala Khaiduma Joumani, qui ont été agressées sauvagement de certaines prisonnières marocaines de droits communs enrôlées par l’administration de cette prison, a précisé la même source.

    Selon des déclarations des familles « ce n’est pas la première fois que l’administration pénitentiaire attaquent les prisonniers politiques sahraouis dans le cadre d’une campagne féroce menée par l’Etat marocain contre les militants sahraouis des droits de l’homme », a ajouté la même source.

    Les six activistes sahraouies des droits humains sont privées de tout contact avec le monde extérieur ainsi que la visite de leurs familles et leurs proches, rappelle-t-on. (SPS).

  • Traditionnelle adresse de meilleurs voeux du Président du LDRG

    Guinéennes et guinéens,
    Frères et sœurs,
    Très cher(e)s compatriotes,
     
    Comme il est de coutume, en ce début d’année 2011, au nom de la Ligue des Démocrates Réformistes de Guinée, c’est l’occasion pour moi, non seulement de vous adresser mes meilleurs vœux de nouvel an, mais aussi de jeter avec vous un dernier regard sur l’année écoulée.
     
    Comme toutes les précédentes, l’année 2010 aura aussi été une année riche en enseignement pour la Guinée et l’Afrique en général.
     
    En Guinée, l’année 2010 a été une année d’aboutissement des efforts nationaux et internationaux pour le processus de transition. Même si les élections présidentielles ont mis à rude épreuve l’unité nationale, mais le pire a quand même été évité. Le peuple de Guinée a pu élire un nouveau président de la république.
     
    •           Pour cette nouvelle année, au nom de la LDRG, je formule les vœux d’un renforcement des fondements de notre nation. Je formule aussi les vœux de voire nos gouvernants se mettre à la tâche pour répondre aux immenses attentes des populations guinéennes. Notamment, des mesures de transparences et de bonne gouvernance, mais aussi et surtout, la mise en œuvre de politiques publiques efficaces permettant aux populations guinéennes de satisfaire leur besoin les plus élémentaires.
     
     En Afrique en général, l’année 2010 a vue l’estompement de la tension et le retour de la sérénité dans les crises Nigériennes et Malgaches. De même, 2010 fut marqué sans doute par l’exacerbation de l’horrible conflit ethnico-religieux au Nigéria, et de celui de la RDC qui continu à enregistrer d’innombrables victimes et des violes massifs sans qu’aucune solution ne soit encore trouvée. La sérénité semble aussi revenir peu à peu en Centrafrique.
     
    •            Pour l’année 2011, au nom de la LDRG, sachant que des élections sont prévu dans tous ces pays précédemment cités, je formule les vœux de voire ces élections promouvoir la stabilité et apporter un bonheur pour les peuples de ces pays respectifs.
     
    Encore en Afrique, les nouveaux rebondissements de la crise ivoirienne ne laissent personne indifférent.  
     
    •             Pour l’année 2011, je formule les vœux de voire se rétablir la confiance entre le camp Mr Gbagbo et celui de  Mr Ouattara, et que la force de l’amour et du dialogue triomphe en Côte d’Ivoire.
     
    Toujours en Afrique, l’année 2010 aura également été marquée par le blocage des négociations sur le Polisario suite aux violences intervenues dans le camp de Gdim Izik au sud du Maroc, nous rappelant ainsi que le statu quo dans la question du Sahara occidental ne peut plus tenir.
     
    •           Pour l’année 2011, je formule les vœux de voir la confiance, la raison et la compréhension dominer les rapports sur le différend du Sahara occidental.
     
    Encore en Afrique, l’année 2010 nous a finalement mis face aux réalités de l’ampleur menaçante que prend Al-Qaeda au Maghreb Islamique, mais aussi, celle des Shebabes somaliens qui n’ont pas hésité à frapper au cœur de l’Ouganda et du Kenya. Ce sont là des phénomènes nouveaux qui nous appellent à mettre tous les efforts nécessaires pour la résolution du conflit somalien.
     
    •           Pour l’année 2011, je formule donc les vœux de voir les réseaux d’Al-Qaeda au Maghreb Islamique démantelés, mais surtout que les bruits de fusils et de cannons se taisent en Somalie pour donner une chance au dialogue, à la compréhension et à la tolérance de faire aussi leur chemin pour une paix définitive en Somalie.
     
    En Afrique enfin, en plus des institutions sous-régionales et continentales, le Ghana, le Libéria, la Sierra-Leone, le Kenya, la Tanzanie, le Rwanda, le Botswana, l’Afrique du Sud et bien d’autres pays ont fait la fierté du continent en 2010. Tout en retenant pour dernière image l’excellence, l’hospitalité et la joie offerte par l’Afrique du Sud au monde entier lors de la Coupe du Monde de football, formulons les vœux de voire en 2011 un référendum pacifique et en bon terme au Soudan. Formulons les vœux que l’année 2011 soit encore meilleure en matière de consolidation de la paix et de la démocratie sur le continent. Que cette nouvelle année favorise la réussite du sommet sur le climat prévu en Afrique du sud, qu’elle favorise un consensus mondial en matière de préservation de notre planète. Que 2011 soit une année des peuples. Que cette nouvelle année soit enfin une année de réalisation de l’Unité Africaine.
     
    Mes cher(e)s frères et sœurs, je vous adresse à vous aussi, vos familles et proches, mes meilleurs vœux de nouvelle an. Que cette nouvelle année vous apporte prospérité, succès, réussite, bonheur, joie, paix, amour, amour et encore amour.
     
    Mamadou Oury Diallo
    Président de la LDRG
    Guinée Plurielle, 1/1/2010 
  • Déclaration d’Alger sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux

    L’Algérie, que les combattants pour la liberté ont surnommée «la Mecque des révolutionnaires» pour son soutien sans limites aux causes justes à travers le monde, jouit toujours d’une aura incommensurable auprès de tous les défenseurs des droits des peuples opprimés. Les travaux de la conférence internationale d’Alger sur la célébration du 50e anniversaire de la déclaration de l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux ont montré toute l’étendue du respect voué à l’Algérie. Plus de deux cents personnalités de divers horizons, connus pour leur passé d’hommes libres ayant combattu l’occupation et l’oppression sous toutes leurs formes, ont répondu présent à l’invitation de l’Algérie pour célébrer cet événement. De Kenneth Kaunda, l’ancien président de la Zambie, à Olusegun Obasanjo, le président sortant du Nigéria, à Thabo M’Beki, le successeur de Nelson Mandela à la tête de l’Afrique du Sud, ils ont tenu à rendre hommage au rôle joué par l’Algérie dans la lutte pour la liberté. 
    L’Algérie catalyseur des peuples colonisés
     Ayant apporté son aide à la révolution algérienne et parlant en connaissance de cause, l’avocat de renommée internationale, Maître Jacques Vergès, a affirmé en marge de cette rencontre internationale que « l’Algérie demeure toujours la capitale de tous les pays et les peuples qui luttent pour leur indépendance et leur liberté ». Ce témoignage est une reconnaissance parmi tant d’autres de l’impact du combat de l’Algérie contre l’occupation et de son rôle, une fois son indépendance recouvrée, dans la libération des autres peuples. Le déclenchement de la guerre algérienne contre l’occupant français en novembre 1954 a eu pour effet de motiver les peuples encore sous le joug colonial pour mener une lutte similaire pour s’affranchir du colonialisme. Consciente de cet effet, et surtout désireuse de conserver à tout prix l’Algérie sous son contrôle en raison de l’importance qu’elle représentait à ses yeux, la France était prête à tous les sacrifices pour atteindre cet objectif primordial. Afin de concentrer le maximum de forces pour se maintenir indéfiniment sur la terre algérienne, Paris offrira successivement à la majeure partie qu’elle occupait, ou qui se trouvait sous son protectorat, l’indépendance. Parallèlement à son combat contre la présence militaire française sur son sol, l’Algérie a mené la vie dure à la France sur le terrain diplomatique en s’imposant à l’ONU comme une force respectable, qui lui a valu le soutien de nombreux pays et personnalités, dont celui du défunt président américain John Fitzgerald Kennedy. Cette victoire diplomatique d’un retentissement sans précédent à travers le monde obligera le gouvernement français à organiser un référendum d’autodétermination en Algérie en mars 1962. 
    Les colonies africaines françaises accèdent à l’indépendance
     Entre-temps, Paris avait tenté vainement de rassembler tous ses moyens pour les concentrer en Algérie. C’est ainsi que la France se retira du Viêt-Nam en 1954 et accordera tour à tour à la Tunisie et au Maroc en vingt jours d’intervalle en mars 1956 le statut d’Etats indépendants. Quatre années plus tard en 1960, face aux moudjahidine algériens, qui résistèrent farouchement devant son armée épaulée par l’OTAN, elle donnera l’indépendance à la quasi-totalité de ses colonies en Afrique. Il faut croire que les choses n’ont pas été faites à moitié puisque de nombreux pays de l’Afrique subsaharienne recouvrent leur liberté cette année-là. Cela est intervenu avant même que l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) adopte, le 14 décembre 1960, la résolution 1514 consacrant le droit des pays et des peuples colonisés à l’autodétermination et à l’indépendance. Le cinquantenaire de cette résolution coïncide en effet avec celui de l’indépendance d’une vingtaine de pays africains, dont 14 anciennes colonies françaises, en 1960. Il s’agit du Cameroun, de la Centrafrique, du Congo-Brazzaville, de la République démocratique du Congo (RDC), de la Côte d’Ivoire, du Gabon, du Burkina Faso, du Madagascar, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Nigeria, du Tchad, du Togo, du Sénégal et de la Somalie. 
    Poursuite de la lutte pour la dignité et l’égalité des droits de peuples
    La Conférence internationale d’Alger aura le mérite d’avoir fait réagir ses participants, qui ont réaffirmé « leur attachement au combat pour la dignité, l’égalité et les droits de tous les peuples sans exception ». C’est la satisfaction de Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, qui a indiqué à la clôture de la conférence, qu’« à travers cette déclaration unanimement adoptée, c’est le combat qui continue pour la dignité, pour l’égalité et pour les droits de tous les peuples sans exception ». Idem pour l’ancien secrétaire général de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), Salim Ahmed Salim, lequel a estimé que la Conférence d’Alger est un événement « mémorable ». Selon lui, « la présence d’éminentes personnalités à Alger pour célébrer ce grand événement est un témoignage de notre engagement collectif, non seulement pour la réalisation pleine des objectifs de la Déclaration mais aussi pour lever les obstacles qui empêchent sa mise en œuvre ». Soulignant que « c’était une opportunité pour engager une réflexion et arrêter une meilleure stratégie pour garantir la fin totale du colonialisme dans le monde », il ajoutera que les participants « sont conscients des réalisations qui ont été faites » mais, également, de leur responsabilité dans le « soutien » aux peuples de Palestine et du Sahara Occidental.
    El Djazaïr, Janvier 2011
  • «Les blessures de la mémoire ne s’effacent jamais, elles se regardent lucidement»

    ElDjazaïr.com :Votre dernière visite en Algérie remonte à juillet 2006, quand vous aviez été invité par le FLN. Quel est, M. Hollande, l’objet de votre visite, aujourd’hui ?
     
    François Hollande : Ma visite est un déplacement sous le double signe du travail et de la fidélité. Elle ne répond pas à une conjoncture. Elle s’inscrit dans une démarche longue de dialogue avec un pays ami. Il s’agit bel et bien d’une continuité, dans la volonté de tisser des relations capables de préparer l’avenir.

    Après Dominique Strauss-Kahn en tant que directeur du FMI et Manuel Valls, en tant que maire, vous êtes le troisième personnage du PS à venir en Algérie. N’y aurait-il pas une lecture politique à faire de ces déplacements surtout que vous n’êtes pas personnellement un habitué d’Alger ?

     La visite d’une personnalité politique revêt forcément un caractère politique, quel que soit le contexte qui la motive. La mienne est surtout motivée par la nécessité de rencontrer des responsables algériens avec qui je peux échanger sur des questions d’intérêt commun: le développement des échanges, la Méditerranée, la lutte contre les inégalités. Le monde est secoué par des crises qui s’enchaînent et se reproduisent. La France et l’Algérie assument, depuis longtemps, un rôle international d’équilibre. Il est bon que nos deux pays se concertent régulièrement.

    À droite aussi, c’est aussi le chassé-croisé en Algérie. Henry Guaino, Alliot-Marie, Idrac, Fadéla Amara, Raffarin et récemment Rachida Dati. N’est-ce pas là une offensive de charme en direction d’Alger à quelques mois de la présidentielle française ?

     Les présences rapprochées de tant de personnalités françaises est un bon indicateur de la place stratégique qu’occupe l’Algérie dans le concert des nations. C’est également le signe que le dialogue se renoue et se renforce à tous les niveaux. Je m’en félicite car cela doit dépasser les clivages politiques. La France et l’Algérie sont les pivots incontournables du partenariat euro-méditerranéen.

    Par rapport à la question de la mémoire, le discours de la gauche est mieux perçu en Algérie. Pourtant, c’est avec les gouvernements de droite que les relations algéro-françaises ont été relativement dépassionnées, mis à part sous Sarkozy…

     Les blessures de la mémoire ne s’effacent pas, elles se regardent lucidement. Il n’est pas de devenir commun possible sans mémoire apaisée du passé. Je le dis et le répète avec force, la colonisation doit être condamnée. Et la France doit faire preuve de la plus grande des clartés. La patrie des droits de l’Homme, pour être fidèle à elle-même, ne peut faire moins.

    À dix-sept mois de la présidentielle, il y a une nette impression que le Président Sarkozy voudrait normaliser ses relations avec l’Algérie. Pensez-vous qu’il sera facile de corriger presque deux années de brouille et de déclarations intempestives, notamment celles de Kouchner ?

     Les destins de nos deux pays sont liés, depuis si longtemps, qu’aucune brouille ne pourra ralentir nos efforts dans la recherche de projets d’intérêt commun. Les maladresses politiques ne sont qu’intempérie passagère. Les relations bilatérales doivent se construire non pas dans les paroles mais dans les faits.

    Quel discours la gauche devra tenir pour rassurer l’Algérie et sa forte communauté en France ?

     La communauté algérienne en France évolue dans une société qui ne lui est pas étrangère. Elle partage, avec la population française, la langue, une histoire ancienne et un patrimoine culturel commun. Il s’agit d’appliquer et de garantir tous les droits sociaux reconnus à l’ensemble des immigrés par les lois de la République, d’œuvrer efficacement à la cohésion sociale, notamment dans les domaines de l’éducation et de la culture. Il faut, aujourd’hui, en finir avec toutes les exclusions.

    L’Algérie apprécie mal l’alignement presque automatique de la France sur les thèses marocaines s’agissant du Sahara occidental. Comment comptez-vous convaincre l’Algérie que vous aspirez à une union maghrébine alors même que votre gouvernement continue de saborder le processus d’autodétermination du peuple sahraoui à l’ONU ?

     L’Union maghrébine, comme l’Union européenne, s’inscrit dans une logique historique, humaine et économique. L’Algérie et le Maroc en seront deux piliers porteurs. Et je souhaite aussi qu’une union de la Méditerranée soit bâtie sur des réalisations et non sur des improvisations. Le conflit du Sahara occidental dure depuis trop longtemps. Il est temps qu’il débouche sur une paix durable ayant pour base les résolutions des Nations unies.

    Le 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie coïncidera, ironie de l’histoire, avec l’élection présidentielle de 2012. Quel regard portez-vous sur l’évolution des relations entre les deux pays et quelle influence pourrait avoir cet anniversaire sur la thématique électorale en France ?

     Les symboles jouent un rôle majeur en politique. Ils peuvent servir ou au contraire desservir. Ce 50e anniversaire de l’indépendance algérienne doit être un instrument utile pour regarder notre passé et préparer l’avenir.

    Une nouvelle fois, on se bouscule à la candidature du PS. Votre ex-épouse s’est déjà mise en ordre de bataille pour les primaires et a même «grillé» Strauss-Kahn qu’elle considère comme un parfait Premier ministre. Quel serait, de votre point de vue, le meilleur candidat pour le PS ?

     Celui qui pourra gagner en 2012 et réussir après. D’ici le choix que feront les sympathisants socialistes, je travaille à des propositions de gauche, ambitieuses, cohérentes et réalistes qui répondent au mieux aux aspirations de mon pays dans un moment particulièrement difficile. Ensuite, le parti socialiste saura, je vous l’assure, se rassembler derrière le candidat désigné par les primaires.

    La France «Black, Blanc, Beur» reste encore un slogan creux. A quoi cela est-il dû, d’après vous ?

     La France, comme nation, s’est constituée, depuis deux mille ans, par la diversité, dans la diversité. Elle est la réalité de la société française, son visage, et sa jeunesse.

    Un président PS, en 2012, pourrait-il donner des couleurs à la diversité française. Que pourriez-vous faire de mieux que la droite en la matière ?

     Le problème est social. L’élitisme est un barrage au plein exercice de la démocratie à tous les échelons de la société. Nous devons éviter le slogan de la « discrimination positive ». Il a montré ses limites dans les faits. Il faut donner à toute la jeunesse, sans aucune distinction, les moyens d’accès à une éducation d’excellence. Repérer et mobiliser les compétences existantes là où elles sont, en dehors des réseaux constitués. Enfin éradiquer toutes les formes de discrimination par une politique sans concession
    El Djazaïr, Janvier 2011

  • Agression contre des prisonnières politiques sahraouies à la carcel negra (prison noire) d’El Aaiun occupée

    El Aaiun (territoires occupés), 31/12/2010 (SPS) Des prisonnières politiques sahraouies ont été attaquées mercredi, par des fonctionnaire de l’administration pénitentiaire marocaine à la carcel negra d’El Aaiun occupée (capitale du Sahara Occidental occupé par le Maroc depuis 1975, ndds), a indiqué une source du ministère des territoires occupés et des communautés sahraouies établie à l’Etranger.

    Il s’agit de : EmFadli Juda, Zahra Alansari, Fatimatu Alsabi, Hayat Rgueibi, Nguiya Hawassi, et Lala Khaiduma Joumani, qui ont été agressées sauvagement de certaines prisonnières marocaines de droits communs enrôlées par l’administration de cette prison, a précisé la même source.

    Selon des déclarations des familles « ce n’est pas la première fois que l’administration pénitentiaire attaquent les prisonniers politiques sahraouis dans le cadre d’une campagne féroce menée par l’Etat marocain contre les militants sahraouis des droits de l’homme », a ajouté la même source.

    Les six activistes sahraouies des droits humains sont privées de tout contact avec le monde extérieur ainsi que la visite de leurs familles et leurs proches, rappelle-t-on. (SPS).

  • Traditionnelle adresse de meilleurs voeux du Président du LDRG

    Guinéennes et guinéens,
    Frères et sœurs,
    Très cher(e)s compatriotes,
     
    Comme il est de coutume, en ce début d’année 2011, au nom de la Ligue des Démocrates Réformistes de Guinée, c’est l’occasion pour moi, non seulement de vous adresser mes meilleurs vœux de nouvel an, mais aussi de jeter avec vous un dernier regard sur l’année écoulée.
     
    Comme toutes les précédentes, l’année 2010 aura aussi été une année riche en enseignement pour la Guinée et l’Afrique en général.
     
    En Guinée, l’année 2010 a été une année d’aboutissement des efforts nationaux et internationaux pour le processus de transition. Même si les élections présidentielles ont mis à rude épreuve l’unité nationale, mais le pire a quand même été évité. Le peuple de Guinée a pu élire un nouveau président de la république.
     
    •           Pour cette nouvelle année, au nom de la LDRG, je formule les vœux d’un renforcement des fondements de notre nation. Je formule aussi les vœux de voire nos gouvernants se mettre à la tâche pour répondre aux immenses attentes des populations guinéennes. Notamment, des mesures de transparences et de bonne gouvernance, mais aussi et surtout, la mise en œuvre de politiques publiques efficaces permettant aux populations guinéennes de satisfaire leur besoin les plus élémentaires.
     
     En Afrique en général, l’année 2010 a vue l’estompement de la tension et le retour de la sérénité dans les crises Nigériennes et Malgaches. De même, 2010 fut marqué sans doute par l’exacerbation de l’horrible conflit ethnico-religieux au Nigéria, et de celui de la RDC qui continu à enregistrer d’innombrables victimes et des violes massifs sans qu’aucune solution ne soit encore trouvée. La sérénité semble aussi revenir peu à peu en Centrafrique.
     
    •            Pour l’année 2011, au nom de la LDRG, sachant que des élections sont prévu dans tous ces pays précédemment cités, je formule les vœux de voire ces élections promouvoir la stabilité et apporter un bonheur pour les peuples de ces pays respectifs.
     
    Encore en Afrique, les nouveaux rebondissements de la crise ivoirienne ne laissent personne indifférent.  
     
    •             Pour l’année 2011, je formule les vœux de voire se rétablir la confiance entre le camp Mr Gbagbo et celui de  Mr Ouattara, et que la force de l’amour et du dialogue triomphe en Côte d’Ivoire.
     
    Toujours en Afrique, l’année 2010 aura également été marquée par le blocage des négociations sur le Polisario suite aux violences intervenues dans le camp de Gdim Izik au sud du Maroc, nous rappelant ainsi que le statu quo dans la question du Sahara occidental ne peut plus tenir.
     
    •           Pour l’année 2011, je formule les vœux de voir la confiance, la raison et la compréhension dominer les rapports sur le différend du Sahara occidental.
     
    Encore en Afrique, l’année 2010 nous a finalement mis face aux réalités de l’ampleur menaçante que prend Al-Qaeda au Maghreb Islamique, mais aussi, celle des Shebabes somaliens qui n’ont pas hésité à frapper au cœur de l’Ouganda et du Kenya. Ce sont là des phénomènes nouveaux qui nous appellent à mettre tous les efforts nécessaires pour la résolution du conflit somalien.
     
    •           Pour l’année 2011, je formule donc les vœux de voir les réseaux d’Al-Qaeda au Maghreb Islamique démantelés, mais surtout que les bruits de fusils et de cannons se taisent en Somalie pour donner une chance au dialogue, à la compréhension et à la tolérance de faire aussi leur chemin pour une paix définitive en Somalie.
     
    En Afrique enfin, en plus des institutions sous-régionales et continentales, le Ghana, le Libéria, la Sierra-Leone, le Kenya, la Tanzanie, le Rwanda, le Botswana, l’Afrique du Sud et bien d’autres pays ont fait la fierté du continent en 2010. Tout en retenant pour dernière image l’excellence, l’hospitalité et la joie offerte par l’Afrique du Sud au monde entier lors de la Coupe du Monde de football, formulons les vœux de voire en 2011 un référendum pacifique et en bon terme au Soudan. Formulons les vœux que l’année 2011 soit encore meilleure en matière de consolidation de la paix et de la démocratie sur le continent. Que cette nouvelle année favorise la réussite du sommet sur le climat prévu en Afrique du sud, qu’elle favorise un consensus mondial en matière de préservation de notre planète. Que 2011 soit une année des peuples. Que cette nouvelle année soit enfin une année de réalisation de l’Unité Africaine.
     
    Mes cher(e)s frères et sœurs, je vous adresse à vous aussi, vos familles et proches, mes meilleurs vœux de nouvelle an. Que cette nouvelle année vous apporte prospérité, succès, réussite, bonheur, joie, paix, amour, amour et encore amour.
     
    Mamadou Oury Diallo
    Président de la LDRG
    Guinée Plurielle, 1/1/2010 
  • Développement social, croissance et bonne gouvernance, les attentes de 2011

    L’année 2011 s’annonce sous de bons auspices en raison du programme quinquennal qui connaîtra un autre rythme. Le développement social devra se traduire par un net recul du chômage, la lutte contre l’habitat précaire et l’amélioration des prestations dans la santé publique. Pour ce faire, une croissance hors hydrocarbures est plus qu’impérative d’autant plus qu’un plan de redressement des entreprises industrielles est en cours. Les enveloppes allouées aux différents projets nécessitent cependant un suivi rigoureux et sans complaisance afin de prévenir toute dilapidation ou détournement de deniers publics. La lutte contre la corruption et le népotisme dans les affaires publiques va de pair avec la lutte antiterroriste qui donne des résultats palpables. 
    L’Aqmi, affaibli en Algérie, constitue néanmoins une menace dans la bande sahélo-saharienne. Les pays du Sahel se sont engagés à coopérer sincèrement pour sécuriser et développer la région au bénéfice des populations du Grand Sahara. Mais la stabilité régionale passe aussi par la mise en œuvre du droit des peuples à l’autodétermination. A ce propos, le Sahara occidental (envahi par le Maroc en 1975, ndds) est la dernière colonie d’Afrique où les droits de l’Homme et des peuples sont bafoués, tout autant qu’en Palestine qui fait face, depuis plus de soixante ans, à l’une des occupations les plus féroces. 
    La Tribune Online, 2/1/2011