Mois : octobre 2010

  • Radio Canada s’embrouille entre subsahariens illégaux et sahraouis en conflit avec le Maroc

    Des centaines d’illégaux expulsés dans des conditions inquiétantes

    Le Maroc a expulsé de 600 à 700 immigrants illégaux sahraouis vers une zone isolée à la frontière du Maroc et de l’Algérie, selon l’organisme humanitaire Médecins sans frontières (MSF). L’organisme s’inquiète du sort de ce groupe de migrants, qui comprenait des femmes et des enfants, expulsés en pleine nuit dans une zone isolée, sans eau ni nourriture.

    Les forces policières marocaines ont organisé des rafles dans plusieurs villes, dont Oujda, Al-Hoceima, Nador, Tanger et Rabat, pour déporter les clandestins. Effectuées du 19 août au 10 septembre, ces rafles ont visé des campements de clandestins qui ont été détruits parfois à l’aide de bulldozers. « Le durcissement des mesures restrictives dans le cadre du contrôle migratoire au Maroc a un impact direct sur la santé et la dignité des migrants et des réfugiés », explique le chef de mission de MSF au Maroc, Jorge Martin.

    MSF a soigné 186 immigrants, dont 103 pour des blessures liées à leur arrestation. « Notre équipe a été témoin des conséquences directes de ces rafles et expulsions en masse sur l’état de santé physique et mentale des migrants, a déclaré Jorge Martin. Nous avons fourni une assistance médicale à une femme qui avait accouché six jours plus tôt. Elle avait été arrêtée par la police et dû passer cinq jours dans une cellule avec son nouveau-né. Elle a ensuite été reconduite à la frontière. Elle a réussi à revenir à Oujda, mais souffre maintenant de troubles gastro-intestinaux sévères. »

    Plusieurs clandestins africains transitent par le Maroc dans le but d’atteindre l’Europe.

    Dans la région, les Sahraouis se retrouvent coincés au milieu du conflit entourant leur territoire. Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental est toujours sans statut juridique. Les Espagnols ont quitté le territoire en 1976 laissant un vide politique. Le Maroc administre le territoire où une faction, Polisario – soutenue par l’Algérie – réclame l’indépendance du Sahara occidental. Polisario demande à l’ONU d’organiser un référendum, sous la protection de la mission des Nations unies (MINURSO), visant à doter le territoire d’un statut officiel.

    Les trois options d’un éventuel référendum seraient :
    – le rattachement au Maroc;
    – l’indépendance;
    – l’autonomie sous souveraineté marocaine.

    Le Maroc, qui préconise un plan d’autonomie pour le Sahara occidental, refuse toutefois d’envisager l’idée d’indépendance.

    Quant à MSF, l’organisme vient en aide aux migrants subsahariens au Maroc depuis 2000. Il met en place des programmes d’assistance médicale et humanitaire à Tanger, Casablanca, Rabat et Oujda.

    Radio-Canada.ca avecAssociated PressetAgence France Presse
  • Le Président sahraoui prend à Abuja part aux festivités marquant le 50ème anniversaire de l’indépendance du Nigeria

    Abuja, 01/10/2010 (SPS) – Le Président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a pris prend ce vendredi à Abuja part aux festivités marquant le 50ème anniversaire de l’indépendance du Nigeria, sur invitation de son homologue nigérian, Goodluck Jonathan, aux côtés de plus d’une quarantaine de Chefs d’Etats et de délégations de différents pays, a-t-on appris de source officielle sahraouie.

    L’événements qui s’est déroulé à la place « Eagle Square » d’Abuja a été marqué par un impressionnant défilé des différentes unités des corps d’armée (air, terre et me), qui a culminé par un déjeuner au palais présidentiel en l’honneur des chefs d’Etat et de délégations participant à cet anniversaire.

    Auparavant, le président Mohamed Abdelaziz, avait assisté jeudi à des spectacles et concerts et autres feux d’artifice qui ont enflammé la foule du Nigeria et illuminé le ciel d’Abuja, en cette occasion mémorable.

    En marge des ces festivités, le chef de l’Etat a eu des rencontres avec plusieurs de ses homologues chefs d’État et chefs des délégations notamment le Président de la Zambie, Rupiah Banda, du Rwanda, Paul Kagame, t de la Namibie, Haveki Bunia Pohamba, le Président de l’Assemblée nationale de l’Algérie, Abdelkader Ben Saleh, le ministre des Affaires étrangères d’Afrique du Sud, Mayit Onquii Mashabane, et les anciens présidents, de l’Afrique du Sud, Thabo Mbeki, et de la Namibie, Sam Anjoma

    Le Président sahraoui était arrivé jeudi à Abuja en compagnie d’une délégation comprenant notamment le ministre délégué auprès du MAE, chargé des Affaires africaines, Mohammed Yeslem Beissat,, le Conseiller à la Présidence Abdati Beika, l’ambassadeur sahraoui au Nigeria, Ubbi Bechir et son premier secrétaire, lehbib Ali Salem, rappelle-t-on. (SPS)
  • Pourquoi le Maroc n’a pas été invité à la réunion du Sahel?

    Suite au vacarme généré par le Maroc à cause de sa non-participation dans les réunions des pays du Sahel en Algérie, le journal Le Temps d’algérie a dévoilé les raisons pour lesquelles Alger n’a pas invité Rabat à participer.

    En se basant sur des sources bien informées, le journal rapporte que les services de renseignements libyens, tchadiens et burkinabés ont assisté aux réunions et justifie l’absence du Maroc pour deux raisons.

    Une raison géographique : Le Maroc ne fait, géographiquement, pas partie de cette zone dont les membres sont bien connus.

    Une raison politique : Le Maroc n’est pas membre de l’Union Africaine depuis 1984. Le Maroc, persistant dans son obsession de contrôler le Sahara Occidental, s’est retiré de l’OUA suite à la décision de celle-ci d’admettre la RASD en tant que membre à part entière.

    Par conséquent, conclue le journal, le dossier du Sahel n’a rien à voir avec le dossier sahraoui. Sa participation aurait l’allure d’une ingérence étrangère dans les affaires de la région, étant donné que le Maroc est proche de l’Union Européenne et fait partie de l’OTAN.

    En d’autres mots, arrange-toi avec tes amis de la France et des lobbies sionistes.

  • Le Président sahraoui prend à Abuja part aux festivités marquant le 50ème anniversaire de l’indépendance du Nigeria

    Abuja, 01/10/2010 (SPS) – Le Président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a pris prend ce vendredi à Abuja part aux festivités marquant le 50ème anniversaire de l’indépendance du Nigeria, sur invitation de son homologue nigérian, Goodluck Jonathan, aux côtés de plus d’une quarantaine de Chefs d’Etats et de délégations de différents pays, a-t-on appris de source officielle sahraouie.

    L’événements qui s’est déroulé à la place « Eagle Square » d’Abuja a été marqué par un impressionnant défilé des différentes unités des corps d’armée (air, terre et me), qui a culminé par un déjeuner au palais présidentiel en l’honneur des chefs d’Etat et de délégations participant à cet anniversaire.

    Auparavant, le président Mohamed Abdelaziz, avait assisté jeudi à des spectacles et concerts et autres feux d’artifice qui ont enflammé la foule du Nigeria et illuminé le ciel d’Abuja, en cette occasion mémorable.

    En marge des ces festivités, le chef de l’Etat a eu des rencontres avec plusieurs de ses homologues chefs d’État et chefs des délégations notamment le Président de la Zambie, Rupiah Banda, du Rwanda, Paul Kagame, t de la Namibie, Haveki Bunia Pohamba, le Président de l’Assemblée nationale de l’Algérie, Abdelkader Ben Saleh, le ministre des Affaires étrangères d’Afrique du Sud, Mayit Onquii Mashabane, et les anciens présidents, de l’Afrique du Sud, Thabo Mbeki, et de la Namibie, Sam Anjoma

    Le Président sahraoui était arrivé jeudi à Abuja en compagnie d’une délégation comprenant notamment le ministre délégué auprès du MAE, chargé des Affaires africaines, Mohammed Yeslem Beissat,, le Conseiller à la Présidence Abdati Beika, l’ambassadeur sahraoui au Nigeria, Ubbi Bechir et son premier secrétaire, lehbib Ali Salem, rappelle-t-on. (SPS)
  • Pourquoi le Maroc n’a pas été invité à la réunion du Sahel?

    Suite au vacarme généré par le Maroc à cause de sa non-participation dans les réunions des pays du Sahel en Algérie, le journal Le Temps d’algérie a dévoilé les raisons pour lesquelles Alger n’a pas invité Rabat à participer.

    En se basant sur des sources bien informées, le journal rapporte que les services de renseignements libyens, tchadiens et burkinabés ont assisté aux réunions et justifie l’absence du Maroc pour deux raisons.

    Une raison géographique : Le Maroc ne fait, géographiquement, pas partie de cette zone dont les membres sont bien connus.

    Une raison politique : Le Maroc n’est pas membre de l’Union Africaine depuis 1984. Le Maroc, persistant dans son obsession de contrôler le Sahara Occidental, s’est retiré de l’OUA suite à la décision de celle-ci d’admettre la RASD en tant que membre à part entière.

    Par conséquent, conclue le journal, le dossier du Sahel n’a rien à voir avec le dossier sahraoui. Sa participation aurait l’allure d’une ingérence étrangère dans les affaires de la région, étant donné que le Maroc est proche de l’Union Européenne et fait partie de l’OTAN.

    En d’autres mots, arrange-toi avec tes amis de la France et des lobbies sionistes.

  • Rondot, Poniatowski et les «à-propos» sahéliens

    Pour la deuxième fois, le général Rondot désavoue publiquement la France et se rallie finalement à la version algérienne au sujet de l’enlèvement et l’assassinat des moines de Tibhirine. « C’est un groupe affilié à Zitouni, Zitouni lui-même » qui est responsable du crime des moines trappistes ».

    Le général, à travers ses déclarations, vient confirmer le discrédit de la thèse du «Qui tue qui?», très chère aux maîtres chanteurs français, politiques et médias essentiellement.

    Responsable du dossier Algérie au ministère français de la Défense à la tête de la DST, Rondot brise les secrets d’alcôve. Ses aveux, au bas mot, viennent redorer le blason de notre institution militaire et en même temps comptabilisent une deuxième victoire de l’Algérie officielle après celle du diplomate Hasseni innocenté il y a à peine un mois par la justice française. Seulement, la France ne serait jamais la France si elle venait à se dédouaner de son jeu diplomatique, n’est-ce pas ? Au lendemain des déclarations du général Rondot, c’est le chargé des Affaires internationales au sein de l’Assemblée française, Axel Poniatowski, qui assure à la France ses réflexes de polémiste avec l’Algérie. Sur les supposées connexions entre des membres du Polisario et Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), le député français a relevé qu’«il y a un risque de contagion entre le Polisario et AQMI».

    En donneur de leçons, Poniatowski, que nous avons eu à plusieurs reprises l’occasion de rencontrer pour les besoins de nos articles lors de la campagne de Sarkozy, se positionne. Il faut, dira-t-il, montrer à nos amis algériens que ce n’est pas dans leur intérêt que la situation se déstabilise, et que le texte déposé par le Maroc à l’ONU puisse recueillir leur approbation. Sans parler de la situation sociale des Sahraouis qui subissent le joug colonialiste chérifien, l’Algérie, en un mot, est pour la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies qui recommande l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui. Pour le second point, Al-Qaïda au Maghreb, citée dans les «à-propos» de Poniatowski fils et sénateur – le père étant l’ex-ministre de l’Intérieur de De Gaulle – il y a lieu d’apporter l’éclairage suivant concernant la zone d’action  d’AQMI.

    Pour la zone d’action AQMI, comme nous allons l’appeler, il est clair que les Etats-Unis veulent intervenir pour bloquer l’avancée chinoise vers le pétrole et le gaz, notamment algériens. Naturellement, cette orientation «économique», qui est apparue depuis le déploiement des sociétés américaines en 2003, dérange Paris. Mais Paris n’a pas les moyens de sa politique dans la région. L’uranium du Niger est une donnée stratégique que la France, à travers Areva, a bien du mal à gérer.

    La politique africaine de Tripoli, effectivement cruciale pour cette région, est réglée vu la soumission de Kadhafi aux Etats-Unis depuis sept ans. La libération des prisonniers libyens et la réaction mesurée de Washington le montrent bien… Tant d’éléments qui mettent Paris en rage et qui tentent par tous les moyens de sublimer ses frustrations à travers de fausses polémiques.

    Mais, est-ce la bonne manière ?
    Samir Méhalla
  • Pèlerinage interdit

    Pas de petit pélerinage a la Mecque cette année pour les marocaines aprés le refus de la part de l’Arabie Saoudite de délivrer le visa aux jeunes marocaines pour qu’elles se rendent en terre sainte. Motif invoqué : celles-ci feraient commerce de leurs corps.


    La décision concerne officiellement uniquement la « Omra » qui est un petit pèlerinage, mais l’empêchement est en réalité complètement généralisé. Depuis que ce rituel religieux existe, jamais une communauté ou bien une autre catégorie de personnes n’a été visée par une telle interdiction.

    Les autorités Saoudiennes ont justifié l’interdiction par leur doute sur la réelle intention de ces demandeuses de visas (accompagnées par leurs parents ou pas). Une explication qui a fortement déplu au Maroc et a suscité une levée de boucliers. Le parti de la Justice et du devoleppoment PJD (islamiste) a condamné ce qu’il a appelé “un procès d’intention” et une “insulte à toutes les Marocaines ainsi qu’à leur famille”.

    Nous considérons cette démarche comme un affront à la dignité de la femme marocaine», dénonce-t-il. Et de poursuivre que «nous sommes parfaitement conscient que certaines femmes pourraient agir de façon inappropriée, mais ceci ne peut être généralisé sur l’ensemble des Marocaines. Dans ce sens, le Parti de la justice et du développement exhorte les autorités marocaines à se mobiliser. «Nous appelons le ministère des Affaires étrangères marocain à intervenir dans l’immédiat pour faire cesser un tel abus dans le traitement des Marocaines ainsi que de rendre la dignité aux familles touchées par cette exclusion».

    Sur la toile, les blogueurs se déchaînent. les internautes marocains critiquent le comportement des autorités saoudiennes et en appellent au respect de la dignité de la femme marocaine.

    «Bouktada et Abou Nabil», un dessin animé koweitien qui a abordé le Maroc avec beaucoup de poncifs, a provoqué une vive polémique dans le Royaume chérifien.

    Diffusée en plein mois sacré du Ramadan, cette série de dessins animés produite par une chaine privée koweïtienne a suscité des vives réactions au Maroc. Internautes, journalistes et politiques ont pris, tour à tour, la parole pour exprimer leur indignation et dénoncer cette stigmatisation dont a été victime le peuple marocain. Les protestataires estiment que cette série de dessins animés véhicule une image négative de ce pays. Dans l’un des épisodes de ce feuilleton, deux hommes koweïtiens partent en voyage pour la ville de Agadir sur la cote atlantique ou ils font la connaissance de deux jeunes femmes. Celles-ci les invitent à prendre un thé chez elles. Ces femmes préparent la boisson avec une poudre étrange. Une décoction magique grâce à laquelle, ces deux Koweïtiens tomberont immédiatement amoureux de ces femmes et n’auront ainsi qu’une seule et unique obsession, se marier avec elles.

    En effet, corruption, prostitution, sorcellerie sont autant de préjugés vehiculés sur le Maroc par cette série. Sur les différents sites comme sur les blogs, ces derniers n’ont pas lésiné sur les mots pour dénoncer ce qui pour eux est un «coup démesuré et abject de la chaîne koweïtienne El Watan», note emarrakech.info. «Cette bande dessinée dit tout haut ce qu’une grande majorité d’habitants du Golfe pensent des Marocains et surtout des Marocaines: Les Marocaines qui se prostituent, voleuses de maris, utilisant la magie noire pour atteindre leurs objectifs…», fait remarquer de son côté, le rédacteur du blog marocain Bigbrother.ma .«Il est clair que ces phénomènes existent bien au Maroc comme partout ailleurs, y compris dans les lieux les plus sacrés au Golfe. Mais cette rigolade me parait d’un très mauvais goût», tranche-t-il. Des groupes ont également été créés à l’occasion sur différents réseaux sociaux, en vogue actuellement au Maghreb, notamment Facebook. La réaction officielle du Royaume chérifien ne s’est pas fait attendre. Le ministre de la Communication, Khalid Naciri, a fait souligner que le gouvernement marocain «s’intéressera de près à cette offense faite aux Marocains».

    Résultat , le ministre des Affaires étrangères koweïtien a tenu à exprimer ses excuses pour l’atteinte causée au peuple marocain à travers la série de dessins animés. La chaîne télévisée koweïtienne a également émis des excuses, tout en affirmant que les épisodes, objet de la polémique, ne portent aucunement atteinte au peuple marocain.

    Le Maroc selon ses clichés est perçu comme une destination, pour les hommes des pays du golf, réservée exclusivement pour le plaisir sexuel.

    Afin de corriger l’image stéréotypée de la femme marocaine dans les médias arabes , l’union de l’action féminine a annoncé la création prochaine de l’observatoire marocain pour la promotion de l’image de la femme dans la presse. Cette future entité qui comprendra aussi bien des personnalités du monde de la presse que des défenseurs des droits de l’Homme, aura pour mission, de lutter contre toute action visant à consacrer l’image stéréotype qui reproduit des idées discriminatoires basées sur le genre.

    Cette association non gouvernementale s’est indignée contre cette campagne qui vise les femmes marocaines dans des télé-feuilletons arabes et l’a qualifiée de « complot ourdi par des partis rétrogrades, baignées dans le conservatisme et ayant du mal à apprécier à leur juste valeur les acquis du Maroc en matière de promotion des droits de la femme ».

    Pour, l’union de l’action féminine « présenter une image erronée de la femme marocaine et de surcroît ne reflétant aucunement la réalité, illustre le caractère purement mercantile et de mauvaise facture de certaines productions artistiques ayant pour seul objectif la réalisation de gains aux dépens de la dignité de la femme

    Mais les médias nationaux sont aussi accusés de ternir l’image de la femme marocaine . A l’heure actuelle, la presse au Maroc n’est toujours pas exempte de reproches. « Les médias marocains continuent de soumettre la femme aux stéréotypes traditionnels. Les intérêts des femmes dans le traitement des événements y sont peu ou pas présents », telle était l’une des conclusions de l’étude sur « l’image de la femme dans les médias marocains» publiée en 2008.

    Trois ans après la signature de la Charte nationale pour l’amélioration de l’image de la femme dans les médias, la presse écrite, la publicité, la radio et la télévision, n’avaient pas encore cessé de propager des représentations des clichés dévalorisants sur la femme.
    Anas Bensalah
    Source : Guinguinbali, 24/9/2010
  • Des Fils

    On ne peut pas nier le mérite de Kim Jong-il : réussir à changer un régime férocement maoïste en monarchie héréditaire est toute une réussite; surtout si, en plus, tu complètes la bêtise avec cinq têtes nucléaires et 24 millions de paysans affamés. C’est intrigant de penser ce qui passe par la tête des délégués participants dans cet incroyable congrès du parti communiste nord-coréen tandis qu’ils applaudissent quelques plans de succession qui laisseraient le pouvoir dans les mains de son fils, de la soeur et du beau-frère. De la révolution paysanne au totalitarisme de clan familial. Tout simplement brillant.

    Les liens familiaux sont en vogue. De bonnes nouvelles donc pour les enfants, les frères, les gendres et les beaux-frères des 47 dictateurs du nombre égal de pays où  2.300 millions de personnes ont le malheur d’y vivre: ne pas être une monarchie héréditaire n’est pas un obstacle insurmontable pour hériter le pouvoir. C’est vrai que dans ceci les dictateurs sont assez machistes, parce que, si vous permettez : les filles et les brus, où sont-ils ? (peut-être qu’ils sont trop décents pour succéder aux tyrans qu’ils ont comme parents ou comme beaux-pères).

    Cependant, cette pratique est risquée. Toute personne qui a laissé sa voiture pour la première fois à un fils peut imaginer les sentiments exprimées de Kim Jong-il quand, il a préparé la transfert de pouvoir à son troisième fils, Kim Jong – un, un jeune de 27 ans qui après une carrière aussi brillante que secrète dans un internat suisse a été hâtivement nommé général de l’Armée et membre du comité central. Pas très différente doit être l’anxiété de Hosni Mubarak à l’heure d’essayer de planter dans la présidence de l’Égypte son cher fils, Gamal. Mubarak est un dictateur qui ne fait pas beaucoup de bruit mais qui depuis 30 ans manigance les élections et gouverne sous l’état d’urgence sous la protection de l’aide militaire américaine et de la complicité européenne. Mais ses prétentions dynastiques ne sont pas si étranges : Hafez El Assad a déjà fait le même coup en Syrie en laissant son fils Bachar au commandement et en Libye, Gaddafi a les yeux mis sur l’un de ses fils.

    Dans plusieurs de ces cas, les parents ont été des gouvernants aussi terribles que l’arrivée au pouvoir des enfants ouvre les espoirs d’un changement, des espoirs qui, ensuite, sont systématiquement déçues. La raison ? Un ami marocain dit qu’il a cru une fois que Mohamed VI (roi du Maroc, ndds) serait une avance par rapport à Hassan II, qu’une démocratie est comme une vieille Peugeot : la machine est si rodée et si fiable que même un conducteur maladroit avec des mauvaises intentions ne serait entremêlés le moteur avec facilité. Au contraire, ajoute-t-il, une dictature est comme une formule 1 : il faut calibrer des centaines de paramètres pour s’adapter au style de conduite du pilote, ce qui exige le temps et effort. Ce n’est pas étonnant, donc, que, dans une dictature, un changement de pilote soit une opération difficile et coûteuse qui n’ait pas le succès garanti. Malgré la simplicité et la brutalité avec laquelle ils ont l’habitude de se conduire, il ne faut pas oublier qu’ils sont des machines sophistiquées de pouvoir. Même si le contraire semble prévaloir, les dictateurs n’ont pas autant de pouvoir : Puisqu’ils ne peuvent pas baser leur autorité sur le soutien populaire exprimé librement dans les urnes, ils se voient obligés à prévaloir une trame complexe de factions avec des intérêts divergents (armée, parti, entrepreneurs, mafias, services secrets, etc.) qui peuvent très bien se mettre d’accord pour les déloger du pouvoir.

    Gouverner sans aucune légitimité est compliqué. De là que les dictateurs ont à chercher des sources alternatives. Le droit divin dans lequel s’abritent les théocraties, les guerres de libération nationale des anciennes colonies ou de la révolution contre la tyrannie bourgeoise – capitaliste constituent les bases les plus fréquentes de la légitimité de ces régimes. Cependant, la légitimité d’origine n’est pas un combustible qui peut pousser une dictature éternellement : une légitimité d’exercice est nécessaire. Un demi-siècle, après avoir imposé la sharia, expulsé les Anglais ou liquidé les capitalistes, un dictateur a besoin d’une justification additionnelle. Pour cela il peut choisir entre devenir un rempart face mal majeur (la menace d’invasion étrangère, l’accès des islamistes au pouvoir, le retour des capitalistes) ou bien devenir un garant d’un bien majeur (en promouvant la croissance économique pour que l’absence de liberté soit compensée par le bien-être matériel). C’est dans ce carrefour où ces fils doivent prendre une décision crucial : Monter au Formula 1 de Papa et vivre une vie pleine d’adrénaline, pouvoir et richesse ou s’asseoir dans une Peugeot abîmée, connaître le pays et les gens qui devra gouverner et faire une sorte de reformes sensées. Les paris sont les bienvenus.


    JOSÉ IGNACIO TORREBLANCA 

    jitorreblanca@ecfr.eu
    El Pais01/10/2010
  • Rondot, Poniatowski et les «à-propos» sahéliens

    Pour la deuxième fois, le général Rondot désavoue publiquement la France et se rallie finalement à la version algérienne au sujet de l’enlèvement et l’assassinat des moines de Tibhirine. « C’est un groupe affilié à Zitouni, Zitouni lui-même » qui est responsable du crime des moines trappistes ».

    Le général, à travers ses déclarations, vient confirmer le discrédit de la thèse du «Qui tue qui?», très chère aux maîtres chanteurs français, politiques et médias essentiellement.

    Responsable du dossier Algérie au ministère français de la Défense à la tête de la DST, Rondot brise les secrets d’alcôve. Ses aveux, au bas mot, viennent redorer le blason de notre institution militaire et en même temps comptabilisent une deuxième victoire de l’Algérie officielle après celle du diplomate Hasseni innocenté il y a à peine un mois par la justice française. Seulement, la France ne serait jamais la France si elle venait à se dédouaner de son jeu diplomatique, n’est-ce pas ? Au lendemain des déclarations du général Rondot, c’est le chargé des Affaires internationales au sein de l’Assemblée française, Axel Poniatowski, qui assure à la France ses réflexes de polémiste avec l’Algérie. Sur les supposées connexions entre des membres du Polisario et Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), le député français a relevé qu’«il y a un risque de contagion entre le Polisario et AQMI».

    En donneur de leçons, Poniatowski, que nous avons eu à plusieurs reprises l’occasion de rencontrer pour les besoins de nos articles lors de la campagne de Sarkozy, se positionne. Il faut, dira-t-il, montrer à nos amis algériens que ce n’est pas dans leur intérêt que la situation se déstabilise, et que le texte déposé par le Maroc à l’ONU puisse recueillir leur approbation. Sans parler de la situation sociale des Sahraouis qui subissent le joug colonialiste chérifien, l’Algérie, en un mot, est pour la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies qui recommande l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui. Pour le second point, Al-Qaïda au Maghreb, citée dans les «à-propos» de Poniatowski fils et sénateur – le père étant l’ex-ministre de l’Intérieur de De Gaulle – il y a lieu d’apporter l’éclairage suivant concernant la zone d’action  d’AQMI.

    Pour la zone d’action AQMI, comme nous allons l’appeler, il est clair que les Etats-Unis veulent intervenir pour bloquer l’avancée chinoise vers le pétrole et le gaz, notamment algériens. Naturellement, cette orientation «économique», qui est apparue depuis le déploiement des sociétés américaines en 2003, dérange Paris. Mais Paris n’a pas les moyens de sa politique dans la région. L’uranium du Niger est une donnée stratégique que la France, à travers Areva, a bien du mal à gérer.

    La politique africaine de Tripoli, effectivement cruciale pour cette région, est réglée vu la soumission de Kadhafi aux Etats-Unis depuis sept ans. La libération des prisonniers libyens et la réaction mesurée de Washington le montrent bien… Tant d’éléments qui mettent Paris en rage et qui tentent par tous les moyens de sublimer ses frustrations à travers de fausses polémiques.

    Mais, est-ce la bonne manière ?
    Samir Méhalla
  • Pèlerinage interdit

    Pas de petit pélerinage a la Mecque cette année pour les marocaines aprés le refus de la part de l’Arabie Saoudite de délivrer le visa aux jeunes marocaines pour qu’elles se rendent en terre sainte. Motif invoqué : celles-ci feraient commerce de leurs corps.


    La décision concerne officiellement uniquement la « Omra » qui est un petit pèlerinage, mais l’empêchement est en réalité complètement généralisé. Depuis que ce rituel religieux existe, jamais une communauté ou bien une autre catégorie de personnes n’a été visée par une telle interdiction.

    Les autorités Saoudiennes ont justifié l’interdiction par leur doute sur la réelle intention de ces demandeuses de visas (accompagnées par leurs parents ou pas). Une explication qui a fortement déplu au Maroc et a suscité une levée de boucliers. Le parti de la Justice et du devoleppoment PJD (islamiste) a condamné ce qu’il a appelé “un procès d’intention” et une “insulte à toutes les Marocaines ainsi qu’à leur famille”.

    Nous considérons cette démarche comme un affront à la dignité de la femme marocaine», dénonce-t-il. Et de poursuivre que «nous sommes parfaitement conscient que certaines femmes pourraient agir de façon inappropriée, mais ceci ne peut être généralisé sur l’ensemble des Marocaines. Dans ce sens, le Parti de la justice et du développement exhorte les autorités marocaines à se mobiliser. «Nous appelons le ministère des Affaires étrangères marocain à intervenir dans l’immédiat pour faire cesser un tel abus dans le traitement des Marocaines ainsi que de rendre la dignité aux familles touchées par cette exclusion».

    Sur la toile, les blogueurs se déchaînent. les internautes marocains critiquent le comportement des autorités saoudiennes et en appellent au respect de la dignité de la femme marocaine.

    «Bouktada et Abou Nabil», un dessin animé koweitien qui a abordé le Maroc avec beaucoup de poncifs, a provoqué une vive polémique dans le Royaume chérifien.

    Diffusée en plein mois sacré du Ramadan, cette série de dessins animés produite par une chaine privée koweïtienne a suscité des vives réactions au Maroc. Internautes, journalistes et politiques ont pris, tour à tour, la parole pour exprimer leur indignation et dénoncer cette stigmatisation dont a été victime le peuple marocain. Les protestataires estiment que cette série de dessins animés véhicule une image négative de ce pays. Dans l’un des épisodes de ce feuilleton, deux hommes koweïtiens partent en voyage pour la ville de Agadir sur la cote atlantique ou ils font la connaissance de deux jeunes femmes. Celles-ci les invitent à prendre un thé chez elles. Ces femmes préparent la boisson avec une poudre étrange. Une décoction magique grâce à laquelle, ces deux Koweïtiens tomberont immédiatement amoureux de ces femmes et n’auront ainsi qu’une seule et unique obsession, se marier avec elles.

    En effet, corruption, prostitution, sorcellerie sont autant de préjugés vehiculés sur le Maroc par cette série. Sur les différents sites comme sur les blogs, ces derniers n’ont pas lésiné sur les mots pour dénoncer ce qui pour eux est un «coup démesuré et abject de la chaîne koweïtienne El Watan», note emarrakech.info. «Cette bande dessinée dit tout haut ce qu’une grande majorité d’habitants du Golfe pensent des Marocains et surtout des Marocaines: Les Marocaines qui se prostituent, voleuses de maris, utilisant la magie noire pour atteindre leurs objectifs…», fait remarquer de son côté, le rédacteur du blog marocain Bigbrother.ma .«Il est clair que ces phénomènes existent bien au Maroc comme partout ailleurs, y compris dans les lieux les plus sacrés au Golfe. Mais cette rigolade me parait d’un très mauvais goût», tranche-t-il. Des groupes ont également été créés à l’occasion sur différents réseaux sociaux, en vogue actuellement au Maghreb, notamment Facebook. La réaction officielle du Royaume chérifien ne s’est pas fait attendre. Le ministre de la Communication, Khalid Naciri, a fait souligner que le gouvernement marocain «s’intéressera de près à cette offense faite aux Marocains».

    Résultat , le ministre des Affaires étrangères koweïtien a tenu à exprimer ses excuses pour l’atteinte causée au peuple marocain à travers la série de dessins animés. La chaîne télévisée koweïtienne a également émis des excuses, tout en affirmant que les épisodes, objet de la polémique, ne portent aucunement atteinte au peuple marocain.

    Le Maroc selon ses clichés est perçu comme une destination, pour les hommes des pays du golf, réservée exclusivement pour le plaisir sexuel.

    Afin de corriger l’image stéréotypée de la femme marocaine dans les médias arabes , l’union de l’action féminine a annoncé la création prochaine de l’observatoire marocain pour la promotion de l’image de la femme dans la presse. Cette future entité qui comprendra aussi bien des personnalités du monde de la presse que des défenseurs des droits de l’Homme, aura pour mission, de lutter contre toute action visant à consacrer l’image stéréotype qui reproduit des idées discriminatoires basées sur le genre.

    Cette association non gouvernementale s’est indignée contre cette campagne qui vise les femmes marocaines dans des télé-feuilletons arabes et l’a qualifiée de « complot ourdi par des partis rétrogrades, baignées dans le conservatisme et ayant du mal à apprécier à leur juste valeur les acquis du Maroc en matière de promotion des droits de la femme ».

    Pour, l’union de l’action féminine « présenter une image erronée de la femme marocaine et de surcroît ne reflétant aucunement la réalité, illustre le caractère purement mercantile et de mauvaise facture de certaines productions artistiques ayant pour seul objectif la réalisation de gains aux dépens de la dignité de la femme

    Mais les médias nationaux sont aussi accusés de ternir l’image de la femme marocaine . A l’heure actuelle, la presse au Maroc n’est toujours pas exempte de reproches. « Les médias marocains continuent de soumettre la femme aux stéréotypes traditionnels. Les intérêts des femmes dans le traitement des événements y sont peu ou pas présents », telle était l’une des conclusions de l’étude sur « l’image de la femme dans les médias marocains» publiée en 2008.

    Trois ans après la signature de la Charte nationale pour l’amélioration de l’image de la femme dans les médias, la presse écrite, la publicité, la radio et la télévision, n’avaient pas encore cessé de propager des représentations des clichés dévalorisants sur la femme.
    Anas Bensalah
    Source : Guinguinbali, 24/9/2010