Mois : janvier 2011

  • Les scouts algériens solidaires avec leurs frères sahraouis

    Nourredine Benbraham, président des Scouts musulmans algériens (SMA), au Midi Libre : «Nous voulons réaliser la cohésion entre les jeunes»

    Une importante délégation des Scouts musulmans algériens (SMA), présidée par Nourredine Benbraham, participe, depuis hier, à la 39e Conférence mondiale du scoutisme, qui se tiendra jusqu’au 14 de ce mois en cours dans la ville brésilienne de Curitiba. Le centre des congrès Estaçao-Embratel accueillera, à cette occasion, plusieurs délégations venues de plus de 150 pays. Cette conférence portera principalement sur l’évaluation du scoutisme mondial. Pour ce faire, les rapports du Comité mondial du scoutisme, incluant le travail accompli durant le triennal (2008-2011) seront à l’ordre du jour. Ces rapports seront présentés par le Comité international des scouts. Cette rencontre portera sur la révision de la dernière stratégie du mouvement mondial ainsi que la mise en place d’une nouvelle stratégie qui répondra de manière plus efficace aux ambitions des jeunes, des pays membres, pour ce millénaire. Pour ce qui est de la délégation algérienne, d’une moyenne d’âge de 25 ans, les SMA exposeront l’expérience de l’Algérie quant au dialogue des civilisations au milieu des jeunes. Aussi, les accords de partenariat et le programme algérien de réinsertion des prisonniers ainsi que le programme de la protection de l’environnement feront l’objet de l’exposé algérien. Dans cet entretien accordé au Midi Libre, Nourredine Benbraham, président des SMA, revient avec plus de détails sur cette rencontre et aussi sur les différentes actions entreprises par les SMA pour répondre aux préoccupations de jeune.

    En quoi consiste le prochain congrès des SMA et qu’elle est la nouveauté de cette année ? 

     
    Nourredine Benbraham : les SMA préparent leur 10e congrès national qui se tiendra, sous le haut patronage du Président Bouteflika, les 26, 27 et 28 du mois en cours au palais des nations, Club des pins. Quelque 600 élus au niveau national et des chefs leaders des 48 wilayas seront présents à cette rencontre. Cette année, je dirais que ce congrès sera fortement représenté par la classe féminine, dont le nombre est approximativement entre 60 et 80. C’est une chose qui n’a pas été faite au passé. Par ailleurs, la masse majoritaire des participants est composée de jeunes. Cette rencontre portera principalement sur l’évaluation de notre stratégie notamment sur le plan des activités de la période allant de 2005 jusqu’à 2010. Aussi, au cours de ces 3 jours d’activités, les SMA vont tracer leur nouveau plan. Le congrès fera également l’objet de la révision du statut des scouts particulièrement 6 articles relatifs au code du scout. D’une façon générale, ça sera une révision dans la forme de certains articles. Aussi, le bilan financier ainsi que l’évaluation des SMA au niveau mondial feront partie des ces journées.

    Quelles sont vos ambitions pour cette nouvelle période ?


    De nouveaux projets visant, entre autre, à la création de mouvements de scouts au sein des écoles. Pour ce mouvement, il sera animé par des enseignants et dirigé par le ministère de l’Education nationale. Nous tenons à promouvoir le travail de proximité. C’est très important d’utiliser le scoutisme comme acteur dans la société et de le faire inclure dans la lutte contre les fléaux et maux sociaux. En outre, ce nouveau projet donnera certainement un gain important à la citoyenneté. Notre objectif principal est, je vous le rappelle, la prévention de l’enfance dans une société où la communication n’a pas sa part. Les gens pourront ainsi partager leurs idées, leurs points de vue, leurs courroux et même leurs menaces. Franchement, c’est un souci pour moi de faire réussir ce projet qui est nécessaire pour notre société et son bien-être. Le nouveau statut, que le Président Bouteflika a accordé au SMA en 2003, d’utilité publique, s’accentue à développer les méthodes éducatives. Ainsi la dotation des scouts de plusieurs locaux afin de renforcer leur présence sur l’ensemble du territoire du pays. Doter également les SMA de nouveaux moyens figure dans le nouveau cahier des charges. Pour ce qui est du développement social, c’est un nouvel élan qui nous aide à renforcer la capacité des jeunes. Les SMA ont signé 2 conventions avec le British Council (Centre culturel Breton) concernant le « Actif citizen ». 6.400 jeunes leaders de la société ont été formés dans ce sens. Pour la lutte contre l’analphabétisme, 13.000 Algériens ont été alphabétisés. D’autre part, inculquer le sentiment de solidarité chez les jeunes et le traduire en action fait part de nos ambitions.

    Quelle est votre évaluation pour la période écoulée ?


    Durant le mois sacré de Ramadhan, des milliers de personnes ont été servies par les SMA. Des campagnes de don de sang, d’autres campagnes de sensibilisation contre le Sida, des journées sur les différentes formes de handicap, la prise en charge des handicapés et leur insertion dans la société et d’autres programmes ont figuré dans les activités des SMA. Aussi, l’année 2010 a vu l’ouverture du centre d’El Achour pour les scouts handicapés. Les SMA ont également participé au programme de la lutte contre la pauvreté dans le Sud, et ce, en collaboration avec le PNUD. En outre, les SMA ont été dotés en 2005 d’un nouvel uniforme. Durant cette période, les scouts algériens ont créé un programme de réinsertion des mineurs qui sont passés par les maisons de détention. C’est une initiative qui a été mise en place en collaboration avec le ministère de la Justice. Pour 2009, 129 mineurs issus de 132 établissements pénitentiaires ont été réinsérés. Et 236 autres mineurs en 2010. La prévention routière et la sensibilisation du citoyen quant aux accidents de la circulation ont fait l’objet de plusieurs journées d’activité des scouts. En terne de développement social et communautaire, les SMA ont entamé l’opération « un drapeau pour chaque maison », avant même 10 mois de la qualification de l’EN de football au mondial sud-africain. Les SMA ont également été présents dans les inondations de Ghardaïa et ont participé aux différentes opérations. En terme de formation des scouts, 130.000 jeunes sont encadrés par 15.000 encadreurs.

    Avez-vous mis en place des programmes de distraction pour ces jeunes ?


    Nous avons quelques programmes, dans ce sens, à l’image du programme «International northern center of Nevada» où 25 jeunes Algériens ont passé le mois de juillet de l’année écoulée. Pour cette année 25 autres séjourneront dans cet Etat ainsi que 25 Américains qui seront répartis dans les quatre régions du pays. Nous avons, en outre, un programme socio-culturel avec le British Council ainsi qu’une autre convention avec les scouts français. L’année passée 111 scouts algériens ont séjourné en France et en Espagne et quelques 3.000 autres ont passé leurs vacances dans plusieurs pays arabes à l’instar de la Tunisie, la Libye, l’Arabie Saoudite, les Emirates Arabes Unies, le Koweït et d’autres pays frères et voisins.

    Quelles sont vos contributions sur la scène internationale ?


    Pour ce qui est de la contribution des SMA sur la scène internationale, je peux citer notre programme de solidarité avec les scouts de la République sahraouie (Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975, ndds). Les scouts algériens ont accompagné 2.000 frères Sahraouis en termes de formation et de renforcement des capacités du scoutisme sahraoui. Les SMA ont également organisé, avec la contribution de ses jeunes, un débat inter religieux avec leurs homologues américains. Dans ce sens, les SMA ont, la veille d’El Maoulid Enabaoui, à titre d’exemple, écrit des récits portant sur leurs visions quant au dialogue entre les religions. Plusieurs prix ont été donnés aux premiers. Sur ce dernier point, je tiens à souligner que nous somme un mouvement tolérant, appartenant à un peuple tolérant et une religion tolérante. Notre plaidoyer est de réaliser la cohésion entre les jeunes du monde entier.
    Par : Ahmed Bouaraba 
    Le Midi Libre, 12/1/2011 
  • Référendum Sud Soudan : Présence d’observateurs sahraouis

    Le référendum du Sud du Soudan est un événement important qui doit servir de grande leçon aux autres, a déclaré lundi à Juba, le chef de la délégation sahraouie au sein de la mission des observateurs de l’Union africaine au référendum du Sud-Soudan, Bachir Sghaiyer. «Cet événement revêt une grande importance qui peut être une grande leçon aux autres», a dit le diplomate sahraoui dans une interview au journal Erray El Am, ajoutant que «le référendum d’autodétermination se passe dans de bonnes conditions, sans que des dépassements soient enregistrés». 
     
    Une délégation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) participe parmi les observateurs de la Mission africaine à l’autodétermination du Sud- Soudan. Elle comprend, Bachir Sghayer, conseiller diplomatique à la Présidence de la République et Sidi Mohamed Omar, ambassadeur auprès de l’Union africaine en l’Ethiopie. L’observateur sahraoui, qui avait participé à plusieurs référendums similaires, comme le cas du Timor-Oriental, a affirmé que les parties ont exprimé «la bonne volonté et leur engagement pour le succès du référendum au Sud du Soudan».» Il y a un optimisme général qui permettra d’aboutir à la réussite de cette opération historique», a-t-il dit après avoir visité plusieurs bureaux de vote à Khartoum,au Nord du Soudan. 

     Mokhtar Bendib
    Le Courrier d’Algérie, 12/1/2011

  • Trois détenus d’opinion sahraouis en grève de la faim

    Les détenus d’opinion sahraouis dans la prison Akacha de Casablanca, Ali Salem Tamek, Ibrahim Dahane et Hamadi Naceri, ont décidé d’entamer une grève de la faim d’avertissement de 48h, à partir de mardi dernier. Les trois détenus, a indiqué l’agence de presse sahraouie (SPS), citant un communiqué du rassemblement des défenseurs sahraouis des droits de l’homme, ont affirmé que cette grève a été décidée en raison des conditions surprenantes dans lesquelles s’est déroulé leur procès. « En signe de protestation contre les mauvaises conditions dans lesquelles s’est déroulé leur procès ces trois détenus ont décidé d’une grève de fin de deux jours», a-t-on expliqué. 
     
    Dans le même contexte, les trois détenus ont précisé que les services de renseignement marocains ont empêché leurs familles d’assister aux procès et mobilisé un groupe de citoyens marocains et les avocats pour manifester devant et dans la salle d’audience scandant des slogans qu’ils ont qualifié de « racistes ». Les détenus, selon SPS, se sont soulevés contre ces comportements encouragés par le parquet général et la présidence de l’audience et contre les positions hostiles de certains avocats marocains qui sont en contradiction avec la loi et le droit à la liberté d’expression et d’opinion, insistant sur le soutien des associations des droits de l’homme, des observateurs, des journalistes et des avocats internationaux. 
     
    Les prisonniers sahraouis, ont demandé, au même titre, le respect des conditions d’un procès juste, l’amélioration de leur situation carcérale et le recouvrement des droits dont ils ont été dessaisis. Cette grève, a ajouté SPS, est la première du genre déclenchée par les trois détenus d’opinion sahraouis après leur transfère le 4 novembre dernier de la prison de Salé à Rabat à celle de Akacha à Casablanca, le tribunal militaire ayant été déclaré incompétent et les dossiers des détenus transmis au tribunal de première instance à Aïn Sbaâ.

     Farid Houali 
    Le Courrier d’Algérie, 12/1/2011

  • A qui le tour ?

    La RASD (République arabe sahraouie démocratique, membre fondateur de l’UA) figure en tant que telle dans la mission des observateurs de l’Union africaine au référendum d’autodétermination du Sud-Soudan. Les Sahraouis ont participé par le passé à des référenderums d’autodétermination, notamment au Timor oriental, alors qu’eux-mêmes luttent depuis plus de 35 ans pour l’organisation d’une telle consultation chez eux, au Sahara occidental sous occupation marocaine. Bien qu’au vu des textes onusiens et de l’ancienneté du cas, le referendum aurait du précéder dans l’ancienne colonie espagnole. D’autant que le Sahara occidental n’est pas un cas de séparatisme, comme le prétend le Maroc, puisqu’il est classé territoire non autonome, donc un cas de décolonisation effectivement concerné par la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU en date du 14 décembre 1960 sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux. Le cas du Soudan est tout à fait autre puisqu’il divise le pays le plus grand d’Afrique pour donner naissance à un Soudraël, comme dirait le colonel Kadhafi. 

    A bien regarder, il ne s’agit pas véritablement d’une remise en cause des frontières héritées du colonialisme, puisque le Sud-Soudan ne naîtra pas de la revendication d’un quelconque Etat voisin et qu’il est officiellement issu d’un conflit interne.

    Donc, rien à voir avec le Maroc et ses raids expansionnistes dans le voisinage immédiat. Cependant, la consultation référendaire n’aura certainement pas les mêmes conséquences. Si, dans le cas du Sahara occidental, elle sera bénéfique à la construction et à l’essor du Grand Maghreb, dans celui du Sud-Soudan, ses incidences pourraient être catastrophiques pour la région, pour le continent et pour le monde, particulièrement le monde arabo-musulmans, en route pour l’effritement de gré ou de force, qu’à Dieu ne veuille. Le Sud-Soudan est un précédent pouvant se reproduire dans n’importe quel coin convoité. On n’aura qu’à gonfler les animosités locales. On n’a plus des accusations mensongères à la Busch. Mme Merkel chante la chute du mur de Berlin et va sous les applaudissements occidentaux à Chypre prôner les bienfaits de la réunification, mais jubile autant que Mme Clinton face au rabotage occidental du Soudan. Médusée la Oumma regarde faire. A qui le tour ? 
    M. Z. mohamed_zaaf@yahoo.fr
    Le Jeune Indépendant, 12/1/2011
  • Tunisie : Sarkozy va-t-il être le grand sauveur du dictateur?

    Cette nuit, l’ambassade de Tunisie à Berne, capitale de la Confédération Helvétique, a été prise pour cible. Des feux n’ont pu être vraiment allumés cette nuit, à 0h40. Normal, il a plu comme vache qui pisse.
    Ils annoncent une météo plus clémente à partir de demain.
    Toujours est-il que le dictateur Ben Ali, surnommé «président Bac-3» par les Tunisiens (j’ai toujours adoré l’humour des gens de Tunis) doit se casser.
    Et qu’on arrête de dire que ce sont des islamistes ou des terroristes qui sont derrière tout ça!
    Il est interdit de tout faire, dans ce pays et ce n’est pas en allant à Djerba qu’on va savoir ce que subissent les Tunisiens depuis le coup d’Etat que Ben Ali a fomenté contre Bourguiba, ledit Bourguiba qui a lui aussi subi «La révolte du pain» fin 1983.
    Et une pensée pour mon meilleur ami de l’époque (il a été chassé de Suisse par la suite) qui me traduisait la colère les manifestants alors que les journalistes en traduisaient l’euphorie…
    Que la Tunisie n’est simplement qu’un pays qui n’a pas d’autre richesse naturelle que celle du tourisme.
    Les jeunes Tunisiens ne sont pas des ânes et nombreux ont pu faire des études. En ça, Ben Ali a quand même laissé l’école obligatoire de base. Mais qu’a-t-il fait d’autre que de ramasser le blé des Occidentaux aux seules fins personnelles.
    Et selon Lucille Morillon responsable de nouveaux médias chez Reporters sans frontières:
    «On peut dire aujourd’hui, On découvre l’étendue de la censure avec l’importance des manifestations en Tunisie, mais cette censure d’internet n’est absolument pas nouvelle, c’est probablement un des pays qui a le plus investit dans les logiciels de censure de chiffrage du net, et la surveillance des internautes et ça fait des années que ça dure. On mesure aujourd’hui l’importance, mais ça fait des années que la Tunisie censure, sous prétexte de bloquer des sites pornographiques ou terroristes, bloque en réalité les deux positions: la politique et les sites d’information indépendants
    Et de me souvenir ma déconfiture, voire mon envie de casser le poste TV, il y a maintenant presque 20 ans, quand le noble capitaine, aux yeux énamourés allait enfin embrasser la jeune suffragette, sur un voilier du 18 ème siècle, et qu’enfin, enfin…plus rien! Pendant une dizaine de minutes. Je suis dans l’incapacité de relater ce film que j’ai vu en pointillé. Ma première expérience de censure, dans une maison à l’Est de Tunis, où enfin, on allait pouvoir regarder autre chose que du football!
    Extrait d’un membre du parti Pirate, 3 des membres de ce parti en Tunisie ont été arrêtés vendredi passé, placés en garde à vue avant d’être relâchés dimanche. Témoignage d’un d’eux, via Internet, plus sécurisé.
    • Nous, on essaie de relayer le maximum d’informations vu qu’il y a un black out médiatique total en Tunisie. Les sources d’informations, ça reste par internet en un et en deux, les chaînes satellitaires qui parlent de la situation. Car on peut dire que, ni les Tunisiens, ni le gouvernement, ni les privés, ne peuvent rendre l’information de façon crédible. Donc on passe l’information avec beaucoup de photos par rapport aux dernières manifestations, là, avant-hier, où il y a eu des morts, une vingtaine de jeunes qui sont arrêtés ou tués par balles. C’est très censuré, mais on arrive, avec tout le monde qui passe l’information, à travers facebook, à travers twitter, à travers les mails.
    • Donc aujourd’hui, le gouvernement tunisien surveille l’accès internet, mais on ne peut pas dire non plus qu’il bloque Internet?
    • C’est plus subtil que ça. On va dire que facebook est hautement censuré, les médias étrangers sont hautement censurés, c’est-à-dire que des pages, des articles prétendent que Sidi Bouzid ou tout se qui se passe en ce moment en Tunisie est bloqué. Il faut dire aussi que les Tunisiens se sont aussi adaptés à cette censure-là et s’adaptent assez vite. L’information circule à travers les jeunes et tout. Donc il y a toujours des moyens pour contourner cette censure. Nous, le parti pirate, on a travaillé beaucoup pour passer des clés USB, des CD avec des installations de «TORS». C’est un logiciel qui nous permet de contourner la censure et de crypter les connexions. Comme ça, beaucoup de Tunisiens peuvent les voir.
    • Pour l’instant, le gouvernement n’a pas moyen de stopper cette nouvelle façon, pour vous, Tunisiens, de communiquer, de passer des informations?
    • Disons, ce n’est pas qu’ils n’ont pas la façon de le faire. Ils font ça subtilement. Ils ont peur que la situation devienne pire, parce que si aujourd’hui facebook venait à être complètement censuré, ou venait comme on a entendu en Algérie, il est censuré depuis hier, si il venait à être coupé, bloqué en Tunisie, ça créerait encore plus de protestations. Et les jeunes seraient vraiment, vraiment dégoûtés.
    RSR a 1ère, du 11 janvier 2011.
    Depuis, Le grand Ben a envoyé l’armée et, ironie des événements, les jeunes se protègent des balles de la police derrière les chars militaires.
    Que font les Occidentaux?
    Michèle Alliot-Marie, ministre des Affaires Etrangères et Européennes proclame qu’il faut aider Ben Ali, «Président-dictateur-ancien chauffeur du père de sa femme actuelle» qui ne respecte absolument pas les droits fondamentaux des droits de l’homme. La France se doit de lui partager son «Savoir-faire» en matière de sécurité!!
    Mais qu’attendre de la France, quand Sarkozy va faire mimi à Ali, en mai 2008 (et non en juillet-août 2008) pour signer des accords économiques, sous-entendant: «Je te file du fric, mais tu gardes tes citoyens à l’intérieur de ton pays, on a déjà assez de Maghrébins chez nous!»
    Sarkozy va-t-il être le grand sauveur du dictateur?
    FAICMFSF, 12/1/2011
  • Les scouts algériens solidaires avec leurs frères sahraouis

    Nourredine Benbraham, président des Scouts musulmans algériens (SMA), au Midi Libre : «Nous voulons réaliser la cohésion entre les jeunes»

    Une importante délégation des Scouts musulmans algériens (SMA), présidée par Nourredine Benbraham, participe, depuis hier, à la 39e Conférence mondiale du scoutisme, qui se tiendra jusqu’au 14 de ce mois en cours dans la ville brésilienne de Curitiba. Le centre des congrès Estaçao-Embratel accueillera, à cette occasion, plusieurs délégations venues de plus de 150 pays. Cette conférence portera principalement sur l’évaluation du scoutisme mondial. Pour ce faire, les rapports du Comité mondial du scoutisme, incluant le travail accompli durant le triennal (2008-2011) seront à l’ordre du jour. Ces rapports seront présentés par le Comité international des scouts. Cette rencontre portera sur la révision de la dernière stratégie du mouvement mondial ainsi que la mise en place d’une nouvelle stratégie qui répondra de manière plus efficace aux ambitions des jeunes, des pays membres, pour ce millénaire. Pour ce qui est de la délégation algérienne, d’une moyenne d’âge de 25 ans, les SMA exposeront l’expérience de l’Algérie quant au dialogue des civilisations au milieu des jeunes. Aussi, les accords de partenariat et le programme algérien de réinsertion des prisonniers ainsi que le programme de la protection de l’environnement feront l’objet de l’exposé algérien. Dans cet entretien accordé au Midi Libre, Nourredine Benbraham, président des SMA, revient avec plus de détails sur cette rencontre et aussi sur les différentes actions entreprises par les SMA pour répondre aux préoccupations de jeune.

    En quoi consiste le prochain congrès des SMA et qu’elle est la nouveauté de cette année ? 

     
    Nourredine Benbraham : les SMA préparent leur 10e congrès national qui se tiendra, sous le haut patronage du Président Bouteflika, les 26, 27 et 28 du mois en cours au palais des nations, Club des pins. Quelque 600 élus au niveau national et des chefs leaders des 48 wilayas seront présents à cette rencontre. Cette année, je dirais que ce congrès sera fortement représenté par la classe féminine, dont le nombre est approximativement entre 60 et 80. C’est une chose qui n’a pas été faite au passé. Par ailleurs, la masse majoritaire des participants est composée de jeunes. Cette rencontre portera principalement sur l’évaluation de notre stratégie notamment sur le plan des activités de la période allant de 2005 jusqu’à 2010. Aussi, au cours de ces 3 jours d’activités, les SMA vont tracer leur nouveau plan. Le congrès fera également l’objet de la révision du statut des scouts particulièrement 6 articles relatifs au code du scout. D’une façon générale, ça sera une révision dans la forme de certains articles. Aussi, le bilan financier ainsi que l’évaluation des SMA au niveau mondial feront partie des ces journées.

    Quelles sont vos ambitions pour cette nouvelle période ?


    De nouveaux projets visant, entre autre, à la création de mouvements de scouts au sein des écoles. Pour ce mouvement, il sera animé par des enseignants et dirigé par le ministère de l’Education nationale. Nous tenons à promouvoir le travail de proximité. C’est très important d’utiliser le scoutisme comme acteur dans la société et de le faire inclure dans la lutte contre les fléaux et maux sociaux. En outre, ce nouveau projet donnera certainement un gain important à la citoyenneté. Notre objectif principal est, je vous le rappelle, la prévention de l’enfance dans une société où la communication n’a pas sa part. Les gens pourront ainsi partager leurs idées, leurs points de vue, leurs courroux et même leurs menaces. Franchement, c’est un souci pour moi de faire réussir ce projet qui est nécessaire pour notre société et son bien-être. Le nouveau statut, que le Président Bouteflika a accordé au SMA en 2003, d’utilité publique, s’accentue à développer les méthodes éducatives. Ainsi la dotation des scouts de plusieurs locaux afin de renforcer leur présence sur l’ensemble du territoire du pays. Doter également les SMA de nouveaux moyens figure dans le nouveau cahier des charges. Pour ce qui est du développement social, c’est un nouvel élan qui nous aide à renforcer la capacité des jeunes. Les SMA ont signé 2 conventions avec le British Council (Centre culturel Breton) concernant le « Actif citizen ». 6.400 jeunes leaders de la société ont été formés dans ce sens. Pour la lutte contre l’analphabétisme, 13.000 Algériens ont été alphabétisés. D’autre part, inculquer le sentiment de solidarité chez les jeunes et le traduire en action fait part de nos ambitions.

    Quelle est votre évaluation pour la période écoulée ?


    Durant le mois sacré de Ramadhan, des milliers de personnes ont été servies par les SMA. Des campagnes de don de sang, d’autres campagnes de sensibilisation contre le Sida, des journées sur les différentes formes de handicap, la prise en charge des handicapés et leur insertion dans la société et d’autres programmes ont figuré dans les activités des SMA. Aussi, l’année 2010 a vu l’ouverture du centre d’El Achour pour les scouts handicapés. Les SMA ont également participé au programme de la lutte contre la pauvreté dans le Sud, et ce, en collaboration avec le PNUD. En outre, les SMA ont été dotés en 2005 d’un nouvel uniforme. Durant cette période, les scouts algériens ont créé un programme de réinsertion des mineurs qui sont passés par les maisons de détention. C’est une initiative qui a été mise en place en collaboration avec le ministère de la Justice. Pour 2009, 129 mineurs issus de 132 établissements pénitentiaires ont été réinsérés. Et 236 autres mineurs en 2010. La prévention routière et la sensibilisation du citoyen quant aux accidents de la circulation ont fait l’objet de plusieurs journées d’activité des scouts. En terne de développement social et communautaire, les SMA ont entamé l’opération « un drapeau pour chaque maison », avant même 10 mois de la qualification de l’EN de football au mondial sud-africain. Les SMA ont également été présents dans les inondations de Ghardaïa et ont participé aux différentes opérations. En terme de formation des scouts, 130.000 jeunes sont encadrés par 15.000 encadreurs.

    Avez-vous mis en place des programmes de distraction pour ces jeunes ?


    Nous avons quelques programmes, dans ce sens, à l’image du programme «International northern center of Nevada» où 25 jeunes Algériens ont passé le mois de juillet de l’année écoulée. Pour cette année 25 autres séjourneront dans cet Etat ainsi que 25 Américains qui seront répartis dans les quatre régions du pays. Nous avons, en outre, un programme socio-culturel avec le British Council ainsi qu’une autre convention avec les scouts français. L’année passée 111 scouts algériens ont séjourné en France et en Espagne et quelques 3.000 autres ont passé leurs vacances dans plusieurs pays arabes à l’instar de la Tunisie, la Libye, l’Arabie Saoudite, les Emirates Arabes Unies, le Koweït et d’autres pays frères et voisins.

    Quelles sont vos contributions sur la scène internationale ?


    Pour ce qui est de la contribution des SMA sur la scène internationale, je peux citer notre programme de solidarité avec les scouts de la République sahraouie (Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975, ndds). Les scouts algériens ont accompagné 2.000 frères Sahraouis en termes de formation et de renforcement des capacités du scoutisme sahraoui. Les SMA ont également organisé, avec la contribution de ses jeunes, un débat inter religieux avec leurs homologues américains. Dans ce sens, les SMA ont, la veille d’El Maoulid Enabaoui, à titre d’exemple, écrit des récits portant sur leurs visions quant au dialogue entre les religions. Plusieurs prix ont été donnés aux premiers. Sur ce dernier point, je tiens à souligner que nous somme un mouvement tolérant, appartenant à un peuple tolérant et une religion tolérante. Notre plaidoyer est de réaliser la cohésion entre les jeunes du monde entier.
    Par : Ahmed Bouaraba 
    Le Midi Libre, 12/1/2011 
  • Les réseaux terroristes démantelés au Maroc ou la science-fiction du Makhzen

    Dernièrement, on assiste à une nouvelle, encore une, menace terroriste imaginée depuis les coulisses du premier serviteur de la France, sa majesté le roi Mohamed VI. Étant un pays tiers-mondiste, pour les Etats-Unis et l’Europe, il semble que cette grossière ruse soit plus en évidence,  grâce aux médias, même si elle ne trouve pas grand écho dans le monde. Pas plus que l’affaire du citoyen belgo-marocain Abdelkader Belliraj ne l’a eu. Mieux encore, les services de sécurité de l’État Belge ont reconnu dans leur rapport annuel pour 2009 qu’il n’y avait pas de preuves contre ce malheureux, accusé par les autorités marocaines d’être le cerveau d’un réseau terroriste qui n’a jamais commis d’attentat. Pire encore, dans le même sac, Rabat avait mis six leaders de partis islamistes connus par leur modération. C’était en février 2008, à un moment où les négociations sous les auspices de l’envoyé spécial Peter Van Walsum n’avaient rien donné et Rabat avait constaté que le Conseil de Sécurité, qui allait se réunir le 30 avril 2008, n’a pas l’intention de forcer le Front Polisario à accepter la proposition d’autonomie malgré l’aval du médiateur onusien. Au mois d’août 2008, Rabat annonçait un autre réseau, juste quelques jours après la démission de Van Walsum.

    Depuis, à chaque fois que le Maroc est acculé par la communauté internationale dans le dossier du Sahara Occidental,  la MAP annonçait le démantèlement d’un réseau terroriste qui « planifiait des attentats » au Maroc et Europe. Mais aucun réseau n’a été capturé après avoir exécuté ses présumés plans. A titre d’exemple :

    Au mois d’avril 2010, quatre jours avant la réunion du Conseil de Sécurité sur le Sahara Occidental et où la question d’élargir le mandat de la MINURSO pour comprendre les droits de l’homme allait être débattue.

    Au mois de juin 2010, deux jours avant la réunion du Comité de Décolonisation de l’Assemblée Générale de l’ONU

    Les exemples ne manquent pas depuis le départ du controversé diplomate hollandais qui avait reconnu que la légalité se trouve du côté du Front Polisario.

    Le gouvernement marocain a essayé au maximum de cacher le massacre pratiqué entre  octobre et décembre 2010 sur la population sahraouie lors du et après le démantèlement du camp de Gdeym Izik, dans un moment critique d’intensification et d’aggravation de ce qu’en réalité était des actions quotidiennes et habituelles des forces d’occupation civilo – policiaco-militares. A l’étranger, deux stratégies ont été utilisées : la dissimulation de preuves et le mensonge en plus des arguments exposés comme excuse et justification.

    Et comme d’habitude, la lampe de génie s’est allumé chez quelqu’un au département de propagande du palais et a tiré le mot magique : Al-Qaïda. C’est la solution magique pour effrayer le public récepteur de la consigne qu’un danger terroriste existe. Sans aucune pudeur, les porte-paroles du Maroc n’ont pas hésité à dire que derrière la résistance sahraouie, matérialisée dans l’Intifada populaire et dans le Front Polisario, se trouvent des éléments de la nébuleuse terroriste. Ce régime se présente ainsi, en maître chanteur, devant l’Europe et les États-Unis comme gendarme dans la zone de cette forme de menace présumée, préfabriquée, évidemment .

    Ainsi, de la main de Rabat,  a vu la lumière une nouvelle publication de propagande marocaine en espagnol, « Kantara » (dont le chef de rédaction est un ancien correspondant au Maroc de la chaîne CNN+, fermée par faillite) au mois de décembre 2010. Dans sa deuxième édition, il dédiait un numéro spécial au « visage occulte du Polisario » en le liant à la piraterie et au terrorisme islamique. Presque simultanément, apparaît la nouvelle que les services de sécurité marocains ont démantelé une cellule supposée terroriste intégrée de 27 personnes, « l’une d’elles appartenant à Al-Qaeda », dont le dépôt d’armes se trouve dans les territoires gérés par le Front Polisario.

    Et le feuilleton ne s’arrêtera pas là. D’autres surprises dans les prochains épisodes de cette série de science-fiction dont l’auteur ne s’arrêtera pas beaucoup sur les détails.
  • Les réseaux terroristes démantelés au Maroc ou la science-fiction du Makhzen

    Dernièrement, on assiste à une nouvelle, encore une, menace terroriste imaginée depuis les coulisses du premier serviteur de la France, sa majesté le roi Mohamed VI. Étant un pays tiers-mondiste, pour les Etats-Unis et l’Europe, il semble que cette grossière ruse soit plus en évidence,  grâce aux médias, même si elle ne trouve pas grand écho dans le monde. Pas plus que l’affaire du citoyen belgo-marocain Abdelkader Belliraj ne l’a eu. Mieux encore, les services de sécurité de l’État Belge ont reconnu dans leur rapport annuel pour 2009 qu’il n’y avait pas de preuves contre ce malheureux, accusé par les autorités marocaines d’être le cerveau d’un réseau terroriste qui n’a jamais commis d’attentat. Pire encore, dans le même sac, Rabat avait mis six leaders de partis islamistes connus par leur modération. C’était en février 2008, à un moment où les négociations sous les auspices de l’envoyé spécial Peter Van Walsum n’avaient rien donné et Rabat avait constaté que le Conseil de Sécurité, qui allait se réunir le 30 avril 2008, n’a pas l’intention de forcer le Front Polisario à accepter la proposition d’autonomie malgré l’aval du médiateur onusien. Au mois d’août 2008, Rabat annonçait un autre réseau, juste quelques jours après la démission de Van Walsum.

    Depuis, à chaque fois que le Maroc est acculé par la communauté internationale dans le dossier du Sahara Occidental,  la MAP annonçait le démantèlement d’un réseau terroriste qui « planifiait des attentats » au Maroc et Europe. Mais aucun réseau n’a été capturé après avoir exécuté ses présumés plans. A titre d’exemple :

    Au mois d’avril 2010, quatre jours avant la réunion du Conseil de Sécurité sur le Sahara Occidental et où la question d’élargir le mandat de la MINURSO pour comprendre les droits de l’homme allait être débattue.

    Au mois de juin 2010, deux jours avant la réunion du Comité de Décolonisation de l’Assemblée Générale de l’ONU

    Les exemples ne manquent pas depuis le départ du controversé diplomate hollandais qui avait reconnu que la légalité se trouve du côté du Front Polisario.

    Le gouvernement marocain a essayé au maximum de cacher le massacre pratiqué entre  octobre et décembre 2010 sur la population sahraouie lors du et après le démantèlement du camp de Gdeym Izik, dans un moment critique d’intensification et d’aggravation de ce qu’en réalité était des actions quotidiennes et habituelles des forces d’occupation civilo – policiaco-militares. A l’étranger, deux stratégies ont été utilisées : la dissimulation de preuves et le mensonge en plus des arguments exposés comme excuse et justification.

    Et comme d’habitude, la lampe de génie s’est allumé chez quelqu’un au département de propagande du palais et a tiré le mot magique : Al-Qaïda. C’est la solution magique pour effrayer le public récepteur de la consigne qu’un danger terroriste existe. Sans aucune pudeur, les porte-paroles du Maroc n’ont pas hésité à dire que derrière la résistance sahraouie, matérialisée dans l’Intifada populaire et dans le Front Polisario, se trouvent des éléments de la nébuleuse terroriste. Ce régime se présente ainsi, en maître chanteur, devant l’Europe et les États-Unis comme gendarme dans la zone de cette forme de menace présumée, préfabriquée, évidemment .

    Ainsi, de la main de Rabat,  a vu la lumière une nouvelle publication de propagande marocaine en espagnol, « Kantara » (dont le chef de rédaction est un ancien correspondant au Maroc de la chaîne CNN+, fermée par faillite) au mois de décembre 2010. Dans sa deuxième édition, il dédiait un numéro spécial au « visage occulte du Polisario » en le liant à la piraterie et au terrorisme islamique. Presque simultanément, apparaît la nouvelle que les services de sécurité marocains ont démantelé une cellule supposée terroriste intégrée de 27 personnes, « l’une d’elles appartenant à Al-Qaeda », dont le dépôt d’armes se trouve dans les territoires gérés par le Front Polisario.

    Et le feuilleton ne s’arrêtera pas là. D’autres surprises dans les prochains épisodes de cette série de science-fiction dont l’auteur ne s’arrêtera pas beaucoup sur les détails.
  • « Voyage vers l’abandon » : Un témoignage direct sur le peuple sahraoui

    Au milieu d’un climat de tensions et d’oubli, le peuple sahraoui continue de lutter pour lever la voix et décider de son avenir. L’Espagne est responsable de cette situation, et elle l’est depuis 35 ans. Ce conflit a été entre les mains de tous les gouvernements démocratiques et continue d’être une question en attente de résolution. Les intérêts créés sont beaucoup et il y a trop de fronts ouverts : une guerre encore ouverte, un peuple divisé entre l’exile et l’occupation, des ressources naturelles convoitées et une situation d’instabilité qui affecte tout le Maghreb. L’attitude irréconciliable du Maroc contre le droit international sont quelques-unes des raisons qui rendent le Sahara Occidental un problème enkysté.

    « Voyage vers l’abandon » reprend le témoignage direct d’Eduardo Soto-Trillo, un travail minutieux de recherche journalistique et documentaire, un fruit de ses voyages, des conversations maintenues avec la population du Sahara occupé et des campements de réfugiés en Algérie, avec des membres du Polisario et de l’administration marocaine, avec des coopérants ou avec des symboles internationaux.

    Une œuvre magistrale qui nous plonge dans la brutalité du désert et dans la réalité quotidienne d’un peuple assiégé qui se bat pour être libre.

    Literaturas Noticias, 10/1/2011
  • "Voyage vers l’abandon" : Un témoignage direct sur le peuple sahraoui

    Au milieu d’un climat de tensions et d’oubli, le peuple sahraoui continue de lutter pour lever la voix et décider de son avenir. L’Espagne est responsable de cette situation, et elle l’est depuis 35 ans. Ce conflit a été entre les mains de tous les gouvernements démocratiques et continue d’être une question en attente de résolution. Les intérêts créés sont beaucoup et il y a trop de fronts ouverts : une guerre encore ouverte, un peuple divisé entre l’exile et l’occupation, des ressources naturelles convoitées et une situation d’instabilité qui affecte tout le Maghreb. L’attitude irréconciliable du Maroc contre le droit international sont quelques-unes des raisons qui rendent le Sahara Occidental un problème enkysté.

    « Voyage vers l’abandon » reprend le témoignage direct d’Eduardo Soto-Trillo, un travail minutieux de recherche journalistique et documentaire, un fruit de ses voyages, des conversations maintenues avec la population du Sahara occupé et des campements de réfugiés en Algérie, avec des membres du Polisario et de l’administration marocaine, avec des coopérants ou avec des symboles internationaux.

    Une œuvre magistrale qui nous plonge dans la brutalité du désert et dans la réalité quotidienne d’un peuple assiégé qui se bat pour être libre.

    Literaturas Noticias, 10/1/2011