Mois : octobre 2010

  • La drogue marocaine inonde les frontières Algériennes : L’Algérie serait-elle sur les traces du Maroc ?

    Comme l’émigration clandestine, le trafic de drogue est devenu un fléau qui embrase et mine notre pays. Difficiles à anéantir, les grands barrons, chaque jour qui passe, explorent de nouveaux créneaux et recrutent des associés mais aussi et davantage de consommateurs. En provenance généralement du Maroc, un vaste réseau a pu se former et se tisser pendant des années, créant au départ des petites filiales qui se gonflent au gré des complicités locales. Une chose est certaine aujourd’hui, le trafic de la drogue est une réalité irréfutable dans notre pays.

    L’Algérie va-t-elle devenir comme le Maroc, un grand pays producteur de drogue ? Les spécialistes de la lutte contre le trafic de drogue s’inquiètent de l’ampleur prise par la culture du cannabis et du pavot dans certaines régions du pays, notamment la Kabylie et le sud-ouest. Entre le 10 et le 24 mars dernier, la gendarmerie a découvert et détruit 25 plantations d’opium dans la seule wilaya d’Adrar. Des plantations ont été découvertes en 2007 à Bejaia, Batna, Boumerdès et Bechar. Le développement de la culture de la drogue dans ces régions s’explique par leurs topographies montagneuses ou désertiques, difficiles d’accès pour les services de sécurité. 

    Les narcotrafiquants ne se contentent plus d’importer du cannabis du Maroc. Ils ont projets pour cultiver le cannabis et le pavot en Algérie. Objectif : assurer l’autosuffisance sur le marché national et exporter vers les pays voisins et l’Europe. Mais les autorités ne semblent pas alarmées par la situation. « La culture de la drogue est un phénomène limité, mais inquiétant », a estimé récemment le directeur général de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT), Abdelmalek Sayeh. « La surface totale de plantations de pavot et de cannabis découverte en Algérie ne dépasse pas 5 hectares. On n’est pas en présence d’une culture à vaste échelle comme au Maroc où la surface occupée par la culture de la drogue est de 125000 hectares », a relativisé M. Sayeh. Toutefois, le sud du pays et, à un degré moindre, la Kabylie risquent de devenir à terme des régions productrices de drogue, si le gouvernement ne prend pas des mesures économiques et sociales pour lutter efficacement contre la consommation et le trafic de drogue.
     
    Tlemcen , Adrar et Naâma,  plaques tournantes du trafic de drogue
     
    Les régions de Tlemcen et d’Adrar, frontalières avec le Maroc, sont devenues des plaques tournantes du trafic de drogue intermaghrébin. L’Algérie est passée du statut de pays de transit à celui de marché consommation de drogue.
    En 2008, plus de 38 tonnes de drogue ont été saisies en Algérie contre quatre tonnes en 2007. En 2009, ces saisies pourraient atteindre 60 tonnes, selon les estimations des autorités. Mais les quantités qui pénètrent sur le marché algérien sont beaucoup plus importantes. « La drogue saisie représente seulement 10% des quantités qui transitent », estiment des experts algériens dans la lutte contre la consommation de drogue. Avant hier , La gendarmerie nationale dans son dernier communique a annonce que Plus de 26 tonnes de cannabis ont été saisies depuis le début de l’année à travers le pays. Ces quantités proviennent essentiellement du Maroc, plus grand producteur mondial de cannabis. En grande partie, ces quantités ont en effet été découvertes par la gendarmerie nationale aux frontières marocaines et sur les plages de l’ouest du pays, selon les indications officielles.
    Pointé du doigt, le Maroc ne semble pas particulièrement préoccupé par les activités des narcotrafiquants à ses frontières avec l’Algérie. Rabat annonce rarement des arrestations de trafiquants qui tentent de faire passer la drogue de l’autre coté de la frontière. Pourtant, la gendarmerie royale a arrêté ces derniers mois de nombreux narcotrafiquants et saisit d’importantes quantités de résine de cannabis destinées au marché européen.
    Cette situation a une explication. Alger et Rabat, qui entretiennent des relations politiques tendues en raison de la colonisation du Sahara occidental par le Maroc, ne coopèrent pas dans la lutte contre le trafic drogue.
     
    Saisie de 1.200 plants d’opium à Adrar
     
    Les services de la gendarmerie nationale ont saisi plus de 1200 plants d’opium, dans quatre plantations, près de Timimoun (Adrar). La région d’Adrar est connue pour ses plantations clandestines d’opium, consommé par les habitations depuis des lustres. Dans le cadre de la lutte antidrogue, la gendarmerie nationale a procédé à l’arrestation de 3 personnes et la saisie de plusieurs  plants et 200 grammes de grains d’opium qui étaient destinés à être semés. Les services de la gendarmerie, dans  leur lutte contre la drogue ne ménagent aucun effort, pour enrayer ce phénomène qui ne cesse de se propager comme un poison à nos frontières  De source bien informée l’on a appris aussi que les gendarmes ont récupéré 66 kg de kif traité rejeté par la mer sur le littoral de Ain Temouchent, ainsi que 30 autres kg de cette même drogue sur  la plage El Aïn dans la commune de Ouled El Kihal. Au niveau de cette wilaya, les services de lutte antidrogue ont aussi  saisi  près de 27 quintaux de cette substance au courant de cette semaine dans la wilaya, cette saisie vient s’ajouter à toutes les autres et ce depuis le début de cette année et se  sont plus de 31 quintaux de kif traité, dont cinq quintaux de stupéfiants, rejetés par la mer et ont été récupérés. Dans cette même optique à Tébessa,  910 grammes de kif traité ont été pris sur un trafiquant et 100 autres grammes sur un autre à Constantine. Au courant de l’année il a été fait état de  saisies, d’une quantité  impressionnante de drogue. Plus de 38 tonnes de résine de cannabis ont été saisis et détruits. Selon un  responsable de l’office national de lutte contre la drogue, le bilan des services de la lutte antidrogue, démontre les efforts   déployés par les services de sécurité dans la lutte contre ce fléau. L’Algérie serait elle devenue un pays de transit du cannabis en provenance du Maroc,  pour inquiéter les pouvoirs publics.
     
    Le cannabis à la  tête du trafic de drogue
     
    Le cannabis reste en tête du trafic et de la consommation de drogue dans notre pays à cause de la proximité du Maroc, connu pour être le plus important producteur de cannabis dans le monde.»D’un pays de transit, nous sommes devenus un pays de consommation de drogue, et cette consommation devient de plus en plus dangereuse», a affirmé, M. Abdelmalek Sayeh, DG de l’Office national de prévention et de lutte contre la drogue et la toxicomanie, lors d’une rencontre organisée, hier, au Cercle de l’armée de Béni-Messous, sur l’application de la loi n°18-04 du 25 décembre 2004 relative à la prévention et à la répression de l’usage et du trafic illicite de drogue et de substances psychotropes. Il explique qu’il devient de plus en plus difficile pour les narcotrafiquants de transiter leurs marchandises via l’Algérie vers l’Europe, notamment la France, l’Espagne et l’Italie qui connaissent une stabilité de la consommation à cause de «leurs frontières qui deviennent de plus en plus hermétiques. Alors la drogue, qui n’arrive pas à être acheminée vers ces pays, reste en Algérie. Les magistrats et les services de sécurité le savent».


    M. Sayeh soutient que la plupart des contrebandiers se sont convertis en narcotrafiquants et inversement, ces derniers se spécialisent dans différents «créneaux» comme le trafic de la marchandise. «Il y a plusieurs itinéraires entre l’Afrique et l’Europe, mais les chemins les plus utilisés sont ceux de la Tunisie, du Maroc et en particulier l’Algérie parce qu’ils sont les moins chers». Selon le DG de l’Office national de prévention et de lutte contre la drogue et la toxicomanie, la plupart des trafiquants de drogue étrangers ont cédé leurs parts de ce marché aux Algériens, depuis l’apparition du terrorisme. Il révèle, par ailleurs, que les services maritimes français ont informé récemment les autorités algériennes de l’interception d’un navire en provenance du Brésil à destination de l’Algérie contenant plus de trois tonnes de cocaïne. Toutefois, affirme-t-il, le cannabis reste en tête du trafic et de la consommation de drogue dans notre pays à cause de la proximité du Maroc, connu pour être le plus important producteur de cannabis dans le monde. Enfin, M. Sayeh affirme que 80% des consommateurs de drogue algériens ont entre 16 et 30 ans. «C’est un indice très inquiétant d’autant que le taux de consommation de drogue est en constante augmentation». Pour sa part, le professeur en psychiatrie M. Ridouh est d’avis que les kamikazes «sont des gens conscients et responsables de leurs actes. Ce qui est préoccupant, c’est la prévalence de la petite criminalité. Nous avons peu de centres de désintoxication». Quant à M. Étienne Apaire, président de la mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie en France, il fait le pari que d’ici 10 ans, notre pays sera touché par les drogues de synthèse. «Le trafic de stupéfiants a pris encore de l’ampleur. Ce sont des centaines de milliards d’euros qui sont en cause. Il faut mettre des dispositifs pour saisir l’argent de la drogue pour que, quand les narcotrafiquants sortent de la prison, ils ne récupèrent pas cet argent. La meilleure solution, c’est de travailler ensemble». C’est pour cette raison, annonce-t-il, que la France a pris la décision de mettre en place un centre d’échange d’informations, «surtout ce qui se passe en Méditerranée. Il y va de l’intérêt de l’Algérie d’être présente dans  ce centre». Pour ce qui est de la loi numéro 04-18 du 25 décembre 2004 relative à la prévention et à la répression de l’usage et du trafic illicite de la drogue et de substances psychotropes, comme son intitulé l’indique, elle se caractérise par de nouvelles dispositions d’ordre préventif et curatif en plus des mesures de répression. 

    Personne ne peut nier que ce fléau ne bénéficie pas de soutiens, malgré d’énormes moyens mobilisés pour atténuer ses conséquences. Les frontières des pays d’Europe étant maintenant imperméables et constamment gardées, c’est vers le Grand Sahara que les réseaux internationaux se sont tournés avec comme principal point de transit la région de Béchar, Adrar, Naâma et  Ain-Temouchent. Les quantités saisies dernièrement au niveau de ces régions  confirment amplement cette thèse 


    En d’autres termes, le législateur préconise l’abandon des poursuites judiciaires à l’encontre des personnes qui se sont conformées au traitement médical de désintoxication. Sur le terrain, l’application  de ces principes de loi n’a pas toujours été évidente à cause particulièrement du manque de clarté des procédures de mise en œuvre et l’insuffisance des infrastructures de traitement des toxicomanes. C’est ce constat qui a poussé l’Office national de prévention et de lutte contre la drogue et la toxicomanie, en collaboration avec le réseau Mednet de coopération dans le domaine de la prévention et de lutte contre la drogue, à organiser ces journées d’étude en vue d’améliorer les connaissances des personnes chargées de l’application des lois et de s’informer sur l’expérience d’autres pays dans le domaine. 


    La consommation de la  drogue, a  quadruplé en un an en Algérie 


    Les pays d’Europe leur étant devenus inaccessibles par mer, les trafiquants ont jeté leur dévolu sur l’Algérie, plus précisément sur la région frontalière de Nâama, d’où le produit prohibé est introduit avant d’être convoyé vers la Tunisie et Libye, via la wilaya d’El-Bayadh ou Tiaret.C’est en mettant sous bonne garde cet itinéraire que les forces combinées de la gendarmerie, de la police, de l’armée nationale, des garde-côtes et de la douane ont déjoué les plans diaboliques des frères Chenafa qui, par six fois, ont vainement essayé de faire passer d’importantes quantités de kif. De la sorte aussi, les résultats des forces de l’ordre et avec eux les saisies sont allés crescendo. A ce sujet, les chiffres sont éloquents. Qu’on en juge ! Six quintaux de kif ont été interceptés dans la région de Nâama, au lieudit Kesdir. L’appétit venant en mangeant, les prises deviennent chaque fois plus importantes puisque l’on parle, chiffres à l’appui, de la saisie de 14, 26, 7, 30 puis 16 autres quintaux de kif. Avec de telles prises, qui se passent de commentaire, c’est l’échec cuisant des frères Chenafa, Araba, Pascal et leur tête pensante Ahmed Chelfi, alias Zendjabil.Comme on peut s’en rendre compte, pour les besoins de leur triste cause, les barons de la drogue ont transformé Nâama et les villages frontaliers en points de passage de leur poison avant de l’orienter sur l’étranger ou l’écouler en Algérie même. Selon les statistiques les plus récentes, 1.800 kilogrammes de kif ont été saisis en divers endroits. Ceci prouve, à qui en douterait, l’efficacité du système de lutte mis en place et l’acharnement des trafiquants à protéger leurs sources d’approvisionnement au Maroc, pays caracolant en tête des producteurs du produit prohibé. Cependant, grâce à la perspicacité des différents corps, la lutte contre le trafic de stupéfiants enregistre de nouveaux progrès avec d’autres prises aussi importantes puisque s’élevant à 26 et 19 quintaux.


    Le trafic de drogue prend de l’ampleur en Algérie jusqu’alors épargné par ce fléau transnational. Les saisies record à l’actif de nos services de sécurité renseignent sur la dimension incroyable qu’a prise ce secteur de la délinquance qui brasse des tonnes de cannabis, de poudre blanche ou de petits cachets dangereux. De grandes quantités de stupéfiants sont échangées contre d’épaisses liasses de billets rouges de notre monnaie nationale ou de grosses coupures en euros lorsque la marchandise ne fait que transiter par notre territoire. Parce qu’en amont, chez les trafiquants sans âme ni conscience, dans cette vaste entreprise du mal, seul le gain facile dicte les faits et gestes. En aval, la drogue sème sa désolation : des milliers de foyers en difficulté avec un ou plusieurs toxicomanes pour compliquer une vie sociale déjà fragilisée par la crise économique en Algérie. Certains de ces drogués meurent de leur consommation effrénée ou commettent, sous leur emprise, des crimes qu’ils n’auraient probablement jamais osé imaginer avant leur toxicomanie. Nos tribunaux jugent de plus en plus d’affaires liées à cette criminalité chez les drogués comme ils condamnent aussi de plus en plus de trafiquants de drogue en Algérie. Seize tonnes de cannabis ont été saisies ces trois derniers mois, essentiellement d’origine marocaine. C’est près de la moitié de la quantité saisie durant toute l’année dernière (38 tonnes). 


    L’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLCDT), la gendarmerie et la police sont en guerre ouverte contre les trafiquants. En plus des 16 tonnes saisies durant le premier trimestre de cette année, plus de 3 500 personnes ont été interpellées dont plus de la moitié sont des trafiquants. 

    Récemment, 5 tonnes de résine de cannabis ont été découvertes dans des conteneurs au port d’Alger. Sur le littoral ouest, frontalier du Maroc, près de 3 tonnes étaient à bord d’un canot semi-rigide, vraisemblablement abandonné par des trafiquants qui tentaient la traversée vers l’Espagne. D’ailleurs, le phénomène est récurrent dans cette région. La mer rapporte régulièrement sur les plages des ballots de drogue. Il est établi que ce cannabis provient essentiellement du Maroc voisin. 

    Pays de transit du trafic de drogue, l’Algérie tend aussi à devenir un pays de consommation et la gendarmerie estime que c’est un lieu de « fixation » pour les narcotrafiquants. Plusieurs centaines de plants de cannabis et de pavot ont été découverts dans le pays et, l’an dernier, 69 cultivateurs ont été arrêtés. 

    Quelles solutions ?

    Le phénomène de la drogue est un mal d’une particulière gravité. De nombreux jeunes et adultes en sont morts ou vont en mourir pendant que d’autres se retrouvent diminués dans leur être profond et dans leurs capacités. Le recours à la drogue chez les jeunes revêt de multiples significations. Dans les moments délicats de leur croissance, la toxicomanie doit être considérée comme le symptôme d’un mal de vivre, d’une difficulté à trouver leur place dans la société, d’une peur de l’avenir et d’une fuite dans une vie illusoire et factice. Le temps de la jeunesse est un temps d’épreuves et d’interrogations, de recherche d’un sens à l’existence et de choix qui engagent l’avenir. La croissance du marché et de la consomation de drogues manifeste que nous sommes dans un monde en peine d’espérance, qui manque de propositions humaines et spirituelles vigoureuses. De ce fait, de nombreux jeunes pensent que tous les comportements sont équivalents, sans parvenir à différencier le bien du mal et sans avoir le sens des limites morales. les autorités et tous ceux qui ont une responsabilité sociale à poursuivre et à intensifier leurs efforts, afin de perfectionner à tous les échelons les législations de lutte contre la toxicomanie et à s’opposer à toutes les formes de culture de la drogue et de trafic, sources de richesse scandaleusement acquise en exploitant la fragilité de personnes sans défense. Il  y a lieu d’encourager les pouvoirs publics, les parents, les éducateurs, les professionnels de la santé à s’engager toujours davantage et de manière concertée auprès des jeunes et des adultes dans un travail de prévention. Il importe qu’une information médicale sage et précise soit donnée en particulier aux jeunes, en soulignant les effets pernicieux de la drogue, sur les plans somatique, intellectuel, psychologique, social et moral. Le dévouement et la patience inlassables de ceux qui soignent et qui accompagnent les personnes prises dans les filets de la drogue et leurs familles sont à saluer. L’attention chaleureuse d’une famille est un grand soutien pour la lutte intérieure et pour les progrès d’une cure de désintoxication.  

  • La Mali se soustrait aux accords de Tamanrasset : Bamako abritera un « sommet des puissants » les 14 et 15 octobre

    Dernier écart, tant sur le plan politique et diplomatique que sur le plan militaire et sécuritaire, Bamako ouvre ses portes au G8 les 14 et 15 octobre. La réunion, qualifiée de « groupe d’action anti-terroriste » créé dans le cadre du G8 se réunira à Bamako pour étudier le renforcement des capacités des pays du Sahel contre la menace terroriste d’Al-Qaïda au Maghreb islamique.

    Au risque de se mettre sur le dos Alger, qui depuis plus de vingt années, gère ses conflits avec les rebelles du nord pour remettre tout le monde sur la table des négociations, Bamako continue à ouvrir toutes grandes ses portes aux puissances étrangères pour gagner leur faveur et leur argent, tout en se complaisant dans son rôle hasardeux et sournois de « négociateur privilégié » des groupes de preneurs d’otages se réclamant d’Al Qaida au Maghreb.

    Dernier écart, tant sur le plan politique et diplomatique que sur le plan militaire et sécuritaire, Bamako ouvre ses portes au G8 les 14 et 15 octobre. La réunion, qualifiée de « groupe d’action anti-terroriste » créé dans le cadre du G8 se réunira à Bamako pour étudier le renforcement des capacités des pays du Sahel contre la menace terroriste d’Al-Qaïda au Maghreb islamique.
    C’est en tout cas ce qu’indique le Quai d’Orsay lundi, en précisant que la « France participera à la réunion du ‘Counter-terrorism action group’ à Bamako », a dit le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero. Ce groupe a été créé à l’initiative de la France durant la présidence française du G8 en 2003. Il vise « au renforcement des capacités des pays de la région à lutter contre le terrorisme », a expliqué le porte-parole. « La France plaide depuis longtemps pour un engagement accru de ceux-ci et un renforcement de la coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme dans le Sahel », a précisé M. Valero.

    Le Mali, qui est partie prenante des accords militaires de Tamanrasset, lesquels accords contraignent les pays membres, à savoir l’Algérie, le Niger, le Mali et la Mauritanie, à coordonner leurs efforts pour endiguer le fléau terroriste. Le Niger a déjà établi une base pour des militaires français, le Mali ouvre grandes ses portes à tout le monde, ou presque, alors que la Mauritanie s’est brusquement engagée dans une position critique envers Alger, tout en mettant ses troupes au service de la France. Ces revirements spectaculaires de la part des ces trois pays mettent le Sahel tout simplement…sur une poudrière.


  • «L’Espagne possède la clé de la solution»

    L’Espagne «possède la clé» de la solution au conflit du Sahara occidental, a affirmé le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, lors d’un entretien avec le maire de Béjar (communauté de Castille et Léon – Espagne), Cipriano Gonzalez, a rapporté hier l’agence d’information sahraouie SPS.

    «L’Espagne possède la clé de la solution, parce qu’elle est considérée jusqu’à présent comme la puissance administrante du Sahara occidental, et doit donc assumer ses responsabilités historiques et mettre son poids, avec courage, pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, qu’elle doit soutenir, afin de jouer un rôle efficace dans la résolution du conflit», a souligné M. Abdelaziz. «Si le gouvernement espagnol a été responsable de la colonisation du Sahara occidental par le Maroc en 1975, il peut, aujourd’hui, à l’ère de la démocratie, promouvoir une solution juste, et c’est quelque chose qui honorera l’Espagne», a ajouté le président sahraoui. Pour M. Abdelaziz, la région ne peut attendre davantage.

    «Aujourd’hui, il existe une tension constante, la méfiance entre le Maroc et ses voisins est de rigueur. Entre le Maroc et la République sahraouie il y a une guerre de 35 ans. Il est temps qu’il (le Maroc) arrête cette intransigeance et respecte le droit international», a-t-il affirmé. Le président sahraoui est actuellement en visite officielle dans la région autonome espagnole de Castille et Léon, à l’invitation du président du gouvernement de cette région, Juan Vicente Herrera Campo, indique SPS. 

    El Watan, 5/10/2010
  • Vu de Madrid : les entreprises espagnoles à l’épreuve dans un «Maghreb compliqué»

    1900 millions de dollars ! Les médias espagnols ont mis en exergue l’ampleur de la facture que devra payer le groupe Gas Natural (GN) à Sonatrach à la suite de la décision du tribunal d’arbitrage de Paris du 16 août dernier qui donnait raison à l’entreprise publique algérienne d’hydrocarbures dans le contentieux sur le prix du gaz opposant les deux parties. Au-delà, c’est un «Maghreb compliqué» qui met les intérêts espagnols à l’épreuve. Un regard espagnol sur une relation triangulaire difficile. 

    Les médias espagnols mettent en exergue régulièrement les difficultés majeures de l’Espagne à gérer ses intérêts vis-à-vis de ses deux voisins du Sud, l’Algérie et le Maroc. Jésus Cacho Cortes, vieux routier du journalisme économique (il a fait ABC, El Pais, El Mundo) qui dirige désormais le site en ligne El Confidencial, regrette presque les temps bénis du père Duran Farrel, «l’un des entrepreneurs les plus influents de la transition», ancien président de Gas Natural qui «connaissait le désert algérien presque aussi bien que le village de Caldes de Montbui où il est né». 

    Duran Farell, explique-t-il, a tissé des relations directes avec les Algériens immédiatement après l’indépendance et a convaincu les responsables algériens de signer un accord à long terme de vente de gaz à l’Espagne. «Cela n’a pas été facile», écrit le chroniqueur-analyste, mais quand surgissait un problème apparemment insoluble, Duran s’enfonçait dans le désert. Il s’installait en bivouac coté d’un puits et attendait le temps qu’il faut, jusqu’à ce que les dirigeants de Sonatrach viennent à sa rencontre. Ces liens que le père Duran a tissés en Algérie ont permis des succès qui contrastent aujourd’hui avec la «détérioration» des relations entre Sonatrach et Gas Natural. La cause ? Le tournant pro-marocain effectué par le gouvernement de Rodriguez Zapatero. 

    «L’idée qu’énergie et géostratégie vont toujours de pair dans le monde moderne est une assertion qui se traduit en réalité blessante dans le cas de l’Espagne». L’Espagne subit donc les contrecoups de la «rivalité historique» entre l’Algérie et le Maroc. A chaque veille de réunion de l’assemblée générale de l’Onu, le «Sultan de Rabat serre les vis autour de Ceuta et Melilla pour rappeler à Madrid qu’il ne le convient pas d’appuyer à New York des résolutions qui nuiraient à ses intérêts». Et «notre héroïque Zapatero» fera ce qu’il faut. Sauf que les «tribulations de la Moncloa» – siège de la présidence du gouvernement espagnol – sont «très suivies» à Alger et cela donne des ruades qui «finissent toujours par rebondir sur le cul de GN (Gas Natural). La situation était totalement inversée sous le gouvernement Aznar» «ami personnel du président Abdelaziz Bouteflika». 

    Khelil, représentation des «angoisses de Gas Natural» 

    Dans ce jeu de «ping-pong», l’arrivée de Zapatero au pouvoir a fait empirer les choses. Au ministère de l’Energie algérien, Chakib Khelil, «président de fait de Sonatrach» allait devenir, écrit-il, la «représentation vivante» des angoisses de GN, et aussi de Repsol. Ce proche de Bouteflika, écrit le chroniqueur, maîtrise parfaitement le catalan. Il a aussi vécu un certains temps à Ceuta et Melilla «et semble-t-il en a gardé un fort mauvais souvenir». La hausse des prix du pétrole en 2005 a amené Khelil à croire qu’il pouvait convertir l’Algérie en une «Russie du Maghreb» qui ouvrirait et fermerait «le robinet du gaz à sa convenance». Du coup, affirme-t-il, tout est «devenu difficile» avec Sonatrach qui jusque-là respectait scrupuleusement les contrats signés. Khelil a imposé une «politique très agressive, très dure contre les intérêts espagnols en Algérie». Devant le refus espagnol, il y a eu recours au tribunal d’arbitrage dont la sentence a été favorable à Sonatrach. Jésus Cacho Cortes note que GN a décidé de faire un recours devant le Tribunal fédéral de Genève mais qu’il y a peu d’espoir «à ce que le gazier espagnol obtienne autre chose qu’une perte de temps et d’argent». La version algérienne est bien différente, explique le journaliste. Avec des prix de pétrole en forte augmentation – 100 dollars en 2007 et 150 à la mi-2008 – la renégociation du prix du gaz fourni à l’Espagne à travers le gazoduc GME était inévitable. Le contrat prévoyait la saisine du Tribunal d’arbitrage de Paris en cas de différend. 

    La rigidité de Vilaseca 

    Au printemps 2009, les Algériens ont accepté une médiation menée par le Basque Emiliano López Achurra, membre du conseil de GN, qui a failli être couronnée de succès. Chawki Rahal, vice-président et responsable du marketing de Sonatrach a accepté d’aller dîner à Barcelone avec le président de Gas Natural, Salvador Gabarró et le directeur exécutif, Rafael Villaseca. «Ils ont décidé d’annuler le rendez-vous à la dernière heure». Ils ont pensé que montrer une disposition à négocier serait faire preuve de «faiblesse et envoyer un signal que les choses allaient mal au niveau du Tribunal de Paris». «Ils se sont trompés. Les consommateurs espagnols finiront par en payer les conséquences». Le climat n’était pas propice à un accord. La décision de Sonatrach de rompre unilatéralement en novembre 2007 le contrat de développement du grand projet de Gassi Touil confié au consortium espagnol GN-Repsol a été perçue, «dans le monde énergétique comme un symptôme clair de la furie nationalisatrice impulsée par Khelil». L’affaire tranchée par le Tribunal arbitral de Genève a été une nouvelle «douche froide» pour GN. «En sourdine, un actionnaire de référence de GN critique la «rigidité» d’un homme aussi brillant que Villaseca». Il a choisi la confrontation avec une entreprise qui est un Etat et n’a pas tenu compte de la géographie et des intérêts stratégiques qui lient l’Espagne à son premier fournisseur de gaz. 

    Des coups de pied à Zapatero… dans le cul de Gas Natural 

    Existe-il une relation entre le différend de GN avec Sonatrach et la question du Sahara Occidental ? Du côté du gazier espagnol, on confirme qu’il n’y a jamais eu de pressions directes… mais, dit-on, «si on observe les dates, il est loisible d’arriver à quelques conclusions significatives». Certains affirment que les problèmes des entreprises espagnoles avec Sonatrach ont commencé avec l’arrivée de Zapatero à la Monclua et à son pari avec le Maroc. «Quand il y a des problèmes politiques, les Algériens donnent des coups de pied à Zapatero dans le cul de Gas Natural…». A tort ou à raison, les entreprises espagnoles considèrent que le débarquement du staff de Sonatrach et le limogeage de Khelil dessinent un «horizon propice pour parvenir à «un accord sensé pour tous». On fait valoir que la crise économique a eu des incidences sur les prix et les volumes exportés par Sonatrach. L’Espagne a en outre réduit sa dépendance à l’égard de l’Algérie. Le bonheur de GN serait complet, explique le journaliste, si on lui refermait la «brèche» ouverte qui permet à Sonatrach de vendre directement du Gaz en Espagne. GN y voit une menace sur son marché et un «reste des idées «impériales» de Khelil. 

    Dormir sous les étoiles comme le père Duran 

    En réalité, estime Jésus Cacho Cortes, on est devant un problème «sensible» lié à une «diplomatie espagnole faible, frôlant désormais la servilité sans fin quand il s’agit de Rabat». Les services algériens connaissent également les relations étroites personnelles qui lient le Juan Charles I à Mohamed VI et cela ne contribue pas non plus à «une situation d’équilibre entre nos voisins belliqueux nord-africains». Conclusion dubitative de l’analyste : «l’Espagne semble condamnée à subir alternativement le harcèlement de l’Algérie ou du Maroc voire des deux à la fois». Sa conclusion ? Les entrepreneurs énergétiques espagnols, au lieu de faire antichambre à la Moncloa pour demander de l’aide, devraient «faire comme le père Duran et aller au désert de temps en temps dormir sous les étoiles». 

    Par Oussama Nadjib

  • Le Maroc expulse des centaines de Subsahariens vers la frontière algérienne

    Des femmes et des enfants violentés par la Police royale

    L’ONG Médecins sans frontières (MSF) a, dans un communiqué, dénoncé l’expulsion par le Maroc de plusieurs centaines de migrants subsahariens qui cherchaient à atteindre l’Europe après l’intensification des rafles par la police du Makhzen. L’organisation humanitaire s’est dite «préoccupée» par la situation de ces personnes, parmi lesquelles des femmes et des enfants, qu’elle décrit comme «abandonnées à leur sort», sans eau ni nourriture, dans un endroit isolé à la frontière entre le Maroc et l’Algérie.

    MSF a affirmé qu’entre 600 et 700 personnes ont été arrêtées lors d’opérations policières dans plusieurs villes du Royaume entre le 19 août et 10 septembre passés. Vivotant à Al-Hoceima, Casablanca, Fès, Nador, Oujda, Rabat et Tanger, ces infortunés ont été déportées à la frontière avec l’Algérie, un comportement quasi quotidien de la part des Marocains. L’ONG a précisé également que durant plusieurs raids, les policiers ont détruit des abris de fortune des immigrants clandestins avec des bulldozers. Abandonnés dans ce no man’s land, certains immigrants ont réussi à retourner à Oujda à pied, complètement démunis. 186 migrants dont 103 présentant des blessures liées aux arrestations violentes ont été pris en charge par MSF. 

    Selon le chef de mission de l’Organisation humanitaire, au Maroc, Jorge Martín, MSF a été témoin «des conséquences directes de ces expulsions sur l’état de santé physique et mentale des migrants», précisant avoir relevé une «augmentation alarmante» des cas de problèmes de santé liés à la violence. S’agissant d’actions répétées, l’ONG a appelé une fois de plus, le Maroc à respecter ses obligations en vertu du droit international, le Maroc étant signataire de la convention de l’ONU sur la protection des droits des travailleurs migrants et de leurs familles. De même, elle a invité le Maroc à «respecter la dignité et l’intégrité des migrants et éviter de les exposer à une situation d’une plus grande vulnérabilité et d’insécurité» dans sa mise en œuvre des mesures de contrôle des migrations clandestines.

    En effet, ce n’est pas la première fois que MSF met en cause le Maroc dans ce phénomène de déportation d’immigrants clandestins. En mars dernier, déjà, l’ONG a publié un rapport dans lequel elle a fait état des violences subies au Maroc par des migrants venant d’Afrique subsaharienne, notamment les femmes. A la fin du mois d’août, l’AFP citant les autorités régionales du nord du Maroc, a fait part de l’expulsion de 72 migrants clandestins subsahariens vers l’Algérie. Pourtant, au début du même mois, le Maroc avait condamné l’abandon par les gardes côtes espagnoles de 8 Subsahariens en état critique au large de Melilla. Le Maroc gagnerait à être plus cohérent. Commentant cette situation, une internaute a écrit «J’ai honte d’être Marocaine. L’Onu doit condamner le Maroc pour cette barbarie».

    Miloud Horr
  • Vente, achat et consommation de drogue à Alger: Des pratiques qui prennent de l’ampleur

    Le marché de la drogue a franchi, a-t-on constaté, les portes de tous les quartiers algérois. Malgré les tentatives salutaires des autorités locales et les différentes campagnes de lutte contre ce fléau, il s’avère, malheureusement, que cette situation ne cesse d’empirer.

    La société algérienne, majoritairement composée de jeunes, serait affectée par la consommation de cannabis. Le Maroc, voisin frontalier, est, rappelons le, le plus grand producteur de cette substance. Plusieurs messages d’alerte ne cessent d’être lancés par l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie ONLCDT. En effet, la situation actuelle du phénomène de la drogue reste inquiétante. Pour sa part, Alger semble être touchée de plein fouet. Le marché de la drogue a franchi, a-t-on constaté, les portes de tous les quartiers algérois. 

    Malgré les tentatives salutaires des autorités locales et les différentes campagnes de lutte contre ce fléau, il s’avère, malheureusement, que cette situation ne cesse d’empirer. A Oued Koriche la vente, l’achat et la consommation de la drogue se font en plein jour, au su et au vu de tout le monde. Des adolescents font leurs transactions, calmement, dans les rez de chaussée des bâtiments. 

    Quant aux plus âgés, a-t-on appris, ils ne sortent que la nuit pour écouler leur «marchandise» aux accrocs à la drogue qui viennent, informe-t-on de même source, régulièrement se payer ce «poison». 

    Les différentes cités de Chevalley sont touchées profondément par ce fait. Le quartier Gai Soleil dans la commune d’El Biar est une source d’approvisionnement non négligeable pour les consommateurs. Depuis plus de deux décennies, ce fléau ne cesse de se propager pour atteindre tout le monde, même la gent féminine, faut-il le dire. Pourtant cette cité a enfanté des médecins, des enseignants et même des artistes à l’instar du défunt Kamel Messaoudi qui, de sa part, a tenté, par sa guitare, de mettre les jeunes en garde contre ce fléau mortel. 

    L’image est aussi frappante à la cité CNS dans la commune de Dely Ibrahim. Les jeunes de cette cité, généralement sans emploi, ne peuvent se permettre ces drogues qui coûtent cher. Nombreux sont ceux qui commettent des vols ou des agressions pour s’en procurer. C’est ainsi que le taux de criminalité augmente dans les quartiers de l’Algérois. Les quartiers dits huppés de la capitale ne sont pas épargnés par ce phénomène.
     
    Au parc Olof Palm, à Hydra, la consommation de la drogue n’est pas le propre des jeunes en difficulté, a-t-on constaté. Des adolescents conduisant des voitures haut de gamme se rendent quotidiennement dans cet endroit, loin des regards, pour fumer des joints. La situation est devenue alarmante dans divers endroits à telle enseigne que les services de sécurité ont redoublé d’efforts et de vigilance pour venir à bout de ce fléau qui fait des ravages parmi la population. 

    Par : Ahmed Bouaraba

    Le Midi Libre, 5/10/2010
  • SAHARA OCCIDENTAL : Report de la reprise des négociations

    La reprise des négociations entre les représentants des Sahraouis et les responsables marocains, annoncée pour hier, 4 octobre, a été reportée… Cette rencontre organisée par Christopher Ross, envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour la question du Sahara Occidental, est destinée à faire avancer le processus de paix dans la question en suspend de la décolonisation de ce Territoire non autonome, selon l’appellation Onusienne. 

    Cet épisode du processus fait suite à de nombreux autres restés sans résultat du fait de la position marocaine non conforme aux engagements initiaux d’une négociation sans apriori. Christopher Ross a alerté récemment le «groupe des amis» à l’ONU de la difficulté actuelle de sa mission en l’absence de positionnement plus clair et ferme de leur part. Il pointait clairement l’inconstance et l’absence de sérieux de la position marocaine, irrespectueuse du cadre posé. Selon des sources bien informées, la rencontre annoncée aura lieu après le 20 octobre. Les parties seront informées par Christopher Ross du lieu et de la date. Il se pourrait que le lieu soit en Suède ou en Autriche. 

    Néanmoins, les Sahraouis sont «raisonnablement pessimistes» sur l’issue de cette prochaine rencontre vu les tergiversations du Maroc qui cherche a gagner du temps et surtout a étouffer la résistance sahraouie à l’intérieur des territoires qu’il occupe militairement et son amplification internationale. Dans ce problème de décolonisation non résolu depuis l’invasion militaire et violente de 1975, la stratégie actuelle du colonisateur marocain et de son principal allié la France, maintient le statu quo pendant lequel le Maroc pille illégalement les ressources naturelles du Sahara Occidental et en retire d’énormes profits est vital.

    M. B. 
  • Des dizaines de Sahraouis abandonnent la ville occupée d’El Aaiun

    El Aaiun (territoires occupés), 04/10/2010 (SPS) Des dizaines de citoyens sahraouis ont abandonné la ville occupée d’El Aaiun, pour protester contre la répression systématique du Maroc contre eux, selon un communiqué de l’Association des Familles de Prisonniers et Disparus Sahraouis (AFAPREDESA).

    Ils sont plus de quarantes familles à camper à l’heure actuelle dans des tentes à 25 Kms à l’ouest de la capitale sahraouie occupée, près du littorale, pour dénoncer « les traitements inhumains des autorités marocaines à leur encontre » à travers cette action, la première de son genre, a précisé la même source.

    Elle intervient également en réaction à l’agression récente contre la délégation de militants sahraouis et des observateurs internationaux à El Aaiun, à leur retour d’Alger où ils avaient participé à la conférence internationale sur « le droit des peuples à la résistance: cas du peuple sahraoui », a-t-on indiqué.

    L’AFAPREDESA a en outre indiqué que les campeurs entendent également par leur initiative, appeler l’occupant marocain à « cesser le pillage des richesses du Sahara occidental et à permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination et à l’indépendance ». (SPS)
  • La  »Caravane de la résistance », nouvelle forme de lutte dans les territoires sahraouis occupés

    Boujdour (territoires occupés), 04/10/2010 (SPS) La « Caravane de la résistance », une nouvelle forme de lutte contre la colonisation marocaine dans les territoires sahraouis occupés, est arrivée dimanche soir à Boujddour (200 Kms au sud d’El Aaiun,) en provenance de la capitale occupée  du Sahara Occidental, a constaté le correspondant de la SPS.

    Composée de dix voitures transportant la majorité des activistes sahraouis des droits humains ayant participés à la conférence internationale d’Alger sur le droit des peuples à la résistance, accompagnés d’observateurs étrangers, la « Caravane de la résistance » se veut être une nouvelle tournure dans l’affermissement de la lutte pacifique menée depuis l’Intifada de 2005 par les citoyens sahraouis dans les zones occupées contre l’envahisseur marocain, ont indiqué les organisateurs.

    Tout au long du trajet qui sépare les deux villes situées sur le littorale atlantique, les caravaniers ont du passer pas moins de huit contrôles de police et de gendarmerie du Maroc qui les retiennent des heures durant pour des fouilles minutieuses, ont-ils signalé.

    A Boujdour, les militants sahraouis et leurs 20 accompagnateurs étrangers ont eu droit à un accueil chaleureux organisé par les citoyens de la ville dans la maison de la famille de l’activiste Sultana Khya, où ils ont tenu une réunion de travail avec les nombreux militants venus les applaudir dans une salle où étaient accrochées des pancartes portants des slogans tel que « combat global pour imposer l’indépendance et la souveraineté totale » aux côtés des couleurs de la République sahraouie.

    Prenant la parole au cours d’un meeting improvisé pour l’occasion, M. Brahim Sabbar, ancien prisonnier politique sahraoui, a mis l’accent sur l’importance de cet événement qui intervient pour approfondir les conclusions de la conférence internationale d’Alger sur le droit des peuples à la résistance.

    Plusieurs orateurs vont se succéder ensuite sur la tribune, notamment le mouvement des femmes sahraouies, le mouvement des étudiants, celui des élèves, une observatrice espagnole : Christina, suivis par une dizaine d’activistes ayant pris part à la conférence d’Alger, qui ont renchéri sur le même thème.

    La soirée sera clôturée par des chansons interprétées par l’artiste sahraouie Bouta Khaya entonnant des morceaux qui louent la détermination du peuple sahraoui à arracher son indépendance.

    La « Caravane de la résistance » doit s’ébranler en fin de matinée du lundi en direction de Dakhla où un meeting similaire y est prévu selon les organisateurs. (SPS)
  • Ca chauffe au Sahara

    Nouvelle baston à propos Sahara occidental. Après l’interpellation, fin août, d’une dizaine de membres de l’association espagnole SaharAcciones, une vingtaine de militants sahraouis et des étrangers ont été violenté, il y a une semaine, à l’aéroport d’El Ayoun alors que le groupe revenait d’une conférence organisée à Alger sur l’ancienne colonie espagnole. 

    Selon l’Agence d’information sahraouie (la SPS), Carmelo Ramirez, conseiller municipal à Las Palmas de Gran Canaria, Mme Maity, membre du Parti de la gauche unie de la région de Cantabrie, l’acteur Willy Toledo et un Uruguayen, José Morales, ont été « tabassés » par la police marocaine. Faux, vient de répliquer le gouvernement. 

    « Les forces de l’ordre n’ont exercé aucune force, ni agressivité contre des ressortissants espagnols ou uruguayens. Elles n’ont arrêté et interrogé personne, indique un communiqué. Les prétendues blessures qu’aurait eues l’acteur espagnol Willy Toledo sont le résultat de son imaginaire trop marqué par les scènes de cinéma ». Ambiance.