Mois : janvier 2011

  • Procès des Sahraouis à Casablanca: attaques contre les observateurs internationaux

    ROME – Le procès des militants sahraouis, reporté à la semaine prochaine, a donné lieu à Casablanca (Maroc) comme lors des précédentes audiences, à des attaques physiques et verbales contre les observateurs internationaux, a appris dimanche l’APS auprès d’une observatrice italienne à Rome. L’audience devait juger pour « atteinte à la sécurité de l’Etat », les accusés sahraouis Brahim Dahane, Ahmed Nassiri, Ali Salem Tamek, Lachgare Degia, Yahdih Ettarrouzi, Rachid Sghavar et Lebaihidi Saleh. Les observateurs internationaux présents à l’audience ont affirmé que devant le siège du tribunal, il y avait « plusieurs groupes de manifestants brandissant des banderoles faisant l’éloge du +Sahara marocain+, pour intimider les témoins notamment étrangers », a indiqué Cinzia Terzi.

    « A l’entrée de la salle d’audience des observateurs ont été accueillis par une foule de photographes et les procédures d’admission à la salle ont été tout à fait fluides » cette fois-ci, a-t-elle ajouté.
    Les observateurs ont été dépossédés de leurs téléphones cellulaires et caméras et certains d’entre eux ont été fouillés, au contraire des Marocains. « A l’audience, il y avait une centaine de personnes. Les observateurs ont été invités par un préposé à prendre place à l’arrière de la salle, alors que les avocats à charge étaient debout devant les juges, ce qui n’a pas permis aux observateurs de suivre visuellement ce qui se passait », a-t-elle dit.
    Parmi le public, il n’y avait pas de Saharaouis et les accusés sahraouis en liberté sous caution étaient absents, ont-ils précisé, affirmant sur la base d’informations recueillies auprès des avocats de la défense, que les absents avaient peur des attaques qui ont eu lieu au cours des trois séances précédentes. « Un sentiment d’hostilité continue régnait », a-t-elle relevé, précisant que « des femmes parmi le public ont couvert le visage de l’avocat Marco Martino avec un drapeau marocain ».
    En outre, les avocats des accusés ont été fréquemment interrompus lors de leur prise de parole et parfois avec violence, ont raconté les observateurs, relevant que « la plaidoirie de l’avocat marocain des accusés, Mustapha Errachidia, a été arrêtée après seulement quatre minutes ». Ils ont déclaré avoir assisté à ‘ »une violente attaque verbale d’un avocat des plaignants, soutenu par les acclamations du public et de ses collègues », ajoutant que « certains passages des plaidoiries des avocats de la défense ont été accompagnées de cris du public, comme lors de leur entrée à la salle d’audience.
    Ils ont également relevé que « le président du tribunal n’a pas réussi à exercer son autorité, conduisant à des perturbations de l’audience et à des menaces contre les accusés et leurs défenseurs ».
    Par ailleurs, elle a affirmé que « lorsque l’avocat Errachidia a été attaqué par son collègue de la partie civile, le président a laissé faire », permettant à tout un chacun dans l’auditoire de se lever, mais imposant au délégué suédois de s’asseoir ». « Même les avocats se sont distingués comme au cours des audiences précédentes par des interventions violentes et agressives contre les accusés, leurs avocats et les observateurs internationaux », a-t-elle rapporté, soulignant que le public était composé de militants de nombreuses associations marocaines. « Dans ces conditions, les observateurs internationaux réaffirment leur conviction que le procès ne se déroule pas selon les règles généralement acceptées », permettant de le qualifier de « procès équitable », a-t-elle ajouté.
    Etaient présents à cette audience, les observateurs italiens Capuano Luciano, Marco Francesco De Martino, Quatrano Nicola, Morlini Eugenio, Cinzia Terzi. Etaient également présents Matthew Lehrfeld du consulat général américain de Casablanca, Henrik Samuelson, Premier secrétaire de l’ambassade de Suède au Maroc, Dagmar Schmidt Tartaglia, ambassade de Suisse au Maroc. 
    APS, 9/1/2011
  • Expulsion de trois observateurs internationaux de la ville occupée d’El Aaiun

    Les autorités d’occupation marocaines ont procédé samedi, à l’expulsion de 3 observateurs étrangers (d’Espagne et d’Argentine) de la ville occupée d’El Aaiun pour avoir rencontré des militants sahraouis des droits de l’homme et des victimes de l’assaut meurtrier mené par l’armée marocaine contre le camp de Gdeim Izik, le 8 novembre dernier ainsi que la répression des manifestations qui se sont déclenchée dans la même ville.

    Les observateurs étrangers on été surpris par la présence des agents de la police marocaine et des services de renseignement autour de l’hôtel où ils résidaient situé non loin de la place de Dcheira, a précisé une source judiciaire sahraouie sur place.

    Ils ont été empêché de sortir de l’hôtel pendant quatre jours avant d’être conduits vers une station de bus marocaine pour être transférés à Marrakech (Maroc), en attente de rejoindre leur pays d’origine, a ajouté la même source.

    Les 3 observateurs avaient auparavant visité la ville occupée de Dakhla où ils étaient l’objet de harcèlement et de provocation pour avoir visité l’activiste sahraoui des droits humains, Oulad Cheikh Mahjoub, dont le domicile a été assiégé et soumis à un contrôle musclé par les forces d’occupation marocaine, rappelle-t-on. 

    Source : SPS, 9/1/2011
  • Le Maroc, un tigre de papier

    Le Maroc, est-il vraiment aussi téméraire qu’indiqué par les membres du lobby pro-marocain? Étant donné que les provocations marocaines continuent, qu’ils refusent de se plier aux traités internationales, je vous laisse un article que j’ai publié sur cette question.

    Les documents diffusés par Wikileaks ont étonné ceux qui satisfont leurs besoins culturels avec les débats de La Noria (un programme de débats diffusé par le chaîne de TV Tele-5, ndds) : les diplomates des États-Unis envoient des rapports à leur Ministère! Il semble que les rédacteurs d’El Pais, ainsi que beaucoup de journalistes et autres intervenants des débats, ignorent que, parmi les sources de recherche des historiens, se trouvent les correspondances qui maintenaient les ambassadeurs de Venise, du Pape et des rois d’Espagne avec leur sseigneurs.

    Avec le torrent d’informations et de commérages sans importance, comme dans une inondation, de vrais bijoux flottent qui méritent qu’on se mouille pour les sauver. Un ami, qui est sûrement l’un des plus grands experts dans la question du Sahara Occidental, a attiré mon attention sur les rapports écrits par les diplomates destinés au Maroc.

    A chaque fois qu’il y a une crise avec le Maroc, comme celle que nous connaissons depuis l’attaque des occupants marocains au camp levé par les sahraouis dans la banlieue d’El Aaiun, les amis du Maroc et ceux qui prétendent être des connaisseurs du monde militaire nous préviennent de la menace que supposent les Forces Armées Royales et le terrorisme islamiste; les autres, plus subtils, pontifient même sur la théorie du matelas d’intérêts et les huit cents entreprises espagnoles établies. « Oui, le sultan est un dictateur, mais c’est un dictateur qui nous convient », c’est leur conclusion. Les documents du Département d’État des USA nous montrent un paysage très différent.

    En août 2008, l’ambassadeur au Maroc a envoyé un rapport de neuf pages sur les Forces Armées Royales. Ses conclusions, ainsi que celles de ses conseillers de Défense et de Sécurité étaient les suivantes : peu opérationnelles, corrompues et contrôlées par le roi, puisqu’elles ont perpétré deux coups d’État contre son père. Les diplomates ont aussi transmis la rumeur que le général Benanni, l’inspecteur général de l’Armée et commandant du secteur du sud, profitait de sa position pour s’approprier l’argent des contrats militaires et qu’en plus, il possédait une grande partie des pêcheries au Sahara Occidental (dont l’exploitation par le Maroc est considérée illégale par l’ONU). Le vrai risque pour le trône ne provient pas du désenchantement qui causerait dans le peuple marocain l’abandon du Sahara, mais de la propre Armée, qui est la seule administration du pays et où des bourgeons d’intégrisme se produisent, jusqu’au point que les mosquées ont été supprimées dans les casernes.

    Par conséquent, les FAR marocaines semblent être plus proches, en capacité combative, à l’armée argentine qui a déclenché la guerre des Malouines en 1982. L’incompétence du commandement argentin était jusqu’au point de ne pas miner l’étroit qui séparait les deux îles.

    D’autre part, les diplomates américains n’allouent pas de crédit aux allégation marocaines que le Front Polisario et les sahraouis puissent être captés par l’ouragan islamiste et se mettre à semer des bombes. Récemment, le correspondant d’ABC à Washington a obtenu quelques déclarations du coordinateur du Département d’État pour la lutte contre le terrorisme, Daniel Benjamin, dans lesquelles il assure que son Gouvernement n’a pas trouvé des indices permettant de dire que les terroristes d’Al Qaeda au Maghreb Islamique sont en train de s’établir au territoire du Sahara Occidental non contrôlé par le Maroc.

    Dans le câble d’août 2008 déjà mentionné, l’ambassade avait communiqué aussi que cette menace proclamée par Rabat était un épouvantail :

        The POLISARIO has generally refrained from classic terrorist bombings, etc. Although the specter is sometimes raised, there is no indication of any Salafist/Al Qaeda activity among the indigenous Sahrawi population.


    Nous traduisons la partie la plus importante : « Il n’y a aucun indice d’activité salafiste ou d’Al Qaida dans la population sahraouie ».

    Il y a lieu de rappeler que, tandis qu’il n’y a pas de sahraouis impliqués dans des attentats islamistes, au contraire il y a des Marocains dans presque tous les grands actes terroristes de caractère islamique et même petits, comme le meurtre du cinéaste hollandais Theo Van Gogh.

    Le Maroc est un tigre, mais de papier. Ses amis en Espagne se chargent de  la papirofléxie. Et étant donnée la corruption immense qui règne chez le voisin du sud, nous supposons que leurs services ne sont pas gratuits.

    Plus de révélations des documents secrets nord-américains : 1) l’État créé par le Front Polisario est un gouvernement ouvert et tolérant; 2) le Front Polisario, loin d’être un État manqué assure bien la sécurité au Sahara Occidental sous son contrôle; 3) Le Front Polisario non seulement n’est pas impliqué dans « des trafics » avec les terroristes mais il les pourchasse; 4) Le Front Polisario non seulement n’est pas un allié des islamistes, comme prétendue par la propagande marocaine, mais ceux-ci le considèrent comme un ennemi à battre parce qu’il a créé une société tolérante.
    Pedro Fernández Barbadillo
    LIBERTAD DIGITAL, 9/12/2010

  • Armée de l’air algérienne

    L’Algerian Air Force abrégé (AAF), ou bien Al Quwwat Al Djawia Al Djaza’eria en arabe est l’appellation officielle des forces armées aériennes de l’Algérie. Leur création survient au lendemain de l’indépendance algérienne en 1962. L’actuel commandant des forces aériennes le général Abdelkader Lounès, a été désigné à ce poste par le président de la République en avril 2005.

    Historique

    L’existence de l’armée de l’air algérienne remonte officieusement au temps de l’ALN. En effet cela est peu connu mais des pilotes de l’ALN (Armée de Libération Nationale) se préparaient discrètement à bord de MiG-15 au Moyen-Orient, dans la perspective de voler au secours de leurs frères au front en Algérie. Cette menace fut prise très au sérieux par les militaires français comme l’a déclaré le général Hugues Silvestre de Sacy, chef du Service historique de l’armée de l’air française dans son article intitulé « Les barrages en Algérie, une vision aérienne du bouclage des frontières », dans lequel il déclare que « la France connaissait l’existence d’une escadrille algérienne qui s’entraînait en Égypte pour ensuite faire des attaques sur l’Algérie à partir de bases perdues dans le désert libyen. La preuve en fut donnée lorsque dès l’indépendance, plusieurs MIG-15 pilotés par des Algériens, s’étaient posés sur la terre algérienne. »

    Constitution de l’AAF

    Dans les premiers temps (Le temps est un concept développé pour représenter la variation du monde : l’Univers n’est jamais figé, les éléments qui le composent bougent, se transforment et évoluent pour l’observateur qu’est l’homme. Si on considère l’Univers comme un système dans son ensemble, l’observateur…), la formation des pilotes algériens s’effectua dans certains pays arabes du Moyen-Orient, dans le cadre d’un programme d’entraide arabe, et qui avait pour but de former et d’équiper la jeune force (Le mot force peut désigner un pouvoir mécanique sur les choses, et aussi, métaphoriquement, un pouvoir de la volonté ou encore une vertu morale « cardinale » équivalent au courage (cf. les…)transport Il-14 et 10 hélicoptères Mil Mi-4 Hound. Deux Beech D18S furent aussi acquis pour le transport (Le transport, du latin trans, au-delà, et portare, porter, est le fait de porter quelque chose, ou quelqu’un, d’un lieu à un autre.) des officiels du gouvernement. aérienne algérienne. L’Algérie reçut à ce titre 18 avions d’entraînement Al Joumhouria (“La République”) fabriqués localement ainsi que 5 MiG-15 pour l’interception. En novembre 1962, des experts et instructeurs est-européens ainsi que des matériels plus récents arrivèrent en Algérie avec ce qui semblait être la base de la future force aérienne algérienne : 5 bi-places MiG-15 UTI, 6 avions de
    Après de sérieux affrontements avec le Maroc (« guerre des sables », 1963), les Algériens comprirent les dangers qui les guettaient, ils décidèrent donc de se lancer dans un vaste programme d’entraînement et de réarmement qui allait être parrainé par un allié de poids : l’Union soviétique. Ce programme avait pour but de donner à l’Algérie la supériorité aérienne dans la région et par là, dissuader le Maroc de toute nouvelle attaque.
    En 1964, l’Algérie acquit ses premiers avions offensifs : 50 MiG-15Bis et MiG-17F en plus de 14 bombardiers tactiques IL-28. Mais le projet ne s’arrêta pas là, l’Algérie acquit en plus 6 autres avions de transport Il-14, 1 Il-18 pour le gouvernement et le super transporteur russe de l’époque l’An-12 qui furent livrés avec à leurs bords des tonnes d’armes et de munitions pour l’armée de Terre (La Terre, foyer de l’humanité, est surnommée la planète bleue. C’est la troisième planète du système solaire en partant du Soleil.). L’URSS modernisa également la base aérienne stratégique de Boufarik qui fut utilisée pour le soutien logistique de la FAA.
    En 1965, un changement à la tête de l’État amena Houari Boumédiène au pouvoir. Ce dernier commença par changer le nom officiel de la force aérienne algérienne en Al Quwwat Al-Jawwiya Al-Jaza’eriya (QJJ). il mit en place un ambitieux programme de modernisation et de formation et renforça également la coopération avec l’Union soviétique dans le domaine de l’armement, c’est ainsi que les premiers avions de combat modernes firent leur apparition au sein de l’AAF. L’Algérie acquit donc deux escadrons de chasseurs bombardiers MiG-17F, 20 autres hélicoptères MI-4 pour le transport, les missions d’attaque au sol et pour les missions de reconnaissance d’artillerie ainsi que 16 autres bombardiers IL-28. Mais l’événement qui provoqua une grande polémique avec le Maroc fut l’arrivée de 6 avions supersoniques MiG-21F-13.
    Au début de l’année 1967, 31 nouveaux MiG-21 furent livrés à l’AAF, qui les divisa en deux escadrons d’interception et de chasse.

    Les premiers combats aériens

    Premier engagement

    Les premiers combats des pilotes algériens commencèrent en 1967 avec la guerre des Six Jours, quand 2 escadrons de MiG-17, un de MiG-21 et un autre d’IL-28 furent engagés auprès de la coalition arabe. Avec près de 100 appareils l’Algérie alignait la deuxième force aérienne sur le front égyptien. Les MiG-17 étaient pilotés par des aviateurs algériens tandis que les MiG-21 par des aviateurs égyptiens qui étaient censés avoir plus d’expérience dans l’utilisation de ce nouvel avion. Mais à leur arrivée, les 6 premiers MiG-21 se posèrent sur la base aérienne d’AL-ARICH dans la péninsule du Sinaï qui entre temps était passée sous le contrôle des forces Israéliennes de Défense (IDF). Les 6 avions et leurs pilotes égyptiens furent capturés. Quatre des MiG-21 furent remis aux États-Unis afin de les tester et découvrir ainsi d’éventuelles faiblesses de cet appareil qui les faisait tant souffrir durant la guerre du Vietnam. Certaines sources rapportent par ailleurs que des MiG-17 ont participé à des bombardements contre des troupes israéliennes au Sinaï suite à la débâcle des troupes arabes.
    Après la défaite arabe et la supériorité confirmée des Israéliens dans les combats aériens, l’Algérie décida d’intensifier l’entraînement de ses pilotes avec l’acquisition d’un lot de 28 avions d’entraînement CM-170 Fouga Magister et 5 hélicoptères SA-330 Puma. Ces CM-170 appartenaient à l’origine à la Luftwaffe de l’Allemagne fédérale, ils furent transférés en France pour être rénovés et modernisés et enfin livrés à l’Algérie.
    Au début de l’année (Une année est une unité de temps exprimant la durée entre deux occurrences d’un évènement lié à la révolution de la Terre autour du Soleil.) 1971, l’AAF comptait près de 200 appareils avec comme avion (Un avion, selon la définition officielle de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), est un aéronef plus lourd que l’air, entraîné par un organe moteur (dans le cas d’un engin sans moteur, on parlera de planeur), dont la sustentation en…) principal le légendaire MiG-21 qui composait près de 40 % de la flotte, les MiG-15 et MiG-17 ont prouvé qu’ils ne faisaient plus le poids face à des avions tels que le F-4 Phantom. C’est suite à un accord de partenariat militaire avec l’Union soviétique que l’Algérie commença à acquérir des avions modernes qui étaient en service au sein des forces aériennes de l’URSS. Les premiers chasseurs bombardiers Su-7BMK (avion qui à l’époque était à la pointe de la technologie) ont fait leur apparition avec pour but de remplacer les MiG-17F, donnant à l’Algérie un avantage militaire qui faisait d’elle la seule nation ayant acquis ce type d’appareil dans le bassin méditerranéen.
    Ces avions furent déployés pendant la guerre d’usure durant laquelle les Algériens ont appris beaucoup de choses dans le domaine des combats aériens et des techniques de bombardement à basse altitude. Les pilotes ont appris à être en alerte constante et à réduire leur temps de réaction contre d’éventuelles attaques.

    Deuxième engagement

    En 1973, deuxième engagement direct de l’Algérie dans le conflit israélo-arabe. Elle fut encore une fois la deuxième puissance militaire sur le front égyptien et sa force était composée d’un escadron de bombardiers tactiques Su-7 escorté par un escadron de chasse MiG-21. Un troisième escadron équipé de MiG-17 fut envoyé pour des missions de soutien. Les pilotes algériens étaient cette fois plus préparés et mieux aguerris grâce notamment à l’expérience qu’ils ont acquise durant la guerre d’usure de 1967. Elle fut la seule force aérienne engagée au front à ne pas avoir perdu d’appareils au combat, seul un MiG-17 fut touché par un F-4 Phantom israélien; malgré la gravité du coup, le pilote algérien réussit à crasher le MiG près de sa base d’attache tout en s’éjectant et en évitant de se faire capturer. Les avions algériens avaient accompli toutes les missions qu’on leur a assignées, qui consistaient notamment à attaquer les positions israéliennes dans le Sinaï et à protéger le Caire de toute contre-offensive ennemie.
    Parallèlement, Ce n’est qu’au début des années 1970 et avec l’aide de l’URSS, que l’Algérie réussit à ouvrir sa première école militaire de pilotage à Tafraoui près d’Oran. Aujourd’hui cette école a acquis une renommée internationale en formant en plus des pilotes algériens, des aviateurs envoyés par des pays (Pays vient du latin pagus qui désignait une subdivision territoriale et tribale d’étendue restreinte (de l’ordre de quelques centaines de km²), subdivision de la civitas gallo-romaine. Comme la civitas qui subsiste le plus souvent sous forme de comté ou d’évêché, le pagus subsiste au Moyen Âge[1].) africains et arabes dans le cadre de programmes d’échanges de techniques et de formations.

    Organisation de l’AAF suite à l’annexion du Sahara occidental

    Après 1973, ce fut une autre guerre mais froide celle-là qui attendait l’AAF : en 1975 le Maroc annexa le Sahara occidental tout en bombardant au napalm les populations de cette région. L’Algérie intervint pour aider ces populations en les mettant à l’abri près de Tindouf. Les responsables marocains voyant cette intervention d’un mauvais œil ramenèrent sur la table la question des frontières en réclamant à l’Algérie la rétrocession de Bechar et de Tindouf. Prenant ces menaces au sérieux, l’Algérie plaça un dispositif militaire sur sa frontière ouest, qui avait pour objectif d’aliéner le roi Hassan II de toute tentation guerrière à l’égard de l’Algérie. Du jour au lendemain des bases aériennes, des tranchées et des stations radars ont fait leur apparition là où il n’y avait que du sable. L’AAF a été l’une des pièces maîtresses de ce dispositif car ses avions étaient toujours prêts à toute éventualité et effectuaient régulièrement des manœuvres combinées aux forces terrestres ainsi que des rotations de jour (Le jour ou la journée est l’intervalle qui sépare le lever du coucher du Soleil ; c’est la période entre deux nuits, pendant laquelle les rayons du Soleil éclairent…)frontière (Une frontière ou les lignes (qc et ang.) sont des mots qui désignent la ligne imaginaire qui sépare deux États souverains. En droit international, chaque État étant souverain sur son territoire, la frontière est inviolable. On peut aussi utiliser le terme « frontière » pour faire référence à d’autres lignes de démarcation que celles d’un territoire national.) Ouest et pouvaient à tout moment avoir l’appui des MiG-21BIS/MF du 630eme escadron de Bousfer avec comme principal but la destruction de tout avion pénétrant l’espace aérien algérien. Il y avait aussi deux escadrons d’attaque équipés de SU-7 et de SU-22, déployés sur les bases de Mecheria et de Tindouf. comme de nuit. Les MiG-21BIS du 110eme, 140eme et 190eme escadron de chasse étaient déployés sur toute la
    L’Algérie aida concomitamment la résistance sahraouie, à travers des formations militaires dispensées au profit des combattants du front Polisario, ces derniers réussirent à infliger de lourdes pertes à l’armée royale marocaine, la poussant même jusqu’à la construction d’un mur de défense qui sépare jusqu’à présent le Sahara occidental en deux parties.
    Il était donc tout à fait évident qu’avec l’apparition d’un pays voisin toujours mû par des velléités expansionnistes manifestes, l’Algérie avait besoin de développer son aviation (Une activité aérienne peut être définie comme l’ensemble des acteurs, technologies et réglements qui permettent d’utiliser un aéronef dans un but particulier. Ces diverses activités peuvent être classées en activités de sport et loisir, activités économiques et activités militaires.) pour avoir la supériorité aérienne et de dissuader par là le Maroc de toute aventure (comme celle de 1963). Cependant, malgré des tensions récurrentes entre les deux pays suivies de quelques escarmouches armées, les deux régimes ont pour l’instant toujours su éviter l’escalade de la guerre.

    Début de la seconde phase de modernisation

    Au début de 1978, l’AAF était composée de 5 000 hommes et équipée de 230 avions de combat. La flotte était constituée de 120 MiG-21MF, un escadron de chasseur bombardier équipé de 28 SU-7BMK, un escadron d’attaque équipé de MiG-17, un escadron de bombardiers tactiques équipé de 24 IL-28 et un escadron de 20 CM-170 et 20 MiG-15 pour l’entraînement.
    Ce n’est que vers la fin de 1978 que le premier lot de 50 MiG-23 à géométrie variable fut acquis, mais l’avion qui donna à l’Algérie un avantage décisif dans la région en termes militaire et politique était le Mikoyan-Gourevitch MiG-25M Foxbat. Seuls 5 pays furent approuvés à l’époque par Moscou pour recevoir cet avion aux performances exceptionnelles et qui demeure toujours en service au sein de l’AAF, qui l’emploie notamment dans le domaine de la reconnaissance aérienne.

    Premiers contacts avec l’Ouest

    La même année, les systèmes d’entraînement furent restructurés et les premiers avions d’entraînement El Joumhouria furent remplacés par des T-34C acquis aux États-Unis. S’en est suivi l’affaire des otages américains en Iran en 1981, grâce à une médiation, l’Algérie réussit à obtenir la libération des otages de l’ambassade des États-Unis à Téhéran. Par conséquent l’Algérie gagna la sympathie de l’Amérique qui lui offrit 6 Hercules C-130H, principal avion de transport (Un avion de transport ou avion-cargo est un avion destiné à transporter du matériel ou des marchandises d’un point à un autre. Dans le cas d’un avion de transport militaire, il peut également servir à transporter des soldats ou des parachutistes. Par contre, dans le domaine civil, on…) tactique des États-Unis à cette époque-là et qui fut utilisé en tandem avec son équivalent soviétique l’AN-12. D’autres C-130H et C-130H-30 furent acquis par l’Algérie dans les années 80. Il faut noter que les Hercules furent accompagnés par les 6 MiG-21 saisis en 1967 par Israël. Durant cette même période, la flotte de combat fut largement modernisée, d’autres MiG-23 et MiG-25 furent acquis et l’immense flotte de MiG-21F fut échangée avec 120 MiG-21MF/Bis plus modernes. Il était clair que l’Algérie cherchait à moderniser davantage ses capacités d’entraînement, plusieurs compagnies proposèrent leurs avions d’entraînement tels que l’Alpha Jet franco-allemand et le Hawk Britannique, mais c’est le L-39 Tchécoslovaque qui fut choisi avec une acquisition (En général l’acquisition est l’action qui consiste à obtenir une information ou à acquérir un bien.) de 39 appareils de ce type à partir de 1987.

    Les années 1990

    À cette époque l’Algérie subit de plein fouet la crise économique et une montée d’une violence terroriste sans précédent. L’économie algérienne était au rouge et l’acquisition de nouveaux matériels fut alors ajournée (notamment en raison de la disparition de l’allié soviétique). L’AAF qui comptait près de 500 techniciens russes avant 1990 avait de très grandes difficultés à maintenir sa flotte opérationnelle. Les experts internationaux ne lui donnaient plus qu’un rôle mineur dans la région et disaient qu’elle ne pouvait supporter la maintenance de sa flotte.
    Mais malgré ces problèmes l’AAF tint le coup et sa force de dissuasion était toujours là, grâce notamment à ses 13 SU-24MK et 4 SU-24MR acquis 2 ans seulement avant la chute de l’URSS. Sa flotte de MiG-25 fut également d’un apport précieux dans le maintien du rôle de dissuasion au niveau régional. Le transport militaire fut lui aussi modernisé grâce à l’acquisition des IL-76 (avions de transport stratégique), et à une flotte d’hélicoptères Mi-8 et Mi-17 qui furent équipés avec des systèmes de vision nocturne, alors qu’une commande de 30 SA-330 PUMA fut annulée notamment après le crash des deux seuls appareils à avoir été livrés.
    L’AAF utilisa tous les moyens possibles et légaux pour venir à bout des terroristes, utilisant le plus souvent les escadrons d’hélicoptères de combat et les appareils de la 4e escadre pour des missions de bombardement de précision. Mais ce qui bouleversa largement les engagements de l’AAF était l’introduction des Mi-24MKIII, plus aptes au combat nocturne. La combinaison des Beech 1900DHisar, des AS-350 avec leur système FLIR en tandem avec les Mi-24 et les Mi-17 se révéla être une parade efficace dans la lutte contre les groupes terroristes activant dans les maquis et dans le grand sud, les poussant à développer de nouvelles techniques se basant sur la création de groupuscules composés généralement de 2 à 3 individus très mobiles et très dur à détecter depuis les airs. Les hélicos permirent aussi la fermeture quasi hermétique du Grand Sud (Sud est un nom 🙂 face aux nouveaux terroristes fraîchement débarqués d’Afghanistan. Ce nouveau danger représente un chalenge de plus pour l’AAF, qui ne devra compter que sur elle-même dans la surveillance du Sahel, vu la quasi absence de forces aériennes dans les pays limitrophes. Les terroristes installés dans les montagnes et le no man’s land du Sahel ont amené avec eux quelques vestiges de la guerre contre les Soviétiques notamment le redoutable missile portable sol-air Stinger.

    Modernisation profonde

    L’AAF décida de se moderniser non seulement dans le domaine du matériel mais aussi dans l’organisation (Une organisation est), la formation et l’entraînement de son personnel naviguant et au sol. La chute de l’URSS et l’absence de techniciens internationaux donna une grande leçon à l’Algérie: à savoir qu’il ne fallait compter désormais que sur les compétences nationales dans l’entraînement et la maintenance du matériel militaire. À cela s’ajoute le vieillissement de la flotte des MiG-21 et MiG-23. Des manœuvres militaires furent alors conduites pour jauger le potentiel militaire et recenser les besoins réels de l’AAF, car l’ère des importations massives d’avions est révolue, seules la technologie et la maîtrise du matériel pouvaient l’emporter dorénavant.
    Une modernisation extrêmement poussée fut dès lors entreprise et le résultat était surprenant :
    • En 1997, grâce à un programme de diversification de ses fournisseurs, l’AAF signa un contrat avec le constructeur sud-africain Denel pour l’acquisition de plusieurs drones Seeker de reconnaissance. L’AAF acquiert parallèlement en Ukraine 3 Mig-25RBSH de reconnaissance et d’écoute ultra sophistiqués et signa un autre contrat avec les États-Unis pour l’acquisition de plusieurs Beech 1900D Hisar pour la guerre électronique et la reconnaissance.
    • L’AAF montra un vif intérêt pour l’hélicoptère (Un hélicoptère est un aéronef à voilure tournante dont le ou les rotors procurent à eux seuls la propulsion et la sustentation pendant toutes les phases du vol.) sud africain Rooivalk, elle équipa ainsi ses Mi-24D avec les mêmes systèmes d’armes que celui-ci, leur donnant une capacité d’emport d’armes de précision guidées au laser et de bombardement tout temps. Quarante autres Mi-24V furent importés d’Ukraine entre 1998 et 2001 pour augmenter la puissance (Le mot puissance est employé dans plusieurs domaines avec une signification particulière 🙂 de feu de l’AAF et seront certainement modernisés au format MK3.
    • Elle résolut les problèmes liés aux missions de longue durée avec l’acquisition de 6 ravitailleurs IL-78 Midas.
    • Suite à la réduction de la flotte, conséquence du retrait des SU-22, des MiG-21, d’une grande partie de MiG-25 et de MiG-23, l’AAF devait acquérir de nouveaux avions, 6 SU-24MK biélorusses et ukrainiens furent acquis pour renforcer la flotte de bombardiers tactiques. Une autre acquisition en 1997 de 36 Mig-29S ukrainiens et de 36 autres MiG-29S biélorusses en 1999, suivie par 7 autres en 2001 (également biélorusses). Neuf MiG-25PDS ukrainiens furent acquis en 1999 suivis d’une modernisation complète de toute la flotte de MiG-25 acquise précédemment. En 2000, l’Algérie commanda officiellement 22 SU-24Mk qui étaient en service dans l’armée de l’air russe modernisés ensuite au format Bis. Ils sont équipés avec les tout derniers systèmes radars et d’armements.

    Perspectives

    L’Algérie qui déployait plus de 350 chasseurs et avions de reconnaissance au début des années 1990, ne déploie actuellement que 250 avions, la récente visite du président russe Vladimir Poutine en Algérie a été l’occasion de signer d’importants contrats en vertu desquels l’AAF recevra dans l’intervalle de 2007-2012, des avions modernes qui sont appelés à remplacer le parc vieillissant de Mig-23 MF/BN, Mig-21 ou encore les Mig-29S (acquis auprès de l’Ukraine et de Biélorussie). Ces contrats prévoient la livraison du matériel suivant :
    • 28 Su-30MKA[1], avec une option de 28 autres avions du même type. Il est à rappeler que l’AAF a déjà réceptionné les huit premiers appareils au courant du mois de décembre 2007.
    • Contrat portant sur la réception d’une flotte de 16 Yak-130[2].
    • Après avoir signé un contrat pour l’acquisition de 36 Mig-29SMT et la réception d’une partie d’entre-elle (15 au total), l’AAF a émis des griefs sur la qualité des appareils réceptionnés, ce qui a conduit à la suite d’une visite du chef de l’État algérien Abdelaziz Bouteflika à Moscou (), à la révision du contrat initial, selon les déclarations de responsables russes, l’Algérie a finalement opté pour l’acquisition de 16 autres Su-30 MKA. [3].
    À terme, l’ossature de la force de frappe de l’AAF sera en principe composée des avions Su-30MKA, Su-24 Bis, Mig-35/Mig-29M2 ainsi que du Yak-130. Le but final de ces acquisitions est d’aboutir à un minimum d’avions de combat mais avec une meilleure efficacité en se basant sur des appareils extrêmement sophistiqués. Seule la flotte d’hélicoptères a augmenté, preuve de l’utilité de ce précieux outil dans les opérations antiterroristes. Avec près de 250 hélicoptères de combat et de transport convertibles Mi-24, Mi-17, Mi-171 tous modernisés. L’AAF aligne également des Mi-17-1V spécialisés dans les combats de nuit, ainsi qu’une soixantaine d’hélicoptères de différents types, notamment les AS-350, AS-355, Mi-2 et les KA-32.
    Actuellement les pilotes algériens sont en entraînement constant vu les changements géostratégiques et politiques que connaît le monde. L’AAF a réussi sa modernisation et continue de se moderniser au fil du temps, non seulement en termes de matériel, mais aussi sur le plan humain avec des entraînements intensifs des pilotes et du personnel au sol, une indépendance dans le domaine de la maintenance des machines et un développement dans la coordination avec les armées de Terre et de la Marine de guerre grâce notamment à la réorganisation des années 1993 et 1994. Le récent rapprochement avec l’OTAN prouve que l’ANP en général et l’AAF en particulier représentent une force de frappe considérable et permettent à l’Algérie de jouer un rôle important dans la partie méridionale de la Méditerranée ainsi qu’en Afrique d’une manière générale.
    À titre d’indication, le chef de la troisième escadre et instructeur sur MiG-29S totalise à lui seul plus de 3300 heures de vol (juillet 2003) sur avion de combat notamment sur les modèles MiG-21, MiG-25 et MiG-29.

    Liste du matériel utilisé par l’armée de l’air algérienne Indication
    Avions de chasse et bombardiers mai 2008
    Soukhoï Su-30 MKA 72
    Mig-29 UB 14
    Mig-29 S 65[4]
    Bombardier Su-24 Bis 39
    Mig-25 30
    Avions d’entraînement fin 2006
    Fernas-142 20
    Safir-43 20
    Yak-130 32
    Zlin-142 32
    L-39 42
    Drones 2008
    Kentron Seeker 8
    Seeker-400 (en commande) 6
    Mirach-100  ?
    Avions ravitailleurs fin 2006
    IL-78 Midas 19
    Avions de transport fin 2006
    A340 1
    IL-76 (L’appareil Iliouchine 76 est un avion de transport militaire quadriréacteur conçu en Union soviétique à partir de 1967. Sa désignation OTAN est Candid tandis que la version ravitaillement en vol est nommée IL-78 Midas (il existe par ailleurs une version AWACS désignée A-50 Mainstay). Le 1er vol eu lieu le 25 mars 1971, l’entrée en service et le…) TD 12
    C-130A 18
    EADS C-295 6
    Hélicoptères de combat et de transport fin 2006
    KA-32C 5
    Mi-24 43
    Mi-17 122
    Mi-8 54
    Merlin / Acquisition prévue en 2009 [5] 6
    Super Lynx / 4
    EC-225 2
    AS-355 4
    Source pour l’inventaire de l’AAF

    Ordre de bataille de l’AAF

     Voici la répartition du matériel de guerre et de transport sur les différentes bases aériennes de l’AAF:
    • Aïn Beida: Escadre de chasse
      • Escadron de chasse: Su-30MKA
      • Escadron de chasse: Su-30MKA
      • Escadron de chasse: Su-30MKA
      • Escadron d’entraînement avancé: Yak-130 (en commande)
    • Ain Oussera :
      • 110e escadron de chasse : Mig-25PDS, Mig-25UB
      • 510e escadron de reconnaissance : Mig-25RBSH, Su-24MR
    • Annaba :
      • Escadron d’hélicoptères : Mi-2
    • Biskra :
      • 1e Régiment d’hélicoptères de combat
      • 421e Escadron d’hélicoptères de combat: Mi-24V,Mi-24 III
      • 441e Escadron d’hélicoptères de combat: Mi-24V,Mi-24 III
      • Escadron de liaison: AS355B
      • 32e Escadron de transport: C-130H, C-130H-30
      • 3e Escadron de transport : C-130H, C-130H-30
      • 3e Escadron de transport: Gulfstream IV, Gulfstream IVSP, Gulfstream V
      • 3e Escadron de transport: Beech 200
      • 3e Escadron de reconnaissance: Beech 200
      • 347e Escadron de transport stratégique: IL-76MD,IL-76TD
      • 357e Escadron de ravitaillement en Vol: IL-78
    • Blida:
      • Escadre de liaison
      • Escadron de liaison: Ka-27,Ka-32
    • Oran
      • Base de Bousfer:
        • 3e Escadre de défense aérienne
        • 193e Escadron de chasse: MiG-29S, MiG-29UB
        • Escadron de liaison: Ka-27, Ka-32
      • Base de Tafraoui:
        • escadron de reconnaissance
        • 640e Escadron d’entraînement primaire: Beech 200
        • 68e Escadron d’entraînement primaire: Beech C90B
        • 618e Escadron d’entraînement avancé: L-39C, L-39ZA
        • 658e Escadron d’écolage basique: Zlin 142C, Zlin 143
        • 678e Escadron d’écolage basique: Zlin 142C, Zlin 143
    • Béchar: 3e Escadre de défense aérienne
      • 153e Escadron de chasse : MiG-29S
    • Boufarik:
      • Escadron: Be1900D
      • 1e Régiment d’hélicoptères de combat
      • 1e Escadron de liaison: AS355B
      • 2e Escadre de transport tactique et logistique (La logistique est une activité de services qui a pour objet de gérer les flux de matières en mettant à disposition et en gérant des ressources correspondant aux besoins, aux…)
      • 32e Escadron de transport: C-130H, C-130H-30
      • 3e Escadron de transport: C-130H, C-130H-30
      • 3e Escadron de transport: Gulfstream IV, Gulfstream IVSP, Gulfstream V
      • 3e Escadron de transport: Beech 200
      • 3e Escadron de reconnaissance: Beech 200
      • 7e Escadre de transport tactique et de ravitaillement en Vol
      • 347e Escadron de transport stratégique: IL-76MD, IL-76TD
      • 357e Escadron de ravitaillement en Vol: IL-78
    • Chlef:
      • 6e Régiment d’hélicoptères de manoeuvre
      • 436e Escadron d’hélicoptères: Mi-171, Mi-8T, Mi-8PS
      • 456e Escadron d’hélicoptères: Mi-171,Mi-8T, Mi-8PS
      • 6e Escadron d’hélicoptères d’assaut: Mi-35K
      • Escadron de liaison: AS355
    • Mechria:
      • 2e Escadre d’entraînement
      • 632e Escadron d’instruction et d’appui « Tigre » : L-39ZA
    • Laghouat:
      • 4e Escadre d’appui et de pénétration
      • 274e Escadron d’appui et de pénétration: Su-24MK
      • 284e Escadron d’appui et de pénétration: Su-24MK
      • 294e Escadron d’appui et de pénétration: Su-24MK
      • Escadre de défense aérienne
      • Escadron d’interception: MiG-25MF,MiG-29s
      • Escadron d’interception: MiG-25MF, MiG-29s
    • Ouargla :
      • 3e Escadre de défense aérienne
      • 143e Escadron de chasse: MiG-29S, MiG-29UB
    • Setif:
      • 9e Régiment d’hélicoptères d’entraînement
      • 9e Escadron d’entraînement:AS355
      • 9e Escadron de Spécialisation: Mi-171
      • 9e Escadron d’hélicoptères d’entraînement: Mi-2
    • Tindouf:
      • 3e Escadre de défense aérienne
      • 113e Escadron de chasse: MiG-29S

     Source : Techno-science, 9/1/2011

  • M. Ouyahia achève une visite de travail au Portugal

    Le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, a achevé mardi une visite de travail de deux jours au Portugal au cours de laquelle il a co-présidé avec son homologue portugais, M. Jose Socrates, les travaux de la 3e réunion de haut niveau entre les deux pays. 
    La réunion, qui intervient dans le cadre du traité d’amitié, de coopération et de bon voisinage, signé en 2005, a été sanctionnée par la signature de neuf accords de coopération et de partenariat dans de nombreux domaines et secteurs d’activité.  
    M. Ouyahia qui a été reçu, à cette occasion, par le président de la République du Portugal, M. Anibal Cavaco Silva, a déclaré à la presse que l’Algérie entendait développer des partenariats « gagnant gagnant » avec le Portugal, notamment dans les domaines des technologies de l’information et de la communication et des énergies nouvelles et renouvelables. 
    Il a sollicité, à ce propos, le soutien des opérateurs portugais dans le cadre de partenariats avec les entreprises algériennes, pour développer l’outil industriel et l’outil de réalisation en Algérie. 
    Les deux pays ont affiché, à l’issue de cette visite, leur détermination à hisser leurs relations bilatérales « déjà excellentes » au rang de partenariat privilégié comportant plusieurs domaines et secteurs stratégiques.
    Ils ont convenu également de relever comme volets principaux pour cette rencontre, placée sous le thème « technologies de l’information et de la communication : pont pour un partenariat exemplaire », les domaines des énergies renouvelables et de l’environnement, ainsi que la consolidation des relations économiques et financières, et le dialogue politique. 
    Les deux Premiers ministres ont eu des entretiens qui se sont déroulés dans un climat qualifié de « cordial et chaleureux », ce qui témoigne, a-t-on noté, de « la qualité de la relation entre les deux pays et de la convergence de vues dans le domaine bilatéral, ainsi que sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun « . 
    Les rencontres entre les deux parties ont été élargies aux membres des deux délégations qui ont tenu séparément des réunions de travail sur des secteurs stratégiques et à fort potentiel de développement et d’approfondissement du dialogue politique pour les deux pays. 
    Il s’agit notamment des secteurs des Affaires étrangères, des travaux publics et transports, des énergies renouvelables, des technologies de l’information et de la communication, des ressources en eau, de la culture et de la communication. 
    Les deux pays se sont réjouis, par la même occasion, des « efforts développés » dans les domaines de l’investissement dans la connaissance, la technologie et l’innovation. 
    Ils se sont engagés, d’autre part, à approfondir et à resserrer les relations de coopération dans les domaines de la science, de la technologie et de l’enseignement supérieur, en vue de donner une nouvelle dynamique à leur coopération bilatérale par la mise en place d’actions communes.
    Sur un autre registre, les deux pays ont réaffirmé leur ferme condamnation du terrorisme sous toutes ses formes, considérant ce phénomène comme « l’une des plus sérieuses menaces à la paix et à la sécurité internationales ». 
    Ils ont, de ce fait, plaidé pour un renforcement du cadre de coopération internationale et régional contre ce fléau, tout en manifestant leur attachement à la résolution 1904 du Conseil de sécurité visant l’interdiction du paiement de rançons dans les situations de prises d’otages. 
    S’agissant de la question du Sahara occidental (occupé par le Maroc, depuis 1975, ndds) l’Algérie et le Portugal ont maintenu leur appui aux efforts des Nations unies et au processus de négociations en cours pour « parvenir à une solution juste, définitive et mutuellement acceptable du conflit, dans le cadre de la légalité internationale et des résolutions pertinentes de l’ONU, consacrant le droit peuple sahraoui à l’autodétermination ».
  • Armée de l’air algérienne

    L’Algerian Air Force abrégé (AAF), ou bien Al Quwwat Al Djawia Al Djaza’eria en arabe est l’appellation officielle des forces armées aériennes de l’Algérie. Leur création survient au lendemain de l’indépendance algérienne en 1962. L’actuel commandant des forces aériennes le général Abdelkader Lounès, a été désigné à ce poste par le président de la République en avril 2005.

    Historique

    L’existence de l’armée de l’air algérienne remonte officieusement au temps de l’ALN. En effet cela est peu connu mais des pilotes de l’ALN (Armée de Libération Nationale) se préparaient discrètement à bord de MiG-15 au Moyen-Orient, dans la perspective de voler au secours de leurs frères au front en Algérie. Cette menace fut prise très au sérieux par les militaires français comme l’a déclaré le général Hugues Silvestre de Sacy, chef du Service historique de l’armée de l’air française dans son article intitulé « Les barrages en Algérie, une vision aérienne du bouclage des frontières », dans lequel il déclare que « la France connaissait l’existence d’une escadrille algérienne qui s’entraînait en Égypte pour ensuite faire des attaques sur l’Algérie à partir de bases perdues dans le désert libyen. La preuve en fut donnée lorsque dès l’indépendance, plusieurs MIG-15 pilotés par des Algériens, s’étaient posés sur la terre algérienne. »

    Constitution de l’AAF

    Dans les premiers temps (Le temps est un concept développé pour représenter la variation du monde : l’Univers n’est jamais figé, les éléments qui le composent bougent, se transforment et évoluent pour l’observateur qu’est l’homme. Si on considère l’Univers comme un système dans son ensemble, l’observateur…), la formation des pilotes algériens s’effectua dans certains pays arabes du Moyen-Orient, dans le cadre d’un programme d’entraide arabe, et qui avait pour but de former et d’équiper la jeune force (Le mot force peut désigner un pouvoir mécanique sur les choses, et aussi, métaphoriquement, un pouvoir de la volonté ou encore une vertu morale « cardinale » équivalent au courage (cf. les…)transport Il-14 et 10 hélicoptères Mil Mi-4 Hound. Deux Beech D18S furent aussi acquis pour le transport (Le transport, du latin trans, au-delà, et portare, porter, est le fait de porter quelque chose, ou quelqu’un, d’un lieu à un autre.) des officiels du gouvernement. aérienne algérienne. L’Algérie reçut à ce titre 18 avions d’entraînement Al Joumhouria (“La République”) fabriqués localement ainsi que 5 MiG-15 pour l’interception. En novembre 1962, des experts et instructeurs est-européens ainsi que des matériels plus récents arrivèrent en Algérie avec ce qui semblait être la base de la future force aérienne algérienne : 5 bi-places MiG-15 UTI, 6 avions de
    Après de sérieux affrontements avec le Maroc (« guerre des sables », 1963), les Algériens comprirent les dangers qui les guettaient, ils décidèrent donc de se lancer dans un vaste programme d’entraînement et de réarmement qui allait être parrainé par un allié de poids : l’Union soviétique. Ce programme avait pour but de donner à l’Algérie la supériorité aérienne dans la région et par là, dissuader le Maroc de toute nouvelle attaque.
    En 1964, l’Algérie acquit ses premiers avions offensifs : 50 MiG-15Bis et MiG-17F en plus de 14 bombardiers tactiques IL-28. Mais le projet ne s’arrêta pas là, l’Algérie acquit en plus 6 autres avions de transport Il-14, 1 Il-18 pour le gouvernement et le super transporteur russe de l’époque l’An-12 qui furent livrés avec à leurs bords des tonnes d’armes et de munitions pour l’armée de Terre (La Terre, foyer de l’humanité, est surnommée la planète bleue. C’est la troisième planète du système solaire en partant du Soleil.). L’URSS modernisa également la base aérienne stratégique de Boufarik qui fut utilisée pour le soutien logistique de la FAA.
    En 1965, un changement à la tête de l’État amena Houari Boumédiène au pouvoir. Ce dernier commença par changer le nom officiel de la force aérienne algérienne en Al Quwwat Al-Jawwiya Al-Jaza’eriya (QJJ). il mit en place un ambitieux programme de modernisation et de formation et renforça également la coopération avec l’Union soviétique dans le domaine de l’armement, c’est ainsi que les premiers avions de combat modernes firent leur apparition au sein de l’AAF. L’Algérie acquit donc deux escadrons de chasseurs bombardiers MiG-17F, 20 autres hélicoptères MI-4 pour le transport, les missions d’attaque au sol et pour les missions de reconnaissance d’artillerie ainsi que 16 autres bombardiers IL-28. Mais l’événement qui provoqua une grande polémique avec le Maroc fut l’arrivée de 6 avions supersoniques MiG-21F-13.
    Au début de l’année 1967, 31 nouveaux MiG-21 furent livrés à l’AAF, qui les divisa en deux escadrons d’interception et de chasse.

    Les premiers combats aériens

    Premier engagement

    Les premiers combats des pilotes algériens commencèrent en 1967 avec la guerre des Six Jours, quand 2 escadrons de MiG-17, un de MiG-21 et un autre d’IL-28 furent engagés auprès de la coalition arabe. Avec près de 100 appareils l’Algérie alignait la deuxième force aérienne sur le front égyptien. Les MiG-17 étaient pilotés par des aviateurs algériens tandis que les MiG-21 par des aviateurs égyptiens qui étaient censés avoir plus d’expérience dans l’utilisation de ce nouvel avion. Mais à leur arrivée, les 6 premiers MiG-21 se posèrent sur la base aérienne d’AL-ARICH dans la péninsule du Sinaï qui entre temps était passée sous le contrôle des forces Israéliennes de Défense (IDF). Les 6 avions et leurs pilotes égyptiens furent capturés. Quatre des MiG-21 furent remis aux États-Unis afin de les tester et découvrir ainsi d’éventuelles faiblesses de cet appareil qui les faisait tant souffrir durant la guerre du Vietnam. Certaines sources rapportent par ailleurs que des MiG-17 ont participé à des bombardements contre des troupes israéliennes au Sinaï suite à la débâcle des troupes arabes.
    Après la défaite arabe et la supériorité confirmée des Israéliens dans les combats aériens, l’Algérie décida d’intensifier l’entraînement de ses pilotes avec l’acquisition d’un lot de 28 avions d’entraînement CM-170 Fouga Magister et 5 hélicoptères SA-330 Puma. Ces CM-170 appartenaient à l’origine à la Luftwaffe de l’Allemagne fédérale, ils furent transférés en France pour être rénovés et modernisés et enfin livrés à l’Algérie.
    Au début de l’année (Une année est une unité de temps exprimant la durée entre deux occurrences d’un évènement lié à la révolution de la Terre autour du Soleil.) 1971, l’AAF comptait près de 200 appareils avec comme avion (Un avion, selon la définition officielle de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), est un aéronef plus lourd que l’air, entraîné par un organe moteur (dans le cas d’un engin sans moteur, on parlera de planeur), dont la sustentation en…) principal le légendaire MiG-21 qui composait près de 40 % de la flotte, les MiG-15 et MiG-17 ont prouvé qu’ils ne faisaient plus le poids face à des avions tels que le F-4 Phantom. C’est suite à un accord de partenariat militaire avec l’Union soviétique que l’Algérie commença à acquérir des avions modernes qui étaient en service au sein des forces aériennes de l’URSS. Les premiers chasseurs bombardiers Su-7BMK (avion qui à l’époque était à la pointe de la technologie) ont fait leur apparition avec pour but de remplacer les MiG-17F, donnant à l’Algérie un avantage militaire qui faisait d’elle la seule nation ayant acquis ce type d’appareil dans le bassin méditerranéen.
    Ces avions furent déployés pendant la guerre d’usure durant laquelle les Algériens ont appris beaucoup de choses dans le domaine des combats aériens et des techniques de bombardement à basse altitude. Les pilotes ont appris à être en alerte constante et à réduire leur temps de réaction contre d’éventuelles attaques.

    Deuxième engagement

    En 1973, deuxième engagement direct de l’Algérie dans le conflit israélo-arabe. Elle fut encore une fois la deuxième puissance militaire sur le front égyptien et sa force était composée d’un escadron de bombardiers tactiques Su-7 escorté par un escadron de chasse MiG-21. Un troisième escadron équipé de MiG-17 fut envoyé pour des missions de soutien. Les pilotes algériens étaient cette fois plus préparés et mieux aguerris grâce notamment à l’expérience qu’ils ont acquise durant la guerre d’usure de 1967. Elle fut la seule force aérienne engagée au front à ne pas avoir perdu d’appareils au combat, seul un MiG-17 fut touché par un F-4 Phantom israélien; malgré la gravité du coup, le pilote algérien réussit à crasher le MiG près de sa base d’attache tout en s’éjectant et en évitant de se faire capturer. Les avions algériens avaient accompli toutes les missions qu’on leur a assignées, qui consistaient notamment à attaquer les positions israéliennes dans le Sinaï et à protéger le Caire de toute contre-offensive ennemie.
    Parallèlement, Ce n’est qu’au début des années 1970 et avec l’aide de l’URSS, que l’Algérie réussit à ouvrir sa première école militaire de pilotage à Tafraoui près d’Oran. Aujourd’hui cette école a acquis une renommée internationale en formant en plus des pilotes algériens, des aviateurs envoyés par des pays (Pays vient du latin pagus qui désignait une subdivision territoriale et tribale d’étendue restreinte (de l’ordre de quelques centaines de km²), subdivision de la civitas gallo-romaine. Comme la civitas qui subsiste le plus souvent sous forme de comté ou d’évêché, le pagus subsiste au Moyen Âge[1].) africains et arabes dans le cadre de programmes d’échanges de techniques et de formations.

    Organisation de l’AAF suite à l’annexion du Sahara occidental

    Après 1973, ce fut une autre guerre mais froide celle-là qui attendait l’AAF : en 1975 le Maroc annexa le Sahara occidental tout en bombardant au napalm les populations de cette région. L’Algérie intervint pour aider ces populations en les mettant à l’abri près de Tindouf. Les responsables marocains voyant cette intervention d’un mauvais œil ramenèrent sur la table la question des frontières en réclamant à l’Algérie la rétrocession de Bechar et de Tindouf. Prenant ces menaces au sérieux, l’Algérie plaça un dispositif militaire sur sa frontière ouest, qui avait pour objectif d’aliéner le roi Hassan II de toute tentation guerrière à l’égard de l’Algérie. Du jour au lendemain des bases aériennes, des tranchées et des stations radars ont fait leur apparition là où il n’y avait que du sable. L’AAF a été l’une des pièces maîtresses de ce dispositif car ses avions étaient toujours prêts à toute éventualité et effectuaient régulièrement des manœuvres combinées aux forces terrestres ainsi que des rotations de jour (Le jour ou la journée est l’intervalle qui sépare le lever du coucher du Soleil ; c’est la période entre deux nuits, pendant laquelle les rayons du Soleil éclairent…)frontière (Une frontière ou les lignes (qc et ang.) sont des mots qui désignent la ligne imaginaire qui sépare deux États souverains. En droit international, chaque État étant souverain sur son territoire, la frontière est inviolable. On peut aussi utiliser le terme « frontière » pour faire référence à d’autres lignes de démarcation que celles d’un territoire national.) Ouest et pouvaient à tout moment avoir l’appui des MiG-21BIS/MF du 630eme escadron de Bousfer avec comme principal but la destruction de tout avion pénétrant l’espace aérien algérien. Il y avait aussi deux escadrons d’attaque équipés de SU-7 et de SU-22, déployés sur les bases de Mecheria et de Tindouf. comme de nuit. Les MiG-21BIS du 110eme, 140eme et 190eme escadron de chasse étaient déployés sur toute la
    L’Algérie aida concomitamment la résistance sahraouie, à travers des formations militaires dispensées au profit des combattants du front Polisario, ces derniers réussirent à infliger de lourdes pertes à l’armée royale marocaine, la poussant même jusqu’à la construction d’un mur de défense qui sépare jusqu’à présent le Sahara occidental en deux parties.
    Il était donc tout à fait évident qu’avec l’apparition d’un pays voisin toujours mû par des velléités expansionnistes manifestes, l’Algérie avait besoin de développer son aviation (Une activité aérienne peut être définie comme l’ensemble des acteurs, technologies et réglements qui permettent d’utiliser un aéronef dans un but particulier. Ces diverses activités peuvent être classées en activités de sport et loisir, activités économiques et activités militaires.) pour avoir la supériorité aérienne et de dissuader par là le Maroc de toute aventure (comme celle de 1963). Cependant, malgré des tensions récurrentes entre les deux pays suivies de quelques escarmouches armées, les deux régimes ont pour l’instant toujours su éviter l’escalade de la guerre.

    Début de la seconde phase de modernisation

    Au début de 1978, l’AAF était composée de 5 000 hommes et équipée de 230 avions de combat. La flotte était constituée de 120 MiG-21MF, un escadron de chasseur bombardier équipé de 28 SU-7BMK, un escadron d’attaque équipé de MiG-17, un escadron de bombardiers tactiques équipé de 24 IL-28 et un escadron de 20 CM-170 et 20 MiG-15 pour l’entraînement.
    Ce n’est que vers la fin de 1978 que le premier lot de 50 MiG-23 à géométrie variable fut acquis, mais l’avion qui donna à l’Algérie un avantage décisif dans la région en termes militaire et politique était le Mikoyan-Gourevitch MiG-25M Foxbat. Seuls 5 pays furent approuvés à l’époque par Moscou pour recevoir cet avion aux performances exceptionnelles et qui demeure toujours en service au sein de l’AAF, qui l’emploie notamment dans le domaine de la reconnaissance aérienne.

    Premiers contacts avec l’Ouest

    La même année, les systèmes d’entraînement furent restructurés et les premiers avions d’entraînement El Joumhouria furent remplacés par des T-34C acquis aux États-Unis. S’en est suivi l’affaire des otages américains en Iran en 1981, grâce à une médiation, l’Algérie réussit à obtenir la libération des otages de l’ambassade des États-Unis à Téhéran. Par conséquent l’Algérie gagna la sympathie de l’Amérique qui lui offrit 6 Hercules C-130H, principal avion de transport (Un avion de transport ou avion-cargo est un avion destiné à transporter du matériel ou des marchandises d’un point à un autre. Dans le cas d’un avion de transport militaire, il peut également servir à transporter des soldats ou des parachutistes. Par contre, dans le domaine civil, on…) tactique des États-Unis à cette époque-là et qui fut utilisé en tandem avec son équivalent soviétique l’AN-12. D’autres C-130H et C-130H-30 furent acquis par l’Algérie dans les années 80. Il faut noter que les Hercules furent accompagnés par les 6 MiG-21 saisis en 1967 par Israël. Durant cette même période, la flotte de combat fut largement modernisée, d’autres MiG-23 et MiG-25 furent acquis et l’immense flotte de MiG-21F fut échangée avec 120 MiG-21MF/Bis plus modernes. Il était clair que l’Algérie cherchait à moderniser davantage ses capacités d’entraînement, plusieurs compagnies proposèrent leurs avions d’entraînement tels que l’Alpha Jet franco-allemand et le Hawk Britannique, mais c’est le L-39 Tchécoslovaque qui fut choisi avec une acquisition (En général l’acquisition est l’action qui consiste à obtenir une information ou à acquérir un bien.) de 39 appareils de ce type à partir de 1987.

    Les années 1990

    À cette époque l’Algérie subit de plein fouet la crise économique et une montée d’une violence terroriste sans précédent. L’économie algérienne était au rouge et l’acquisition de nouveaux matériels fut alors ajournée (notamment en raison de la disparition de l’allié soviétique). L’AAF qui comptait près de 500 techniciens russes avant 1990 avait de très grandes difficultés à maintenir sa flotte opérationnelle. Les experts internationaux ne lui donnaient plus qu’un rôle mineur dans la région et disaient qu’elle ne pouvait supporter la maintenance de sa flotte.
    Mais malgré ces problèmes l’AAF tint le coup et sa force de dissuasion était toujours là, grâce notamment à ses 13 SU-24MK et 4 SU-24MR acquis 2 ans seulement avant la chute de l’URSS. Sa flotte de MiG-25 fut également d’un apport précieux dans le maintien du rôle de dissuasion au niveau régional. Le transport militaire fut lui aussi modernisé grâce à l’acquisition des IL-76 (avions de transport stratégique), et à une flotte d’hélicoptères Mi-8 et Mi-17 qui furent équipés avec des systèmes de vision nocturne, alors qu’une commande de 30 SA-330 PUMA fut annulée notamment après le crash des deux seuls appareils à avoir été livrés.
    L’AAF utilisa tous les moyens possibles et légaux pour venir à bout des terroristes, utilisant le plus souvent les escadrons d’hélicoptères de combat et les appareils de la 4e escadre pour des missions de bombardement de précision. Mais ce qui bouleversa largement les engagements de l’AAF était l’introduction des Mi-24MKIII, plus aptes au combat nocturne. La combinaison des Beech 1900DHisar, des AS-350 avec leur système FLIR en tandem avec les Mi-24 et les Mi-17 se révéla être une parade efficace dans la lutte contre les groupes terroristes activant dans les maquis et dans le grand sud, les poussant à développer de nouvelles techniques se basant sur la création de groupuscules composés généralement de 2 à 3 individus très mobiles et très dur à détecter depuis les airs. Les hélicos permirent aussi la fermeture quasi hermétique du Grand Sud (Sud est un nom 🙂 face aux nouveaux terroristes fraîchement débarqués d’Afghanistan. Ce nouveau danger représente un chalenge de plus pour l’AAF, qui ne devra compter que sur elle-même dans la surveillance du Sahel, vu la quasi absence de forces aériennes dans les pays limitrophes. Les terroristes installés dans les montagnes et le no man’s land du Sahel ont amené avec eux quelques vestiges de la guerre contre les Soviétiques notamment le redoutable missile portable sol-air Stinger.

    Modernisation profonde

    L’AAF décida de se moderniser non seulement dans le domaine du matériel mais aussi dans l’organisation (Une organisation est), la formation et l’entraînement de son personnel naviguant et au sol. La chute de l’URSS et l’absence de techniciens internationaux donna une grande leçon à l’Algérie: à savoir qu’il ne fallait compter désormais que sur les compétences nationales dans l’entraînement et la maintenance du matériel militaire. À cela s’ajoute le vieillissement de la flotte des MiG-21 et MiG-23. Des manœuvres militaires furent alors conduites pour jauger le potentiel militaire et recenser les besoins réels de l’AAF, car l’ère des importations massives d’avions est révolue, seules la technologie et la maîtrise du matériel pouvaient l’emporter dorénavant.
    Une modernisation extrêmement poussée fut dès lors entreprise et le résultat était surprenant :
    • En 1997, grâce à un programme de diversification de ses fournisseurs, l’AAF signa un contrat avec le constructeur sud-africain Denel pour l’acquisition de plusieurs drones Seeker de reconnaissance. L’AAF acquiert parallèlement en Ukraine 3 Mig-25RBSH de reconnaissance et d’écoute ultra sophistiqués et signa un autre contrat avec les États-Unis pour l’acquisition de plusieurs Beech 1900D Hisar pour la guerre électronique et la reconnaissance.
    • L’AAF montra un vif intérêt pour l’hélicoptère (Un hélicoptère est un aéronef à voilure tournante dont le ou les rotors procurent à eux seuls la propulsion et la sustentation pendant toutes les phases du vol.) sud africain Rooivalk, elle équipa ainsi ses Mi-24D avec les mêmes systèmes d’armes que celui-ci, leur donnant une capacité d’emport d’armes de précision guidées au laser et de bombardement tout temps. Quarante autres Mi-24V furent importés d’Ukraine entre 1998 et 2001 pour augmenter la puissance (Le mot puissance est employé dans plusieurs domaines avec une signification particulière 🙂 de feu de l’AAF et seront certainement modernisés au format MK3.
    • Elle résolut les problèmes liés aux missions de longue durée avec l’acquisition de 6 ravitailleurs IL-78 Midas.
    • Suite à la réduction de la flotte, conséquence du retrait des SU-22, des MiG-21, d’une grande partie de MiG-25 et de MiG-23, l’AAF devait acquérir de nouveaux avions, 6 SU-24MK biélorusses et ukrainiens furent acquis pour renforcer la flotte de bombardiers tactiques. Une autre acquisition en 1997 de 36 Mig-29S ukrainiens et de 36 autres MiG-29S biélorusses en 1999, suivie par 7 autres en 2001 (également biélorusses). Neuf MiG-25PDS ukrainiens furent acquis en 1999 suivis d’une modernisation complète de toute la flotte de MiG-25 acquise précédemment. En 2000, l’Algérie commanda officiellement 22 SU-24Mk qui étaient en service dans l’armée de l’air russe modernisés ensuite au format Bis. Ils sont équipés avec les tout derniers systèmes radars et d’armements.

    Perspectives

    L’Algérie qui déployait plus de 350 chasseurs et avions de reconnaissance au début des années 1990, ne déploie actuellement que 250 avions, la récente visite du président russe Vladimir Poutine en Algérie a été l’occasion de signer d’importants contrats en vertu desquels l’AAF recevra dans l’intervalle de 2007-2012, des avions modernes qui sont appelés à remplacer le parc vieillissant de Mig-23 MF/BN, Mig-21 ou encore les Mig-29S (acquis auprès de l’Ukraine et de Biélorussie). Ces contrats prévoient la livraison du matériel suivant :
    • 28 Su-30MKA[1], avec une option de 28 autres avions du même type. Il est à rappeler que l’AAF a déjà réceptionné les huit premiers appareils au courant du mois de décembre 2007.
    • Contrat portant sur la réception d’une flotte de 16 Yak-130[2].
    • Après avoir signé un contrat pour l’acquisition de 36 Mig-29SMT et la réception d’une partie d’entre-elle (15 au total), l’AAF a émis des griefs sur la qualité des appareils réceptionnés, ce qui a conduit à la suite d’une visite du chef de l’État algérien Abdelaziz Bouteflika à Moscou (), à la révision du contrat initial, selon les déclarations de responsables russes, l’Algérie a finalement opté pour l’acquisition de 16 autres Su-30 MKA. [3].
    À terme, l’ossature de la force de frappe de l’AAF sera en principe composée des avions Su-30MKA, Su-24 Bis, Mig-35/Mig-29M2 ainsi que du Yak-130. Le but final de ces acquisitions est d’aboutir à un minimum d’avions de combat mais avec une meilleure efficacité en se basant sur des appareils extrêmement sophistiqués. Seule la flotte d’hélicoptères a augmenté, preuve de l’utilité de ce précieux outil dans les opérations antiterroristes. Avec près de 250 hélicoptères de combat et de transport convertibles Mi-24, Mi-17, Mi-171 tous modernisés. L’AAF aligne également des Mi-17-1V spécialisés dans les combats de nuit, ainsi qu’une soixantaine d’hélicoptères de différents types, notamment les AS-350, AS-355, Mi-2 et les KA-32.
    Actuellement les pilotes algériens sont en entraînement constant vu les changements géostratégiques et politiques que connaît le monde. L’AAF a réussi sa modernisation et continue de se moderniser au fil du temps, non seulement en termes de matériel, mais aussi sur le plan humain avec des entraînements intensifs des pilotes et du personnel au sol, une indépendance dans le domaine de la maintenance des machines et un développement dans la coordination avec les armées de Terre et de la Marine de guerre grâce notamment à la réorganisation des années 1993 et 1994. Le récent rapprochement avec l’OTAN prouve que l’ANP en général et l’AAF en particulier représentent une force de frappe considérable et permettent à l’Algérie de jouer un rôle important dans la partie méridionale de la Méditerranée ainsi qu’en Afrique d’une manière générale.
    À titre d’indication, le chef de la troisième escadre et instructeur sur MiG-29S totalise à lui seul plus de 3300 heures de vol (juillet 2003) sur avion de combat notamment sur les modèles MiG-21, MiG-25 et MiG-29.

    Liste du matériel utilisé par l’armée de l’air algérienne Indication
    Avions de chasse et bombardiers mai 2008
    Soukhoï Su-30 MKA 72
    Mig-29 UB 14
    Mig-29 S 65[4]
    Bombardier Su-24 Bis 39
    Mig-25 30
    Avions d’entraînement fin 2006
    Fernas-142 20
    Safir-43 20
    Yak-130 32
    Zlin-142 32
    L-39 42
    Drones 2008
    Kentron Seeker 8
    Seeker-400 (en commande) 6
    Mirach-100  ?
    Avions ravitailleurs fin 2006
    IL-78 Midas 19
    Avions de transport fin 2006
    A340 1
    IL-76 (L’appareil Iliouchine 76 est un avion de transport militaire quadriréacteur conçu en Union soviétique à partir de 1967. Sa désignation OTAN est Candid tandis que la version ravitaillement en vol est nommée IL-78 Midas (il existe par ailleurs une version AWACS désignée A-50 Mainstay). Le 1er vol eu lieu le 25 mars 1971, l’entrée en service et le…) TD 12
    C-130A 18
    EADS C-295 6
    Hélicoptères de combat et de transport fin 2006
    KA-32C 5
    Mi-24 43
    Mi-17 122
    Mi-8 54
    Merlin / Acquisition prévue en 2009 [5] 6
    Super Lynx / 4
    EC-225 2
    AS-355 4
    Source pour l’inventaire de l’AAF

    Ordre de bataille de l’AAF

     Voici la répartition du matériel de guerre et de transport sur les différentes bases aériennes de l’AAF:
    • Aïn Beida: Escadre de chasse
      • Escadron de chasse: Su-30MKA
      • Escadron de chasse: Su-30MKA
      • Escadron de chasse: Su-30MKA
      • Escadron d’entraînement avancé: Yak-130 (en commande)
    • Ain Oussera :
      • 110e escadron de chasse : Mig-25PDS, Mig-25UB
      • 510e escadron de reconnaissance : Mig-25RBSH, Su-24MR
    • Annaba :
      • Escadron d’hélicoptères : Mi-2
    • Biskra :
      • 1e Régiment d’hélicoptères de combat
      • 421e Escadron d’hélicoptères de combat: Mi-24V,Mi-24 III
      • 441e Escadron d’hélicoptères de combat: Mi-24V,Mi-24 III
      • Escadron de liaison: AS355B
      • 32e Escadron de transport: C-130H, C-130H-30
      • 3e Escadron de transport : C-130H, C-130H-30
      • 3e Escadron de transport: Gulfstream IV, Gulfstream IVSP, Gulfstream V
      • 3e Escadron de transport: Beech 200
      • 3e Escadron de reconnaissance: Beech 200
      • 347e Escadron de transport stratégique: IL-76MD,IL-76TD
      • 357e Escadron de ravitaillement en Vol: IL-78
    • Blida:
      • Escadre de liaison
      • Escadron de liaison: Ka-27,Ka-32
    • Oran
      • Base de Bousfer:
        • 3e Escadre de défense aérienne
        • 193e Escadron de chasse: MiG-29S, MiG-29UB
        • Escadron de liaison: Ka-27, Ka-32
      • Base de Tafraoui:
        • escadron de reconnaissance
        • 640e Escadron d’entraînement primaire: Beech 200
        • 68e Escadron d’entraînement primaire: Beech C90B
        • 618e Escadron d’entraînement avancé: L-39C, L-39ZA
        • 658e Escadron d’écolage basique: Zlin 142C, Zlin 143
        • 678e Escadron d’écolage basique: Zlin 142C, Zlin 143
    • Béchar: 3e Escadre de défense aérienne
      • 153e Escadron de chasse : MiG-29S
    • Boufarik:
      • Escadron: Be1900D
      • 1e Régiment d’hélicoptères de combat
      • 1e Escadron de liaison: AS355B
      • 2e Escadre de transport tactique et logistique (La logistique est une activité de services qui a pour objet de gérer les flux de matières en mettant à disposition et en gérant des ressources correspondant aux besoins, aux…)
      • 32e Escadron de transport: C-130H, C-130H-30
      • 3e Escadron de transport: C-130H, C-130H-30
      • 3e Escadron de transport: Gulfstream IV, Gulfstream IVSP, Gulfstream V
      • 3e Escadron de transport: Beech 200
      • 3e Escadron de reconnaissance: Beech 200
      • 7e Escadre de transport tactique et de ravitaillement en Vol
      • 347e Escadron de transport stratégique: IL-76MD, IL-76TD
      • 357e Escadron de ravitaillement en Vol: IL-78
    • Chlef:
      • 6e Régiment d’hélicoptères de manoeuvre
      • 436e Escadron d’hélicoptères: Mi-171, Mi-8T, Mi-8PS
      • 456e Escadron d’hélicoptères: Mi-171,Mi-8T, Mi-8PS
      • 6e Escadron d’hélicoptères d’assaut: Mi-35K
      • Escadron de liaison: AS355
    • Mechria:
      • 2e Escadre d’entraînement
      • 632e Escadron d’instruction et d’appui « Tigre » : L-39ZA
    • Laghouat:
      • 4e Escadre d’appui et de pénétration
      • 274e Escadron d’appui et de pénétration: Su-24MK
      • 284e Escadron d’appui et de pénétration: Su-24MK
      • 294e Escadron d’appui et de pénétration: Su-24MK
      • Escadre de défense aérienne
      • Escadron d’interception: MiG-25MF,MiG-29s
      • Escadron d’interception: MiG-25MF, MiG-29s
    • Ouargla :
      • 3e Escadre de défense aérienne
      • 143e Escadron de chasse: MiG-29S, MiG-29UB
    • Setif:
      • 9e Régiment d’hélicoptères d’entraînement
      • 9e Escadron d’entraînement:AS355
      • 9e Escadron de Spécialisation: Mi-171
      • 9e Escadron d’hélicoptères d’entraînement: Mi-2
    • Tindouf:
      • 3e Escadre de défense aérienne
      • 113e Escadron de chasse: MiG-29S

     Source : Techno-science, 9/1/2011

  • Contre la guerre, les racismes et la xénophobie d’Etat : manifestation à Paris le 26 février 2011

    Manifestons à Paris le  samedi 26 février 2011
    Place de la République  à 15 h
    et dans toute la France contre la guerre, les racismes, la xénophobie d’Etat
    Pour sortir du colonialisme !
    Il y a 50 ans, les empires coloniaux de l’époque s’effondraient.  Patrice Lumumba était assassiné au Congo et des centaines de travailleurs algériens allaient être noyés dans la Seine, jetés par la police française du préfet  Papon,  parce qu’ils osaient manifester pacifiquement pour l’indépendance de l’Algérie.
    50 ans plus tard,  un nouvel ordre colonial se réorganise :
    Les discours colonialistes sur « l’homme africain » et sur les aspects positifs de la colonisation positive, le débat sur l’identité nationale, les campagnes anti immigrés, xénophobes à caractère, raciste, islamophobe et négrophobe, les référendums suisses sur les minarets et la double peine, prépare une guerre de civilisation qui ne dit pas son nom et prend les immigrés et les peuples du sud comme des boucs émissaires de la mondialisation financière et de la crise. 
    L’embourbement de la guerre en Afghanistan, l’extension de la guerre au Pakistan, les menaces qui pèsent sur l’Iran, ou en Irak, des guerres menées pour contrôler les ressources pétrolières et de gaz montrent que le spectre de la guerre est plus que jamais menaçant : la progression des dépenses militaires mondiales qui atteignent un nouveau record progressant de 49% par rapport à 2000
    En Palestine, la colonisation et l’occupation continuent en Cisjordanie et à Jérusalem et le blocus transforme Gaza en un prison a ciel ouvert, tandis que les Palestiniens citoyens israéliens sont de plus en plus en butte à la discrimination. Malgré des condamnations répétées pour crime de guerre, Israël poursuit cette politique brutale et dépossède et étouffe le peuple palestinien… sans être inquiété par les autorités de France, de l’UE ou des Etats-Unis.
    Au Sahara Occidental (envahi par le Maroc en 1975 et 1979, ndds), en Tchetchénie, Au Kurdistan, au Sri Lanka, au Sahara Occidental…des peuples se battent pour le droit à l’autodétermination, contre la colonisation et  pour la défense de leurs droits politiques, culturels et sociaux;
    En Amérique Latine, les peuples et des gouvernements se battent pour défendre leur souveraineté et leur droits, contre l’embargo de Cuba, pour la défense des peuples indigènes,
    En Afrique, en Asie ou en Amérique latine, le paiement de la dette et de ses intérêts  sert à étrangler les Etats et les peuples  tandis que la politique du FMI , de la Banque mondiale et de l’OMC organisent l’austérité contre les budgets sociaux et la privatisation des biens communs et des services publics. Des millions d’hectares de terres sont accaparées, recolonisées par de grandes entreprises multinationales`; Profitant de la crise économique et climatique, la biopiraterie installée par de grands groupes exploitent les ressources de la biodiversité.
    Les conséquences du colonialisme sont plus que jamais présentes :
    En Afrique , la cellule de l’Elysée pilote les réseaux de la Françafrique qui imposent leur loi pour le plus grand profit des entreprises comme Total , Bolloré, EDF , Bouygues, Veolia ou Areva. Les bases militaires françaises implantées à Djibouti ou en Centrafrique soutiennent les dictateurs de la région.
    Dans les dernières colonies françaises dits « territoires d’outre mer », l’inégalité imposée par la situation coloniale engendre les révoltes comme en en  Martinique et en Guadeloupe où le LKP exige toujours l’application des accords issus de la grève générale de 2009.  En Kanaky, la question de l’indépendance est posée pour 2014 tandis que les Comores demandent conformément au droit international le retour de Mayotte en leur sein.
    En France la répression contre des travailleurs sans papiers entretient une main d’oeuvre corvéable à merci tandis que chaque année des lois anti immigrés criminalisent les étrangers qu’ils soient demandeurs d’asiles ou qu’ils fuient la misère de leurs pays d’origines. Des quartiers populaires sont soumis à des interventions policières qui prend de plus en plus un caractère d’occupation avec chasse au faciès , multiplication des contrôle d’identités, couvre feu pour les jeunes.
    Toutefois, grâce à nos actions communes, nous avons fait reculer le pouvoir. Il a dû supprimer l’article 4 de la loi colonialiste du 23 février 2005. Nous l’avons aussi fait reculer en exigeant et en obtenant la suppression du Ministère de l’Immigration.  Il faut maintenant en finir avec la xénophobie d’Etat  qui s’appuie sur le concept d’identité nationale et utilise le racisme,  l’islamophobie ou la négrophobie .
    Face à ce nouvel ordre colonial, nous appelons dans le cadre de la 6ème «Semaine anticoloniale » à une grande manifestation contre la guerre, le racisme et le colonialisme.
    Toutes et Tous  dans la rue le 26 février à 15 H pour montrer notre rejet de la guerre, de la militarisation
 et du colonialisme, pour obtenir le retrait des troupes d’Afghanistan, pour réclamer un monde de respect des droits pour tous, un monde de paix !
    Toutes et Tous dans la rue pour lutter contre la colonisation et les occupations, pour le  droit à l’autodétermination, pour le respect des droits nationaux et des Droits humains, des peuples Palestiniens, Sahraouis, Tchetchénes, Kurdes, Tamouls , … 
    Toutes et Tous  dans la rue pour l’annulation sans condition de la dette, contre la recolonisation des terres, les politiques du FMI, de la Banque Mondiale et de l’OMC, pour lutter contre l’impunité et la criminalité financière  et le recours aux paradis fiscaux ;pour  l’accès de toutes et de tous à l’alimentation, à l’eau, la santé, l’éducation, à l’emploi, à l’habitat, et à la justice;
    Toutes et Tous dans la rue pour dire non à la Françafrique et à l’ordre colonial dans les territoires d’outre Mer ; Pour la fermeture des bases militaires françaises en Afrique et l’arrêt de l’aide militaire et policière française aux dictateurs sous couvert d’Aide Publique au développement.
    Toutes et Tous  dans la rue pour refuser la xénophobie d’Etat et le racisme, pour la régularisation de tous les sans papiers, la liberté de circulation, pour l’égalité des droits et contre toutes les discriminations.
    Tous ensemble pour sortir du colonialisme !
    Premiers signataires : Sortir du colonialisme, Les Alternatifs, CAAC Comores, La Voie démocratique (Maroc) 
    Source : Françoise Duthu, 9/1/2011
  • Au Chili : plainte contre des diplomates marocains

    Le royaume violateur des DDHH du Maroc essaie de bloquer ou de geler les reconnaissances des pays latino-américains en essayant d’acheter des hommes politiques avec des voyages et des invitations luxueuses au Maroc en croyant que tout est à corrompre et à acheter. 
    Le Maroc a déployé à travers ses fonctionnaires d’intelligence accrédités comme diplomates au Chili une campagne de discréditaion contre des personnes et des institutions chiliennes qui défendent la juste lutte du peuple sahraoui. Pour cela, ils n’hésitent pas à propager tout genre de mensonges sur le conflit du Sahara Occidental,  des injures et des menaces en violant en toute impunité la souveraineté du Chili. En outre, ils invitent « avec tout les frais payés » des politiques et des parlementaires pour essayer de les convaincre de leur inacceptable répression et leur blocage des négociations pour instaurer la paix au Sahara Occidental.
     
    Rabat mène aussi une nouvelle campagne de manipulation internationale : faire croire que le Front Polisario est lié à Al Qaida pour semer la peur dans des larges secteurs et affaiblir la solidarité transversale et ample que la cause d’autodétermination sahraouie suscite dans le monde.

    La mentalité des voyous du Makhzen veut qu’ils utilisent les mêmes méthodes que celui-ci emploie avec ses concitoyens : l’intimidation et les menaces.

    Selon le journal digital de Radio Chili, les députés Sergio Aguiló (PS) et Hugo Gutiérrez (PC), à coté du président de l’Association Latino-américaine d’Amitié avec la République Arabe Sahraouie Démocratique, Esteban Silva, se sont réunis ce vendredi avec le sous-directeur administratif de la PDI, le préfet général José Cabión, dans le but de dénoncer une campagne systématique d’intimidation et de menaces contre l’association pro-sahraouie.

    D’après Aguiló, Silva a reçu une série d’e-mails menaçants. Cela relève carrément du terrorisme. Le dirigeant de l’Association a présenté un recours de protection devant les tribunaux.

  • M. Ouyahia achève une visite de travail au Portugal

    Le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, a achevé mardi une visite de travail de deux jours au Portugal au cours de laquelle il a co-présidé avec son homologue portugais, M. Jose Socrates, les travaux de la 3e réunion de haut niveau entre les deux pays. 
    La réunion, qui intervient dans le cadre du traité d’amitié, de coopération et de bon voisinage, signé en 2005, a été sanctionnée par la signature de neuf accords de coopération et de partenariat dans de nombreux domaines et secteurs d’activité.  
    M. Ouyahia qui a été reçu, à cette occasion, par le président de la République du Portugal, M. Anibal Cavaco Silva, a déclaré à la presse que l’Algérie entendait développer des partenariats « gagnant gagnant » avec le Portugal, notamment dans les domaines des technologies de l’information et de la communication et des énergies nouvelles et renouvelables. 
    Il a sollicité, à ce propos, le soutien des opérateurs portugais dans le cadre de partenariats avec les entreprises algériennes, pour développer l’outil industriel et l’outil de réalisation en Algérie. 
    Les deux pays ont affiché, à l’issue de cette visite, leur détermination à hisser leurs relations bilatérales « déjà excellentes » au rang de partenariat privilégié comportant plusieurs domaines et secteurs stratégiques.
    Ils ont convenu également de relever comme volets principaux pour cette rencontre, placée sous le thème « technologies de l’information et de la communication : pont pour un partenariat exemplaire », les domaines des énergies renouvelables et de l’environnement, ainsi que la consolidation des relations économiques et financières, et le dialogue politique. 
    Les deux Premiers ministres ont eu des entretiens qui se sont déroulés dans un climat qualifié de « cordial et chaleureux », ce qui témoigne, a-t-on noté, de « la qualité de la relation entre les deux pays et de la convergence de vues dans le domaine bilatéral, ainsi que sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun « . 
    Les rencontres entre les deux parties ont été élargies aux membres des deux délégations qui ont tenu séparément des réunions de travail sur des secteurs stratégiques et à fort potentiel de développement et d’approfondissement du dialogue politique pour les deux pays. 
    Il s’agit notamment des secteurs des Affaires étrangères, des travaux publics et transports, des énergies renouvelables, des technologies de l’information et de la communication, des ressources en eau, de la culture et de la communication. 
    Les deux pays se sont réjouis, par la même occasion, des « efforts développés » dans les domaines de l’investissement dans la connaissance, la technologie et l’innovation. 
    Ils se sont engagés, d’autre part, à approfondir et à resserrer les relations de coopération dans les domaines de la science, de la technologie et de l’enseignement supérieur, en vue de donner une nouvelle dynamique à leur coopération bilatérale par la mise en place d’actions communes.
    Sur un autre registre, les deux pays ont réaffirmé leur ferme condamnation du terrorisme sous toutes ses formes, considérant ce phénomène comme « l’une des plus sérieuses menaces à la paix et à la sécurité internationales ». 
    Ils ont, de ce fait, plaidé pour un renforcement du cadre de coopération internationale et régional contre ce fléau, tout en manifestant leur attachement à la résolution 1904 du Conseil de sécurité visant l’interdiction du paiement de rançons dans les situations de prises d’otages. 
    S’agissant de la question du Sahara occidental (occupé par le Maroc, depuis 1975, ndds) l’Algérie et le Portugal ont maintenu leur appui aux efforts des Nations unies et au processus de négociations en cours pour « parvenir à une solution juste, définitive et mutuellement acceptable du conflit, dans le cadre de la légalité internationale et des résolutions pertinentes de l’ONU, consacrant le droit peuple sahraoui à l’autodétermination ».
  • Contre la guerre, les racismes et la xénophobie d’Etat : manifestation à Paris le 26 février 2011

    Manifestons à Paris le  samedi 26 février 2011
    Place de la République  à 15 h
    et dans toute la France contre la guerre, les racismes, la xénophobie d’Etat
    Pour sortir du colonialisme !
    Il y a 50 ans, les empires coloniaux de l’époque s’effondraient.  Patrice Lumumba était assassiné au Congo et des centaines de travailleurs algériens allaient être noyés dans la Seine, jetés par la police française du préfet  Papon,  parce qu’ils osaient manifester pacifiquement pour l’indépendance de l’Algérie.
    50 ans plus tard,  un nouvel ordre colonial se réorganise :
    Les discours colonialistes sur « l’homme africain » et sur les aspects positifs de la colonisation positive, le débat sur l’identité nationale, les campagnes anti immigrés, xénophobes à caractère, raciste, islamophobe et négrophobe, les référendums suisses sur les minarets et la double peine, prépare une guerre de civilisation qui ne dit pas son nom et prend les immigrés et les peuples du sud comme des boucs émissaires de la mondialisation financière et de la crise. 
    L’embourbement de la guerre en Afghanistan, l’extension de la guerre au Pakistan, les menaces qui pèsent sur l’Iran, ou en Irak, des guerres menées pour contrôler les ressources pétrolières et de gaz montrent que le spectre de la guerre est plus que jamais menaçant : la progression des dépenses militaires mondiales qui atteignent un nouveau record progressant de 49% par rapport à 2000
    En Palestine, la colonisation et l’occupation continuent en Cisjordanie et à Jérusalem et le blocus transforme Gaza en un prison a ciel ouvert, tandis que les Palestiniens citoyens israéliens sont de plus en plus en butte à la discrimination. Malgré des condamnations répétées pour crime de guerre, Israël poursuit cette politique brutale et dépossède et étouffe le peuple palestinien… sans être inquiété par les autorités de France, de l’UE ou des Etats-Unis.
    Au Sahara Occidental (envahi par le Maroc en 1975 et 1979, ndds), en Tchetchénie, Au Kurdistan, au Sri Lanka, au Sahara Occidental…des peuples se battent pour le droit à l’autodétermination, contre la colonisation et  pour la défense de leurs droits politiques, culturels et sociaux;
    En Amérique Latine, les peuples et des gouvernements se battent pour défendre leur souveraineté et leur droits, contre l’embargo de Cuba, pour la défense des peuples indigènes,
    En Afrique, en Asie ou en Amérique latine, le paiement de la dette et de ses intérêts  sert à étrangler les Etats et les peuples  tandis que la politique du FMI , de la Banque mondiale et de l’OMC organisent l’austérité contre les budgets sociaux et la privatisation des biens communs et des services publics. Des millions d’hectares de terres sont accaparées, recolonisées par de grandes entreprises multinationales`; Profitant de la crise économique et climatique, la biopiraterie installée par de grands groupes exploitent les ressources de la biodiversité.
    Les conséquences du colonialisme sont plus que jamais présentes :
    En Afrique , la cellule de l’Elysée pilote les réseaux de la Françafrique qui imposent leur loi pour le plus grand profit des entreprises comme Total , Bolloré, EDF , Bouygues, Veolia ou Areva. Les bases militaires françaises implantées à Djibouti ou en Centrafrique soutiennent les dictateurs de la région.
    Dans les dernières colonies françaises dits « territoires d’outre mer », l’inégalité imposée par la situation coloniale engendre les révoltes comme en en  Martinique et en Guadeloupe où le LKP exige toujours l’application des accords issus de la grève générale de 2009.  En Kanaky, la question de l’indépendance est posée pour 2014 tandis que les Comores demandent conformément au droit international le retour de Mayotte en leur sein.
    En France la répression contre des travailleurs sans papiers entretient une main d’oeuvre corvéable à merci tandis que chaque année des lois anti immigrés criminalisent les étrangers qu’ils soient demandeurs d’asiles ou qu’ils fuient la misère de leurs pays d’origines. Des quartiers populaires sont soumis à des interventions policières qui prend de plus en plus un caractère d’occupation avec chasse au faciès , multiplication des contrôle d’identités, couvre feu pour les jeunes.
    Toutefois, grâce à nos actions communes, nous avons fait reculer le pouvoir. Il a dû supprimer l’article 4 de la loi colonialiste du 23 février 2005. Nous l’avons aussi fait reculer en exigeant et en obtenant la suppression du Ministère de l’Immigration.  Il faut maintenant en finir avec la xénophobie d’Etat  qui s’appuie sur le concept d’identité nationale et utilise le racisme,  l’islamophobie ou la négrophobie .
    Face à ce nouvel ordre colonial, nous appelons dans le cadre de la 6ème «Semaine anticoloniale » à une grande manifestation contre la guerre, le racisme et le colonialisme.
    Toutes et Tous  dans la rue le 26 février à 15 H pour montrer notre rejet de la guerre, de la militarisation
 et du colonialisme, pour obtenir le retrait des troupes d’Afghanistan, pour réclamer un monde de respect des droits pour tous, un monde de paix !
    Toutes et Tous dans la rue pour lutter contre la colonisation et les occupations, pour le  droit à l’autodétermination, pour le respect des droits nationaux et des Droits humains, des peuples Palestiniens, Sahraouis, Tchetchénes, Kurdes, Tamouls , … 
    Toutes et Tous  dans la rue pour l’annulation sans condition de la dette, contre la recolonisation des terres, les politiques du FMI, de la Banque Mondiale et de l’OMC, pour lutter contre l’impunité et la criminalité financière  et le recours aux paradis fiscaux ;pour  l’accès de toutes et de tous à l’alimentation, à l’eau, la santé, l’éducation, à l’emploi, à l’habitat, et à la justice;
    Toutes et Tous dans la rue pour dire non à la Françafrique et à l’ordre colonial dans les territoires d’outre Mer ; Pour la fermeture des bases militaires françaises en Afrique et l’arrêt de l’aide militaire et policière française aux dictateurs sous couvert d’Aide Publique au développement.
    Toutes et Tous  dans la rue pour refuser la xénophobie d’Etat et le racisme, pour la régularisation de tous les sans papiers, la liberté de circulation, pour l’égalité des droits et contre toutes les discriminations.
    Tous ensemble pour sortir du colonialisme !
    Premiers signataires : Sortir du colonialisme, Les Alternatifs, CAAC Comores, La Voie démocratique (Maroc) 
    Source : Françoise Duthu, 9/1/2011