Année : 2010

  • De l’autre côté du mur

    Un mur de 2.500 kilomètres traverse le désert du Sahara Occidental. Le Maroc l’a construit dans les années 80 pour repousser les attaques du Front Polisario. Une guerre ouverte qui a duré jusqu’à la signature du cessez-le-feu en 1991 sous les auspices des Nations Unies. Aujourd’hui, près de deux décennies après cet accord, cette fortification continue de séparer les sahraouis se trouvant des deux côtés du mur. Il est précédé d’une zone de cinq kilomètres de longueur couverte de mines anti-personnelles – jusqu’à cinq millions, selon les organisations humanitaires – et surveillée 24 heures sur 24 par l’armée marocaine.
    Le mur miné, dans lequel perdent la vie périodiquement des sahraouis occupés dans l’élevage d’animaux dans la zone, marque la limite entre sahraouis et Marocains, mais aussi entre les familles, qui sont restées divisées après l’invasion marocaine en 1975. D’un côté, ceux qui ont fui vers les champs de réfugiés – le mur se trouve à 90 kilomètres à l’ouest de Tindouf-. De l’autre, ceux qui vivent dans les territoires contrôlés par le Maroc. Il y a des centaines de familles qui ne se sont pas vues depuis  1975.
    Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’homme, des organisations comme Human Rights Watch (HRW), Amnesty International et le Parlement Européen (PE), ont souvent dénoncé que les sahraouis qui vivent dans les territoires occupés du Sahara occidental se trouvent interdits des droits fondamentaux.
    La délégation ‘ad hoc’ du Parlement Européen qui a visité El Aaiun en Janvier 2009 était présidée par l’ex-ministre chypriote des Affaires Etrangères, Ioannis Kasoulides, et intégrée des députés européens Carlos Carnero (un socialiste espagnol), Carlos Iturgaiz (du PP espagnol) et Luca Romagnoli (un Italien non-inscrit). Selon son rapport, de mars 2009, ses interlocuteurs marocains ont mis à sa disposition « toutes les facilités nécessaires », mais « les forces de l’ordre ont empêché d’accéder au lieu de la réunion » quelques sahraouis qu’elle devaient rencontrer, qui ont été victimes « d’intimidations et de mauvais traitements ».
    Dans son rapport, basée sur des interviews et des témoignages, la délégation constate l’existence « de violations récurrentes des droits de l’homme, spécialement de la liberté d’expression, d’association, de manifestation et de communication » dans le territoire sous contrôle marocain. De plus, il demandait au Maroc d’admettre les plaintes contre les policiers présentées par les indépendentistes et à la représentation de la Commission Européenne à Rabat d’envoyer « des observateurs aux jugements de militants sahraouis ».
    Dans le même sens s’exprimait HRW dans son rapport de 2010 dans lequel les autorités marocaines sont accusées de tabasser et torturer les activistes sahraouis qui expriment leurs idées pro-indépendentistes. Selon l’Association sahraouie Afapradesa (Association de Familiers de Prisonniers et de Disparus Sahraouis), 65 prisonniers politiques étaient encore dans les prisons marocaines en mars 2009.
    Les nouvelles qui arrivent des territoires occupés du Sahara Occidental sont chaque jour plus alarmantes. La pression contre les activistes sahraouis de DH monte chaque jour, avec la nouvelle stratégie de confisquer ou de refuser le renouvellement des passeports aux pacifistes sahraouis. La popularité d’Aminetou Haidar au niveau international a fait qu’ils n’osent contre elle, en déplaçant toute la pression à ses compagnons. Les dernières victimes de cette situation sont Ghalia Djimi, Moustafa Dah et Hmad Hammad.
    De plus, des nouvelles très inquiétantes arrivent sur l’état des prisonniers politiques. La vie de Degja Lachgar, du groupe des 7, est en danger, à cause de son état psychique et qu’elle refuse de se nourrir depuis lundi passé. Mohakmed Berkan et toute sa famille ont été constamment harcelés. Louali Amidan, emprisonné depuis 2006 subit depuis des années persécution, séquestration, torture et harcèlement contre toute sa famille.

  • De l’autre côté du mur

    Un mur de 2.500 kilomètres traverse le désert du Sahara Occidental. Le Maroc l’a construit dans les années 80 pour repousser les attaques du Front Polisario. Une guerre ouverte qui a duré jusqu’à la signature du cessez-le-feu en 1991 sous les auspices des Nations Unies. Aujourd’hui, près de deux décennies après cet accord, cette fortification continue de séparer les sahraouis se trouvant des deux côtés du mur. Il est précédé d’une zone de cinq kilomètres de longueur couverte de mines anti-personnelles – jusqu’à cinq millions, selon les organisations humanitaires – et surveillée 24 heures sur 24 par l’armée marocaine.
    Le mur miné, dans lequel perdent la vie périodiquement des sahraouis occupés dans l’élevage d’animaux dans la zone, marque la limite entre sahraouis et Marocains, mais aussi entre les familles, qui sont restées divisées après l’invasion marocaine en 1975. D’un côté, ceux qui ont fui vers les champs de réfugiés – le mur se trouve à 90 kilomètres à l’ouest de Tindouf-. De l’autre, ceux qui vivent dans les territoires contrôlés par le Maroc. Il y a des centaines de familles qui ne se sont pas vues depuis  1975.
    Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’homme, des organisations comme Human Rights Watch (HRW), Amnesty International et le Parlement Européen (PE), ont souvent dénoncé que les sahraouis qui vivent dans les territoires occupés du Sahara occidental se trouvent interdits des droits fondamentaux.
    La délégation ‘ad hoc’ du Parlement Européen qui a visité El Aaiun en Janvier 2009 était présidée par l’ex-ministre chypriote des Affaires Etrangères, Ioannis Kasoulides, et intégrée des députés européens Carlos Carnero (un socialiste espagnol), Carlos Iturgaiz (du PP espagnol) et Luca Romagnoli (un Italien non-inscrit). Selon son rapport, de mars 2009, ses interlocuteurs marocains ont mis à sa disposition « toutes les facilités nécessaires », mais « les forces de l’ordre ont empêché d’accéder au lieu de la réunion » quelques sahraouis qu’elle devaient rencontrer, qui ont été victimes « d’intimidations et de mauvais traitements ».
    Dans son rapport, basée sur des interviews et des témoignages, la délégation constate l’existence « de violations récurrentes des droits de l’homme, spécialement de la liberté d’expression, d’association, de manifestation et de communication » dans le territoire sous contrôle marocain. De plus, il demandait au Maroc d’admettre les plaintes contre les policiers présentées par les indépendentistes et à la représentation de la Commission Européenne à Rabat d’envoyer « des observateurs aux jugements de militants sahraouis ».
    Dans le même sens s’exprimait HRW dans son rapport de 2010 dans lequel les autorités marocaines sont accusées de tabasser et torturer les activistes sahraouis qui expriment leurs idées pro-indépendentistes. Selon l’Association sahraouie Afapradesa (Association de Familiers de Prisonniers et de Disparus Sahraouis), 65 prisonniers politiques étaient encore dans les prisons marocaines en mars 2009.
    Les nouvelles qui arrivent des territoires occupés du Sahara Occidental sont chaque jour plus alarmantes. La pression contre les activistes sahraouis de DH monte chaque jour, avec la nouvelle stratégie de confisquer ou de refuser le renouvellement des passeports aux pacifistes sahraouis. La popularité d’Aminetou Haidar au niveau international a fait qu’ils n’osent contre elle, en déplaçant toute la pression à ses compagnons. Les dernières victimes de cette situation sont Ghalia Djimi, Moustafa Dah et Hmad Hammad.
    De plus, des nouvelles très inquiétantes arrivent sur l’état des prisonniers politiques. La vie de Degja Lachgar, du groupe des 7, est en danger, à cause de son état psychique et qu’elle refuse de se nourrir depuis lundi passé. Mohakmed Berkan et toute sa famille ont été constamment harcelés. Louali Amidan, emprisonné depuis 2006 subit depuis des années persécution, séquestration, torture et harcèlement contre toute sa famille.

  • Algérie-Françafrique : que veut Sarkozy ?

    Il faut être d’une grande naïveté pour croire que les relations entre l’Algérie et la France peuvent être, d’abord, autre chose que des  relations d’intérêts, comme il le serait de le croire pour les relations entre toutes les nations du monde. Pourtant, dans le langage officiel, c’est souvent, pour ne pas dire toujours, que les brouilles et les retrouvailles des deux pays sont inscrites sur le registre affectif.
    Il y a ce moment où  ce mot de Giscard d’Estaing «La France historique rencontre l’Algérie indépendante», et puis il y a eu ce projet de traité d’amitié né sous l’ère Chirac après sa visite haute en couleur en 2003. Ce traité stipulait : «La relation d’amitié et de confiance que la France et l’Algérie entendent établir entre elles se doit d’être à tous égards exceptionnelle et exemplaire. Dans cette perspective, elles conviennent de l’élaboration et de la finalisation d’un traité qui consacrera leur volonté de mettre en place un partenariat d’exception dans le respect de leur histoire et de leur identité.» Le «respect de leur histoire», une formule en kaléidoscope, faite de telle sorte qu’on serait bien en peine d’en donner un contenu qui plaise à la victime et au bourreau.
    Des turbulences, qui en surface ont des  allures officielles de contentieux sur le mode de lecture des effets de la colonisation sur l’Algérie vont très tôt modérer les élans vers un  rapprochement.

    L’arrivée au pouvoir de l’exubérant Sarkozy va assez rapidement remettre à plat toutes les données. Chirac avait bien stigmatisé la France à propos des persécutions des juifs. L’Algérie met dans la balance  les crimes du colonialisme et demande la repentance. En face, ce sont les louanges à ses «bienfaits» qui sont le plus scandés par les cercles du pouvoir. Depuis, rien ne va plus. Sauf quand il s’agit du commerce au profit de la France.
    En fait, dès le début des années 1990, les gouvernements français successifs ont cru que leur ancienne colonie  avait changé dans le sens qu’ils voulaient et que leur zone d’influence allait s’en enrichir. L’Algérie allait s’inscrire naturellement dans le giron de la Françafrique. Libéralisée, politiquement lissée, elle ne posera pas de problèmes à son intégration.

    Le passif n’étant pas pris en compte, l’arrogance est pour beaucoup  dans la surestimation par l’Hexagone de ses capacités à soumettre l’Algérie.  Il y a aussi cette prétention à considérer l’Afrique du Nord comme sa chasse gardée, en souvenir du rôle qui lui a été délégué par les Etats-Unis dans cette région.
    Nous ne préjugeons pas de ce qui aurait pu être obtenu si l’Algérie se trouvait dans une situation de grande fragilité économique et dans un isolement international étouffant, mais la France ne veut rien lâcher de ses prétentions et ne rien modifier de sa politique régionale. Elle implantera une usine de construction automobile au Maroc et voudra vendre ses voitures en Algérie et avec les meilleures conditions du marché. Elle soutient sans défection la colonisation du Sahara Occidental et voudrait que ses engins de travaux publics en fin de vie soient déversés sur les chantiers algériens.

    François-Xavier Verschave, le ciseleur du mot de l’ancien président de la Côte d’Ivoire Félix Houphouët-Boigny qui, le premier, utilisa l’expression «France-Afrique» en 1955, nous dit : «La Françafrique, c’est comme un iceberg. Vous avez la face du dessus, la partie émergée de l’iceberg : la France meilleure amie de l’Afrique, patrie des droits de l’homme, etc. Et puis ensuite, vous avez 90% de la relation qui est immergée : l’ensemble des mécanismes de maintien de la domination française…» D’après le même auteur,  la France cherche avant tout à «assurer la place de l’État français au niveau international, grâce à une «sphère d’influence» en Afrique francophone garantissant un nombre important de votes à l’ONU et un accès privilégié aux matières premières stratégiques, fort nombreuses dans la région, soit l’ «exploitation des rentes» .Ce que l’Algérie a de toute évidence refusé d’offrir selon les clauses souhaitées.
    Cette volonté d’hégémonie se déploie aussi sur le terrain de «la défense de la francophonie contre le développement de la culture et de la langue anglo-saxonnes dans le monde.
    Il y a encore et surtout, sous la surface, ces réseaux qui travaillent à la permanence de la mainmise  sur les politiques des Etats et sur leur mode de gouvernance.
    L’histoire sanglante du colonialisme, si elle a à chaque occasion été mise sur le tapis, constitue en fait l’expression ultime du problème et il n’y a pas d’expression de rechange. Les faits ne sont pas anodins et ne sont pas d’ordinaires péripéties entre Etats aux exigences équilibrées. Il s’agit d’une démarche néocolonialiste mise en œuvre contre un pays considéré comme  un vassal potentiel, et ce pays résiste.  Les réactions aux dernières mesures algériennes prises dans le cadre de la loi de finances  ont plutôt ressemblé à une réponse à un fait accompli, mais la décision de classer l’Algérie dans une liste de pays à risque est une confirmation de la véritable attitude française. Cette décision qui, signalons-le en passant, ne concerne ni le Maroc, ni la Tunisie, ni la Mauritanie (même si elle est copiée sur celle d’Obama) ne peut être justifiée que par le refus français d’établir des relations équitables et respectueuses de la souveraineté du partenaire. Elle ne relève pas, de ce fait,  d’une attitude récente, parce qu’on ne passe pas d’un projet de traité d’amitié à une mise au ban.

    Le tout est de mesurer jusqu’où cela va aller et quelles sont les réponses à apporter à cette atteinte à la dignité des citoyens algériens. Notre diplomatie trouve la décision «inappropriée» et lui cherche des «explications», alors qu’elle découle du droit léonin que se sont arrogé quelques puissances, du simple fait qu’elles sont des   puissances. Il est possible que les USA paniquent et que dans le mépris dans lequel ils tiennent nos contrées, ils aient jugé utile de se protéger par une mesure aussi ridicule qu’inefficace, mais venant de Sarkozy, le message est clair. Il a suivi Bush sans vergogne, il ne lâchera pas une occasion pour faire mal et négocier en bonne position.
    La réponse à donner ne doit donc pas être diplomatique mais doit être «appropriée» à l’objectif que la décision a visé. Ne rien céder  à la Françafrique et les Sarkozy-Hortefeux en auront pour leur calcul.
    En attendant que la France officielle traite les morts et les suppliciés de la longue tragédie d’un peuple avec, au moins, les égards dus à des êtres humains. En attendant qu’elle accepte que l’indépendance des pays et que leur souveraineté  peut être une réalité et que les exceptions ne sont pas la règle.  Les IDE français peuvent rester là  où  ils sont.

    D’autant qu’on croit savoir que, c’est bien vrai, Ouyahia III a décidé de ne plus les attendre, eux qui ne sont jamais venus qu’en miettes,  et de leur faire passer plusieurs conditions s’ils se présentent.
    On croit, enfin, savoir que ça rue pas mal dans les brancards dans les milieux d’affaires de là- bas.



    Source : MULHOUSE TV

  • Algérie-Françafrique : que veut Sarkozy ?

    Il faut être d’une grande naïveté pour croire que les relations entre l’Algérie et la France peuvent être, d’abord, autre chose que des  relations d’intérêts, comme il le serait de le croire pour les relations entre toutes les nations du monde. Pourtant, dans le langage officiel, c’est souvent, pour ne pas dire toujours, que les brouilles et les retrouvailles des deux pays sont inscrites sur le registre affectif.
    Il y a ce moment où  ce mot de Giscard d’Estaing «La France historique rencontre l’Algérie indépendante», et puis il y a eu ce projet de traité d’amitié né sous l’ère Chirac après sa visite haute en couleur en 2003. Ce traité stipulait : «La relation d’amitié et de confiance que la France et l’Algérie entendent établir entre elles se doit d’être à tous égards exceptionnelle et exemplaire. Dans cette perspective, elles conviennent de l’élaboration et de la finalisation d’un traité qui consacrera leur volonté de mettre en place un partenariat d’exception dans le respect de leur histoire et de leur identité.» Le «respect de leur histoire», une formule en kaléidoscope, faite de telle sorte qu’on serait bien en peine d’en donner un contenu qui plaise à la victime et au bourreau.
    Des turbulences, qui en surface ont des  allures officielles de contentieux sur le mode de lecture des effets de la colonisation sur l’Algérie vont très tôt modérer les élans vers un  rapprochement.

    L’arrivée au pouvoir de l’exubérant Sarkozy va assez rapidement remettre à plat toutes les données. Chirac avait bien stigmatisé la France à propos des persécutions des juifs. L’Algérie met dans la balance  les crimes du colonialisme et demande la repentance. En face, ce sont les louanges à ses «bienfaits» qui sont le plus scandés par les cercles du pouvoir. Depuis, rien ne va plus. Sauf quand il s’agit du commerce au profit de la France.
    En fait, dès le début des années 1990, les gouvernements français successifs ont cru que leur ancienne colonie  avait changé dans le sens qu’ils voulaient et que leur zone d’influence allait s’en enrichir. L’Algérie allait s’inscrire naturellement dans le giron de la Françafrique. Libéralisée, politiquement lissée, elle ne posera pas de problèmes à son intégration.

    Le passif n’étant pas pris en compte, l’arrogance est pour beaucoup  dans la surestimation par l’Hexagone de ses capacités à soumettre l’Algérie.  Il y a aussi cette prétention à considérer l’Afrique du Nord comme sa chasse gardée, en souvenir du rôle qui lui a été délégué par les Etats-Unis dans cette région.
    Nous ne préjugeons pas de ce qui aurait pu être obtenu si l’Algérie se trouvait dans une situation de grande fragilité économique et dans un isolement international étouffant, mais la France ne veut rien lâcher de ses prétentions et ne rien modifier de sa politique régionale. Elle implantera une usine de construction automobile au Maroc et voudra vendre ses voitures en Algérie et avec les meilleures conditions du marché. Elle soutient sans défection la colonisation du Sahara Occidental et voudrait que ses engins de travaux publics en fin de vie soient déversés sur les chantiers algériens.

    François-Xavier Verschave, le ciseleur du mot de l’ancien président de la Côte d’Ivoire Félix Houphouët-Boigny qui, le premier, utilisa l’expression «France-Afrique» en 1955, nous dit : «La Françafrique, c’est comme un iceberg. Vous avez la face du dessus, la partie émergée de l’iceberg : la France meilleure amie de l’Afrique, patrie des droits de l’homme, etc. Et puis ensuite, vous avez 90% de la relation qui est immergée : l’ensemble des mécanismes de maintien de la domination française…» D’après le même auteur,  la France cherche avant tout à «assurer la place de l’État français au niveau international, grâce à une «sphère d’influence» en Afrique francophone garantissant un nombre important de votes à l’ONU et un accès privilégié aux matières premières stratégiques, fort nombreuses dans la région, soit l’ «exploitation des rentes» .Ce que l’Algérie a de toute évidence refusé d’offrir selon les clauses souhaitées.
    Cette volonté d’hégémonie se déploie aussi sur le terrain de «la défense de la francophonie contre le développement de la culture et de la langue anglo-saxonnes dans le monde.
    Il y a encore et surtout, sous la surface, ces réseaux qui travaillent à la permanence de la mainmise  sur les politiques des Etats et sur leur mode de gouvernance.
    L’histoire sanglante du colonialisme, si elle a à chaque occasion été mise sur le tapis, constitue en fait l’expression ultime du problème et il n’y a pas d’expression de rechange. Les faits ne sont pas anodins et ne sont pas d’ordinaires péripéties entre Etats aux exigences équilibrées. Il s’agit d’une démarche néocolonialiste mise en œuvre contre un pays considéré comme  un vassal potentiel, et ce pays résiste.  Les réactions aux dernières mesures algériennes prises dans le cadre de la loi de finances  ont plutôt ressemblé à une réponse à un fait accompli, mais la décision de classer l’Algérie dans une liste de pays à risque est une confirmation de la véritable attitude française. Cette décision qui, signalons-le en passant, ne concerne ni le Maroc, ni la Tunisie, ni la Mauritanie (même si elle est copiée sur celle d’Obama) ne peut être justifiée que par le refus français d’établir des relations équitables et respectueuses de la souveraineté du partenaire. Elle ne relève pas, de ce fait,  d’une attitude récente, parce qu’on ne passe pas d’un projet de traité d’amitié à une mise au ban.

    Le tout est de mesurer jusqu’où cela va aller et quelles sont les réponses à apporter à cette atteinte à la dignité des citoyens algériens. Notre diplomatie trouve la décision «inappropriée» et lui cherche des «explications», alors qu’elle découle du droit léonin que se sont arrogé quelques puissances, du simple fait qu’elles sont des   puissances. Il est possible que les USA paniquent et que dans le mépris dans lequel ils tiennent nos contrées, ils aient jugé utile de se protéger par une mesure aussi ridicule qu’inefficace, mais venant de Sarkozy, le message est clair. Il a suivi Bush sans vergogne, il ne lâchera pas une occasion pour faire mal et négocier en bonne position.
    La réponse à donner ne doit donc pas être diplomatique mais doit être «appropriée» à l’objectif que la décision a visé. Ne rien céder  à la Françafrique et les Sarkozy-Hortefeux en auront pour leur calcul.
    En attendant que la France officielle traite les morts et les suppliciés de la longue tragédie d’un peuple avec, au moins, les égards dus à des êtres humains. En attendant qu’elle accepte que l’indépendance des pays et que leur souveraineté  peut être une réalité et que les exceptions ne sont pas la règle.  Les IDE français peuvent rester là  où  ils sont.

    D’autant qu’on croit savoir que, c’est bien vrai, Ouyahia III a décidé de ne plus les attendre, eux qui ne sont jamais venus qu’en miettes,  et de leur faire passer plusieurs conditions s’ils se présentent.
    On croit, enfin, savoir que ça rue pas mal dans les brancards dans les milieux d’affaires de là- bas.



    Source : MULHOUSE TV

  • Two Quebeckers among UN dead in Haiti

    Renée Carrier and Alexandra Duguay were among those killed in last week’s earthquake
    Ha Tu Thanh and Ingrid Peritz

    Fresh from small-town Quebec, Renée Carrier arrived in New York 30 years ago to start her first United Nations job in the francophone secretary pool. She would work her way up to be a respected diplomat and administrator.
    Ms. Carrier, 54, had filed papers for her retirement and was considering moving to Montreal. She was in Haiti on her last field mission when the earthquake struck.
    Her death and that of another Canadian UN worker, Alexandra Duguay, were made public yesterday. Both were killed in the collapse of the UN office in Port-au-Prince.
    Both women embraced the UN lifestyle, shuttling between New York headquarters and difficult work in remote and troubled lands.
    « Some people do it once and quit because it’s too hard. But others get the bug. Each time it’s like starting a new life, » said Florence Westergard, who in 1992 worked with Ms. Carrier in MINURSO, the UN mission to Western Sahara.

    MINURSO wasn’t welcomed by the Moroccan government fighting the Polisario rebels for control of the former Spanish colony.

    Ms. Westergard said Ms. Carrier had to work in a claustrophobic atmosphere in a small desert town where local authorities followed UN workers and listened in on their phone calls. « Her professionalism was amazing, never complaining of working late or on weekends. Everyone at the mission at all levels liked her. »
    Ms. Carrier, a one-time school administrator, went on missions to Haiti in 1994 and to Eritrea.
    She had returned to Haiti as a special assistant to the head of the UN mission, Hédi Annabi, a Tunisian diplomat also killed in the quake, who specifically requested her, said retired Canadian general Maurice Baril.
    Ms. Carrier had been Mr. Baril’s assistant when he was military adviser to the UN secretary general in the early 1990s. « She was a small woman who did great things, » Mr. Baril said of the diminutive Ms. Carrier.
    Ms. Duguay, 31, from Quebec City, was a public information officer for the UN in Haiti. Her boyfriend, Marc-André Franche, also worked for the mission but survived.
    « The body of our beautiful Alexandra was found around midnight. It appears she died in the first minutes after the quake, » her mother, Marie-Dominique Bédard, wrote on Facebook early yesterday.
    Ms. Duguay worked for the UN in New York and wanted to get field experience, her family said. She went to Haiti about a year ago for what was to be a two-year stint at the UN.
    She also began fundraising for an orphanage run by a Quebec nun on Île à Vache, an island off the Haitian coast.

     The Globe and the mail

  • Two Quebeckers among UN dead in Haiti

    Renée Carrier and Alexandra Duguay were among those killed in last week’s earthquake
    Ha Tu Thanh and Ingrid Peritz

    Fresh from small-town Quebec, Renée Carrier arrived in New York 30 years ago to start her first United Nations job in the francophone secretary pool. She would work her way up to be a respected diplomat and administrator.
    Ms. Carrier, 54, had filed papers for her retirement and was considering moving to Montreal. She was in Haiti on her last field mission when the earthquake struck.
    Her death and that of another Canadian UN worker, Alexandra Duguay, were made public yesterday. Both were killed in the collapse of the UN office in Port-au-Prince.
    Both women embraced the UN lifestyle, shuttling between New York headquarters and difficult work in remote and troubled lands.
    « Some people do it once and quit because it’s too hard. But others get the bug. Each time it’s like starting a new life, » said Florence Westergard, who in 1992 worked with Ms. Carrier in MINURSO, the UN mission to Western Sahara.

    MINURSO wasn’t welcomed by the Moroccan government fighting the Polisario rebels for control of the former Spanish colony.

    Ms. Westergard said Ms. Carrier had to work in a claustrophobic atmosphere in a small desert town where local authorities followed UN workers and listened in on their phone calls. « Her professionalism was amazing, never complaining of working late or on weekends. Everyone at the mission at all levels liked her. »
    Ms. Carrier, a one-time school administrator, went on missions to Haiti in 1994 and to Eritrea.
    She had returned to Haiti as a special assistant to the head of the UN mission, Hédi Annabi, a Tunisian diplomat also killed in the quake, who specifically requested her, said retired Canadian general Maurice Baril.
    Ms. Carrier had been Mr. Baril’s assistant when he was military adviser to the UN secretary general in the early 1990s. « She was a small woman who did great things, » Mr. Baril said of the diminutive Ms. Carrier.
    Ms. Duguay, 31, from Quebec City, was a public information officer for the UN in Haiti. Her boyfriend, Marc-André Franche, also worked for the mission but survived.
    « The body of our beautiful Alexandra was found around midnight. It appears she died in the first minutes after the quake, » her mother, Marie-Dominique Bédard, wrote on Facebook early yesterday.
    Ms. Duguay worked for the UN in New York and wanted to get field experience, her family said. She went to Haiti about a year ago for what was to be a two-year stint at the UN.
    She also began fundraising for an orphanage run by a Quebec nun on Île à Vache, an island off the Haitian coast.

     The Globe and the mail

  • Mohamed VI : Un roi éclairé

    « Grâce à la monarchie, le Maroc a conservé sa stabilité. » Cela semble être l’avis partagé par de nombreux marocains, ayant vécu ou non sous le règne de Hassan II. Selon les penseurs occidentaux et les comparses du régime, le Maroc a besoin d’une certaine stabilité qui sera en mesure de rassurer le monde, et l’Europe en particulier, contre la menace intégriste, le trafic de drogue et l’immigration clandestine. 
    Qu’importe si’ après avoir rassuré les « pays démocratiques », la monarchie marocaine a dû bannir la presse indépendante. Le rôle d’un « roi éclairé » est peut-être aussi de décider de ce qui peut être lu « sans quoi on risque de menacer la stabilité du pays ». La vie est tellement plus simple avec le roi, les gens n’ont plus besoin de réfléchir parce qu’il sait ce qui est bon pour son peuple. C’est pourquoi un « roi éclairé »  a parfaitement le droit de protéger la population contre elle-même. Celle-ci pense que pour sortir de la misère, il faut absolument vivre sous le joug de la dictature. La société marocaine est devenue, involontairement, disciple de la realpolitik. Le problème, c’est que cette realpolitik est marquée par une croissance exponentielle de la misère depuis l’apparition du roi Mohamed V sur la lune. 
    En matière de corruption, le Maroc est au sommet du podium. Mohamed VI n’est pas innocent en ce qui concerne les détournements de fonds et l’appauvrissement de son peuple. Une enquête récente a démontré que la fortune personnelle du roi Mohamed VI (bien à l’abri sur les comptes des banques occidentales) se compte en milliards de dollars. Ce n’est pas qu’il est corrompu, non… seulement qu’en gros, toute l’économie du pays a fini par lui appartenir. Et puis, s’octroyer un budget de pharaon, ça nécessite de faire des économies ailleurs. Sur l’éducation, sur la santé, sur le travail ou encore sur l’alimentation. 
    Son peuple aura de plus en plus de difficultés à se nourrir pour assurer ses frais personnels, pour sa sécurité, ses tenues vestimentaires, ses longs voyages, ainsi que pour ses voitures de luxe qu’il n’hésite pas à embarquer dans un avion militaire pour les expédier en Angleterre pour être réparés, alors que ses concitoyens ont à peine de quoi survivre. 
    La chrysalide se mue en vampire pour la déchéance du peuple. Sans plus de considération pour ceux qui le vénèrent, il bafoue leurs espérances, ignore ses promesses et il s’engraisse comme une vermine sur une escarre, avec les mêmes travers: dépenses somptuaires, paranoïa du complot, asservissement du peuple, mainmise sur la justice, renforcement des forces de l’ordre et ruine de l’enseignement. 
    Si le Maroc n’a pas connu une période de terreur comme celle que l’Algérie a traversée, c’est dû à la nature même du régime makhzénien : à la violence ordinaire menée par les forces de répression succède une atmosphère d’abattement, de résignation (ponctuée par de nombreuses émeutes qui ne sont pas médiatiquement couvertes), et surtout, une stratégie d’entretien de faux espoir, de rêves et d’illusions. L’annexion du Sahara Occidental un autre moyen de fantasme pour la société marocaine. La façade démocratique est maintenue par les soins d’une nuée de serviteurs à gages dont une partie est occupée en permanence à brosser les revers et les basquets des habits de cour. 
    L’Etat qui se prétend, de façon absurde, un rempart contre le terrorisme, est lui-même le sanctuaire des islamistes qui sont derrière de nombreuses opérations terroristes en Europe. Les assassins les plus répugnants, des tyrans détrônés, ont immédiatement trouvé refuge au Maroc où ils ont été soignés dans le plus grand luxe avec l’argent tiré des contribuables marocains. Le dernier en date, le Capitaine Dadis Camara, qui porte sur son uniforme militaire le sang de plus de 158 civils guinéens. Sans oublier la longue liste de tortionnaires « nationaux » qui ont semé la terreur pendant le règne de Hassan II, tels que Benhachem, Laanigri, Bennani… et qui continuent de jouir d’une impunité totale.
  • Mohamed VI : Un roi éclairé

    « Grâce à la monarchie, le Maroc a conservé sa stabilité. » Cela semble être l’avis partagé par de nombreux marocains, ayant vécu ou non sous le règne de Hassan II. Selon les penseurs occidentaux et les comparses du régime, le Maroc a besoin d’une certaine stabilité qui sera en mesure de rassurer le monde, et l’Europe en particulier, contre la menace intégriste, le trafic de drogue et l’immigration clandestine. 
    Qu’importe si’ après avoir rassuré les « pays démocratiques », la monarchie marocaine a dû bannir la presse indépendante. Le rôle d’un « roi éclairé » est peut-être aussi de décider de ce qui peut être lu « sans quoi on risque de menacer la stabilité du pays ». La vie est tellement plus simple avec le roi, les gens n’ont plus besoin de réfléchir parce qu’il sait ce qui est bon pour son peuple. C’est pourquoi un « roi éclairé »  a parfaitement le droit de protéger la population contre elle-même. Celle-ci pense que pour sortir de la misère, il faut absolument vivre sous le joug de la dictature. La société marocaine est devenue, involontairement, disciple de la realpolitik. Le problème, c’est que cette realpolitik est marquée par une croissance exponentielle de la misère depuis l’apparition du roi Mohamed V sur la lune. 
    En matière de corruption, le Maroc est au sommet du podium. Mohamed VI n’est pas innocent en ce qui concerne les détournements de fonds et l’appauvrissement de son peuple. Une enquête récente a démontré que la fortune personnelle du roi Mohamed VI (bien à l’abri sur les comptes des banques occidentales) se compte en milliards de dollars. Ce n’est pas qu’il est corrompu, non… seulement qu’en gros, toute l’économie du pays a fini par lui appartenir. Et puis, s’octroyer un budget de pharaon, ça nécessite de faire des économies ailleurs. Sur l’éducation, sur la santé, sur le travail ou encore sur l’alimentation. 
    Son peuple aura de plus en plus de difficultés à se nourrir pour assurer ses frais personnels, pour sa sécurité, ses tenues vestimentaires, ses longs voyages, ainsi que pour ses voitures de luxe qu’il n’hésite pas à embarquer dans un avion militaire pour les expédier en Angleterre pour être réparés, alors que ses concitoyens ont à peine de quoi survivre. 
    La chrysalide se mue en vampire pour la déchéance du peuple. Sans plus de considération pour ceux qui le vénèrent, il bafoue leurs espérances, ignore ses promesses et il s’engraisse comme une vermine sur une escarre, avec les mêmes travers: dépenses somptuaires, paranoïa du complot, asservissement du peuple, mainmise sur la justice, renforcement des forces de l’ordre et ruine de l’enseignement. 
    Si le Maroc n’a pas connu une période de terreur comme celle que l’Algérie a traversée, c’est dû à la nature même du régime makhzénien : à la violence ordinaire menée par les forces de répression succède une atmosphère d’abattement, de résignation (ponctuée par de nombreuses émeutes qui ne sont pas médiatiquement couvertes), et surtout, une stratégie d’entretien de faux espoir, de rêves et d’illusions. L’annexion du Sahara Occidental un autre moyen de fantasme pour la société marocaine. La façade démocratique est maintenue par les soins d’une nuée de serviteurs à gages dont une partie est occupée en permanence à brosser les revers et les basquets des habits de cour. 
    L’Etat qui se prétend, de façon absurde, un rempart contre le terrorisme, est lui-même le sanctuaire des islamistes qui sont derrière de nombreuses opérations terroristes en Europe. Les assassins les plus répugnants, des tyrans détrônés, ont immédiatement trouvé refuge au Maroc où ils ont été soignés dans le plus grand luxe avec l’argent tiré des contribuables marocains. Le dernier en date, le Capitaine Dadis Camara, qui porte sur son uniforme militaire le sang de plus de 158 civils guinéens. Sans oublier la longue liste de tortionnaires « nationaux » qui ont semé la terreur pendant le règne de Hassan II, tels que Benhachem, Laanigri, Bennani… et qui continuent de jouir d’une impunité totale.
  • Le passe-temps de Mohamed VI

    Son nom est Salama Charafi, 29 ans, et il se trouve à l’Hôpital Hassan II d’Agadir (Maroc) depuis décembre 2009. Il souffre d’une maladie rénale très grave depuis des années, et son état de santé est aujourd’hui pénible. Salama ne mange pas, ne parle pas, et il ne marche pas non plus. Il(elle) ne peut pas parce que, depuis plus d’un an et demi, les couloirs de la prison Enzagan (Agadir) sont devenus les couloirs de sa mort. Dans cette prison, il a été victime de trop de négligence médicale comme le manque de médicament ou de soins, en plus de la torture et du traitement vexatoire.

    Salama est envoyé à une mort sûre. Lui et 11 autres personnes sont accusés d’avoir tué un policier marocain (avec une pierre !) lors d’une manifestation pacifique pour revendiquer le droit d’autodétermination du Peuple Sahraoui.
    Il paraît qu’une seule pierre a été lancée par 22 mains à la fois (onze personnes) causant la mort d’un policier, pendant que les autres policiers chargeaient contre la foule armée, certes, uniquement de drapeaux du Front Polisario.
    Mais il ne faut pas s’alarmer, ce cas n’est pas isolé. Salama n’est qu’un exemple de plus des pratiques de Mohamed VI, devenues son passe-temps favori à cause de son obsession pour l’annexion du Sahara Occidental. Une obsession, apparemment, héréditaire.
    En réalité, le terrible délit que Salama Charafi a commis est de défendre son identité sahraouie d’une manière pacifique, ce qui est supposé être une atteinte à l’intégrité territoriale du Maroc. Une intégrité territoriale conquise au moyen de l’occupation forcée des foyers qu’un jour étaient partie composante de l’Espagne ; une intégrité territoriale maintenue grâce aux persécutions, emprisonnements, harcèlements et disparitions des activistes sahraouis, par le Maroc ; une intégrité territoriale soutenue par la passivité de la communauté internationale, qui réduit l’écho d’une lutte digne et juste, au silence le plus mesquin et sépulcral.
    Etant donné que la vision universaliste des droits de l’Homme dans certains pays n’est qu’au préalable un argument économique, les résolutions de l’ONU ne manqueront pas si les intérêts de ces pays sont menacés. Ban ki-moon, à cause de ses petits yeux, n’est pas en mesure de voir ça.
    Comparons la situation au Sahara Occidental avec la Guinée : 150 morts, mobilisation de toute la communauté internationale. Le Sahara Occidental vit depuis plus de 34 ans sous une répression des plus féroces mais bouche bée de la part de la communauté internationale car il s’agit du filleul de la France.
    Depuis plus de 34 ans, la France fait fi du cri de détresse, atteintes aux droits et libertés élémentaires des sahraouis. S’agissant d’un autre régime que celui de Mohamed VI cela s’appellerait crime contre l’humanité, ou bien génocide ou bien crime de guerre…
    La vision des valeurs universalistes défendues par la France et d’autres partenaires sont difficilement compréhensibles par les sahraouis. Le soutien inconditionnel de la France à un tel régime despotique et le vote, au sein du Conseil de Sécurité contre l’élargissement des compétences de la MINURSO pour surveiller le respect des droits de l’homme au Sahara Occidental, a largement contribué à la dégradation de la situation. Parallèlement, les médias français se chargeront de diffuser la « nouvelle image » du Maroc que l’Elysée veut vendre pour faire plaisir au palais royal.
  • Le passe-temps de Mohamed VI

    Son nom est Salama Charafi, 29 ans, et il se trouve à l’Hôpital Hassan II d’Agadir (Maroc) depuis décembre 2009. Il souffre d’une maladie rénale très grave depuis des années, et son état de santé est aujourd’hui pénible. Salama ne mange pas, ne parle pas, et il ne marche pas non plus. Il(elle) ne peut pas parce que, depuis plus d’un an et demi, les couloirs de la prison Enzagan (Agadir) sont devenus les couloirs de sa mort. Dans cette prison, il a été victime de trop de négligence médicale comme le manque de médicament ou de soins, en plus de la torture et du traitement vexatoire.

    Salama est envoyé à une mort sûre. Lui et 11 autres personnes sont accusés d’avoir tué un policier marocain (avec une pierre !) lors d’une manifestation pacifique pour revendiquer le droit d’autodétermination du Peuple Sahraoui.
    Il paraît qu’une seule pierre a été lancée par 22 mains à la fois (onze personnes) causant la mort d’un policier, pendant que les autres policiers chargeaient contre la foule armée, certes, uniquement de drapeaux du Front Polisario.
    Mais il ne faut pas s’alarmer, ce cas n’est pas isolé. Salama n’est qu’un exemple de plus des pratiques de Mohamed VI, devenues son passe-temps favori à cause de son obsession pour l’annexion du Sahara Occidental. Une obsession, apparemment, héréditaire.
    En réalité, le terrible délit que Salama Charafi a commis est de défendre son identité sahraouie d’une manière pacifique, ce qui est supposé être une atteinte à l’intégrité territoriale du Maroc. Une intégrité territoriale conquise au moyen de l’occupation forcée des foyers qu’un jour étaient partie composante de l’Espagne ; une intégrité territoriale maintenue grâce aux persécutions, emprisonnements, harcèlements et disparitions des activistes sahraouis, par le Maroc ; une intégrité territoriale soutenue par la passivité de la communauté internationale, qui réduit l’écho d’une lutte digne et juste, au silence le plus mesquin et sépulcral.
    Etant donné que la vision universaliste des droits de l’Homme dans certains pays n’est qu’au préalable un argument économique, les résolutions de l’ONU ne manqueront pas si les intérêts de ces pays sont menacés. Ban ki-moon, à cause de ses petits yeux, n’est pas en mesure de voir ça.
    Comparons la situation au Sahara Occidental avec la Guinée : 150 morts, mobilisation de toute la communauté internationale. Le Sahara Occidental vit depuis plus de 34 ans sous une répression des plus féroces mais bouche bée de la part de la communauté internationale car il s’agit du filleul de la France.
    Depuis plus de 34 ans, la France fait fi du cri de détresse, atteintes aux droits et libertés élémentaires des sahraouis. S’agissant d’un autre régime que celui de Mohamed VI cela s’appellerait crime contre l’humanité, ou bien génocide ou bien crime de guerre…
    La vision des valeurs universalistes défendues par la France et d’autres partenaires sont difficilement compréhensibles par les sahraouis. Le soutien inconditionnel de la France à un tel régime despotique et le vote, au sein du Conseil de Sécurité contre l’élargissement des compétences de la MINURSO pour surveiller le respect des droits de l’homme au Sahara Occidental, a largement contribué à la dégradation de la situation. Parallèlement, les médias français se chargeront de diffuser la « nouvelle image » du Maroc que l’Elysée veut vendre pour faire plaisir au palais royal.