Mois : janvier 2011

  • Le modèle cubain d’enseignement est appliqué dans des campements sahraouis

    Campement de Smara, 7 janvier, (RHC-PL). Carlos Antonio Rivero, spécialiste du ministère cubain de l’éducation, a relevé que la colonté solidaire de Cuba et du Venezuela permet l’application au Sahara Occidental d’un projet de collaboration triangulaire pour l’application du modèle cubain d’enseignement. Il s’agit d’un projet à l’intention d’adolescents sahraouis qui y sont réfugiés.

    La première année scolaire commencera en septembre de cette année avec 360 lycéens.

    Le Campement de Smara porte le nom de la province du Sahara Occidental de même nom occupée par le Maroc.

    Le projet inclut la construction d’un lycée avec l’assistance d’un architecte cubain dans la wilaya de Smara qui accueillera des élèves des autres campements-provinces de la République Arabe Sahraouie Démocratique ) (Dahla, El Aaiún et Auserd, et l’école –campement «27 février », a expliqué Carlos Antonio Rivero.

    Après avoir reçu le feu-vert du gouvernement sahraoui en exil sur ce territoire désertique d’Algérie, on travaille à l’instauration de modèle d’école cubaine et d’un programme d’enseignement algéro-cubain qui a d’ores et déjà été élaboré. Le corps enseignant suit des cours des formation.

    Le projet accueillera dans sa phase actuelle 360 élèves avec un investissement d’un million de dollars fournis par le Venezuela. Pour la prochaine année scolaire il sera élargi avec un montant similaire pour donner une couverture à un total de 600 élèves.

  • Sécession du Sud-Soudan : une remise en cause des frontières héritées de la colonisation

    En remettant directement en cause le principe d’intangibilité des  frontières héritées de la colonisation, le référendum d’indépendance du Sud Soudan ouvre la boite de Pandore en Afrique.  
     
    Selon René Otayek, du Centre d’étude sur l’Afrique noire à Sciences Po Bordeaux, il s’agit d’un précédent, « dans la mesure où il n’y a jamais eu jusqu’ici, de référendum dans un pays Africain, permettant à une population ou à une région en particulier, de décider si elle a l’intention de rester dans un Etat unitaire ou de faire sécession ».
    En 1885, lors de la Conférence de Berlin, les puissances Occidentales s’étaient partagés, tel un gâteau, le continent Africain. Après le recouvrement de leur indépendance, les Etats Africains, regroupés au sein de l’Organisation de l’Unité Africaine, (OUA), avait édicté le principe « l’intangibilité des frontières » héritées de la période coloniale.
    Avec l’accord reconnaissant le droit des Sud-Soudanais à un référendum d’autodétermination, menant à terme à la partition du plus grand pays d’Afrique, c’est ce principe même qui est foulé aux pieds, créant un précédent aux conséquences incalculables pour de nombreux Etats du continent.
    Certes, l’Erythrée s’était prononcée en 1993 sur son indépendance face à l’Ethiopie, mais à la différence du Sud-Soudan, ce pays de la Corne de l’Afrique avait déjà existé, en tant que colonie Italienne.
    « En terme légal, le référendum se fait dans les règles prescrites du droit international, avec l’accord de la capitale et une supervision internationale qui doit en attester la crédibilité. Mais en termes de perception, cela montre qu’il est possible d’obtenir la sécession. Et donc puisque c’est possible, on peut se battre pour elle », considère  Roland Marchal, spécialiste du Soudan.
    Encouragés par l’exemple Soudanais, qu’est-ce qui empêcherait en effet, d’autres  régions d’Afrique, ou mouvements rebelles, de réclamer un référendum d’autodétermination ?
    Au Soudan même, les rebelles du Darfour, région de l’ouest du pays en proie à la guerre civile, ont récemment plaidé pour la tenue d’un référendum sur l’avenir de leur ancien sultanat, faisant planer la menace d’un réel démembrement de cet immense pays.
    Des réserves ont été émises par de nombreux chefs d’Etat Africains face à la sécession attendue du Sud-Soudan en raison de ce précédent qui risquent de contaminer leurs pays.
    « Il y a un malaise Africain face à cette indépendance parce qu’elle rompt une tradition, (l’intangibilité), et parce qu’elle semble due à la pression des Etats-Unis. Cela est perçu comme si c’était un Berlin II, où des puissances occidentales découperaient à nouveau l’Afrique », constate M. Marchal.
    Radio Algérie, 5/1/2011
  • L’écrivain Jean Lamore déplore le parti pris de la France dans le conflit du Sahara occidental

     L’écrivain-journaliste américain Jean Lamore a déploré le silence entretenu par la France autour de la question du Sahara occidental, exprimant sa crainte qu’une reprise de la lutte armée par le peuple sahraoui ne soit la seule issue au conflit.
     
    Dans un entretien à l’APS, M. Lamore a affirmé que le silence entretenu par la France, membre du Conseil de sécurité des Nations unies, sur le conflit du Sahara occidental « n’a rien de surprenant », le gouvernement français n’ayant « aucune intention d’intervenir sur cette question pour trouver une solution acceptable ».
    « Je regrette de dire que la reprise de la lutte armée par le peuple sahraoui risque d’être le seul facteur qui puisse amener le Maroc et la France à envisager une réelle solution à ce conflit », a-t-il dit à ce propos.
    « L’ex-ministre des Affaires étrangères français, Bernard Kouchner, n’a-t-il pas dit que le peuple sahraoui n’existait pas. Quant à l’ancien président Jacques Chirac, n’a-t-il pas déclaré que le Sahara Occidental était une province méridionale du Maroc », a rappelé M. Lamore pour illustrer le parti pris de la France.
    Il a souligné, aussi, qu’ »après avoir participé directement au conflit armé en bombardant le Front Polisario au profit du Maroc, Paris a toujours ouvertement cautionné l’occupation illégale du Sahara par le Maroc », estimant que la position de la France est « indigne d’une grande démocratie ».
    « Se privant de tout contact avec le Front Polisario et le peuple sahraoui, Paris a, de fait, un regard asymétrique sur la question », a indiqué l’écrivain-journaliste, relevant que cette vision « dissonante » ne permet pas une juste appréciation de la réalité sur le terrain.
    « Quelque part, nous retournons au 19ème siècle, à l’époque où la carte de l’Afrique se dessinait en Europe. S’accrochant à son passé colonial, la France continue à vouloir dicter sa ligne politique et à agir à fond sur une question qui ne la concerne pas directement », a observé ce journaliste qui soutient la cause sahraouie.
    Sur la nature des relations qui la lient au Maroc, il a constaté que la France entretient des relations économiques « très importantes » avec son allié marocain et qu’elle a un « passé riche en ingérences dans cette zone », estimant, par ailleurs, qu’elle « n’a jamais vraiment digéré l’indépendance de l’Algérie ».
    Il a réfuté, en outre, les arguments marocains repris par le cabinet de l’Elysée et même par le Département d’Etat américain, qui « ne sont plus, a-t-il dit, acceptable au 21ème siècle ».
    « On entend que le Maroc aurait si massivement investi dans les infrastructures au Sahara occidental, que ce territoire illégalement occupé lui reviendrait de facto. C’était, également, l’argument de base des anciens pays colonisateurs en Afrique et cela n’a pas empêché les colonisés d’accéder à l’indépendance », a souligné M. Lamore, affirmant que « l’Etat sahraoui existe déjà » et qu’il est « parfaitement viable ».
    Interrogé sur les manifestations et rassemblements initiés ces derniers mois en France par les  associations solidaires avec la cause sahraouie pour sensibiliser l’opinion publique sur la justesse de la lutte du peuple sahraoui pour son droit à autodétermination, M. Lamore s’est dit sceptique sur la portée de ces actions.
    Radio Algérie, 8/1/2011
  • Autodétermination à géographie variable

    Suite aux pressions de l’ONU, Le Soudan s’apprête à « tout mettre en œuvre » en vue des préparatifs relatifs à l’organisation du referendum qui doit se tenir au Sud du soudan le 9 janvier, nonobstant plusieurs problèmes d’organisation. L’observateur averti semble décortiquer les mécanismes régissant ce référendum prôné par l’ONU qui pourrait aisément en cas de partition du SOUDAN profiter des retombées de l’indépendance du Sud Soudan en faisant main basse sur les réserves pétrolières se trouvant au Sud et qui constituent en réalité les véritables enjeux. Et donc, il est juste d’affirmer péremptoirement que l’instauration d’un referendum au sud soudan supervisé et vivement encouragé par certaines puissances est motivée pour des raisons économiques et non pour des raisons humanitaires visant à protéger les populations du SOUDAN. Il est clair que l’unité du pays qui volerait en éclat au profit de la sécession arrangerait énormément ceux qui s’acharnent à mettre en place un referendum afin de mieux contrôler la manne pétrolière. La nation soudanaise qui est une et indivisible ne saurait accepter le diktat de l’ONU qui fait curieusement des mains et des pieds afin de voir éclore un projet biscornu d’indépendance au Sud Soudan, si cher à ceux qui l’ont conçu et peaufiné et on s’en doute pour des raisons inavouées car inavouables. Ce projet qui va aux antipodes de la consolidation du peuple soudanais n’a d’autres objectifs que de diviser au lieu de réunifier, de s’approprier concomitamment une portion du territoire soudanais et de priver Khartoum de ses recettes pétrolières. Au lieu de se focaliser sur la mise en application des solutions en vue de la création de l’état palestinien, l’ONU fait diversion en se mobilisant afin de créer un état dans un état et afin de faire main basse sur les réserves pétrolières du sud du Soudan, tout en privant concomitamment Khartoum de son contrôle sur les richesses du Sud et de ses recettes vitales. Le sempiternel dossier palestinien étant relégué aux calendes grecques, c’est désormais le Soudan et sa partition qui retient toutes les attentions des médias en même temps que l’inquiétude grandit suite aux nombreux désaccords qui existent le sud et le Nord du Soudan.

    Sud Soudan : Katanga bis, comme les faits se répètent avec le même modus opérandi. Béchir, président du Soudan aura eu raison de s’opposer au diktat étranger et à l’arrogance des capitales occidentales qui projetteraient de couper le pays en deux afin d’avoir les mains libres pour faire main basse sur les ressources dont regorge le Sud Soudan. En plus que la CPI est accusée de déstabiliser le Soudan, nous voilà ainsi en plein dans le référendum à deux vitesses, voire une autodétermination à géographie variable ou les décideurs étrangers veulent impliquer le président soudanais à s’associer à diviser le pays dans le but d’avoir concomitamment les mains libres, un champ de manœuvre sans entraves dans le but de pomper plus facilement dans les réserves pétrolières du Sud.

    On continue à emboiter le pas au Kosovo ou son indépendance n’a fait que susciter des crispations et certaines préoccupations qui ont valu à la Serbie d’être amputé d’une partie de son territoire et ou l’on s’en souvient, Belgrade s’était illustré par de graves violations à l’encontre des droits de l’homme et une guerre déstabilisatrice pour les Balkans. Si l’exemple du précédent de l’indépendance du Kosovo a fait couler beaucoup d’encre, ses stratèges veulent le transposer sous d’autres cieux, voire même l’exporter en Afrique par la force. Est-ce que le Sud SOUDAN présente des similarités avec le Kosovo au point de justifier une ingérence des pays étrangers qui s’arrogent curieusement le droit de redéfinir les contours géopolitiques et géostratégiques de chaque état ? Et cette fois le maillon faible qui ne peut résister qu’à son corps défendant, en l’occurrence le SOUDAN ne pourra que difficilement s’y opposer dans un concert des Nations ou l’organisation de l’Unité Africaine brille en étant aux abonnés absents.

    Les occidentaux pensent pouvoir profiter à profusion de la naïveté de la communauté internationale mis au pilori devant un coup de force proche du fait accompli des capitales occidentales afin de faire adopter le referendum sur le sud Soudan, referendum motivé plus particulièrement pour des raisons économiques et stratégiques que pour des raisons humanitaires qui attendriraient les Européens. Ce referendum prônée par le locataire de l’Elysée qui clame haut et fort que PARIS n’a de leçons à recevoir de personne dans l’affaire des otages du Mali n’est pas sans rapport avec les ingérences étrangères qui viennent surgir par cette artifice et conforter leur projet de s’implanter dans la région, et ce, au mépris de la souveraineté du Soudan qui n’est pas négociable. Le Soudan souverain qui ne veut pas voir sa politique dictée par l’étranger serait en voie de partition et servirait incontestablement les appétits insatiables et cupides de ses prédateurs aux relents néocolonialistes. Quelle meilleures mobile les occidentaux arguent devant le dépeçage d’un état souverain afin de mieux faire main basse sur les réserves pétrolières du Sud SOUDAN alors que ces mobiles qui n’apparaissent même pas en filigrane sont les raisons inavoués car inavouables des véritables enjeux qui se dessinent aux confins du Soudan. Toutes ces manœuvres politiciennes sont l’œuvre des prédateurs du Soudan qui ne cachent pas leur intention de créer un état au Sud du Soudan alors qu’ils sont frappés de tétanie quand il s’agit de créer l’état palestinien, projet qui a été relégué aux calendes grecques. Cela nous rappelle le même scénario initié et peaufinée par le colonialisme belge lequel, ne pouvant soudoyer et mettre au pas Patrice LUMUMBA, héros de l‘Afrique aurait trouvé le sésame de puiser les ressources du sous-sol congolais en procédant à une partition du pays et en séparant le Katanga du pays devenu la proie idéale du colonialisme. On se rappelle de Moïse TSHOMBE, cet horrible tortionnaire qui avait fait allégeance à Bruxelles et qui était l’homme de main afin de réaliser les velléités des puissances coloniales.

    – LES MULTINATIONALES COUPABLES D’AVOIR DETRUIT L’ENVIRONNEMENT AU CONGO ET AU NIGERIA DOIVENT ÊTRE MISES SUR LA SELLETTE AFIN DE REPONDRE DE LEURS MEFAITS

    Le Conseil de sécurité de l’ONU vient d’exprimer sa «profonde préoccupation» face au retard dans l’organisation du référendum au Sud-Soudan, devant aboutir, si tout va bien – ou mal, c’est selon – à la partition du plus grand pays d’Afrique. Mieux encore, les cinq gendarmes du monde invitent et SOMMENT le gouvernement soudanais «à agir d’urgence» pour «garantir la tenue pacifique et rapide d’un référendum crédible et libre dont les résultats reflèteraient la volonté de la population du Sud-Soudan et d’Abyei». Faut-il rappeler expressément que le conseil de sécurité de l’ONU n’est nullement prompt à exprimer sa vive préoccupation sur l’état de déliquescence du Congo suite aux multinationales qui ont pris pied dans le pays pour favoriser la paupérisation des couches sociales durement frappés par le manque d’eau, l’ électricité, les routes, les écoles et par la contamination de l’environnement imputables aux entreprises étrangères manifestant une cruelle et criminelle insouciance. Qu’il est finalement facile d’organiser un référendum d’autodétermination du sud du Soudan très riche en pétrole ! On a peine à croire que les Etats-Unis, mais surtout la France, soient capables de montrer autant d’empressement à voir les Soudanais du Sud user de leur «droit» de disposer d’eux-mêmes. C’est carrément un chef-d’œuvre de diplomatie-fiction que nous propose ce communiqué du Conseil de sécurité, alors que les malheureux Sahraouis d’El Ayoun qui réclament ce droit à cor et à cri depuis 35 ans l’ont payé de leur sang, au nez et à la barbe de ces maîtres du monde.

    Et pour cause, le jour même de cette affliction – dégoulinante de pétrole – sur le sort des Sudistes du Soudan, la France a brandi son veto contre l’envoi d’une commission d’enquête au Sahara occidental pour faire la lumière sur le raid marocain et dont plusieurs observateurs ont qualifié cet acte de génocide. Il faudra sans doute encore plus pour interpeller l’ONU et les diverses organisations des droits de l’homme.

    Nous voilà ainsi en plein dans le référendum à deux vitesses, voire une autodétermination à géographie variable ou les décideurs étrangers veulent impliquer le président soudanais à s’associer à diviser le pays dans le but de pomper plus facilement dans les réserves pétrolières du Sud.. Pourquoi et par quelle argutie juridique, en effet, donne-t-on le feu vert aux chrétiens soudanais de disposer d’eux-mêmes et de leurs richesses et, dans le même temps, on donne presque un autre feu vert au Maroc de mater la volonté populaire des Sahraouis quitte à provoquer des déplacements de populations via un génocide orchestré par les hauts dignitaires du Palais Royal ? Cela s’appelle la loi du puissant, celle de cinq permanents du Conseil de sécurité qui décident du sort de la planète à l’aune de leurs intérêts bien compris.

    Prendre pied au sud du Soudan offre, on le sait, des perspectives à très forte valeur ajoutée pour les Etats-Unis et la France sur le double plan économique et géopolitique. Ce n’est pas par hasard que le président américain Barack Obama a autorisé l’exportation, à titre «exceptionnel», d’ordinateurs au Soudan pour servir durant le référendum. Obama a même tordu le cou à un article du «Trade Sanctions Reform and Export Act», interdisant des transactions financières avec le Soudan, comme mesure de «sécurité nationale». Il est tout a fait curieux cet engouement brusque de l’ONU, des Etats-Unis et des puissances occidentales pour le Sud du Soudan dont ils voudraient tous s’accaparer et c’est chose faite avec ce referendum qui ouvrirait la voie à toutes les convoitises et à la mainmise étrangère dont sont très friands les pays capitalistes et en particulier les pays les plus industrialises de la planète qui ont su trouver le filon pour prendre pied au Soudan.

    La fin justifiant les moyens en créant un état dans un état, il faut croire que l’odeur du pétrole de la région d’Abyei autorise toutes les entorses et tous les reniements. Les seigneurs du Conseil de sécurité ne s’encombrent même pas de scrupules pour dicter exactement le contraire de ce qu’ils refusent aux Sahraouis. Pour eux, l’objectif stratégique est de diviser le Soudan en deux, avec un Nord musulman de type moyenâgeux et un Sud chrétien qu’ils se chargeront d’arrimer au monde occidental devant servir de pré carré et de tremplin à de futurs opérations stratégiques dans la région. Une espèce de «Soudanestan» comparable à l’Afghanistan.
    Souleiman

    La Voix des Opprimés, 8/1/2011

  • Autodétermination à géographie variable

    Suite aux pressions de l’ONU, Le Soudan s’apprête à « tout mettre en œuvre » en vue des préparatifs relatifs à l’organisation du referendum qui doit se tenir au Sud du soudan le 9 janvier, nonobstant plusieurs problèmes d’organisation. L’observateur averti semble décortiquer les mécanismes régissant ce référendum prôné par l’ONU qui pourrait aisément en cas de partition du SOUDAN profiter des retombées de l’indépendance du Sud Soudan en faisant main basse sur les réserves pétrolières se trouvant au Sud et qui constituent en réalité les véritables enjeux. Et donc, il est juste d’affirmer péremptoirement que l’instauration d’un referendum au sud soudan supervisé et vivement encouragé par certaines puissances est motivée pour des raisons économiques et non pour des raisons humanitaires visant à protéger les populations du SOUDAN. Il est clair que l’unité du pays qui volerait en éclat au profit de la sécession arrangerait énormément ceux qui s’acharnent à mettre en place un referendum afin de mieux contrôler la manne pétrolière. La nation soudanaise qui est une et indivisible ne saurait accepter le diktat de l’ONU qui fait curieusement des mains et des pieds afin de voir éclore un projet biscornu d’indépendance au Sud Soudan, si cher à ceux qui l’ont conçu et peaufiné et on s’en doute pour des raisons inavouées car inavouables. Ce projet qui va aux antipodes de la consolidation du peuple soudanais n’a d’autres objectifs que de diviser au lieu de réunifier, de s’approprier concomitamment une portion du territoire soudanais et de priver Khartoum de ses recettes pétrolières. Au lieu de se focaliser sur la mise en application des solutions en vue de la création de l’état palestinien, l’ONU fait diversion en se mobilisant afin de créer un état dans un état et afin de faire main basse sur les réserves pétrolières du sud du Soudan, tout en privant concomitamment Khartoum de son contrôle sur les richesses du Sud et de ses recettes vitales. Le sempiternel dossier palestinien étant relégué aux calendes grecques, c’est désormais le Soudan et sa partition qui retient toutes les attentions des médias en même temps que l’inquiétude grandit suite aux nombreux désaccords qui existent le sud et le Nord du Soudan.

    Sud Soudan : Katanga bis, comme les faits se répètent avec le même modus opérandi. Béchir, président du Soudan aura eu raison de s’opposer au diktat étranger et à l’arrogance des capitales occidentales qui projetteraient de couper le pays en deux afin d’avoir les mains libres pour faire main basse sur les ressources dont regorge le Sud Soudan. En plus que la CPI est accusée de déstabiliser le Soudan, nous voilà ainsi en plein dans le référendum à deux vitesses, voire une autodétermination à géographie variable ou les décideurs étrangers veulent impliquer le président soudanais à s’associer à diviser le pays dans le but d’avoir concomitamment les mains libres, un champ de manœuvre sans entraves dans le but de pomper plus facilement dans les réserves pétrolières du Sud.

    On continue à emboiter le pas au Kosovo ou son indépendance n’a fait que susciter des crispations et certaines préoccupations qui ont valu à la Serbie d’être amputé d’une partie de son territoire et ou l’on s’en souvient, Belgrade s’était illustré par de graves violations à l’encontre des droits de l’homme et une guerre déstabilisatrice pour les Balkans. Si l’exemple du précédent de l’indépendance du Kosovo a fait couler beaucoup d’encre, ses stratèges veulent le transposer sous d’autres cieux, voire même l’exporter en Afrique par la force. Est-ce que le Sud SOUDAN présente des similarités avec le Kosovo au point de justifier une ingérence des pays étrangers qui s’arrogent curieusement le droit de redéfinir les contours géopolitiques et géostratégiques de chaque état ? Et cette fois le maillon faible qui ne peut résister qu’à son corps défendant, en l’occurrence le SOUDAN ne pourra que difficilement s’y opposer dans un concert des Nations ou l’organisation de l’Unité Africaine brille en étant aux abonnés absents.

    Les occidentaux pensent pouvoir profiter à profusion de la naïveté de la communauté internationale mis au pilori devant un coup de force proche du fait accompli des capitales occidentales afin de faire adopter le referendum sur le sud Soudan, referendum motivé plus particulièrement pour des raisons économiques et stratégiques que pour des raisons humanitaires qui attendriraient les Européens. Ce referendum prônée par le locataire de l’Elysée qui clame haut et fort que PARIS n’a de leçons à recevoir de personne dans l’affaire des otages du Mali n’est pas sans rapport avec les ingérences étrangères qui viennent surgir par cette artifice et conforter leur projet de s’implanter dans la région, et ce, au mépris de la souveraineté du Soudan qui n’est pas négociable. Le Soudan souverain qui ne veut pas voir sa politique dictée par l’étranger serait en voie de partition et servirait incontestablement les appétits insatiables et cupides de ses prédateurs aux relents néocolonialistes. Quelle meilleures mobile les occidentaux arguent devant le dépeçage d’un état souverain afin de mieux faire main basse sur les réserves pétrolières du Sud SOUDAN alors que ces mobiles qui n’apparaissent même pas en filigrane sont les raisons inavoués car inavouables des véritables enjeux qui se dessinent aux confins du Soudan. Toutes ces manœuvres politiciennes sont l’œuvre des prédateurs du Soudan qui ne cachent pas leur intention de créer un état au Sud du Soudan alors qu’ils sont frappés de tétanie quand il s’agit de créer l’état palestinien, projet qui a été relégué aux calendes grecques. Cela nous rappelle le même scénario initié et peaufinée par le colonialisme belge lequel, ne pouvant soudoyer et mettre au pas Patrice LUMUMBA, héros de l‘Afrique aurait trouvé le sésame de puiser les ressources du sous-sol congolais en procédant à une partition du pays et en séparant le Katanga du pays devenu la proie idéale du colonialisme. On se rappelle de Moïse TSHOMBE, cet horrible tortionnaire qui avait fait allégeance à Bruxelles et qui était l’homme de main afin de réaliser les velléités des puissances coloniales.

    – LES MULTINATIONALES COUPABLES D’AVOIR DETRUIT L’ENVIRONNEMENT AU CONGO ET AU NIGERIA DOIVENT ÊTRE MISES SUR LA SELLETTE AFIN DE REPONDRE DE LEURS MEFAITS

    Le Conseil de sécurité de l’ONU vient d’exprimer sa «profonde préoccupation» face au retard dans l’organisation du référendum au Sud-Soudan, devant aboutir, si tout va bien – ou mal, c’est selon – à la partition du plus grand pays d’Afrique. Mieux encore, les cinq gendarmes du monde invitent et SOMMENT le gouvernement soudanais «à agir d’urgence» pour «garantir la tenue pacifique et rapide d’un référendum crédible et libre dont les résultats reflèteraient la volonté de la population du Sud-Soudan et d’Abyei». Faut-il rappeler expressément que le conseil de sécurité de l’ONU n’est nullement prompt à exprimer sa vive préoccupation sur l’état de déliquescence du Congo suite aux multinationales qui ont pris pied dans le pays pour favoriser la paupérisation des couches sociales durement frappés par le manque d’eau, l’ électricité, les routes, les écoles et par la contamination de l’environnement imputables aux entreprises étrangères manifestant une cruelle et criminelle insouciance. Qu’il est finalement facile d’organiser un référendum d’autodétermination du sud du Soudan très riche en pétrole ! On a peine à croire que les Etats-Unis, mais surtout la France, soient capables de montrer autant d’empressement à voir les Soudanais du Sud user de leur «droit» de disposer d’eux-mêmes. C’est carrément un chef-d’œuvre de diplomatie-fiction que nous propose ce communiqué du Conseil de sécurité, alors que les malheureux Sahraouis d’El Ayoun qui réclament ce droit à cor et à cri depuis 35 ans l’ont payé de leur sang, au nez et à la barbe de ces maîtres du monde.

    Et pour cause, le jour même de cette affliction – dégoulinante de pétrole – sur le sort des Sudistes du Soudan, la France a brandi son veto contre l’envoi d’une commission d’enquête au Sahara occidental pour faire la lumière sur le raid marocain et dont plusieurs observateurs ont qualifié cet acte de génocide. Il faudra sans doute encore plus pour interpeller l’ONU et les diverses organisations des droits de l’homme.

    Nous voilà ainsi en plein dans le référendum à deux vitesses, voire une autodétermination à géographie variable ou les décideurs étrangers veulent impliquer le président soudanais à s’associer à diviser le pays dans le but de pomper plus facilement dans les réserves pétrolières du Sud.. Pourquoi et par quelle argutie juridique, en effet, donne-t-on le feu vert aux chrétiens soudanais de disposer d’eux-mêmes et de leurs richesses et, dans le même temps, on donne presque un autre feu vert au Maroc de mater la volonté populaire des Sahraouis quitte à provoquer des déplacements de populations via un génocide orchestré par les hauts dignitaires du Palais Royal ? Cela s’appelle la loi du puissant, celle de cinq permanents du Conseil de sécurité qui décident du sort de la planète à l’aune de leurs intérêts bien compris.

    Prendre pied au sud du Soudan offre, on le sait, des perspectives à très forte valeur ajoutée pour les Etats-Unis et la France sur le double plan économique et géopolitique. Ce n’est pas par hasard que le président américain Barack Obama a autorisé l’exportation, à titre «exceptionnel», d’ordinateurs au Soudan pour servir durant le référendum. Obama a même tordu le cou à un article du «Trade Sanctions Reform and Export Act», interdisant des transactions financières avec le Soudan, comme mesure de «sécurité nationale». Il est tout a fait curieux cet engouement brusque de l’ONU, des Etats-Unis et des puissances occidentales pour le Sud du Soudan dont ils voudraient tous s’accaparer et c’est chose faite avec ce referendum qui ouvrirait la voie à toutes les convoitises et à la mainmise étrangère dont sont très friands les pays capitalistes et en particulier les pays les plus industrialises de la planète qui ont su trouver le filon pour prendre pied au Soudan.

    La fin justifiant les moyens en créant un état dans un état, il faut croire que l’odeur du pétrole de la région d’Abyei autorise toutes les entorses et tous les reniements. Les seigneurs du Conseil de sécurité ne s’encombrent même pas de scrupules pour dicter exactement le contraire de ce qu’ils refusent aux Sahraouis. Pour eux, l’objectif stratégique est de diviser le Soudan en deux, avec un Nord musulman de type moyenâgeux et un Sud chrétien qu’ils se chargeront d’arrimer au monde occidental devant servir de pré carré et de tremplin à de futurs opérations stratégiques dans la région. Une espèce de «Soudanestan» comparable à l’Afghanistan.
    Souleiman

    La Voix des Opprimés, 8/1/2011

  • Des Sahraouis demandent asile en Espagne

    Un groupe de 16 immigrés sahraouis, arrivés mercredi par mer sur l’île espagnole de Fuerteventura après avoir vécu «cachés» à Lâayoune, va demander l’asile politique aux autorités espagnoles, indiquent vendredi plusieurs journaux. Les immigrés baseront leur demande sur le fait qu’ils ont participé au campement de protestation à Lâayoune, dont le démantèlement, début novembre par la police marocaine, a entraîné des violences dans cette ex-colonie espagnole sous contrôle marocain, et sur le fait qu’ils craignent pour leur «intégrité physique» en cas de rapatriement, rapporte le quotidien El Pais. 
    Selon le journal ABC, les demandeurs ont expliqué aux autorités espagnoles qu’ils fuyaient «la répression » et qu’ils se «cachaient» depuis plusieurs semaines à Lâayoune. Il est «probable que l’Espagne concède l’asile politique » à ces «fugitifs», selon une source juridique citée par El Pais. 
    Le démantèlement le 8 novembre à Lâayoune au Sahara occidental d’un camp de 15.000 contestataires sahraouis a entraîné des violences et des troubles dans cette région. Le Polisario avait fait état de dizaines de morts. Le Maroc a rejeté l’idée d’une enquête de l’ONU sur ces violences et refuse que la mission de l’ONU sur le Sahara, laMinurso, ait compétence en matière de droits de l’homme.
    Le Quotidien d’Oran, 7/1/2011
  • Sahara Occ. : Interrogations après la découverte d’une cache d’armes à Amgala

    Le gouvernement de la Rasd a dénoncé, jeudi, la volonté manifeste de certains médias, visant à entacher la juste cause du peuple sahraoui et à induire en erreur la communauté internationale, a indiqué un communiqué du ministère de l’Information, rendu public, le même jour. L’agence de presse espagnole EFE a rapporté, mercredi, des informations reprises par plusieurs médias, selon lesquelles “une importante cache d’armes avait été découverte à Amgala, à l’Est du mur de défense, marocain, entraînant, par la même occasion, le démantèlement d’une cellule terroriste qui projetait de commettre des actes terroristes dans la région”, a rapporté le communiqué.” 
    En recourant à la propagation de ce genre d’informations qui sont dénuées de tout fondement, certains médias tentent par tous les moyens de ternir et d’entacher, autant que faire se peut, le Front Polisario et la cause du peuple sahraoui”, a estimé la même source.”Le gouvernement de la République Arabe Sahraouie Démocratique et le Front Polisario tiennent à dénoncer, de la manière la plus ferme, cette volonté manifeste qui vise à induire en erreur la communauté internationale”. “Amgala se trouve dans les territoires illégalement occupés par le Maroc et aucun soldat marocain n’a franchi le mur de défense, marocain et aucune incursion n’a été enregistrée dans les territoires libérés, sous contrôle du Front Polisario”, a précisé le communiqué. 
    Depuis le 6 septembre 1991, date du cessez-le-feu entre le Front Polisario et le Maroc, l’armée sahraouie et les casques bleus onusiens sont présents et ce, de manière permanente sur le terrain, a rappelé la même source. De fait, les observateurs s’interrogent sur la mise en scène déployée par Rabat qui dit avoir démantelé un réseau d’Al- quaïda au Maroc avec des ramifications au Mali et des camps d’entraînement d’Al Quaïda en Algerie. Encore une fois, la manipulation est grossière, même s’il est évident que des groupes terroristes dormant, existent bel et bien au Maroc. Mais la localisation d’une cache d’armes dans les territoires du Sahara Occidental occupés par le Maroc, amène à poser des questions quand on sait toute la propagande déployée autour de cette découverte qui arrange bien le Palais royal, dans sa volonté mesquine de lier le Front Polisario au terrorisme international et au trafic de drogue. La ficelle est trop grosse, d’autant qu’avant cette “miraculeuse” découverte des relais médiatiques liés au lobby sioniste aux États-Unis et en France ont sauté allègrement le pas, en inventant pour la cause des “Sahraouis” la mouvance terroriste. Ainsi et à quelque jours de la reprise des négociations directes entre le Maroc et le Front Polisario , le gouvernement marocain n’hésite pas à emboucher les trompettes de la propagande mensongère pour se dérober et répondre sérieusement aux propositions concrètes que le Front Polisario mettra sur la table

     M. B. 
    Le Courrier d’Algérie, 8/1/2011

  • Des Sahraouis demandent asile en Espagne

    Un groupe de 16 immigrés sahraouis, arrivés mercredi par mer sur l’île espagnole de Fuerteventura après avoir vécu «cachés» à Lâayoune, va demander l’asile politique aux autorités espagnoles, indiquent vendredi plusieurs journaux. Les immigrés baseront leur demande sur le fait qu’ils ont participé au campement de protestation à Lâayoune, dont le démantèlement, début novembre par la police marocaine, a entraîné des violences dans cette ex-colonie espagnole sous contrôle marocain, et sur le fait qu’ils craignent pour leur «intégrité physique» en cas de rapatriement, rapporte le quotidien El Pais. 
    Selon le journal ABC, les demandeurs ont expliqué aux autorités espagnoles qu’ils fuyaient «la répression » et qu’ils se «cachaient» depuis plusieurs semaines à Lâayoune. Il est «probable que l’Espagne concède l’asile politique » à ces «fugitifs», selon une source juridique citée par El Pais. 
    Le démantèlement le 8 novembre à Lâayoune au Sahara occidental d’un camp de 15.000 contestataires sahraouis a entraîné des violences et des troubles dans cette région. Le Polisario avait fait état de dizaines de morts. Le Maroc a rejeté l’idée d’une enquête de l’ONU sur ces violences et refuse que la mission de l’ONU sur le Sahara, laMinurso, ait compétence en matière de droits de l’homme.
    Le Quotidien d’Oran, 7/1/2011
  • Sahara Occ. : Interrogations après la découverte d’une cache d’armes à Amgala

    Le gouvernement de la Rasd a dénoncé, jeudi, la volonté manifeste de certains médias, visant à entacher la juste cause du peuple sahraoui et à induire en erreur la communauté internationale, a indiqué un communiqué du ministère de l’Information, rendu public, le même jour. L’agence de presse espagnole EFE a rapporté, mercredi, des informations reprises par plusieurs médias, selon lesquelles “une importante cache d’armes avait été découverte à Amgala, à l’Est du mur de défense, marocain, entraînant, par la même occasion, le démantèlement d’une cellule terroriste qui projetait de commettre des actes terroristes dans la région”, a rapporté le communiqué.” 
    En recourant à la propagation de ce genre d’informations qui sont dénuées de tout fondement, certains médias tentent par tous les moyens de ternir et d’entacher, autant que faire se peut, le Front Polisario et la cause du peuple sahraoui”, a estimé la même source.”Le gouvernement de la République Arabe Sahraouie Démocratique et le Front Polisario tiennent à dénoncer, de la manière la plus ferme, cette volonté manifeste qui vise à induire en erreur la communauté internationale”. “Amgala se trouve dans les territoires illégalement occupés par le Maroc et aucun soldat marocain n’a franchi le mur de défense, marocain et aucune incursion n’a été enregistrée dans les territoires libérés, sous contrôle du Front Polisario”, a précisé le communiqué. 
    Depuis le 6 septembre 1991, date du cessez-le-feu entre le Front Polisario et le Maroc, l’armée sahraouie et les casques bleus onusiens sont présents et ce, de manière permanente sur le terrain, a rappelé la même source. De fait, les observateurs s’interrogent sur la mise en scène déployée par Rabat qui dit avoir démantelé un réseau d’Al- quaïda au Maroc avec des ramifications au Mali et des camps d’entraînement d’Al Quaïda en Algerie. Encore une fois, la manipulation est grossière, même s’il est évident que des groupes terroristes dormant, existent bel et bien au Maroc. Mais la localisation d’une cache d’armes dans les territoires du Sahara Occidental occupés par le Maroc, amène à poser des questions quand on sait toute la propagande déployée autour de cette découverte qui arrange bien le Palais royal, dans sa volonté mesquine de lier le Front Polisario au terrorisme international et au trafic de drogue. La ficelle est trop grosse, d’autant qu’avant cette “miraculeuse” découverte des relais médiatiques liés au lobby sioniste aux États-Unis et en France ont sauté allègrement le pas, en inventant pour la cause des “Sahraouis” la mouvance terroriste. Ainsi et à quelque jours de la reprise des négociations directes entre le Maroc et le Front Polisario , le gouvernement marocain n’hésite pas à emboucher les trompettes de la propagande mensongère pour se dérober et répondre sérieusement aux propositions concrètes que le Front Polisario mettra sur la table

     M. B. 
    Le Courrier d’Algérie, 8/1/2011

  • La complaisance à l’égard du Maroc doit cesser

    Avec l’agression contre le camp de Gdeym Izik, la communauté internationale a enregistré un nouvel acte criminel du Royaume du Maroc au vu et au su de tous. Plusieurs morts et des dizaines de blessés, emprisonnés, torturés, violés… Un acte barbare des forces de répression marocaines contre des civils désarmés dont le seul crime et de revendiquer leur part des phosphates et de l’argent soutiré de la pêche dans les côtes sahraouies au moment où le débat est ouvert au sein du Parlement Européen sur l’accord de pêche signé avec le Maroc et exige des preuves que la population du territoire du Sahara Occidental profite des revenus de cet accord.

    Le Makhzen a été beaucoup trop loin : Il a égorgé un élément de sa propre police pour leur faire passer pour un crime commis par les sahraouis. Mais, comme les européens sont trop naïfs, les stratagèmes du Makhzen fonctionnent à merveille avec eux. Ils ont bien avalé tous les communiqués sur des démantèlements de réseaux terroristes fictifs malgré que l’histoire relatée dans ces communiqués est pour dormir debout. Mais à El Aaiun, le Makhzen a été trop loin : oser égorger ses propres policiers pour dénoncer des méthodes d’Al Qaïda relève carrément de la folie des gouvernants marocains.

    La communauté internationale a bien réagi après les évènements de Gdeym Izik, mais fauter-il qu’à chaque fois la communauté internationale attende que soient commis des crimes et des massacres irréparables pour qu’ils réagissent? Il est clair que l’arrogance de Rabat, son déni du droit international, tient fondamentalement au soutien de la France, à l’impuissance de l’ONU, à la complaisance et complicité de l’UE. C’est à eux que le peuple sahraoui s’adresse pour demander de finir avec cette complaisance et rendre à César ce qui lui appartient : Le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.

    Ni les armées mauritaniennes, marocaines et françaises n’ont réussi à mettre à genoux les sahraouis. 35 ans en sont la preuve et la détermination des nouvelles générations est encore plus solide que celle de ses prédécesseurs. 20 ans de cessez-le-feu devraient convaincre l’UE et le Conseil de Sécurité que le statu quo n’est pas une solution. Pire encore, il est en train de retourner contre leur ami, le roi Mohamed VI.

    Par conséquent, l’UE devrait être moins indulgente avec le Maroc dans la question du Sahara Occidental et demander :

    – la célébration immédiate du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui en toute liberté.
    – que tous les prisonniers politiques soient immédiatement libérés.
    – Que le blocus médiatique pratiqué au Sahara Occidental soit levé
    – Que le mur de défense soit ouvert pour permettre la libre circulation de la population sahraouie dans leur territoire.
    – Que des mesures de rétorsion soient prises à l’encontre du Maroc.
    – Que le Conseil de Sécurité assume ses responsabilités de protection des populations civiles et du droit humanitaire international.
    – Qu’une enquête soit ouverte sur l’agression de Gdeym Izik et le meurtre des policiers marocains.
    – Que le statut avancé octroyé au Maroc soit annulé.