Mois : janvier 2011

  • 15 lycéens sahraouis blessés dans de "violents" affrontements avec des lycéens marocains à Smara

    SMARA (territoires occupés) 14 jan 2011 (SPS) Des « violents » affrontements entre deux groupes de lycéens sahraouis et marocains ont eu lieu dans un lycée de la ville occupée de Smara (ville du Sahara Occidental occupée par le Maroc, ndds) ont fait 15 blessés parmi les Sahraouis.

    Un collectif de militants sahraouis des droits de l’homme a indiqué jeudi dans un communiqué qu’ »un groupe important d’enfants de colons marocains s’est rassemblé dans la cour du lycée et a commencé à scander des slogans « racistes et provocants », ce qui a amené un groupe de lycéens sahraouis à scander des slogans appelant au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ».

    « Les enfants des colons marocains ont alors jeté des pierres et ont eu recours à la violence, causant des blessures, plus ou moins graves, aux lycéens sahraouis, ce qui a nécessité le transfert de certains d’entre eux à l’hôpital », a souligné le communiqué.

    Le collectif a appelé, dans son communiqué, l’Etat marocain à « la nécessité de garantir aux étudiants sahraouis le droit à l’instruction et à la vie et de préserver leur intégrité physique », outre « la protection des civils sahraouis et la garantie de leur droit à l’autodétermination ». (SPS)

  • Maroc – Mali : le nouvel axe du narcotrafic pour déstabiliser la région

    Arrestation d’une bande de trafic de drogue à Nouakchott. 
    Une source sécuritaire a révélé à Sahara média que le bureau de lutte contre le trafic de drogue mène des investigations, depuis mercredi, sur une bande de 9 individus soupçonnés de s’adonner au commerce illicite des stupéfiants à Nouakchott.

    La source a indiqué que les personnes ont été arrêtées en possession de quantités de drogue non précisées et que certaines d’entre elles ont des antécédents avec la justice et que la plupart sont issues de milieux aisés.

    Les services de sécurité mauritaniens ont arrêté, il y a deux mois, à l’entrée de Boutilimit, deux camions transportant une quantité non négligeable de hachich en provenance du Mali. La bande qui a été alors arrêtée était constituée de Mauritaniens et de Maliens.

    Source : Sahara Media via CRIDEM, 13/1/2011
  • Incidents d’El Aaiun : le Polisario conteste l’enquête du Maroc

    Aucune arme à feu n’a été utilisée par les militaires marocains le 8 novembre dernier lors du démantèlement du camp sahraoui de Gdim Izik, au Sahara Occidental, affirme le rapport de la commission d’enquête composée de 13 députés marocains qui a été présenté mercredi au parlement. « Les revendications pacifiques et légitimes des habitants de Laâyoune ont été instrumentalisées par des terroristes et des repris de justice d’obédience séparatiste dans le cadre d’un plan visant à porter atteinte à la stabilité et à l’unité du Royaume », indique le rapport, alors que les Sahraouis revendiquent un référendum sur leur autodétermination depuis que le Maroc occupe leur territoire (1975). 
    « Cette analyse reflète exactement le point de vue du Maroc », indique à la MISNA Omar Mih, représentant du Polisario en Italie, « mais tous les rapports des ong qui ont examiné les faits de Laâyoune la contredisent. Les militaires ont eu recours à la violence, aux armes et à la torture ». Le Polisario réclame depuis des mois la formation d’une commission d’enquête indépendante, requête à laquelle s’est toujours opposé le Maroc, en dépit de la position prise par le parlement européen, qui s’est dit favorable à l’ouverture d’une enquête de l’Onu sur les faits à Gdim Izik. 
    À plus de deux mois des faits, « les gens ont encore peur, les déplacements sont entravés, le territoire n’est pas sorti de la crise », soutient M Mih, alors que 132 militants ont été arrêtés par les forces de l’ordre marocaines pendant les jours qui ont suivi les violences, dont 20 seront prochainement jugés devant un tribunal militaire marocain. Le cycle des négociations entre le Maroc et le Polisario devraient reprendre le 20 janvier prochain à New York sous l’égide de l’Onu.
    MISNA, 15/1/2010
  • L’Espagne reconnaît que le Maroc viole les droits de l’homme

    Les jeunes sahraouis lors de leur arrivée
    L’Espagne vient d’accorder l’asile à 5 des 22 passagers de la patera (embarcation traditionnelle) arrivée il y a quelques jours aux Iles Canaries. Les demandes rejetées seront revues par le Bureau d’Asile et de Refuge qui , probablement, rendra son verdict lundi prochain.

    L’information a été rapportée par le journal espagnol El Pais qui ajoute que le représentant du Front Polisario dans les iles espagnoles a affirmé que seulement 13 parmi les 22 demandeurs d’asile sont d’origine sahraouie. Les 13 sahraouis ont participé à la campée de Gdeym Izik au mois d’octobre dernier pour protester contre leurs conditions de vie et demander du travail.

    Mohamed Salem Ould Daha confirme que lors de leur départ d’El Aaiun, capitale du Sahara Occidental occupée par le Maroc, la police marocaine était bel et bien au courant de leur départ mais les a laissé faire. « Les policiers nous ont aperçus, mais on voit qu’ils avaient l’ordre de laisser partir tous ceux qui l’essaient », affirment les jeunes sahraouis.

  • Maroc – Mali : le nouvel axe du narcotrafic pour déstabiliser la région

    Arrestation d’une bande de trafic de drogue à Nouakchott. 
    Une source sécuritaire a révélé à Sahara média que le bureau de lutte contre le trafic de drogue mène des investigations, depuis mercredi, sur une bande de 9 individus soupçonnés de s’adonner au commerce illicite des stupéfiants à Nouakchott.

    La source a indiqué que les personnes ont été arrêtées en possession de quantités de drogue non précisées et que certaines d’entre elles ont des antécédents avec la justice et que la plupart sont issues de milieux aisés.

    Les services de sécurité mauritaniens ont arrêté, il y a deux mois, à l’entrée de Boutilimit, deux camions transportant une quantité non négligeable de hachich en provenance du Mali. La bande qui a été alors arrêtée était constituée de Mauritaniens et de Maliens.

    Source : Sahara Media via CRIDEM, 13/1/2011
  • Incidents d’El Aaiun : le Polisario conteste l’enquête du Maroc

    Aucune arme à feu n’a été utilisée par les militaires marocains le 8 novembre dernier lors du démantèlement du camp sahraoui de Gdim Izik, au Sahara Occidental, affirme le rapport de la commission d’enquête composée de 13 députés marocains qui a été présenté mercredi au parlement. « Les revendications pacifiques et légitimes des habitants de Laâyoune ont été instrumentalisées par des terroristes et des repris de justice d’obédience séparatiste dans le cadre d’un plan visant à porter atteinte à la stabilité et à l’unité du Royaume », indique le rapport, alors que les Sahraouis revendiquent un référendum sur leur autodétermination depuis que le Maroc occupe leur territoire (1975). 
    « Cette analyse reflète exactement le point de vue du Maroc », indique à la MISNA Omar Mih, représentant du Polisario en Italie, « mais tous les rapports des ong qui ont examiné les faits de Laâyoune la contredisent. Les militaires ont eu recours à la violence, aux armes et à la torture ». Le Polisario réclame depuis des mois la formation d’une commission d’enquête indépendante, requête à laquelle s’est toujours opposé le Maroc, en dépit de la position prise par le parlement européen, qui s’est dit favorable à l’ouverture d’une enquête de l’Onu sur les faits à Gdim Izik. 
    À plus de deux mois des faits, « les gens ont encore peur, les déplacements sont entravés, le territoire n’est pas sorti de la crise », soutient M Mih, alors que 132 militants ont été arrêtés par les forces de l’ordre marocaines pendant les jours qui ont suivi les violences, dont 20 seront prochainement jugés devant un tribunal militaire marocain. Le cycle des négociations entre le Maroc et le Polisario devraient reprendre le 20 janvier prochain à New York sous l’égide de l’Onu.
    MISNA, 15/1/2010
  • L’Espagne reconnaît que le Maroc viole les droits de l’homme

    Les jeunes sahraouis lors de leur arrivée
    L’Espagne vient d’accorder l’asile à 5 des 22 passagers de la patera (embarcation traditionnelle) arrivée il y a quelques jours aux Iles Canaries. Les demandes rejetées seront revues par le Bureau d’Asile et de Refuge qui , probablement, rendra son verdict lundi prochain.

    L’information a été rapportée par le journal espagnol El Pais qui ajoute que le représentant du Front Polisario dans les iles espagnoles a affirmé que seulement 13 parmi les 22 demandeurs d’asile sont d’origine sahraouie. Les 13 sahraouis ont participé à la campée de Gdeym Izik au mois d’octobre dernier pour protester contre leurs conditions de vie et demander du travail.

    Mohamed Salem Ould Daha confirme que lors de leur départ d’El Aaiun, capitale du Sahara Occidental occupée par le Maroc, la police marocaine était bel et bien au courant de leur départ mais les a laissé faire. « Les policiers nous ont aperçus, mais on voit qu’ils avaient l’ordre de laisser partir tous ceux qui l’essaient », affirment les jeunes sahraouis.

  • Le Maroc et les affrontements au Sahara Occidental

    Des années après la Marche Verte, lancée au Sahara Occidental en 1975, un problème se pose. Il s’agit de revendications socioéconomiques, ainsi que de questions politiques. En même temps, un nouveau front d’inquiétude au sujet de l’activité d’Al Qaida recouvre la zone. Le Maroc se braque encore et toujours face au processus de paix sous le parapluie de l’ONU sans réussir, par ailleurs, à satisfaire les demandes de la population. Le démantèlement par les forces policières marocaines du camp de sahraouis de Gdaim izik, non loin d’El Aaioun, le 8 novembre, a mis en évidence la violence dans la région.

    La dispute entre l’Algérie et le Maroc, avec leur frontière fermée, se trouve en arrière-plan. Les deux parties confrontées, le Maroc et le Polisario, parlent de la responsabilité espagnole, française, d’une aide possible des USA. Mais on oublie l’appui répété de l’administration américaine, par exemple la dernière ronde de conversations entre Marocains et Sahraouis, à New York.

    Une voix, proche de l’Algérie et du Polisario, a avancé la possibilité d’une zone d’environ 10 000 km² reconnue comme sahraouie : proche de l’Atlantique mais sans côte. Dotée cependant de nappes phréatiques suffisantes pour garantir le développement agricole.
    Il y a des dizaines d’ethnies sur les 2 000 kilomètres de côte qui séparent le nord du Maroc de la Mauritanie. Il faut ensuite parcourir 800 kilomètres pour arriver au Sénégal. Le Maroc soutient que le passage continuel de ses caravanes le long de cette côte fut une façon de peupler le territoire. Depuis le XIXème siècle, le Maroc tente d’absorber l’ancien Sahara espagnol. Après la guerre hispano-marocaine de 1860, l’Espagne avait réussi à inclure dans le traité de paix un article qui cherchait à protéger l’archipel des Canaries : après un premier déploiement dans les années 1880, de nouvelles forces espagnoles débarquèrent en 1930 pour y rester. Quatre décennies plus tard, l’Espagne se retirait. L’agonie du général Franco, patiemment attendue par Hassan II, accéléra la sortie espagnole. C’est ainsi que la Marche Verte vit le jour en 1975. En pleine ouverture démocratique, l’Espagne préféra éviter un conflit territorial, difficile à justifier devant l’ONU. Peut-être que l’Espagne commit une erreur en abandonnant unilatéralement le Sahara, mais peut-être elle fut adroite en arrivant à un accord avec le Maroc au sujet du retrait. La déclaration du 14 novembre 1975, six jours avant la mort de Franco, formalisait la sortie espagnole, bien qu’elle ne lui octroyait pas de légitimité.
    Le Maroc administre de facto presque tout le territoire utile de l’ancienne colonie. La République arabe sahraouie démocratique (RASD) n’a pas été reconnue par l’ONU ni par aucun des cinq membres permanents du Conseil de sécurité. De même, ni l’ONU ni aucun État n’ont reconnu la souveraineté marocaine. La RASD a été reconnue par 81 États, mais la présence du Maroc dans le Sahara Occidental compte sur l’appui oscillant de la Ligue arabe et 25 États. Aujourd’hui, le Sahara Occidental est toujours un territoire non autonome. Les efforts de James Baker, envoyé de l’ONU en 1997, n’ont pas abouti. Baker obtint un recensement valide de l’ancienne colonie, que le Maroc ne reconnut pas. Le Maroc tente aujourd’hui de faire en sorte que son plan d’autonomie dote de légitimité juridique une réalité que le dur langage des faits a déjà démontrée, le contrôle de 80 % du territoire, 200 000 km², dont toute la côte.

    L’origine de l’affrontement à El Aaioun se trouve, en partie, dans le traitement économique différent dont font l’objet les Sahraouis fidèles et les Sahraouis étrangers au Maroc, nomades entre Tindouf et la zone d’Adrar Soutouf au sud. Les anciennes consignations abonnées par le Maroc aux nomades ont brusquement été coupées. Nombre de ces Sahraouis, sans relation avec le Polisario, ont réclamé. Le camp de protestation établi aux environs d’El Aaioun a entamé des négociations avec les autorités marocaines pendant des semaines avant la rupture le 6 novembre. Le Maroc a expliqué que 11 gendarmes et deux sahraouis sont morts lors du démantèlement sans armes à feu par les forces marocaines. Human Rights Watch a dénoncé les restrictions à l’information. Une résolution du Parlement européen a demandé une enquête sur la situation des droits de l’Homme dans le territoire. Au-delà des doutes, l’on demande aux parties d’avancer dans les négociations pour atteindre une résolution juste du conflit.
    Afkar/Ideas, Décembre 2010
  • Time : le top 10 des pays qui aspirent à l’indépendance

    Après le référendum au Soudan du sud, pour devenir une nation indépendante, le magazine Time a publié une liste dans laquelle il recopile dix autres territoires qui se battent pour leur indépendance. Parmi les peuples mentionnés se trouve le Sahara Occidental, le Pays Basque, l’Écosse, le Tibet ou le Kurdistan. La même publication assure que parmi ces territoires il y en a qui ont « des réclamations de liberté plus légitime que les autres. »

    Dans la liste du Time, l’ordre de citation est le suivant : en premier lieu en Écosse, suivie par le Pays basque, le Tibet, Ossétie du sud, du Kurdistan, du Québec, Sahara Occidental, la République de Cascadia, de Padania et la République de Second Vermont. Pour chaque cas ils ont dédié un petit texte descriptif des revendication et des circonstances de chaque peuple.

    Voici ce que le Time rapporte sur le Sahara Occidental :

    L’ancienne colonie espagnole est un territoire peu peuplé (moins de 500.000 personnes y vivent ) coincée entre la Mauritanie et le Maroc.  En 1979, le Maroc a annexé la totalité du Sahara occidental, en dépit des protestations d’un mouvement indépendantiste de longue date, dirigé par un groupe connu sous le Front Polisario.

    Dans les décennies qui suivirent, une importante présence militaire marocaine a gardé les colonnes de guérilleros du Polisario à distance; les sécessionnistes ne contrôlent qu’une bande de terre en grande partie inhabités dans l’est du Sahara occidental.

    A l’ONU de cessez-le-feu en 1991 met à table pour un référendum dans le pays, mais le vote n’a pas encore eu lieu, le Maroc déclarant catégoriquement qu’il garde sa souveraineté sur le territoire.

    Pourtant, de nombreux Sahraouis ethniques vivent dans de mauvaises conditions sous surveillance marocaine.

    En Novembre 2010, des émeutes dans un camp de 12.000 Sahraouis déplacés ont éclaté; les rapports prétendent qu’au moins une personne a été tuée par la répression marocaine qui s’en est suivi .

  • Le Maroc et les affrontements au Sahara Occidental

    Des années après la Marche Verte, lancée au Sahara Occidental en 1975, un problème se pose. Il s’agit de revendications socioéconomiques, ainsi que de questions politiques. En même temps, un nouveau front d’inquiétude au sujet de l’activité d’Al Qaida recouvre la zone. Le Maroc se braque encore et toujours face au processus de paix sous le parapluie de l’ONU sans réussir, par ailleurs, à satisfaire les demandes de la population. Le démantèlement par les forces policières marocaines du camp de sahraouis de Gdaim izik, non loin d’El Aaioun, le 8 novembre, a mis en évidence la violence dans la région.

    La dispute entre l’Algérie et le Maroc, avec leur frontière fermée, se trouve en arrière-plan. Les deux parties confrontées, le Maroc et le Polisario, parlent de la responsabilité espagnole, française, d’une aide possible des USA. Mais on oublie l’appui répété de l’administration américaine, par exemple la dernière ronde de conversations entre Marocains et Sahraouis, à New York.

    Une voix, proche de l’Algérie et du Polisario, a avancé la possibilité d’une zone d’environ 10 000 km² reconnue comme sahraouie : proche de l’Atlantique mais sans côte. Dotée cependant de nappes phréatiques suffisantes pour garantir le développement agricole.
    Il y a des dizaines d’ethnies sur les 2 000 kilomètres de côte qui séparent le nord du Maroc de la Mauritanie. Il faut ensuite parcourir 800 kilomètres pour arriver au Sénégal. Le Maroc soutient que le passage continuel de ses caravanes le long de cette côte fut une façon de peupler le territoire. Depuis le XIXème siècle, le Maroc tente d’absorber l’ancien Sahara espagnol. Après la guerre hispano-marocaine de 1860, l’Espagne avait réussi à inclure dans le traité de paix un article qui cherchait à protéger l’archipel des Canaries : après un premier déploiement dans les années 1880, de nouvelles forces espagnoles débarquèrent en 1930 pour y rester. Quatre décennies plus tard, l’Espagne se retirait. L’agonie du général Franco, patiemment attendue par Hassan II, accéléra la sortie espagnole. C’est ainsi que la Marche Verte vit le jour en 1975. En pleine ouverture démocratique, l’Espagne préféra éviter un conflit territorial, difficile à justifier devant l’ONU. Peut-être que l’Espagne commit une erreur en abandonnant unilatéralement le Sahara, mais peut-être elle fut adroite en arrivant à un accord avec le Maroc au sujet du retrait. La déclaration du 14 novembre 1975, six jours avant la mort de Franco, formalisait la sortie espagnole, bien qu’elle ne lui octroyait pas de légitimité.
    Le Maroc administre de facto presque tout le territoire utile de l’ancienne colonie. La République arabe sahraouie démocratique (RASD) n’a pas été reconnue par l’ONU ni par aucun des cinq membres permanents du Conseil de sécurité. De même, ni l’ONU ni aucun État n’ont reconnu la souveraineté marocaine. La RASD a été reconnue par 81 États, mais la présence du Maroc dans le Sahara Occidental compte sur l’appui oscillant de la Ligue arabe et 25 États. Aujourd’hui, le Sahara Occidental est toujours un territoire non autonome. Les efforts de James Baker, envoyé de l’ONU en 1997, n’ont pas abouti. Baker obtint un recensement valide de l’ancienne colonie, que le Maroc ne reconnut pas. Le Maroc tente aujourd’hui de faire en sorte que son plan d’autonomie dote de légitimité juridique une réalité que le dur langage des faits a déjà démontrée, le contrôle de 80 % du territoire, 200 000 km², dont toute la côte.

    L’origine de l’affrontement à El Aaioun se trouve, en partie, dans le traitement économique différent dont font l’objet les Sahraouis fidèles et les Sahraouis étrangers au Maroc, nomades entre Tindouf et la zone d’Adrar Soutouf au sud. Les anciennes consignations abonnées par le Maroc aux nomades ont brusquement été coupées. Nombre de ces Sahraouis, sans relation avec le Polisario, ont réclamé. Le camp de protestation établi aux environs d’El Aaioun a entamé des négociations avec les autorités marocaines pendant des semaines avant la rupture le 6 novembre. Le Maroc a expliqué que 11 gendarmes et deux sahraouis sont morts lors du démantèlement sans armes à feu par les forces marocaines. Human Rights Watch a dénoncé les restrictions à l’information. Une résolution du Parlement européen a demandé une enquête sur la situation des droits de l’Homme dans le territoire. Au-delà des doutes, l’on demande aux parties d’avancer dans les négociations pour atteindre une résolution juste du conflit.
    Afkar/Ideas, Décembre 2010