Mois : octobre 2010

  • Ben Bella : Les marocains nous ont vendus (1)

    Le scandale Haykel

    22 octobre 1956, alors que les 5 leaders du FLN s’apprêtent à prendre place à bord du même avion que le sultan Mohamed V, sensé les transporter depuis Rabat jusqu’à Tunis, les autorités marocaines leur imposent un changement de programme de dernière minute. En leurs affrétant un DC-3 de la compagnie marocaine Air Atlas.

    Quelques heures plus tard, ce même avion est arraisonné par l’armée française et les résistants jetés en prison.

    Les chefs historiques de la révolution algérienne ne tarderont pas à découvrir le pot aux roses. Notamment que l’ensemble de l’équipage français ou que, malgré les instructions formelles, le pilote (français) ne contourna jamais l’espace aérien algérien.

    Revenant sur cet événement sur Al-Jazeera, l’historien et journaliste Hassanine Haykel était personnellement impliqué dans le complot.

    Ses propos provoqueront un véritable tollé au royaume chérifien, déchaînant un torrent d’injures médiatiques et politiques allant jusqu’à la censure pure et nette d’Al Jazeera au Maroc.

    Pourtant, tout porte à croire que cet homme a raison…

    Partie 1 : Les témoignages historiques

    Ahmed Ben Bella : « Ils nous ont vendus »

    « Il était prévu que nous nous réunissions à Madrid. A Madrid et non au Maroc afin d’étudier les résolutions du Congrès de la Soummam. Ait Ahmed venait d’Amérique et nous allions, Khider et moi, partir à Madrid alors que nous étions également sur le point de tenir une rencontre officielle à Tunis réunissant les marocains, les tunisiens et les algériens.

    En route pour Madrid, j’ai entendu dire que Hassan II s’était également rendu à Madrid en laissant son groupe qu’on avait fait entrer au Maroc. Il était prévu que nous n’y allions pas. Il était prévu que moi je me rende à Tunis après, et que de là-bas je retourne à Tripoli afin que Bahi Legrane nous fasse entrer en Tunisie et que le roi Mohamed V vienne seul.

    A propos de la question de l’avion, il était prévu que nous prenions le même avion que le roi Mohamed V et que celui-ci ne survole pas l’Algérie, mais la mer sans rentrer dans l’espace aérien. Mais, la veille du voyage, nous avons été informés que le roi serait accompagné de son épouse, ce qui signifiait que nous ne voyagerons pas à bord du même avion. Je ne vous cacherai pas que j’avais un pressentiment et mes pressentiments ne m’ont jamais trahi. J’étais donc hésitant à tel point que le groupe me demanda « pourquoi Ahmed as-tu des doutes sur cette affaire? ». J’ai répondu : « Non, l’affaire ne me plaît pas. Comment vont-ils venir nous prendre? Je ne suis pas rassuré. »

    Plus encore, le lendemain dans l’avion qui devait nous amener à Tunis, nous avons trouvé des passagers. Puis, ils nous ont dit qu’ils avaient fait erreur, car cet avion allait à Oran. Nous sommes donc descendus et ils nous ont emmenés vers un autre avion. Nous sommes montés à bord et il s’est passé ce qui s’est passé.

    L’avion survolait la mer et au milieu de l’océan, un autre avion lui ordonna d’atterrir. Excuse-moi, mais l’affaire avait été planifiée, car l’avion était marocain et le pilote était français. L’équipage était entièrement français.

    Dans l’affaire du détournement de l’avion, je le dis sans hésitation, ils nous ont vendus.

  • La tension monte d’un cran entre le Maroc et l’Algérie

    IRIB – Au seuil des négociations sur la région du Sahara occidental, la tension monte crescendo entre le Maroc et l’Algérie. 
     
    L’ONU doit tenir le lundi 4 octobre une réunion déterminante sur l’avenir du Sahara occidental entre le Maghreb et les indépendantistes de cette zone. Auparavant, l’Algérie avait tenu une conférence sur la violation des droits de l’homme lors de laquelle elle avait accusé le Maghreb de divers cas de violation des droits de l’homme. 
     
    Et ce, alors que les pourparlers entre le Maroc et les indépendantistes du Sahara occidental ont été mis dans l’impasse et ce, alors que le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, a demandé au Maghreb de reprendre les négociations.
    Iran Radio, 3/10/2010
  • Ben Bella : Les marocains nous ont vendus (1)

    Le scandale Haykel

    22 octobre 1956, alors que les 5 leaders du FLN s’apprêtent à prendre place à bord du même avion que le sultan Mohamed V, sensé les transporter depuis Rabat jusqu’à Tunis, les autorités marocaines leur imposent un changement de programme de dernière minute. En leurs affrétant un DC-3 de la compagnie marocaine Air Atlas.

    Quelques heures plus tard, ce même avion est arraisonné par l’armée française et les résistants jetés en prison.

    Les chefs historiques de la révolution algérienne ne tarderont pas à découvrir le pot aux roses. Notamment que l’ensemble de l’équipage français ou que, malgré les instructions formelles, le pilote (français) ne contourna jamais l’espace aérien algérien.

    Revenant sur cet événement sur Al-Jazeera, l’historien et journaliste Hassanine Haykel était personnellement impliqué dans le complot.

    Ses propos provoqueront un véritable tollé au royaume chérifien, déchaînant un torrent d’injures médiatiques et politiques allant jusqu’à la censure pure et nette d’Al Jazeera au Maroc.

    Pourtant, tout porte à croire que cet homme a raison…

    Partie 1 : Les témoignages historiques

    Ahmed Ben Bella : « Ils nous ont vendus »

    « Il était prévu que nous nous réunissions à Madrid. A Madrid et non au Maroc afin d’étudier les résolutions du Congrès de la Soummam. Ait Ahmed venait d’Amérique et nous allions, Khider et moi, partir à Madrid alors que nous étions également sur le point de tenir une rencontre officielle à Tunis réunissant les marocains, les tunisiens et les algériens.

    En route pour Madrid, j’ai entendu dire que Hassan II s’était également rendu à Madrid en laissant son groupe qu’on avait fait entrer au Maroc. Il était prévu que nous n’y allions pas. Il était prévu que moi je me rende à Tunis après, et que de là-bas je retourne à Tripoli afin que Bahi Legrane nous fasse entrer en Tunisie et que le roi Mohamed V vienne seul.

    A propos de la question de l’avion, il était prévu que nous prenions le même avion que le roi Mohamed V et que celui-ci ne survole pas l’Algérie, mais la mer sans rentrer dans l’espace aérien. Mais, la veille du voyage, nous avons été informés que le roi serait accompagné de son épouse, ce qui signifiait que nous ne voyagerons pas à bord du même avion. Je ne vous cacherai pas que j’avais un pressentiment et mes pressentiments ne m’ont jamais trahi. J’étais donc hésitant à tel point que le groupe me demanda « pourquoi Ahmed as-tu des doutes sur cette affaire? ». J’ai répondu : « Non, l’affaire ne me plaît pas. Comment vont-ils venir nous prendre? Je ne suis pas rassuré. »

    Plus encore, le lendemain dans l’avion qui devait nous amener à Tunis, nous avons trouvé des passagers. Puis, ils nous ont dit qu’ils avaient fait erreur, car cet avion allait à Oran. Nous sommes donc descendus et ils nous ont emmenés vers un autre avion. Nous sommes montés à bord et il s’est passé ce qui s’est passé.

    L’avion survolait la mer et au milieu de l’océan, un autre avion lui ordonna d’atterrir. Excuse-moi, mais l’affaire avait été planifiée, car l’avion était marocain et le pilote était français. L’équipage était entièrement français.

    Dans l’affaire du détournement de l’avion, je le dis sans hésitation, ils nous ont vendus.

  • La tension monte à El Ayoun Les provocations marocaines contre l’Algérie

    Rabat, il faut le dire, ne cesse de cocher des tirs, envers l’Algérie en multipliant à chaque visite d’activistes des Droits de l’Homme internationaux dans les territoires occupés du Sahara Occidental, des déclarations incendiaires pour le moins « tendancieuses » et qui s’apparentent plutôt à de « provocations » qu’à de simples « hallucinations ». Pour le commun des observateurs, les « foudres » des forces marocaines, contre le peuple sahraoui ne servent qu’à de « prétextes » politiques afin de tenter d’impliquer l’Algérie dans l’échec des négociations entre le Maroc et le Front Polisario sur le projet d’autonomie du Sahara occidental. 
     
    Cette subite cabale médiatique montée en toute pièce par le Maroc contre l’Algérie, ne tient pas route, dans la mesure où notre pays s’est toujours conformé aux processus onusien du règlement de la crise entre le Maroc et le Front Polisario. Dernier épisode de cette « folie » marocaine, les maisons des activistes sahraouis des droits humains à El Ayoun, ont été littéralement assiégés pour empêcher des réceptions populaires traditionnellement organisées au retour de leurs compatriotes et en l’honneur des observateurs étrangers qui les accompagnaient, a constaté le correspondant de la SPS. Toutes les rues menant à leurs maisons ont été bouclées. La tension est à son comble. Cela n’a cependant pas retenu ces populations d’organiser un sit-in devant la maison de M. Sidi Mohamed Lemjeid. Un groupe d’activistes sahraouis, venus d’Alger, était parmi ces populations. 
     
    Pour rappel, mercredi dernier, des observateurs étrangers dont l’Espagnol, Carmelo Ramirez, conseiller municipal à Las Palmas de Gran canaria et l’Uruguayen José Morales ont fait l’objet d’usage de la force de la part des forces marocaines. L’acteur Willy Toledo a subi une fracture à sa main droite et s’est vu confisquer son téléphone cellulaire alors qu’il tentait de prendre des photos. C’est presque le même traitement qu’infligent quotidiennement les forces israéliennes, à des observateurs étrangers, venus couvrir à Ghaza, les atrocités que vivent des familles palestiniennes. 
     
    D’un autre côté, le défenseur des Droits de l’Homme sahraoui, Mohamed Mayara, a été battu par les forces de sécurité du Royaume. L’ancien prisonnier politique El Mami Amar Salem a été arrêté et interrogé. Alors que Sidi Mohamed Deddech a été assiégé à son domicile. Autant dire que cette « descente punitive » des forces marocaines contre les activistes sahraouis, intervient dans un contexte politique international, en défaveur de la démarche du Royaume. Le comble, cette ébullition de la machine répressive marocaine, vient à la suite d’un rassemblement d’un groupe d’observateurs internationaux et de citoyens sahraouis, rentrés récemment d’Alger.

    B.Kamel

  • Noam Chomsky : Les dix stratégies de manipulation de masses

    Le gouvernement marocain suit minutieusement les dix stratégies de Chomsky pour maintenir le peuple marocain muselé. 
     
    Au Maroc, cette stratégie a créé une climat de délire dans lequel le misérable qui n’a pas mangé depuis des jours se sente dans « le plus beau pays du monde ». 
     
    Parmi les stratégies qui ont eu le plus de succès, le climat de faux nationalisme pour camoufler les véritables raisons qui ont conduit le Maroc à envahir le Sahara Occidental et maintenir le pays dans un état de guerre depuis plus de 36 ans. L’intégrité territoriale a été bien  vendue pour cacher les directives des maîtres occidentaux de Rabat.

    Voici les dix stratégies de Chomsky resumées par le journal Jijel-Info.

    Le linguiste nord-américain Noam Chomsky a élaboré une liste des « Dix Stratégies de Manipulation » à travers les média. Nous la reproduisons ici. Elle détaille l’éventail, depuis la stratégie de la distraction, en passant par la stratégie de la dégradation jusqu’à maintenir le public dans l’ignorance et la médiocrité.

    1/ La stratégie de la distraction

    Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes.

    Noam Chomsky

    La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l’économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique.


    « Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser; de retour à la ferme avec les autres animaux. » Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

    2/ Créer des problèmes, puis offrir des solutions

    Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.

    3/ La stratégie de la dégradation

    Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles (néolibéralisme) ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.

    4/ La stratégie du différé

    Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.

    5/ S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge

    La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-age ou un handicapé mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? « Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celles d’une personne de 12 ans ». Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

    6/ Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion

    Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements…

    7/ Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise

    Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. « La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures. Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

    8/ Encourager le public à se complaire dans la médiocrité

    Encourager le public à trouver « cool » le fait d’être bête, vulgaire, et inculte…

    9/ Remplacer la révolte par la culpabilité

    Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution!…

    10/ Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes

    Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes.

    Jijel-Info, 1/10/2010

  • La tension monte d’un cran entre le Maroc et l’Algérie

    IRIB – Au seuil des négociations sur la région du Sahara occidental, la tension monte crescendo entre le Maroc et l’Algérie. 
     
    L’ONU doit tenir le lundi 4 octobre une réunion déterminante sur l’avenir du Sahara occidental entre le Maghreb et les indépendantistes de cette zone. Auparavant, l’Algérie avait tenu une conférence sur la violation des droits de l’homme lors de laquelle elle avait accusé le Maghreb de divers cas de violation des droits de l’homme. 
     
    Et ce, alors que les pourparlers entre le Maroc et les indépendantistes du Sahara occidental ont été mis dans l’impasse et ce, alors que le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, a demandé au Maghreb de reprendre les négociations.
    Iran Radio, 3/10/2010
  • La tension monte à El Ayoun Les provocations marocaines contre l’Algérie

    Rabat, il faut le dire, ne cesse de cocher des tirs, envers l’Algérie en multipliant à chaque visite d’activistes des Droits de l’Homme internationaux dans les territoires occupés du Sahara Occidental, des déclarations incendiaires pour le moins « tendancieuses » et qui s’apparentent plutôt à de « provocations » qu’à de simples « hallucinations ». Pour le commun des observateurs, les « foudres » des forces marocaines, contre le peuple sahraoui ne servent qu’à de « prétextes » politiques afin de tenter d’impliquer l’Algérie dans l’échec des négociations entre le Maroc et le Front Polisario sur le projet d’autonomie du Sahara occidental. 
     
    Cette subite cabale médiatique montée en toute pièce par le Maroc contre l’Algérie, ne tient pas route, dans la mesure où notre pays s’est toujours conformé aux processus onusien du règlement de la crise entre le Maroc et le Front Polisario. Dernier épisode de cette « folie » marocaine, les maisons des activistes sahraouis des droits humains à El Ayoun, ont été littéralement assiégés pour empêcher des réceptions populaires traditionnellement organisées au retour de leurs compatriotes et en l’honneur des observateurs étrangers qui les accompagnaient, a constaté le correspondant de la SPS. Toutes les rues menant à leurs maisons ont été bouclées. La tension est à son comble. Cela n’a cependant pas retenu ces populations d’organiser un sit-in devant la maison de M. Sidi Mohamed Lemjeid. Un groupe d’activistes sahraouis, venus d’Alger, était parmi ces populations. 
     
    Pour rappel, mercredi dernier, des observateurs étrangers dont l’Espagnol, Carmelo Ramirez, conseiller municipal à Las Palmas de Gran canaria et l’Uruguayen José Morales ont fait l’objet d’usage de la force de la part des forces marocaines. L’acteur Willy Toledo a subi une fracture à sa main droite et s’est vu confisquer son téléphone cellulaire alors qu’il tentait de prendre des photos. C’est presque le même traitement qu’infligent quotidiennement les forces israéliennes, à des observateurs étrangers, venus couvrir à Ghaza, les atrocités que vivent des familles palestiniennes. 
     
    D’un autre côté, le défenseur des Droits de l’Homme sahraoui, Mohamed Mayara, a été battu par les forces de sécurité du Royaume. L’ancien prisonnier politique El Mami Amar Salem a été arrêté et interrogé. Alors que Sidi Mohamed Deddech a été assiégé à son domicile. Autant dire que cette « descente punitive » des forces marocaines contre les activistes sahraouis, intervient dans un contexte politique international, en défaveur de la démarche du Royaume. Le comble, cette ébullition de la machine répressive marocaine, vient à la suite d’un rassemblement d’un groupe d’observateurs internationaux et de citoyens sahraouis, rentrés récemment d’Alger.

    B.Kamel

  • Noam Chomsky : Les dix stratégies de manipulation de masses

    Le gouvernement marocain suit minutieusement les dix stratégies de Chomsky pour maintenir le peuple marocain muselé. 
     
    Au Maroc, cette stratégie a créé une climat de délire dans lequel le misérable qui n’a pas mangé depuis des jours se sente dans « le plus beau pays du monde ». 
     
    Parmi les stratégies qui ont eu le plus de succès, le climat de faux nationalisme pour camoufler les véritables raisons qui ont conduit le Maroc à envahir le Sahara Occidental et maintenir le pays dans un état de guerre depuis plus de 36 ans. L’intégrité territoriale a été bien  vendue pour cacher les directives des maîtres occidentaux de Rabat.

    Voici les dix stratégies de Chomsky resumées par le journal Jijel-Info.

    Le linguiste nord-américain Noam Chomsky a élaboré une liste des « Dix Stratégies de Manipulation » à travers les média. Nous la reproduisons ici. Elle détaille l’éventail, depuis la stratégie de la distraction, en passant par la stratégie de la dégradation jusqu’à maintenir le public dans l’ignorance et la médiocrité.

    1/ La stratégie de la distraction

    Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes.

    Noam Chomsky

    La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l’économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique.


    « Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser; de retour à la ferme avec les autres animaux. » Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

    2/ Créer des problèmes, puis offrir des solutions

    Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.

    3/ La stratégie de la dégradation

    Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles (néolibéralisme) ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.

    4/ La stratégie du différé

    Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.

    5/ S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge

    La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-age ou un handicapé mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? « Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celles d’une personne de 12 ans ». Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

    6/ Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion

    Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements…

    7/ Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise

    Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. « La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures. Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

    8/ Encourager le public à se complaire dans la médiocrité

    Encourager le public à trouver « cool » le fait d’être bête, vulgaire, et inculte…

    9/ Remplacer la révolte par la culpabilité

    Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution!…

    10/ Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes

    Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes.

    Jijel-Info, 1/10/2010

  • Prochaine négociation Sahraouis-Maroc prévue pour la fin octobre

    La reprise des négociations entre les représentants des Sahraouis et les responsables marocains, annoncée pour ce lundi 4 octobre n’aura pas lieu.


    Cette rencontre organisée par Christopher Ross, envoyé spécial du secrétaire générale de l’ONU pour la question du Sahara Occidental, est destinée à faire avancer le processus de paix dans la question en suspend de la décolonisation de ce Territoire Non Autonome, selon l’appellation Onusienne.

    Cet épisode du processus fait suite à de nombreux autres restées sans résultat du fait de la position marocaine non conforme aux engagements initiaux d’une négociation sans apriori.

    Christopher Ross a alerté récemment le « groupe des amis » à l’ONU de la difficulté actuelle de sa mission en l’absence de positionnement plus clair et ferme de leurs part. Il pointait clairement l’inconstance et l’absence de sérieux de la position marocaine, irrespectueuse du cadre posé.

    Selon des sources bien informées, la rencontre annoncée aura lieu après le 20 octobre.
    Les parties seront informées par Christopher Ross du lieu et de la date. Il se pourrait que le lieu soit en Suède ou en Autriche.

    Néanmoins, les Sahraouis et les individus, organisations et pays les soutenant sont raisonnablement pessimistes sur l’issue de cette prochaine rencontre.

    Dans ce problème de décolonisation non résolu depuis l’invasion militaire et violente de 1975, la stratégie actuelle du colonisateur marocain et de son principal allié la paradoxale France maintient le statu quo pendant lequel le Maroc pille illégalement les ressources naturelles du Sahara Occidental et en retire d’énormes profits.

    APSO, le 2 octobre 2010
  • Expropriation des algériens, drogue et Sahara occidental : Les nombreux griefs retenus contre le Maroc

    Le Royaume indemnise des étrangers expropriés, mais pas les Algériens qui, pourtant, sont dans le même cas.

    Farouk Ksentini n’a pas manqué de fustiger le Royaume chérifien sur le dossier des Algériens expropriés de leurs terres agricoles au Maroc, dans les années 1970 «Le royaume du Maroc s’est comporté d’une manière irrationnelle avec l’Algérie, dans l’affaire de l’expropriation des terres agricoles de ressortissants algériens, dans les années 1970», a affirmé M.Ksentini qui s’exprimait dans le «Forum du jeudi» de la Chaîne II de la radio nationale, jeudi dernier.

    Le président de la Commission nationale consultative de protection et de promotion des droits de l’homme (Cncppdh) a également dénoncé la pratqiue des deux poids, deux mesures adoptée par le Maroc dans le traitement de ce dossier.

    Pour lui, les autorités marocaines refusent d’indemniser les victimes algériennes «au moment où dans d’autres cas, des ressortissants étrangers, ont été indemnisés», a-t-il fait remarquer.
    Farouk Ksentini a préconisé, dans ce sens, des négociations bilatérales entre le Maroc et l’Algérie pour solutionner ce problème. Il a également appelé le royaume chérifien à «séparer cette affaire de la question du Sahara occidental».

    L’intervenant est revenu, lors de son passage à la radio, sur la question des deux journalistes marocains qui auraient été, selon les médias du royaume chérifien, détenus par les autorités algériennes à Tindouf, le 21 septembre. Il s’agit, pour Me Ksentini, d’une «campagne de presse» orchestrée contre l’Algérie pour «faire diversion des difficultés que connaît, actuellement, la monarchie dans le dossier des droits de l’homme au Sahara occidental». «Des instances et des organisations internationales ont condamné le Maroc… pour ses agissements dans les territoires sahraouis occupés», a-t-il fait rappeler.

    Dans ce chapitre, Farouk Ksentini a appelé le Maroc à faire preuve de «rationalité» dans le conflit qui l’oppose au Front Polisario. «L’époque du colonialisme est révolue», a-t-il martelé.
    Concernant le trafic de drogue qui inonde les frontières algériennes, M.Ksentini a signalé qu’il était «impératif d’aller vers une solution dans ce dossier».

    L’homme de loi s’est interrogé, au cours de son intervention, sur les raisons pour lesquelles les pays européens ont «opté» pour le «silence» dans le traitement du problème «du trafic de drogue à partir du Maroc». «Une levée de boucliers aurait été vite diligentée, si l’Algérie était à l’origine de ce trafic», a-t-il estimé.
    Hadjer GUENANFA