Mois : octobre 2010

  • Conférence internationale de soutien au peuple sahraoui prochainement à Florence

    Une conférence internationale réunissant les représentants des pays qui reconnaissent la République arabe sahraouie démocratique (RASD) se tiendra le 9 octobre prochain à Florence. 
     
    Au cours de cette rencontre, il s’agira de relancer l’attention de l’opinion internationale sur la juste cause du peuple sahraoui, a déclaré le président de la région de Florence, Andrea Barducci, dénonçant la persistance du «mur de la honte» érigé par le Maroc pour séparer le Sahara occidental en deux parties. 
     
    Barducci qui a appelé à la «destruction» de ce mur, a estimé «essentiel» que le gouvernement italien fasse «un pas de plus» en direction du peuple sahraoui.
  • Vrai ? Mheiriz est algérienne ?

    KHALID NACIRI, le porte-parole du gouvernement marocain, nous fait publiquement maîtres des territoires du Sahara occidental sous contrôle du Polisario depuis 1991 aux termes du cessez-le-feu passé entre le mouvement et le Maroc. M. Naciri s’était senti l’âme généreuse au moment où il se prononçait sur l’affaire de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, cet ex-policier sahraoui accusé d’avoir livré des secrets au makhzen et arrêté pour trahison à Mheiriz, dans les territoires contrôlés par le Polisario, à 400 km de Tindouf.

    L’arrestation de Mustapha Salma, «en plein territoire algérien, est un fait avéré», affirmait Khalid Naciri, selon une information diffusée avant-hier par la MAP. Et de s’expliquer : «Il y a une ligne de démarcation depuis le cessez-le-feu de 1991 et il y a le territoire marocain, le reste c’est le territoire algérien. » De quoi faire retourner Dlimi, le général accidenté dans sa tombe. «Grave et scandaleuse déclaration de M. le ministre de la Communication. On a l’impression que dès qu’on bouge, on s’embourbe davantage», commentait l’ASM, une association marocaine de droit commun. «A travers ces déclarations, nous comprendrons que le Maroc se désiste non pas au profit des séparatistes, mais au profit de l’Algérie de Mheiriz, Tifariti, Bir-Lahlou et autres zones rurales de cette région qui s’étend jusqu’à la Mauritanie…», ajoutait cette association qui compte en son sein des éléments d’origine sahraouie.

    Une réaction qui n’explique cependant pas la soudaine largesse qui propulserait l’Algérie au rang de puissance expansionniste, à l’instar du Maroc et d’Israël. Pour en arriver là, Naciri a dû lire le dernier délire d’Alexandre Adler qui offrait à l’Algérie une «souveraineté informelle» sur la région du Sahel si jamais elle acceptait de laisser ses principes se faire gentiment kidnapper au Sahara occidental. 

    Peut-on commercialiser des produits qu’on ne possède pas ? Mais Naciri souffrirait-il d’une otite ? Sinon il aurait entendu Abdelaziz Belkhadem lui dire que les Algériens ne convoitent aucune terre au Sahara Occidental ni au Maroc, mais qu’ils combattront celui qui convoitera les terres de la RADP, «qu’il soit un frère ou qu’il soit étranger». 

    M. Z. (mohamed_zaaf@yahoo.fr)
    Le Jeune Indépendant, 2/10/2010
  • Des observateurs internationaux et des activistes agressés dans la ville occupée d’El Ayoune

    Les forces de sécurité marocaines ont fait mercredi usage de la force contre des observateurs internationaux et des activistes des droits humains sahraouis de retour d’Alger où ils avaient participé à une conférence internationale sur le droit des peuples à la résistance, «cas du peuple sahraoui», a indiqué jeudi l’agence de presse sahraouie (SPS)

    Citant le ministère des territoires occupés et des communautés, SPS a souligné que les éléments de la police marocaine ont torturé «sauvagement» les observateurs internationaux, dont les Espagnols Carmelo Ramirez, conseiller municipal à Las Palmas de Gran canaria, Mme Maity membre du Parti de la gauche unie de la région de Cantabrie, l’observateur international de l’Uruguay, José Morales et l’acteur Willy Toledo qui a subi une fracture au niveau de la main droite et s’est vu confisquer son téléphone cellulaire alors qu’il tentait de prendre des photos.

    Le défenseur sahraoui des droits humains, Mohamed Mayara a été également battu par les forces de sécurité marocaines et souffre de blessures au visage alors que la militante, Sultana Khaya, a été elle aussi blessée par un objet contondant, probablement une «injection» sur sa jambe droite, qui a lui occasionné des douleurs aiguës.

    Un autre défenseur sahraoui des droits humains et ancien prisonnier politique, El Mami Amar Salem, a été arrêté par la police marocaine et interrogé tandis que le domicile du défenseur sahraoui des droits de l’homme, Sidi Mohamed Daddach a été assiégé par des déploiements des agents de la police marocaine, en raison du rassemblement d’un groupe d’observateurs internationaux et des citoyens sahraouis pour accueillir la délégation de droits de l’homme qui revenaient d’Alger, a conclu la même source.

    Le Temps d’Algérie, 2/10/2010

  • Le président Abdelaziz saisit l’ONU


    Le président sahraoui Mohamed Abdelaziz a dénoncé, mercredi, auprès des Nations unies, «la violence et l’agressivité» de la police marocaine contre un groupe d’Espagnols et de Sahraouis à l’aéroport d’El Ayoun, a rapporté hier l’agence d’information sahraouie SPS.
    Dans une lettre adressée au secrétaire Général de l’ONU, M. Abdelaziz a indiqué que des observateurs internationaux et un groupe de 24 militants sahraouis des droits humains, au retour d’une conférence internationale à Alger, ont été «violentés par des policiers qui étaient en attente à l’aéroport», a souligné l’agence.
    Les observateurs internationaux s’étaient rendus à El Ayoun lundi dernier avec un premier groupe de militants sahraouis de retour d’Alger, pour servir de «boucliers humains» contre d’éventuelles représailles marocaines, a-t-on précisé.
    «Les autorités d’occupation marocaines persistent dans leurs pratiques de répression et de violations massives des droits de l’homme et continuent de plus belle les menaces et autres intimidations affirmées dans le discours du roi du Maroc le 6 novembre 2009 caractérisé par le chauvinisme et l’hostilité», a indiqué le président sahraoui.
    Devant cette énième aggravation, le Front Polisario rappelle une nouvelle fois l’urgente nécessite de doter la MINURSO des prérogatives pour assurer la protection des droits de l’homme dans les territoires occupés», a alerté le président Abdelaziz. 
    Il a enfin appelé à la libération immédiate du prisonnier politique Mohamed Yahia Iza Hafed et de tous les prisonniers politiques sahraouis et de révéler le sort de plus de 500 civils disparus et de 151 prisonniers de guerre sahraouis détenus par l’Etat marocain.
    Protéger les richesses naturelles sahraouies

    Le Croissant-Rouge sahraoui (CRS) a appelé, jeudi à l’ONU, à la création d’un mécanisme «devant permettre aux réfugiés sahraouis de profiter des richesses du Sahara occidental et de ses ressources naturelles», a indiqué hier l’agence d’information sahraouie SPS. 
    Le président du CRS, Bouhoubeini Yahya Bouhoubeinia a indiqué à ce propos que, «la situation des camps des réfugiés demeure oubliée par les grandes puissances et les médias». 
    «La solution de ce conflit qui a duré 35 ans, dépend de la volonté des parties, et en particulier la partie marocaine», a estimé le responsable sahraoui dans une déclaration à l’agence de presse espagnole EFE.
    Il a exhorté à cet effet la communauté internationale à faire pression sur le Maroc afin de permettre au peuple sahraoui de choisir son destin par la voie d’un référendum sous les auspices de l’ONU.
    L’agence sahraouie rapporte que selon une récente étude menée par un spécialiste sahraoui en géologie et pétrole, le Maroc vient en tête des pays arabes et africains en matière de pêche et que les trois quarts de ses prises sont pêchés dans les eaux territoriales sahraouies. Elle a ajouté que l’Union européenne capture environ 900 000 tonnes de poisson au large des côtes sahraouies, au terme d’un accord signé avec le Maroc et que le volume de ce marché dépasse les 1 000 millions d’euros, selon la Fondation Danielle-Mitterrand, France libertés (FDM).
    Il a été rappelé enfin qu’un avis juridique émis en 2002 par les Nations unies stipule que toute exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental constitue une «violation de la légalité internationale», tant que la décolonisation du territoire non autonome n’est pas achevée à travers un référendum d’autodétermination démocratique et transparent».
    Le Jeune Indépendant, 2/10/2010

  • Les maisons d’activistes sahraouis à El Aaiun assiégées

    El Aaiun (territoires occupés), 01/10/2010 (SPS) Les maisons des activistes sahraouis des droits humains à El Aaiun ont été littéralement assiégées pour empêcher des réceptions populaires traditionnellement organisées au retour de leurs compatriotes et en l’honneur des observateurs étrangers qui les accompagnent, a constaté le correspondant de la SPS.

    Toutes les rues qui mènent à ces maisons ont été bouclées et un hélicoptère tournoie autour du quartier pour renseigner sur le mouvement des populations qui n’a cependant pas été empêchée d’organiser un sit-in devant la maison de M. Sidi Mohamed Lemjeid où était réceptionné un groupe des activistes sahraouis de droits humains récemment venus d’Alger où il ont participé à une conférence internationale sur le droits du peuple sahraoui à la résistance.

    Les forces de sécurité marocaines avaient fait mercredi usage de la force contre des observateurs internationaux et des activistes sahraouis des droits humains sahraouis, dont les Espagnols, Carmelo Ramirez, conseiller municipal à Las Palmas de Gran canaria, Mme Maity membre du Parti de la gauche unie de la région de Cantabrie, l’observateur international de l’Uruguay, José Morales et l’acteur, Willy Toledo, qui a subi une fracture au niveau de sa main droite et s’est vu confisquer son téléphone cellulaire alors qu’il tentait de prendre des photos. 

    Le défenseur sahraoui des droits humains, Mohamed Mayara a été également battu par les forces de sécurité marocaines et souffre de blessures au visage alors que la militante, Sultana Khaya, a été elle aussi blessée par un objet contondant, probablement une « injection » sur sa jambe droite, qui a lui occasionné des douleurs aiguës. 

    Un autre défenseur sahraoui des droits humains et ancien prisonnier politique, El Mami Amar Salem, a été arrêté par la police marocaine et interrogé tandis que le domicile du défenseur sahraoui des droits de l’homme, Sidi Mohamed Deddech a été assiégé par des déploiements des agents de la police marocaine, en raison du rassemblement d’un groupe d’observateurs internationaux et des citoyens sahraouis pour accueillir la délégation de droits de l’homme qui revenaient d’Alger. (SPS)
  • Ksentini: «Des Etats étrangers exploitent le dossier des disparus»

    « Il y a des parties étrangères, et même des Etats qui, depuis longtemps, cherchent, à travers des ONG et des associations, telle la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), à exploiter le dossier des disparus pour porter atteinte à l’image de l’Algérie», a déclaré jeudi à Alger le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH), Me Farouk Ksentini. Ce dernier, qui était invité de l’émission «Forum du jeudi» de la chaîne II de la Radio algérienne, a criblé de critiques acerbes la FIDH en estimant que les informations contenues dans le rapport annuel de cette ONG sur l’état des droits de l’homme en Algérie «sont fausses». «La FIDH est devenue professionnelle dans ce domaine», a-t-il asséné. Dans les années 1990, a rappelé Me Ksentini, la FIDH «s’était trompée dans son analyse quand elle avait assimilé la lutte menée par les forces de sécurité en Algérie contre le terrorisme à une attaque contre la démocratie». «La FIDH s’était clairement positionnée du côté des terroristes», a-t-il déploré. Le président de la CNCPPDH a affirmé avoir attiré l’attention de cette ONG sur ces «contre-vérités». «L’Etat algérien luttait légitimement et continue à le faire contre le terrorisme», a-t-il déclaré. Et d’ajouter: «l’Algérie, qui a consenti d’énormes sacrifices, n’a pas de leçons à recevoir de ces ONG». 

    Par ailleurs, Ksentini tire un bilan positif de la mise en œuvre de la charte de la réconciliation nationale, considérant qu’elle a atteint ses objectifs, avec le «retour de la paix civile et de la stabilité.» Me Ksentini s’est félicité du fait que cette charte «a pris en charge l’indemnisation, tant sur le plan moral que matériel, de toutes les victimes de la tragédie nationale.» Et de considérer qu’«il est temps de tourner cette page noire et de s’occuper des véritables problèmes que sont le chômage, le développement et le malaise social». L’invité de la radio a également souligné que les portes de la réconciliation nationale sont «toujours ouvertes» pour les terroristes qui veulent se repentir et mettre un terme à «leur aventure sans issue». Le président de la CNCPPDH a salué l’appel lancé par l’ancien émir du groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), Hassen Hattab, aux terroristes encore en activité à se repentir, ainsi qu’aux oulémas musulmans à appuyer cette initiative de paix. 

    Interrogé sur le sujet du paiement des rançons aux groupes terroristes, Ksentini a critiqué l’attitude de certains Etats, qui, à l’instar de la France, déplore-t-il, «continuent à négocier avec les groupes terroristes». Une attitude aux antipodes de la position de l’Algérie qu’il qualifie de «juste» soulignant qu’elle recueille «le soutien de la majorité des pays». Sur un tout autre plan, Me Ksentini a déploré la manière qu’il qualifie d’«irrationnelle» avec laquelle s’est conduit le royaume marocain dans l’affaire de l’expropriation des Algériens de leurs terres agricoles dans les années 1970. «Le Maroc a refusé d’indemniser les victimes au moment où dans d’autres cas, des ressortissants étrangers ont été indemnisés», a-t-il dénoncé. Et de plaider pour des négociations entre les deux pays autour de cette question, appelant les autorités marocaines à «séparer cette affaire de la question du Sahara occidental». Par ailleurs, M. Ksentini a dénoncé le silence observé par les pays européens dans le dossier du trafic de drogue à partir du Maroc, appelant par là même à «une solution dans ce dossier». Enfin, concernant la propagande mensongère menée tambour battant par des médias marocains autour de la prétendue arrestation de journalistes marocains en Algérie, le président de la CNCPPDH a déclaré qu’«il s’agit d’une campagne de presse diligentée contre l’Algérie pour faire diversion sur les difficultés auxquelles fait face actuellement la monarchie dans le dossier des droits de l’homme au Sahara occidental». «Des instances et des organisations internationales ont condamné le Maroc» pour ses violations perpétrées dans les territoires sahraouis occupés, a-t-il rappelé. Tout en lançant un appel aux autorités marocaines à faire preuve de «rationalité» dans le conflit qui les oppose au Front Polisario, Me Ksentini a déclaré que «l’ère du colonialisme est révolue». 

    Le Quotidien d’Oran, 2/10/2010
  • L’effort des uns et les calculs des autres

    Ainsi donc sept pays sahéliens étaient présents à Alger, pour la création d’un Centre de renseignements commun dédié à la lutte contre le terrorisme sahélien, et non pas quatre seulement comme généralement rapporté par la presse. Outre le Niger, le Mali, la Mauritanie et l’Algérie, il faut rajouter la Libye, le Tchad et le Burkina Faso. C’est la logique même, née de la confusion entre activités terroriste et contrebande, qui a dicté le besoin de s’unir à cette échelle. 

    Tous les membres de cette alliance sont d’accord pour souligner, sans l’exagérer, la complémentarité «économique» entre tribus touarègues et Aqmi. Cette dernière évolue dans un terrain favorable, non pas du fait de l’immensité du désert seulement, mais de la complicité, active ou passive, des populations. Au pire, ces dernières sont dans une neutralité bienveillante à l’égard des terroristes qui peuvent représenter une défiance contre des gouvernements à leurs yeux injustes. 

    La vision d’Alger consiste à prendre acte de cette accointance, porteuse de toutes les dérives, et de combattre ainsi le mal à la racine. Il s’agit de rechercher le renseignement là où il se trouve : chez ceux qui servent de contacts aux groupes armés, de liaisons diverses et de «logistique» de manière générale. C’est sur ce constat algérien consistant à privilégier le renseignement humain, au plus près des populations où évoluent les groupes djihadistes, que les quatre chefs d’état-major réunis à Tamanrasset ont décidé la création d’un Centre de renseignements commun et de l’étendre à la Libye, le Tchad et le Burkina Faso. 

    La réunion d’Alger commence par mettre en place les mécanismes du partage du renseignement déjà existant, avant celui de la collecte et de la mise en œuvre d’opérations s’inscrivant dans une stratégie globale commune. Nous en sommes encore loin, et rien ne sert d’aller trop vite, si ce n’est l’actualité des otages enlevés au Niger. L’essentiel est de s’entendre sur les étapes nécessaires à suivre pour réaliser un objectif d’une telle importance. Mais voilà que le Mali proteste déjà, selon certaines sources, sur l’absence du Maroc à cette démarche globale qu’il cautionne par sa présence pourtant. 

    S’estimant victime, voire «otage» comme le déclare son propre président, d’un conflit, qu’il ne cesse de rejeter sur l’Algérie – sous prétexte que les membres dirigeants d’Aqmi en sont originaires pour la plupart – le Mali veut-il faire une surenchère dans l’espoir de tirer, à titre individuel, des dividendes d’une situation qui est loin de lui être favorable, puisque c’est sur son territoire que les otages se trouvent actuellement ? Ou bien, entend-il bloquer une dynamique par crainte de succomber à une influence algérienne imaginaire ? Quoi qu’il en soit, le plus important est d’avancer dans la mise en place d’un front uni contre Aqmi et non de s’adonner à de petits calculs qui ne mènent à rien.

    B. D.
    Le Jeune Indépendant, 2/10/2010
  • Vrai ? Mheiriz est algérienne ?

    KHALID NACIRI, le porte-parole du gouvernement marocain, nous fait publiquement maîtres des territoires du Sahara occidental sous contrôle du Polisario depuis 1991 aux termes du cessez-le-feu passé entre le mouvement et le Maroc. M. Naciri s’était senti l’âme généreuse au moment où il se prononçait sur l’affaire de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, cet ex-policier sahraoui accusé d’avoir livré des secrets au makhzen et arrêté pour trahison à Mheiriz, dans les territoires contrôlés par le Polisario, à 400 km de Tindouf.

    L’arrestation de Mustapha Salma, «en plein territoire algérien, est un fait avéré», affirmait Khalid Naciri, selon une information diffusée avant-hier par la MAP. Et de s’expliquer : «Il y a une ligne de démarcation depuis le cessez-le-feu de 1991 et il y a le territoire marocain, le reste c’est le territoire algérien. » De quoi faire retourner Dlimi, le général accidenté dans sa tombe. «Grave et scandaleuse déclaration de M. le ministre de la Communication. On a l’impression que dès qu’on bouge, on s’embourbe davantage», commentait l’ASM, une association marocaine de droit commun. «A travers ces déclarations, nous comprendrons que le Maroc se désiste non pas au profit des séparatistes, mais au profit de l’Algérie de Mheiriz, Tifariti, Bir-Lahlou et autres zones rurales de cette région qui s’étend jusqu’à la Mauritanie…», ajoutait cette association qui compte en son sein des éléments d’origine sahraouie.

    Une réaction qui n’explique cependant pas la soudaine largesse qui propulserait l’Algérie au rang de puissance expansionniste, à l’instar du Maroc et d’Israël. Pour en arriver là, Naciri a dû lire le dernier délire d’Alexandre Adler qui offrait à l’Algérie une «souveraineté informelle» sur la région du Sahel si jamais elle acceptait de laisser ses principes se faire gentiment kidnapper au Sahara occidental. 

    Peut-on commercialiser des produits qu’on ne possède pas ? Mais Naciri souffrirait-il d’une otite ? Sinon il aurait entendu Abdelaziz Belkhadem lui dire que les Algériens ne convoitent aucune terre au Sahara Occidental ni au Maroc, mais qu’ils combattront celui qui convoitera les terres de la RADP, «qu’il soit un frère ou qu’il soit étranger». 

    M. Z. (mohamed_zaaf@yahoo.fr)
    Le Jeune Indépendant, 2/10/2010
  • Le président Abdelaziz saisit l’ONU


    Le président sahraoui Mohamed Abdelaziz a dénoncé, mercredi, auprès des Nations unies, «la violence et l’agressivité» de la police marocaine contre un groupe d’Espagnols et de Sahraouis à l’aéroport d’El Ayoun, a rapporté hier l’agence d’information sahraouie SPS.
    Dans une lettre adressée au secrétaire Général de l’ONU, M. Abdelaziz a indiqué que des observateurs internationaux et un groupe de 24 militants sahraouis des droits humains, au retour d’une conférence internationale à Alger, ont été «violentés par des policiers qui étaient en attente à l’aéroport», a souligné l’agence.
    Les observateurs internationaux s’étaient rendus à El Ayoun lundi dernier avec un premier groupe de militants sahraouis de retour d’Alger, pour servir de «boucliers humains» contre d’éventuelles représailles marocaines, a-t-on précisé.
    «Les autorités d’occupation marocaines persistent dans leurs pratiques de répression et de violations massives des droits de l’homme et continuent de plus belle les menaces et autres intimidations affirmées dans le discours du roi du Maroc le 6 novembre 2009 caractérisé par le chauvinisme et l’hostilité», a indiqué le président sahraoui.
    Devant cette énième aggravation, le Front Polisario rappelle une nouvelle fois l’urgente nécessite de doter la MINURSO des prérogatives pour assurer la protection des droits de l’homme dans les territoires occupés», a alerté le président Abdelaziz. 
    Il a enfin appelé à la libération immédiate du prisonnier politique Mohamed Yahia Iza Hafed et de tous les prisonniers politiques sahraouis et de révéler le sort de plus de 500 civils disparus et de 151 prisonniers de guerre sahraouis détenus par l’Etat marocain.
    Protéger les richesses naturelles sahraouies

    Le Croissant-Rouge sahraoui (CRS) a appelé, jeudi à l’ONU, à la création d’un mécanisme «devant permettre aux réfugiés sahraouis de profiter des richesses du Sahara occidental et de ses ressources naturelles», a indiqué hier l’agence d’information sahraouie SPS. 
    Le président du CRS, Bouhoubeini Yahya Bouhoubeinia a indiqué à ce propos que, «la situation des camps des réfugiés demeure oubliée par les grandes puissances et les médias». 
    «La solution de ce conflit qui a duré 35 ans, dépend de la volonté des parties, et en particulier la partie marocaine», a estimé le responsable sahraoui dans une déclaration à l’agence de presse espagnole EFE.
    Il a exhorté à cet effet la communauté internationale à faire pression sur le Maroc afin de permettre au peuple sahraoui de choisir son destin par la voie d’un référendum sous les auspices de l’ONU.
    L’agence sahraouie rapporte que selon une récente étude menée par un spécialiste sahraoui en géologie et pétrole, le Maroc vient en tête des pays arabes et africains en matière de pêche et que les trois quarts de ses prises sont pêchés dans les eaux territoriales sahraouies. Elle a ajouté que l’Union européenne capture environ 900 000 tonnes de poisson au large des côtes sahraouies, au terme d’un accord signé avec le Maroc et que le volume de ce marché dépasse les 1 000 millions d’euros, selon la Fondation Danielle-Mitterrand, France libertés (FDM).
    Il a été rappelé enfin qu’un avis juridique émis en 2002 par les Nations unies stipule que toute exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental constitue une «violation de la légalité internationale», tant que la décolonisation du territoire non autonome n’est pas achevée à travers un référendum d’autodétermination démocratique et transparent».
    Le Jeune Indépendant, 2/10/2010

  • Radio Canada s’embrouille entre subsahariens illégaux et sahraouis en conflit avec le Maroc

    Des centaines d’illégaux expulsés dans des conditions inquiétantes

    Le Maroc a expulsé de 600 à 700 immigrants illégaux sahraouis vers une zone isolée à la frontière du Maroc et de l’Algérie, selon l’organisme humanitaire Médecins sans frontières (MSF). L’organisme s’inquiète du sort de ce groupe de migrants, qui comprenait des femmes et des enfants, expulsés en pleine nuit dans une zone isolée, sans eau ni nourriture.

    Les forces policières marocaines ont organisé des rafles dans plusieurs villes, dont Oujda, Al-Hoceima, Nador, Tanger et Rabat, pour déporter les clandestins. Effectuées du 19 août au 10 septembre, ces rafles ont visé des campements de clandestins qui ont été détruits parfois à l’aide de bulldozers. « Le durcissement des mesures restrictives dans le cadre du contrôle migratoire au Maroc a un impact direct sur la santé et la dignité des migrants et des réfugiés », explique le chef de mission de MSF au Maroc, Jorge Martin.

    MSF a soigné 186 immigrants, dont 103 pour des blessures liées à leur arrestation. « Notre équipe a été témoin des conséquences directes de ces rafles et expulsions en masse sur l’état de santé physique et mentale des migrants, a déclaré Jorge Martin. Nous avons fourni une assistance médicale à une femme qui avait accouché six jours plus tôt. Elle avait été arrêtée par la police et dû passer cinq jours dans une cellule avec son nouveau-né. Elle a ensuite été reconduite à la frontière. Elle a réussi à revenir à Oujda, mais souffre maintenant de troubles gastro-intestinaux sévères. »

    Plusieurs clandestins africains transitent par le Maroc dans le but d’atteindre l’Europe.

    Dans la région, les Sahraouis se retrouvent coincés au milieu du conflit entourant leur territoire. Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental est toujours sans statut juridique. Les Espagnols ont quitté le territoire en 1976 laissant un vide politique. Le Maroc administre le territoire où une faction, Polisario – soutenue par l’Algérie – réclame l’indépendance du Sahara occidental. Polisario demande à l’ONU d’organiser un référendum, sous la protection de la mission des Nations unies (MINURSO), visant à doter le territoire d’un statut officiel.

    Les trois options d’un éventuel référendum seraient :
    – le rattachement au Maroc;
    – l’indépendance;
    – l’autonomie sous souveraineté marocaine.

    Le Maroc, qui préconise un plan d’autonomie pour le Sahara occidental, refuse toutefois d’envisager l’idée d’indépendance.

    Quant à MSF, l’organisme vient en aide aux migrants subsahariens au Maroc depuis 2000. Il met en place des programmes d’assistance médicale et humanitaire à Tanger, Casablanca, Rabat et Oujda.

    Radio-Canada.ca avecAssociated PressetAgence France Presse