Mois : janvier 2011

  • Une khaïma pour dénoncer l’assassinat de Said Dembar

    Un mois après l’assassinat du citoyen sahraoui Said Sidahmed Abdelouahab Dembar à El Aaiun, capitale du Sahara Occidental occupée par le Maroc, sa famille a entamé, aux côtés des organisations solidaires, une campagne internationale pour exiger la vérité et la justice sur son meurtre.

    A cet effet, une khaïma (tente de toile) a été installée dans la ville de Lanzarote (aux Îles Canaries) suivie d’une conférence de presse pour annoncer la position de sa famille et de tout le peuple sahraoui.

    « Nous espérons que cette initiative soit couronnée par le succès pour récupérer les droits de ceux qui sont tombés martyrs, des derniers disparus, des victimes de l’agression contre le camp de Gdeym Izik », a déclaré la soeur de la victime lors de la conference de presse tout en dénonçant la tentative par les autorités marocaines d’imposer le silence sur ce crime et acheter sa volonté  pour que cet assassinat ne soit pas éclairci.

    Le corps du défunt Said se trouve encore dans la morgue de l’hôpital où le nouveau gouverneur d’El Aaiun a essayé par tous les moyens de pousser sa famille à signer  le permis d’inhumation que la famille refuse catégoriquement en absence d’un rapport d’autopsie certifiant les véritables causes de l’assassinat du jeune sahraoui et le jugement du policier auteur du crime.

  • Le chagrin d’une mère sahraouie

    « C’est un moment très difficile pour moi. Je suis déchirée. Je ne sais  quoi faire et j’ai besoin de réponses, je n’ai pas de forces ni d’appétit pour manger. Je ne sais que faire au milieu de ces problèmes, tout ce que je veux c’est juste une réponse au meurtre de mon mari, je veux seulement que justice soit faite « .

    Ce sont les mots de la veuve Twalya Belkassem Mohamed Fadel, née en 1968 à El Aaiun, Sahara Occidental, résidante dans la même ville et sans emploi.

    Ce sont les mots avec lesquels elle s’adresse aux organisations internationales pour l’aider à enquêter sur la mort de son époux M. Brahim Najem Daoudi, né en 1986 à Tan-Tan, le numéro de sa carte d’identité est JF Maroc 9072, père de deux enfants, le premier est né en 2004 et la deuxième en 2009, sans travail. 

    Monsieur Brahim Daoudi qui a été arrêté le 08 novembre 2010, lors de l’opération d’assaut pour démanteler le camp de Gdeim Izik par les forces d’occupation marocaine,  a été trouvé mort le 13 novembre 2010 dans une morgue d’un hôpital de El Aaiún, par sa famille qui a confirmé qu’il est mort sous torture par l’armée marocaine.

    « Les traces de la torture étaient clairement visibles dans toutes les parties de son corps et il semble qu’il était mort il y a deux ou trois jours », avait déclaré un parent de la victime dans une interview par téléphone accordée à SPS.

    Mme Touelya Blekassem exige une enquête honnête et indépendante sur le meurtre de son époux M. Brahim Dawdi et fait appel à la communauté internationale à prendre conscience du meurtre de son mari et que justice soit faite pour punir les bourreaux qui ont assassiné son mari.

    Source:TT.OO. m.a.m. et Sahara Today

  • Maroc : des paysans du Loukous en prison

    La région du bassin du Loukous (Ksar El Kebir, Larache…) est l’une des régions agricoles les plus fertiles du Maroc. Elle est prise d’assaut par les capitalistes agraires (espagnoles, marocains…), par l’Etat. Tous les moyens illégaux sont bons pour déposséder les paysans.
     
    Ces dernières années le Maroc connaît une ruée  sans précédent vers la terre fertile. Il faut reconnaître qu’on se bâtit des fortunes sans risque aucun : exonération d’impôts (les ouvriers sont soumis à l’IR par retenue à la source, les patrons ne paient rien), les charges sociales sont minimes (pas de couverture sociale, non respect du SMAG…), l’Etat subventionne les acquisitions du matériel agricole, le carburant…
     
    Quatre Paysans viennent d’être condamnés

    à 4 mois de prison ferme .  

    Les paysans protestent, la prison les accueille. C’est scandaleux!
    L’AMDH s’en mêle, tant mieux! Merci camarades.
     
    Par Ali Fkir 27/1/2011

     

    بيـــان
    أحكام قاسية في حق 04 فلاحين بدوار عين عبيد
    ومواصلة الهجمات الشرسة على حقوق
    الفلاحين الفقراء بحوض اللوكس
        تتواصل الهجمات الشرسة التي تخوضها  السلطات وباقي المسؤولين على فلاحي حوض اللوكس، وأخر حلقات هذا الهجوم الأحكام القاسية والقاضية بإدانة 04 فلاحين من دوار عين عبيد ويتعلق الأمر بكل من :
    (مصطفى الصيباري ـ سعيد الصيباري ـ بنعيسى العنيك ـ عبد القادر العنيك)
        حيث قضت المحكمة الابتدائية بالقصر الكبير بالسجن 04 أشهر نافذة وغرامة 10 آلف درهم في حق كل منهم بتهم الترامي والعصيان في إطار مواجهتهم مع نظارة الأوقاف والحبوس.
        وهي الأحكام التي شكلت صدمة لدى المحامين وفي أوساط الرأي العام خاصة وأن أطوار المحاكمة أكدت بالوقائع المادية والواقعية وبإجماع الشهود سواء شهود الإثبات أو النفي بعدم صحة المعطيات الواردة في محاضر الضابطة القضائية وفي محاضر قائد قيادة العوامرة، التي إدعى فيها قيام ساكنة دوار عين العبيد بالعصيان المسلح. علاوة على الحجج القانونية القوية المقدمة أمام المحكمة. لكن إرادة المسؤولين كانت عازمة على إدانة المتهمين من أجل الردع وبعث الخوف في الساكنة ومحاصرة الفلاحين الصغار اقتصاديا واجتماعيا والحرمان من الأراضي ومجمل تدابير العقاب الجماعي، وهو ما ينطبق على باقي دواوير المنطقة كحال ساكنة دوار القواسمة التي انتزعت أراضيهم الجماعية لفائدة شركة اللوكس الفلاحية الإسبانية. وكذا ساكنة دوار مجاهدين وبرواكة وكذا معاناة ساكنة دوار أولاد لغماري الغابة التي استولت إدارة المياه والغابات على أراضيهم السلالية وحرموا من حق الاستفادة من الأرض سواء في الفلاحة أو السكن بل وحتى من الموارد الغابوية التي من المفروظ أن يرجع جزءا منها للأهالي.
        كما أن السلطات المحلية ـ قائد العوامرة ـ يرفض الاعتراف بنواب الجماعات السلالية ـ أولاد لغماري نموذجا ـ ويضع العراقيل الإدارية والمسطرية في وجه النواب الذين ارتضتهم الإرادة الجماعية للسكان كما يقتضي العرف. وهو تعسف آخر ينضاف إلى باقي التعسفات والمعانات التي يرزح تحت نيرها الفلاحين بالمنطقة. علاوة على مختلف مظاهر الفقر والإقصاء وتدهور الخدمات الاجتماعية (الصحة ـ التعليم ـ المسالك الطرقية…) وسد باب الحوار ورفض مجمل مقترحات الساكنة الهادفة لتنمية المنطقة المرتبطة في أساسها بتنمية الإنسان.

        ويبدو أن مضامين المخطط الأخضر بحوض اللوكس يستهدف تصفية ما تبقى من حقوق للفلاحين الصغار في الأرض، وتفويتها للشركات الكبرى والأجنبية والأعيان والمحظوظين وذوي النفوذ… بدل وضع حد لمخلفات نهب الفترة الاستعمارية وإنصاف الفلاحين وأراضي الجموع والسلالية من حيف واضطهاد سنوات القمع الاقتصادي إبان ما يعرف بماضي الانتهاكات الجسيمة لحقوق الإنسان وفتح حوار جدي مع الفلاحين بخصوص مطالبهم العادلة والمشروعة، وبلورة مقاربات ديمقراطية ومنصفة جديدة تنهض بالوضع الاقتصادي والاجتماعي والثقافي، بالمنطقة وإقرار تنمية شاملة ومستدامة تستهدف تنمية الإنسان وضمان حقوقه كما هي مسطرة في المواثيق الدولية لحقوق الإنسان، وفي مقدمتها الإعلان العالمي لحقوق الإنسان والعهد الدولي للحقوق الاقتصادية والاجتماعية والثقافية وإعلان الحق في التنمية وباقي المواثيق والعهود ذات الصلة.
        إننا في الجمعية المغربية لحقوق الإنسان إذ نجدد تضامننا المبدئي مع نضالات الفلاحين بالمنطقة نطالب بوضع حد لكل الإجراءات القمعية والانتهاكات التي تطال حقوقهم ونطالب بالسراح للمعتقلين. وفتح حوار يستجيب لمطالب وحقوق الفلاحين والدواوير بحوض اللوكس ويرفع كل مظاهر الحيف والقهر عنهم، وحفظ حقهم في الأرض والحرية والكرامة وفي احترام تام لكل قيم حقوق الإنسان.  
    عن المكتب المحلي
    24/01/ 2011
  • Harper sur un terrain glissant au Maroc

    Après un passage éclair en Suisse, où il a coprésidé une réunion de la commission sur la santé maternelle et infantile de l’ONU, Stephen Harper est arrivé au Maroc mercredi soir, où sa visite officielle de courtoisie pourrait s’avérer plus périlleuse.
    Le premier ministre avait ajouté cette escale d’un jour à son voyage – une journée qui pourrait s’avérer plus difficile que prévu étant donné le contexte dans lequel elle survient.
    Quatre personnes se sont immolées par le feu la semaine dernière au Maroc dans la foulée de la révolution populaire en Tunisie qui a chassé le président Zine El-Abidine Ben Ali du pouvoir au début janvier. Depuis, la monarchie marocaine a tenté de calmer le jeu en augmentant les subventions alimentaires.
    Lorsqu’on a demandé à M. Harper s’il soutenait les manifestations démocratiques, il a répondu prudemment que son gouvernement a «toujours défendu les valeurs fondamentales de liberté, de démocratie, des droits de la personne et de la primauté du droit». Il n’a pas voulu en dire plus au cours de cette conférence de presse tenue à Genève, avant son départ pour le Maroc.
    À Rabat, le premier ministre a été accueilli sur le tarmac de l’aéroport par le premier ministre nommé par le roi Mohammed VI.
    La raison exacte de cette visite est difficile à établir clairement. Les échanges bilatéraux entre le Canada et l’État du Maghreb représentent environ 500 millions $ par année, ce qui est peu.
    Les représentants de M. Harper ont fait valoir qu’une importante diaspora marocaine se trouve au Canada, et tout particulièrement au Québec, la province où la plupart des quelque 100 000 Canadiens d’origine marocaine ont fait leur nid.
    Cyberpresse.ca, 26/01/2011
  • Consulat marocain enferme quatre journalistes

    Ils ont été obligés à effacer les images prises lors d’un acte pro-sahraoui

    Le personnel du Consulat du Maroc à Las Palmas (Îles Canaries) a retenu quatre journalistes dans sa dépendance pendant 10 minutes et les a obligé à effacer les images qu’ils avaient enregistrées sur une remise de signatures contre le blocage médiatique que le Maroc impose au Sahara Occidental organisée par l’Association d’Amis du Peuple Sahraoui.

    Il s’agit d’une équipe de télévision de l’agence Acfi Press et d’une autre de Television Canaria qui sont entrées dans le consulat en compagnie des porte-paroles de l’association pro-sahraouie lors de la remise des signatures.

    Il a fallu la médiation de la Police pour que le personnel du Consulat ouvre les portes et laisse sortir les journalistes en exigeant au préalable l’effacement des images prises « dans un territoire marocain », selon l’argument donné par ceux qui les ont empêché de quitter l’immeuble.

    La déléguée du Gouvernement des Canaries, Carolina Darias, a refusé d’évaluer l’incident avant d’avoir plus de détails sur l’incident.

  • Le Maroc est aussi une dictature

    Ce qui est formidable, avec la révolution tunisienne, c’est de voir tout le monde se distancer du régime dictatorial de Ben Ali, qui, hier encore, ne dérangeait à peu près personne. Ce qui est formidable, c’est d’entendre tous ces gens chanter les vertus de la démocratie, vertus qu’ils passaient sous silence quand ils composaient avec la dictature.
    Dans la catégorie «Déclarations stupides, année 2011», la ministre des Affaires étrangères de la France, Michèle Alliot-Marie, a une sérieuse option sur le titre. Pendant les révoltes, elle a offert au régime dictatorial le savoir-faire français en matière de contrôle des foules!
    C’est une énormité, bien sûr. Mais c’est une énormité qui trahit un état d’esprit, quand même.
    Toujours en France, Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture. Il s’est fendu d’une lettre aux Tunisiens, une fois le dictateur Ben Ali caché en Arabie Saoudite, pour exprimer ses «regrets» à l’égard de sa «complaisance» envers le régime.
    Dans les années 90, M. Mitterrand a organisé l’Année de la Tunisie en France, ce qui lui a valu la nationalité tunisienne en reconnaissance de ses efforts. Dans les années 90, la Tunisie était-elle un État policier qui emprisonnait des journalistes, étouffait l’opposition et torturait ses prisonniers? Oui. Mais Frédéric Mitterrand ne voyait rien de mal, à l’époque, à être honoré de la citoyenneté tunisienne.
    Aujourd’hui, il se défend ainsi:»Comme beaucoup d’autres, (j’ai essayé) de privilégier le dialogue avec les autorités et souvent en allant jusqu’aux limites de ce qui était acceptable», a-t-il écrit dans sa lettre aux Tunisiens.
    Ah, le dialogue! Le fameux «dialogue» avec les dictatures! Pendant qu’on se demandait si des proches de Ben Ali, qui ont apparemment pillé la Tunisie, avaient trouvé refuge à Montréal, il y avait dans le New York Times une belle photo de Barack Obama avec Hu Jiantao, président de la République populaire de Chine. Le président des États-Unis d’Amérique, Prix Nobel de la paix 2009, était tout sourire à côté de celui qui a emprisonné le Prix Nobel de la paix 2010, Lu Xiaobo. Je me demande si Barack Obama a eu un dialogue sur les droits de l’homme avec son banquier chinois.
    C’est drôle de voir à quel point certaines dictatures nous sont intolérables – l’Iran, Cuba, la Birmanie, le Zimbabwe, l’Afghanistan, l’Irak – alors que nous ménageons les susceptibilités d’autres dictatures dont l’amitié va dans le sens de nos intérêts: Pakistan, Arabie Saoudite, Maroc, Tunisie pré-2011, Chine, Égypte…
    Cette timidité des démocraties vis-à-vis des dictatures n’est pas anecdotique. C’est le fruit d’une tendance lourde, note Human Rights Watch dans son rapport annuel 2010: «Au lieu de s’engager à exercer des pressions publiques pour défendre les droits humains, ils préfèrent adopter une démarche plus indulgente s’appuyant par exemple sur un ‘dialogue’ privé ou une ‘coopération’«.
    Vous savez peut-être que Stephen Harper s’est envolé hier pour coprésider une commission de l’ONU sur la santé des mères et des enfants. Sur le chemin du retour, il va faire un arrêt à Rabat, au Maroc, tout près de la Tunisie nouvellement «libérée». But de l’escale: astiquer les relations bilatérales et favoriser les échanges commerciaux.
    Je sais, je sais: chaque année, des hordes de Québécois visitent le Maroc et en reviennent aussi bronzés qu’émerveillés. Mais le Maroc est une dictature. Une monarchie dictatoriale. Ce n’est pas l’Allemagne de l’Est ou l’URSS, mais c’est un pays où les dissidents sont harcelés, où les prisonniers politiques sont torturés, où la police est politique.
    Au Maroc, le journalisme indépendant est dominé par le pouvoir, qui peut fermer des journaux pour différents délits, comme la critique frontale du dictateur, le roi Mohammed VI. Tenez, un journaliste, Driss Chahtane, a été emprisonné en 2009 pour avoir publié de l’information sur la santé du dictateur. On l’a emprisonné pour avoir publié ces «fausses» informations «de mauvaise foi».
    Heureusement pour M. Chahtane, le dictateur royal l’a gracié après six mois de prison. Le chanceux!
    Notre premier ministre va donc faire une escale au Maroc, où on lui parlera sans doute de l’importance des clémentines dans les épiceries du Québec. On peut toujours rêver mais, dans la foulée de la splendide révolution tunisienne, ce serait bien que Stephen Harper sermonne un peu, publiquement, le régime policier du Maroc.
    J’ai dit: on peut toujours rêver. Dans les faits, probablement que Stephen Harper, comme tous les autres chefs de gouvernement de l’Occident, parlera de la démocratie marocaine le jour improbable où le dictateur marocain sera dans un avion, vers un exil doré en Arabie Saoudite, autre dictature chouchou de l’Occident.
    Cyberpresse.ca, 26/01/2011
  • Black out total sur les immolations au Maroc

    Malgré les dépêches de la presse française visant à protéger le roi du Maroc d’une révolte populaire prétendant que le royaume alaouite est différent de la Tunisie et de l’Algérie, au royaume de la corruption c’est la panique qui règne qui a poussé le gouvernement marocain a instaurer un black out médiatique total sur les immolations par le feu. 


    Le nombre de cas connus, jusqu’à présent, est de quatre. Le premier a eu lieu dans la ville de Smara, au Sahara Occidental, où la personne qui s’est mis le feu a été enlevée par la police marocaine dans une tentative de couvrir la véritable cause de son action : la marginalisation et la précarité dans laquelle vivent les sahraouis depuis plus de 35 ans, malgré les ressources naturelles dont regorge leur pays (phosphates, pêche).

    Les cas déclarés sont tous des fous, selon la MAP. Jamais pour protester contre la situation social au pays.


    La peur dont ont fait preuve les autorités marocaines démontre la vulnérabilité de leur système. 
    Le palais royal abrite les rois de la corruption et du trafic de drogue, sans parler de la répression subie par les mouvements contestataires et la presse indépendante. Les câbles de wikileaks en ont largement parlé.
  • Aide humanitaire aux réfugiés : L’UE veut l’éxonération de la TVA

    L’aide humanitaire que nous offrons aux camps des Sahraouis, qui consiste en denrées alimentaires et qui passe à travers l’Algérie, doit être exonérée de la TVA qui est de l’ordre de 17 %. C’est ce qu’ a déclaré, hier, à Alger, le directeur général à l’aide humanitaire et à la protection de la Commission européenne, Peter Zangi. «Avec les autorités algériennes, j’ai pu aborder les besoins et les possibilités d’améliorer les conditions de travail de nos partenaires non gouvernementaux et la question de taxes imposé à notre aide, je repars avec la conviction que note aide continuera à assurer la survie de familles extrêmement vulnérables d’une manière de plus en plus efficace» a-t-il enchainé. 

    À cette occasion, le même responsable a aussi indiqué que l’aide humanitaire de l’Union européenne au profit de ces populations «sera assurée jusqu’à Mars 2012» a-t-il ajouté. En effet, le Directeur général de la commission européenne a terminé, avant-hier, une visite de trois jours dans les camps des réfugiés Sahraouis de Dakhla, Smara et du «27 février». Ainsi, la commission européenne se trouve comme l’un des plus grands donateurs d’aide humanitaire aux réfugiés Sahraouis. Cette visite a permis à ce responsable de se rendre compte par soi même des conditions de vie extrêmement difficiles des réfugiés Sahraouis dans la région de Tindouf et de leurs besoins réels. Il a découvert que la malnutrition battait de plein fouet ces réfugiés, particulièrement chez les enfants. À cet effet, Peter Zangi a indiqué que l’Union européenne a fourni plus de 170 millions d’euros aux besoins vitaux de ces populations. 

    L’argent contribue année après année aux besoins alimentaires, en eau, en logement et aux soins médicaux. L’aide européenne est distribuée par les partenaires d’Echo que sont les organisations non-gouvernementales internationales comme Oxfam, Médecins du monde et Triangle Génération humanitaire, des organisations spéciales des Nations unies comme le Programme Alimentaire Mondial (PAM) et la famille du Croissant-Rouge dont la Croix-Rouge espagnole avec son partenaire le Croissant-Rouge sahraoui. À cet égard, l’intervenant a indiqué que l’une des priorités de ces aides est de garantir les principes de neutralité et d’indépendance et d’impartialité de leur mise en oeuvre. Rien que pour 2010, la Commission européenne a alloué 10 millions d’euros d’aide humanitaire aux réfugiés sahraouis. Environ 50 % la moitié du budget est régulièrement allouée à l’aide alimentaire et l’approvisionnement en eau potable. Toutefois, le même responsable révélait que l’éducation est le parent pauvre de cette aide. «Nous n’avons pas les compétences spécifiques» a-t-il regretté. Cependant, l’orateur n’a pas omis d’émettre son regret quant au non-respect de la dignité de ces réfugiés. Il fait là, allusion aux violences que subit le peuple sahraoui quotidiennement de la part des autorités marocaines.

    Fawzi Khemili 
    Le Courrier d’Algérie, 27/01/2011

  • Aide humanitaire aux réfugiés : L’UE veut l’éxonération de la TVA

    L’aide humanitaire que nous offrons aux camps des Sahraouis, qui consiste en denrées alimentaires et qui passe à travers l’Algérie, doit être exonérée de la TVA qui est de l’ordre de 17 %. C’est ce qu’ a déclaré, hier, à Alger, le directeur général à l’aide humanitaire et à la protection de la Commission européenne, Peter Zangi. «Avec les autorités algériennes, j’ai pu aborder les besoins et les possibilités d’améliorer les conditions de travail de nos partenaires non gouvernementaux et la question de taxes imposé à notre aide, je repars avec la conviction que note aide continuera à assurer la survie de familles extrêmement vulnérables d’une manière de plus en plus efficace» a-t-il enchainé. 

    À cette occasion, le même responsable a aussi indiqué que l’aide humanitaire de l’Union européenne au profit de ces populations «sera assurée jusqu’à Mars 2012» a-t-il ajouté. En effet, le Directeur général de la commission européenne a terminé, avant-hier, une visite de trois jours dans les camps des réfugiés Sahraouis de Dakhla, Smara et du «27 février». Ainsi, la commission européenne se trouve comme l’un des plus grands donateurs d’aide humanitaire aux réfugiés Sahraouis. Cette visite a permis à ce responsable de se rendre compte par soi même des conditions de vie extrêmement difficiles des réfugiés Sahraouis dans la région de Tindouf et de leurs besoins réels. Il a découvert que la malnutrition battait de plein fouet ces réfugiés, particulièrement chez les enfants. À cet effet, Peter Zangi a indiqué que l’Union européenne a fourni plus de 170 millions d’euros aux besoins vitaux de ces populations. 

    L’argent contribue année après année aux besoins alimentaires, en eau, en logement et aux soins médicaux. L’aide européenne est distribuée par les partenaires d’Echo que sont les organisations non-gouvernementales internationales comme Oxfam, Médecins du monde et Triangle Génération humanitaire, des organisations spéciales des Nations unies comme le Programme Alimentaire Mondial (PAM) et la famille du Croissant-Rouge dont la Croix-Rouge espagnole avec son partenaire le Croissant-Rouge sahraoui. À cet égard, l’intervenant a indiqué que l’une des priorités de ces aides est de garantir les principes de neutralité et d’indépendance et d’impartialité de leur mise en oeuvre. Rien que pour 2010, la Commission européenne a alloué 10 millions d’euros d’aide humanitaire aux réfugiés sahraouis. Environ 50 % la moitié du budget est régulièrement allouée à l’aide alimentaire et l’approvisionnement en eau potable. Toutefois, le même responsable révélait que l’éducation est le parent pauvre de cette aide. «Nous n’avons pas les compétences spécifiques» a-t-il regretté. Cependant, l’orateur n’a pas omis d’émettre son regret quant au non-respect de la dignité de ces réfugiés. Il fait là, allusion aux violences que subit le peuple sahraoui quotidiennement de la part des autorités marocaines.

    Fawzi Khemili 
    Le Courrier d’Algérie, 27/01/2011

  • Chapeau aux négociateurs du Polisario

    Mettez-vous à la place des membres de la délégation sahraouie chargée des négociations organisées sous les auspices de l’Envoyé Personnel du SG de l’ONU, Christopher Ross.

    Neuf réunions depuis 2007, donc cinq « informelles ».

    Vous avez en face un adversaire qui n’a nullement l’intention d’arriver à un accord. Tout ce qu’il veut c’est gagner du temps.

    Beaucoup d’experts ont conclu que le Maroc a parié sur le statu quo qui lui permet de poursuivre son pillage des richesses sahraouies et sa répression contre la population sahraouie sans défense dans les territoires occupés du Sahara Occidental, protégé, pour cela, par le veto de la France au sein du Conseil de Sécurité.

    C’est cela, mais c’est aussi parce que les autorités marocaines se trouvent acculées par la détermination de la communauté internationale à ne pas lâcher du lest, de n’imposer aucune solution au Front Polisario et de respecter la légalité internationale consacrée dans le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

    Par conséquent, Rabat participe aux négociations sous pression de l’ONU qui n’a pas l’intention de lâcher prise pour faire pression sur les deux parties et les contraindre à trouver un accord.

    Donc, les négociateurs sahraouis ont en face une partie qui se moque de toutes les propositions et idées de l’autre partie et qui se trouve là parce qu’elle n’a pas le choix.

    Le démantèlement du camp de Gdeym Izik était « nécessaire » parce qu’il mettait la délégation marocaine en situation embarrassante. La délégation sahraouie risque de mettre l’affaire sur table et contraindre le Maroc à en parler.

    Les négociateurs marocains, pour passer le temps ne manquent pas de sources pour les tergiversations, les mensonges. Et les sahraouis sont obligés de faire preuve de patience et de sang froid pour mettre en échec les manœuvres de l’autre partie. Et tout cela dans « une ambiance de sérieux et de cordialité » comme décrit par l’Envoyé onusien.

    Dur, dur! Mais les sahraouis ont démontré leur haut niveau de diplomatie, de connaissance des enjeux politiques et surtout de sérieux dans leur recherche d’une solution pacifique au conflit du Sahara Occidental. Bravo!