Mois : janvier 2011

  • Une famille marocaine abandonne son fils en Espagne

    Un mineur marocain âgé de 12 ans, a été retrouvé dans au domicile familial à Burjassot, dans la province de Valence, où il est resté seul pendant plus de deux mois, après le départ de ses parents vers le Maroc.

    La police, alertée par l’agence de secours social de la municipalité de Burjassot, est intervenue pour placer le jeune marocain dans une maison d’accueil de la ville.
    D’après le rapport de la police, les parents du jeune garçon, retrouvé en bonne santé, lui avaient laissé 60 euros pour se nourrir et étaient parti au Maroc. L’adolescent qui avait épuisé ses maigres ressources était régulièrement nourri par ses voisins.
    La famille du jeune garçon devait passer quelques jours au Maroc pour régler quelques affaires et retourner en Espagne. Mais depuis, plus de nouvelles.
    Bladi, 7/1/2011
  • La complaisance à l’égard du Maroc doit cesser

    Avec l’agression contre le camp de Gdeym Izik, la communauté internationale a enregistré un nouvel acte criminel du Royaume du Maroc au vu et au su de tous. Plusieurs morts et des dizaines de blessés, emprisonnés, torturés, violés… Un acte barbare des forces de répression marocaines contre des civils désarmés dont le seul crime et de revendiquer leur part des phosphates et de l’argent soutiré de la pêche dans les côtes sahraouies au moment où le débat est ouvert au sein du Parlement Européen sur l’accord de pêche signé avec le Maroc et exige des preuves que la population du territoire du Sahara Occidental profite des revenus de cet accord.

    Le Makhzen a été beaucoup trop loin : Il a égorgé un élément de sa propre police pour leur faire passer pour un crime commis par les sahraouis. Mais, comme les européens sont trop naïfs, les stratagèmes du Makhzen fonctionnent à merveille avec eux. Ils ont bien avalé tous les communiqués sur des démantèlements de réseaux terroristes fictifs malgré que l’histoire relatée dans ces communiqués est pour dormir debout. Mais à El Aaiun, le Makhzen a été trop loin : oser égorger ses propres policiers pour dénoncer des méthodes d’Al Qaïda relève carrément de la folie des gouvernants marocains.

    La communauté internationale a bien réagi après les évènements de Gdeym Izik, mais fauter-il qu’à chaque fois la communauté internationale attende que soient commis des crimes et des massacres irréparables pour qu’ils réagissent? Il est clair que l’arrogance de Rabat, son déni du droit international, tient fondamentalement au soutien de la France, à l’impuissance de l’ONU, à la complaisance et complicité de l’UE. C’est à eux que le peuple sahraoui s’adresse pour demander de finir avec cette complaisance et rendre à César ce qui lui appartient : Le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.

    Ni les armées mauritaniennes, marocaines et françaises n’ont réussi à mettre à genoux les sahraouis. 35 ans en sont la preuve et la détermination des nouvelles générations est encore plus solide que celle de ses prédécesseurs. 20 ans de cessez-le-feu devraient convaincre l’UE et le Conseil de Sécurité que le statu quo n’est pas une solution. Pire encore, il est en train de retourner contre leur ami, le roi Mohamed VI.

    Par conséquent, l’UE devrait être moins indulgente avec le Maroc dans la question du Sahara Occidental et demander :

    – la célébration immédiate du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui en toute liberté.
    – que tous les prisonniers politiques soient immédiatement libérés.
    – Que le blocus médiatique pratiqué au Sahara Occidental soit levé
    – Que le mur de défense soit ouvert pour permettre la libre circulation de la population sahraouie dans leur territoire.
    – Que des mesures de rétorsion soient prises à l’encontre du Maroc.
    – Que le Conseil de Sécurité assume ses responsabilités de protection des populations civiles et du droit humanitaire international.
    – Qu’une enquête soit ouverte sur l’agression de Gdeym Izik et le meurtre des policiers marocains.
    – Que le statut avancé octroyé au Maroc soit annulé.

  • Une famille marocaine abandonne son fils en Espagne

    Un mineur marocain âgé de 12 ans, a été retrouvé dans au domicile familial à Burjassot, dans la province de Valence, où il est resté seul pendant plus de deux mois, après le départ de ses parents vers le Maroc.

    La police, alertée par l’agence de secours social de la municipalité de Burjassot, est intervenue pour placer le jeune marocain dans une maison d’accueil de la ville.
    D’après le rapport de la police, les parents du jeune garçon, retrouvé en bonne santé, lui avaient laissé 60 euros pour se nourrir et étaient parti au Maroc. L’adolescent qui avait épuisé ses maigres ressources était régulièrement nourri par ses voisins.
    La famille du jeune garçon devait passer quelques jours au Maroc pour régler quelques affaires et retourner en Espagne. Mais depuis, plus de nouvelles.
    Bladi, 7/1/2011
  • Farès et karamtou

    Lors du festival Rawafid Azawane de Laâyoune, le chanteur libanais Farès Karam semblait, de toute évidence, avoir perdu tous ses repères, confondant la ville du sud avec Beyrouth. Il n’a cessé de répéter qu’il était fier de chanter pour son pays, le Maroc, drapé dans un drapeau rouge et vert, avant de tresser une couronne de louanges à “Sa Majesté Mohammed VI”. Ses propos n’auraient pas dénoté dans la bouche d’un témoin de JT de la TVM, interrogé un jour de fête du trône. On a donc supposé un moment qu’il était né dans un douar de la Chaouia, qu’il s’appelait en fait Jilali ou Bouchaïb et que Farès Karam n’était qu’un nom de scène exotique, choisi pour faire carrière au Moyen-Orient. 
    A Laâyoune (El Aaiun, capitale du Sahara Occidental occupée par le Maroc en 1975, ndds), la géographie est trompeuse. Farès Karam n’avait en fait pas du tout perdu le nord, il orientait juste sa boussole avec pour azimut le discours officiel. Farès Karam est apatride par opportunisme et n’a qu’une devise : à Rome il fait comme les Romains. Appliquant cet adage dans tous les pays arabes, il est prêt à tout pour être adopté par le public local, même à épouser une fille du cru, à en croire ses déclarations d’amour servies à son auditoire féminin où qu’il se produise au sein de la Oumma. Une Marocaine quand il est chez Mohammed VI, une Tunisienne quand il est chez Ben Ali, une Egyptienne quand il est chez Moubarak. Farès Karam finira un jour polygame à force de multiplier les mariages d’intérêt. 
    Tel Quel, 7/1/2011
  • ça balance pas mal… plutôt mal

    L’Office des changes a publié les chiffres de la balance de paiement du Maroc. Pour les cancres de fond de classe scotchés au radiateur, on rappelle que la balance commerciale d’un pays “est l’élément de comptabilité nationale qui répertorie et résume ses exportations et importations de biens et de services marchands” (merci Wikipédia). Voilà pour la définition. Voici pour les faits : la balance commerciale du Maroc est encore déficitaire, comme l’année dernière, l’année d’avant, la décennie précédente, le siècle dernier… Pourtant, on nous avait promis que, grâce au plan Emergence, à la vision 2010, Maroc vert, Maroc jaune devant et marron derrière, le pays allait réussir à combler son déficit commercial. Que dalle, aucun pays ne veut acheter du “made in Morocco”. Et encore, ce déficit aurait pu être abyssal sans les exportations de phosphate et les virements de nos cousins MRE. 
     
    Pour le phosphate, il faut avouer qu’on n’a pas beaucoup de mérite : inutile de se retrousser les manches, il suffit de se baisser pour le ramasser. Et pour le cash qui vient de l’étranger, on ne sue pas plus sous les bras. On sait que les tontons du bled ne manquent pas de qualité de persuasion, quand il s’agit de demander à la marmaille résidant à l’étranger de cracher l’oseille. Entre don de Dieu et “mardi lwalidine”, le poids du Maroc S.A ne pèse rien dans la balance.
  • Farès et karamtou

    Lors du festival Rawafid Azawane de Laâyoune, le chanteur libanais Farès Karam semblait, de toute évidence, avoir perdu tous ses repères, confondant la ville du sud avec Beyrouth. Il n’a cessé de répéter qu’il était fier de chanter pour son pays, le Maroc, drapé dans un drapeau rouge et vert, avant de tresser une couronne de louanges à “Sa Majesté Mohammed VI”. Ses propos n’auraient pas dénoté dans la bouche d’un témoin de JT de la TVM, interrogé un jour de fête du trône. On a donc supposé un moment qu’il était né dans un douar de la Chaouia, qu’il s’appelait en fait Jilali ou Bouchaïb et que Farès Karam n’était qu’un nom de scène exotique, choisi pour faire carrière au Moyen-Orient. 
    A Laâyoune (El Aaiun, capitale du Sahara Occidental occupée par le Maroc en 1975, ndds), la géographie est trompeuse. Farès Karam n’avait en fait pas du tout perdu le nord, il orientait juste sa boussole avec pour azimut le discours officiel. Farès Karam est apatride par opportunisme et n’a qu’une devise : à Rome il fait comme les Romains. Appliquant cet adage dans tous les pays arabes, il est prêt à tout pour être adopté par le public local, même à épouser une fille du cru, à en croire ses déclarations d’amour servies à son auditoire féminin où qu’il se produise au sein de la Oumma. Une Marocaine quand il est chez Mohammed VI, une Tunisienne quand il est chez Ben Ali, une Egyptienne quand il est chez Moubarak. Farès Karam finira un jour polygame à force de multiplier les mariages d’intérêt. 
    Tel Quel, 7/1/2011
  • ça balance pas mal… plutôt mal

    L’Office des changes a publié les chiffres de la balance de paiement du Maroc. Pour les cancres de fond de classe scotchés au radiateur, on rappelle que la balance commerciale d’un pays “est l’élément de comptabilité nationale qui répertorie et résume ses exportations et importations de biens et de services marchands” (merci Wikipédia). Voilà pour la définition. Voici pour les faits : la balance commerciale du Maroc est encore déficitaire, comme l’année dernière, l’année d’avant, la décennie précédente, le siècle dernier… Pourtant, on nous avait promis que, grâce au plan Emergence, à la vision 2010, Maroc vert, Maroc jaune devant et marron derrière, le pays allait réussir à combler son déficit commercial. Que dalle, aucun pays ne veut acheter du “made in Morocco”. Et encore, ce déficit aurait pu être abyssal sans les exportations de phosphate et les virements de nos cousins MRE. 
     
    Pour le phosphate, il faut avouer qu’on n’a pas beaucoup de mérite : inutile de se retrousser les manches, il suffit de se baisser pour le ramasser. Et pour le cash qui vient de l’étranger, on ne sue pas plus sous les bras. On sait que les tontons du bled ne manquent pas de qualité de persuasion, quand il s’agit de demander à la marmaille résidant à l’étranger de cracher l’oseille. Entre don de Dieu et “mardi lwalidine”, le poids du Maroc S.A ne pèse rien dans la balance.
  • Visite guidée. Noël à Laâyoune

    Deux mois après les émeutes du 8 novembre, la ville a retrouvé son calme et ses habitants semblent souffrir d’une amnésie collective.

    Le parc de loisirs Las Dunas au centre-ville ressemble à un mini-parc Yasmina casablancais en plus cheap encore. Des cigognes en plâtre trônent sur une fontaine en toc, des “mikhis” dessinés à la va-vite sur les murs sont censés égayer les lieux, des enfants tentent désespérément de s’amuser dans ce lunapark triste comme un cimetière. Au loin résonnent des coups de feu inoffensifs, la ville ne se révolte pas à nouveau, ce n’est que la fantasia du festival Rawafid Azawane de Laâyoune (capitale de l’ancienne colonie espagnole du Sahara Occidental envahie par le Maroc en 1975 et 1979, ndds). 

     
    Reportée à cause des évènements du 8 novembre, la manifestation bat finalement son plein, au grand dam de plusieurs associations locales qui ont jugé ces festivités déplacées alors que la ville est encore meurtrie. “Tout est rentré dans l’ordre”, se justifie-t-on du côté de l’organisation. Un leitmotiv répété par toutes les personnes rencontrées, du chauffeur de taxi sahraoui à l’élu local, en passant par le vendeur ambulant originaire de Kelaât Sraghna. Un unanimisme de façade, à en croire un haut fonctionnaire originaire du nord du Maroc. Embarqué dans son véhicule de fonction, il nous balade en ville à travers la “zone verte”, expression des fonctionnaires locaux pour décrire le quartier administratif sécurisé lors des évènements. Détendu jusque-là, il se crispe à l’approche des faubourgs de la ville. “Je ne peux pas aller plus loin. S’ils voient l’immatriculation officielle, les jeunes vont nous caillasser.” La vie coule en apparence comme un long fleuve tranquille à Laâyoune. En attendant la prochaine crue ? 
    Hassan Hamdani, envoyé spécial
    TelQuel, 7/1/2011
  • Education : Benbouzid reçoit son homologue sahraouie

    Le renforcement du soutien de l’Algérie à la République  arabe sahraouie démocratique (RASD) en matière d’éducation a été évoqué, jeudi dernier à Alger par le ministre de l’Education nationale, M. Boubekeur Benbouzid, et  son homologue sahraouie, Mme Meriem Salek, indique un communiqué du ministère.   

    La formation des formateurs et des encadreurs, l’élaboration des programmes  pédagogiques, particulièrement au plan méthodologique et technique, l’édition  du manuel scolaire, la réalisation et l’équipement d’infrastructures sont les  domaines prioritaires abordés par M. Benbouzid et la ministre de l’Enseignement  et de l’Education de la RASD, ajoute la même source.    

    Les deux responsables ont également évoqué la possibilité de développer  une coopération « étroite » en matière de modernisation du système scolaire sahraoui  à la lumière de la « riche » expérience algérienne. Mme Salek a émis le vœu de  faire bénéficier la RASD de l’expérience de la réforme du système éducatif algérien  dont elle a souligné les « résultats positifs ».   

    M. Benbouzid a ainsi assuré son homologue de la volonté de l’Algérie  de poursuivre et de développer son soutien à la RASD, conformément à ses principes,  ajoute encore le communiqué. (La RASD est l’entité nationale proclamée par le Front Polisario sur le sol du Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975 et 1979, ndds)
    El Moudjahid, 7/1/2011
  • Le problème du Sahara occidental empoisonne les négociations

    La commissaire Maria Damanaki (Pêche) devrait sous peu présenter une demande de mandat de négociation pour le renouvellement de l’accord de pêche qui unit le l’UE et le Maroc, accord dont la portée serait limitée à la partie nord du pays, en excluant ainsi les zones maritimes au large du Sahara occidental. Si ce projet devait aboutir, plus de cent navires européens seraient contraints de cesser leurs activités dans les zones de pêche concernées. Ce projet de mandat est entré dans la phase de consultation inter services au sein de la Commission européenne, consultation qui devrait courir jusqu’au mois de février.
    Le dernier accord de pêche UE/Maroc, conclu en 2007, expire le 27 février 2011. Il porte sur des licences de pêche accordées à 110 navires de pêche européens, dont 100 navires espagnols, et prévoit un droit d’accès aux eaux marocaines pour lequel l’UE paye 36,1 millions d’euros par an, dont une partie va au secteur national de pêche et une autre au développement.
    Engagées depuis plusieurs mois, les discussions pour le renouvellement de cet accord sont cependant plombées par le problème du Sahara occidental. Suite à un rapport du Parlement européen selon lequel l’accord enfreint les lois internationales du fait que la population sahraouie ne reçoit pas sa part de la contribution communautaire, la Commission a demandé aux autorités marocaines de lui prouver que l’accord bénéficiait aussi à ces populations. Lors d’une réunion avec le ministre marocain de l’Agriculture et de la Pêche, Aziz Akhannouch, le 21 octobre 2010, Maria Damanaki avait exigé du Maroc des données solides et claires confirmant que ces populations bénéficient de l’accord. « Nous ne pouvons pas renouveler cet accord tant que les autorités marocaines ne nous ont pas communiqué ces informations», avait-elle alors précisé. 
    Constatant qu’elle n’avait toujours pas obtenu les informations nécessaires et suffisantes et que le temps commence à manquer pour négocier un nouvel accord complet, en bonne et due forme, la commissaire propose dans le projet de mandat soumis à l’aval des commissaires, une solution temporaire visant à limiter la portée du nouveau protocole à la zone de pêche située au nord du 27e parallèle (très exactement 27°40’N) qui marque la frontière du Sahara occidental. La Commission pourrait aussi y inclure une clause visant à garantir la prise en compte des avis scientifiques,  et des contrôles pour assurer une pêche durable, responsable et respectueuse de l’environnement ainsi qu’une clause « droits de l’Homme » .
    D’autres options sont envisageables telles qu’une suspension temporaire de l’accord ou l’adoption de mesures transitoires jusqu’à l’aboutissement final des négociations et une solution sur le fond. A ce stade, aucun calendrier pour la reprise des négociations n’a été fixé. En tout état de cause, il ne reste que peu de temps pour trouver une solution, sous peine de vide juridique ce qui aurait pour effet le retrait total des pêcheurs européens.
    Par Anne Eckstein