Mois : octobre 2010

  • Mohammed VI provoque l’Algérie

    Des milliers de manifestants marocains au poste frontalière Akid Lotfi
    Mohammed VI provoque l’Algérie

    Hier, à partir de 13h, la population du village algérien Akid Lotfi a été surprise par le vacarme assourdissant de milliers de Marocains brandissant des banderoles hostiles à l’Algérie et scandant à l’aide de mégaphones des slogans injurieux à l’encontre de l’Algérie.

    Une foule en transe s’était massée devant le poste-frontière de Zoudj B’ghal, à deux mètres du poste algérien, Akid Lotfi. Dans leur logique hostile, les manifestants, dont la tâche n’a nullement été gênée par le service d’ordre du royaume chérifien, pourtant en nombre, menaçaient nos policiers en faction sur le territoire algérien de pénétrer sur notre sol pour «libérer le détenu sahraoui emprisonné à Tindouf». Alertés, les services de sécurité de Maghnia se gardaient d’entrer dans le jeu de la provocation. Eloignés, ils suivaient la «pièce folklorique» sagement, mais veillaient au grain. En revanche, les citoyens du village algérien, désarçonnés par une telle attitude des habitants du Maroc oriental (Oujda, Ahfir, Taza, Nador…) ripostaient par des «Djazaïr Hourra démocratia, vive l’Algérie, vive Bouteflika».

    Arrivé sur place, le député Mohamed Benhamou s’est dit «ne pas être étonné par cette énième sortie des sujets marocains manipulés par le makhzen. Leur but est connu, c’est faire du forcing sur le gouvernement algérien pour rouvrir les frontières, fermées depuis 1994. Si le discours officiel prône la fraternité et le bon voisinage, dans la réalité, les autorités marocaines optent pour les situations conflictuelles». A 15 h, les manifestants, encouragés par l’hypocrisie des services marocains, qui faisaient semblant de les empêcher d’avancer (ce qui causerait un incident diplomatique grave), ont été rejoints par d’autres et persistaient à s’adonner à des provocations de plus en plus mesquines. Difficile pour nous de nous approcher du lieu des manifestations. Même à 50 mètres de là, on nous a empêchés de prendre des photos ou de recueillir des déclarations de nos responsables. «Que voulez-vous qu’on vous dise, c’est du cinéma, du mauvais cinéma !» ont-ils répliqué.

    Sur place, les autorités civiles et militaires locales, appelées en catastrophe puisque ne s’attendant nullement assister à une telle sortie chérifienne, donnaient l’impression d’attendre de hauts responsables. La foule marocaine a été dispersée vers 17h par les services du royaume chérifien qui ont donc laissé faire cette curieuse «manif’» durant des heures avant de juger utile d’intervenir.
    Cet incident, si on peut le qualifier ainsi, est le prolongement d’autres incidents provoqués par les Marocains ; celui notamment des terres agricoles algériennes aux lieudits Ouled Mellouk et Boukanoun piétinées par les autorités de sa majesté récemment, sous prétexte que ces parcelles sont sur leur territoire. Il a fallu la perspicacité des agriculteurs de la région pour arrêter les travaux d’une route marocaine sur nos terres.

    Chahredine Berriah

    El Watan, 4/10/2010
  • La LADDH s’indigne du refoulement de Kamel Jendoubi par le Maroc

    La ligue algérienne des droits de l‘homme a exprimé son indignation suite au refoulement par les autorités marocaine de Kamel JENDOUBI, Président du Réseau Euro-Méditerranéen des droits de l‘Homme. Ce dernier s‘est vu interdire l‘accès au territoire marocain sans aucun motif officiel, souligne la LADDH dans un communiqué. Ce militant tunisien des droits de l‘homme de longue date, explique-t-on de même source, «est un ancien réfugié politique en France et est déjà interdit de séjour dans son pays natal ». 

    Selon LADDH, « tout laisse croire que le gouvernement marocain a répondu à des injonctions du régime tunisien pour interdire l‘entrée au Maroc de Kamel Jendoubi ». Cette mesure est injustifiée et démontre les liens policiers qui existent entre les gouvernements du Maghreb au mépris des droits les plus fondamentaux, s‘indigne la ligue algérienne, qui estime, de ce fait, que M. Jendoubi « a droit à des excuses de la part des autorités marocaines qui doivent revenir sur cette mesure arbitraire ». 

    Dans son communiqué, la LADDH a tenu à exprimer « sa totale solidarité avec Kamel Jendoubi, le REMDH et le CRLDHT » et lance, dans ce sens, « un appel à la Coordination Maghrébine des Organisations des Droits Humains à réagir vigoureusement, tout en étant disposée à œuvrer avec l‘ensemble des composantes du mouvement des droits humains au Maroc et ailleurs » pour explique-t-elle, « dénoncer le refoulement de Jendoubi et défendre les libertés et les droits humains au Maroc dont le respect connaît une véritable régression ». 

    Par ailleurs, la LADDH considère que le refoulement de Jendoubi est également « une mesure répressive contre les défenseurs tunisiens des droits humains » et « exprime sa totale solidarité avec l‘ensemble des démocrates tunisiens dans leur combat contre la dictature et pour le respect des droits humains en Tunisie ».

    Le Midi Libre, 4/10/2010
  • Berlue collective à El-Ayoun ?

    A l’impossible nul n’est tenu, donc la MAP a jugé moins risqué de donner une leçon de crédibilité et de journalisme à… l’AFP.

    La ville sahraouie occupée d’El-Ayoun aurait été, mercredi passé, le théâtre d’une berlue collective, essaye des nous convaincre la MAP. Contrairement à ce qui se dit, les activistes sahraouis et leurs compagnons étrangers n’ont pas été violentés à El-Ayoun, tout le monde vous raconte des craques, nous dit la MAP. Particulièrement l’AFP, cette agence qui se plaint actuellement d’une tentative de «mise en coupe réglée» de sa rédaction. Pourtant, l’AFP n’avait fait que reprendre honnêtement les informations de la SPS sahraouie sur ces violences marocaines et la protestation du président sahraoui, M. Mohamed Abdelaziz. 

    SPS n’étant jamais prise en défaut, fallait-il la bouder et attendre que l’agence marocaine vous refile le scoop, quitte à défier ses employeurs ? A l’impossible nul n’est tenu, donc la MAP a jugé moins risqué de donner une leçon de crédibilité et de journalisme à… l’AFP. Elle lui reprocha alors d’avoir recouru à la source sahraouie alors qu’elle disposait de son propre correspondant à El-Ayoun. Reproche qu’on pouvait tout aussi bien adresser à la chaîne Al Djazeera qui rapporta, elle aussi, l’information, mais pas de la bouche de son correspondant à El-Ayoun. D’ailleurs, aucun correspondant de média sur place n’a traité l’affaire. Pas par fainéantise ou en raison d’un quelconque déficit professionnel. 

    S’ils ne l’ont pas fait, c’est juste parce qu’ils savent que la vérité blesse, qu’un makhzen blessé devient plus dangereux. Et à voir les ruades de la MAP, ils n’ont pas eu tort de faire le mort. A Rabat, on poussa alors la stupidité jusqu’à nous dire que l’acteur espagnol Willy Toledo faisait… du cinéma, que son bandage à la main c’était pour le henné, que les interpellations et les bastonnades étaient une vue de l’esprit et que, somme toute, Willy et consorts étaient plutôt atteints d’une berlue collective. Le makhzen fait bien l’autruche, mais pendant combien de temps pourra-t-il cacher ce phénomène nouveau, cette «escalade» dans l’action solidaire espagnole en faveur des Sahraouis ? 

    Parce qu’il n’est pas besoin d’être grand clerc pour s’attendre à l’avenir à plus d’engouement ibérique pour le tourisme militant en terre sahraouie. Et à l’AFP, rien ne dit qu’on est prêt à s’accommoder des ratages. Oublierait-on le feuilleton des otages de Zouerate ?
    M. Z. (mohamed_zaaf@yahoo.fr)

    Le Jeune Indépendant, 4/10/2010
  • FRANCE : Plateforme de solidarité avec le peuple sahraoui

    Une « plateforme de solidarité » avec le peuple sahraoui a été adoptée samedi à Paris en présence de la représentation du Front Polisario en France et des représentants d’institutions et d’ONG françaises de solidarité internationale, de promotion et de défense des droits de l’Homme. Cette plateforme, soutenue par une charte fondatrice, vise essentiellement à « accroître l’efficacité des actions des ONG françaises en direction du peuple sahraoui, tout en respectant la spécificité et l’autonomie de chacun, ainsi qu’à renforcer la solidarité existante en France en menant des actions ou en s’y associant », a indiqué le représentant à Paris du Front Polisario, Omar Mansour. 

    Elle associe des membres adhérents et d’autres observateurs et regroupe des institutions, des associations de solidarité internationales, des associations de défense des droits de l’Homme, des mouvements d’éducation populaire et des collectifs d’associations adhérant à la charte fondatrice de la plateforme. 

    Les initiateurs du mouvement veillent aussi au respect des droits des peuples de disposer d’eux-mêmes et des valeurs de démocratie et de respect des libertés fondamentales. Au plan de l’action, ils envisagent, selon Omar Mansour, une intervention auprès des autorités françaises, européennes et internationales « afin qu’elles prennent mieux en compte les aspirations du peuple sahraoui à recouvrer ses droits légitimes conformément à la légalité internationale ». 

    Une intervention est aussi envisagée auprès du Conseil de Sécurité de l’ONU pour la mise en place d’un « mécanisme spécifique » pour la « surveillance du respect des droits de l’Homme au Sahara Occidental ». Omar Mansour a rappelé, à cette occasion, que la charte fondatrice de cette plateforme s’inscrit dans la « suite logique des espoirs nés après l’accord conclu en 1991 entre le Maroc et le Front Polisario sous l’égide des Nations unies qui prévoyait un cessez-le-feu et un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui », regrettant que « près de vingt ans après, cet accord n’est toujours pas appliqué ». 

    L’adoption de la plateforme intervient à la veille de la tenue de la 36e Conférence européenne de coordination du soutien au peuple sahraoui (EUCOCO 2010), prévue les 29, 30 et 31 octobre au Mans, dans le département de la Sarthe. Cette ville, située à 200 km au sud-ouest de Paris, est jumelée depuis 1882 avec celle de Haouza, première ville du Sahara Occidental libérée en 1979. En préambule à ces assises, une conférence est prévue le 28 octobre à l’Assemblée nationale et devant, notamment, porter sur le thème de la « Décolonisation du Sahara Occidental: responsabilité des Nations unies et rôle de la France ».

    Mokhtar B. 


  • Les services secrets marocains et leurs guerres secrètes contre l’Algérie : des médias orientés et une propagande sale

    De même, tout le monde connaît les chaînes paraboliques qu’a lancées le Maroc. En plus des stations qui appartiennent à l’état, on trouve medi@sat qui est financée par la France et la Maroc. En effet, si on regarde ces chaînes, on constatera « la Marocanité du Sahara occidental », et de montrer l’Algérie comme étant un pays comme la Somalie ou le Soudan où règnent l’insécurité, la faim et le crime. C’est un acte qui veut imposer une certaine réalité en ce qui concerne le Sahara occidental et ternir l’image de l’Algérie sur le plan régional et sur le plan international.

    Cela représente un des grands et dangereux aspects avec lesquelles les services de renseignements marocains tablent pour la thèse et a propre propagande marocaine envers le Sahara occidental, et aussi pour frapper profondément l’Algérie. Le Makhzen marocain a toujours voulu la représenter comme étant une partie intégrale et active dans le conflit qui oppose le royaume et le Polisario. Ce tapage médiatique s’est traduit par l’arsenal qu’utilise le Maroc dans cette secrète et salle guerre. Le Maroc a tracé sur les médias, même les indépendants, les lignes rouges qu’il ne faut pas outrepasser. Le Makhzen a tenu d’insister à ce que les médias, notamment ceux qui s’alignent avec sa politique et sa vision, à maintenir le nom de « Sahara marocain » ou bien « les régions du sud du Maroc », par conséquent, aucun journal ou écrivain ou officier de dépasser cette ligne rouge mortelle. Ce qui veut dire par la, sa fin et la destruction de sa carrière professionnelle et même sa vie privée.

    De même, tout le monde connaît les chaînes paraboliques qu’a lancées le Maroc. En plus des stations qui appartiennent à l’état, on trouve medi@sat qui est financée par la France et la Maroc. En effet, si on regarde ces chaînes, on constatera « la Marocanité du Sahara occidental », et de montrer l’Algérie comme étant un pays comme la Somalie ou le Soudan où règnent l’insécurité, la faim et le crime. C’est un acte qui veut imposer une certaine réalité en ce qui concerne le Sahara occidental et ternir l’image de l’Algérie sur le plan régional et sur le plan international.

    Sans prendre en considération la liberté la presse au Maroc, et tout le monde est au courant des journaux qui on été fermés, à l’instar de « Nichan », ou celle qui on été forcé de changer leur façade, tel que « Akhbar Al Youm » et « Al Machaal ». Certains journalistes ont été incarcérés et d’autres ne sont pas autorisés à écrire comme Ali Lamrabet qui a dépassé les lignes rouges en ce qui concerne la cause du Sahara occidental qui est considérée comme la première cause « nationale ».

    Si on parlerait du vécu de la liberté de la presse au Maroc des livres entiers ne serons pas suffisants, mais nous nous contenterons de l’aspect qui nous concerne et qui sont les quelques axes de cette dangereuse propagande qui vise l’Algérie. Nous pouvons citer par exemple :
    1-la propagande pour la vision marocaine :

    Le but principal de tous les médias marocains c’est d’appeler mondialement à l’autonomie ou à la régionalisation élargie qui présenté comme étant le seul et unique solution du Sahara occidental en montrant uniquement les points positifs. Chose qui est flagrante, en faisant recours au faux notoire, aux illusions et aux mensonges. En outre, en œuvrant à prouver que les sahraouis adhèrent à cette option, en montrant certains d’entre eux ou des marocains vêtus d’habit Sahraouis donnant allégeance au trône. Nous source nous prouvent que la plupart de ces allégeances ont été obtenus par force. Parfois, des rapports journaliers mal orientés qui n’a pas aucune relation avec le quotidien. Pour preuve flagrante, la rencontre de Dakhla de 28 juillet passé, que j’ai témoigné personnellement. En effet, les supporters du front Polisario ont maîtrisé la rencontre en revendiquant l’autodétermination en obligeant les participants à arrêter la rencontre. Cependant, lés médias du Makhzen ont voulu lui donner un aspect mondial et que les participants ont unanimement revendiqué l’autonomie, ce qui n’est pas du tout passé.

    Mensonges et semence du doute

    C’est la pire des choses que les médias marocains ont faites. En effet, ils montent beaucoup et sèment des doutent et de mensonges qui n’ont aucun fondement, notamment sur les relations entre l’Algérie et Polisario. De temps en temps on lisait des informations fabriquées dans une cellule privée de Al Mansouri, le chef des renseignements, qui était le premier responsable de l’agence de presse officielle. Encore plus, nos sources précisent que des universitaires spécialisés dans les médias et dans les affaires militaires, stratégiques, sciences politiques, sécurité et le droit international participent à cette cellule.

    Cet axe est également aperçu avec la fabrication des déclarations des personnalités politiques et même celles des opposants algériens. Les médias marocains diffusent ce qui arrangent les gendarmes à la manière de « halte aux gens qui font la prière » ou « n’approchez pas la prière » et oubliant toujours « ceux qui oublient leur prière » ou « lorsque vous étés ivres ». Nombreux d’interviews ont été fabriqués et de nombreux de déclarations ont étaient émises pour servir les intérêts des gendarmes marocains.

    J’ai subi ceci à maintes reprises. Ma première histoire avec eux remonte lorsque j’ai interviewé l’écrivaine et journaliste égyptienne, Wafaa Ismail, pour le compte du journal « Akhbar Al Arab » en 2007 à Canada. Le journal « Sahifat Al Oma » du 01/04/2007 a diffamé les informations en voulant favoriser les intérêts des gendarmes marocains

    Par Anouar Malek/Version française Fawzi Khemili
  • Mohammed VI provoque l’Algérie

    Des milliers de manifestants marocains au poste frontalière Akid Lotfi
    Mohammed VI provoque l’Algérie

    Hier, à partir de 13h, la population du village algérien Akid Lotfi a été surprise par le vacarme assourdissant de milliers de Marocains brandissant des banderoles hostiles à l’Algérie et scandant à l’aide de mégaphones des slogans injurieux à l’encontre de l’Algérie.

    Une foule en transe s’était massée devant le poste-frontière de Zoudj B’ghal, à deux mètres du poste algérien, Akid Lotfi. Dans leur logique hostile, les manifestants, dont la tâche n’a nullement été gênée par le service d’ordre du royaume chérifien, pourtant en nombre, menaçaient nos policiers en faction sur le territoire algérien de pénétrer sur notre sol pour «libérer le détenu sahraoui emprisonné à Tindouf». Alertés, les services de sécurité de Maghnia se gardaient d’entrer dans le jeu de la provocation. Eloignés, ils suivaient la «pièce folklorique» sagement, mais veillaient au grain. En revanche, les citoyens du village algérien, désarçonnés par une telle attitude des habitants du Maroc oriental (Oujda, Ahfir, Taza, Nador…) ripostaient par des «Djazaïr Hourra démocratia, vive l’Algérie, vive Bouteflika».

    Arrivé sur place, le député Mohamed Benhamou s’est dit «ne pas être étonné par cette énième sortie des sujets marocains manipulés par le makhzen. Leur but est connu, c’est faire du forcing sur le gouvernement algérien pour rouvrir les frontières, fermées depuis 1994. Si le discours officiel prône la fraternité et le bon voisinage, dans la réalité, les autorités marocaines optent pour les situations conflictuelles». A 15 h, les manifestants, encouragés par l’hypocrisie des services marocains, qui faisaient semblant de les empêcher d’avancer (ce qui causerait un incident diplomatique grave), ont été rejoints par d’autres et persistaient à s’adonner à des provocations de plus en plus mesquines. Difficile pour nous de nous approcher du lieu des manifestations. Même à 50 mètres de là, on nous a empêchés de prendre des photos ou de recueillir des déclarations de nos responsables. «Que voulez-vous qu’on vous dise, c’est du cinéma, du mauvais cinéma !» ont-ils répliqué.

    Sur place, les autorités civiles et militaires locales, appelées en catastrophe puisque ne s’attendant nullement assister à une telle sortie chérifienne, donnaient l’impression d’attendre de hauts responsables. La foule marocaine a été dispersée vers 17h par les services du royaume chérifien qui ont donc laissé faire cette curieuse «manif’» durant des heures avant de juger utile d’intervenir.
    Cet incident, si on peut le qualifier ainsi, est le prolongement d’autres incidents provoqués par les Marocains ; celui notamment des terres agricoles algériennes aux lieudits Ouled Mellouk et Boukanoun piétinées par les autorités de sa majesté récemment, sous prétexte que ces parcelles sont sur leur territoire. Il a fallu la perspicacité des agriculteurs de la région pour arrêter les travaux d’une route marocaine sur nos terres.

    Chahredine Berriah

    El Watan, 4/10/2010
  • Berlue collective à El-Ayoun ?

    A l’impossible nul n’est tenu, donc la MAP a jugé moins risqué de donner une leçon de crédibilité et de journalisme à… l’AFP.

    La ville sahraouie occupée d’El-Ayoun aurait été, mercredi passé, le théâtre d’une berlue collective, essaye des nous convaincre la MAP. Contrairement à ce qui se dit, les activistes sahraouis et leurs compagnons étrangers n’ont pas été violentés à El-Ayoun, tout le monde vous raconte des craques, nous dit la MAP. Particulièrement l’AFP, cette agence qui se plaint actuellement d’une tentative de «mise en coupe réglée» de sa rédaction. Pourtant, l’AFP n’avait fait que reprendre honnêtement les informations de la SPS sahraouie sur ces violences marocaines et la protestation du président sahraoui, M. Mohamed Abdelaziz. 

    SPS n’étant jamais prise en défaut, fallait-il la bouder et attendre que l’agence marocaine vous refile le scoop, quitte à défier ses employeurs ? A l’impossible nul n’est tenu, donc la MAP a jugé moins risqué de donner une leçon de crédibilité et de journalisme à… l’AFP. Elle lui reprocha alors d’avoir recouru à la source sahraouie alors qu’elle disposait de son propre correspondant à El-Ayoun. Reproche qu’on pouvait tout aussi bien adresser à la chaîne Al Djazeera qui rapporta, elle aussi, l’information, mais pas de la bouche de son correspondant à El-Ayoun. D’ailleurs, aucun correspondant de média sur place n’a traité l’affaire. Pas par fainéantise ou en raison d’un quelconque déficit professionnel. 

    S’ils ne l’ont pas fait, c’est juste parce qu’ils savent que la vérité blesse, qu’un makhzen blessé devient plus dangereux. Et à voir les ruades de la MAP, ils n’ont pas eu tort de faire le mort. A Rabat, on poussa alors la stupidité jusqu’à nous dire que l’acteur espagnol Willy Toledo faisait… du cinéma, que son bandage à la main c’était pour le henné, que les interpellations et les bastonnades étaient une vue de l’esprit et que, somme toute, Willy et consorts étaient plutôt atteints d’une berlue collective. Le makhzen fait bien l’autruche, mais pendant combien de temps pourra-t-il cacher ce phénomène nouveau, cette «escalade» dans l’action solidaire espagnole en faveur des Sahraouis ? 

    Parce qu’il n’est pas besoin d’être grand clerc pour s’attendre à l’avenir à plus d’engouement ibérique pour le tourisme militant en terre sahraouie. Et à l’AFP, rien ne dit qu’on est prêt à s’accommoder des ratages. Oublierait-on le feuilleton des otages de Zouerate ?
    M. Z. (mohamed_zaaf@yahoo.fr)

    Le Jeune Indépendant, 4/10/2010
  • Le déshonneur des autorités marocaines

    Unanimes, les défenseurs des droits d’homme ont condamné avec vigeur la décision des autorités marocaines de refouler Kamel Jendoubi, président du Réseau euroméditerranéen des droits de l’Homme sans aucun motif officiel.
    Une décision qualifiée de non sens, et qui ne peut s’expliquer ,de leur point de vue ,que par la volonté de répondre positivement aux désiratas du régime Tunisien, dont Kamel Jendoubi est l’un des opposants les plus intransigeants.
    Selon plusieurs associations de droits de l’Homme signataires d’un communiqué conjoint dénnoncant la décision de Rabat , tout laisse à croire que le gouvernement marocain a ainsi répondu aux injonctions du régime tunisien.
    En tout cas ce n’est pas la premiére fois que Rabat répond favorablement a des requétes semblables.
    Le gouvernement marocain a decidé ,en mai 2008, l’arret , sans fournir aucune explication, du journal d’information quotidien consacré a l’actualité du Maghreb que la chaine Aljazeera diffusait depuis la capitale du Maroc. Tunis aurait exprimé a Rabat son mécontement et desacord avec la couverture de la situation politique en Tunisie et surtout le passage reiteré sur Aljazeera de farouches opposants au régime du président Zain al abidin Ben Ali.
    Tunis aurait exprimé a Rabat son mécontement et désaccord avec la couverture de la situation politique en Tunisie et surtout le passage reiteré sur Aljazeera de farouches opposants au régime du président Zain al abidin Ben Ali.
    Jendoubi qui bénéficie de la double nationalité, française et tunisienne, devait participer à un séminaire organisé a Rabat par l’organisation marocaine des droits de l’Homme (OMDH) et recevoir avec d’autres militants de la région un hommage pour son engagement en faveur des droits humains.
    Cet infatigable militant a du passer la nuit dans l’avion avant de repartir pour Paris. Pour ces ONG, cet incident prouve encore une fois l’existence de liens policiers entre les services de securité des pays de la région du Maghreb aux mépris des droits les plus fondamentaux. Indignés par cette décision injuste et injustifiée, ces militants des droits de lhomme appellant le gouvernement francais a intervenir de maniére pressante auprés des autorités marocaines et tunisiennes afin de cesser ces mesures d’intimidation et ont exhorté lunion europeene qui a accordé au Royaume du Maroc le statut avancé a exiger le respect de ses engagements notamment en matiére de droits humains.
    Une réunion sur la situation des droits de l’Homme au Maroc doit avoir lieu prochainement entre la commission européene et les autorités marocaines .
    Guinguinbali, 3/10/2010

  • Selon l’acteur Willy Toledo : L’Espagne complice de la répression marocaine

    L’acteur espagnol,Willy Toledo, a accusé le gouvernement Zapatero d’être complice et un collaborateur nécessaire de « terrorisme d’État » exercé par le Maroc au Sahara Occidental, dans une conférence de presse qu’il a tenu vendredi à Tenerife au retour d’une escale à El Ayoun où il été sauvagement violenté par les forces d’occupation marocaines. 

    « Le gouvernement espagnol est complice et collaborateur nécessaire du terrorisme d’état qui est exercé contre nos frères sahraouis », a dit W.Toledo qui a été agressé dans la capitale sahraouie aux côtés de sept autres observateurs internationaux ayant accompagné un groupe de 24 activistes sahraouis de droits de retour d’une conférence internationale tenue à Alger sous le thème « Droit des peuples à la résistance : cas du peuple sahraoui ». « Au Sahara Occidental il est en train de se produire le plus méprisable des terrorismes d’État. 

    Les pays qui abritent ou occultent ces attitudes du gouvernement marocain sont des partenaires complices ou nécessaires au terrorisme d’État », s’est indigné W. Toledo, qui souffre d’une fracture à la main lors de cette intervention brutale de la police marocaine à l’aéroport de la Capitale sahraouie occupée. L’acteur espagnol a en outre relaté sa participation à une marche silencieuse aux côtés d’une centaine de Sahraouis, la bouche recouverte d’un ruban. Une attitude qui « a laissé perplexe la police », précisant qu’il s’agit d’une « nouvelle méthode de lutte qui a donné ses fruits ». Ce fut « un silence poignant qui a duré environ 30 minutes », a-til ajouté. 

    Pour W.Toledo, « c’était une victoire aussi bien la manifestation silencieuse que l’entrée à El Ayoun de 73 militants sahraouis, en provenance d’Alger, qui indiquent sur leurs cartes d’entrée la nationalité sahraouie sans être nullement inquiétés par la police. C’est la plus grande victoire qu’ils ont obtenue ces jours-ci », s’estil félicité. L’acteur espagnol, qui a interprété plusieurs films de renommée nationale et internationale, a estimé que « le Maroc a perdu, il n’a plus rien à faire parce qu’il n’y a pas un seul pays qui appuie sa politique au Sahara Occidental ». Désormais, selon Toledo, « il n’y a plus de retour en arrière, l’indépendance du Sahara Occidental est acquise. Nous pouvons profiter de la fin du régime criminel du Maroc », a-t-il martelé. 

    Les forces de répression marocaines avaient agressé « sauvagement » mercredi dernier, des observateurs internationaux, dont les Espagnols, Carmelo Ramirez, conseiller municipal à Las Palmas de Gran Canaria, Mme « Maity » membre du Parti de la gauche unie de la région de Cantabrie, l’acteur, l’Uruguayen, José Morales, rappelle-t-on. À cet égard le président sahraoui Mohamed Abdelaziz a dénoncé,, auprès des Nations unies, «la violence et l’agressivité» de la police marocaine contre un groupe d’Espagnols et de Sahraouis à l’aéroport d’El Ayoun. Dans une lettre adressée au secrétaire Général de l’ONU,M. Abdelaziz a indiqué que des observateurs internationaux et un groupe de 24 militants sahraouis des droits humains, au retour d’une conférence internationale à Alger, ont été «violentés par des policiers qui étaient en attente à l’aéroport ». 

    Les observateurs internationaux s’étaient rendus à El Ayoun lundi dernier avec un premier groupe de militants sahraouis de retour d’Alger, pour servir de «boucliers humains» contre d’éventuelles représailles marocaines. «Les autorités d’occupation marocaines persistent dans leurs pratiques de répression et de violations massives des droits de l’homme et continuent de plus belle les menaces et autres intimidations affirmées dans le discours du roi du Maroc le 6 novembre 2009 caractérisé par le chauvinisme et l’hostilité», a indiqué le président sahraoui. Devant cette énième aggravation, le Front Polisario rappelle une nouvelle fois l’urgente nécessite de doter la Minurso de prérogatives pour assurer la protection des droits de l’homme dans les territoires occupés», a alerté le président Abdelaziz. Il a enfin appelé à la libération immédiate du prisonnier politique Mohamed Yahia Iza Hafed et de tous les prisonniers politiques sahraouis et de révéler le sort de plus de 500 civils disparus et de 151 prisonniers de guerre sahraouis détenus par l’État marocain

    M. B. 
  • Lutte antiterroriste au Sahel : Le jeu trouble de Rabat et Paris

    Au lendemain de la réunion -plus que réussie- à Alger des chefs des services de renseignement d’Algérie, de Mauritanie, du Niger, du Mali, du Tchad, de Lybie et du Burkina Faso, la machine à propagande marocaine et ses relais médiatiques français s’est déchainée pour réduire l’importance et l’impact de cette rencontre, qui a notamment abouti à la mise en place, dans un premier temps, d’un Centre de collecte des informations sur le terrorisme dans la région du Sahel et les mettre à la disposition du Centre opérationnel militaire du Sahel basé à Tamanrasset. 

    La réunion s’est tenue précisément dans la foulée de celle du comité des chefs d’état-major des pays frontaliers de la région du Sahel, seuls concernés par les actions à entreprendre pour contrer les agissements de la bande terroriste d’Aqmi. Avant la réunion des services de renseignement le Maroc, comme à son habitude a tenté vainement de s’inviter à une rencontre, qui ne le concerne ni de près ni de loin. Faut-il de nouveau faire une leçon de géographie aux gouvernants de Rabat et leur rappeler que le Maroc n’est pas frontalier et ne fait pas partie de la région sahélienne. Qui plus est, il n’est pas membre de l’Union africaine, puisque il occupe militairement un pays africain la Rasd et a quitté naguère, l’OUA en raison de l’admission du jeune État sahraoui. 

    La lutte contre le terrorisme et le grand banditisme au Sahel se fait dans un cadre strictement africain et conformément aux recommandations de l’Union africaine en la matière. Alors que cherche le Maroc tourné résolument vers l’Otan et l’Union européenne? Veut-il jouer la partition du dernier rempart de l’Occident en Afrique ou plus prosaïquement faire oublier son occupation du Sahara Occidental et la féroce répression qu’il exerce quotidiennement contre les Sahraouis de l’intérieur ! 

    Le régime marocain ne veut-il pas aussi réitérer son interventionnisme militaire dans la région comme il l’a fait naguère au Congo et ainsi jeter de l’huile sur le feu et faciliter des interventions militaires extérieures à la région? Interventions militaires dont la région n’en veut pas puisqu’elle est en mesure de compter sur ses propres forces. D’où le rôle moteur de l’Algérie, locomotive de la stratégie de lutte contre le terrorisme dans la sous-région du Sahel. C’est pourquoi il est convenu d’impulser l’action du Centre opérationnel militaire conjoint de Tamanrasset, dont la création a été décidée au mois d’août 2009 et de dépasser des divergences parfois attisées par des pays qui veulent torpiller une action concertée et se donner le beau rôle. 

    Force est de constater qu’il y a des pays dont le Maroc qui essayent vainement de torpiller toute initiative de pacification de la région du Sahel, peut-être dans le but de faciliter l’intervention étrangère, afin surtout de chercher désespérément des appuis à leur aventure coloniale au Sahara Occidental. 

    Débordé par la résistance populaire sahraouie notamment à El Ayoun, ayant lamentablement échoué dans ses tentatives de faire passer les Sahraouis pour des terroristes, ce qui prête à rire au sein des institutions internationales, le Maroc et il faut bien le reconnaître a ses inconditionnels en France, accrocs au syndrome et aux délices de Marrakech, à l’image du président de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblé française, en sont réduits à s’en prendre au succès de l’Algérie et à la cohésion des pays de la région .

    Mokhtar B.