Année : 2010

  • « L’UE a raté une occasion avec le Maroc »

    Interview avec Rafael Bustos, coordinateur pour Maghreb-Moyen Orient de la Fondation Alternatives

    TRINIDAD DEIROS – Madrid – 11/03/2010 

    Raphaël Bustos et Irene Fernández -Molina sont les auteurs d’un mémorandum de l’Observatoire de Politique Extérieure (OPEX) de la Fondation Alternatives dans lequel le statut avancé Union Européenne-Maroc est analysé. Un traitement privilégié pour Rabat dont la consécration a eu lieu le week-end passé au sommet de Grenade. Dans le mémorandum d’OPEX on assure que l’Europe « a raté une occasion précieuse pour faire pression et pour exiger des réformes significatives des institutions marocaines en échange de la concession d’un statut privilégié, en incluant dans le nouveau cadre contractuel des compromis concrets, des délais et des critères d’évaluation ».

    Nous croyons que ce qui manque dans ce statut est le fait d’avoir raté l’occasion d’inclure une clause de conditionnalité démocratique qui aurait servi à exiger des réformes en échange du traitement privilégié établit par le document. Même dans l’accord d’association avec le Maroc de 1995-96 cette clause existe, bien qu’elle n’ait jamais été invoquée. Dans le texte du statut, cette conditionnalité n’est même pas mentionnée. Le ton général est un éloge.

    L’UE renonce-t-elle à promouvoir la démocratie dans ce pays ?

    L’approche qui prévaut dans le statut est que la démocratie arrive par une espèce de symbiose, par contact. Comme si la proximité à l’Europe produisait un effet graduel indirect. Ce point de vue évite les sujets de conflit comme le manque de respect des droits humains.

    Comment interprétez-vous les critiques de Van Rompuy, le président de l’UE, au Maroc concernant la question des droits humains ?

    Je crois que le discours de Van Rompuy n’a pas été mauvais et qu’il était correct. Cependant, ses mots n’ont pas eu forme dans la déclaration finale, dont le ton est positif.

    Son rappel à l’ordre a-t-il été seulement en mots ?

    Il est possible que ce soit une manière de se soigner dans la santé de l’UE, en prévision de ce dont l’arrivée était connue, et ainsi éviter des critiques. Ils savaient qu’il allait y avoir des manifestations des saharauis, des agriculteurs, aussi des deux journalistes qui ont dénoncé la répression de la presse au Maroc (Ali Amar et Ali Lmrabet).

    Ce statut donne-t-il un traitement si favorable au Maroc comme on dit ?

    En réalité, le statut est une feuille de route pour l’avenir. Pour le moment ce n’est qu’un document politique, et en tant que tel, il n’est pas contraignant. Actuellement, cet accord ne représente pas encore des nouvelles relations contractuelles avec l’Union Européenne.

    D’autres pays, comme l’Algérie, peuvent-ils se sentir offensés ?

    Je ne crois pas que l’Algérie soit très préoccupée; ce qu’ils veulent c’est quelque chose de différent. D’abord, ils n’ont pas besoin d’argent, Alger ne tolérerait pas non plus la supervision, même si elle seulement technique, de ses institutions qui reprendrait un statut similaire à celui de son voisin. De plus, le Maroc n’est pas le premier pays auquel on donne un traitement de faveur.

    Mais il a été présenté ainsi.

    Le Maroc non seulement n’est pas le premier pays qui obtient une relation spéciale, mais il n’est pas non plus l’État le plus favorisé par l’UE, quel que soit le nom donné à l’accord. Par exemple, en ce qui concerne la mobilité et l’intégration dans les agences européennes, Israël jouit de meilleures conditions. Le problème est que si un statut spécial est donné à l’Ukraine, à la Jordanie, au Maroc, et à d’autres pays, le concept de traitement préférentiel est dévirtualisé.

    Ce statut a été promu par la France et l’Espagne.

    La politique européenne en Méditerranée est la projection des politiques nationales avec une tenue communautaire. Le Statut pèche de trop d’intérêts bilatéraux, ce qui provoque certaines contradictions. 

    PUBLICO

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Algérie

  • « L’UE a raté une occasion avec le Maroc »

    Interview avec Rafael Bustos, coordinateur pour Maghreb-Moyen Orient de la Fondation Alternatives

    TRINIDAD DEIROS – Madrid – 11/03/2010 

    Raphaël Bustos et Irene Fernández -Molina sont les auteurs d’un mémorandum de l’Observatoire de Politique Extérieure (OPEX) de la Fondation Alternatives dans lequel le statut avancé Union Européenne-Maroc est analysé. Un traitement privilégié pour Rabat dont la consécration a eu lieu le week-end passé au sommet de Grenade. Dans le mémorandum d’OPEX on assure que l’Europe « a raté une occasion précieuse pour faire pression et pour exiger des réformes significatives des institutions marocaines en échange de la concession d’un statut privilégié, en incluant dans le nouveau cadre contractuel des compromis concrets, des délais et des critères d’évaluation ».

    Nous croyons que ce qui manque dans ce statut est le fait d’avoir raté l’occasion d’inclure une clause de conditionnalité démocratique qui aurait servi à exiger des réformes en échange du traitement privilégié établit par le document. Même dans l’accord d’association avec le Maroc de 1995-96 cette clause existe, bien qu’elle n’ait jamais été invoquée. Dans le texte du statut, cette conditionnalité n’est même pas mentionnée. Le ton général est un éloge.

    L’UE renonce-t-elle à promouvoir la démocratie dans ce pays ?

    L’approche qui prévaut dans le statut est que la démocratie arrive par une espèce de symbiose, par contact. Comme si la proximité à l’Europe produisait un effet graduel indirect. Ce point de vue évite les sujets de conflit comme le manque de respect des droits humains.

    Comment interprétez-vous les critiques de Van Rompuy, le président de l’UE, au Maroc concernant la question des droits humains ?

    Je crois que le discours de Van Rompuy n’a pas été mauvais et qu’il était correct. Cependant, ses mots n’ont pas eu forme dans la déclaration finale, dont le ton est positif.

    Son rappel à l’ordre a-t-il été seulement en mots ?

    Il est possible que ce soit une manière de se soigner dans la santé de l’UE, en prévision de ce dont l’arrivée était connue, et ainsi éviter des critiques. Ils savaient qu’il allait y avoir des manifestations des saharauis, des agriculteurs, aussi des deux journalistes qui ont dénoncé la répression de la presse au Maroc (Ali Amar et Ali Lmrabet).

    Ce statut donne-t-il un traitement si favorable au Maroc comme on dit ?

    En réalité, le statut est une feuille de route pour l’avenir. Pour le moment ce n’est qu’un document politique, et en tant que tel, il n’est pas contraignant. Actuellement, cet accord ne représente pas encore des nouvelles relations contractuelles avec l’Union Européenne.

    D’autres pays, comme l’Algérie, peuvent-ils se sentir offensés ?

    Je ne crois pas que l’Algérie soit très préoccupée; ce qu’ils veulent c’est quelque chose de différent. D’abord, ils n’ont pas besoin d’argent, Alger ne tolérerait pas non plus la supervision, même si elle seulement technique, de ses institutions qui reprendrait un statut similaire à celui de son voisin. De plus, le Maroc n’est pas le premier pays auquel on donne un traitement de faveur.

    Mais il a été présenté ainsi.

    Le Maroc non seulement n’est pas le premier pays qui obtient une relation spéciale, mais il n’est pas non plus l’État le plus favorisé par l’UE, quel que soit le nom donné à l’accord. Par exemple, en ce qui concerne la mobilité et l’intégration dans les agences européennes, Israël jouit de meilleures conditions. Le problème est que si un statut spécial est donné à l’Ukraine, à la Jordanie, au Maroc, et à d’autres pays, le concept de traitement préférentiel est dévirtualisé.

    Ce statut a été promu par la France et l’Espagne.

    La politique européenne en Méditerranée est la projection des politiques nationales avec une tenue communautaire. Le Statut pèche de trop d’intérêts bilatéraux, ce qui provoque certaines contradictions. 

    PUBLICO

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Algérie

  • "L’UE a raté une occasion avec le Maroc"

    Interview avec Rafael Bustos, coordinateur pour Maghreb-Moyen Orient de la Fondation Alternatives

    TRINIDAD DEIROS – Madrid – 11/03/2010 

    Raphaël Bustos et Irene Fernández -Molina sont les auteurs d’un mémorandum de l’Observatoire de Politique Extérieure (OPEX) de la Fondation Alternatives dans lequel le statut avancé Union Européenne-Maroc est analysé. Un traitement privilégié pour Rabat dont la consécration a eu lieu le week-end passé au sommet de Grenade. Dans le mémorandum d’OPEX on assure que l’Europe « a raté une occasion précieuse pour faire pression et pour exiger des réformes significatives des institutions marocaines en échange de la concession d’un statut privilégié, en incluant dans le nouveau cadre contractuel des compromis concrets, des délais et des critères d’évaluation ».

    Nous croyons que ce qui manque dans ce statut est le fait d’avoir raté l’occasion d’inclure une clause de conditionnalité démocratique qui aurait servi à exiger des réformes en échange du traitement privilégié établit par le document. Même dans l’accord d’association avec le Maroc de 1995-96 cette clause existe, bien qu’elle n’ait jamais été invoquée. Dans le texte du statut, cette conditionnalité n’est même pas mentionnée. Le ton général est un éloge.

    L’UE renonce-t-elle à promouvoir la démocratie dans ce pays ?

    L’approche qui prévaut dans le statut est que la démocratie arrive par une espèce de symbiose, par contact. Comme si la proximité à l’Europe produisait un effet graduel indirect. Ce point de vue évite les sujets de conflit comme le manque de respect des droits humains.

    Comment interprétez-vous les critiques de Van Rompuy, le président de l’UE, au Maroc concernant la question des droits humains ?

    Je crois que le discours de Van Rompuy n’a pas été mauvais et qu’il était correct. Cependant, ses mots n’ont pas eu forme dans la déclaration finale, dont le ton est positif.

    Son rappel à l’ordre a-t-il été seulement en mots ?

    Il est possible que ce soit une manière de se soigner dans la santé de l’UE, en prévision de ce dont l’arrivée était connue, et ainsi éviter des critiques. Ils savaient qu’il allait y avoir des manifestations des saharauis, des agriculteurs, aussi des deux journalistes qui ont dénoncé la répression de la presse au Maroc (Ali Amar et Ali Lmrabet).

    Ce statut donne-t-il un traitement si favorable au Maroc comme on dit ?

    En réalité, le statut est une feuille de route pour l’avenir. Pour le moment ce n’est qu’un document politique, et en tant que tel, il n’est pas contraignant. Actuellement, cet accord ne représente pas encore des nouvelles relations contractuelles avec l’Union Européenne.

    D’autres pays, comme l’Algérie, peuvent-ils se sentir offensés ?

    Je ne crois pas que l’Algérie soit très préoccupée; ce qu’ils veulent c’est quelque chose de différent. D’abord, ils n’ont pas besoin d’argent, Alger ne tolérerait pas non plus la supervision, même si elle seulement technique, de ses institutions qui reprendrait un statut similaire à celui de son voisin. De plus, le Maroc n’est pas le premier pays auquel on donne un traitement de faveur.

    Mais il a été présenté ainsi.

    Le Maroc non seulement n’est pas le premier pays qui obtient une relation spéciale, mais il n’est pas non plus l’État le plus favorisé par l’UE, quel que soit le nom donné à l’accord. Par exemple, en ce qui concerne la mobilité et l’intégration dans les agences européennes, Israël jouit de meilleures conditions. Le problème est que si un statut spécial est donné à l’Ukraine, à la Jordanie, au Maroc, et à d’autres pays, le concept de traitement préférentiel est dévirtualisé.

    Ce statut a été promu par la France et l’Espagne.

    La politique européenne en Méditerranée est la projection des politiques nationales avec une tenue communautaire. Le Statut pèche de trop d’intérêts bilatéraux, ce qui provoque certaines contradictions. 

    PUBLICO

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Algérie

  • Violente intervention de la police marocaine contre des manifestants sahraouis à El Aaiun occupée

    El Aaiun (territoires occupés).-  Les forces de sécurité marocaines sont intervenues violemment mardi soir pour réprimer une manifestation pacifique organisée à l’occasion de l’arrivée de la délégation des militants sahraouis des droits de l’homme après leur retour d’une visite aux camps de réfugiés et pour dénoncer les crimes perpétrés par l’occupation marocaine du Sahara Occidental, a-t-on appris de sources concordantes sur place.

    Les manifestants qui scandaient des slogans réclamant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et dénonçant les violations des droits humains dans les territoires occupés et le pillage systématique des ressources naturelles par le Maroc, ont été violemment réprimés par les forces d’occupation marocaines, causant plusieurs blessés dont des activistes des droits humains, particulièrement le président de l’ASVDH, Brahim Sabbar, selon les mêmes sources.

    D’après un premier bilan du ministère sahraoui des territoires occupés et des communautés, huit personnes ont été grièvement blessées et une autre arrêtée : il s’agit de, président de l’Assiation des victimes des graves violtaions des droits humains commises par l’Etat marocain(ASVDH), Brahim Sabbar, le coprésident du comité pour le respect des libertés au Sahara Occidental (CORELSO), Ennaama Asfari, Ahmed Sbai, Yzana Ameidan, Houda Mena,Dahba Ayachi, Hayat Rgueibi, alors que le président du comité local de l’ASVDH à Boujdour, Mohamed Tahlil a été arrêté à son arrivée à cette ville occupée.

    Selon les mêmes sources la ville occupée d’El Aaiun se trouve sous un état de siège sécuritaire, notamment les quartiers majoritairement peuplées par les Sahraouis, à l’instar du quartier légendaire Hay Maatala, afin d’empêcher d’éventuelles manifestation en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui ou l’indépendance du Sahara Occidental.

    La délégation de militants sahraouis des droits humains était arrivée dimanche soir à la ville occupée d’El Aaiun, après une visite qui l’a conduite aux camps de réfugiés sahraouis et dans les territoires libérés de la RASD pour prendre part au 34ème anniversaire de la proclamation de la République sahraouie.

    La délégation était composée de 11 membres, regroupant les différentes villes des territoires occupés du Sahara Occidental et au sud du Maroc, dirigée par l’ex prisonnier politique et disparu, Brahim Sabbar, Naama Asfari, en plus d’autres militants et ex-détenus, Lamjaid Sidahmed, Ahmed Sbai, Brahim Ismaili, Atikou Baray, Mohamed Tahlil, Mbarkalina Baali accompagnée de sa fillette, Aza Saleh, Yzana Ameidan, Banka Cheikh et Hamia Ahmed Mussa, rappelle-t-on. (SPS) 

  • Presidente saharaui:  »Marruecos continúa con su política de intransigencia y de la violación del derecho internacional »

    Bir Lahlou.- El presidente de la República Árabe Saharaui Democrática (RASD), Mohamed Abdelaziz, ha afirmado este miércoles, en una carta enviada al Secretario General de la ONU Ban Ki-moon, que el « estado marroquí continúa con su política de intransigencia, violación de los requisitos del derecho internacional y del derecho internacional humanitario », además de su « continua campaña de represión e intimidación » en el Sahara Occidental ocupado.

    « La reciente intervención brutal de la policía marroquí, durante una manifestación pacífica en las ciudades ocupadas del El Aaiun y Dajla, es el reflejo de la brutalidad de las autoridades marroquíes », ha asegurado, Abdelaziz, en su carta del cual SPS, tuvo acceso.

    Mohamed Abdelaziz, señala que « la represión por parte de la policía marroquí contra una manifestación pacífica en la ciudad ocupada de Dajla, coincidió con la celebración del Día Internacional de la Mujer ».

    El dirigente saharaui indica en su misiva a Ban Ki-moon, « esta es nuestra segunda carta en menos de 48 horas ». en esta ocación os informo de la brutal represión cometida por el estado marroquí contra la indefensa población saharaui en El Aaiun, capital ocupada del Sahara Occidental ».

    Abdelaaziz, afirma que « la noche del martes, se celebró una manifestación pacifica en la ciudad del El Aaiun, específicamente en el barrio de Mátala, para exigir la autodeterminación del pueblo saharaui, la liberación de todos los presos políticos saharauis, el respeto de los derechos humanos, y el fin del saqueo intensivo de los recursos naturales ».

    « En menos de una hora, los ciudadanos saharauis, entre ellos un grupo de activistas de derechos humanos que acaba de regresar de una visita familiar a los campamentos de refugiados saharauis, se sorprendieron por una multitud de diversas fuerzas de represión marroquí, dirigidas por el verdugo marroquí Jaled Touheime, donde irrumpieron ciegamente y con violencia », agrega en su misiva Abdelaaziz.

    El también primer Secretario del Frente PLISARIO, asevera que el resultado de la brutal intervención dejó al menos15 heridos entre los manifestantes algunos de gravedad de los cuales destacada una lista.

    Brahim Sabbar, Secretario General de la Asociación Saharauis de Victimas de Graves Violaciones de derechos Humanos cometidos por el estado marroquí (ASVDH ), que presenta fuertes contusiones en la cabeza, Ennema Asfari Copresidente Comité para el Respeto de las Libertades y los Derechos Humanos en el Sáhara Occidental (CORELSO), presenta heridas en la cabeza, la cara y la espalda.

    Ahmed Sbai Secretario General del Comité para la protección de presos saharauis, Izana Ameidan activista de derechos humanos y del grupo de los 11, había recibido varias heridas en distintas partes del cuerpo, Ahmed Hammia defensor de derechos humanos, presenta heridas en la espalda.

    Dagna El Musaui que ha perdido dos dientes y presenta contusiones en la cabeza y hematomas en otras partes del cuerpo, Mariam Amgaizlat, presenta contusiones fuertes en los ojos y en la boca y Manna Hadi, Hayat Rgaibi y Dahba Ayach.

    La ocupación marroquí, continúan imponiendo un estricto cerco de seguridad alrededor del barrio de Mátala, además rodean y vigilan las casas de las familias de Mohamed Fadel Ould Habib, hamdi Ould Wadadi y Ould Moulay, finaliza Aziz en su carta a Ban esperando su urgente intervención. (SPS).

  • Six ans après les attentats de Madrid du 11-M

    Le 11 mars 2004, appelé 11-M, autour de 7 heures et 40 minutes du matin, dix bombes éclatent dans quatre trains dans l’espace de quelques minutes. C’était l’attentat terroriste le plus brutal de toute l’histoire de l’Espagne dans lequel 193 personnes sont mortes, presque 2000 ont été blessés et qui ont été presque oubliés par les espagnoles.

    C’était un vrai trauma pour la société espagnole, surtout parce que la polémique sur les vrais auteurs de l’attentat n’a pas encore fini. La justice espagnole a conclu que cette opération, attribuée successivement à l’ETA et après à Al Qaeda, a été d’inspiration islamiste, bien que non liée aux réseaux internationaux. La presse espagnole, avec le journal El Mundo à la tête, met aujourd’hui en doute cette conclusion de caractère politique évident.

    La date semble avoir été soigneusement choisie puisque les faits se produisent à trois jours seulement des élections générales auxquelles le Parti politique espagnol de droite du président sortant José Maria Aznar se présente comme favori. Le 11-M a conduit Zapatero au pouvoir contre tout pronostic.

    L’Association de Victimes du terrorisme dénonce qu’il y a seulement trois personnes en prison pour leur participation directe dans le 11-M et exigent savoir qui l’a organisé et qui l’a financé, parce qu’il ne semble pas logique qu’eux seuls soient les responsables d’un attentat d’une telle ampleur.

    La majorité des inculpés sont de nationalité marocaine et il ne convenait absolument pas au Maroc que le PP reste à la tête du gouvernement espagnol. Il y a quelques raisons qui animent à enquêter sur cette voie. Les relations entre l’Espagne et le Maroc ont connu des épisodes de haute tension à cause des pressions sur Ceuta et Melilla, la profusion de migrations illégales consenties, ou les confrontations sur la décolonisation du Sahara Occidental. Le plus grave a été, en 2002, la dispute pour la possession de l’île de Persil dans laquelle des troupes des deux pays ont été impliquées. L’intervention américaine a mis fin aux prétentions de Mohamed VI.

    Et l’une des ‘unanimités’ les plus renommées est à propos de la complicité de Zapatero avec le Maroc. Sa douceur jusqu’à la soumission avec Mohamed VI a fait qu’il change radicalement sa politique par rapport au Sahara Occidental jusqu’au point de devenir ambassadeur de la proposition d’autonomie marocaine et amphitryon du Maroc devant l’UE, même si c’est au détriment des agriculteurs espagnols.

    Les activités des services secrets marocains sont connus en Europe. En Hollande et en Belgique ont déjà provoqué des tensions avec le royaume alaouite. Etant donnée l’importance de la position officielle de l’Espagne dans le conflit du Sahara Occidental, il n’est pas impossible qu’elle soit victime de ses stratagèmes surtout si l’on tient en compte que la manipulation est une attitude connaturelle au royaume du Maroc.

  • Violente intervention de la police marocaine contre des manifestants sahraouis à El Aaiun occupée

    El Aaiun (territoires occupés).-  Les forces de sécurité marocaines sont intervenues violemment mardi soir pour réprimer une manifestation pacifique organisée à l’occasion de l’arrivée de la délégation des militants sahraouis des droits de l’homme après leur retour d’une visite aux camps de réfugiés et pour dénoncer les crimes perpétrés par l’occupation marocaine du Sahara Occidental, a-t-on appris de sources concordantes sur place.

    Les manifestants qui scandaient des slogans réclamant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et dénonçant les violations des droits humains dans les territoires occupés et le pillage systématique des ressources naturelles par le Maroc, ont été violemment réprimés par les forces d’occupation marocaines, causant plusieurs blessés dont des activistes des droits humains, particulièrement le président de l’ASVDH, Brahim Sabbar, selon les mêmes sources.

    D’après un premier bilan du ministère sahraoui des territoires occupés et des communautés, huit personnes ont été grièvement blessées et une autre arrêtée : il s’agit de, président de l’Assiation des victimes des graves violtaions des droits humains commises par l’Etat marocain(ASVDH), Brahim Sabbar, le coprésident du comité pour le respect des libertés au Sahara Occidental (CORELSO), Ennaama Asfari, Ahmed Sbai, Yzana Ameidan, Houda Mena,Dahba Ayachi, Hayat Rgueibi, alors que le président du comité local de l’ASVDH à Boujdour, Mohamed Tahlil a été arrêté à son arrivée à cette ville occupée.

    Selon les mêmes sources la ville occupée d’El Aaiun se trouve sous un état de siège sécuritaire, notamment les quartiers majoritairement peuplées par les Sahraouis, à l’instar du quartier légendaire Hay Maatala, afin d’empêcher d’éventuelles manifestation en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui ou l’indépendance du Sahara Occidental.

    La délégation de militants sahraouis des droits humains était arrivée dimanche soir à la ville occupée d’El Aaiun, après une visite qui l’a conduite aux camps de réfugiés sahraouis et dans les territoires libérés de la RASD pour prendre part au 34ème anniversaire de la proclamation de la République sahraouie.

    La délégation était composée de 11 membres, regroupant les différentes villes des territoires occupés du Sahara Occidental et au sud du Maroc, dirigée par l’ex prisonnier politique et disparu, Brahim Sabbar, Naama Asfari, en plus d’autres militants et ex-détenus, Lamjaid Sidahmed, Ahmed Sbai, Brahim Ismaili, Atikou Baray, Mohamed Tahlil, Mbarkalina Baali accompagnée de sa fillette, Aza Saleh, Yzana Ameidan, Banka Cheikh et Hamia Ahmed Mussa, rappelle-t-on. (SPS) 

  • Presidente saharaui:  »Marruecos continúa con su política de intransigencia y de la violación del derecho internacional »

    Bir Lahlou.- El presidente de la República Árabe Saharaui Democrática (RASD), Mohamed Abdelaziz, ha afirmado este miércoles, en una carta enviada al Secretario General de la ONU Ban Ki-moon, que el « estado marroquí continúa con su política de intransigencia, violación de los requisitos del derecho internacional y del derecho internacional humanitario », además de su « continua campaña de represión e intimidación » en el Sahara Occidental ocupado.

    « La reciente intervención brutal de la policía marroquí, durante una manifestación pacífica en las ciudades ocupadas del El Aaiun y Dajla, es el reflejo de la brutalidad de las autoridades marroquíes », ha asegurado, Abdelaziz, en su carta del cual SPS, tuvo acceso.

    Mohamed Abdelaziz, señala que « la represión por parte de la policía marroquí contra una manifestación pacífica en la ciudad ocupada de Dajla, coincidió con la celebración del Día Internacional de la Mujer ».

    El dirigente saharaui indica en su misiva a Ban Ki-moon, « esta es nuestra segunda carta en menos de 48 horas ». en esta ocación os informo de la brutal represión cometida por el estado marroquí contra la indefensa población saharaui en El Aaiun, capital ocupada del Sahara Occidental ».

    Abdelaaziz, afirma que « la noche del martes, se celebró una manifestación pacifica en la ciudad del El Aaiun, específicamente en el barrio de Mátala, para exigir la autodeterminación del pueblo saharaui, la liberación de todos los presos políticos saharauis, el respeto de los derechos humanos, y el fin del saqueo intensivo de los recursos naturales ».

    « En menos de una hora, los ciudadanos saharauis, entre ellos un grupo de activistas de derechos humanos que acaba de regresar de una visita familiar a los campamentos de refugiados saharauis, se sorprendieron por una multitud de diversas fuerzas de represión marroquí, dirigidas por el verdugo marroquí Jaled Touheime, donde irrumpieron ciegamente y con violencia », agrega en su misiva Abdelaaziz.

    El también primer Secretario del Frente PLISARIO, asevera que el resultado de la brutal intervención dejó al menos15 heridos entre los manifestantes algunos de gravedad de los cuales destacada una lista.

    Brahim Sabbar, Secretario General de la Asociación Saharauis de Victimas de Graves Violaciones de derechos Humanos cometidos por el estado marroquí (ASVDH ), que presenta fuertes contusiones en la cabeza, Ennema Asfari Copresidente Comité para el Respeto de las Libertades y los Derechos Humanos en el Sáhara Occidental (CORELSO), presenta heridas en la cabeza, la cara y la espalda.

    Ahmed Sbai Secretario General del Comité para la protección de presos saharauis, Izana Ameidan activista de derechos humanos y del grupo de los 11, había recibido varias heridas en distintas partes del cuerpo, Ahmed Hammia defensor de derechos humanos, presenta heridas en la espalda.

    Dagna El Musaui que ha perdido dos dientes y presenta contusiones en la cabeza y hematomas en otras partes del cuerpo, Mariam Amgaizlat, presenta contusiones fuertes en los ojos y en la boca y Manna Hadi, Hayat Rgaibi y Dahba Ayach.

    La ocupación marroquí, continúan imponiendo un estricto cerco de seguridad alrededor del barrio de Mátala, además rodean y vigilan las casas de las familias de Mohamed Fadel Ould Habib, hamdi Ould Wadadi y Ould Moulay, finaliza Aziz en su carta a Ban esperando su urgente intervención. (SPS).

  • Six ans après les attentats de Madrid du 11-M

    Le 11 mars 2004, appelé 11-M, autour de 7 heures et 40 minutes du matin, dix bombes éclatent dans quatre trains dans l’espace de quelques minutes. C’était l’attentat terroriste le plus brutal de toute l’histoire de l’Espagne dans lequel 193 personnes sont mortes, presque 2000 ont été blessés et qui ont été presque oubliés par les espagnoles.

    C’était un vrai trauma pour la société espagnole, surtout parce que la polémique sur les vrais auteurs de l’attentat n’a pas encore fini. La justice espagnole a conclu que cette opération, attribuée successivement à l’ETA et après à Al Qaeda, a été d’inspiration islamiste, bien que non liée aux réseaux internationaux. La presse espagnole, avec le journal El Mundo à la tête, met aujourd’hui en doute cette conclusion de caractère politique évident.

    La date semble avoir été soigneusement choisie puisque les faits se produisent à trois jours seulement des élections générales auxquelles le Parti politique espagnol de droite du président sortant José Maria Aznar se présente comme favori. Le 11-M a conduit Zapatero au pouvoir contre tout pronostic.

    L’Association de Victimes du terrorisme dénonce qu’il y a seulement trois personnes en prison pour leur participation directe dans le 11-M et exigent savoir qui l’a organisé et qui l’a financé, parce qu’il ne semble pas logique qu’eux seuls soient les responsables d’un attentat d’une telle ampleur.

    La majorité des inculpés sont de nationalité marocaine et il ne convenait absolument pas au Maroc que le PP reste à la tête du gouvernement espagnol. Il y a quelques raisons qui animent à enquêter sur cette voie. Les relations entre l’Espagne et le Maroc ont connu des épisodes de haute tension à cause des pressions sur Ceuta et Melilla, la profusion de migrations illégales consenties, ou les confrontations sur la décolonisation du Sahara Occidental. Le plus grave a été, en 2002, la dispute pour la possession de l’île de Persil dans laquelle des troupes des deux pays ont été impliquées. L’intervention américaine a mis fin aux prétentions de Mohamed VI.

    Et l’une des ‘unanimités’ les plus renommées est à propos de la complicité de Zapatero avec le Maroc. Sa douceur jusqu’à la soumission avec Mohamed VI a fait qu’il change radicalement sa politique par rapport au Sahara Occidental jusqu’au point de devenir ambassadeur de la proposition d’autonomie marocaine et amphitryon du Maroc devant l’UE, même si c’est au détriment des agriculteurs espagnols.

    Les activités des services secrets marocains sont connus en Europe. En Hollande et en Belgique ont déjà provoqué des tensions avec le royaume alaouite. Etant donnée l’importance de la position officielle de l’Espagne dans le conflit du Sahara Occidental, il n’est pas impossible qu’elle soit victime de ses stratagèmes surtout si l’on tient en compte que la manipulation est une attitude connaturelle au royaume du Maroc.

  • Les larmes de Ban Ki-moon

    Vous êtes sans doute au courant de la violente répression par les forces d’occupation du Marocles 8 et 9 mars de la population sahraouie des territoires occupés, qui fêtait à Dakhla et El Aaiun le retour de 11 militants sahraouis après leur visite des campements de Tindouf. Il y a des dizaines de blessés graves, notamment des défenseurs des droits de l’homme et des femmes.
               
    Toutes les interventions auprès de l’ONU, de l’UE et du gouvernement français sont utiles, à la fois pour dénoncer cette répression ( au lendemain du Sommet UE-Maroc à Grenade qui s’est engagé pour le respect des droits de l’homme) et demander l’extension de la mission de la MINURSO à la protection de la population sahraouie contre la répression.
    Les larmes versées, hier, par Ban Ki-moon en hommage aux fonctionnaires de l’ONU décédés en Haïti devraient être accompagnées d’autres larmes pour le martyr qui souffre le peuple du Sahara Occidental sous l’occupation marocaine. Il est temps qu’il insiste auprès du Conseil de Sécurité pour le respect des droits de l’homme et la fin de ce conflit qui date de plus de 34 ans.