Mois : janvier 2011

  • Tunisie : Une fois Ben Ali parti, le bon vieil épouvantail est de retour – Déconstruction d’un morceau d’anthologie de la vulgate israélo-européenne sur “l’islamisme”

    Eugenio García Gascón est un journaliste espagnol, correspondant à Jérusalem du quotidien progressiste Público. Il vient de publier le16 janvier un article intitulé  “L’empereur était nu” (El emperador estaba desnudo) qui est un vrai modèle du genre. En effet, il a réalisé la performance de concentrer en 457 mots les principaux stéréotypes de la pensée unique régnant dans l’Europe laïque et démocratique sur les pays arabo-musulmans et les mouvements populaires de révolte contre les dictatures qui s’y déroulent. En quelque sorte, une application à la Tunisie de ce qu’on pourrait appeler la “pensée-vargas-llosa”.

     

    Face à de tels articles, trois réactions sont possibles :
    1 – Avaler leur contenu sans broncher
    2 – Envoyer un commentaire virulent sur la électronique page du journal
    3 – Déconstruire dans un but pédagogique.

    J’ai opté pour la troisième possibilité. Je m’attelle donc à cette tâche quelque peu ingrate mais à mon avis salutaire.

    Je crois en effet que, face aux pays arabo-musulmans comme la Tunisie, on peut caractériser les trois étages des sociétés européennes comme suit :

     
    1 – Le rez-de-chaussée (la masse des citoyens) est dans une ignorance quasi-totale de la réalité vécue par les peuples de ces pays, et totale pour ce qui est de leur histoire et culture, malgré les séjours touristiques effectués par des millions d’Européens, malgré la présence de millions d’originaires de ces pays en Europe ;
     
    2 – Le premier étage (les faiseurs d’opinion) est presque tout aussi ignorant, et prêt en toute bonne foi à reproduire les pires clichés et stéréotypes diffusés par les “spécialistes” autoproclamés et médiatisés ;
     
    3 – Le deuxième étage (les cercles de pouvoir) est beaucoup plus informé, d’autant plus qu’il est mêlé de près à la mise en place et au maintien des dictatures qui écrasent les peuples de l’Orient arabo-musulman et de l’Occident arabo-berbéro-musulman. Il pratique donc en toute mauvaise foi le mensonge, la désinformation et la langue fourchue, caractéristique fondamentale des Visages-Pâles bien connue de tous les spectateurs de westerns.
     
    Ce deuxième étage s’appuie sur le premier étage pour garder le contrôle du rez-de-chaussée. Il faut donc concentrer le tir sur le premier étage pour ouvrir les yeux des gens du rez-de-chaussée.
     
    Je vous propose donc une déconstruction paragraphe par paragraphe de l’article de Don Eugenio, traduit par moi.
     
     
    A la gente que conoce Túnez no le ha sorprendido lo ocurrido, aunque otra cosa distinta es pensar que la situación que se ha creado en este país del Magreb sea exportable al resto de Oriente Próximo. Hablar de la primavera tunecina es hermoso, aunque se debe precisar que a día de hoy no existen garantías de que el proceso que ahora se inicia vaya a terminar como acabó en Europa del Este tras la caída del muro de Berlín; es decir, con un contagio democrático.

    Les gens qui connaissent la Tunisie n’ont pas été surpris par ce qui s’y est passé, bien que ce soit autre chose de penser que la situation qui s’est créée dans ce pays du Maghreb soit exportable au reste du Proche-Orient. Parler de printemps tunisien est bien beau, bien qu’il faille préciser qu’au jour d ‘aujourd’hui, il n’existe pas de garanties que le processus qui commence maintenant va s’achever comme cela s’est passé en Europe de l’Est après la chute du Mur de Berlin : à savoir, par une contagion démocratique.
     
     Déconstruction

    Passons sur la vision géographique de l’auteur, qui place le Maghreb au Proche-Orient. C’est sans doute le double effet du fait que, résidant à Jérusalem depuis 20 ans, il a adopté la carte mentale israélienne, qui fait de Tunis, Hammamet et Djerba des banlieues résidentielles de Tel Aviv et que, d’autre part, il fait sienne la division du monde opérée par l’administration US, CIA en tête, qui place le Maghreb dans la zone “Middle East”. C’est d’autant plus cocasse que Maghreb signifie…Occident !

    Qui sont les gens qui connaissent la Tunisie ? Sans doute les Israéliens d’origine tunisienne et les spécialistes qui viennent de réaliser une opération militaire, avec l’aide européenne, pour « sauver » 21 touristes israéliens coincés en Tunisie, étant bien entendu que, dès le départ de “notre ami” Ben Ali, la Tunisie a basculé automatiquement dans le “territoire ennemi”. Et c’est bien contre cela que notre auteur nous met en garde : attention à ne pas mélanger un vrai et bon printemps démocratique européen (Berlin, novembre 1989) avec un faux printemps tunisien. Nous voilà avertis d’emblée.
     
    La dictadura de Ben Alí es similar en muchos aspectos a la que se da en otros países de la región. No se permitía la disidencia y una gran parte de la oposición se encontraba exiliada en Francia. La represión de los islamistas era completa. El régimen policial los mantenía apartados de los lugares estratégicos. Había una dictadura que era tolerada por todo el mundo (la Unión Europea tiene con Túnez un acuerdo de asociación, como con Israel), y casi se podría decir que se sustentaba firme en el apoyo expreso o tácito de la mayoría de la población.
    La dictature de Bel Ali est semblable sous beaucoup d’aspects à ce qui existe dans d’autres pays de la région. La dissidence n’y était pas permise et une grande partie de l’opposition était exilée en France. La répression des islamistes était totale. Le régime policier les maintenait à l’écart des endroits stratégiques. Il y avait une dictature tolérée par tout le monde (l’Union européenne a un accord d’association avec la Tunisie, comme avec Israël), et on peut presque dire qu’elle s’appuyait fermement sur le soutien exprès ou tacite de la majorité de la population.


    Ici un bel oxymore : une dictature totale appuyée par la majorité de la population. Le mystère reste donc entier : comment une population « appuyant majoritairement » une dictature peut-elle soudain se révolter contre celle-ci ? Patience, vous allez bientôt comprendre.

     

    Al fin y al cabo, la corrupción beneficiaba a una gran parte de la sociedad tunecina. Esto es algo que se sabía, pero nadie ponía el grito en el cielo. Nadie decía que el emperador estaba desnudo, ni dentro ni fuera. La irrupción de la gente en las calles durante el último mes ha sido algo inesperado, como lo fue la caída del muro de Berlín, que no anticiparon ni los grandes expertos en el bloque soviético que había en EEUU. Pero también es verdad que lo de Berlín luego no le extrañó a nadie, como ocurre ahora con Túnez.
     
    Au bout du compte, une grande partie de la société tunisienne bénéficiait de la corruption. C’est quelque chose que l’on savait mais que l’on ne criait pas sur les toits. Personne ne disait que l’empereur était nu, ni à l’intérieur ni au dehors. L’irruption des gens dans la rue durant le mois écoulé a été quelque chose d’inattendu, comme le fut la chute du Mur de Berlin, qui n’avait pas été anticipée par les grands experts du bloc soviétique qu’il avait aux USA. Mais il est aussi vrai que ce qu’il y avait à Berlin n’a ensuite manqué à personne, comme cela arrive maintenant avec la Tunisie.

    Ici, l’auteur fait un étalage complaisant de son ignorance : il n’a apparemment jamais entendu parler ni de la révolte dans le Sud tunisien, dans le bassin minier de Gafsa, au printemps et durant l’été 2008, ni des câbles diplomatiques révélés par WikiLeaks, dans lesquels l’ambassadeur US Robert F. Godec ne mâche pas ses mots sur la dictature mafieuse de Ben Ali, “que l’on ne peut pas considérer comme notre allié”, écrivait-il. La révolte n’était donc inattendue que pour ceux qui, comme l’auteur, ne suivaient pas la blogosphère tunisienne et planétaire.

     

    El experimento democrático en Túnez no entraña los grandes riesgos que podría implicar en otros países árabes, principalmente en Egipto, donde la enorme fuerza del fundamentalismo es visible a pesar de la represión. Túnez es un país pequeño, con un alto nivel educativo, prácticamente bilingüe y sin grandes conflictos internacionales. Además, la fuerza real del fundamentalismo es desconocida, aunque si hay elecciones pronto la conoceremos. En Egipto, por el contrario, si zozobra el régimen, el panorama sería mucho más negro, tanto a nivel interno como internacional.
    L’expérience démocratique en Tunisie n’implique pas les grands risques qu’elle pourrait impliquer dans d’autres pays arabes, principalement en Égypte, où l’énorme force du fondamentalisme est visible, malgré la répression. La Tunisie est un petit pays, avec un haut niveau d’éducation, pratiquement bilingue et sans grands conflits internationaux. En outre, la force réelle du fondamentalisme est inconnue, bien que nous pourrons la connaître s’il y a des élections bientôt. En Égypte, en revanche, si le régime s’effondre, le panorama serait beaucoup plus noir, tant sur le plan interne qu’international.

    On commence à comprendre où Don Eugenio veut en venir : si vous laissez les peuples arabes exercer la démocratie, ils vont choisir le fondamentalisme, et c’est un véritable danger. Même si dans le cas de la Tunisie, ce danger n’est pas sûr. Le fondamentalisme est associé à l’ignorance et au monolinguisme. Les petits peuples éduqués et “pratiquement bilingues” sont (peut-être) vaccinés contre cette maladie. L’auteur, qui vit à Jérusalem, ne semble avoir jamais entendu parler d’un petit peuple “hautement éduqué” et “pratiquement trilingue” appelé le peuple palestinien qui a fait une expérience démocratique en 2006 et a voté pour les “fondamentalistes” du Hamas. Il a été sévèrement puni pour ce choix par ceux auquel l’auteur semble s’identifier totalement : l’Occident démocratique et son fer de lance, Israël. Quant à l’inquiétude qu’il essaye de nous communiquer à propos de l’Égypte, elle nous laisse sans voix : c’est celle qui règne à Tel Aviv et à Washington, où l’on a peur de perdre le principal allié dans le monde arabe, la dictature du vieux Moubarak. Si cette dictature s’écroulait, nous prévient l’auteur, ce serait une catastrophe.

     

    Peligro del fundamentalismo
    En Túnez, el contador ahora se pone en marcha desde cero. De lo que se trata es de construir una sociedad democrática en una región que carece de precedentes. Es prematuro juzgar si el futuro dará la razón a quienes apuestan por el establecimiento de instituciones plurales, pero el intento, aunque fracase, habrá merecido la pena.
    Y Europa debe enviar mensajes claros, pero al mismo tiempo debe andar con cuidado para no colaborar con los fundamentalistas y no facilitarles el acceso al poder.
     
    Danger du fondamentalisme
    En Tunisie, le compteur se remet en marche à partir de zéro. Il s’agit de construire une société démocratique dans une région qui manque de précédents. Il est prématuré de juger si l’avenir donnera raison à ceux qui misent sur l’établissement d’institutions plurielles, mais la tentative, même si elle échoue, aura valu la peine.

    Et l’Europe doit envoyer des messages clairs, mais en même temps elle doit avancer avec prudence pour ne pas collaborer avec les fondamentalistes et ne pas faciliter leur accession au pouvoir.



    Je me mets à la place du lecteur lambda de Público : mais qui sont donc ces fondamentalistes tunisiens contre lesquels Don Eugenio nous met en garde ? Sans doute les mêmes contre lesquels le bras droit de Netanyahu, Sylvan Shalom, vient de mettre en garde. Ou Mezri Haddad, l’ambassadeur tunisien auprès de l’Unesco, qui a démissionné de son poste quelques heures avant la fuite de Ben Ali.

    Interviewé par la chaîne Al Jazeera, ce personnage grotesque a accusé Hamma Hammami, leader du petit Parti communiste des ouvriers de Tunisie, un des rares opposants qui n’a choisi ni l’exil ni la collaboration (à la différence de Mezri Haddad) pendant les 23 ans de dictature, d’être un agent des islamistes.

    Pour tranquilliser tout ce beau monde, Rachid Ghannouchi, le leader historique du mouvement islamiste Ennahdha, de son exil londonien, a prévenu : il ne se présentera pas à l’élection présidentielle et (les restes de) son parti (pulvérisé par la répression de Ben Ali, avec la bénédiction de tous les démocrates) ne se présentera pas aux élections législatives. L’Occident démocratique et son fer de lance israélien peuvent donc être rassurés : le spectre qui les hante restera hors jeu. Mais ils doivent rester vigilants : l’hydre islamiste a de nombreuses têtes et ils doivent rester vigilants pour identifier les déguisements “démocratiques” qu’elle va essayer de prendre.

    Madame Souheyr Belhassen, présidente tunisienne de la Fédération internationale des droits de l’homme, nous a déjà fait part de son inquiétude : la jeunesse révoltée tunisienne est “travaillée” par les mauvaises idées islamistes. La preuve irréfutable : un chanteur de rap a commis une chanson contre la minijupe.

    Ma conclusion : c’est avec de tels articles qu’on alimente les fantasmes des citoyens européens et qu’on prépare l’opinion à tous les mauvais coups venant du “deuxième étage”. Une chose est claire : les peuples arabes et musulmans n’ont droit à la démocratie que si NOUS fixons les règles. Sinon, ils devront continuer à supporter les dictateurs que nous leur imposons.

    Don Eugenio, honte sur toi !

    TLAXCALA, 17/1/2011

  • Tunisie : Une fois Ben Ali parti, le bon vieil épouvantail est de retour – Déconstruction d’un morceau d’anthologie de la vulgate israélo-européenne sur “l’islamisme”

    Eugenio García Gascón est un journaliste espagnol, correspondant à Jérusalem du quotidien progressiste Público. Il vient de publier le16 janvier un article intitulé  “L’empereur était nu” (El emperador estaba desnudo) qui est un vrai modèle du genre. En effet, il a réalisé la performance de concentrer en 457 mots les principaux stéréotypes de la pensée unique régnant dans l’Europe laïque et démocratique sur les pays arabo-musulmans et les mouvements populaires de révolte contre les dictatures qui s’y déroulent. En quelque sorte, une application à la Tunisie de ce qu’on pourrait appeler la “pensée-vargas-llosa”.

     

    Face à de tels articles, trois réactions sont possibles :
    1 – Avaler leur contenu sans broncher
    2 – Envoyer un commentaire virulent sur la électronique page du journal
    3 – Déconstruire dans un but pédagogique.

    J’ai opté pour la troisième possibilité. Je m’attelle donc à cette tâche quelque peu ingrate mais à mon avis salutaire.

    Je crois en effet que, face aux pays arabo-musulmans comme la Tunisie, on peut caractériser les trois étages des sociétés européennes comme suit :

     
    1 – Le rez-de-chaussée (la masse des citoyens) est dans une ignorance quasi-totale de la réalité vécue par les peuples de ces pays, et totale pour ce qui est de leur histoire et culture, malgré les séjours touristiques effectués par des millions d’Européens, malgré la présence de millions d’originaires de ces pays en Europe ;
     
    2 – Le premier étage (les faiseurs d’opinion) est presque tout aussi ignorant, et prêt en toute bonne foi à reproduire les pires clichés et stéréotypes diffusés par les “spécialistes” autoproclamés et médiatisés ;
     
    3 – Le deuxième étage (les cercles de pouvoir) est beaucoup plus informé, d’autant plus qu’il est mêlé de près à la mise en place et au maintien des dictatures qui écrasent les peuples de l’Orient arabo-musulman et de l’Occident arabo-berbéro-musulman. Il pratique donc en toute mauvaise foi le mensonge, la désinformation et la langue fourchue, caractéristique fondamentale des Visages-Pâles bien connue de tous les spectateurs de westerns.
     
    Ce deuxième étage s’appuie sur le premier étage pour garder le contrôle du rez-de-chaussée. Il faut donc concentrer le tir sur le premier étage pour ouvrir les yeux des gens du rez-de-chaussée.
     
    Je vous propose donc une déconstruction paragraphe par paragraphe de l’article de Don Eugenio, traduit par moi.
     
     
    A la gente que conoce Túnez no le ha sorprendido lo ocurrido, aunque otra cosa distinta es pensar que la situación que se ha creado en este país del Magreb sea exportable al resto de Oriente Próximo. Hablar de la primavera tunecina es hermoso, aunque se debe precisar que a día de hoy no existen garantías de que el proceso que ahora se inicia vaya a terminar como acabó en Europa del Este tras la caída del muro de Berlín; es decir, con un contagio democrático.

    Les gens qui connaissent la Tunisie n’ont pas été surpris par ce qui s’y est passé, bien que ce soit autre chose de penser que la situation qui s’est créée dans ce pays du Maghreb soit exportable au reste du Proche-Orient. Parler de printemps tunisien est bien beau, bien qu’il faille préciser qu’au jour d ‘aujourd’hui, il n’existe pas de garanties que le processus qui commence maintenant va s’achever comme cela s’est passé en Europe de l’Est après la chute du Mur de Berlin : à savoir, par une contagion démocratique.
     
     Déconstruction

    Passons sur la vision géographique de l’auteur, qui place le Maghreb au Proche-Orient. C’est sans doute le double effet du fait que, résidant à Jérusalem depuis 20 ans, il a adopté la carte mentale israélienne, qui fait de Tunis, Hammamet et Djerba des banlieues résidentielles de Tel Aviv et que, d’autre part, il fait sienne la division du monde opérée par l’administration US, CIA en tête, qui place le Maghreb dans la zone “Middle East”. C’est d’autant plus cocasse que Maghreb signifie…Occident !

    Qui sont les gens qui connaissent la Tunisie ? Sans doute les Israéliens d’origine tunisienne et les spécialistes qui viennent de réaliser une opération militaire, avec l’aide européenne, pour « sauver » 21 touristes israéliens coincés en Tunisie, étant bien entendu que, dès le départ de “notre ami” Ben Ali, la Tunisie a basculé automatiquement dans le “territoire ennemi”. Et c’est bien contre cela que notre auteur nous met en garde : attention à ne pas mélanger un vrai et bon printemps démocratique européen (Berlin, novembre 1989) avec un faux printemps tunisien. Nous voilà avertis d’emblée.
     
    La dictadura de Ben Alí es similar en muchos aspectos a la que se da en otros países de la región. No se permitía la disidencia y una gran parte de la oposición se encontraba exiliada en Francia. La represión de los islamistas era completa. El régimen policial los mantenía apartados de los lugares estratégicos. Había una dictadura que era tolerada por todo el mundo (la Unión Europea tiene con Túnez un acuerdo de asociación, como con Israel), y casi se podría decir que se sustentaba firme en el apoyo expreso o tácito de la mayoría de la población.
    La dictature de Bel Ali est semblable sous beaucoup d’aspects à ce qui existe dans d’autres pays de la région. La dissidence n’y était pas permise et une grande partie de l’opposition était exilée en France. La répression des islamistes était totale. Le régime policier les maintenait à l’écart des endroits stratégiques. Il y avait une dictature tolérée par tout le monde (l’Union européenne a un accord d’association avec la Tunisie, comme avec Israël), et on peut presque dire qu’elle s’appuyait fermement sur le soutien exprès ou tacite de la majorité de la population.


    Ici un bel oxymore : une dictature totale appuyée par la majorité de la population. Le mystère reste donc entier : comment une population « appuyant majoritairement » une dictature peut-elle soudain se révolter contre celle-ci ? Patience, vous allez bientôt comprendre.

     

    Al fin y al cabo, la corrupción beneficiaba a una gran parte de la sociedad tunecina. Esto es algo que se sabía, pero nadie ponía el grito en el cielo. Nadie decía que el emperador estaba desnudo, ni dentro ni fuera. La irrupción de la gente en las calles durante el último mes ha sido algo inesperado, como lo fue la caída del muro de Berlín, que no anticiparon ni los grandes expertos en el bloque soviético que había en EEUU. Pero también es verdad que lo de Berlín luego no le extrañó a nadie, como ocurre ahora con Túnez.
     
    Au bout du compte, une grande partie de la société tunisienne bénéficiait de la corruption. C’est quelque chose que l’on savait mais que l’on ne criait pas sur les toits. Personne ne disait que l’empereur était nu, ni à l’intérieur ni au dehors. L’irruption des gens dans la rue durant le mois écoulé a été quelque chose d’inattendu, comme le fut la chute du Mur de Berlin, qui n’avait pas été anticipée par les grands experts du bloc soviétique qu’il avait aux USA. Mais il est aussi vrai que ce qu’il y avait à Berlin n’a ensuite manqué à personne, comme cela arrive maintenant avec la Tunisie.

    Ici, l’auteur fait un étalage complaisant de son ignorance : il n’a apparemment jamais entendu parler ni de la révolte dans le Sud tunisien, dans le bassin minier de Gafsa, au printemps et durant l’été 2008, ni des câbles diplomatiques révélés par WikiLeaks, dans lesquels l’ambassadeur US Robert F. Godec ne mâche pas ses mots sur la dictature mafieuse de Ben Ali, “que l’on ne peut pas considérer comme notre allié”, écrivait-il. La révolte n’était donc inattendue que pour ceux qui, comme l’auteur, ne suivaient pas la blogosphère tunisienne et planétaire.

     

    El experimento democrático en Túnez no entraña los grandes riesgos que podría implicar en otros países árabes, principalmente en Egipto, donde la enorme fuerza del fundamentalismo es visible a pesar de la represión. Túnez es un país pequeño, con un alto nivel educativo, prácticamente bilingüe y sin grandes conflictos internacionales. Además, la fuerza real del fundamentalismo es desconocida, aunque si hay elecciones pronto la conoceremos. En Egipto, por el contrario, si zozobra el régimen, el panorama sería mucho más negro, tanto a nivel interno como internacional.
    L’expérience démocratique en Tunisie n’implique pas les grands risques qu’elle pourrait impliquer dans d’autres pays arabes, principalement en Égypte, où l’énorme force du fondamentalisme est visible, malgré la répression. La Tunisie est un petit pays, avec un haut niveau d’éducation, pratiquement bilingue et sans grands conflits internationaux. En outre, la force réelle du fondamentalisme est inconnue, bien que nous pourrons la connaître s’il y a des élections bientôt. En Égypte, en revanche, si le régime s’effondre, le panorama serait beaucoup plus noir, tant sur le plan interne qu’international.

    On commence à comprendre où Don Eugenio veut en venir : si vous laissez les peuples arabes exercer la démocratie, ils vont choisir le fondamentalisme, et c’est un véritable danger. Même si dans le cas de la Tunisie, ce danger n’est pas sûr. Le fondamentalisme est associé à l’ignorance et au monolinguisme. Les petits peuples éduqués et “pratiquement bilingues” sont (peut-être) vaccinés contre cette maladie. L’auteur, qui vit à Jérusalem, ne semble avoir jamais entendu parler d’un petit peuple “hautement éduqué” et “pratiquement trilingue” appelé le peuple palestinien qui a fait une expérience démocratique en 2006 et a voté pour les “fondamentalistes” du Hamas. Il a été sévèrement puni pour ce choix par ceux auquel l’auteur semble s’identifier totalement : l’Occident démocratique et son fer de lance, Israël. Quant à l’inquiétude qu’il essaye de nous communiquer à propos de l’Égypte, elle nous laisse sans voix : c’est celle qui règne à Tel Aviv et à Washington, où l’on a peur de perdre le principal allié dans le monde arabe, la dictature du vieux Moubarak. Si cette dictature s’écroulait, nous prévient l’auteur, ce serait une catastrophe.

     

    Peligro del fundamentalismo
    En Túnez, el contador ahora se pone en marcha desde cero. De lo que se trata es de construir una sociedad democrática en una región que carece de precedentes. Es prematuro juzgar si el futuro dará la razón a quienes apuestan por el establecimiento de instituciones plurales, pero el intento, aunque fracase, habrá merecido la pena.
    Y Europa debe enviar mensajes claros, pero al mismo tiempo debe andar con cuidado para no colaborar con los fundamentalistas y no facilitarles el acceso al poder.
     
    Danger du fondamentalisme
    En Tunisie, le compteur se remet en marche à partir de zéro. Il s’agit de construire une société démocratique dans une région qui manque de précédents. Il est prématuré de juger si l’avenir donnera raison à ceux qui misent sur l’établissement d’institutions plurielles, mais la tentative, même si elle échoue, aura valu la peine.

    Et l’Europe doit envoyer des messages clairs, mais en même temps elle doit avancer avec prudence pour ne pas collaborer avec les fondamentalistes et ne pas faciliter leur accession au pouvoir.



    Je me mets à la place du lecteur lambda de Público : mais qui sont donc ces fondamentalistes tunisiens contre lesquels Don Eugenio nous met en garde ? Sans doute les mêmes contre lesquels le bras droit de Netanyahu, Sylvan Shalom, vient de mettre en garde. Ou Mezri Haddad, l’ambassadeur tunisien auprès de l’Unesco, qui a démissionné de son poste quelques heures avant la fuite de Ben Ali.

    Interviewé par la chaîne Al Jazeera, ce personnage grotesque a accusé Hamma Hammami, leader du petit Parti communiste des ouvriers de Tunisie, un des rares opposants qui n’a choisi ni l’exil ni la collaboration (à la différence de Mezri Haddad) pendant les 23 ans de dictature, d’être un agent des islamistes.

    Pour tranquilliser tout ce beau monde, Rachid Ghannouchi, le leader historique du mouvement islamiste Ennahdha, de son exil londonien, a prévenu : il ne se présentera pas à l’élection présidentielle et (les restes de) son parti (pulvérisé par la répression de Ben Ali, avec la bénédiction de tous les démocrates) ne se présentera pas aux élections législatives. L’Occident démocratique et son fer de lance israélien peuvent donc être rassurés : le spectre qui les hante restera hors jeu. Mais ils doivent rester vigilants : l’hydre islamiste a de nombreuses têtes et ils doivent rester vigilants pour identifier les déguisements “démocratiques” qu’elle va essayer de prendre.

    Madame Souheyr Belhassen, présidente tunisienne de la Fédération internationale des droits de l’homme, nous a déjà fait part de son inquiétude : la jeunesse révoltée tunisienne est “travaillée” par les mauvaises idées islamistes. La preuve irréfutable : un chanteur de rap a commis une chanson contre la minijupe.

    Ma conclusion : c’est avec de tels articles qu’on alimente les fantasmes des citoyens européens et qu’on prépare l’opinion à tous les mauvais coups venant du “deuxième étage”. Une chose est claire : les peuples arabes et musulmans n’ont droit à la démocratie que si NOUS fixons les règles. Sinon, ils devront continuer à supporter les dictateurs que nous leur imposons.

    Don Eugenio, honte sur toi !

    TLAXCALA, 17/1/2011

  • La Russie s’intéresse au problème du Sahara Occidental

    La Russie demande si l’Espagne a changé sa politique sur le Sahara Occidental
    La ministre des AE espagnole, Trinidad Jimenez, se trouve en visite officielle à Moscou

    Le ministre des affaires étrangères de la Russie, Serguéi Lavrov, a demandé à son collègue Espagnole, Trinidad Jiménez, si la politique de Madrid sur le Sahara Occidental a changé, selon de sources bien informées du contenu du premier rendez-vous entre les chefs de la diplomatie des deux pays.

    Jímenez se trouve depuis samedi à Moscou, où le 17 janvier présente le programme de l’Année de l’Espagne en Russie. Le dimanche 16, pendant deux heures, Lavrov et Jiménez ont passé revue à tout le panorama international. Des sujets importants était le Sahara Occidental, en plus de l’Afrique du Nord, et la situation en Tunisie, Algérie et en Égypte.

    Avec l’Espagne, la France, le Royaume-Uni et les EU, la Russie est l’un des pays du Groupe d’Amis du Sahara Occidental. Moscou est pour une solution mutuellement acceptable basée sur les résolutions de l’ONU et pour la « expression de la volonté du peuple sahraoui » et elle n’a pas changé de position, comme l’a récemment déclaré Lavrov.  Dans sa réunion avec Jiménez, le chef de la diplomatie russe a cité le Pays basque et le Kosovo comme deux divers modèles différents d’autonomie, ont remarqué les sources. La ministre a dit ne pas avoir parlé « spécifiquement de référendum », avec Lavrov, mais, par contre, de la « difficulté et l’actuel blocage qui existe à propos de la différence entre les deux parties, avec le Maroc parlant d’autonomie et le Front Polisario, d’indépendance avec célébration d’un référendum ».

    En 2010, le Front Polisario a reconnu l’indépendance d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie, deux territoires du Caucase qui se sont unilatéralement déclarés indépendant de la Géorgie et qui ont été reconnus seulement pour la Russie, le Nicaragua, le Venezuela et l’île de Nauru. Jiménez s’est prononcé pour donner plus de poids au groupe d’Amis du Sahara Occidental pour que cette entité joue un rôle plus actif. La ministre propose que les pays du groupe lèvent leur niveau de représentation dans le groupe, à vice-ministre ou ministre des affaires étrangères. Selon Lavrov, avant de réunir le groupe d’Amis, il faut travailler sur les propositions possibles.
    PILAR BONET – Mosco – 16/01/2011
    El Pais, 16/1/2011

  • Le Polisario réitère la nécessité de mettre fin à la répression marocaine dans les territoires occupés pour la réussite des négociations

    Bir Lehlu, 16/01/2011 (SPS) Le Front Polisario a réitéré dimanche la nécessité de mettre fin aux pratiques répressives infligées par le du régime marocain dans les territoires occupés du Sahara occidental pour la réussite des négociations futures entre le Front Polisario et le Maroc sous les auspices de l’ONU en vue de trouver une solution au conflit devant permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination.

    Dans un communiqué sanctionnant les travaux d’une réunion du Bureau du Secrétariat national (SN) du Front Polisario, le SN a réitéré son appel à l’Organisation des Nations Unies à intervenir d’urgence pour mettre un terme à la terreur, l’intimidation, le blocus et ouvrir les territoires occupés aux médias indépendants et aux observateurs internationaux. « 

    Il a également demandé à l’ONU d’envoyer une mission d’enquête internationale sur les événements du camp Gdeim Izik, le 8 novembre dernier et la répression d’El Aaiun, capitale occupée du Sahara occidental.

    Le Bureau du SN a réaffirmé que toute véritable volonté de coopérer pleinement et de façon constructive avec les efforts du SG de l’ONU et son Envoyé personnel devrait se traduire sur le terrain à travers la création d’une atmosphère propice, dont la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis et l’arrêt immédiat de toutes les violations flagrantes des droits de l’homme au Sahara occidental. (SPS)

  • Le succès du référendum du Sud-Soudan est une  »victoire » pour les idéaux de la démocratie, la justice et la paix (communiqué)

    Bir Lehlu, 16/01/2011 (SPS) Le Front Polisario, a déclaré dimanche que le succès du référendum au Sud-Soudan est une « victoire » pour les idéaux de la démocratie, la justice et la paix basés la clarté et la transparente, et un échec de toutes les solutions contraires à la volonté des peuples et des principes du droit international.

    Dans un communiqué rendu publique par le Bureau du Secrétariat national (SN) du Front Polisario, ce dernier a félicité « le gouvernement soudanais et le gouvernement du Sud-Soudan, pour leur engagement et leur plein respect des accords de Nivasha pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sud-Soudan ».

    Le Bureau du SN a également félicité le peuple du Sud-Soudan pour cette réalisation par laquelle, ce peuple a exprimé librement et de façon civilisée, son avenir à travers un référendum démocratique et transparent. (SPS)

  • Le président de la République réitère son appel à l’ONU pour faire la lumière sur le sort des disparues et des prisonniers sahraouis

    Bir Lahlou (territoires libérés), 16/01/2011 (SPS) Le présidentde la Répuiblique, Mohamed Abdelaziz a réitéré dimanche, l’appel du Front POLISARIO au SG de l’ONU, Ban Ki-moon, afin de prendre des mesures concrètes pour faire toute la lumière sur le sort de plus de 600 disparus et la libération immédiate de plus de 200 prisonniers politiques sahraouis qui croupissent dans les prisons marocaines.

    « Nous vous appelons à prendre dans les plus brefs délais les mesures nécessaires pour élucider le sort de tous les disparus après l’assaut meurtrier contre le camp de Gdeim Izik et la ville occupée d’El Aaiun, en plus de 651 disparus sahraouis entre civils et militaires aux mains du Maroc, ainsi que la libération de plus de 200 prisonniers politiques », a écrit le président , mohamed Abdelazizi, dans une lettre adressée au SG de l’Organisation des Nations Unies.

    Le président de la République a rappelé que les Sahraouis n’ont commis aucun délit à part d’avoir manifesté pacifiquement le droit de leur peuple à l’autodétermination et à l’indépendance.

    Il a également appelé à la levée de l’état de siège imposé sur le territoire depuis pls de trois décennies, l’envoi sans plus tarder d’une mission d’enquête sur les évènements de Gdeim Izik et l’élargissant les pouvoirs de la MINURSO à la protection et la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental. (SPS)

  • La Russie s’intéresse au problème du Sahara Occidental

    La Russie demande si l’Espagne a changé sa politique sur le Sahara Occidental
    La ministre des AE espagnole, Trinidad Jimenez, se trouve en visite officielle à Moscou

    Le ministre des affaires étrangères de la Russie, Serguéi Lavrov, a demandé à son collègue Espagnole, Trinidad Jiménez, si la politique de Madrid sur le Sahara Occidental a changé, selon de sources bien informées du contenu du premier rendez-vous entre les chefs de la diplomatie des deux pays.

    Jímenez se trouve depuis samedi à Moscou, où le 17 janvier présente le programme de l’Année de l’Espagne en Russie. Le dimanche 16, pendant deux heures, Lavrov et Jiménez ont passé revue à tout le panorama international. Des sujets importants était le Sahara Occidental, en plus de l’Afrique du Nord, et la situation en Tunisie, Algérie et en Égypte.

    Avec l’Espagne, la France, le Royaume-Uni et les EU, la Russie est l’un des pays du Groupe d’Amis du Sahara Occidental. Moscou est pour une solution mutuellement acceptable basée sur les résolutions de l’ONU et pour la « expression de la volonté du peuple sahraoui » et elle n’a pas changé de position, comme l’a récemment déclaré Lavrov.  Dans sa réunion avec Jiménez, le chef de la diplomatie russe a cité le Pays basque et le Kosovo comme deux divers modèles différents d’autonomie, ont remarqué les sources. La ministre a dit ne pas avoir parlé « spécifiquement de référendum », avec Lavrov, mais, par contre, de la « difficulté et l’actuel blocage qui existe à propos de la différence entre les deux parties, avec le Maroc parlant d’autonomie et le Front Polisario, d’indépendance avec célébration d’un référendum ».

    En 2010, le Front Polisario a reconnu l’indépendance d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie, deux territoires du Caucase qui se sont unilatéralement déclarés indépendant de la Géorgie et qui ont été reconnus seulement pour la Russie, le Nicaragua, le Venezuela et l’île de Nauru. Jiménez s’est prononcé pour donner plus de poids au groupe d’Amis du Sahara Occidental pour que cette entité joue un rôle plus actif. La ministre propose que les pays du groupe lèvent leur niveau de représentation dans le groupe, à vice-ministre ou ministre des affaires étrangères. Selon Lavrov, avant de réunir le groupe d’Amis, il faut travailler sur les propositions possibles.
    PILAR BONET – Mosco – 16/01/2011
    El Pais, 16/1/2011

  • Le Maroc export du sucre de très mauvaise qualité vers l’Algérie

    Selon des responsables de la direction générale des douanes, de grandes quantités de sucres de mauvaise qualité ont été importées du Maroc à bas prix, profitant de la hausse du prix de ce produit sur le marché national.

    Les mêmes sources qui ont préférés garder l’anonymat, ajoutent que les premiers éléments de l’enquête menée par les services des douanes au niveau des frontières algéro-marocaines, révèlent l’existence d’une mafia qui traite avec l’usine de production de sucre de mauvaise qualité, sise à berkane au Maroc.


    Après une enquête minutieuse et interrogatoire des membres de cette mafia, il s’est avéré que ceux-ci ne pensent qu’au gain facile au détriment de la santé du consommateur algérien.
    Profitant de la crise que connaît le marché national, notamment en ce qui concerne ce produit, ces derniers ont importé des quintaux de sucre de très mauvaise qualité dont une partie à déjà été commercialisée.

    Le sucre produit par l’usine de Berkane au Maroc est de couleur noire et est vendu 40 dinars le kilogramme.

    Sept quintaux ont été saisis la fin de la semaine dernière, selon des informations reçues par Ennahar, dans un véhicule 4×4 « Pick up », en provenance du maroc.
    Habiba Mahmoudi
    Ennahar Online, 17/1/2011 
  • La lutte…voie du salut

    Elles, ils sont venu-es par centaines des quartiers populaires de Casablanca et de Mohammedia (Maroc, ndds).  Ils, elles sont venu-es assister au sit in que leurs représentant-es avaient décidé d’organiser ce dimanche 16 janvier 2011 au cœur de la ville de Casablanca en face de la wilaya pour :
     
    Exiger la libération des détenus des mouvements sociaux en général, et les six détenus de Brahma Lhafra (Mohammedia) en particulier.
     
    Exiger un logement salubre pour les victimes des intempéries et pour les victimes des politiques antisociales de l’Etat
     
    Exprimer la solidarité agissante avec les citoyen-nes sans droits de citoyenneté
    Les participant-es au sit in ont exprimé leur joie de voir la révolution du peuple tunisien chasser le dictateur Ben Ali. Ils, elles ont salué par ovation le succès de la révolution tunisienne. 
     
       Le sit in a pris fin après plusieurs allocutions (AMDH, section Casablanca, Comité de suivi du dossier de l’habitat à Casablanca, le Comité de la défense et de la libération des détenus…de Mohammedia, la représentante des familles des détenus de Mohammedia, la représentante de la Medina, la représentante de M’birkou, le représentant de Skouila, le représentant des retraités de la sureté nationale…).
     
    Bravo à ces citoyen-nes qui ont bravé plusieurs obstacles (intimidations, l’encerclement…)
     
            La ferme lutte de masses, conscientes et organisées est la voie du salut
                        Ali Fkir (16/01/2011)
  • Le Polisario réitère la nécessité de mettre fin à la répression marocaine dans les territoires occupés pour la réussite des négociations

    Bir Lehlu, 16/01/2011 (SPS) Le Front Polisario a réitéré dimanche la nécessité de mettre fin aux pratiques répressives infligées par le du régime marocain dans les territoires occupés du Sahara occidental pour la réussite des négociations futures entre le Front Polisario et le Maroc sous les auspices de l’ONU en vue de trouver une solution au conflit devant permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination.

    Dans un communiqué sanctionnant les travaux d’une réunion du Bureau du Secrétariat national (SN) du Front Polisario, le SN a réitéré son appel à l’Organisation des Nations Unies à intervenir d’urgence pour mettre un terme à la terreur, l’intimidation, le blocus et ouvrir les territoires occupés aux médias indépendants et aux observateurs internationaux. « 

    Il a également demandé à l’ONU d’envoyer une mission d’enquête internationale sur les événements du camp Gdeim Izik, le 8 novembre dernier et la répression d’El Aaiun, capitale occupée du Sahara occidental.

    Le Bureau du SN a réaffirmé que toute véritable volonté de coopérer pleinement et de façon constructive avec les efforts du SG de l’ONU et son Envoyé personnel devrait se traduire sur le terrain à travers la création d’une atmosphère propice, dont la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis et l’arrêt immédiat de toutes les violations flagrantes des droits de l’homme au Sahara occidental. (SPS)