Mois : octobre 2010

  • Le Maroc ferme complètement Gdeim Izik et les Sahraouis sont obligés de boire l’eau non potable d’un puits

    LES SAHRAOUIS OBSERVENT QU’ILS NE NÉGOCIERONT PAS AVEC LE MAROC DANS CES CONDITIONS-LÀ

    Le Maroc a décidé de bloquer complètement l’accès au camp de Gdeim Izik, où 40 000 Sahraouis vivent désormais sous leurs khaïmas. On ne laisse entrer personne, ni même pour porter eau et vivres. Les Sahraouis sont obligés, depuis mercredi, de boire l’eau non potable d’un vieux puits qui se trouve dans l’enceinte du camp. La situation humanitaire peut se compliquer beaucoup. Chronique depuis Gdeim Izik.

    Avec les heures qui passent, les choses se compliquent davantage ici, dans le camp de Gdeim Izik. L’armée marocaine a complètement bloqué l’accès et ne laisse personne entrer, ni même pour porter des vivres et de l’eau potables. En fait, plusieurs Sahraouis tentent d’entrer à pieds, esquivant l’unique autoroute d’entrée, farouchement contrôlée par les soldats marocains, mais sont interceptés et obligés à rebrousser chemin.

    Cette fermeture totale du camp a obligé les Sahraouis établis là de se mettre à boire l’eau d’un puits qui s’y trouve, ce qui pourrait trop aggraver la situation humanitaire de milliers de personnes, parmi lesquelles se trouvent des personnes âgées et des enfants.

    Ce nouveau retournement de la situation est, pour les Sahraouis de Gdeim Izik, “un tentative de déstabilisation de plus de la part du Maroc”. Le comité de négociation créé à l’intérieur du camp, avec qui nous avons parlé, a déjà observé que, dans ces conditions-là, “il n’y a rien à négocier et nous ne démonterons pas les tentes”.

    En attendant, à quelques 15 kilomètres d’ici, dans la cité de Laâyoune, le Maroc a finalement autorisé l’entrée de neuf journalistes espagnols. Cependant, la tentative de certains d’entre eux d’accéder au camp a été rejetée, par l’armée marocaine, dans le premier des cinq points de contrôles qu’il faut traverser.

    Guinguinbali, 27/10/2010

  • Enterré par la police et sans le consentement de ses parents

    Le Front Polisario dénonce, dans un communiqué, que Elgarhi Nayem – le jeune sahraoui assassiné, dimanche dernier, à coup de balles par la police marocaine – a été enterré durant la nuit du lundi, sans le consentement de sa famille, “pour éviter un enterrement populeux”. Du côté marocain, seul le silence a répondu à nos questions sur ces faits.

    Le ministère des Territoires Occupés du Polisario affirme que la police – les assassins de Elgarhi étaient des militaires – n’a informé ses parents qu’une fois le sépulcre achevé. Ils dénoncent que le cadavre de l’enfant “a été séquestré” et que “la famille n’avait point donné son consentement”. En outre, ils ajoutent que “sa mère n’a pu voir une dernière fois le visage de Elgarhi”.

    Le Polisario considère l’action une “ruse cruelle” et dit qu’on n’avait pas permis à ses parents, ni à ses voisins, “de lui faire leurs derniers adieux et de lui montrer leur respect”.

    Du côté marocain, seul le silence a, encore une fois, répondu à nos questions sur ces faits.

    Guinguinbali, 26/10/2010

  • Mehdi Ben Barka : le mort qui dérange toujours, 45 ans après

    C’était le vendredi 29 octobre 1965, il y a 45 ans jour pour jour. Le plus célèbre opposant marocain, Mehdi Ben Barka, était enlevé en plein coeur de Paris, devant la brasserie Lipp. Un rassemblement y aura lieu ce soir, à 18h30, selon la volonté de la veuve et des fils de l’ancien leader tiers mondiste.

    Quarante-cinq ans après, cette disparition reste une énigme. Le roi Hassan II a-t-il commandité l’enlèvement ? Les services français ont-ils été complices ? La mort de l’opposant n’avait-elle pas été planifiée ? Qu’est devenu son corps ?

    Beaucoup de questions restent sans réponse.

    Malgré les pressions dont il ferait l’objet, un juge, Patrick Ramaël garde l’espoir de connaître un jour la vérité. Il est le huitième magistrat à hériter de ce dossier.

    Il y a quelques semaines, il a réussi à mener une perquisition à la DGSE, les services secrets français. Il a fait saisir 23 dossiers classés « secret défense ». Ces archives du Sdece (service de documentation extérieure et de contre-espionnage) viennent d’être déclassifiées. Hervé Morin, le ministre de la Défense, a donné son feu vert. Ces documents concernent des personnalités marocaines et d’anciens truands français qui pourraient être mêlés à l’enlèvement de Ben Barka.

    Raison d’Etat

    Bachir Ben Barka, l’un des fils de l’opposant à Hassan II espère que ces documents permettront de répondre aux questions que sa famille se pose depuis 45 ans. « Tant qu’on n’aura pas les réponses, on ne pourra pas faire notre deuil », assure-t-il. « Toutes les responsabilités ont-elles été établies ? Il y a eu une volonté politique, marocaine, d’éliminer mon père. Et cette volonté à trouver des complicités. Beaucoup de questions restent sans réponse car il y a une raison d’Etat qui fait que l’action de la justice ne peut pas aller jusqu’au bout. Comment se fait-il qu’aujourd’hui encore, la justice ne puisse interroger un certain nombre de personnes au Maroc ? Il y a eu des pressions ! », tempête Bachir Ben Barka.

    En fait, la famille Ben Barka a acquis la certitude que tout est fait pour empêcher le juge Patrick Ramaël de mener à bien ses investigations. « On tente de l’écarter car son enquête heurte les intérêts diplomatiques« , dit aussi l’avocat de la famille. « Le régime actuel français est toujours très lié avec le Maroc : vacances à Marrakech, échanges, tentatives de vente d’avions au Maroc, etc. Ces relations économiques et commerciales font que Ben Barka est un mort qui gêne ! », affirme maître Maurice Buttin.

    Le juge, objet d’une enquête

    Coïncidence ou pas, on a appris il y a quelques jours que le juge Ramaël faisait l’objet d’une enquête admnistrative à demande de la ministre de la Justice. La juge Corinne Goetzmann, membre de l’Association française des magistrats instructeurs (Afmi), y voit une tentative de destabilisation de Patrick Ramaël. « Il y a trois ans, le juge avait décerné des mandats d’arrêt contre des personnalités marocaines », raconte Corinne Goetzmann. « A cette époque, il aurait été qualifié d’irresponsable par sa hiérarchie selon un article paru dans la presse. Cela démontre bien que les actes judiciaires qu’il accomplit sont critiqués par sa hiérarchie et aussi par le politique », conclut la magistrate.

    Il faut dire qu’il y a trois ans, le pouvoir avait pu s’agacer de la méthode employée par le juge. Un vrai « coup » médiatique : il avait délivré ces quatre mandats d’arrêts internationaux le jour même où le président Nicolas Sarkozy atterrissait au Maroc, accompagné par la ministre de la Justice Rachida Dati, pour un voyage officiel. Au risque de créer un incident diplomatique.

    Reste qu’à la demande du Parquet, ces mandats n’ont jamais été diffusés. Ils sont bloqués depuis trois ans. « Les documents transmis à Interpol ne sont pas assez complets et pas assez motivés », nous explique-t-on à la Chancellerie.

    Le juge Patrick Ramaël n’a jamais pu entendre ces personnes qu’il soupconne d’être mêlées a l’enlèvement de Ben Barka. Parmi elles, le général Hosni Benslimane, ex-capitaine, actuel chef de la gendarmerie royale, et Miloud Tounsi. Le juge a fait appel à un expert en graphologie pour prouver que Miloud Tounsi, un Marocain de 75 ans vivant à Rabat (à quelques centaines de mètres de l’avenue Ben Barka, pour la petite histoire) n’est autre que Larbi Chtouki, membre présumé du commando marocain auteur de l’enlèvement du 29 octobre 1965.

    Un charnier à Rabat ?
    Le juge aurait également souhaité pouvoir visiter ce que certains appellent le « PF 3« , dont l’existence est niée par le Maroc. Le « point fixe 3″ serait une prison secrète de Rabat, dont l’existence a été confirmée par plusieurs témoins du dossier. Selon eux, les quatre truands français mêlés à la disparitions de Ben Barka y auraient été enfermés, exécutés, puis enterrés. C’est là aussi que serait enterrée la tête de Mehdi Ben Barka, ramenée comme preuve au roi après que l’enlèvement à Paris a mal tourné.

    Le juge Patrick Ramaël n’a jamais pu accéder au « PF 3″, mais un grand reporter de France 3 l’a retrouvé, il l’a même filmé. Joseph Tual est le seul à avoir obtenu des images des ruines de cette ancienne prison où, selon lui, serait enterrée une centaine d’opposants à Hassan II. Un charnier sur lequel aujourd’hui poussent des orangers, entre des murs de béton et des barbelés.

    Ces révélations ont valu à Joseph Tual des pressions et des menaces. « Cet endroit est la boîte de Pandore d’Hassan II, vu tous les ennuis qu’on m’a faits après avoir filmé cet endroit ! », lâche le grand reporter de France Télévisions. Le journaliste marocain qui l’a aidé à localiser le « PF 3″ aurait été incarcéré pendant huit mois, il n’aurait plus le droit d’exercer. Jospeh Tual a reçu des menaces verbales. Il a été le destinataire par la Poste de cercueils en papier.

    Malgré ces pressions, la vérité sur les circonstances de la mort de l’opposant marocain peut encore éclater. Mais il faut aller vite. Les acteurs présumés de l’enlèvement Ben Barka qui seraient toujours en vie sont âgés. « Peu importe ce qui leur arrive », confie Bachir Ben Barka, « on ne souhaite pas qu’ils soient condamnés. Ce qu’on veut, c’est qu’ils nous apportent leur part de vérité ».
    Elodie Guéguen

    Le Quotidien d’Algérie, 29/10/2010
  • Le Maroc ferme complètement Gdeim Izik et les Sahraouis sont obligés de boire l’eau non potable d’un puits

    LES SAHRAOUIS OBSERVENT QU’ILS NE NÉGOCIERONT PAS AVEC LE MAROC DANS CES CONDITIONS-LÀ

    Le Maroc a décidé de bloquer complètement l’accès au camp de Gdeim Izik, où 40 000 Sahraouis vivent désormais sous leurs khaïmas. On ne laisse entrer personne, ni même pour porter eau et vivres. Les Sahraouis sont obligés, depuis mercredi, de boire l’eau non potable d’un vieux puits qui se trouve dans l’enceinte du camp. La situation humanitaire peut se compliquer beaucoup. Chronique depuis Gdeim Izik.

    Avec les heures qui passent, les choses se compliquent davantage ici, dans le camp de Gdeim Izik. L’armée marocaine a complètement bloqué l’accès et ne laisse personne entrer, ni même pour porter des vivres et de l’eau potables. En fait, plusieurs Sahraouis tentent d’entrer à pieds, esquivant l’unique autoroute d’entrée, farouchement contrôlée par les soldats marocains, mais sont interceptés et obligés à rebrousser chemin.

    Cette fermeture totale du camp a obligé les Sahraouis établis là de se mettre à boire l’eau d’un puits qui s’y trouve, ce qui pourrait trop aggraver la situation humanitaire de milliers de personnes, parmi lesquelles se trouvent des personnes âgées et des enfants.

    Ce nouveau retournement de la situation est, pour les Sahraouis de Gdeim Izik, “un tentative de déstabilisation de plus de la part du Maroc”. Le comité de négociation créé à l’intérieur du camp, avec qui nous avons parlé, a déjà observé que, dans ces conditions-là, “il n’y a rien à négocier et nous ne démonterons pas les tentes”.

    En attendant, à quelques 15 kilomètres d’ici, dans la cité de Laâyoune, le Maroc a finalement autorisé l’entrée de neuf journalistes espagnols. Cependant, la tentative de certains d’entre eux d’accéder au camp a été rejetée, par l’armée marocaine, dans le premier des cinq points de contrôles qu’il faut traverser.

    Guinguinbali, 27/10/2010

  • Palais royal et fuite en avant : Faut-il réagir aux provocations marocaines ?

    Cette campagne viserait plusieurs objectifs s’il en est : d’abord mobiliser contre l’ennemi extérieur – en l’occurrence le voisin algérien – et détourner l’opinion autant que faire se peut de ses problèmes intérieurs: c’est classique, et ça marche parfois.
    Traumatisées par l’affaire Aminatou Haider, cette militante sahraouie dont la grève de la faim a suscité une émotion internationale et fait reculer le royaume chérifien, révélant ainsi sa vraie nature de régime peu enclin à respecter les droits de l’Homme les plus élémentaires, les officines marocaines ont imaginé un scénario où tout se passerait sur le mode inverse.

    Un dissident du Polisario, réfugié au Maroc, qui retournerait dans les camps des réfugiés sahraouis pour s’y faire arrêter. De là, se déclencherait une campagne médiatique tambour battant à la fois contre le Polisario et contre l’Algérie pour «non-respect des droits de l’Homme» ! Cette campagne viserait plusieurs objectifs s’il en est : d’abord mobiliser contre l’ennemi extérieur – en l’occurrence le voisin algérien – et détourner l’opinion autant que faire se peut de ses problèmes intérieurs : c’est classique, et ça marche parfois. Ensuite, tenter de faire apparaître l’Algérie comme une partie impliquée dans le conflit et sortir ainsi du face à face, à la longue mortel, avec le Polisario qui induit clairement l’idée qu’il s’agit là d’un problème d’occupation d’un pays par un autre. C’est-à-dire dénaturer le problème central qui est l’annexion d’un territoire étranger et le transformer en un conflit d’intérêt avec le voisin algérien.

    Tout cela pour faire accréditer la solution dite «d’autonomie élargie» – solution stupide parce qu’elle fait l’aveu explicite que les Sahraouis ne sont pas Marocains – et priver ainsi un peuple du droit à son autodétermination. Enfin, espérer affaiblir la position d’Alger à un moment où celle-ci est confrontée à des questions géopolitiques compliquées sur le Sahel. On vise plusieurs lièvres d’un coup, au palais royal, et on se dit, l’air tout à fait inspiré, que c’est bien le diable si on n’attrape rien.

    Cela fait plus d’un mois que cette campagne a été lancée, mobilisant la totalité des relais dont dispose le Makhzen. Aussi bien le gouvernement lui-même, que la presse nationale ou les associations les plus diverses, dont notamment celles des Droits de l’Homme dont on sait qu’ils sont exemplaires dans la région, etc.

    Cela, il faut ajouter les relais des think tanks acquis au Maroc – vous savez, ces universitaires et autres chercheurs qui expliquent doctement partout que sans l’ouverture des frontières nous allons droit dans le mur – les lobbies plus ou moins liés à Tel Aviv, les politiciens étrangers actionnaires dans les juteux réseaux touristiques du pays, comme ces sénateurs français qui dissimulent leurs intérêts derrière les organisations d’amitié avec le royaume, et des médias qui ne portent traditionnellement pas l’Algérie dans leur cœur, Al Jazeera ou Jeune Afrique en tête.

    Malgré tout cela, cette campagne médiatique ne donnait rien au plan international. On avait tout au plus le sentiment d’une fièvre marocaine incompréhensible. Même Alger ne jugeait pas utile d’en faire cas. Rarement, nos dirigeants si prompts à prendre la mouche, n’ont été si passifs. C’est que l’objet de la campagne n’était pas fondé, voilà tout.

    Le cas du dissident du Polisario n’avait rien à voir avec celui de Aminatou Haider. Ensuite, qui pouvait croire à la fable d’un royaume donnant des leçons de démocratie et de liberté à son voisin algérien et au peuple dont il occupe le territoire et dont il nie le droit à l’autodétermination ? Personne naturellement. La campagne médiatique marocaine était vouée à l’échec par ses prétentions excessives.

    En voulant tout à la fois dénigrer les autres et présenter leurs gouvernants comme des modèles, les Marocains ont manqué de mesure et discrédité une argumentation, déjà bien faible au départ. Mais, dupes et victimes de leurs propres discours, ils sont les derniers à le comprendre. Auto-intoxication, nous y sommes…

    Car dans ce cas, il y a nécessairement un problème, celui de la fuite en avant. Nous voyons le délire s’aggraver et la campagne commencer à se transformer en provocations. Des citoyens marocains, manipulés ou pas, se sont rendus à la frontière algérienne pour y déverser des flots d’insultes contre un ennemi imaginaire. D’autres ont organisé des rassemblements devant une ambassade d’Algérie.

    Bouteflika est interpellé dans des lettres ouvertes par des ONG marocaines. Ce sont là, avec d’autres, des actes clairement hostiles auxquels il n’a pas été jugé utile de répondre pour l’instant.

    Prier de commenter ces provocations, Medelci, le ministre des affaires étrangères, a réaffirmé la «sérénité» de son gouvernement tout en imputant ces dérapages à des parties non forcément officielles du voisin. D’ailleurs, ajoute-t-il, il a été observé que des manifestations similaires avaient eu lieu la veille de chaque round de négociations avec le Polisario.

    Naturellement, le Makhzen est libre d’agir comme il l’entend, dans son propre pays. Il n’est pas question ici de s’étonner outre mesure d’une campagne aussi vaine que maladroite. Il s’agit seulement de rappeler qu’il existe des règles de bon voisinage qu’il faut respecter.

    Le soutien de l’Algérie à l’autodétermination du peuple sahraoui n’est pas un soutien de circonstances dirigé contre le Maroc, pour des enjeux inavouables, mais un principe universel de son histoire et de sa politique. Si le royaume est soucieux du respect des droits de l’Homme, comme il le prétend, pourquoi ne respecte-t-il pas ceux d’une population dont il dit qu’elle est marocaine et retenue, malgré elle, en otage à Tindouf par les Algériens ? Pourquoi ne prend-il pas conscience que le monde entier le condamne, y compris ses meilleurs amis qui ne le soutiennent que par omission et silence – quand ce n’est pas intrigues, calculs étatiques et jeux d’influences malsains ? Enfin, peut-on imaginer attitude plus absurde que celle qui consiste à imputer à l’Algérie le pouvoir de menacer l’intégrité territoriale du Maroc et de bloquer la solution d’un conflit qui dure depuis si longtemps ?

    Nous avons parlé de «fuite en avant», il est donc inutile d’argumenter par la logique. Nous sommes dans l’irrationalité d’un pays qui se prend pour Israël, vis-à-vis de ses voisins, et dont le gouvernement pense qu’il peut recourir aux mêmes méthodes, par la force et la ruse, pour perpétuer une situation de non-droit – c’est à voir. La campagne médiatique en question, si elle a jamais «existé» ailleurs qu’au Maroc, s’essouffle déjà.

    Et si des «parties» comme dit Medelci, veulent la prolonger par la multiplication de provocations contre l’Algérie, et autres actes d’hostilité manifeste, elles y ont plus à perdre qu’à gagner.

    Ce serait une erreur des plus graves pour le Maroc que de pousser le Polisario à reprendre les armes – et tout à fait grave de considérer qu’il n’en est pas capable ou de compter sur l’Algérie pour l’en empêcher. Personne d’autre que lui-même n’a mis le royaume voisin dans la situation où il se trouve aujourd’hui. Personne d’autre que lui-même ne l’en sortira.
    Par Aïssa Khelladi

    Les Débats, 23/10/2010
  • Appel à la communauté internationale à intervenir au Sahara Occidental

    Suite au décès d’un Saharoui âgé de 14 ans tué par l’armée marocaine et en blessant sept autres, le représentant du Front Polisario en Belgique M. Salek Abderahmane appelle la communauté internationale à intervenir et mettre la pression sur le Maroc pour qu’elle s’abstienne de l’usage de la force contre les populations sahraouis.
    En effet le communiqué du Front Polisario de Belgique met en garde contre les conséquences imprévisibles de recourir à la force par l’armée d’occupation contre la population civile sahraouie et demande à nouveau à l’ONU et l’UE à assumer leurs responsabilités respectives à l’égard de l’intégrité morale et physique des Sahraouis sous occupation.
    L’ONU, l’UE et le reste de la communauté internationale sont appelés à user de leur influence sur le Maroc, en utilisant tous les moyens possibles, pour faire respecter les engagements internationaux et pour résoudre la décolonisation du Sahara occidental, à travers un libre et équitable référendum d’autodétermination, ajoute le communiqué.

    Les récents évènements ont montré clairement que les Sahraouis sous occupation depuis 35 ans n’acceptent plus les conditions de vie déplorables et rejettent massivement l’occupation marocaine. Les manifestations de ces derniers jours expriment la volonté et l’attachement des Sahraouis au droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et l’indépendance en vertu de la Charte des Nations Unies et des résolutions du Conseil de Sécurité.
    De notre bureau de Bruxelles : Habib Bensafi
    Ouest Tribune, 29/10/2010

  • Laayoune assiégée par les forces coloniales Marocaines

    Des vidéos et des photos diffusées par la télévision espagnole (RTVE) montrent clairement la situation, en dégradation perpétuelle, dans les camps de Gdaim Izik où les forces policières de Mohamed VI harcèlent les populations.

    L’exode collectif des populations sahraouies à El Ayoun occupée, capitale du Sahara occidental, se poursuit. Un nombre important de personnes afflue continuellement vers les campements de protestation installés à l’extérieur de la capitale. Celle-ci, apprend-on, vit sous un extrême état de siége. Des patrouilles de la gendarmerie marocaines épaulées par l’armée et les forces de police encerclent les campements de Gdaim Izik d’un mur de sable érigé ces derniers jours pour, précise-t-on, isoler la ville du monde extérieur. Des vidéos et des photos diffusées par la télévision espagnole (RTVE) montrent clairement la situation, en dégradation perpétuelle, dans les camps de Gdaim Izik où les forces policières de Mohamed VI, les hélicoptères harcèlent les populations.

    Selon les derniers chiffres présentés par le haut responsable sur le camp au Codapso, il y aurait plus de 8000 tentes et plus de 36000 personnes installées dans le camp de Gdaim Izik à 12 kms à l’est de El Ayoun. Les ONG internationales n’ont nullement le droit de se rendre sur les lieux afin d’apporter assistance médicale et autres aide notamment en nourriture et eau. Hormis les quelques associations sahraouies des villes occupées, aucun approvisionnement en médicament et nourriture n’est possible, a-t-on rapporté des lieux. Toutefois, un convoi de 32 véhicules chargés de produits alimentaires appartenant à des Sahraouis du secteur de l’éducation à El Ayoun, ont pu envoyer de l’aide aux personnes déplacées dans les campements de protestation, a-t-on appris, hier, des associations de défense et de soutien au peuple sahraoui. Le comité pour la défense du droit à l’autodétermination pour le peuple du Sahara Occidental condamne fortement cette répression féroce des forces coloniales marocaines contre une population désarmée. Dans ce sens, il lance un appel à la communauté internationale à intervenir pour faire pression sur le Maroc afin de l’amener à respecter les droits civils et politiques des Sahraouis sur leur propre terre.
    Par : Massinissa Benlakehal
    Le Midi Libre, 28/10/2010

  • Conférence de l’EUCOCO: La communauté internationale interpellée sur plusieurs fronts

    La 36e conférence européenne de coordination du soutien au peuple sahraoui s’ouvre vendredi après-midi au Mans, dans un contexte marqué par une recrudescence des violations flagrantes des droits de l’homme, des disparitions forcées et du pillage des ressources naturelles au Sahara occidental. Près de 400 délégués, en provenance d’Afrique, d’Amérique, d’Asie, d’Europe et d’Océanie, sont attendus à cette rencontre internationale, convoquée à l’initiative de l’Association des amis de la RASD. L’Algérie sera représentée par une forte délégation, composée de parlementaires, de représentants du Comité national de soutien au peuple sahraoui, des Scout musulmans algérien et du comité du Croissant-Rouge algérien. Cette conférence sera inaugurée conjointement par le président de la République arabe sahraouie démocratique, secrétaire général du Front Polisario, M. Mohammed Abdelaziz, et le président de l’EUOCO, M. Pierre Galland.
    Elle intervient à un moment où la population sahraouie clame de plus en plus son désarroi et sa révolte face à une répression féroce exercée par les autorités d’occupation marocaines qui refusent de reconnaître la justesse des revendications exprimées. Elle se tient aussi dans un contexte de blocage et d’intransigeance du Maroc pour contrarier les efforts de l’Onu pour un règlement juste du conflit du Sahara occidental, de violations des droits humains, de pillage des ressources naturelles du pays et du statu quo imposé au processus de règlement.
    Cette conférence se déroule également à un moment aussi où la communauté internationale fait preuve d’inertie et d’aveuglement face à une occupation illégale des territoires sahraouis, au mépris de la légalité internationale. Le président de la RASD avait donné le ton jeudi, lors de la conférence tenue à l’Assemblée nationale française, en préambule à celle de l’EUCOCO, en présence de parlementaires d’Afrique, d’Amérique Latine et d’Europe, en affirmant que l’Europe avait une “grande responsabilité” dans la pérennisation du conflit et qu’elle “fermait les yeux devant la situation désolante de pillage des ressources naturelles du territoire et de violations flagrantes des droits de l’homme”.
    Le président de l’EUCOCO, a révélé, de son côté, que l’Union européenne, a décidé de réduire de 40% l’aide qu’elle accordait au peuple sahraoui. A l’heure actuelle, de nombreux militants sahraouis des droits de l’homme croupissent dans les geôles marocaines sans jugement. Plusieurs prisonniers politiques sahraouis sont disséminés dans les prisons marocaines et sont condamnés à de lourdes peines dans des procès iniques et expéditifs pour avoir réclamé le droit à l’autodétermination que leur confère le droit international.
    Cette conférence de solidarité intervient aussi dans un contexte de marginalisation permanente de milliers de Sahraouis qui ont opté pour une nouvelle forme de résistance et décidé depuis le début du mois d’octobre de s’exiler collectivement pour vivre dans des camps de fortune à l’extérieur des villes d’El Ayoun, Smara et Boujdour. Aujourd’hui, ils sont plus de 20.000 Sahraouis répartis sur près de 8000 tentes, vivant dans une situation de réfugiés sur leur propre terre, privés d’eau, de nourriture et de soins. Un immense sit-in de protestation contre la pauvreté et la marginalisation se déroule dans le camps de l’“indépendance”, pour interpeller le Haut commissariat aux droits de l’homme des Nations unies sur la situation périlleuse de ces milliers de Sahraouis. Face à cette situation intenable, la conférence de l’EUCOCO, ne manquera pas de lancer un appel pressant à la communauté internationale pour imposer des sanctions efficaces à l’encontre du Maroc, pour l’obliger à mettre fin à son occupation illégale des territoires sahraouis.
    Le Front Polisario et le Maroc ont engagé en juin 2007 des négociations directes sous l’égide de l’Onu, dont quatre rounds ont eu lieu, depuis, à Manhasset près de New York, sans aboutir à une avancée réelle, du fait de l’intransigeance du Maroc, qui enfreint délibérément les résolutions onusiennes en cherchant à ne négocier que sur la base de sa seule proposition, qui devient ainsi, un préalable. Le but des négociations défini par le Conseil de sécurité est de parvenir à une solution politique au conflit du Sahara occidental qui respecte le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Un cinquième round de pourparlers doit avoir lieu à une date qui reste à déterminer. Une troisième rencontre informelle entre les deux parties en conflit est prévue début novembre, à la demande du représentant personnel du secrétaire général de l’ONU, Christopher Ross, qui vient d’achever une tournée dans la région pour convaincre les deux parties en conflits (Maroc et Front Polisario) de reprendre les négociations.
    Les positions des parties demeurent très éloignées sur les moyens de parvenir à un règlement politique juste, durable et mutuellement acceptable prévoyant l’autodétermination du peuple sahraoui. Le Maroc veut imposer sa proposition d’“autonomie” du Sahara occidental, sous sa souveraineté et refuse de discuter de toute autre option, se plaçant à contrario des résolutions des Nations unies qui insistent sur “une solution politique” garantissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
    Le Front Polisario, qui rejette la proposition marocaine, parce qu’elle consacre “le fait accompli” au Sahara Occidental occupé depuis plus de 35 ans par le Maroc, demande l’organisation d’un référendum d’autodétermination, sous l’égide de l’Onu, qui laisserait aux électeurs sahraouis le choix entre trois options: rattachement au Maroc, indépendance ou autonomie sous souveraineté marocaine. Le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique. Il est considéré comme territoire non autonome par l’Onu depuis 1966.
    La ville du Mans, située à 200 km de Paris, a été jumelée en 1982 avec Haouza, daïra de Smara et première ville du Sahara occidental libérée par les soldats de l’Armée populaire de libération sahraouie en 1979. Elle a accueilli une première fois, en 1991, la Conférence européenne de coordination du soutien au peuple sahraoui. La 35e conférence de l’EUCOCO s’est déroulée il y a un an dans la ville espagnole de Barcelone.
    Le Citoyen, 29/10/2010
  • Sarkozy au Maroc : mais pourquoi l’avoir caché ?

    L’Elysée a informé que le président et son épouse avaient pris, samedi 23 octobre, à l’issue du Sommet de la francophonie, quelques jours de vacances au Cap-Nègre (en France), dans la résidence de la belle-famille du président.

    Or, l’hebdomadaire l’Express,qui avait enquêté et savait que le couple présidentiel n’était pas au Cap-Nègre mais au Maroc, demandait lundi 25 octobre à Franck Louvrier, conseiller communication du président, si le couple ne se trouvait pas plutôt au Maroc, comme il en a eu l’information. A quoi il lui fut répondu : non, il est bien au Cap- Nègre. Or, Sarkozy, selon l’Express, «s’est bien rendu au Maroc dans une résidence prêtée par le roi». Face à cette évidence et à l’absence avérée du couple au Cap- Nègre, Franck Louvrier a dû se fendre de «je ne savais pas, il (Sarkozy) fait aussi des surprises».
    Le Soir d’Algérie, 28/10/2010

  • Palais royal et fuite en avant : Faut-il réagir aux provocations marocaines ?

    Cette campagne viserait plusieurs objectifs s’il en est : d’abord mobiliser contre l’ennemi extérieur – en l’occurrence le voisin algérien – et détourner l’opinion autant que faire se peut de ses problèmes intérieurs: c’est classique, et ça marche parfois.
    Traumatisées par l’affaire Aminatou Haider, cette militante sahraouie dont la grève de la faim a suscité une émotion internationale et fait reculer le royaume chérifien, révélant ainsi sa vraie nature de régime peu enclin à respecter les droits de l’Homme les plus élémentaires, les officines marocaines ont imaginé un scénario où tout se passerait sur le mode inverse.

    Un dissident du Polisario, réfugié au Maroc, qui retournerait dans les camps des réfugiés sahraouis pour s’y faire arrêter. De là, se déclencherait une campagne médiatique tambour battant à la fois contre le Polisario et contre l’Algérie pour «non-respect des droits de l’Homme» ! Cette campagne viserait plusieurs objectifs s’il en est : d’abord mobiliser contre l’ennemi extérieur – en l’occurrence le voisin algérien – et détourner l’opinion autant que faire se peut de ses problèmes intérieurs : c’est classique, et ça marche parfois. Ensuite, tenter de faire apparaître l’Algérie comme une partie impliquée dans le conflit et sortir ainsi du face à face, à la longue mortel, avec le Polisario qui induit clairement l’idée qu’il s’agit là d’un problème d’occupation d’un pays par un autre. C’est-à-dire dénaturer le problème central qui est l’annexion d’un territoire étranger et le transformer en un conflit d’intérêt avec le voisin algérien.

    Tout cela pour faire accréditer la solution dite «d’autonomie élargie» – solution stupide parce qu’elle fait l’aveu explicite que les Sahraouis ne sont pas Marocains – et priver ainsi un peuple du droit à son autodétermination. Enfin, espérer affaiblir la position d’Alger à un moment où celle-ci est confrontée à des questions géopolitiques compliquées sur le Sahel. On vise plusieurs lièvres d’un coup, au palais royal, et on se dit, l’air tout à fait inspiré, que c’est bien le diable si on n’attrape rien.

    Cela fait plus d’un mois que cette campagne a été lancée, mobilisant la totalité des relais dont dispose le Makhzen. Aussi bien le gouvernement lui-même, que la presse nationale ou les associations les plus diverses, dont notamment celles des Droits de l’Homme dont on sait qu’ils sont exemplaires dans la région, etc.

    Cela, il faut ajouter les relais des think tanks acquis au Maroc – vous savez, ces universitaires et autres chercheurs qui expliquent doctement partout que sans l’ouverture des frontières nous allons droit dans le mur – les lobbies plus ou moins liés à Tel Aviv, les politiciens étrangers actionnaires dans les juteux réseaux touristiques du pays, comme ces sénateurs français qui dissimulent leurs intérêts derrière les organisations d’amitié avec le royaume, et des médias qui ne portent traditionnellement pas l’Algérie dans leur cœur, Al Jazeera ou Jeune Afrique en tête.

    Malgré tout cela, cette campagne médiatique ne donnait rien au plan international. On avait tout au plus le sentiment d’une fièvre marocaine incompréhensible. Même Alger ne jugeait pas utile d’en faire cas. Rarement, nos dirigeants si prompts à prendre la mouche, n’ont été si passifs. C’est que l’objet de la campagne n’était pas fondé, voilà tout.

    Le cas du dissident du Polisario n’avait rien à voir avec celui de Aminatou Haider. Ensuite, qui pouvait croire à la fable d’un royaume donnant des leçons de démocratie et de liberté à son voisin algérien et au peuple dont il occupe le territoire et dont il nie le droit à l’autodétermination ? Personne naturellement. La campagne médiatique marocaine était vouée à l’échec par ses prétentions excessives.

    En voulant tout à la fois dénigrer les autres et présenter leurs gouvernants comme des modèles, les Marocains ont manqué de mesure et discrédité une argumentation, déjà bien faible au départ. Mais, dupes et victimes de leurs propres discours, ils sont les derniers à le comprendre. Auto-intoxication, nous y sommes…

    Car dans ce cas, il y a nécessairement un problème, celui de la fuite en avant. Nous voyons le délire s’aggraver et la campagne commencer à se transformer en provocations. Des citoyens marocains, manipulés ou pas, se sont rendus à la frontière algérienne pour y déverser des flots d’insultes contre un ennemi imaginaire. D’autres ont organisé des rassemblements devant une ambassade d’Algérie.

    Bouteflika est interpellé dans des lettres ouvertes par des ONG marocaines. Ce sont là, avec d’autres, des actes clairement hostiles auxquels il n’a pas été jugé utile de répondre pour l’instant.

    Prier de commenter ces provocations, Medelci, le ministre des affaires étrangères, a réaffirmé la «sérénité» de son gouvernement tout en imputant ces dérapages à des parties non forcément officielles du voisin. D’ailleurs, ajoute-t-il, il a été observé que des manifestations similaires avaient eu lieu la veille de chaque round de négociations avec le Polisario.

    Naturellement, le Makhzen est libre d’agir comme il l’entend, dans son propre pays. Il n’est pas question ici de s’étonner outre mesure d’une campagne aussi vaine que maladroite. Il s’agit seulement de rappeler qu’il existe des règles de bon voisinage qu’il faut respecter.

    Le soutien de l’Algérie à l’autodétermination du peuple sahraoui n’est pas un soutien de circonstances dirigé contre le Maroc, pour des enjeux inavouables, mais un principe universel de son histoire et de sa politique. Si le royaume est soucieux du respect des droits de l’Homme, comme il le prétend, pourquoi ne respecte-t-il pas ceux d’une population dont il dit qu’elle est marocaine et retenue, malgré elle, en otage à Tindouf par les Algériens ? Pourquoi ne prend-il pas conscience que le monde entier le condamne, y compris ses meilleurs amis qui ne le soutiennent que par omission et silence – quand ce n’est pas intrigues, calculs étatiques et jeux d’influences malsains ? Enfin, peut-on imaginer attitude plus absurde que celle qui consiste à imputer à l’Algérie le pouvoir de menacer l’intégrité territoriale du Maroc et de bloquer la solution d’un conflit qui dure depuis si longtemps ?

    Nous avons parlé de «fuite en avant», il est donc inutile d’argumenter par la logique. Nous sommes dans l’irrationalité d’un pays qui se prend pour Israël, vis-à-vis de ses voisins, et dont le gouvernement pense qu’il peut recourir aux mêmes méthodes, par la force et la ruse, pour perpétuer une situation de non-droit – c’est à voir. La campagne médiatique en question, si elle a jamais «existé» ailleurs qu’au Maroc, s’essouffle déjà.

    Et si des «parties» comme dit Medelci, veulent la prolonger par la multiplication de provocations contre l’Algérie, et autres actes d’hostilité manifeste, elles y ont plus à perdre qu’à gagner.

    Ce serait une erreur des plus graves pour le Maroc que de pousser le Polisario à reprendre les armes – et tout à fait grave de considérer qu’il n’en est pas capable ou de compter sur l’Algérie pour l’en empêcher. Personne d’autre que lui-même n’a mis le royaume voisin dans la situation où il se trouve aujourd’hui. Personne d’autre que lui-même ne l’en sortira.
    Par Aïssa Khelladi

    Les Débats, 23/10/2010