Mois : octobre 2010

  • Conférence internationale de soutien au peuple sahraoui prochainement à Florence

    Une conférence internationale réunissant les représentants des pays qui reconnaissent la République arabe sahraouie démocratique (RASD) se tiendra le 9 octobre prochain à Florence. 
     
    Au cours de cette rencontre, il s’agira de relancer l’attention de l’opinion internationale sur la juste cause du peuple sahraoui, a déclaré le président de la région de Florence, Andrea Barducci, dénonçant la persistance du «mur de la honte» érigé par le Maroc pour séparer le Sahara occidental en deux parties. 
     
    Barducci qui a appelé à la «destruction» de ce mur, a estimé «essentiel» que le gouvernement italien fasse «un pas de plus» en direction du peuple sahraoui.
  • Répression marocaine contre des Sahraouis et des observateurs étrangers

    Les forces  marocaines ont fait usage de la force contre des observateurs internationaux et des activistes sahraouis des droits de l’homme, à l’aéroport d’El-Ayoune, au Sahara Occidental sous occupation marocaine. De retour d’Alger où ils ont pris part à une conférence internationale sur «le droit des peuples à la résistance : cas du peuple sahraoui», des Sahraouis et des militants étrangers pour la cause sahraouie les, se sont fait matraquer par les forces d’occupation marocaine, du fait de la ferme  position des  Sahraouis et des activistes étrangers, dont des Espagnols, pour le respect et l’application du droit internationale relatif à l’autodétermination du peuple sahraoui, l’unique solution pour la  décolonisation du Sahara Occidental. 

    Le  ministère sahraoui des Territoires occupés a indiqué que  les éléments de la police marocaine ont torturé les observateurs internationaux, dont les Espagnols Carmelo Ramirez, conseiller municipal à Las Palmas de Gran canaria, Mme Maity, membre du Parti de la gauche unie de la région de Cantabrie, l’observateur international de l’Uruguay, José Morales et l’acteur Willy Toledo qui souffre d’une fracture au niveau de sa main droite et s’est vu confisquer son téléphone cellulaire alors qu’il tentait de prendre des photos. 

    Le défenseur sahraoui des droits de l’homme, Mohamed Mayara, a été également battu par les forces d’occupation marocaines et souffre de blessures au visage alors que la militante Sultana Khaya a été elle aussi agressée. Un autre défenseur sahraoui et ancien prisonnier politique, El-Mami Amar Salem, a été arrêté par la police marocaine et interrogé tandis que le domicile du défenseur sahraoui des droits de l’homme Sidi Mohamed Daddach a été assiégé par des agents de la police marocaine, en raison du rassemblement d’un groupe d’observateurs internationaux et de citoyens sahraouis pour accueillir la délégation des militants sahraouis des droits de l’homme et des militants étrangers soutenant la cause sahraouie.     
    Horizons, 2/10/2010
  • Sahara Occidental : Reprise des pourparlers sur fond de violence ?

    Christopher Ross, l’envoyé spécial des Nations unies sera-t-il entendu ?

    Le Maroc et le Front Polisario reprendront, lundi prochain, leurs pourparlers sur l’avenir du Sahara Occidental, selon Miguel Angel Moratinos, le ministre des Affaires étrangères espagnol. 


    Christopher Ross, l’envoyé spécial des Nations unies, qui attend une réponse du Conseil de sécurité à sa demande d’un soutien franc à sa démarche et une réaction des amis du Sahara Occidental à sa lettre où il dénonçait le manque de sérieux des autorités marocaines dans les négociations, sera-t-il entendu avant que l’explosive situation actuelle dans les territoires occupés ne devienne ingérable ? Dernière répression en date ? Elle a eu lieu mercredi dernier à l’aéroport d’El Ayoun qui est depuis juin dernier sous «haute surveillance de plus de deux cents policiers marocains». 25 militants sahraouis, dont le militant des droits humains, Mohamed Mayara et l’activiste Sultana Khaya, un Uruguayen (José Morales) et plusieurs Espagnols dont Carmelo Ramirez, conseiller municipal à Las Palmas de Gran Canaria, Mme Maity, membre du Parti de la gauche unie de la région de Cantabrie, l’acteur Willy Toledo, ont été «violentés sauvagement par des policiers qui étaient en attente à l’aéroport». Le tort de ces Sahraouis ? Ils avaient participé à une conférence internationale sur le droit des peuples à la résistance, cas du Sahara Occidental, organisée la semaine dernière à Alger. Selon SPS, l’agence de presse sahraouie, des militants des droits de l’Homme qui ont voulu servir de bouclier humain à leurs camarades qui revenaient d’Alger ont été blessés aussi.

    Un autre défenseur sahraoui des droits humains et ancien prisonnier politique, El Mami Amar Salem, a été arrêté par la police marocaine. Celle-ci a assiégé aussi le domicile du défenseur sahraoui des droits de l’homme, Sidi Mohamed Daddach. Comme il l’a fait en juillet dernier, le président Mohamed Abdelaziz a appelé Ban Ki-moon le Secrétaire général de l’ONU pour lui demander de doter la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental «de prérogatives pour assurer la protection des droits de l’Homme» dans la dernière colonie d’Afrique. «Les autorités d’occupation marocaines persistent dans leurs pratiques de répression et de violations massives des droits de l’homme, et continuent de plus belle les menaces et autres intimidations affirmées dans le discours du roi du Maroc le 6 novembre 2009, caractérisé par le chauvinisme et l’hostilité», écrit-il dans sa lettre.

    Horizons, 2/10/2010

  • Sahara occidental: appel à la création d’un mécanisme permettant aux sahraouis de profiter de leurs richesses

    CORDOBA – Le Croissant-Rouge sahraoui (CRS) a appelé, jeudi à l’ONU, à la création d’un mécanisme « devant permettre aux réfugies sahraouis de profiter des richesses du Sahara occidental et de ses ressources naturelles », a indiqué vendredi l’Agence d’ information sahraouie (SPS). 
     
    Le président du CRS, Bouhoubeini Yahya Bouhoubeinia a indiqué à ce propos que « la situation des camps des réfugiés demeure oubliée par les grandes puissances et les médias ». « La solution de ce conflit qui a duré 35 ans, dépend de la volonté des parties, et en particulier la partie marocaine », a estimé le responsable sahraoui dans une déclaration a l’agence de presse espagnole, (EFE). 
     
    Il a exhorté à cet effet la communauté internationale à faire pression sur le Maroc afin de permettre au peuple sahraoui de choisir son destin par la voie d’un referendum sous les auspices de l’ONU. (APS)
  • Des observateurs internationaux et des activistes agressés dans la ville occupée d’El Ayoune

    Les forces de sécurité marocaines ont fait mercredi usage de la force contre des observateurs internationaux et des activistes des droits humains sahraouis de retour d’Alger où ils avaient participé à une conférence internationale sur le droit des peuples à la résistance, «cas du peuple sahraoui», a indiqué jeudi l’agence de presse sahraouie (SPS)

    Citant le ministère des territoires occupés et des communautés, SPS a souligné que les éléments de la police marocaine ont torturé «sauvagement» les observateurs internationaux, dont les Espagnols Carmelo Ramirez, conseiller municipal à Las Palmas de Gran canaria, Mme Maity membre du Parti de la gauche unie de la région de Cantabrie, l’observateur international de l’Uruguay, José Morales et l’acteur Willy Toledo qui a subi une fracture au niveau de la main droite et s’est vu confisquer son téléphone cellulaire alors qu’il tentait de prendre des photos.

    Le défenseur sahraoui des droits humains, Mohamed Mayara a été également battu par les forces de sécurité marocaines et souffre de blessures au visage alors que la militante, Sultana Khaya, a été elle aussi blessée par un objet contondant, probablement une «injection» sur sa jambe droite, qui a lui occasionné des douleurs aiguës.

    Un autre défenseur sahraoui des droits humains et ancien prisonnier politique, El Mami Amar Salem, a été arrêté par la police marocaine et interrogé tandis que le domicile du défenseur sahraoui des droits de l’homme, Sidi Mohamed Daddach a été assiégé par des déploiements des agents de la police marocaine, en raison du rassemblement d’un groupe d’observateurs internationaux et des citoyens sahraouis pour accueillir la délégation de droits de l’homme qui revenaient d’Alger, a conclu la même source.

    Le Temps d’Algérie, 2/10/2010

  • Sahara Occidental : Reprise des pourparlers sur fond de violence ?

    Christopher Ross, l’envoyé spécial des Nations unies sera-t-il entendu ?

    Le Maroc et le Front Polisario reprendront, lundi prochain, leurs pourparlers sur l’avenir du Sahara Occidental, selon Miguel Angel Moratinos, le ministre des Affaires étrangères espagnol. 


    Christopher Ross, l’envoyé spécial des Nations unies, qui attend une réponse du Conseil de sécurité à sa demande d’un soutien franc à sa démarche et une réaction des amis du Sahara Occidental à sa lettre où il dénonçait le manque de sérieux des autorités marocaines dans les négociations, sera-t-il entendu avant que l’explosive situation actuelle dans les territoires occupés ne devienne ingérable ? Dernière répression en date ? Elle a eu lieu mercredi dernier à l’aéroport d’El Ayoun qui est depuis juin dernier sous «haute surveillance de plus de deux cents policiers marocains». 25 militants sahraouis, dont le militant des droits humains, Mohamed Mayara et l’activiste Sultana Khaya, un Uruguayen (José Morales) et plusieurs Espagnols dont Carmelo Ramirez, conseiller municipal à Las Palmas de Gran Canaria, Mme Maity, membre du Parti de la gauche unie de la région de Cantabrie, l’acteur Willy Toledo, ont été «violentés sauvagement par des policiers qui étaient en attente à l’aéroport». Le tort de ces Sahraouis ? Ils avaient participé à une conférence internationale sur le droit des peuples à la résistance, cas du Sahara Occidental, organisée la semaine dernière à Alger. Selon SPS, l’agence de presse sahraouie, des militants des droits de l’Homme qui ont voulu servir de bouclier humain à leurs camarades qui revenaient d’Alger ont été blessés aussi.

    Un autre défenseur sahraoui des droits humains et ancien prisonnier politique, El Mami Amar Salem, a été arrêté par la police marocaine. Celle-ci a assiégé aussi le domicile du défenseur sahraoui des droits de l’homme, Sidi Mohamed Daddach. Comme il l’a fait en juillet dernier, le président Mohamed Abdelaziz a appelé Ban Ki-moon le Secrétaire général de l’ONU pour lui demander de doter la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental «de prérogatives pour assurer la protection des droits de l’Homme» dans la dernière colonie d’Afrique. «Les autorités d’occupation marocaines persistent dans leurs pratiques de répression et de violations massives des droits de l’homme, et continuent de plus belle les menaces et autres intimidations affirmées dans le discours du roi du Maroc le 6 novembre 2009, caractérisé par le chauvinisme et l’hostilité», écrit-il dans sa lettre.

    Horizons, 2/10/2010

  • Me Farouk Ksentini au «Forum du jeudi» : L’expropriation des Algériens au Maroc et la Charte de la réconciliation ravivent le débat

    Intervenant sur les ondes de la Chaîne II de la Radio nationale, dans le cadre du «Forum du jeudi», le président de la Commission nationale consultative de protection et de promotion des droits de l’homme (CNCPPDH), Me Farouk Ksentini a évoqué plusieurs questions d’actualité dont l’expropriation d’Algériens au Maroc et la Charte de la réconciliation nationale.

    Concernant l’affaire d’Algériens expropriés de leurs terres agricoles dans les années 1970, Me Ksentini a affirmé que le royaume marocain s’est conduit d’une manière «irrationnelle avec l’Algérie dans l’affaire de l’expropriation des terres agricoles de ressortissants algériens, dans les années 1970, en refusant d’indemniser les victimes au moment où dans d’autres cas, des ressortissants étrangers ont été indemnisés». Appelant à des négociations entre les deux pays autour de cette question, tout en séparant «cette affaire de la question du Sahara occidental».
    Dans ce même contexte, il a soulevé la question du trafic de drogue qui, a-t-il dit, est en train de causer des «ravages» au sein de la jeunesse. 


    Me Ksentini s’est interrogé, dans le même cadre, sur les raisons du «silence» observé par les pays européens dans le dossier du «trafic de drogue à partir du Maroc», estimant qu’ «une levée de boucliers aurait été vite diligentée, si l’Algérie était à l’origine de ce trafic». 

    S’agissant des allégations entretenues par des médias marocains autour de la «prétendue» arrestation de journalistes marocains en Algérie, le président de la CNCPPDH a souligné qu’il s’agit d’une campagne de presse pour «faire diversion des difficultés que connaît actuellement la monarchie dans le dossier des droits de l’homme au Sahara occidental». «Des instances et des organisations internationales ont condamné le Maroc» pour ses agissements dans les territoires sahraouis occupés», a-t-il encore relevé. 

    Appelant le Maroc à faire preuve de «rationalité» dans le conflit qui l’oppose au Front Polisario, Me Ksentini a souligné que «l’époque du colonialisme est révolue».

    Dans un autre volet, celui du dossier des disparus, Me Farouk Ksentini a souligné que cette question est exploitée par des parties étrangères. Il dira : «Il y a des parties étrangères, et même des Etats, qui depuis longtemps cherchent, à travers des ONG et des associations, telle la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), à exploiter le dossier des disparus pour porter atteinte à l’image de l’Algérie». «Dans les années 1990, a rappelé Me Ksentini, la FIDH «s’était trompée dans son analyse quand elle avait assimilé la lutte menée par les forces de sécurité en Algérie contre le terrorisme à une attaque contre la démocratie. L’Etat algérien luttait légitimement et continue à le faire contre le terrorisme», a-t-il encore souligné. Dans un autre chapitre, Me Ksentini a affirmé que «la position de l’Algérie à propos de la criminalisation du paiement de rançons aux groupes terroristes est juste» et recueille «le soutien de la majorité des pays». 

    Abordant la question de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, votée le 29 septembre 2005, Me Ksentini affirme que «cinq ans après sa mise en œuvre, je considère que la politique de la réconciliation nationale a atteint ses objectifs, avec le retour de la paix civile et de la stabilité». 

    Me Ksentini a relevé que «la Charte pour la paix et la réconciliation nationale a pris en charge la question de l’indemnisation, sur les plans moral et matériel, de toutes les victimes de la tragédie nationale», affirmant qu’«il est temps de tourner cette page noire et de s’occuper des véritables problèmes relatifs au chômage, au développement et au malaise social».

    Horizons, 2/10/2010

  • Les maisons d’activistes sahraouis à El Aaiun assiégées

    El Aaiun (territoires occupés), 01/10/2010 (SPS) Les maisons des activistes sahraouis des droits humains à El Aaiun ont été littéralement assiégées pour empêcher des réceptions populaires traditionnellement organisées au retour de leurs compatriotes et en l’honneur des observateurs étrangers qui les accompagnent, a constaté le correspondant de la SPS.

    Toutes les rues qui mènent à ces maisons ont été bouclées et un hélicoptère tournoie autour du quartier pour renseigner sur le mouvement des populations qui n’a cependant pas été empêchée d’organiser un sit-in devant la maison de M. Sidi Mohamed Lemjeid où était réceptionné un groupe des activistes sahraouis de droits humains récemment venus d’Alger où il ont participé à une conférence internationale sur le droits du peuple sahraoui à la résistance.

    Les forces de sécurité marocaines avaient fait mercredi usage de la force contre des observateurs internationaux et des activistes sahraouis des droits humains sahraouis, dont les Espagnols, Carmelo Ramirez, conseiller municipal à Las Palmas de Gran canaria, Mme Maity membre du Parti de la gauche unie de la région de Cantabrie, l’observateur international de l’Uruguay, José Morales et l’acteur, Willy Toledo, qui a subi une fracture au niveau de sa main droite et s’est vu confisquer son téléphone cellulaire alors qu’il tentait de prendre des photos. 

    Le défenseur sahraoui des droits humains, Mohamed Mayara a été également battu par les forces de sécurité marocaines et souffre de blessures au visage alors que la militante, Sultana Khaya, a été elle aussi blessée par un objet contondant, probablement une « injection » sur sa jambe droite, qui a lui occasionné des douleurs aiguës. 

    Un autre défenseur sahraoui des droits humains et ancien prisonnier politique, El Mami Amar Salem, a été arrêté par la police marocaine et interrogé tandis que le domicile du défenseur sahraoui des droits de l’homme, Sidi Mohamed Deddech a été assiégé par des déploiements des agents de la police marocaine, en raison du rassemblement d’un groupe d’observateurs internationaux et des citoyens sahraouis pour accueillir la délégation de droits de l’homme qui revenaient d’Alger. (SPS)
  • Ksentini: «Des Etats étrangers exploitent le dossier des disparus»

    « Il y a des parties étrangères, et même des Etats qui, depuis longtemps, cherchent, à travers des ONG et des associations, telle la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), à exploiter le dossier des disparus pour porter atteinte à l’image de l’Algérie», a déclaré jeudi à Alger le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH), Me Farouk Ksentini. Ce dernier, qui était invité de l’émission «Forum du jeudi» de la chaîne II de la Radio algérienne, a criblé de critiques acerbes la FIDH en estimant que les informations contenues dans le rapport annuel de cette ONG sur l’état des droits de l’homme en Algérie «sont fausses». «La FIDH est devenue professionnelle dans ce domaine», a-t-il asséné. Dans les années 1990, a rappelé Me Ksentini, la FIDH «s’était trompée dans son analyse quand elle avait assimilé la lutte menée par les forces de sécurité en Algérie contre le terrorisme à une attaque contre la démocratie». «La FIDH s’était clairement positionnée du côté des terroristes», a-t-il déploré. Le président de la CNCPPDH a affirmé avoir attiré l’attention de cette ONG sur ces «contre-vérités». «L’Etat algérien luttait légitimement et continue à le faire contre le terrorisme», a-t-il déclaré. Et d’ajouter: «l’Algérie, qui a consenti d’énormes sacrifices, n’a pas de leçons à recevoir de ces ONG». 

    Par ailleurs, Ksentini tire un bilan positif de la mise en œuvre de la charte de la réconciliation nationale, considérant qu’elle a atteint ses objectifs, avec le «retour de la paix civile et de la stabilité.» Me Ksentini s’est félicité du fait que cette charte «a pris en charge l’indemnisation, tant sur le plan moral que matériel, de toutes les victimes de la tragédie nationale.» Et de considérer qu’«il est temps de tourner cette page noire et de s’occuper des véritables problèmes que sont le chômage, le développement et le malaise social». L’invité de la radio a également souligné que les portes de la réconciliation nationale sont «toujours ouvertes» pour les terroristes qui veulent se repentir et mettre un terme à «leur aventure sans issue». Le président de la CNCPPDH a salué l’appel lancé par l’ancien émir du groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), Hassen Hattab, aux terroristes encore en activité à se repentir, ainsi qu’aux oulémas musulmans à appuyer cette initiative de paix. 

    Interrogé sur le sujet du paiement des rançons aux groupes terroristes, Ksentini a critiqué l’attitude de certains Etats, qui, à l’instar de la France, déplore-t-il, «continuent à négocier avec les groupes terroristes». Une attitude aux antipodes de la position de l’Algérie qu’il qualifie de «juste» soulignant qu’elle recueille «le soutien de la majorité des pays». Sur un tout autre plan, Me Ksentini a déploré la manière qu’il qualifie d’«irrationnelle» avec laquelle s’est conduit le royaume marocain dans l’affaire de l’expropriation des Algériens de leurs terres agricoles dans les années 1970. «Le Maroc a refusé d’indemniser les victimes au moment où dans d’autres cas, des ressortissants étrangers ont été indemnisés», a-t-il dénoncé. Et de plaider pour des négociations entre les deux pays autour de cette question, appelant les autorités marocaines à «séparer cette affaire de la question du Sahara occidental». Par ailleurs, M. Ksentini a dénoncé le silence observé par les pays européens dans le dossier du trafic de drogue à partir du Maroc, appelant par là même à «une solution dans ce dossier». Enfin, concernant la propagande mensongère menée tambour battant par des médias marocains autour de la prétendue arrestation de journalistes marocains en Algérie, le président de la CNCPPDH a déclaré qu’«il s’agit d’une campagne de presse diligentée contre l’Algérie pour faire diversion sur les difficultés auxquelles fait face actuellement la monarchie dans le dossier des droits de l’homme au Sahara occidental». «Des instances et des organisations internationales ont condamné le Maroc» pour ses violations perpétrées dans les territoires sahraouis occupés, a-t-il rappelé. Tout en lançant un appel aux autorités marocaines à faire preuve de «rationalité» dans le conflit qui les oppose au Front Polisario, Me Ksentini a déclaré que «l’ère du colonialisme est révolue». 

    Le Quotidien d’Oran, 2/10/2010
  • L’effort des uns et les calculs des autres

    Ainsi donc sept pays sahéliens étaient présents à Alger, pour la création d’un Centre de renseignements commun dédié à la lutte contre le terrorisme sahélien, et non pas quatre seulement comme généralement rapporté par la presse. Outre le Niger, le Mali, la Mauritanie et l’Algérie, il faut rajouter la Libye, le Tchad et le Burkina Faso. C’est la logique même, née de la confusion entre activités terroriste et contrebande, qui a dicté le besoin de s’unir à cette échelle. 

    Tous les membres de cette alliance sont d’accord pour souligner, sans l’exagérer, la complémentarité «économique» entre tribus touarègues et Aqmi. Cette dernière évolue dans un terrain favorable, non pas du fait de l’immensité du désert seulement, mais de la complicité, active ou passive, des populations. Au pire, ces dernières sont dans une neutralité bienveillante à l’égard des terroristes qui peuvent représenter une défiance contre des gouvernements à leurs yeux injustes. 

    La vision d’Alger consiste à prendre acte de cette accointance, porteuse de toutes les dérives, et de combattre ainsi le mal à la racine. Il s’agit de rechercher le renseignement là où il se trouve : chez ceux qui servent de contacts aux groupes armés, de liaisons diverses et de «logistique» de manière générale. C’est sur ce constat algérien consistant à privilégier le renseignement humain, au plus près des populations où évoluent les groupes djihadistes, que les quatre chefs d’état-major réunis à Tamanrasset ont décidé la création d’un Centre de renseignements commun et de l’étendre à la Libye, le Tchad et le Burkina Faso. 

    La réunion d’Alger commence par mettre en place les mécanismes du partage du renseignement déjà existant, avant celui de la collecte et de la mise en œuvre d’opérations s’inscrivant dans une stratégie globale commune. Nous en sommes encore loin, et rien ne sert d’aller trop vite, si ce n’est l’actualité des otages enlevés au Niger. L’essentiel est de s’entendre sur les étapes nécessaires à suivre pour réaliser un objectif d’une telle importance. Mais voilà que le Mali proteste déjà, selon certaines sources, sur l’absence du Maroc à cette démarche globale qu’il cautionne par sa présence pourtant. 

    S’estimant victime, voire «otage» comme le déclare son propre président, d’un conflit, qu’il ne cesse de rejeter sur l’Algérie – sous prétexte que les membres dirigeants d’Aqmi en sont originaires pour la plupart – le Mali veut-il faire une surenchère dans l’espoir de tirer, à titre individuel, des dividendes d’une situation qui est loin de lui être favorable, puisque c’est sur son territoire que les otages se trouvent actuellement ? Ou bien, entend-il bloquer une dynamique par crainte de succomber à une influence algérienne imaginaire ? Quoi qu’il en soit, le plus important est d’avancer dans la mise en place d’un front uni contre Aqmi et non de s’adonner à de petits calculs qui ne mènent à rien.

    B. D.
    Le Jeune Indépendant, 2/10/2010