Mois : janvier 2011

  • Sahara Occidental : la France, aurait-elle appris la leçon tunisienne?

    Ça fait deux fois que la France impose son veto au Conseil de Sécurité contre l’élargissement du mandat de la MINURSO aux droits de l’homme pour permettre au Maroc de continuer sa sauvage répression contre une population civile sahraouie pacifique qui se manifeste contre l’occupation de sa terre et la spoliation de ses richesses naturelles. Un autre veto aussi contre une enquête internationale pour élucider la réalité de ce qui est arrivé au camp Dignité de Gdeym Izik, l’épopée historique du peuple sahraoui.

    Le Front Polisario, par la voix du président de la RASD Mohamed Abdelaziz, s’est encore adressé, pour l’énième fois, au Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-moon, pour lui faire part de la situation dramatique des sahraouis dans les territoires du Sahara Occidental occupés par le Maroc et ne cesse de demander une enquête internationale sur les derniers évènements.

    Le 30 avril 2011, le Conseil de Sécurité se réunira pour l’énième fois (30ème ou 40ème fois?) pour débattre sur la question du Sahara Occidental et le renouvellement du mandat de la MINURSO. Le Maroc sera de nouveau dans une position critique suite à ses agissements contre la population sahraouie et son obstruction du plan de paix onusien. La question au million est : Quelle sera la position de la France?

    En sachant que Sarkozy et son épouse viennent de passer leurs vacances de fin d’année dans un palais du roi Mohamed VI, l’optimisme n’est pas de rigueur. Par conséquent, la solution de ce conflit qui traîne depuis plus de trois décennies et la construction d’un espace de coopération et de fraternité au Maghreb n’est pas pour demain la veille.

  • Sahel, une géopolitique de l’invisible Sécurité humaine et perspectives d’avenir

    En termes de réflexion prospective, la concertation et la coopération entre les différents acteurs sahéliens seraient indispensables pour lutter efficacement contre l’insécurité et pour inviter un développement durable dans la région du Sahel. Sachant qu’il n’y a pas de développement sans sécurité et pas de sécurité sans développement et, compte tenu de ses potentialités économiques, le développement durable et la stabilité au Sahel pourraient éventuellement trouver un nouvel élan à moyens termes.

    Tous les espoirs sont permis, toutefois, la condition sine qua non d’une telle évolution reste la volonté et le courage des décideurs politiques pour dépasser avant tout les pesanteurs locales et les schémas réducteurs de la petite histoire au profit des avantages de la grande géographie de leurs pays, pour mieux appréhender la thématique de la sécurité humaine suivant des paramètres d’intérêts économiques équitablement partagés.

    Pour certains optimistes, la perspective d’intégration régionale, notamment le développement d’un marché commun à l’échelle régionale pourrait alors contribuer à atteindre un «Sahel nostrum» (à l’image de la «Mare nostrum» des Romains). La lutte contre le terrorisme et le crime organisé au Sahel ne saurait se concevoir sans dépasser relativement une certaine vision figée des notions formelles sur l’intangibilité des frontières, le fétichisme de la souveraineté nationale et la non-ingérence, car au-delà des légitimes préoccupations nationales de chaque pays, seules des grandes actions collégialement concertées pourraient éventuellement briser le cycle de la violence et éviter l’enracinement de l’insécurité dans cette ultra fragile région du Sahel. La persistance des conflits de la sous-région au cours des vingt dernières années a empêché les pays de se concentrer sur le développement et détourné les Organisations panafricaines comme l’Union africaine et la CDEAO de leur rôle initial de promotion de l’intégration économique régionale. Ces organisations se trouvent aujourd’hui plongées au cœur des problématiques de sécurité, de la gestion des conflits et du maintien de la paix. Pour mener à bien cette mission délicate, elles avaient développées un certains nombre de Mécanismes de prévention, de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité dont le schéma a été mis en place depuis la conférence d’Abuja en 1999.

    Théoriquement, ces mécanismes permettent à l’UA et à la CEDEAO d’intervenir en cas de risques importants comme les désastres humanitaires, les menaces à la paix et à la sécurité de la sous-région, la lutte contre la circulation illicite des armes et la recrudescence de la criminalité transfrontalière. Toutefois, leur application, qui s’appuie sur un certain nombre de structures officielles comme la Conférence des chefs d’État, le Secrétariat exécutif et le Conseil de sécurité et de Médiation, se heurte souvent à des difficultés. Pour que l’apport, vivement souhaité au Sahel, de ces organisations soit efficace et durable, il aura toujours besoin d’être appuyé par une volonté politique, des moyens nécessaires et une redynamisation permanente.

    Mauritanie : espoirs et risques d’enlisement

    Dans le cas de la Mauritanie, les menaces d’insécurité au Sahel et leurs incidences directes se conjuguent avec la complexité de la condition géostratégique fragile de ce pays. Le résultat est un véritable engrenage de postures inquiétantes voire dangereuses.

    Au lendemain de la sortie d’une longue série de périodes d’exception en cascades, la Mauritanie, qui reste fortement tributaire des écarts disproportionnés entre la géographie de son histoire et l’histoire de sa géographie, se trouve aujourd’hui inopportunément piégée au milieu d’un duel périlleux au Sahel entre les David et Goliath. Au terme d’un demi-siècle d’indépendance, la Mauritanie est de nouveau attrapée dans les feux croisés d’une bataille que se livrent des stratégies internationales et sous-régionales diamétralement opposées quand bien même elles sont subtilement convergentes. Les arrangements tactiques franco-américains conflueraient actuellement pour faire de la Mauritanie une pierre de lance dans leur lutte contre Al-Qaida dans la région du Sahel, alors que ce pays se trouve pleinement visé par la nouvelle stratégie de survie d’AQMI à travers sa descente dans l’espace saharo-sahélien. AQMI cherche obstinément à développer son action plus au Sud dans le cadre d’une approche qui lui permettrait de contrôler des réseaux de trafics illicites afin d’obtenir encore plus de fonds pour financer ses activités et, du coup, se mettre plus à l’abri de la poursuite qui le guète en milieu urbain. Actuellement, le recoupement des données disponibles permet de situer le tarif de base conventionnel pour la libération d’un otage à 5 millions d’euros. Certains spécialistes estiment que les enlèvements d’Occidentaux au Sahel ont rapporté aux terroristes, durant les dernières années, une recette de plus de 50 millions d’euros auxquels s’ajoute un montant de 100 millions d’euros collectés sous diverses formes.

    Depuis plus d’une décennie, le no man’s land mauritanien est devenu un terrain d’accueil privilégié pour le potentiel de nocivité des différents réseaux terroristes et contrebandiers délocalisés dans la région du Sahel. Étant le plus grand portail atlantique du Sahel avec ses 754 km de côtes, sa superficie surdimensionnée de plus d’un million de km², ses reliefs difficiles et accidentés, ses labyrinthes désertiques à faible densité humaine, la Mauritanie est par excellence le pays sahélien le plus fragile et le moins contrôlable. Désormais, les lisières périphériques du Nord et du Nord-est de la Mauritanie, où les frontières avec ses voisins d’Algérie et du Mali se perdent immuablement dans l’immensité impitoyable du désert, offrent indiscutablement un véritable paradis pour toutes sortes de trafics illicites : armes, cigarettes, carburant, drogues, devises, etc. Cependant, la Mauritanie est restée curieusement le maillon le plus faible de la région du Sahel, malgré son potentiel considérable de ressources naturelles, fer, cuivre, pétrole, gaz, or, poissons, crustacés et cheptels de bétail. Les statistiques de GlobalSecurity estiment que le budget annuel de dépenses militaires de la Mauritanie ne dépassait pas le montant de 19 millions de dollars US en 2005, contre 45 millions pour le Niger, 50 millions pour le Mali, 117 millions pour le Sénégal, 2,3 milliards de dollars US pour le Maroc et 3 milliards pour l’Algérie, au titre de la même année. Certes la Mauritanie est héritière de l’empire des Almoravides, (en arabe al-Mur?bit?n), cette dynastie berbère, qui avait constitué le plus grand empire du Sahel, englobant l’Ouest du Sahara, la partie occidentale du Maghreb et une bonne partie de la péninsule Ibérique au XIe et XIIe siècles, après avoir repris Aoudaghost, principal comptoir commercial sahélien de l’empire du Ghana en 1054, fonder Marrakech et conquérir l’Espagne en 1086. Durant plusieurs siècles, les anciennes Cités historiques de Mauritanie comme Ouadane, Tinigui, Chinguetti, Azougui, Tichit, Oualata, Combi Saleh etc., avaient brillées par leur inexorable pratique de commerce transsaharien florissant et leurs importantes positions géostratégiques et militaires. Au début du 20éme siècle, la Mauritanie avait attiré la convoitise des Français déjà installés à Saint-Louis, qui y voyaient un haut lieu stratégique pour contrôler les périphéries de leurs colonies en Afrique du Nord et en Afrique occidentale et pour neutraliser les mouvements nationalistes de résistance.

    Toutefois, le statut géopolitique de la Mauritanie actuelle ainsi que son potentiel économique et militaire, ne font plus de la mémoire impériale de ce pays que l’ombre d’elle-même. Confrontée aux menaces d’insécurités tous azimuts, la logique des choses et le bon sens interpellent plutôt la Mauritanie à se résigner inévitablement à faire la politique de ses moyens quand bien même elle n’a pas les moyens de sa politique. Nonobstant, l’actuel gouvernement mauritanien semble avoir un autre point de vue sur cette question. Le volontarisme de plus en plus résolu de la Mauritanie pour aller en solo, à la Napoléonienne, dans la lutte contre les réseaux terroristes d’AQMI au Sahel, est autant contesté à l’intérieur comme à l’extérieur. Loin d’être un sujet d’unanimité au niveau national et, moins encore un sujet de concertation avec les pays voisins, l’implication de l’armée mauritanienne dans des opérations militaires en dehors du territoire national, notamment dans des missions conjointes doublées d’un appui de troupes d’élites françaises avec l’assistance de la technologie spatiale de surveillance américaine de l’OTAN, posent énormément de points d’interrogation sur la cohérence d’une telle démarche. Est-il concevable aujourd’hui que les armées africaines acceptent de jouer le rôle des «tirailleurs» comme à l’époque coloniale dans des dispositifs d’intervention rapide en Afrique ? Loin d’être de nature à rassurer sur l’avenir de la stabilité du pays, les récents événements ne font que dresser les axes divergents de ralliement classiques et de positionnement géopolitique dans la région et exacerber davantage les méfiances mutuelles des pays riverains.

    Acteur et victime de l’ambivalence de sa propre politique étrangère, la Mauritanie a été l’un des pays sahéliens qui avaient accueilli des équipes spéciales de la US European Command (EUCOM) en 2004 dans le cadre de la guerre contre le terrorisme. L’objectif de cette mission portait sur la mise en œuvre des formations et entrainements internes du programme d’assistance de sécurité «Initiative Pan-Sahel», fournis par le département d’État américain à la Défense.

    Cette même Mauritanie qui se permet de bousculer les velléités de l’Algérie voisine comme gendarme du Sahel, abrite plutôt discrètement, depuis plus d’un an, un détachement du Commandement des Opérations Spéciales Françaises (COS). La décision de l’Élysée de dépêcher cette formation d’élite en Mauritanie, qui a été prise apparemment dans la plus grande discrétion, rentre dans le cadre de la mise en place d’un plan d’aide militaire aux pays du Sahel. Le détachement d’une centaine d’hommes environ basé à Atar est chargé de la formation des GSI, ou Groupements spéciaux d’intervention de l’armée Mauritanienne impliqués dans les opérations récentes contre AQMI au Mali. Le détachement aurait participé également en juillet dernier à l’opération militaire franco-mauritanienne dans le Nord du Mali pour libérer l’otage français Michel Germaneau. A en croire certaines sources spécialisées, ce même détachement, qui a été récemment déployé à Ouagadougou, pour une éventuelle action contre AQMI au Mali, à la suite de l’enlèvement des Français au Niger, serait actuellement à pied d’œuvre pour intervenir en Côte d’Ivoire. N’empêche, l’idée de la formation des Groupes Spéciaux d’Intervention (GSI) pour la lutte contre le terrorisme au Sahel serait éventuellement élargie au Mali et au Niger.

    D’un point de vue géostratégique, l’analyse des imbrications des données actuellement disponibles et leurs incidences potentielles sur l’aggravation des menaces d’insécurité et d’instabilité en Mauritanie fait ressortir indiscutablement des risques d’enlisement réels. De part et d’autre, les manœuvres en lice au Sahel, bien que initialement antinomiques, elles convergent néanmoins vers les mêmes objectifs. Épuisés, les réseaux d’AQMI et Cie, qui ont drôlement besoin d’acquérir une nouvelle légitimité symbolique au Sahel, rêvent sans doute d’une internationalisation rapide de la guerre contre eux. Cependant, la diabolisation d’AQMI pourrait aussi en faire l’arbre qui cache la forêt pour voiler les véritables enjeux de la confrontation. La menace terroriste au Sahel ne serait-t-elle pas délibérément amplifiée pour servir d’alibis aux interventions visant à prendre le contrôle exclusif des richesses de la région ?

    Au cours de la prochaine décennie, la géopolitique du Sahel serait déterminante pour l’avenir de la stabilité de l’Afrique et celle de ses voisins Européens et Asiatiques notamment. En panne d’espérances, le Sahel, qui demeure à la croisée des chemins de tous les dangers, restera encore longtemps une zone sensible où se jouera une grande partie de l’avenir du monde.
    Par Mohamed Sadek, Chercheur, Président de l’ONG ADECA, Directeur du Centre Mauritanien de Recherches sur le Développement et le Futur (CMRDEF).

    Les Débats, 19/1/2011
  • Le Maroc reconnaît les crimes contre l’humanité perpétrés contre le peuple sahraoui (AFAPREDESA)

    Chahid El Hafed, 19 jan 2011 (SPS) Le Gouvernement du Maroc a reconnu officiellement « les crimes contre l’Humanité » commis contre le peuple sahraoui et doit en conséquence « répondre » de ses actes devant les tribunaux compétents, a réclamé l’Association des familles des Prisonniers et Disparus sahraouis (AFAPREDESA) dans un communiqué.

    Citant un rapport publié à la fin de Décembre 2010 par Le Conseil Royal Consultatif pour les Droits de l’Homme (CCDH) du Maroc, où Rabat reconnaît la mort en détention de 350 Sahraouis, dont 14 enfants âgés de 3 mois à 14 ans, des femmes et des vieux, l’AFAPREDESA estime que ces crimes « décrits dans le rapport » ne peuvent pas être qualifiés autrement que comme des « crimes contre l’Humanité » tel que définis par le droit international coutumier, et particulièrement depuis le tribunal de Nuremberg jusqu’au Tribunal Pénale Internationale de La Haye.

    « Ce rapport signé par une institution officielle d’un régime qui a tenté de dissimuler la réalité, pourtant évidente pendant plusieurs décennies, est un aveu d’un génocide perpétré à l’encontre du peuple sahraoui par les forces d’occupation depuis le premier jour de l’invasion militaire marocaine du Sahara Occidental en 1975 », relève l’ONG sahraoui qui réclame depuis des décennies de faire la lumière sur plus de 500 disparus sahraouis et autres 151 prisonniers de guerres encore aux mains du Maroc.

    Pour l’Afapredesa, « cet aveu officiel de Rabat, loin de cicatriser les plaies, décapsule le dossier des disparus que le Maroc a voulu clore » et dissimule mal « une tentative de maintenir l’impunité des auteurs de crimes contre l’Humanité commis contre le peuple sahraoui ».

    En conséquence, l’association exige des « réparations et des indemnisations pour les survivants et les familles des victimes de disparitions forcées pour les graves préjudices matériaux et moraux causés » et une investigation « crédible » sur les faits relatifs aux disparitions forcées et autres violations graves commises contre les citoyens sahraouis, qui doit se faire avec « la participation des organisations des droits de l’homme sahraouies, marocaines et internationales ».

    Elle appelle également à « localiser les dépouilles mortelles et de les remettre aux familles afin de les identifier et de leur assurer une sépulture digne ».

    L’ AFAPREDESA estime enfin que l’ONU, responsable d’assurer le respect des normes internationales des droits de l’homme, en particulier dans des territoires non autonomes, doit « prendre des mesures à la lumière de la reconnaissance officielle marocaine des crimes commis », et exiger en particulier de l’Etat marocain de « respecter les droits à la vérité, à la justice et à la réparation pour les personnes touchées par les disparitions forcées et autres crimes contre l’Humanité perpétrés au Sahara occidental ».

  • La communauté internationale interpellé sur la situation  »dramatique » des détenus politiques sahraouis dans les geôles marocaines

    Paris, 19/01/2011 (SPS) Le Comité pour la défense du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui (CODAPSO) a appelé mardi la communauté internationale à réagir fermement face à la situation « dramatique » et « inquiétante » des prisonniers politiques sahraouis, détenus dans les prisons d’El Aaiun occupée et de Salé (près de Rabat).

    Le CODAPSO affirme que la plupart des détenus ont fait part à leurs avocats des tortures « multiformes » auxquelles ils sont « quotidiennement exposés » de la part de leurs geôliers. selon un communiqué repris par l’APS.

    Il a signalé ainsi les « viols et traitements dégradants » portant atteinte à leur dignité auxquels ils sont exposés de la part de la police marocaine dans les commissariats « sans compter les comportements racistes dont ils font l’objet auprès de l’administration pénitentiaire marocaine ».

    Citant les avocats de la défense, Me Rguibi Lahbib et Bazaid Lehmad qui ont rendu visite aux détenus dans la prison de Salé, le CODAPSO indique également que 130 prisonniers sahraouis, dont 6 femmes, arrêtés après le démantèlement des camps de Gdeim Izik le 8 novembre dernier, ont été soumis aux tortures, viols et mauvais traitements.

    Plusieurs d’entre eux souffrent de maladies chroniques causées par les détentions prolongées et les multiples sévices auxquels ils sont soumis quotidiennement, déplore par ailleurs le comité.

    Le CODAPSO appelle, dans ce contexte, à l’ouverture d’une enquête internationale sur les tortures, viols et traitements inhumains commis par les autorités marocaines sur les détenus politiques sahraouis et interpelle les organisations internationales des droits de l’homme pour dénoncer les sévices dont sont victimes les prisonniers politiques sahraouis.

    Le comité appelle également la communauté internationale à exercer des pressions sur le Maroc pour le respect de droits de l’homme au Sahara occidental et à veiller à l’application de la légalité internationale qui ouvre au peuple sahraoui le droit à l’autodétermination.

    Il appelle enfin à la condamnation des restrictions systématiques des libertés contre les militants et citoyens sahraouis et réitère son appel à l’élargissement des prérogatives de la Minurso à la surveillance et au respect des droits de l’homme au Sahara occidental. (SPS)

  • Washington appuie le processus de l’ONU sur le Sahara occidental (Département d’Etat)

    Washinghton, 19/01/2011 (SPS) Le porte-parole du Département d’Etat, M. Philipp Crowley, a réaffirmé mardi que les Etats-Unis poursuivaient leur appui au processus de l’ONU sur le dossier du Sahara occidental.

    « Nous continuons à soutenir le processus en cours des Nations Unies en ce qui concerne le Sahara occidental », a souligné le porte-parole dans son briefing quotidien.

    Il est à rappeler qu’à travers toutes ses résolutions, le processus de l’ONU sur le Sahara occidental a constamment réaffirmé la volonté des Nations-Unies d’aider les deux parties au conflit, le Front Polisario et le Maroc,  »à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. »

    Ces résolutions puisent leur substance dans les principes énoncés dans la Charte des Nations-Unies et par la résolution 1514 du 14 décembre 1960 portant Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux.

    La cinquième réunion informelle entre le Front polisario et le Maroc aura lieu les 21, 22 et 23 janvier en cours à New York. Cette réunion, qui se tiendra un peu plus d’un mois depuis le quatrième round informel, se déroulera sous les auspices de l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, M. Christopher Ross, en présence des délégations des deux parties et des représentants des deux pays observateurs, l’Algérie et la Mauritanie.(SPS)

  • « Sahrauis » : l’exposition photo d’Antonio Rosa

    « Sahrauis. Conditions de vie et de travail dans les campements de réfugiés du désert du Sahara ». Tel est le titre de l’exposition photographique d’Antonio Rosa que vous trouverez en ligne, d’après son expérience des camps sahraouis.
    Cette exposition a été réalisée en partenariat avec le CCOO, la confédération syndicale espagnole « Commissions Ouvrières ».
    Une exposition sur la population du Sahara Occidental contrainte à l’exile en Algérie depuis plus de 35 ans suite à l’invasion de leur territoire par le Sahara Occidental en 1975 et 1979. Une population devenue un exemple de combat, dignité, persévérance et détermination.
     Les photographies peuvent être vue ici.
    Un calendrier avec un texte explicatif en catalan, castillan, français et anglais est aussi disponible ici : sahrauis_calendari_2011 

  • Le Maroc reconnaît les crimes contre l’humanité perpétrés contre le peuple sahraoui (AFAPREDESA)

    Chahid El Hafed, 19 jan 2011 (SPS) Le Gouvernement du Maroc a reconnu officiellement « les crimes contre l’Humanité » commis contre le peuple sahraoui et doit en conséquence « répondre » de ses actes devant les tribunaux compétents, a réclamé l’Association des familles des Prisonniers et Disparus sahraouis (AFAPREDESA) dans un communiqué.

    Citant un rapport publié à la fin de Décembre 2010 par Le Conseil Royal Consultatif pour les Droits de l’Homme (CCDH) du Maroc, où Rabat reconnaît la mort en détention de 350 Sahraouis, dont 14 enfants âgés de 3 mois à 14 ans, des femmes et des vieux, l’AFAPREDESA estime que ces crimes « décrits dans le rapport » ne peuvent pas être qualifiés autrement que comme des « crimes contre l’Humanité » tel que définis par le droit international coutumier, et particulièrement depuis le tribunal de Nuremberg jusqu’au Tribunal Pénale Internationale de La Haye.

    « Ce rapport signé par une institution officielle d’un régime qui a tenté de dissimuler la réalité, pourtant évidente pendant plusieurs décennies, est un aveu d’un génocide perpétré à l’encontre du peuple sahraoui par les forces d’occupation depuis le premier jour de l’invasion militaire marocaine du Sahara Occidental en 1975 », relève l’ONG sahraoui qui réclame depuis des décennies de faire la lumière sur plus de 500 disparus sahraouis et autres 151 prisonniers de guerres encore aux mains du Maroc.

    Pour l’Afapredesa, « cet aveu officiel de Rabat, loin de cicatriser les plaies, décapsule le dossier des disparus que le Maroc a voulu clore » et dissimule mal « une tentative de maintenir l’impunité des auteurs de crimes contre l’Humanité commis contre le peuple sahraoui ».

    En conséquence, l’association exige des « réparations et des indemnisations pour les survivants et les familles des victimes de disparitions forcées pour les graves préjudices matériaux et moraux causés » et une investigation « crédible » sur les faits relatifs aux disparitions forcées et autres violations graves commises contre les citoyens sahraouis, qui doit se faire avec « la participation des organisations des droits de l’homme sahraouies, marocaines et internationales ».

    Elle appelle également à « localiser les dépouilles mortelles et de les remettre aux familles afin de les identifier et de leur assurer une sépulture digne ».

    L’ AFAPREDESA estime enfin que l’ONU, responsable d’assurer le respect des normes internationales des droits de l’homme, en particulier dans des territoires non autonomes, doit « prendre des mesures à la lumière de la reconnaissance officielle marocaine des crimes commis », et exiger en particulier de l’Etat marocain de « respecter les droits à la vérité, à la justice et à la réparation pour les personnes touchées par les disparitions forcées et autres crimes contre l’Humanité perpétrés au Sahara occidental ».

  • La communauté internationale interpellé sur la situation  »dramatique » des détenus politiques sahraouis dans les geôles marocaines

    Paris, 19/01/2011 (SPS) Le Comité pour la défense du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui (CODAPSO) a appelé mardi la communauté internationale à réagir fermement face à la situation « dramatique » et « inquiétante » des prisonniers politiques sahraouis, détenus dans les prisons d’El Aaiun occupée et de Salé (près de Rabat).

    Le CODAPSO affirme que la plupart des détenus ont fait part à leurs avocats des tortures « multiformes » auxquelles ils sont « quotidiennement exposés » de la part de leurs geôliers. selon un communiqué repris par l’APS.

    Il a signalé ainsi les « viols et traitements dégradants » portant atteinte à leur dignité auxquels ils sont exposés de la part de la police marocaine dans les commissariats « sans compter les comportements racistes dont ils font l’objet auprès de l’administration pénitentiaire marocaine ».

    Citant les avocats de la défense, Me Rguibi Lahbib et Bazaid Lehmad qui ont rendu visite aux détenus dans la prison de Salé, le CODAPSO indique également que 130 prisonniers sahraouis, dont 6 femmes, arrêtés après le démantèlement des camps de Gdeim Izik le 8 novembre dernier, ont été soumis aux tortures, viols et mauvais traitements.

    Plusieurs d’entre eux souffrent de maladies chroniques causées par les détentions prolongées et les multiples sévices auxquels ils sont soumis quotidiennement, déplore par ailleurs le comité.

    Le CODAPSO appelle, dans ce contexte, à l’ouverture d’une enquête internationale sur les tortures, viols et traitements inhumains commis par les autorités marocaines sur les détenus politiques sahraouis et interpelle les organisations internationales des droits de l’homme pour dénoncer les sévices dont sont victimes les prisonniers politiques sahraouis.

    Le comité appelle également la communauté internationale à exercer des pressions sur le Maroc pour le respect de droits de l’homme au Sahara occidental et à veiller à l’application de la légalité internationale qui ouvre au peuple sahraoui le droit à l’autodétermination.

    Il appelle enfin à la condamnation des restrictions systématiques des libertés contre les militants et citoyens sahraouis et réitère son appel à l’élargissement des prérogatives de la Minurso à la surveillance et au respect des droits de l’homme au Sahara occidental. (SPS)

  • Washington appuie le processus de l’ONU sur le Sahara occidental (Département d’Etat)

    Washinghton, 19/01/2011 (SPS) Le porte-parole du Département d’Etat, M. Philipp Crowley, a réaffirmé mardi que les Etats-Unis poursuivaient leur appui au processus de l’ONU sur le dossier du Sahara occidental.

    « Nous continuons à soutenir le processus en cours des Nations Unies en ce qui concerne le Sahara occidental », a souligné le porte-parole dans son briefing quotidien.

    Il est à rappeler qu’à travers toutes ses résolutions, le processus de l’ONU sur le Sahara occidental a constamment réaffirmé la volonté des Nations-Unies d’aider les deux parties au conflit, le Front Polisario et le Maroc,  »à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. »

    Ces résolutions puisent leur substance dans les principes énoncés dans la Charte des Nations-Unies et par la résolution 1514 du 14 décembre 1960 portant Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux.

    La cinquième réunion informelle entre le Front polisario et le Maroc aura lieu les 21, 22 et 23 janvier en cours à New York. Cette réunion, qui se tiendra un peu plus d’un mois depuis le quatrième round informel, se déroulera sous les auspices de l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, M. Christopher Ross, en présence des délégations des deux parties et des représentants des deux pays observateurs, l’Algérie et la Mauritanie.(SPS)

  • « Sahrauis » : l’exposition photo d’Antonio Rosa

    « Sahrauis. Conditions de vie et de travail dans les campements de réfugiés du désert du Sahara ». Tel est le titre de l’exposition photographique d’Antonio Rosa que vous trouverez en ligne, d’après son expérience des camps sahraouis.
    Cette exposition a été réalisée en partenariat avec le CCOO, la confédération syndicale espagnole « Commissions Ouvrières ».
    Une exposition sur la population du Sahara Occidental contrainte à l’exile en Algérie depuis plus de 35 ans suite à l’invasion de leur territoire par le Sahara Occidental en 1975 et 1979. Une population devenue un exemple de combat, dignité, persévérance et détermination.
     Les photographies peuvent être vue ici.
    Un calendrier avec un texte explicatif en catalan, castillan, français et anglais est aussi disponible ici : sahrauis_calendari_2011