Les récents évènements ont montré clairement que les Sahraouis sous occupation depuis 35 ans n’acceptent plus les conditions de vie déplorables et rejettent massivement l’occupation marocaine. Les manifestations de ces derniers jours expriment la volonté et l’attachement des Sahraouis au droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et l’indépendance en vertu de la Charte des Nations Unies et des résolutions du Conseil de Sécurité.
De notre bureau de Bruxelles : Habib Bensafi
Ouest Tribune, 29/10/2010
Mois : octobre 2010
-
Appel à la communauté internationale à intervenir au Sahara Occidental
Suite au décès d’un Saharoui âgé de 14 ans tué par l’armée marocaine et en blessant sept autres, le représentant du Front Polisario en Belgique M. Salek Abderahmane appelle la communauté internationale à intervenir et mettre la pression sur le Maroc pour qu’elle s’abstienne de l’usage de la force contre les populations sahraouis.En effet le communiqué du Front Polisario de Belgique met en garde contre les conséquences imprévisibles de recourir à la force par l’armée d’occupation contre la population civile sahraouie et demande à nouveau à l’ONU et l’UE à assumer leurs responsabilités respectives à l’égard de l’intégrité morale et physique des Sahraouis sous occupation.L’ONU, l’UE et le reste de la communauté internationale sont appelés à user de leur influence sur le Maroc, en utilisant tous les moyens possibles, pour faire respecter les engagements internationaux et pour résoudre la décolonisation du Sahara occidental, à travers un libre et équitable référendum d’autodétermination, ajoute le communiqué. -
Le Maroc qui perd!
Le mardi, le grand club catalan, le FC Barcelone, s’est rendu en terre africaine et plus précisément au Maroc pour croiser le fer à l’équipe de Ceuta ou Sebta en langue arabe, et cela dans le cadre de la Coupe du Roi d’Espagne. Mêmes deux ados qui suivaient la rencontre avec moi, ne cessaient de me demander pourquoi le Barça ne viendrait pas en Algérie. Le commentateur de la Chaîne Al Djazira Sport ne cessait de souligner que le gouvernement espagnol aurait fermé les frontières pour dissuader les Marocains et les fans du Barça au Maroc de se rendre au stade. Le commentateur tentait de préciser que cette terre est celle des Marocains et à aucun moment, il n’a avoué que cette ville est sous occupation espagnole. Il aurait fallu que le présentateur algérien, Lakhdar Beriche, affirme que cette ville est occupée par le colonisateur espagnol pour que le commentateur le précise durant la seconde mi-temps.Mes deux enfants ont été comme déboussolés car me posant des questions «gênantes», comme: «pourquoi le Maroc ne fait pas de guerre à l’Espagne»? Ou encore, «pourquoi le Maroc parle du Sahara et de l’Algérie en oubliant cette ville»? A un moment, je leur ai dit: «C’est de la politique». J’ai su alors qu’ils n’avaient rien compris à cette histoire de «politique» et qu’ils ont fini par maudire la politique comme l’avaient fait auparavant leurs aînés. Ce match a comme dénudé le royaume qui ne parle que du Sahara et qui ne cesse de collecter les mésaventures et autres crimes contre l’Humanité au Sahara Occidental comme cet enfant tué tout récemment. Le Maroc est en train de perdre politiquement et cela depuis des années sauf que l’Occident fait semblant de se révolter depuis l’affaire de la militante sahraouie Aminatou Haidar.
Par B. NadirLe Carrefour d’Algérie, 29/10/2010 -
Laayoune assiégée par les forces coloniales Marocaines
Des vidéos et des photos diffusées par la télévision espagnole (RTVE) montrent clairement la situation, en dégradation perpétuelle, dans les camps de Gdaim Izik où les forces policières de Mohamed VI harcèlent les populations.L’exode collectif des populations sahraouies à El Ayoun occupée, capitale du Sahara occidental, se poursuit. Un nombre important de personnes afflue continuellement vers les campements de protestation installés à l’extérieur de la capitale. Celle-ci, apprend-on, vit sous un extrême état de siége. Des patrouilles de la gendarmerie marocaines épaulées par l’armée et les forces de police encerclent les campements de Gdaim Izik d’un mur de sable érigé ces derniers jours pour, précise-t-on, isoler la ville du monde extérieur. Des vidéos et des photos diffusées par la télévision espagnole (RTVE) montrent clairement la situation, en dégradation perpétuelle, dans les camps de Gdaim Izik où les forces policières de Mohamed VI, les hélicoptères harcèlent les populations.
Selon les derniers chiffres présentés par le haut responsable sur le camp au Codapso, il y aurait plus de 8000 tentes et plus de 36000 personnes installées dans le camp de Gdaim Izik à 12 kms à l’est de El Ayoun. Les ONG internationales n’ont nullement le droit de se rendre sur les lieux afin d’apporter assistance médicale et autres aide notamment en nourriture et eau. Hormis les quelques associations sahraouies des villes occupées, aucun approvisionnement en médicament et nourriture n’est possible, a-t-on rapporté des lieux. Toutefois, un convoi de 32 véhicules chargés de produits alimentaires appartenant à des Sahraouis du secteur de l’éducation à El Ayoun, ont pu envoyer de l’aide aux personnes déplacées dans les campements de protestation, a-t-on appris, hier, des associations de défense et de soutien au peuple sahraoui. Le comité pour la défense du droit à l’autodétermination pour le peuple du Sahara Occidental condamne fortement cette répression féroce des forces coloniales marocaines contre une population désarmée. Dans ce sens, il lance un appel à la communauté internationale à intervenir pour faire pression sur le Maroc afin de l’amener à respecter les droits civils et politiques des Sahraouis sur leur propre terre.
Par : Massinissa Benlakehal
Le Midi Libre, 28/10/2010 -
Et si nous suivions l’exemple des Sahraouis ?
Et si en France au lieu de défiler dans les rues, nous faisions comme les Sahraouis ?Face au roi du Maroc, grand ami de Sarkozy, ils sont sortis par milliers des villes du Sahara Occidental occupé et se sont installés dans le désert pour protester contre la colonisation qui depuis 35 ans les spolie, les opprime et les méprise.
Et si nous plantions la tente dans la rue ? Sur les places publiques ? Sur et sous la tour Eiffel ? Partout ?
Possible que la police nous encerclerait, possible qu’elle empêcherait par la force que l’on nous apporte de l’eau du ravitaillement et des médicaments, peut être que des policiers nous infiltreraient, peut être que l’armée construirait des murs autour de nous, et que des hélicoptères nous survoleraient nuit et jour pour nous maintenir dans un inconfortable qui-vive ?
Peut-être que la France copierait le tortionnaire royal dont elle est l’alliée…
Mais ce qui s’est passé à Lyon ou ailleurs contre des jeunes manifestants, est-ce si loin de ça ?
Alors il ne manque que les tentes, qui marqueraient une innovation, en plus de notre rejet de ce gouvernement qui nous méprise aussi, nous et notre démocratie.
Et ces campements partout en France marqueraient aussi notre soutien solidaire aux Sahraouis, que par notre ignorance complice nous avons oublié depuis plus de 30 ans, et laissé aux mains hypocrites d’intérêts commerciaux, oubliant nos valeurs de solidarité et notre fier attachement aux droits de l’homme.
Espérons qu’il n’y aurait pas néanmoins, comme au Sahara Occidental, à déplorer la mort d’un enfant, assassiné par les militaires marocains, et scandaleusement enterré en cachette, sans la famille…
APSO, 29 octobre 2010
-
Saisie d’une tonne de kif traité et des armes d’assaut à Bechar
Une tonne de kif traité a été saisie et trois trafiquants ont été arrêtés, à 70 km au sud de la région de Beni-Abbes, a-t-on appris dimanche 24 octobre auprès du commandant du groupement de wilaya de la Gendarmerie nationale (GN) de Bechar.L’opération qui s’est déroulée vendredi 22 octobrea permis aussi la récupération d’un fusil d’assaut, des munitions ainsi qu’un véhicule tout terrain, en plus d’un téléphone satellitaire, a précisé le lieutenant-colonel Djilali Tahri. Les trois personnes impliquées dans cette affaire, dont la nationalité n’a pas encore été déterminée et qui venaient du Maroc, ont violemment riposté aux sommations des forces de la gendarmerie nationales, a-t-il ajouté.Les éléments de la GN ont procédé à une contre attaque pour arrêter ces trois personnes à proximité des Erg-Erraoui et Chech, situés sur le territoire de la daira de Beni-Abbes, à 241 km au sud de Bechar, a souligné l’officier-supérieur de la GN. Une quantité globale de 10 tonnes de kif traité a été saisie et 10 personnes impliquées dans 7 affaires de trafic de drogue, ont été arrêtés depuis le début de 2010 à travers le sud-ouest du pays, a indiqué par ailleurs le colonel Abdelmadjid Ben-Bouzid, chef du 3ème commandement régional de la gendarmerie nationale à Bechar.Sept véhicules tout terrains, 5 armes d’assauts, dont un fusil mitrailleur automatique lourd de type FMK, ainsi qu’une importante quantité de munitions, ont été également récupérés dans le cadre de ces affaires, selon le même responsable.DNA, 28/10/2010 -
Conférence de l’EUCOCO: La communauté internationale interpellée sur plusieurs fronts
La 36e conférence européenne de coordination du soutien au peuple sahraoui s’ouvre vendredi après-midi au Mans, dans un contexte marqué par une recrudescence des violations flagrantes des droits de l’homme, des disparitions forcées et du pillage des ressources naturelles au Sahara occidental. Près de 400 délégués, en provenance d’Afrique, d’Amérique, d’Asie, d’Europe et d’Océanie, sont attendus à cette rencontre internationale, convoquée à l’initiative de l’Association des amis de la RASD. L’Algérie sera représentée par une forte délégation, composée de parlementaires, de représentants du Comité national de soutien au peuple sahraoui, des Scout musulmans algérien et du comité du Croissant-Rouge algérien. Cette conférence sera inaugurée conjointement par le président de la République arabe sahraouie démocratique, secrétaire général du Front Polisario, M. Mohammed Abdelaziz, et le président de l’EUOCO, M. Pierre Galland.Elle intervient à un moment où la population sahraouie clame de plus en plus son désarroi et sa révolte face à une répression féroce exercée par les autorités d’occupation marocaines qui refusent de reconnaître la justesse des revendications exprimées. Elle se tient aussi dans un contexte de blocage et d’intransigeance du Maroc pour contrarier les efforts de l’Onu pour un règlement juste du conflit du Sahara occidental, de violations des droits humains, de pillage des ressources naturelles du pays et du statu quo imposé au processus de règlement.Cette conférence se déroule également à un moment aussi où la communauté internationale fait preuve d’inertie et d’aveuglement face à une occupation illégale des territoires sahraouis, au mépris de la légalité internationale. Le président de la RASD avait donné le ton jeudi, lors de la conférence tenue à l’Assemblée nationale française, en préambule à celle de l’EUCOCO, en présence de parlementaires d’Afrique, d’Amérique Latine et d’Europe, en affirmant que l’Europe avait une “grande responsabilité” dans la pérennisation du conflit et qu’elle “fermait les yeux devant la situation désolante de pillage des ressources naturelles du territoire et de violations flagrantes des droits de l’homme”.Le président de l’EUCOCO, a révélé, de son côté, que l’Union européenne, a décidé de réduire de 40% l’aide qu’elle accordait au peuple sahraoui. A l’heure actuelle, de nombreux militants sahraouis des droits de l’homme croupissent dans les geôles marocaines sans jugement. Plusieurs prisonniers politiques sahraouis sont disséminés dans les prisons marocaines et sont condamnés à de lourdes peines dans des procès iniques et expéditifs pour avoir réclamé le droit à l’autodétermination que leur confère le droit international.Cette conférence de solidarité intervient aussi dans un contexte de marginalisation permanente de milliers de Sahraouis qui ont opté pour une nouvelle forme de résistance et décidé depuis le début du mois d’octobre de s’exiler collectivement pour vivre dans des camps de fortune à l’extérieur des villes d’El Ayoun, Smara et Boujdour. Aujourd’hui, ils sont plus de 20.000 Sahraouis répartis sur près de 8000 tentes, vivant dans une situation de réfugiés sur leur propre terre, privés d’eau, de nourriture et de soins. Un immense sit-in de protestation contre la pauvreté et la marginalisation se déroule dans le camps de l’“indépendance”, pour interpeller le Haut commissariat aux droits de l’homme des Nations unies sur la situation périlleuse de ces milliers de Sahraouis. Face à cette situation intenable, la conférence de l’EUCOCO, ne manquera pas de lancer un appel pressant à la communauté internationale pour imposer des sanctions efficaces à l’encontre du Maroc, pour l’obliger à mettre fin à son occupation illégale des territoires sahraouis.Le Front Polisario et le Maroc ont engagé en juin 2007 des négociations directes sous l’égide de l’Onu, dont quatre rounds ont eu lieu, depuis, à Manhasset près de New York, sans aboutir à une avancée réelle, du fait de l’intransigeance du Maroc, qui enfreint délibérément les résolutions onusiennes en cherchant à ne négocier que sur la base de sa seule proposition, qui devient ainsi, un préalable. Le but des négociations défini par le Conseil de sécurité est de parvenir à une solution politique au conflit du Sahara occidental qui respecte le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Un cinquième round de pourparlers doit avoir lieu à une date qui reste à déterminer. Une troisième rencontre informelle entre les deux parties en conflit est prévue début novembre, à la demande du représentant personnel du secrétaire général de l’ONU, Christopher Ross, qui vient d’achever une tournée dans la région pour convaincre les deux parties en conflits (Maroc et Front Polisario) de reprendre les négociations.Les positions des parties demeurent très éloignées sur les moyens de parvenir à un règlement politique juste, durable et mutuellement acceptable prévoyant l’autodétermination du peuple sahraoui. Le Maroc veut imposer sa proposition d’“autonomie” du Sahara occidental, sous sa souveraineté et refuse de discuter de toute autre option, se plaçant à contrario des résolutions des Nations unies qui insistent sur “une solution politique” garantissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.Le Front Polisario, qui rejette la proposition marocaine, parce qu’elle consacre “le fait accompli” au Sahara Occidental occupé depuis plus de 35 ans par le Maroc, demande l’organisation d’un référendum d’autodétermination, sous l’égide de l’Onu, qui laisserait aux électeurs sahraouis le choix entre trois options: rattachement au Maroc, indépendance ou autonomie sous souveraineté marocaine. Le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique. Il est considéré comme territoire non autonome par l’Onu depuis 1966.La ville du Mans, située à 200 km de Paris, a été jumelée en 1982 avec Haouza, daïra de Smara et première ville du Sahara occidental libérée par les soldats de l’Armée populaire de libération sahraouie en 1979. Elle a accueilli une première fois, en 1991, la Conférence européenne de coordination du soutien au peuple sahraoui. La 35e conférence de l’EUCOCO s’est déroulée il y a un an dans la ville espagnole de Barcelone.
Le Citoyen, 29/10/2010 -
Al Jazeera donne-elle trop la parole au Polisario : Le Maroc se fâche et ferme les bureaux de la chaîne à Rabat .
Les activités du bureau d’Al Jazeera à Rabat ont été suspendues et les accréditations du personnel de la chaîne qatarie retirées, vendredi 29 octobre par les autorités marocaines. Une décision justifiée par le ministère de la communication du royaume chérifien «suite à de multiples manquements aux règles du journalisme sérieux et responsable».Cette décision est prise, explique le communiqué du ministère, après que plusieurs cas de violations par Al Jazeera des règles du travail journalistique «sérieux et responsable aient été enregistrés, lesquelles règles exigent le respect, dans toutes les circonstances, des conditions d’honnêteté, de précision et d’objectivité, ainsi que l’attachement aux normes et à l’éthique professionnelles, telles que communément reconnues ».
Rabat reproche notamment à la chaîne qatarie son traitement de l’actualité marocaine, ainsi que son traitement de la question du Sahara occidental. Le ministère dénonce ainsi «une intention préméditée de nuire au Maroc», «une obstination affichée de ne véhiculer que des faits et phénomènes négatifs dans une entreprise délibérée de minimiser les efforts du Maroc dans l’ensemble des domaines de développement ». Entre autres. En clair, gouvernement marocain s’irrite de la manière avec laquelle Al-Jazira « traite les dossiers du Sahara», a indiqué un responsable du gouvernement à l’AFP sous le couvert de l’anonymat.
Contacté par l’AFP, Abdelkader Kharroubi, directeur du bureau d’Al Jazeera à Rabat, déclare que la chaîne «a toujours respecté les règles du professionnalisme et de la neutralité, notamment au Maroc». Il ajoute que «le dossier d’Al-Jazira n’est malheureusement pas entre les mains du seul ministère de la Communication. D’autres parties décident à «ce niveau» avant de conclure que «cette suspension est une erreur de la part des autorités marocaines, une erreur à laquelle nous sommes étrangers».
La décision de fermer les bureaux de la chaîne survient au moment où le Maroc se retrouve dans le collimateur de plusieurs ONG suite à l’assassinat, le 24 octobre dernier, d’El Garhi Najem, un jeune sahraoui âgé de 14 ans. La couverture d’Al Jazeera de cet évènement semble avoir été très mal apprécié par les autorités de Rabat. Un journaliste de la chaîne qatarie a été empêché de se rendre (à l’instar de sept autres journalistes espagnols) en avion à El Ayoun, à partir de Casablanca, pour couvrir la mort d’El Garhi Najem. Le 19 octobre dernier, Al Jazeera diffuse une interview du président de la république arabe sahraouie démocratique (RASD), M. Mohamed Abdelaziz, dans laquelle celui-ci affirme que si les prochaines négociations (entre les deux parties) s’avèrent infructueuses, «la situation sera plus grave que ce qu’elle est aujourd’hui, et bien plus encore».
La réponse à cette interview n’a pas tardé à fuser. Le 25 octobre, l’association marocaine des droits des téléspectateurs (AMDT) adresse une lettre de protestation à Cheikh Hamad Ben Tamer Al-Thani, président du conseil d’administration de la chaîne qatarie. L’association entend dénoncer «le traitement par Al Jazeera des informations concernant l’affaire du Sahara marocain». La chaîne est accusée d’ «alignement en faveur de la thèse séparatiste de l’Algérie et de sa création le Polisario». En 2008 les autorités marocaines avait également fermé les bureaux d’Al jazeera avant de les rouvrir quelques mois après. (Photo : bureau d’Al Jazeera à Rabat)
-
Sarkozy au Maroc : mais pourquoi l’avoir caché ?
L’Elysée a informé que le président et son épouse avaient pris, samedi 23 octobre, à l’issue du Sommet de la francophonie, quelques jours de vacances au Cap-Nègre (en France), dans la résidence de la belle-famille du président.Or, l’hebdomadaire l’Express,qui avait enquêté et savait que le couple présidentiel n’était pas au Cap-Nègre mais au Maroc, demandait lundi 25 octobre à Franck Louvrier, conseiller communication du président, si le couple ne se trouvait pas plutôt au Maroc, comme il en a eu l’information. A quoi il lui fut répondu : non, il est bien au Cap- Nègre. Or, Sarkozy, selon l’Express, «s’est bien rendu au Maroc dans une résidence prêtée par le roi». Face à cette évidence et à l’absence avérée du couple au Cap- Nègre, Franck Louvrier a dû se fendre de «je ne savais pas, il (Sarkozy) fait aussi des surprises».
Le Soir d’Algérie, 28/10/2010 -
L’AMDH appelle les autorités marocaines à ouvrir une enquête sur l’assassinat d’un jeune Sahraoui
El Aaiun (territoires occupés), 28/10/2010 (SPS) L’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) a appelé les autorités marocaines à ouvrir « une enquête immédiate, indépendante et impartiale » sur les conditions de l’assassinat d’un jeune Sahraoui de 14 ans et des blessures causées à cinq autres jeunes.Des membres de l’AMDH, qui se sont rendus à l’hôpital El Hassan El Mehdi de la capitale sahraouie occupée pour rendre visite aux victimes, ne sont pas parvenus à y accéder en raison du dispositif sécuritaire mis en place autour de l’hôpital, a indiqué l’AMDH dans communiqué parvenu à SPS.
Ils ne sont également pas parvenus à rendre visite aux blessés évacués à l’hôpital militaire d’Al Aaiun, a ajouté la même source.
Des représentants de l’AMDH ont rencontré des proches des victimes qui ont confirmé que le jeune Najem Garhi « est mort sur le coup ». Les proches des blessés ont également affirmé que ces derniers « ont été menottés en dépit de leur état de santé », a conclu le communiqué. (SPS)
-
Le Maroc qui perd!
Le mardi, le grand club catalan, le FC Barcelone, s’est rendu en terre africaine et plus précisément au Maroc pour croiser le fer à l’équipe de Ceuta ou Sebta en langue arabe, et cela dans le cadre de la Coupe du Roi d’Espagne. Mêmes deux ados qui suivaient la rencontre avec moi, ne cessaient de me demander pourquoi le Barça ne viendrait pas en Algérie. Le commentateur de la Chaîne Al Djazira Sport ne cessait de souligner que le gouvernement espagnol aurait fermé les frontières pour dissuader les Marocains et les fans du Barça au Maroc de se rendre au stade. Le commentateur tentait de préciser que cette terre est celle des Marocains et à aucun moment, il n’a avoué que cette ville est sous occupation espagnole. Il aurait fallu que le présentateur algérien, Lakhdar Beriche, affirme que cette ville est occupée par le colonisateur espagnol pour que le commentateur le précise durant la seconde mi-temps.Mes deux enfants ont été comme déboussolés car me posant des questions «gênantes», comme: «pourquoi le Maroc ne fait pas de guerre à l’Espagne»? Ou encore, «pourquoi le Maroc parle du Sahara et de l’Algérie en oubliant cette ville»? A un moment, je leur ai dit: «C’est de la politique». J’ai su alors qu’ils n’avaient rien compris à cette histoire de «politique» et qu’ils ont fini par maudire la politique comme l’avaient fait auparavant leurs aînés. Ce match a comme dénudé le royaume qui ne parle que du Sahara et qui ne cesse de collecter les mésaventures et autres crimes contre l’Humanité au Sahara Occidental comme cet enfant tué tout récemment. Le Maroc est en train de perdre politiquement et cela depuis des années sauf que l’Occident fait semblant de se révolter depuis l’affaire de la militante sahraouie Aminatou Haidar.
Par B. NadirLe Carrefour d’Algérie, 29/10/2010