Mois : janvier 2011

  • Maroc : quand « M. VI  » va tomber

    Quand Mohammed VI va tomber, eh bien, les français à commencer par leur presse, vont prétendre aller de surprise en surprise. Et la gauche et la droite d’affirmer n’être allées, leurs Vuitton à la main, à la Mamounia ou dans leurs riads que par solidarité, pour faire marcher le commerce local…

    Car, pire encore ou mieux qu’en Tunisie, c’est selon, tout lui appartient au Maroc, au roi, à lui et aux siens. De la plus humble orangeraie à la compagnie Air Maroc… Tout, plus tout ce qu’il possède en France et probablement ailleurs. Ben Ali à coté, c’était un nouveau riche, une misère, un plouc.

    Ah ! me dira-t-on, mais ça ne fait pas vingt ou trente ans que c’est comme ça, ça fait des siècles. Eh bien justement, une raison de plus pour que ça cesse ! 

    Mais,
    va-t-on me dire encore, irresponsable bolchevique que vous êtes : « et l’Islam radical qui risquerait de le remplacer ! » Stop ! Ignares que vous êtes ! Le roi du Maroc, le Sultan, pour être précis, c’est actuellement le seul dirigeant dans le monde islamique entier qui cumule le statut de « Commandeur des croyants », descendant officiel du Prophète, et celui de chef séculier à la fois ! Son collègue d’Arabie Saoudite, tout richissime qu’il est du fait de son pétrole, n’est rien sur le plan religieux que la dame pipi des lieux saints, le guichetier de la Kaaba.

    Ce statut de chef religieux, c’est même ce qui à plusieurs reprises sauva son ordure de père d’au moins un attentat (celui de Skirhat qu’une amie diplomate vécut de l’intérieur du « coté de femmes »).

    Alors vite ! amis marocains, soyez dignes de vos frères tunisiens ! Et si vous vous retrouvez l’arme au poing face à votre moderniste tyran, prêts à tirer et qu’il vous dise comme avait dit son père au dernier qui le mit en joue  » Tu tirerais sur ton chef religieux ?  » Contrairement à vos pères qui tentèrent de zigouiller le sien, soyez fort et pour toute réponse : tirez avant qu’il ne se tire !
    Résistez !

    Sic semper tyrannis !

    P.P. Le Moqueur, 16/1/2011

  • Israël redoute un monde arabe démocratique

    Le roi du Maroc avec Sylvan Shalom
    Le vice-Premier ministre israélien exprime son inquiétude face à la démocratisation du monde arabe, après la dissolution du régime tunisien

    La chute du régime tunisien dirigé par Zine El Abidine Ben Ali peut avoir de graves répercussions, a déclaré le vice premier ministre Israélien Sylvan Shalom.

    Dans une entretien accordé à la radio israélienne vendredi soir, Shalom a déclaré qu’il était issu d’une famille d’immigrants Tunisiens.


    « Je crains que nous nous trouvions maintenant devant une nouvelle phase très critique dans le monde arabe. En cas d’effondrement du régime tunisien actuel, la sécurité nationale d’Israêl ne seta pas affectée de manière significative dans l’immédiat, a-t-il dit. « Mais nous pouvons cependant supposer que ces développements  constituent un précédent qui pourrait se répéter dans d’autres pays, pouvant affecter directement la stabilité de notre système. »

    Shalom a ajouté que si les régimes voisins de l’Etat d’Israël devaient être remplacés par des systèmes démocratiques, la sécurité nationale israélienne pourrait être menacée de manière significative. Les nouveaux régimes défendraient ou adopteraient des lignes politiques intrinsèquement opposées à la sécurité nationale d’Israël, a-t-il dit.

    Le vice-Premier ministre a indiqué qu’Israël et la plupart des régimes arabes ont un intérêt commun à lutter contre ce qu’il a appelé le « fondamentalisme islamique » et ses organisations « radicales » qui menacent Israël.


    La menace, a-t-il ajouté, est ce qui motive en grande partie la coordination directe et indirecte en matière de renseignements entre Israël et les régimes arabes.

    Shalom a souligné qu’un monde arabe démocratique ferait cesser cette actuelle allégeance, parce qu’un système démocratique serait gouverné par une population en général opposée à Israël.

     
    par Saleh Naami , al Ahram (Egypte) 15 Janvier 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri 
    DjazaïrAvantTout, 16/1/2011
  • Ghalia Djimi : « Personne ne parle de la disparition des sahraouis »

    Elghalia Djimi est vice-présidente de l’ASVDH, Association Sahraouie des Victimes des Violations graves des Droits de l’homme commises par l’Etat du Maroc, et du Comité des Personnes Disparues au Sahara Occidental.
    FÉLIX DE DIOS PROVENCIO / EL AAIÚN (SAHARA OCCIDENTAL)
    Vendredi 14 janvier 2011.  Diagonal NÚMERO 141
    Elghalia vit dans le quartier Lirak à El Aaiun, un quartier totalement envahit par les policiers en civil. Après une heure de conversation à son domicile, sont apparus entre huit et dix policiers en civil. C’est la fin de l’entretien. On nous dit de sortir de la maison, que nous partons. Nous sommes montés dans une voiture, sans qu’on nous parle, sans s’être identifié, sans nous dire où nous allions. Nous arrivons finalement à un poste de police où nous restons cinq heures, assis dans une petite pièce pendant qu’on nous interroge. Tout ce que nous possédons est enregistré, mais nous arrivons à sauver une grande partie de la conversation.
    Diagonal: Les autorités marocaines ont dénoncé la mort de 11 policiers lors du démantèlement du camp, que savez-vous des faits concernant les décès à Gdeim Izik?
    Elghalia Djimi: Nous savons qu’un policier est mort en ville. Selon des témoins, une personne ayant le visage masqué a attaqué un officier de police avec un couteau avant de s’enfuir dans une voiture. Cela s’est produit après la collision d’un fourgon de police sur la personne de Baby Hamday Buyema. Ils disent que c’était un accident, mais les témoins disent que non. La télévision n’a montré ni les funérailles des policiers, ni celles des militaires. Les hélicoptères ont filmé l’évacuation complète du camp, mais n’ont montré que les images qui leur convenaient.
    À ce moment, la fille d’Elghalia dit à sa mère que des policiers sont dans la rue. Nous continuons l’interview tout en cachant l’ordinateur portable sous un coussin.
    D.: La police peut entrer ici?
    E. D.: Non, non …
    Jusqu’à présent, nous ne connaissons pas les données réelles. Les autorités disent que deux civils ont été tués parmi la population sahraouie, un qui a été frappé et un autre par asphyxie à l’hôpital dans des circonstances étranges. Nous avons plus de témoignages, mais nous travaillons avec très peu de ressources, tandis que l’Etat a tous les moyens à sa disposition.
    Il peut être difficile pour des Européens de comprendre toutes les manipulations et les violations des droits humains commises par l’Etat marocain, mais pour nous c’est facile après avoir vécu 35 ans ici. Une fois, une journaliste américaine est venue me questionner sur Mustafa Selma, qui a été arrêté par le Front POLISARIO. Elle m’a interrogé sur ce que je pensais de sa situation, en tant que défenseur des droits de l’homme. Le Maroc a fait campagne pour lui dans le monde entier avec des t-shirts, des slogans, des publicités, etc. Je lui répondis que j’étais avec Mustafa Aselma, qu’il devait avoir un procès équitable avec des observateurs internationaux, mais je lui ai aussi demandé pourquoi personne n’a jamais parlé de ma grand-mère, disparue depuis 1984. Je n’ai jamais pu trouver une photo d’elle pour savoir où elle était. Dans notre Comité sur les Disparus, nous comptons 124 plaintes de disparitions, mais Amnesty International a recueilli 551 cas de disparitions forcées depuis les années de plomb.
    À propos de ce qui s’est passé dans le camp de Gdeim Izik, nous avons peu de contact avec des personnes qui s’y trouvaient. Pourquoi réagir si violemment? Les jeunes sont désespérés, ils n’ont ni diplôme, ni avenir. Regardez comment ils prennent les ressources naturelles du Sahara, regardez les camions qui quittent la nuit le port de Dakhla et de Laayoune, plein de poissons, pour l’intérieur du Maroc. Comme défenseurs des droits de l’homme, nous tenons des réunions deux ou trois fois par an avec l’ambassade américaine et avec d’autres organismes diplomatiques. Nous avons toujours exprimé notre préoccupation face à la situation désemparée dans laquelle nous trouvons nos jeunes. Les générations plus âgées ont plus de patience, mais les jeunes doivent être apaisés, ils n’ont plus aucune confiance dans la communauté internationale.
    D.: La situation des Droits de l’Homme est actuellement pire qu’il y a quelques années?
    E. D.: Depuis que le Maroc occupe le Sahara, il y a eu de nombreuses violations des droits humains, comme les disparitions forcées et le génocide de 1975. Puis, avec l’arrivée des Sahraouis à Tindouf, certaines personnes sont parties vivre dans les camps de réfugiés. La population autochtone est celle qui paie les conséquences du conflit : les disparitions, la séparation de la famille et à la marginalisation socio-économique.
    Cette situation a toujours été niée par les autorités marocaines qui affirment que nos revendications ne représentent pas la réalité. En 1999, un camp de protestation a été organisé à Laayoune, également avec des exigences socio-économiques. Il a été violemment démantelé d’une manière très semblable à aujourd’hui. Mais la réaction des Sahraouis cette fois a été violente.
    D.: Habituellement, les protestations des Sahraouis ne sont pas violentes…
    E. D.: Nous ne pouvons pas nier la violence d’une partie des Sahraouis, oui, nous n’avions jamais réagi de cette façon. Tout a été prévu pour qu’il y ait cette réaction et dire à la communauté internationale que nous sommes violents.
    Dans le campement, les gens s’endormaient en pensant qu’ils répondraient à leurs demandes. Après l’expulsion, la ville a vécu une journée de guerre, j’ai vu la fumée dans tous les coins de la ville. Les Sahraouis ont attaqué tous les symboles de l’Etat marocain, comme les banques, les écoles, le tribunal, tout cela est vrai, et en tant que défenseurs des droits humains nous dénonçons la violence. Mais se sont les autorités qui ont provoqué cette violence, en connaissant les conséquences du démantèlement du camp.
     Traduction non officielle APSO
    Sahara Doc, 16/1/2011

  • De toutes façons, rien ne sera plus comme avant.

    Le général tortionnaire Hosni Benslimane peut quadriller le pays avec ses gendarmes vigiles des mouvements des militaires, les « haj » (nom générique avec lequel ils se reconnaissent entre eux) de la DST de ce tourmenteur de corps d’Abdellatif Hammouchi peuvent continuer à espionner les… Marocains et à torturer et violer dans les sous-sols de Témara, le généralissime Abdelaziz Bennani peut poursuivre son pillage des ressources halieutiques du Maroc sous prétexte de garder nos frontières, le « Régent de Touarga » et secrétaire particulier du roi, Mohamed Mounir Majidi, peut continuer à demander de juteuses dîmes aux investisseurs étrangers, le patron de la DGED, Mohamed Yassine Mansouri, entre deux ferventes prières adressées à Allah, peut espérer contrôler l’esprit des Marocains de l’étranger, et « l’ami du roi » Fouad Ali El Himma peut affûter ses couteaux pour prendre possession du gâteau Maroc, assurément le Maroc de 2011 ne sera pas comme celui de 2010.
    Que ces corsaires continuent à croire que le Maroc appartient à deux ou trois personnes et non à plus à 30 millions d’âmes. Plus dure sera leur chute s’ils ne rectifient pas leur façon de voir les Marocains. Pas des moutons de Panurge, pas des vaches laitières, mais des citoyens et non plus des sujets.
    En tout cas, la leçon tunisienne est que tout peut arriver d’un moment à un autre. Demain ? Dans deux mois? Dans 10 ans ? On n’en sait rien. Mais l’exemple et les germes sont là.
    **************
    Hypocrisie sans frontières. 
    Extrait du dernier papier de l’éditorialiste perpétuel du « Nouvel observateur » et ami des despotes maghrébins (jusqu’à ce qu’ils chutent), je veux dire Jean Daniel.
    Le Nouvel observateur du 15 janvier :
     » Pour ce qui vient d’arriver en Tunisie, il n’y a pas à hésiter. La célébration s’impose. (…) Je me suis… senti malheureux de voir à chacun de mes voyages un peuple se soumettre, des journalistes s’humilier et des élites se laisser domestiquer par un despote dont la famille se comportait de manière injurieuse, et qui leur procurait une économie prospère pour les riches et qui se disait un rempart contre l’islamisme. Les grandes voix ont manqué ou elles ont été pratiquement étouffées, car c’est le peuple qui a rendu aux élites sa dignité ».

    Tu parles de qui papy Jean ? De Ben Ali ? Mais ce n’est pas ce que tu écrivais le 13 novembre 2009. Tu ne te rappelles plus ?
    « Le pays que [vous] présidez a eu dans le monde, jusqu’à ces derniers temps, une image positive : la stabilité, la sécurité, l’égalité entre femmes et hommes, l’absence d’analphabétisme, une économie sagement gérée. Ce sont des facteurs importants (…). Je dis au président Ben Ali : attention ! Ce ne sont pas les ennemis qu’il faut craindre, vous le savez mieux que personne, ce sont les amis quand on les déçoit » (…). Vous avez été par trois fois plébiscité, Monsieur le Président ».
    La hawla oula kouata illa billah ! Certains devraient prendre leur retraite.
    http://www.facebook.com/home.php#!/photo.php?fbid=176650622372959&set=a.100701633301192.1367.100000840668457
    Par Ali Lemrabet
    Solidarité Maroc:, 16/1/2011
  • Le Gouvernement sahraoui exprime son soutien au libre choix du peuple tunisien

    Chahid El Hafed,16/01/2011 (SPS) Le gouvernement de la RASD a exprimé dimanche, son soutien au peuple frère de la Tunisie à choisir en toute liberté et souveraineté sa nouvelle direction, estimant qu’ »une nouvelle ère a commencé en Tunisie », a indiqué une déclaration du MAE, Mohamed Salem Ould Salek, parvenu à SPS.

    « Le Gouvernement de la République arabe sahraouie démocratique a suivi avec grand intérêt les derniers développements qu’a connue la République sœur de Tunisie », a ajouté la déclaration.

    « Le gouvernement sahraoui espère une prompte restauration de la paix, la sécurité et la stabilité dans cette République sœur, dans un climat de liberté, de démocratie, de justice et d’égalité », a souligné la même source.

    La Tunisie a connu récemment une vague de protestations populaires contre le régime du président Zine El Abidine Ben Ali, qui a été forcé à quitter le pays à la hâte, laissant un vide comblé par la suite par le président du Parlement tunisien conformément à la constitution tunisienne.(SPS)

  • L’accord de pêche entre l’UE et le Maroc pourrait ne pas être renouvelé

    Le renouvellement de l’accord de pêche entre l’Union européenne et le Maroc, incluant l’espace maritime du Sahara occidental, prévu en mars prochain, pourrait ne pas aboutir et fait face à un risque, relève la presse internationale.
    Le renouvellement de l’accord pour quatre ans risque d’être «bloqué» du fait que Rabat n’a pas encore fourni les informations demandées par l’UE sur «les effets positifs» que doit procurer cet accord sur le bien-être des populations locales, notamment sahraouies, expliquait l’agence italienne ANSA, citée par l’agence sahraouie SPS. En effet, les engagements contenus dans l’accord entre les deux parties devraient «produire des avantages pour les populations locales et, par conséquent, pour les Sahraouis, installées sur les côtes de l’ancienne colonie espagnole», ajoute l’agence italienne.
    Le Maroc doit au plus tard, avant le 27 février prochain, apporter les précisions nécessaires et les informations «suffisantes», à ce sujet, faute de quoi l’accord risque de ne pas être renouvelé, ce qui conduira au «blocage des 119 licences délivrées aux navires européens (principalement espagnols et italiens) les autorisant à exploiter les ressources halieutiques dans la région. «Pour sortir de l’impasse, la commissaire européenne chargée de la Pêche, Maria Damanaki, a proposé deux options : exclure du nouveau protocole les eaux du Sahara occidental ou poursuivre l’exploitation à travers un accord transitoire avec Rabat», explique la même source. 
    Damanaki a également émis l’idée d’inclure une clause dans le prochain accord sur le respect des droits de l’homme et des principes démocratiques, ce qui serait une nouveauté dans les accords de pêche que signe l’UE avec ses partenaires. L’accord entre l’UE et le Maroc, «le plus important des accords signés entre Bruxelles et les pays partenaires, prévoit l’octroi de licences (de pêche) en échange d’un financement à hauteur de 36,1 millions d’euros, dont une partie est destinée à améliorer les conditions de vie» des populations vivant sur les façades maritimes concernées.
    Plusieurs fois, l’an dernier, la Commission européenne avait demandé au Maroc de lui fournir une étude sur l’impact socio-économique de l’accord de pêche sur les populations du Sahara occidental, mais ces appels sont restés sans suite. Un récent rapport du Parlement européen relevait que l’accord de pêche en question ne respectait pas le droit international, précisément parce que les Sahraouis sont exclus des avantages qu’il procure, rappelle-t-on. 
    D’autre part, le droit international exclut les territoires non autonomes, dont le Sahara occidental, sériés par les Nations unies, dans les accords économiques entre partenaires. Par ailleurs, il y a lieu de rappeler que le gouvernement de la République arabe sahraouie et le Front Polisario avaient dénoncé dernièrement les manœuvres de l’occupant marocain qui se livre à une vaste entreprise de pillage et d’accaparement effrénés des ressources naturelles du Sahara occidental.
    Les autorités du Sahara ont lancé un appel pressant à l’Union européenne pour exclure les eaux territoriales de leur pays de tout accord avec le Maroc conformément aux dispositions des conventions et normes internationales. Les autorités marocaines tentent de se dérober et de cacher la vérité à l’aide de faux rapports établis par les différents départements ministériels dans les territoires occupés.
    C’est ainsi que le ministre marocain de la Pêche avait instruit, lors de sa visite surprise à Agadir au sud du Maroc, les représentants de son département dans les territoires occupés de lui établir des rapports sur les deux ans écoulés dans lesquels ils doivent mentionner que les dividendes de l’accord de pêche avec l’Union européenne bénéficient à la population du territoire. En contrepartie, il leur a demandé d’ouvrir des comptes bancaires pour leur verser de l’argent. 
    Pour sa part,  l’ONU avait, en 2002, par le biais de son sous-secrétaire général, affirmé de manière sans équivoque que le Maroc ne peut pas se prévaloir de statut de puissance administrante du Sahara occidental et a qualifié de «violation des lois internationales» toute  exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental sans le consentement du peuple sahraoui.     

     Par Mohamed Zemmour
    Le Temps d’Algérie, 16/1/2011

  • La gendarmerie met la main sur 10 kilos de kif traité

    La Gendarmerie nationale continue de traquer les trafiquants de drogue, notamment dans la région ou est où de grandes quantités sont saisies. En effet, en une journée seulement, 10 kilogrammes de kif traité récupérés par la gendarmerie de Sirat, dans la wilaya de Mostaganem.

    Agissant sur renseignements, les gendarmes ont interpellé trois personnes qui se trouvaient à bord d’un véhicule et détenaient cette importante quantité de kif traité. Il convient de rappeler que, quatre jours auparavant, les garde-frontières de Tlemcen ont interpellé trois personnes en possession de 2,420 kg de kif traité. 

    Les quantités de drogue saisies au niveau des différentes wilayas de l’ouest du pays sont considérables. 

    C’est la preuve de l’efficacité du dispositif sécuritaire mis en place. Compte tenu des grosses quantités de drogue saisies au niveau de la frontière ouest, l’Algérie a décidé de présenter prochainement à l’ONU, à Genève, son rapport sur le trafic de drogue constaté à la frontière ouest. Selon Abdelmalek Sayeh, directeur général de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLCDT), cette décision est motivée par les quantités considérables de cannabis arrivant du Maroc. Les efforts déployés par les corps de sécurité dans le cadre de la lutte contre la consommation de drogue n’ont pu stopper ce phénomène qui vcontinue de faire des ravages parmi les jeunes. Notre pays compterait près de 300 000 consommateurs de drogue. En 2009, les autorités ont mis sous les verrous 16 000 consommateurs de drogue et 4 000 dealers, selon l’ONLCDT. 85 % des toxicomanes ont entre 12 et 35 ans. 

    En matière de chiffres, depuis janvier 2010, 26,5 tonnes de cannabis, 3,5 kilos d’héroïne et 2,5 kg de cocaïne ont été saisis à travers le territoire national. Psychotropes, l’autre casse-tête Les psychotropes, quant à eux, envahissent le marché local. Si les éléments de la gendarmerie d’Oran ont récupéré 331 psychotropes en 2009, cette année, la quantité saisie a atteint 8 355 unités. 
    Lynda Louifi 
    Le Jeune Indépendant, 16/1/2011
  • Ben Ali refugié chez les… voilées

    Pragmatiques, es Américains répètent toujours qu’ils n’ont pas d’ennemis éternels et se frayent en douceur une place dans notre vie, dans nos espaces. A l’inverse, les Français pourraient dire en ce qui les concerne qu’il n’y pas d’amis éternels. Paris a ainsi apporté à Ben Ali, l’ami fidèle de 23 ans, le même type de soutien que Washington avait à l’époque apporté au chah d’Iran, lui aussi chassé par son peuple. Mais Ben Ali ne veut apparemment pas aller se reposer auprès des pharaons, il préfère se rendre en Arabie saoudite, côtoyer le voile qu’il interdisait en Tunisie sœur, pourtant championne indétrônable du fameux haik el-mremma. 
    La France s’apprête donc à changer d’hôtes tunisiens et à troquer les opposants de Ben Ali qui vivent chez elle contre les hommes du système, les nouveaux exilés. Paris ne perd pas le nord, une fois irréversible la chute du régime de Ben Ali, elle proclame son soutien déterminé au peuple tunisien et prend la mesure la plus… juteuse : elle bloque les mouvements financiers qu’elle juge suspects concernant les avoirs tunisiens en France. On bloque le nerf de la guerre ? 
    Pour leur part, les Etats-Unis semblent plus à l’aise face aux développements en Tunisie, puisque le président Obama à manifesté tôt la sympathie des Etats-Unis à la rue tunisienne. Ce qui pousse à s’interroger s’il y a vraiment divergence entre Paris et Washington, sachant que le président Sarkozy affirmait récemment que la France veut travailler «main dans la main» avec les Etats-Unis et que Obama disait que Paris était devenu le meilleur copain de l’Amérique. Que deviendra la Tunisie sœur dans tout cela ? Continuera-t-elle à tenir sa petite place traditionnelle dans une françafrique en perte de vitesse et qui volontairement ou non cède du terrain à une Amérique dont les ambitions s’affirment au grand jour dans la région. Pour le moment, le peuple tunisien ne semble pas près de se laisser phagocyter par quiconque et n’accepte de mesures que l’application à la lettre de sa Constitution. Les informations disent que les dignitaires du régime Ben Ali quittent le pays, et que les opposants en exil commencent à rentrer, ce qui peut faciliter une solution purement nationale. Chose sans doute espérée dans la région puisqu’une Tunisie libre favorisera le Maghreb des peuples. 
    M. Z. mohamed_zaaf@yahoo.fr
    Le Jeune Indépendant, 16/1/2011
  • Ghalia Djimi : « Personne ne parle de la disparition des sahraouis »

    Elghalia Djimi est vice-présidente de l’ASVDH, Association Sahraouie des Victimes des Violations graves des Droits de l’homme commises par l’Etat du Maroc, et du Comité des Personnes Disparues au Sahara Occidental.
    FÉLIX DE DIOS PROVENCIO / EL AAIÚN (SAHARA OCCIDENTAL)
    Vendredi 14 janvier 2011.  Diagonal NÚMERO 141
    Elghalia vit dans le quartier Lirak à El Aaiun, un quartier totalement envahit par les policiers en civil. Après une heure de conversation à son domicile, sont apparus entre huit et dix policiers en civil. C’est la fin de l’entretien. On nous dit de sortir de la maison, que nous partons. Nous sommes montés dans une voiture, sans qu’on nous parle, sans s’être identifié, sans nous dire où nous allions. Nous arrivons finalement à un poste de police où nous restons cinq heures, assis dans une petite pièce pendant qu’on nous interroge. Tout ce que nous possédons est enregistré, mais nous arrivons à sauver une grande partie de la conversation.
    Diagonal: Les autorités marocaines ont dénoncé la mort de 11 policiers lors du démantèlement du camp, que savez-vous des faits concernant les décès à Gdeim Izik?
    Elghalia Djimi: Nous savons qu’un policier est mort en ville. Selon des témoins, une personne ayant le visage masqué a attaqué un officier de police avec un couteau avant de s’enfuir dans une voiture. Cela s’est produit après la collision d’un fourgon de police sur la personne de Baby Hamday Buyema. Ils disent que c’était un accident, mais les témoins disent que non. La télévision n’a montré ni les funérailles des policiers, ni celles des militaires. Les hélicoptères ont filmé l’évacuation complète du camp, mais n’ont montré que les images qui leur convenaient.
    À ce moment, la fille d’Elghalia dit à sa mère que des policiers sont dans la rue. Nous continuons l’interview tout en cachant l’ordinateur portable sous un coussin.
    D.: La police peut entrer ici?
    E. D.: Non, non …
    Jusqu’à présent, nous ne connaissons pas les données réelles. Les autorités disent que deux civils ont été tués parmi la population sahraouie, un qui a été frappé et un autre par asphyxie à l’hôpital dans des circonstances étranges. Nous avons plus de témoignages, mais nous travaillons avec très peu de ressources, tandis que l’Etat a tous les moyens à sa disposition.
    Il peut être difficile pour des Européens de comprendre toutes les manipulations et les violations des droits humains commises par l’Etat marocain, mais pour nous c’est facile après avoir vécu 35 ans ici. Une fois, une journaliste américaine est venue me questionner sur Mustafa Selma, qui a été arrêté par le Front POLISARIO. Elle m’a interrogé sur ce que je pensais de sa situation, en tant que défenseur des droits de l’homme. Le Maroc a fait campagne pour lui dans le monde entier avec des t-shirts, des slogans, des publicités, etc. Je lui répondis que j’étais avec Mustafa Aselma, qu’il devait avoir un procès équitable avec des observateurs internationaux, mais je lui ai aussi demandé pourquoi personne n’a jamais parlé de ma grand-mère, disparue depuis 1984. Je n’ai jamais pu trouver une photo d’elle pour savoir où elle était. Dans notre Comité sur les Disparus, nous comptons 124 plaintes de disparitions, mais Amnesty International a recueilli 551 cas de disparitions forcées depuis les années de plomb.
    À propos de ce qui s’est passé dans le camp de Gdeim Izik, nous avons peu de contact avec des personnes qui s’y trouvaient. Pourquoi réagir si violemment? Les jeunes sont désespérés, ils n’ont ni diplôme, ni avenir. Regardez comment ils prennent les ressources naturelles du Sahara, regardez les camions qui quittent la nuit le port de Dakhla et de Laayoune, plein de poissons, pour l’intérieur du Maroc. Comme défenseurs des droits de l’homme, nous tenons des réunions deux ou trois fois par an avec l’ambassade américaine et avec d’autres organismes diplomatiques. Nous avons toujours exprimé notre préoccupation face à la situation désemparée dans laquelle nous trouvons nos jeunes. Les générations plus âgées ont plus de patience, mais les jeunes doivent être apaisés, ils n’ont plus aucune confiance dans la communauté internationale.
    D.: La situation des Droits de l’Homme est actuellement pire qu’il y a quelques années?
    E. D.: Depuis que le Maroc occupe le Sahara, il y a eu de nombreuses violations des droits humains, comme les disparitions forcées et le génocide de 1975. Puis, avec l’arrivée des Sahraouis à Tindouf, certaines personnes sont parties vivre dans les camps de réfugiés. La population autochtone est celle qui paie les conséquences du conflit : les disparitions, la séparation de la famille et à la marginalisation socio-économique.
    Cette situation a toujours été niée par les autorités marocaines qui affirment que nos revendications ne représentent pas la réalité. En 1999, un camp de protestation a été organisé à Laayoune, également avec des exigences socio-économiques. Il a été violemment démantelé d’une manière très semblable à aujourd’hui. Mais la réaction des Sahraouis cette fois a été violente.
    D.: Habituellement, les protestations des Sahraouis ne sont pas violentes…
    E. D.: Nous ne pouvons pas nier la violence d’une partie des Sahraouis, oui, nous n’avions jamais réagi de cette façon. Tout a été prévu pour qu’il y ait cette réaction et dire à la communauté internationale que nous sommes violents.
    Dans le campement, les gens s’endormaient en pensant qu’ils répondraient à leurs demandes. Après l’expulsion, la ville a vécu une journée de guerre, j’ai vu la fumée dans tous les coins de la ville. Les Sahraouis ont attaqué tous les symboles de l’Etat marocain, comme les banques, les écoles, le tribunal, tout cela est vrai, et en tant que défenseurs des droits humains nous dénonçons la violence. Mais se sont les autorités qui ont provoqué cette violence, en connaissant les conséquences du démantèlement du camp.
     Traduction non officielle APSO
    Sahara Doc, 16/1/2011

  • De toutes façons, rien ne sera plus comme avant.

    Le général tortionnaire Hosni Benslimane peut quadriller le pays avec ses gendarmes vigiles des mouvements des militaires, les « haj » (nom générique avec lequel ils se reconnaissent entre eux) de la DST de ce tourmenteur de corps d’Abdellatif Hammouchi peuvent continuer à espionner les… Marocains et à torturer et violer dans les sous-sols de Témara, le généralissime Abdelaziz Bennani peut poursuivre son pillage des ressources halieutiques du Maroc sous prétexte de garder nos frontières, le « Régent de Touarga » et secrétaire particulier du roi, Mohamed Mounir Majidi, peut continuer à demander de juteuses dîmes aux investisseurs étrangers, le patron de la DGED, Mohamed Yassine Mansouri, entre deux ferventes prières adressées à Allah, peut espérer contrôler l’esprit des Marocains de l’étranger, et « l’ami du roi » Fouad Ali El Himma peut affûter ses couteaux pour prendre possession du gâteau Maroc, assurément le Maroc de 2011 ne sera pas comme celui de 2010.
    Que ces corsaires continuent à croire que le Maroc appartient à deux ou trois personnes et non à plus à 30 millions d’âmes. Plus dure sera leur chute s’ils ne rectifient pas leur façon de voir les Marocains. Pas des moutons de Panurge, pas des vaches laitières, mais des citoyens et non plus des sujets.
    En tout cas, la leçon tunisienne est que tout peut arriver d’un moment à un autre. Demain ? Dans deux mois? Dans 10 ans ? On n’en sait rien. Mais l’exemple et les germes sont là.
    **************
    Hypocrisie sans frontières. 
    Extrait du dernier papier de l’éditorialiste perpétuel du « Nouvel observateur » et ami des despotes maghrébins (jusqu’à ce qu’ils chutent), je veux dire Jean Daniel.
    Le Nouvel observateur du 15 janvier :
     » Pour ce qui vient d’arriver en Tunisie, il n’y a pas à hésiter. La célébration s’impose. (…) Je me suis… senti malheureux de voir à chacun de mes voyages un peuple se soumettre, des journalistes s’humilier et des élites se laisser domestiquer par un despote dont la famille se comportait de manière injurieuse, et qui leur procurait une économie prospère pour les riches et qui se disait un rempart contre l’islamisme. Les grandes voix ont manqué ou elles ont été pratiquement étouffées, car c’est le peuple qui a rendu aux élites sa dignité ».

    Tu parles de qui papy Jean ? De Ben Ali ? Mais ce n’est pas ce que tu écrivais le 13 novembre 2009. Tu ne te rappelles plus ?
    « Le pays que [vous] présidez a eu dans le monde, jusqu’à ces derniers temps, une image positive : la stabilité, la sécurité, l’égalité entre femmes et hommes, l’absence d’analphabétisme, une économie sagement gérée. Ce sont des facteurs importants (…). Je dis au président Ben Ali : attention ! Ce ne sont pas les ennemis qu’il faut craindre, vous le savez mieux que personne, ce sont les amis quand on les déçoit » (…). Vous avez été par trois fois plébiscité, Monsieur le Président ».
    La hawla oula kouata illa billah ! Certains devraient prendre leur retraite.
    http://www.facebook.com/home.php#!/photo.php?fbid=176650622372959&set=a.100701633301192.1367.100000840668457
    Par Ali Lemrabet
    Solidarité Maroc:, 16/1/2011