Mois : janvier 2011

  • Les indomptable sahraouis

    Il y a des peuples qui s’acharnent à défier leur destin. Ils sont des gens obstinées pour une survie inconvenante pour les autres, qui s’agitent exaspérément contre leur holocauste. Ils résistent au nom d’une dignité que la communauté internationale maintient kidnappée depuis plusieurs décennies. Au milieu de rien et en manquant de tout. Les otages d’un désert qui est devenue une prison dévastée en sable à ciel ouvert. Comme ces autres palestiniens, ces saharauis indomptés ne veulent pas entendre ce qui incommode leur existence. Leur détermination à rester vivants trouble la fluidité dans les affaires et la politique. Des problèmes « esthétiques » surgissent, comme le sang répandu par les forces marocaines de sécurité, qui sont trop visuelles pour pouvoir continuer à les maquiller avec des bavardages et des discours creux.

    Mais la réalité est que tout le monde se fiche des sahraouis. Ni aux États-Unis, à qui convient la dictature de fer de Mohamed VI pour contrôler le fondamentalisme islamique dans la région. Ni en France, qui a déjà collaboré dans l’infamie avec son ancienne colonie, à coups de bombes au napalm et au phosphore blanc. Ni en Espagne, cette Mère-Patrie contre nature qui a, lâchement, renié ses enfants dans le passé et qui fait passer  les lieux de pêche et les intérêts des entreprises avant la défense des droits de l’homme. Ni à l’ONU, dont les résolutions sur l’autodétermination du peuple sahraoui et la légalité du Front Polisario ne passent pas d’être une déclaration simple de principes d’un organisme qui se manifeste incapable de résoudre le conflit. Non, les sahraouis ne préoccupent personne. Ou presque personne, parce que la droite nationale, avec González-Pons comme porte-parole de la croisade, a vu rentabilité dans la cause sahraouie et a rallié le chariot des mobilisations citoyennes en obviant que, lors de leur législature, ils n’ont bougé un doigt pour leur offrir leur soutien.

    Donc, étant donné qu’il n’y a pas de pétrole et d’autres ressources appétissantes pour les puissances mondiales, l’étique et la justice ne sont pas d’éperons à broche pour faire bouger les volontés diplomatiques et pour finir avec le massacre. Je ne vais pas me pencher sur la dette historique qui nous lie à ce peuple. Je veux sauter ce détail et souligner l’exemple moral qu’ils nous apportent. Dans un monde où tout semble être prédestiné, le plus simple serait de se plier au plus puissant. Se rendre pour essayer de minimiser la souffrance. Mais les sahraouis sont en train de nous donner un témoignage de résistance pacifique face à la fatalité. Quelque chose dont on a beaucoup besoin dans les temps qui courent.

    Nous sommes nombreux à pleurer avec leurs larmes et saignons de honte à cause de leurs blessures ouvertes. Une marée humaine écœurée par la suprématie des intérêts économiques sur les droits légitimes des personnes.

    Mais comme on ne peut pas lui demander d’exercer l’usage de la conscience à qui ne l’a pas, les gouvernements du monde devraient faire attention à une autre chose : Celui qui n’a rien à perdre devient le plus dangereux des ennemis. Le harcèlement que les palestiniens subissent s’est transformé en factorerie qui exporte des terroristes. Au Sahara Occidental (occupé par le Maroc depuis 35 ans, ndds) la même chose pourrait arriver.

    Si on sème la haine, nous devrions pas être étonnés si les récoltes finissent par être létales.

    Ana Cuevas Pascual
    Andalan, 9/12/2010

  • « Le Référendum au Sud-Soudan est un événement important qui doit servir de grande leçon pour les autres » (observateur sahraoui)

    Juba (Sud Soudan), 10/01/2011 (SPS) « Le référendum du sud du Soudan est un événement important qui doit servir de grande leçon aux autres », a déclaré lundi, à Juba, le chef de la délégation sahraouie au sein de la mission des observateurs de l’Union africaine au référendum du Sud-Soudan, M. Bachir Sghaiar.

    « Cet événement revet une grande importance qui peut être une grande leçon aux autres », a dit le diplomate sahraoui dans une interview au journal  » Erray El Am « , ajoutant que « le référendum d’autodétermination se passe dans de bonnes conditions sans que des dépassements soient enregistrés ».

    Une délégation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) participe parmi les observateurs de la Mission africaine à l’autodétermination du Sud-Soudan, comprenant, Bachir Sghayer, conseiller diplomatique à la Présidence de la République et Sidi Mohamed Omar, ambassadeur auprès de l’UA et l’Éthiopie.

    L’observateur sahraoui, qui avait participé à plusieurs référendums similaires comme le cas du Timor oriental, a affirmé que les parties ont exprimé « la bonne volonté et leur engagement pour le succès du référendum au Sud du Soudan ».

    « Il y a un optimisme général qui permettra d’aboutir à la réussite de cette opération historique », a-t-il dit après avoir visité plusieurs bureaux de vote à Khartoum au Nord du Soudan. (SPS)
    Le Sahara Occidental que le Maroc en envahi il y a 36 ans continue d’attendre le référendum d’autodétermination promis par les Nations Unies.
  • Le Maroc, premier pays en troc politique

    Selon Wikipedia, « Le troc est l’opération économique par laquelle chaque participant cède la propriété d’un bien (ou un groupe de biens) et reçoit un autre bien. Le troc fait partie des échanges dits de compensation, avec l’échange de services au pair. On oppose le troc à l’opération d’achat-vente médiatisée par une monnaie. » En d’autres termes, le troc est le commerce du « donnant-donnant ». C’est un principe que le Maroc a appliqué à sa politique extérieure depuis sa pseudo-indépendance. 

    L’homme a recours au troc lorsqu’il n’a pas d’argent pour acheter ses besoins. Dans la diplomatie, l’argent est la légalité internationale et la justice. Dans le conflit du Sahara Occidental, le Maroc et ses alliés n’ont pas cette précieuse monnaie. Elle est du côté des sahraouies et elle s’appelle droit à l’autodétermination d’un territoire non-autonome, un droit réclamé par l’ONU depuis 1966. 

    Le déclassification des documents secrets américains a laissé en évidence les véritables raisons qui ont poussé l’Occident à soutenir l’agression marocaine contre le peuple sahraoui. Pour s’approprier le Sahara Occidental en 1975 et profitant de l’agonie du Général Franco, Hassan II avait vendu sa lutte contre la « menace socialiste qui guettent ses frontières de l’Est ». L’Algérie, malgré son statut de membre fondateur des pays non-alignés était considérée comme une menace communiste parce que, contrairement au Maroc, le pays des 1,5 millions de martyrs n’achetait pas ses armes de Washington ou de Paris, et condamnait la politique hégémoniste des pays les plus puissants de la planète ainsi que leur politique colonialiste.

    Ils ont mis en oeuvre leur plan sans compter avec la volonté du propriétaire du lieu : les sahraouis. Hassan II l’avait dit : « Finir avec le Polisario ne sera qu’un exercice d’entraînement pour les FAR ». Seulement, l’exercice s’est avéré très douloureux et s’est soldé par la mort de plus de 40.000 et la capture de plus de 2500 soldats marocains. 

    La Guerre Froide finie, les USA ne voient plus de raisons de continuer à alimentaire cette guerre. En 1991, la même année où George Bush père avait attaqué l’Irak et annoncé l’avènement d’un nouvel ordre mondial, Washington décide d’arrêter les hostilités au Maghreb et chercher une solution pacifique au conflit basée sur le droit international : le référendum tant attendu. 

    Hassan II était un homme courageux et avait accepté de courir le risque tout comme le Front Polisario avait accepté d’élargir les listes du corps électoral, mais sa mort en 1999 et l’apparition du phénomène du terrorisme ont changé la donne. La décennie noire que l’Algérie a traversée entre 1989 et 1999, année d’intrônisation de Mohamed VI et l’accès à la Maison Blanche d’un fou appelé George Bush Junior ont ravivé les ambitions du Maroc. Alors, nouveau troc! Bush avait besoin de torturer les musulmans ailleurs qu’à Guantanamo. Pour cela, la prison de Temara a été offerte en échange d’un soutien au plan d’autonomie. 

    Pour contrecarrer l’influence américaine dans le Maghreb, Paris sort de sa réserve et ne cache plus son amour pour le Maroc. Obama, conscient que le royaume alaouite n’a jamais cessé d’être un protectorat français, d’ailleurs c’est la raison pour laquelle les américains avaient voulu renverser le roi Hassan II avec la complicité de leur ami le Colonnel Ahmed Dlimi, se tourne vers l’Algérie qui est devenue un puissant rempart contre le terrorisme en plus de regorger d’immenses ressources naturelles. En vain, Rabat allait proposer d’installer l’AFRICOM à Tan-Tan sous les mêmes conditions. Cest-à-dire, exigeant le soutien du nouvel arrivé à sa proposition d’autonomie. 

    L’échec du plan d’autonomie, l’impossibilité de reprendre les armes contre les sahraouis, la capacité de résistance et de détermination de ces derniers et l’émergence d’une puissance régionale indiscutable, l’Algérie, vont pousser Rabat, Paris et leur lobbies à changer de tactique. La région entière doit être déstabilisée pour justifier l’intervention française et affirmer le Maroc comme pays stable et fiable, alors que ce sont ses ressortissants qui se trouvent à la tête de la majorité des attentats commis en Europe. 

    Les tentatives de déstabilisation sont accompagnées d’une large campagne médiatique de diabolisation du Front Polisario dans le but de salir sa réputation forgée au cours de 35 ans de combat propre et honnête. Une tentative désespérée de faire reculer le succès diplomatique enregistré par la cause sahraouie depuis le départ de Peter Van Walsum. L’Algérie n’a pas été épargnée dans cette campagne. Les émeutes qu’elle a connus dans les derniers jours peuvent être considértés comme une conséquence directe de cette campagne médiatique.

    Acculés par le Conseil de Sécurité et l’Envoyé Spécial Christopher Ross, Paris et Rabat ne voient plus de sortie que l’embrasement de la région. L’agression contre le camp de toile de Gdeym Izik visait à saborder les négociations et pousser le Polisario à reprendre les armes en sachant que le mouvement sahraoui fait face à de fortes pressions de la part de ses militants pour reprendre la lutte armée. 

    Cette fois-ci, la monnaie d’échange avec l’Elysée est un soutien marocain à son plan hégémonique de l’UPM. Paris de son côté a déjà fait preuve de « bonne volonté » envers le Maroc. Deux fois au Conseil de Sécurité, la France se bat contre le respect des droits de l’homme au Sahara Occidental et ne cesse de répéter que « l’autonomie constitue une bonne base » pour les négociations.

    Ainsi, le ministre des Affaires Etrangères marocain, Taëb Fassi Fihri, ne se rend jamais à Manhasset sans faire « escale » à Paris pour s’assurer de son soutien. Les américains pour exprimer leur position et dénoncer l’offensive franco-marocaine ont relâché certains documents secrets sur un site qui continue de faire la une des journaux.

    L’Algérie, pour sa part, a déjà annoncé aux américains et européens qu’elle ne les laissera pas lyncher le peuple sahraoui sous couverture de lutte contre le terrorisme. Et ce n’est pas rien. Rappelons que lorsque l’ancien secrétaire général de l’ONU, Javier Perez de Cuellar, décida de trahir les sahraouis en échange d’un post honoraire dans le holding royal ONA, le président algérien avait envoyé une lettre au président du Conseil de Sécurité pour leur rappeler que le peuple sahraoui n’est pas seul.
  • "Le Référendum au Sud-Soudan est un événement important qui doit servir de grande leçon pour les autres" (observateur sahraoui)

    Juba (Sud Soudan), 10/01/2011 (SPS) « Le référendum du sud du Soudan est un événement important qui doit servir de grande leçon aux autres », a déclaré lundi, à Juba, le chef de la délégation sahraouie au sein de la mission des observateurs de l’Union africaine au référendum du Sud-Soudan, M. Bachir Sghaiar.

    « Cet événement revet une grande importance qui peut être une grande leçon aux autres », a dit le diplomate sahraoui dans une interview au journal  » Erray El Am « , ajoutant que « le référendum d’autodétermination se passe dans de bonnes conditions sans que des dépassements soient enregistrés ».

    Une délégation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) participe parmi les observateurs de la Mission africaine à l’autodétermination du Sud-Soudan, comprenant, Bachir Sghayer, conseiller diplomatique à la Présidence de la République et Sidi Mohamed Omar, ambassadeur auprès de l’UA et l’Éthiopie.

    L’observateur sahraoui, qui avait participé à plusieurs référendums similaires comme le cas du Timor oriental, a affirmé que les parties ont exprimé « la bonne volonté et leur engagement pour le succès du référendum au Sud du Soudan ».

    « Il y a un optimisme général qui permettra d’aboutir à la réussite de cette opération historique », a-t-il dit après avoir visité plusieurs bureaux de vote à Khartoum au Nord du Soudan. (SPS)
    Le Sahara Occidental que le Maroc en envahi il y a 36 ans continue d’attendre le référendum d’autodétermination promis par les Nations Unies.
  • Le Maroc, premier pays en troc politique

    Selon Wikipedia, « Le troc est l’opération économique par laquelle chaque participant cède la propriété d’un bien (ou un groupe de biens) et reçoit un autre bien. Le troc fait partie des échanges dits de compensation, avec l’échange de services au pair. On oppose le troc à l’opération d’achat-vente médiatisée par une monnaie. » En d’autres termes, le troc est le commerce du « donnant-donnant ». C’est un principe que le Maroc a appliqué à sa politique extérieure depuis sa pseudo-indépendance. 

    L’homme a recours au troc lorsqu’il n’a pas d’argent pour acheter ses besoins. Dans la diplomatie, l’argent est la légalité internationale et la justice. Dans le conflit du Sahara Occidental, le Maroc et ses alliés n’ont pas cette précieuse monnaie. Elle est du côté des sahraouies et elle s’appelle droit à l’autodétermination d’un territoire non-autonome, un droit réclamé par l’ONU depuis 1966. 

    Le déclassification des documents secrets américains a laissé en évidence les véritables raisons qui ont poussé l’Occident à soutenir l’agression marocaine contre le peuple sahraoui. Pour s’approprier le Sahara Occidental en 1975 et profitant de l’agonie du Général Franco, Hassan II avait vendu sa lutte contre la « menace socialiste qui guettent ses frontières de l’Est ». L’Algérie, malgré son statut de membre fondateur des pays non-alignés était considérée comme une menace communiste parce que, contrairement au Maroc, le pays des 1,5 millions de martyrs n’achetait pas ses armes de Washington ou de Paris, et condamnait la politique hégémoniste des pays les plus puissants de la planète ainsi que leur politique colonialiste.

    Ils ont mis en oeuvre leur plan sans compter avec la volonté du propriétaire du lieu : les sahraouis. Hassan II l’avait dit : « Finir avec le Polisario ne sera qu’un exercice d’entraînement pour les FAR ». Seulement, l’exercice s’est avéré très douloureux et s’est soldé par la mort de plus de 40.000 et la capture de plus de 2500 soldats marocains. 

    La Guerre Froide finie, les USA ne voient plus de raisons de continuer à alimentaire cette guerre. En 1991, la même année où George Bush père avait attaqué l’Irak et annoncé l’avènement d’un nouvel ordre mondial, Washington décide d’arrêter les hostilités au Maghreb et chercher une solution pacifique au conflit basée sur le droit international : le référendum tant attendu. 

    Hassan II était un homme courageux et avait accepté de courir le risque tout comme le Front Polisario avait accepté d’élargir les listes du corps électoral, mais sa mort en 1999 et l’apparition du phénomène du terrorisme ont changé la donne. La décennie noire que l’Algérie a traversée entre 1989 et 1999, année d’intrônisation de Mohamed VI et l’accès à la Maison Blanche d’un fou appelé George Bush Junior ont ravivé les ambitions du Maroc. Alors, nouveau troc! Bush avait besoin de torturer les musulmans ailleurs qu’à Guantanamo. Pour cela, la prison de Temara a été offerte en échange d’un soutien au plan d’autonomie. 

    Pour contrecarrer l’influence américaine dans le Maghreb, Paris sort de sa réserve et ne cache plus son amour pour le Maroc. Obama, conscient que le royaume alaouite n’a jamais cessé d’être un protectorat français, d’ailleurs c’est la raison pour laquelle les américains avaient voulu renverser le roi Hassan II avec la complicité de leur ami le Colonnel Ahmed Dlimi, se tourne vers l’Algérie qui est devenue un puissant rempart contre le terrorisme en plus de regorger d’immenses ressources naturelles. En vain, Rabat allait proposer d’installer l’AFRICOM à Tan-Tan sous les mêmes conditions. Cest-à-dire, exigeant le soutien du nouvel arrivé à sa proposition d’autonomie. 

    L’échec du plan d’autonomie, l’impossibilité de reprendre les armes contre les sahraouis, la capacité de résistance et de détermination de ces derniers et l’émergence d’une puissance régionale indiscutable, l’Algérie, vont pousser Rabat, Paris et leur lobbies à changer de tactique. La région entière doit être déstabilisée pour justifier l’intervention française et affirmer le Maroc comme pays stable et fiable, alors que ce sont ses ressortissants qui se trouvent à la tête de la majorité des attentats commis en Europe. 

    Les tentatives de déstabilisation sont accompagnées d’une large campagne médiatique de diabolisation du Front Polisario dans le but de salir sa réputation forgée au cours de 35 ans de combat propre et honnête. Une tentative désespérée de faire reculer le succès diplomatique enregistré par la cause sahraouie depuis le départ de Peter Van Walsum. L’Algérie n’a pas été épargnée dans cette campagne. Les émeutes qu’elle a connus dans les derniers jours peuvent être considértés comme une conséquence directe de cette campagne médiatique.

    Acculés par le Conseil de Sécurité et l’Envoyé Spécial Christopher Ross, Paris et Rabat ne voient plus de sortie que l’embrasement de la région. L’agression contre le camp de toile de Gdeym Izik visait à saborder les négociations et pousser le Polisario à reprendre les armes en sachant que le mouvement sahraoui fait face à de fortes pressions de la part de ses militants pour reprendre la lutte armée. 

    Cette fois-ci, la monnaie d’échange avec l’Elysée est un soutien marocain à son plan hégémonique de l’UPM. Paris de son côté a déjà fait preuve de « bonne volonté » envers le Maroc. Deux fois au Conseil de Sécurité, la France se bat contre le respect des droits de l’homme au Sahara Occidental et ne cesse de répéter que « l’autonomie constitue une bonne base » pour les négociations.

    Ainsi, le ministre des Affaires Etrangères marocain, Taëb Fassi Fihri, ne se rend jamais à Manhasset sans faire « escale » à Paris pour s’assurer de son soutien. Les américains pour exprimer leur position et dénoncer l’offensive franco-marocaine ont relâché certains documents secrets sur un site qui continue de faire la une des journaux.

    L’Algérie, pour sa part, a déjà annoncé aux américains et européens qu’elle ne les laissera pas lyncher le peuple sahraoui sous couverture de lutte contre le terrorisme. Et ce n’est pas rien. Rappelons que lorsque l’ancien secrétaire général de l’ONU, Javier Perez de Cuellar, décida de trahir les sahraouis en échange d’un post honoraire dans le holding royal ONA, le président algérien avait envoyé une lettre au président du Conseil de Sécurité pour leur rappeler que le peuple sahraoui n’est pas seul.
  • Sauvons l’enfance ! (et notre économie)

    Une proposition du CJDM.


    Si vous êtes consultant ou apparenté, vous préférerez sûrement le résumé de ce billet sous format POWER Point. cliquez ici. (il faut cliquer sur le « ici », on ne sait jamais avec les consultants …)

    Ce qui peut frapper le touriste occidental fraîchement arrivé au Maroc, à part la matraque d’un moustachu qui visait une tête moins blonde, ce sont les enfants de la rue. Arrêtons-nous un moment pour expliquer au lecteur non-bougnoule ce concept très marocain :

    Un enfant de la rue :

    Il s’agit d’un homo sapien de nationalité marocaine qui n’a pas atteint l’âge adulte et qui circule librement et de manière totalement autonome dans les rues. Cette initiation très précoce aux malheurs de la vie lui permet de zapper carrément l’adolescence et de passer directement à l’âge adulte.

    Ces enfants posent un souci esthétique majeur : l’écrivain epsilon, habitué qu’il est à les décrire en des termes très positifs, avec des métaphores divines et autre bullshit habituel devrait rapidement changer de champs lexical. Il est impossible dans ces conditions de faire, par exemple, la description suivante :

    “Il avait un regard angélique comme seuls les enfants peuvent en avoir. Orné de petits yeux dont semblait couler tout ce qui reste d’innocence dans ce bas monde, son visage s’illuminait souvent d’un sourire captivant, de ceux qui nous font oublier nos misères et nos problèmes, dans une sincère et insistante invitation à la béatitude.”

    Ce que ces enfants m’inspirent personnellement, je veux dire, à part le dégoût, c’est plutôt ce véridique récit:

    “Moche, fourbe, cannibal à force d’ ingurgiter quotidiennement des quantités non négligeables de sa propre morve, Z’riwi, enfant de la rue de mère inconnue et de père bourré au moment des faits, s’approcha dangereusement de ma voiture en dissimulant ses basses intentions de vol derrières quelques larmes noircies après s’être écoulées sur son sale visage, en sollicitant, osa-t-il, ma bonté, en prenant Dieu à témoin (sic, ce bâtard ! ) pour que j’achète son paquet de kleenex au prix franchement élevé de 4dhs, tout en gardant un oeil avide et criminel sur mon pain au chocolat de chez Paul. Z’riwi, le ventre rongé par la faim, les poumons et les neurones ravagés par les drogues, poussa l’impolitesse jusqu’à tendre sa sale main à l’intérieur du véhicule ! Mais que fait le Makhzen ? Du temps de feu Driss Basri, qui mourut malheureusement trop tôt, les forces auxiliaires “ramassaient” ces déchets humains pour les mettre je ne sais où, en tout cas quelque part où ils n’importuneraient pas par leur misère mon insouciance bourgeoise.

    Toujours est-il que j’ai entrepris de remonter la vitre, en espérant infliger quelque douleur à cet impertinent, ou au mieux, lui couper carrément sa main cleptomane. Mais il semblerait que les ingénieurs occidentaux aient comploté contre les honnêtes marocains, car dès que la vitre a touché le bras de ce criminel en herbe, elle eu comme pitié de lui, et rebroussa chemin sous le sourire moqueur de la victime qui reçut, rassurez-vous, un torrent d’insultes dignes de sa basse condition de moins que rien.”

    Vous voilà donc convaincus, si ce n’était pas déjà le cas, de l’urgence du problème et de la grande nuisance qu’il représente. A moins de trouver une solution immédiate et urgente à ce phénomène, nous ne pouvons compter sur un afflux conséquent de touristes (vous savez, ces gens avec des appareils photos qui vont à eux seuls sauver notre économie).

    Le CJDM a donc élaboré un plan, que les nihilistes ne manqueront pas de critiquer en évoquant je ne sais quelle charte de je ne sais quels droits comme ils nous ont habitués à faire, mais comme de toute façon ils ne bénéficient pas de l’accès aux médias nationaux (hi hi), leurs voix aigries se perdront rapidement au milieux d’un flot de dépêches de la valeureuse MAP.

    Nous partons d’abord de la réalité du terrain : ces enfants sont de toute manière victimes d’abus sexuels, de violence, de faim, de maladie et autres calamités. Comme nous ne disposons pas de baguette magique, il est difficile de mettre fin à cette réalité et nous allons donc nous contenter d’améliorer légèrement le quotidien de ces enfants.

    Ensuite, il s’agit de rentabiliser ce phénomène : au lieu de chercher le développement économique du côté par exemple de l’Alsace en se procurant un TGV de chez tonton Alstom, il suffit de mettre l’accent sur les spécificités locales et la diversité culturelle de notre pays.

    Notre proposition est celle-ci : créer des Centres de Prévention de la Délinquance Juvénile dont la gestion sera déléguée à des acteurs privés, et qui auront pour mission d’offrir des services sexuels en toute légalité à des clients pédophiles du monde entier. Bien entendu les tarifs seront conséquents vu que la demande (mais pas que) est rigide : c’est à dire que l’américain pédophile lambda est capable de payer le prix cher pour jouir de cette chair fraîche impunément. Outre le régime fiscal spécial imposé à cette activité et les rentrées conséquentes de devises étrangères, qui nous permettront de rembourser tout ce que le très compétent Monsieur Mezouar a emprunté en notre nom, les créations d’emplois parallèles dans le secteur du tourisme permettra de diminuer le chômage (qui est déjà très bas, 9%) de favoriser donc la consommation et nous sortir du pétrin (je vous fais un dessin ?).

    Certes, la mise en oeuvre de ce plan nécessite quelques aménagements législatifs que notre parlement ne manquera pas de faciliter, au nom de l’intérêt suprême de la Nation. Notre diplomatie sera aussi sollicitée pour engager des négociations avec le Saint-Siège, en vue d’offrir des solutions adaptées aux besoins spécifiques du clergé catholique. Ce dernier représente une clientèle potentielle non négligeable qu’il convient de traiter avec tout l’égard qu’elle mérite.

    Enfin, nous anticipons déjà les critiques des nihilistes et envisageons de développer une stratégie de communication sur trois axes que nous vous présentons ci-dessous avec quelques éléments de langage:

    1 – Ces enfants vivent de toute façon dans la rue, se font baiser le plus souvent sans contrepartie financière ni protection contre les MST. Les enfants internés bénéficieront de cours d’alphabétisation et de soins médicaux en plus de leur procurer toit et nourriture, ce que, pour la plupart, ils n’ont jamais connu. C’est tout dont ils peuvent rêver.

    2 – La situation de ces enfants a toujours été catastrophique et personne ne s’en est jamais indigné. Nous ne pouvons nous contenter d’ignorer le problème, en attendant sa résolution éventuelle par le seul concours du hasard. D’ailleurs, nous sommes en droit de nous indigner devant le silence des nihilistes qui s’intéressent plus à des concepts farfelus comme la liberté d’expression que les véritables fléaux de notre société. Nous, au contraire, avons le courage de briser ce tabou et d’apporter une solution viable qui prend en compte les dimensions socio-économiques du problème.

    3 – Invoquer le droit à l’image du pays. En effet, c’est une stratégie qui a déjà démontré son efficacité en toute circonstance : il s’agit d’accuser les éventuels détracteurs de notre politique de complot contre le Maroc, en ne pointant du doigt que les aspects négatifs de notre société. L’argumentaire de ces nihilistes est souvent entièrement repris par le Polisario pour nuire à l’image de notre pays.

    Au terme de leur séjour, et après avoir considérablement rentabilisé cette enfance, nous pouvons remettre ces enfants, devenus d’apparence adulte, dans leur milieux naturel qu’est la rue. Désormais, ils ne gêneraient plus les touristes par leur âge et pourront se livrer, comme leurs aînés à toutes sortes d’activité légales comme la mendicité.

    CJDM, 10/1/2011
  • Sauvons l’enfance ! (et notre économie)

    Une proposition du CJDM.


    Si vous êtes consultant ou apparenté, vous préférerez sûrement le résumé de ce billet sous format POWER Point. cliquez ici. (il faut cliquer sur le « ici », on ne sait jamais avec les consultants …)

    Ce qui peut frapper le touriste occidental fraîchement arrivé au Maroc, à part la matraque d’un moustachu qui visait une tête moins blonde, ce sont les enfants de la rue. Arrêtons-nous un moment pour expliquer au lecteur non-bougnoule ce concept très marocain :

    Un enfant de la rue :

    Il s’agit d’un homo sapien de nationalité marocaine qui n’a pas atteint l’âge adulte et qui circule librement et de manière totalement autonome dans les rues. Cette initiation très précoce aux malheurs de la vie lui permet de zapper carrément l’adolescence et de passer directement à l’âge adulte.

    Ces enfants posent un souci esthétique majeur : l’écrivain epsilon, habitué qu’il est à les décrire en des termes très positifs, avec des métaphores divines et autre bullshit habituel devrait rapidement changer de champs lexical. Il est impossible dans ces conditions de faire, par exemple, la description suivante :

    “Il avait un regard angélique comme seuls les enfants peuvent en avoir. Orné de petits yeux dont semblait couler tout ce qui reste d’innocence dans ce bas monde, son visage s’illuminait souvent d’un sourire captivant, de ceux qui nous font oublier nos misères et nos problèmes, dans une sincère et insistante invitation à la béatitude.”

    Ce que ces enfants m’inspirent personnellement, je veux dire, à part le dégoût, c’est plutôt ce véridique récit:

    “Moche, fourbe, cannibal à force d’ ingurgiter quotidiennement des quantités non négligeables de sa propre morve, Z’riwi, enfant de la rue de mère inconnue et de père bourré au moment des faits, s’approcha dangereusement de ma voiture en dissimulant ses basses intentions de vol derrières quelques larmes noircies après s’être écoulées sur son sale visage, en sollicitant, osa-t-il, ma bonté, en prenant Dieu à témoin (sic, ce bâtard ! ) pour que j’achète son paquet de kleenex au prix franchement élevé de 4dhs, tout en gardant un oeil avide et criminel sur mon pain au chocolat de chez Paul. Z’riwi, le ventre rongé par la faim, les poumons et les neurones ravagés par les drogues, poussa l’impolitesse jusqu’à tendre sa sale main à l’intérieur du véhicule ! Mais que fait le Makhzen ? Du temps de feu Driss Basri, qui mourut malheureusement trop tôt, les forces auxiliaires “ramassaient” ces déchets humains pour les mettre je ne sais où, en tout cas quelque part où ils n’importuneraient pas par leur misère mon insouciance bourgeoise.

    Toujours est-il que j’ai entrepris de remonter la vitre, en espérant infliger quelque douleur à cet impertinent, ou au mieux, lui couper carrément sa main cleptomane. Mais il semblerait que les ingénieurs occidentaux aient comploté contre les honnêtes marocains, car dès que la vitre a touché le bras de ce criminel en herbe, elle eu comme pitié de lui, et rebroussa chemin sous le sourire moqueur de la victime qui reçut, rassurez-vous, un torrent d’insultes dignes de sa basse condition de moins que rien.”

    Vous voilà donc convaincus, si ce n’était pas déjà le cas, de l’urgence du problème et de la grande nuisance qu’il représente. A moins de trouver une solution immédiate et urgente à ce phénomène, nous ne pouvons compter sur un afflux conséquent de touristes (vous savez, ces gens avec des appareils photos qui vont à eux seuls sauver notre économie).

    Le CJDM a donc élaboré un plan, que les nihilistes ne manqueront pas de critiquer en évoquant je ne sais quelle charte de je ne sais quels droits comme ils nous ont habitués à faire, mais comme de toute façon ils ne bénéficient pas de l’accès aux médias nationaux (hi hi), leurs voix aigries se perdront rapidement au milieux d’un flot de dépêches de la valeureuse MAP.

    Nous partons d’abord de la réalité du terrain : ces enfants sont de toute manière victimes d’abus sexuels, de violence, de faim, de maladie et autres calamités. Comme nous ne disposons pas de baguette magique, il est difficile de mettre fin à cette réalité et nous allons donc nous contenter d’améliorer légèrement le quotidien de ces enfants.

    Ensuite, il s’agit de rentabiliser ce phénomène : au lieu de chercher le développement économique du côté par exemple de l’Alsace en se procurant un TGV de chez tonton Alstom, il suffit de mettre l’accent sur les spécificités locales et la diversité culturelle de notre pays.

    Notre proposition est celle-ci : créer des Centres de Prévention de la Délinquance Juvénile dont la gestion sera déléguée à des acteurs privés, et qui auront pour mission d’offrir des services sexuels en toute légalité à des clients pédophiles du monde entier. Bien entendu les tarifs seront conséquents vu que la demande (mais pas que) est rigide : c’est à dire que l’américain pédophile lambda est capable de payer le prix cher pour jouir de cette chair fraîche impunément. Outre le régime fiscal spécial imposé à cette activité et les rentrées conséquentes de devises étrangères, qui nous permettront de rembourser tout ce que le très compétent Monsieur Mezouar a emprunté en notre nom, les créations d’emplois parallèles dans le secteur du tourisme permettra de diminuer le chômage (qui est déjà très bas, 9%) de favoriser donc la consommation et nous sortir du pétrin (je vous fais un dessin ?).

    Certes, la mise en oeuvre de ce plan nécessite quelques aménagements législatifs que notre parlement ne manquera pas de faciliter, au nom de l’intérêt suprême de la Nation. Notre diplomatie sera aussi sollicitée pour engager des négociations avec le Saint-Siège, en vue d’offrir des solutions adaptées aux besoins spécifiques du clergé catholique. Ce dernier représente une clientèle potentielle non négligeable qu’il convient de traiter avec tout l’égard qu’elle mérite.

    Enfin, nous anticipons déjà les critiques des nihilistes et envisageons de développer une stratégie de communication sur trois axes que nous vous présentons ci-dessous avec quelques éléments de langage:

    1 – Ces enfants vivent de toute façon dans la rue, se font baiser le plus souvent sans contrepartie financière ni protection contre les MST. Les enfants internés bénéficieront de cours d’alphabétisation et de soins médicaux en plus de leur procurer toit et nourriture, ce que, pour la plupart, ils n’ont jamais connu. C’est tout dont ils peuvent rêver.

    2 – La situation de ces enfants a toujours été catastrophique et personne ne s’en est jamais indigné. Nous ne pouvons nous contenter d’ignorer le problème, en attendant sa résolution éventuelle par le seul concours du hasard. D’ailleurs, nous sommes en droit de nous indigner devant le silence des nihilistes qui s’intéressent plus à des concepts farfelus comme la liberté d’expression que les véritables fléaux de notre société. Nous, au contraire, avons le courage de briser ce tabou et d’apporter une solution viable qui prend en compte les dimensions socio-économiques du problème.

    3 – Invoquer le droit à l’image du pays. En effet, c’est une stratégie qui a déjà démontré son efficacité en toute circonstance : il s’agit d’accuser les éventuels détracteurs de notre politique de complot contre le Maroc, en ne pointant du doigt que les aspects négatifs de notre société. L’argumentaire de ces nihilistes est souvent entièrement repris par le Polisario pour nuire à l’image de notre pays.

    Au terme de leur séjour, et après avoir considérablement rentabilisé cette enfance, nous pouvons remettre ces enfants, devenus d’apparence adulte, dans leur milieux naturel qu’est la rue. Désormais, ils ne gêneraient plus les touristes par leur âge et pourront se livrer, comme leurs aînés à toutes sortes d’activité légales comme la mendicité.

    CJDM, 10/1/2011
  • Maroc France : Faudel pour l’indépendance du Sahara Occidental

    Le chanteur français de raï d’origine algérienne Faudel s’est produit le 2janvier soir à Laâyoune (capitale du Sahara Occidental occupé par le Maroc, ndds), dans le cadre de la 3ème édition du festival international « Rawafid Azawane ». Le prince du raï a refusé que le drapeau des royalistes marocains figure sur scène après avoir refusé de tenir le drapeau marocain sur la scène.

    Un refus du fanion marocain sur le territoire de la RASD a été apprécié par une bonne partie des quelques 25 000 spectateurs ainsi que et journalistes présents sur la place du Mechouar de Laâyoune. Faudel a toujours été pour les causes justes.
    En tout cas , Faudel est plus noble que cette vieille « vache qui rit  » qui chante avec lui  » comme d’habitude »
    Saidabiida, 5/1/2011
  • Sahara Occidental et Sahel : Provocations, manipulations et chantage

    L’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, s’est rendu les 18 et 19 octobre dernier dans la région du Maghreb. Il a eu des entretiens avec les Algériens, les Marocains et les Mauritaniens.

    Cette énième visite de l’émissaire onusien dans cette région sensible pour la sécurité du bassin méditerranéen et l’Europe occidentale ne s’est pas limitée au cadre du simple échange de points de vue. Le fait marquant est la récente adoption, à l’unanimité par la quatrième commission de l’Assemblée générale des Nations unies chargée de la décolonisation, d’une résolution réaffirmant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. En termes géopolitiques, cela va forcément introduire des changements qualitatifs favorables au Front Polisario. 
    Le Maroc, de plus en plus obstiné à changer le cours des événements en sa faveur, n’a pas tardé à se manifester en recourant à la provocation contre l’Algérie qu’il considère, pour des raisons multiples, comme son principal adversaire. Sentant le vent tourner à l’intérieur même de l’establishment américain, Rabat n’hésite nullement à utiliser le chantage contre Washington, en menaçant de faire quelques concessions aux cellules islamistes dormantes marocaines contrôlées par les services de renseignement du Makhzen. Cette démarche, essentiellement basée sur une étroite conception des règles du bon voisinage, a toujours constitué un fondement de la politique étrangère marocaine, notamment quand il est question de l’Algérie. Depuis la fin des années 1980 et le début des années 1990, au moment où l’Algérie était menacée par le chaos terroriste, le Maroc n’a pas cessé de revendiquer auprès des Américains le statut de rempart solide contre toute menace extrémiste.
    Algérie-USA : un rapprochement qualitatif
    Les lobbies marocains aux Etats-Unis, soutenus ouvertement par Israël, ont tout fait pour que les Américains considèrent le Maroc comme un allié stratégique dans la lutte contre le terrorisme islamiste. Pour cela, la situation qui prévalait en Algérie jusqu’en 1999 n’était pas pour les gêner outre mesure. Bien au contraire, elle leur avait été profitable à plus d’un titre, à commencer par la mise en sourdine des revendications du peuple sahraoui éclipsées médiatiquement par l’actualité sanglante algérienne. 
    Affaiblie économiquement, déstabilisée politiquement et isolée sur le plan international par un embargo dont le signal fut donné en premier lieu par la compagnie aérienne française Air France, l’Algérie n’a pas exaucé le vœu royal. Elle est restée non seulement debout, mais sa position de principe concernant le droit des peuples à disposer librement de leur sort s’est affirmée davantage, adressant au Maroc, par la même occasion, un message de longue portée historique que l’on peut résumer en une phrase : le soutien à la cause sahraouie n’est pas l’affaire du pouvoir algérien ; elle concerne aussi les Algériens, de par le voisinage et les liens historiques et culturels, et l’ensemble des peuples épris de liberté. En 1999, l’Algérie est «tirée» de son cauchemar par un homme providentiel nommé Bouteflika que les Marocains connaissent parfaitement. Entre 2000 et 2004, elle entame avec un certain succès son retour à la normalité sur tous les plans. Elle ne manque pas aussi d’alerter le monde sur le caractère transnational du terrorisme. 
    Les attentats du 11 septembre à New York, une tragédie à la mesure du gigantisme américain, ont forcé les Occidentaux à écouter enfin l’Algérie, devenue par la suite une voix autorisée dans le domaine de la lutte antiterroriste. Il faut préciser que les Américains avaient compris, bien avant le 11 septembre 2001, la nécessité de coopérer avec l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme international ; il est utile cependant d’ajouter que cette date a accéléré le rapprochement entre les deux pays. Parallèlement à cette coopération sécuritaire de haut niveau, les relations économiques ont remarquablement progressé. En 2005, les Etats-Unis d’Amérique sont devenus le premier client de l’Algérie et son troisième fournisseur. 
    Les Américains sont également conscients de l’importance du marché algérien, notamment le pétrole et le gaz naturel dans la région, mais très spécialement en Algérie. Pour ce qui est du gaz naturel, les spécialistes en la matière le considèrent comme la source d’énergie la plus apte à répondre aux attentes des pays consommateurs. Illias sarkis, en expert avisé, formule une hypothèse qui pourrait éclairer certaines zones d’ombre planant sur les relations internationales. «Le problème de la sécurité des approvisionnements mérite d’autant plus d’attention que les échanges gaziers mondiaux progressent à vive allure et que les fournisseurs actuels et potentiels ne sont pas nombreux.
    Contrairement, là aussi, à une idée reçue, la répartition géographique des réserves n’est pas moins inégale que celle du pétrole.
    Qu’on le veuille ou non, l’offre sera de plus en plus dominée par trois grandes zones d’exportation : la Russie, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, prévoit-il. Ainsi, l’Algérie est introduite dans la perspective de l’après-pétrole et dans ce contexte, les Américains sont appelés à revoir leur position sur la question sahraouie sous tous ses angles.
    La RASD ne sera jamais un repaire pour les terroristes d’Al Qaida
    Un dirigeant du Polisario avait prononcé le mois de décembre dernier un message était clair : la république sahraouie n’a jamais accepté et n’acceptera jamais de constituer un repaire pour les terroristes d’Al Qaida et la moindre parcelle de son territoire ne sera aucunement abandonnée aux barons qui contrôlent l’immigration clandestine et le trafic de drogue. Cette mise au point a été rendue nécessaire d’autant que les Sahraouis, très instruits par leur expérience et très convaincus de la justesse de leur revendication, sont décidés à déjouer tous les complots marocains. 
    Surpris par l’ampleur du mouvement de résistance pacifiste qui s’étend à travers l’ensemble des localités sahraouies occupées, les Marocains cèdent à leur défaut majeur, causé par leur frustration née de leur lamentable échec de contrôler, ne serait-ce qu’une infime partie, ces combattants que la France appelait les fellagas, de satisfaire un besoin de vengeance mal placée vis-à-vis d’un régime algérien qui ne partage pas leurs points de vue. Ce n’est nullement de la politique-fiction, dictée par un inexplicable sentiment anti-marocain, mais une lecture attentive de la furie médiatique qui s’est emparée récemment du palais chérifien ; un palais qui voit ses derniers espoirs concernant une problématique autonomie, préservant sa présence militaire et administrative au Sahara, s’écrouler un à un. 
    L’affaire de Mustapha Salma Ould Sidi, arrêté par le Front Polisario le 21 septembre dernier pour espionnage, après qu’il s’est rallié aux autorités marocaines alors qu’il occupait les fonctions d’inspecteur général de la police de la RASD, ainsi que le tapage orchestré autour des deux journalistes marocains, reflètent symboliquement, mais d’une façon qui ne laisse aucun doute, le désarroi des autorités de Rabat contraintes de multiplier les provocations contre un pays voisin qui a toujours observé scrupuleusement une attitude légaliste à l’endroit des questions de souveraineté.
    Refusant de se conformer aux règles internationales, le Maroc s’enlise de plus en plus dans le cycle «fou» des derniers quarts d’heure, essayé autrefois par les Français. De son côté, l’Algérie ne manquera pas de peser de tout son poids pour maintenir la lutte contre les réseaux d’Al Qaida au Maghreb Islamique et empêcher toute exploitation opérationnelle du terrorisme dans l’affaire du Sahara Occidental. Cette préoccupation tout à fait légitime d’un pays qui a trop souffert des affres du colonialisme et du terrorisme a été transmise aux Américains et aux Européens. Une chose est sûre : elle sera lue attentivement.
    Par Sofiane Abi
    Les Débats, 5-11/1/2011

  • Maroc France : Faudel pour l’indépendance du Sahara Occidental

    Le chanteur français de raï d’origine algérienne Faudel s’est produit le 2janvier soir à Laâyoune (capitale du Sahara Occidental occupé par le Maroc, ndds), dans le cadre de la 3ème édition du festival international « Rawafid Azawane ». Le prince du raï a refusé que le drapeau des royalistes marocains figure sur scène après avoir refusé de tenir le drapeau marocain sur la scène.

    Un refus du fanion marocain sur le territoire de la RASD a été apprécié par une bonne partie des quelques 25 000 spectateurs ainsi que et journalistes présents sur la place du Mechouar de Laâyoune. Faudel a toujours été pour les causes justes.
    En tout cas , Faudel est plus noble que cette vieille « vache qui rit  » qui chante avec lui  » comme d’habitude »
    Saidabiida, 5/1/2011