Mois : janvier 2011

  • La vague d’immolation, wikileaks et la bagarre secrète entre la France et les USA

    La vague d’immolation comme forme de protestation contre les régimes dictatoriaux dans le monde arabe et qui a abattu la dictature tunisienne, a aussi secoué ce vendredi 21 janvier, la ville sahraouie de Smara, occupée par le Maroc.

    Ce cas arrive après les protestations pacifiques de citoyens sahraouis de Gdeim Izik contre l’occupation marocaine au mois d’octobre et novembre 2010 derniers.

    Le régime tunisien, jusqu’à ses derniers jours de vie, a reçu des soutiens de matériel anti-émeutes envoyé depuis la France. Alors que le gouvernement socialiste espagnol essayait de démentir la répression sauvage subie par les manifestants pacifiques sahraouis d’El Aaiun en se limitant à regretter les événements, en démontrant qu’elle se fiche des morts, des disparus et des centaines de prisonniers. Ce cas ne sera pas le dernier à cause des conditions de désespoir que les sahraouis vivent dans les villes du Sahara Occidental occupé et les milliers de Marocains qui vivent sous le seuil de la pauvreté dans tout le Maroc, surtout dans ce qu’on a appelé le Maroc profond ou inutile.
    La vision touristique qui considère le Maroc comme un pays qui a beaucoup changé en prétendant qu’il connaît plus de démocratie et de liberté d’expression et qu’il lance de gigantesques projets de développement. Il est surtout sur le chemin tracé par les intérêts de la France et de cette Europe qui l’a  récompensé avec un statu avancé sous couvert de « progrès » que le Makhzen a fait dans le domaine de l’instauration de la démocratie et des droits de l’homme.

    Aujourd’hui, le pays est disputé par la France et les USA dans le cadre de leur « concurrence » pour l’hégémonie sur le Maghreb. Les documents révélés par Wikileaks rentrent dans le contexte de cette lutte entre les deux puissances pour les pays qui sont encore soumis au dictat français. Ben Ali vient d’en payer le prix. Ce n’est pas par hasard que le président Obama a salué le premier la révolution tunisienne. Maintenant, le tour est à l’autre protectorat français dans l’Afrique du Nord : le Maroc.


    Le peuple marocain a compris la leçon tunisienne et des nombreux cas d’immolation ont été enregistrés ces derniers jours malgré les tentatives de blocage médiatique. Désormais, les jours du Makhzen sont comptés.
  • Pas naïf l’Establishment !

    WikiLeaks ? Ce sont tous les Etats qui se confient aux Américains et qui reconnaissent ainsi le rôle hégémonique, dominateur et régulateur des Etats Unis. Serait-il naïf de croire que la politique américaine dans le monde ne se donne pour objectif que d’instaurer partout la paix, la sécurité collective, les conditions d’une prospérité mondiale qui n’abandonnerait aucun pays sur le chemin et de diffuser le modèle d’une démocratie qui ferait des peuples les sources réelles des souverainetés nationales ? 
    Exiger de l’Administration américaine qu’elle renonce à l’unilatéralisme, qu’elle se soumette à l’organisation supranationale qu’est l’ONU, qu’elle conforme ses politiques d’action au droit international, qu’elle s’inscrive strictement dans le respect de la Charte des Nations unies, qu’elle œuvre à promouvoir uniquement le droit international, tout cela impliquerait que l’obligation lui soit faite de renoncer à faire valoir ses attributs d’hyperpuissance et, finalement, à rentrer dans les rangs. 
    Que deviendrait l’Amérique du Nord sans l’usage discriminatoire de son droit de vote ? Que deviendrait également la dimension coloniale d’Israël, et que deviendrait et comment évoluerait le Monde arabe dans un environnement géopolitique qui n’exercerait aucune menace validée sur lui ? Que deviendrait en conséquence l’Union européenne qui voudrait bien s’autonomiser en matière de défense et qui perçoit l’Otan – donc les Etats-Unis – comme une camisole de force qui étouffe toute volonté allant dans ce sens ? Serait-il réellement imaginable d’obtenir des Américains qu’ils ne fassent plus de guerres pour contrôler les routes du pétrole et avoir la mainmise sur les champs pétroliers ? 
    S. I
    La Nouvelle République, 22/01/2011.
  • Le Maghreb sera ce que la Tunisie voudra pour elle-même

    Les régimes arabes sont sur leur garde. Ils ont peur. Ils ont peur que la fièvre tunisienne, se jouant des frontières, ne contamine leurs rues respectives. Mais de tous les dirigeants arabes, personne n’a manifesté autant de crainte que Maâmar El Guedafi. Encore qu’il l’ait fait dans son style propre, en donneur invétéré de leçons, en reprochant aux Tunisiens d’avoir renversé le meilleur d’entre eux. Et cela par pure méchanceté vu qu’ils auraient pu attendre la fin de son énième mandat pour le remercier dans le respect des formes de la bienséance. Or, il aurait fallu pour que les choses se passent dans la bonhomie que Zine El Abidine Ben Ali reste en poste contre vents et marées, ne s’enfuie pas par une porte dérobée, comme quelqu’un qui a quelque chose sur la conscience.

    C’est à juste titre que les monarques arabes ont peur. Ils se savent en défaut sous le rapport des libertés démocratiques. Les pouvoirs qu’ils coiffent ont plusieurs points faibles : les verrouillages, les blindages, les fortifications derrière lesquelles ils se sont retranchés pour offrir le plus de résistance, de rigidité possible aux orages contre lesquels ils savent qu’il n’existe pas de remède définitif. Ce sont leurs parties les plus renforcées qui constituent les défauts de leurs cuirasses. Ces régimes seront pris, comme de juste, par leurs citadelles non par leurs portes, d’autant si celles-ci sont restées continuellement ouvertes. Car ce qui n’a pas assez de souplesse pour se plier sous les assauts de le tempête casse, se brise, se fracasse quand il prend envie au peuple de reprendre sa couronne de souverain pour la revêtir lui-même, le temps de renouveler le pacte national.

    Pour autant, parler des régimes arabes comme s’ils étaient des répliques les uns des autres est une erreur.

    Ils sont différents, ne serait-ce que parce qu’ils ne sont pas au même niveau dans la marche à la démocratie. Les maillons les plus faibles sont les pays qui à cet égard sont les plus retardataires. De même que c’est le régime tunisien, le plus despotique au Maghreb, qui le premier s’est effondré.

    Le pays qui ouvrait la marche jusque-là, c’était l’Algérie. Elle a désormais cédé ce rôle d’éclaireur à la Tunisie. Mais aucun des deux n’a choisi, ni de prendre les devants ni de se laisser distancer. Ce sont les circonstances qui ont choisi pour l’un comme pour l’autre. Personne ne pouvait prévoir, il y a seulement quelques semaines, que l’immolation par le feu d’un jeune chômeur de Sidi-Bouzid enclencherait un processus comme celui qu’on voit aujourd’hui se développer.

    L’Algérie sera ce que les Tunisie voudra pour elle-même. Les gens impatients de prendre en Algérie un train qui ne circule pour l’heure qu’en Tunisie sont au mieux des naïfs, au pire des opportunistes nourrissant dès à présent l’idée de confisquer… ce qui n’existe pas encore. Mais dans un cas comme dans l’autre, ils sont condamnés à demeurer à quai, car le train nommé désir ne passera pas juste parce qu’ils lui font signe de venir dans leur direction.

    Lorsque, pendant une décennie, l’Algérie affrontait dans un combat implacable l’intégrisme de masse, la Tunisie savait que les Algériens étaient en train de payer le prix du sang pour elle aussi. Elle était certaine qu’elle serait islamiste si l’Algérie était forcée à le devenir. L’on peut en dire autant de la monarchie marocaine, même si pour sa part elle était partagée, du fait du conflit du Sahara occidental, entre le désir de voir le régime algérien tomber et la crainte d’être elle-même emportée à sa suite.

    Avant la montée en puissance de l’intégrisme, il y avait les mouvements d’indépendance dans les trois pays. C’est l’Algérie qui a été le champ de bataille de la libération de tout le Maghreb.

    Qu’es-ce à dire sinon qu’il y a un peuple maghrébin, et que l’expérience de l’une de ses composantes détermine non pas seulement son avenir à elle, mais dans le même temps celle des deux autres ? S’il en était autrement, il n’y aurait pas de peuple maghrébin.

    Les Tunisiens ne seraient pas aujourd’hui engagés dans un changement politique de cette importance si la déferlante intégriste ne s’était pas brisée sur le roc algérien.

    Par Mohamed Habili

    Le Jour d’Algérie, 22/01/2011
  • L’escalade de répression se poursuit d’une manière effrénée

    Sous le titre de « Après le dialogue, la prison », l’hebdomadaire marocain « indépendant » Tel Quel rapporte que le citoyen El Mir Lekhlifa a été emprisonné par les forces d’occupation dans la ville de Dakhla.

    D’après le même magazine, Lekhlifa, un jeune de 35 ans, était le président du comité chargé de négocier avec les autorités marocaines lors de la campée de Gdeym Izik, près d’El Aaiun, capitale occupée du Sahara Occidental.

    Pour rappel, le Maroc avait procédé au démantèlement de ce camp avec une violence extrême dans le but de mater la dissidence sahraouie et de saborder le round de négociations programmé le même jour, le 8 novembre 2010, à Manhasset, New York.
  • Les internautes parlent de la complicité française avec le Maroc

    – Le Maroc est la cantine du personnel politique et du show biz français. La preuve en est, ils étaient tous dans ce pays pour passer les fêtes de fin d’année. Le couscous est tellement bon à la Mamounia, gratuit et à volonté!!!!
     
    – Le contraire nous aurait surpris. Les Français ont beaucoup investi au Maroc, par l’achat notamment de propriétés immobilières (Ksours surtout) qu’ils risqueraient de perdre si les mêmes évenements que ceux de Tunisie venaient à s’y dérouler. Par ailleurs où voulez vous que Joffrin trouve des gamins et gamines pour satisfaire ses penchants sexuels?
    – Le couscous est tellement bon à la Mamounia, gratuit et à volonté mais n’est pas servi à tout le monde. Ceux qui ont publié l’amère vérité de la dictature ont été privés de le goûter “: l’auteur Gilles Perrault a raconté:

    “Au lendemain de la publication de “Notre ami le roi”, Driss Basri, alors tout-puissant ministre de l’Intérieur, s’est rendu sur le champ en France pour rencontrer Pierre Joxe, ministre de l’Intérieur, et lui a signifié le mécontentement de Hassan II. D’après ce que m’a rapporté Joxe en personne, Driss Basri voulait interrompre la commercialisation du livre. Il lui a signifié que, en contre partie, l’Etat marocain était prêt à proposer un dédommagement considérable à l’éditeur, mais aussi à l’auteur. Si ma mémoire est bonne, il était question de cinq milliards de francs anciens, soit l’équivalent aujourd’hui de deux ou trois millions d’euros. Ça ne s’est pas arrêté là. D’après les rumeurs de l’époque, le Pouvoir marocain aurait acheté le livre en grandes quantités dans les librairies françaises. Mais cela ne pouvait pas servir à grand-chose, puisque l’éditeur pouvait en imprimer autant qu’il le voulait très rapidement.

    Tout le monde se demande si je suis, aujourd’hui, interdit de séjour au Maroc ou non… Eh bien j’ai appris, par l’intermédiaire d’un proche de Mohammed VI, que je serais refoulé dès que je poserais les pieds sur le sol marocain. D’après ce contact, qui joue un rôle important dans le sérail, Mohammed VI lui aurait dit qu’il n’avait rien contre moi. Le roi lui aurait même assuré avoir beaucoup appris en lisant mon livre à l’époque. Mais, m’a-t-on expliqué, il (Mohammed VI) ne me permettrait pas de me rendre au Maroc, parce qu’il a un devoir de respect et de fidélité vis-à-vis de son père”.

    –  Ils ont tous leurs petits Riad à Marrakech et leurs passes droits, le Maroc est toujours un protectorat français!!! Mais le peuple Marocain n’est pas dupe et la colère commence à gronder la-bas aussi.
  • Documentaire sur le Sahara selectionné pour le Festival de Berlin

    Communiqué de presse

    Cinéma – Un long métrage documentaire franco-belge à la Berlinale 2011

    Territoire perdu, le dernier film de Pierre-Yves Vandeweerd, est sélectionné au 61ème Festival international du film de Berlin qui se tiendra du 10 au 20 février 2011.

    Ce long métrage documentaire aborde le conflit qui traverse depuis plus de 30 ans le Sahara occidental.  Construit à partir de témoignages recueillis dans les camps de réfugiés sahraouis et sur la ligne de front auprès des combattants du Polisario, ce film est une interpellation poétique sur ce conflit oublié. 

    Territoire perdu, le dernier film de Pierre-Yves Vandeweerd, est sélectionné au 61me Festival international du film de Berlin qui se tiendra du 10 au 20 février 2011.

    Ce long métrage documentaire aborde le conflit qui traverse depuis plus de 30 ans le Sahara occidental.  Construit à partir de témoignages recueillis dans les camps de réfugiés sahraouis et sur la ligne de front auprès des combattants du Polisario, ce film est une interpellation poétique sur ce conflit oublié.


    Retenu au « Forum » de la Berlinale, Territoire perdu s’inscrit pleinement dans l’esprit de cette section « expérimentale, avantgardiste et politiquement engagée ».


    Pierre-Yves Vandeweerd signe ici son septième long métrage. Il avait déjà été sélectionné en 2007 par le festival de Berlin pour son film, Le Cercle des noyés, tourné en Mauritanie.


    Le synopsis

    Traversé par un mur de 2400 Km construit par l’armée marocaine, le Sahara occidental est aujourd’hui  découpé en deux parties, l’une occupée par le Maroc, l’autre sous contrôle du Front de Libération du Sahara occidental (Polisario).

    A partir de récits de fuite et d’exil, d’interminables attentes, de vies arrêtées et persécutées, venus des deux côtés du mur, ce film témoigne sur le peuple sahraoui, sur son territoire, sur son enfermement dans les rêves des uns et des autres.


    Dans une esthétique qui sublime le réel, Territoire perdu résonne comme une partition contrastée entre paysages sonores, portraits en noir et blanc et poétique nomade.



    INFOS TECHNIQUES


    Titre original :
    Territoire perdu
    (Lost land)
     

    Réalisation :
    Pierre-Yves Vandeweerd
    France / Belgique
    2011 – 75’ – N&B
     

    Production :
    Zeugma Films (France)
    Cobra Films (Belgique)
    En association avec :
    ARTE – La Lucarne
     

    Coproduction :
    CBA (Centre bruxellois de
    l’Audiovisuel)
    Avec l’aide de :
    Centre national de la
    Cinématographie (CNC), de
    la PROCIREP – Société des
    Producteurs et de l’ANGOA
    (France)
    Centre du Cinéma et de
    l’Audiovisuel de la
    Communauté française de
    Belgique et des
    Télédistributeurs wallons,
    KODAK
     

    Image :
    Pierre-Yves Vandeweerd
     

    Création sonore :
    Alain Cabaux
     

    Montage image et son :
    Philippe Boucq

  • L’escalade de répression se poursuit d’une manière effrénée

    Sous le titre de « Après le dialogue, la prison », l’hebdomadaire marocain « indépendant » Tel Quel rapporte que le citoyen El Mir Lekhlifa a été emprisonné par les forces d’occupation dans la ville de Dakhla.

    D’après le même magazine, Lekhlifa, un jeune de 35 ans, était le président du comité chargé de négocier avec les autorités marocaines lors de la campée de Gdeym Izik, près d’El Aaiun, capitale occupée du Sahara Occidental.

    Pour rappel, le Maroc avait procédé au démantèlement de ce camp avec une violence extrême dans le but de mater la dissidence sahraouie et de saborder le round de négociations programmé le même jour, le 8 novembre 2010, à Manhasset, New York.
  • Documentaire sur le Sahara selectionné pour le Festival de Berlin

    Communiqué de presse

    Cinéma – Un long métrage documentaire franco-belge à la Berlinale 2011

    Territoire perdu, le dernier film de Pierre-Yves Vandeweerd, est sélectionné au 61ème Festival international du film de Berlin qui se tiendra du 10 au 20 février 2011.

    Ce long métrage documentaire aborde le conflit qui traverse depuis plus de 30 ans le Sahara occidental.  Construit à partir de témoignages recueillis dans les camps de réfugiés sahraouis et sur la ligne de front auprès des combattants du Polisario, ce film est une interpellation poétique sur ce conflit oublié. 

    Territoire perdu, le dernier film de Pierre-Yves Vandeweerd, est sélectionné au 61me Festival international du film de Berlin qui se tiendra du 10 au 20 février 2011.

    Ce long métrage documentaire aborde le conflit qui traverse depuis plus de 30 ans le Sahara occidental.  Construit à partir de témoignages recueillis dans les camps de réfugiés sahraouis et sur la ligne de front auprès des combattants du Polisario, ce film est une interpellation poétique sur ce conflit oublié.


    Retenu au « Forum » de la Berlinale, Territoire perdu s’inscrit pleinement dans l’esprit de cette section « expérimentale, avantgardiste et politiquement engagée ».


    Pierre-Yves Vandeweerd signe ici son septième long métrage. Il avait déjà été sélectionné en 2007 par le festival de Berlin pour son film, Le Cercle des noyés, tourné en Mauritanie.


    Le synopsis

    Traversé par un mur de 2400 Km construit par l’armée marocaine, le Sahara occidental est aujourd’hui  découpé en deux parties, l’une occupée par le Maroc, l’autre sous contrôle du Front de Libération du Sahara occidental (Polisario).

    A partir de récits de fuite et d’exil, d’interminables attentes, de vies arrêtées et persécutées, venus des deux côtés du mur, ce film témoigne sur le peuple sahraoui, sur son territoire, sur son enfermement dans les rêves des uns et des autres.


    Dans une esthétique qui sublime le réel, Territoire perdu résonne comme une partition contrastée entre paysages sonores, portraits en noir et blanc et poétique nomade.



    INFOS TECHNIQUES


    Titre original :
    Territoire perdu
    (Lost land)
     

    Réalisation :
    Pierre-Yves Vandeweerd
    France / Belgique
    2011 – 75’ – N&B
     

    Production :
    Zeugma Films (France)
    Cobra Films (Belgique)
    En association avec :
    ARTE – La Lucarne
     

    Coproduction :
    CBA (Centre bruxellois de
    l’Audiovisuel)
    Avec l’aide de :
    Centre national de la
    Cinématographie (CNC), de
    la PROCIREP – Société des
    Producteurs et de l’ANGOA
    (France)
    Centre du Cinéma et de
    l’Audiovisuel de la
    Communauté française de
    Belgique et des
    Télédistributeurs wallons,
    KODAK
     

    Image :
    Pierre-Yves Vandeweerd
     

    Création sonore :
    Alain Cabaux
     

    Montage image et son :
    Philippe Boucq

  • La soumission plutôt que la tente ?

    Les pourparlers maroco-sahraouis ont repris une nouvelle fois, hier, à un moment où l’opinion internationale se braque sur le sort de la Tunisie et du Liban, deux pays arabes en train de dérailler et dont le sort semble loin d’être fixé. Interminables et vains jusqu’ici, ces pourparlers furent précédés quelques heures auparavant par des déclarations d’officiels d’Espagne, pays qui se revendique d’une «neutralité active» dans le conflit du Sahara occidental qui nous empoisonne la vie au Maghreb et dont elle assume, qu’elle le veuille ou non, l’entière responsabilité. 
    En 1975, Madrid avait vendu seulement 50 % du Sahara occidental au Maroc, aujourd’hui elle lui cède le tout et prive le peuple sahraoui de son droit à s’autodéterminer dans une consultation référendaire libre et honnête. Ces derniers temps, les officiels Espagnols commercialisent sans pudeur la proposition marocaine d’autonomie. Une proposition rejetée sans appel par le Polisario et qui ne déterminera rien dans l’affaire des terres arabes et africaines que Madrid devra tôt ou tard rendre au continent brun dont elles font physiquement partie. 
    Trinidad Jiménez se fait plus éloquente que Paris ou que le roi Mohammed VI pour essayer de nous convaincre que la solution référendaire est «obsolète». Mais c’est Ramon Jauregui, le ministre espagnol de la Présidence, qui nous explique le mieux les mécanismes terre à terre de la pensée madrilène dans le largage du Sahara occidental. «Si j’étais le président du Front Polisario, je ne rejetterais pas l’option d’autonomie, au lieu de passer 30 ans sous des tentes», disait-il au magazine Vanity Fair. Mais c’est la faute à qui si le personnage n’a ni la noblesse ni l’esprit de sacrifice de Mohamed Abdelaziz et qu’il soit prêt, contrairement aux Sahraouis, à se prostituer pour obtenir le statut de sujet du roi sur sa propre terre ? Commentant le conseil de Jaureguin, Buchrata Beyoun, le representant du Polisario à Madrid, s’est félicité ironiquement de la «chance» des Sahraouis de ne pas avoir Jauregui à la tête du Polisario.
    M. Z. mohamed_zaaf@yahoo.fr
    Le Jeune Indépendant, 22/01/2011
  • Révolte des Sahraouis : débat au sein de l’intergroupe parlementaire italien d’amitié avec le peuple sahraoui

    Rome, 22/01/2011 (SPS) La révolte des jeunes sahraouis contre l’occupation marocaine fera l’objet d’un débat lundi, au sein de l’intergroupe parlementaire italien d’amitié avec le peuple sahraoui, a-t-on appris samedi à Rome auprès des organisateurs.

    Ce débat auquel prendront part des parlementaires, des représentants des jeunes de partis politiques, des observateurs internationaux, sera notamment, axé sur la révolte des Sahraouis du « camp de la liberté » démantelé par la force en novembre dernier, près d’El Aaiun, capitale occupée du Sahara Occidental.

    La rencontre organisée par l’association nationale italienne de solidarité avec le peuple sahraoui (ANSPS), basée à Rome, verra la participation du secrétaire d’Etat sahraoui chargé de la Jeunesse, Mohammed Mouloud Mohammed Fadel, a-t-on indiqué.

    Dans un texte de présentation, l’ANSPS, rappelle que la révolte des Sahraouis contre l’oppression marocaine au Sahara Occidental a commencé le 10 octobre dernier, par la construction du « camp de la dignité » près d’El Aaiun.

    « Leurs mots d’ordre étaient : travailler, étudier et mettre fin aux discriminations dans l’emploi, mais aussi le respect des droits de l’homme », ajoute le texte.

    « C’est pourquoi, ils ont créé un espace de liberté, loin de l’oppression suffocante de l’occupant », précise l’association, qui rappelle le démantèlement de camp, à l’aube du 8 novembre, par l’armée marocaine.

    « L’armée a investi et détruit le camp où il y avait 20.000 personnes, avec une violence inouïe. Même aujourd’hui, le nombre de morts est inconnu parce que les territoires sahraouis sont restés blindés par le Maroc », relève le texte.

    « La revendication des jeunes sahraouis, en plus de l’emploi, était l’autodétermination et la liberté, qu’ils n’ont jamais vécues sous l’occupation militaire depuis qu’ils sont nés », souligne-t-on.

    « Après l’évacuation de Gdeim Izik, les territoires occupés ont été interdits d’accès à une commission d’enquête indépendante, aux journalistes, observateurs internationaux et des avocats », ajoute-t-on.

    Le texte fait état également, du contrôle de l’Internet par le régime marocain pour empêcher les jeunes de communiquer et de la fermeture de blogs, de journaux au Maroc qui sont favorables à la cause sahraouie.

    Il rappelle également, les procès des militants sahraouis émaillés de violences contre les observateurs internationaux et les avocats des accusés.

    « Combien de sahraouis vont encore de mourir, combien de procès à grand spectacle intenter, combien de sahraouis seront torturés (…) et combien de titres seront fermés au Maroc avant que l’Union européenne réagisse », se demande l’association. (SPS)