Mois : janvier 2011

  • Deux norvégiens expulsés du Sahara Occidental pour avoir rencontré la famille d’un prisonnier politique sahraoui

    El Aaiun (territoires occupés) 12 Janvier 2011 (SPS) Les autorités du Maroc ont procédé lundi, à l’arrestation et l’expulsion de deux norvégiens, pour avoir eu des entretiens avec la mère d’un prisonnier d’opinion sahraoui, Brahim Dahane, a rapporté le Comité norvégien pour le Sahara occidental.

    Selon l’explication officielle de la part de la police marocaine, l’arrestation et l’expulsion des deux norvégiens a eu lieu en raison de leur « contact avec la population locale qui n’est pas explicitement autorisée », a indiqué la même source.

    Les deux norvégiens voulaient s’enquérir de la situation de la famille de Brahim Dahane après son emprisonnement depuis octobre 2009, sachant qu’il avait été lauréat d’un prix des droits de l’homme l’année dernière.

    « Ils nous ont cherchés partout et nous ont interrogés. La police nous avait demandé des photos que nous avions dans un flash de notre caméra sur la rencontre de la mère de Dahane », a déclaré le norvégien,Trygve Utstumoen.

    Des dizaines de groupes d’observateurs, de parlementaires et de journalistes ont été expulsés du Sahara Occidental, rappelle-t-on. (SPS)

  • Les autorités marocaines expulsent un membre de l’organisation internationale WSRW d’El Aaiun occupée

    El Aaiun (Territoires occupé) 12/01/2011 (SPS) Un membre de WSRW, l’espagole, Elena Pollán, a été arrêté samedi depuis sa résidence à El Aaiun, capitale occupée du Sahara Occidental, avant d’être contrainte en compagnie de ses deux amies à se diriger vers l’aéroport de Marrakech et s’envoler à destination de Madrid, a rapporté mardi l’observatoire pour la protection des ressources du Sahara occidental (Western Sahara Resource Watch).

    Durant leur séjour de 10 jours dans les territoires occupés du Sahara occidental, les trois observatrices internationales ont essayé d’enquêter sur la pêche illégale de l’UE dans les territoires occupés.

    Depuis leur arrivée au Sahara occidental, les trois jeunes femmes ont été suivies et intimidés par la police marocaine, a ajouté la même source.

    Des dizaines de journalistes, parlementaires et observateurs ont été expulsés au cours des derniers mois par les autorités marocaines afin de maintenir le black out imposé par le Maroc sur le Sahara occidental, rappelle-t-on. (SPS)

  • L’agence Libyenne de sûreté extérieure accuse le Maroc et le Mossad de vouloir briser l’Algérie

    Pour la première fois, et de manière officielle, l’agence libyenne de sûreté extérieure a accusé le Mossad israélien d’être derrière, ce qu’elle a qualifié de « tentatives de briser l’unité territoriale de l’Algérie, la Libye et la Tunisie ».

    Selon cette agence, des activistes du mouvement Amazigh, soutenus par des services de renseignement étrangers (le Mossad israélien) dirigent un plan qui vise à briser les pays du Maghreb après avoir réussi en Irak, au Liban, au Soudan et au Yémen (le Maroc, étant un allié d’Israël n’est pas visé, ndds).

    Dans un communiqué de l’agence libyenne de la sûreté extérieure, publié hier, et dont Ennahar a obtenu une copie, quatre personnes ont été arrêtées il y a trois jours, deux de nationalité libyenne et deux de nationalité marocaine entrés en territoire libyen sous couvert soit disant pour des recherches académiques, historiques, archéologiques, culturelles, ou encore sur le tourisme comme couverture à leurs activités.


    Les deux ressortissants marocains ont été libérés, selon l’agence, par « respect à des personnalités marocaines officielles ».

    L’arrestation est survenue après une opération de surveillance à laquelle ont été soumis les quatre personnes arrêtées, activistes du mouvement Amazigh. 

    L’agence de la sûreté extérieure libyenne met en cause directement une institution officielle marocaine, d’être derrière les quatre espions, les deux frères jumeaux libyens Mazigh et Maghris Bouzahar, alors que les noms des deux marocains n’ont pas été cités, ni pour qui ils travaillent (l’Institut Royal marocain). Il s’agit de Asemhar Mahfoud et Ramou Hacen, deux chercheurs du centre des études sur l’histoire et l’environnement de l’institut royal de la culture amazigh.

    Selon les données d’Ennahar, les deux espions marocains font partie d’un projet destructif mené par le Mossad.
    Ismaïl Fella
    h
    Ennahar Online, 12/1/2011
  • Le Maroc gagné par la protestation : Grève du personnel de la Justice

    Le personnel de la Justice marocain observera une grève de 3 jours les 12, 13 et 14 janvier suivie de sit-in de trois heures vendredi 14 janvier devant les tribunaux du Royaume, à l’appel du Syndicat démocratique de la justice marocain (SDJ).
    Dans un communiqué publié par le SDJ, affilié à la Fédération démocratique du travail (FDT), il est expliqué que ces trois jours de protestation interviennent suite au refus du ministre des Finances, Salah-Eddine Mezouar de prendre part à une réunion convoquée par le Premier ministre Abbas El-Fassi pour trouver une solution à la grave crise qui secoue le ministère de la Justice depuis le lancement d’une série de grèves par les greffiers, rédacteurs judiciaires et délégués judiciaires.
    Le syndicat considère que «le refus du ministre des Finances de prendre part à une réunion convoquée par le Premier ministre constitue le summum du mépris de la part d’un homme qui s’est qualifié lui-même d’homme d’Etat».
    La réunion devait réunir, vendredi 7 janvier 2011, le premier ministre, les ministres de la Justice, Mohamed Naciri, de la Modernisation des secteurs publics, Saâd-Eddine El-Alami et le secrétaire du gouvernement Driss Dahak, en plus du ministre des Finances décrié.
    Quelque 13.000 greffiers marocains observent un mouvement de protestation depuis deux ans frôlant la quarantaine de grèves en 2010 et qui paralysent tous les tribunaux du Maroc pour revendiquer la réforme de leur statut et de l’ensemble du personnel administratif et judiciaire.
    Dans ses actions, le SDJ dénonce la fermeture de toutes les issues du cahier revendicatif du personnel de la justice, l’absence de toute volonté politique du gouvernement et de son désengagement, le manque de sérénité et d’efficacité du dialogue sectoriel et l’absence de solutions objectives aux multiples problèmes des greffiers.
    Le syndicat proteste contre les mauvaises conditions de travail dans lesquelles évoluent les fonctionnaires de la justice estimant que rien n’a été entrepris par le gouvernement marocain pour donner plus d’impulsion aux mesures prises pour le secteur.
    Le personnel de la justice observe une grève de 72 heures chaque semaine suivie de sit-in de protestation devant les tribunaux du Royaume, le port d’un brassard les jours de grève et une campagne d’un million de signature a été lancée pour faire aboutir ses revendications.
    DNA-Algérie, 11/1/2011
  • L’agence Libyenne de sûreté extérieure accuse le Maroc et le Mossad de vouloir briser l’Algérie

    Pour la première fois, et de manière officielle, l’agence libyenne de sûreté extérieure a accusé le Mossad israélien d’être derrière, ce qu’elle a qualifié de « tentatives de briser l’unité territoriale de l’Algérie, la Libye et la Tunisie ».

    Selon cette agence, des activistes du mouvement Amazigh, soutenus par des services de renseignement étrangers (le Mossad israélien) dirigent un plan qui vise à briser les pays du Maghreb après avoir réussi en Irak, au Liban, au Soudan et au Yémen (le Maroc, étant un allié d’Israël n’est pas visé, ndds).

    Dans un communiqué de l’agence libyenne de la sûreté extérieure, publié hier, et dont Ennahar a obtenu une copie, quatre personnes ont été arrêtées il y a trois jours, deux de nationalité libyenne et deux de nationalité marocaine entrés en territoire libyen sous couvert soit disant pour des recherches académiques, historiques, archéologiques, culturelles, ou encore sur le tourisme comme couverture à leurs activités.


    Les deux ressortissants marocains ont été libérés, selon l’agence, par « respect à des personnalités marocaines officielles ».

    L’arrestation est survenue après une opération de surveillance à laquelle ont été soumis les quatre personnes arrêtées, activistes du mouvement Amazigh. 

    L’agence de la sûreté extérieure libyenne met en cause directement une institution officielle marocaine, d’être derrière les quatre espions, les deux frères jumeaux libyens Mazigh et Maghris Bouzahar, alors que les noms des deux marocains n’ont pas été cités, ni pour qui ils travaillent (l’Institut Royal marocain). Il s’agit de Asemhar Mahfoud et Ramou Hacen, deux chercheurs du centre des études sur l’histoire et l’environnement de l’institut royal de la culture amazigh.

    Selon les données d’Ennahar, les deux espions marocains font partie d’un projet destructif mené par le Mossad.
    Ismaïl Fella
    h
    Ennahar Online, 12/1/2011
  • Le Maroc gagné par la protestation : Grève du personnel de la Justice

    Le personnel de la Justice marocain observera une grève de 3 jours les 12, 13 et 14 janvier suivie de sit-in de trois heures vendredi 14 janvier devant les tribunaux du Royaume, à l’appel du Syndicat démocratique de la justice marocain (SDJ).
    Dans un communiqué publié par le SDJ, affilié à la Fédération démocratique du travail (FDT), il est expliqué que ces trois jours de protestation interviennent suite au refus du ministre des Finances, Salah-Eddine Mezouar de prendre part à une réunion convoquée par le Premier ministre Abbas El-Fassi pour trouver une solution à la grave crise qui secoue le ministère de la Justice depuis le lancement d’une série de grèves par les greffiers, rédacteurs judiciaires et délégués judiciaires.
    Le syndicat considère que «le refus du ministre des Finances de prendre part à une réunion convoquée par le Premier ministre constitue le summum du mépris de la part d’un homme qui s’est qualifié lui-même d’homme d’Etat».
    La réunion devait réunir, vendredi 7 janvier 2011, le premier ministre, les ministres de la Justice, Mohamed Naciri, de la Modernisation des secteurs publics, Saâd-Eddine El-Alami et le secrétaire du gouvernement Driss Dahak, en plus du ministre des Finances décrié.
    Quelque 13.000 greffiers marocains observent un mouvement de protestation depuis deux ans frôlant la quarantaine de grèves en 2010 et qui paralysent tous les tribunaux du Maroc pour revendiquer la réforme de leur statut et de l’ensemble du personnel administratif et judiciaire.
    Dans ses actions, le SDJ dénonce la fermeture de toutes les issues du cahier revendicatif du personnel de la justice, l’absence de toute volonté politique du gouvernement et de son désengagement, le manque de sérénité et d’efficacité du dialogue sectoriel et l’absence de solutions objectives aux multiples problèmes des greffiers.
    Le syndicat proteste contre les mauvaises conditions de travail dans lesquelles évoluent les fonctionnaires de la justice estimant que rien n’a été entrepris par le gouvernement marocain pour donner plus d’impulsion aux mesures prises pour le secteur.
    Le personnel de la justice observe une grève de 72 heures chaque semaine suivie de sit-in de protestation devant les tribunaux du Royaume, le port d’un brassard les jours de grève et une campagne d’un million de signature a été lancée pour faire aboutir ses revendications.
    DNA-Algérie, 11/1/2011
  • Référendum Sud Soudan : Présence d’observateurs sahraouis

    Le référendum du Sud du Soudan est un événement important qui doit servir de grande leçon aux autres, a déclaré lundi à Juba, le chef de la délégation sahraouie au sein de la mission des observateurs de l’Union africaine au référendum du Sud-Soudan, Bachir Sghaiyer. «Cet événement revêt une grande importance qui peut être une grande leçon aux autres», a dit le diplomate sahraoui dans une interview au journal Erray El Am, ajoutant que «le référendum d’autodétermination se passe dans de bonnes conditions, sans que des dépassements soient enregistrés». 
     
    Une délégation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) participe parmi les observateurs de la Mission africaine à l’autodétermination du Sud- Soudan. Elle comprend, Bachir Sghayer, conseiller diplomatique à la Présidence de la République et Sidi Mohamed Omar, ambassadeur auprès de l’Union africaine en l’Ethiopie. L’observateur sahraoui, qui avait participé à plusieurs référendums similaires, comme le cas du Timor-Oriental, a affirmé que les parties ont exprimé «la bonne volonté et leur engagement pour le succès du référendum au Sud du Soudan».» Il y a un optimisme général qui permettra d’aboutir à la réussite de cette opération historique», a-t-il dit après avoir visité plusieurs bureaux de vote à Khartoum,au Nord du Soudan. 

     Mokhtar Bendib
    Le Courrier d’Algérie, 12/1/2011

  • Trois détenus d’opinion sahraouis en grève de la faim

    Les détenus d’opinion sahraouis dans la prison Akacha de Casablanca, Ali Salem Tamek, Ibrahim Dahane et Hamadi Naceri, ont décidé d’entamer une grève de la faim d’avertissement de 48h, à partir de mardi dernier. Les trois détenus, a indiqué l’agence de presse sahraouie (SPS), citant un communiqué du rassemblement des défenseurs sahraouis des droits de l’homme, ont affirmé que cette grève a été décidée en raison des conditions surprenantes dans lesquelles s’est déroulé leur procès. « En signe de protestation contre les mauvaises conditions dans lesquelles s’est déroulé leur procès ces trois détenus ont décidé d’une grève de fin de deux jours», a-t-on expliqué. 
     
    Dans le même contexte, les trois détenus ont précisé que les services de renseignement marocains ont empêché leurs familles d’assister aux procès et mobilisé un groupe de citoyens marocains et les avocats pour manifester devant et dans la salle d’audience scandant des slogans qu’ils ont qualifié de « racistes ». Les détenus, selon SPS, se sont soulevés contre ces comportements encouragés par le parquet général et la présidence de l’audience et contre les positions hostiles de certains avocats marocains qui sont en contradiction avec la loi et le droit à la liberté d’expression et d’opinion, insistant sur le soutien des associations des droits de l’homme, des observateurs, des journalistes et des avocats internationaux. 
     
    Les prisonniers sahraouis, ont demandé, au même titre, le respect des conditions d’un procès juste, l’amélioration de leur situation carcérale et le recouvrement des droits dont ils ont été dessaisis. Cette grève, a ajouté SPS, est la première du genre déclenchée par les trois détenus d’opinion sahraouis après leur transfère le 4 novembre dernier de la prison de Salé à Rabat à celle de Akacha à Casablanca, le tribunal militaire ayant été déclaré incompétent et les dossiers des détenus transmis au tribunal de première instance à Aïn Sbaâ.

     Farid Houali 
    Le Courrier d’Algérie, 12/1/2011

  • A qui le tour ?

    La RASD (République arabe sahraouie démocratique, membre fondateur de l’UA) figure en tant que telle dans la mission des observateurs de l’Union africaine au référendum d’autodétermination du Sud-Soudan. Les Sahraouis ont participé par le passé à des référenderums d’autodétermination, notamment au Timor oriental, alors qu’eux-mêmes luttent depuis plus de 35 ans pour l’organisation d’une telle consultation chez eux, au Sahara occidental sous occupation marocaine. Bien qu’au vu des textes onusiens et de l’ancienneté du cas, le referendum aurait du précéder dans l’ancienne colonie espagnole. D’autant que le Sahara occidental n’est pas un cas de séparatisme, comme le prétend le Maroc, puisqu’il est classé territoire non autonome, donc un cas de décolonisation effectivement concerné par la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU en date du 14 décembre 1960 sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux. Le cas du Soudan est tout à fait autre puisqu’il divise le pays le plus grand d’Afrique pour donner naissance à un Soudraël, comme dirait le colonel Kadhafi. 

    A bien regarder, il ne s’agit pas véritablement d’une remise en cause des frontières héritées du colonialisme, puisque le Sud-Soudan ne naîtra pas de la revendication d’un quelconque Etat voisin et qu’il est officiellement issu d’un conflit interne.

    Donc, rien à voir avec le Maroc et ses raids expansionnistes dans le voisinage immédiat. Cependant, la consultation référendaire n’aura certainement pas les mêmes conséquences. Si, dans le cas du Sahara occidental, elle sera bénéfique à la construction et à l’essor du Grand Maghreb, dans celui du Sud-Soudan, ses incidences pourraient être catastrophiques pour la région, pour le continent et pour le monde, particulièrement le monde arabo-musulmans, en route pour l’effritement de gré ou de force, qu’à Dieu ne veuille. Le Sud-Soudan est un précédent pouvant se reproduire dans n’importe quel coin convoité. On n’aura qu’à gonfler les animosités locales. On n’a plus des accusations mensongères à la Busch. Mme Merkel chante la chute du mur de Berlin et va sous les applaudissements occidentaux à Chypre prôner les bienfaits de la réunification, mais jubile autant que Mme Clinton face au rabotage occidental du Soudan. Médusée la Oumma regarde faire. A qui le tour ? 
    M. Z. mohamed_zaaf@yahoo.fr
    Le Jeune Indépendant, 12/1/2011
  • Tunisie : Sarkozy va-t-il être le grand sauveur du dictateur?

    Cette nuit, l’ambassade de Tunisie à Berne, capitale de la Confédération Helvétique, a été prise pour cible. Des feux n’ont pu être vraiment allumés cette nuit, à 0h40. Normal, il a plu comme vache qui pisse.
    Ils annoncent une météo plus clémente à partir de demain.
    Toujours est-il que le dictateur Ben Ali, surnommé «président Bac-3» par les Tunisiens (j’ai toujours adoré l’humour des gens de Tunis) doit se casser.
    Et qu’on arrête de dire que ce sont des islamistes ou des terroristes qui sont derrière tout ça!
    Il est interdit de tout faire, dans ce pays et ce n’est pas en allant à Djerba qu’on va savoir ce que subissent les Tunisiens depuis le coup d’Etat que Ben Ali a fomenté contre Bourguiba, ledit Bourguiba qui a lui aussi subi «La révolte du pain» fin 1983.
    Et une pensée pour mon meilleur ami de l’époque (il a été chassé de Suisse par la suite) qui me traduisait la colère les manifestants alors que les journalistes en traduisaient l’euphorie…
    Que la Tunisie n’est simplement qu’un pays qui n’a pas d’autre richesse naturelle que celle du tourisme.
    Les jeunes Tunisiens ne sont pas des ânes et nombreux ont pu faire des études. En ça, Ben Ali a quand même laissé l’école obligatoire de base. Mais qu’a-t-il fait d’autre que de ramasser le blé des Occidentaux aux seules fins personnelles.
    Et selon Lucille Morillon responsable de nouveaux médias chez Reporters sans frontières:
    «On peut dire aujourd’hui, On découvre l’étendue de la censure avec l’importance des manifestations en Tunisie, mais cette censure d’internet n’est absolument pas nouvelle, c’est probablement un des pays qui a le plus investit dans les logiciels de censure de chiffrage du net, et la surveillance des internautes et ça fait des années que ça dure. On mesure aujourd’hui l’importance, mais ça fait des années que la Tunisie censure, sous prétexte de bloquer des sites pornographiques ou terroristes, bloque en réalité les deux positions: la politique et les sites d’information indépendants
    Et de me souvenir ma déconfiture, voire mon envie de casser le poste TV, il y a maintenant presque 20 ans, quand le noble capitaine, aux yeux énamourés allait enfin embrasser la jeune suffragette, sur un voilier du 18 ème siècle, et qu’enfin, enfin…plus rien! Pendant une dizaine de minutes. Je suis dans l’incapacité de relater ce film que j’ai vu en pointillé. Ma première expérience de censure, dans une maison à l’Est de Tunis, où enfin, on allait pouvoir regarder autre chose que du football!
    Extrait d’un membre du parti Pirate, 3 des membres de ce parti en Tunisie ont été arrêtés vendredi passé, placés en garde à vue avant d’être relâchés dimanche. Témoignage d’un d’eux, via Internet, plus sécurisé.
    • Nous, on essaie de relayer le maximum d’informations vu qu’il y a un black out médiatique total en Tunisie. Les sources d’informations, ça reste par internet en un et en deux, les chaînes satellitaires qui parlent de la situation. Car on peut dire que, ni les Tunisiens, ni le gouvernement, ni les privés, ne peuvent rendre l’information de façon crédible. Donc on passe l’information avec beaucoup de photos par rapport aux dernières manifestations, là, avant-hier, où il y a eu des morts, une vingtaine de jeunes qui sont arrêtés ou tués par balles. C’est très censuré, mais on arrive, avec tout le monde qui passe l’information, à travers facebook, à travers twitter, à travers les mails.
    • Donc aujourd’hui, le gouvernement tunisien surveille l’accès internet, mais on ne peut pas dire non plus qu’il bloque Internet?
    • C’est plus subtil que ça. On va dire que facebook est hautement censuré, les médias étrangers sont hautement censurés, c’est-à-dire que des pages, des articles prétendent que Sidi Bouzid ou tout se qui se passe en ce moment en Tunisie est bloqué. Il faut dire aussi que les Tunisiens se sont aussi adaptés à cette censure-là et s’adaptent assez vite. L’information circule à travers les jeunes et tout. Donc il y a toujours des moyens pour contourner cette censure. Nous, le parti pirate, on a travaillé beaucoup pour passer des clés USB, des CD avec des installations de «TORS». C’est un logiciel qui nous permet de contourner la censure et de crypter les connexions. Comme ça, beaucoup de Tunisiens peuvent les voir.
    • Pour l’instant, le gouvernement n’a pas moyen de stopper cette nouvelle façon, pour vous, Tunisiens, de communiquer, de passer des informations?
    • Disons, ce n’est pas qu’ils n’ont pas la façon de le faire. Ils font ça subtilement. Ils ont peur que la situation devienne pire, parce que si aujourd’hui facebook venait à être complètement censuré, ou venait comme on a entendu en Algérie, il est censuré depuis hier, si il venait à être coupé, bloqué en Tunisie, ça créerait encore plus de protestations. Et les jeunes seraient vraiment, vraiment dégoûtés.
    RSR a 1ère, du 11 janvier 2011.
    Depuis, Le grand Ben a envoyé l’armée et, ironie des événements, les jeunes se protègent des balles de la police derrière les chars militaires.
    Que font les Occidentaux?
    Michèle Alliot-Marie, ministre des Affaires Etrangères et Européennes proclame qu’il faut aider Ben Ali, «Président-dictateur-ancien chauffeur du père de sa femme actuelle» qui ne respecte absolument pas les droits fondamentaux des droits de l’homme. La France se doit de lui partager son «Savoir-faire» en matière de sécurité!!
    Mais qu’attendre de la France, quand Sarkozy va faire mimi à Ali, en mai 2008 (et non en juillet-août 2008) pour signer des accords économiques, sous-entendant: «Je te file du fric, mais tu gardes tes citoyens à l’intérieur de ton pays, on a déjà assez de Maghrébins chez nous!»
    Sarkozy va-t-il être le grand sauveur du dictateur?
    FAICMFSF, 12/1/2011