Mois : octobre 2010

  • Le Polisario appelle à décoloniser le Sahara occidental

    Le représentant du Front Polisario auprès de l’ONU, Ahmed Boukhari, a lancé un appel au Conseil de sécurité afin d’assumer ses obligations quant au processus de décolonisation du Sahara occidental ainsi que la protection des droits de l’homme.

    Intervenant devant la 4e Commission de l’ONU chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation, le représentant sahraoui a affirmé que «les membres de l’ONU et, en particulier, ceux du Conseil de sécurité ont des obligations claires à remplir non seulement pour le processus de décolonisation, mais aussi pour la nécessité urgente d’instaurer un mécanisme permettant la protection et la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental».

     
    Il a de ce fait rappelé qu’»en dépit de l’injustice découlant de l’occupation illégale de notre pays et de la répression brutale que pratique le Maroc dans les territoires occupés, nous n’avons jamais insulté l’avenir», en indiquant que cette région mérite la paix et la stabilité pour relever les défis économiques et de sécurité auxquels elle fait face.

    L’Algérie solidaire 


    Les membres de la délégation algérienne invités à s’exprimer devant la 4e Commission de l’ONU ont appelé au respect des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental et l’organisation rapide d’un référendum d’autodétermination.

    Tour à tour, les représentants de l’Algérie ont exprimé leur inquiétude quant à la situation sahraouie. Tayeb Zitouni, maire d’Alger-Centre et vice-président du Comite exécutif des cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (CGLUA), a rappelé que «le peuple sahraoui ne revendique rien d’autre que l’application immédiate de cette même résolution et réclame la possibilité de choisir librement son destin, sans subir aucune influence de quelque partie que ce soit». 

    Qualifiant cette situation de «non-droit», bâtie sur une «terreur généralisée et organisée», elle est caractérisée, dit-il, par une «spoliation effrénée des ressources naturelles du Sahara occidental, hypothéquant l’avenir des générations futures».

    Pour leur part, Saïd Ayachi, vice-président du Cnasps, Maya Sahli, juriste et professeur à l’Institut diplomatique et des relations internationales d’Alger, et Noureddine Benbraham, commandant des Scouts musulmans algériens, ont plaidé le fait que le peuple sahraoui est «victime des pire violations des droits de l’homme» tout en regrettant que l’aide internationale est très insuffisante. 

    Les débats continuent toujours au sein de la Commission. Ainsi et après le groupe de Rio englobant les pays d’Amérique latine, ce sont ceux d’Afrique qui ont apporté leur soutien au droit des Sahraouis à l’autodétermination.
    Y. M.

    Le Jeune Indépendant, 9/10/2010

  • «Voir c’est mieux que d’écouter»

    Des images choquantes que Fihri niera sans doute, elles aussi, à moins de nous les raconter comme étant de la nouvelle vague des câlineries royales. 
    Le Maroc nie en bloc les misères faites aux populations sahraouies dans les territoires sahraouis qu’il occupe militairement depuis 1975. Pas plus tard que jeudi passé, Taïb Fassi Fihri parlait des «soi-disant atteintes aux droits de l’homme», dans les territoires occupés. Il nie alors que désormais, les forces du makhzen y brutalisent les ressortissants de l’UE, même les artistes lorsqu’ils osent manifester leur sympathie aux autochtones. Non seulement il nie, mais il use et abuse du mensonge, et colle ses tares à la RADP qui préfère lui opposer un silence pas très très algérien, mais quand même assez éloquent. R
    abat arrive toujours à dégoter des mercenaires politiques, particulièrement dans le monde occidental, prêts à témoigner pour assurer au monde que le makhzen n’est pas ce Lucifer hideux mais qu’il est le meilleur des anges. Mais qu’en sera-t-il maintenant qu’il y a El problemo, ce court métrage de 40 minutes réalisé clandestinement dans les agglomérations sahraouies sous occupation par une équipe de journalistes internationaux. 
    Les scènes parfois insoutenables saisies grâce à une caméra cachée montrent toute la sauvagerie mise par les forces coloniales dans les représailles systématiques des populations autochtones. Des images choquantes que Fihri niera sans doute, elles aussi, à moins de nous les raconter comme étant de la nouvelle vague des câlineries royales. De dérisoires «bienfaits», diraient les maîtres colonisateurs. 
    Mais comment réagissent les Sahraouis face à la brutalité du makhzen, face à l’occupation de leur pays, au pillage de ses ressources ainsi qu’au déni de leurs droits les plus élémentaires, dont celui de s’autodéterminer librement ? «Si le résultat de ce référendum (d’autodétermination, ndlr) sera l’indépendance, nous offrons alors au Maroc la possibilité de discuter des bases d’une relation bilatérale bénéfique dans les domaines économiques et de la sécurité, et ce comme un prélude à l’intégration du Maghreb», affirmait, jeudi dernier, le représentant du Polisario à l’ONU, Ahmed Boukhara. 
    En fait, Boukhari ne dit pas autre chose que ce qu’avait dit le président Mohamed Abdelaziz au début des années 1990, lorsqu’il offrait au défunt roi Hassan II un partenariat privilégié en cas de victoire référendaire sahraouie.
    M. Z. ( mohamed_zaaf@yahoo.fr)
    Le Jeune Indépendant, 9/10/2010
  • Au Sahara occupé, même le desert est interdit aux sahraouis

    Le Sahara Occidental est en partie occupé par le Maroc depuis 1975. C’est la dernière colonie d’Afrique. En dépit de la quatrième convention de Genève, une forte proportion de la population sont des colons déplacés là par les autorités coloniales.

    Les terres et matériaux sont données aux marocains comme incitations à se déplacer là, dans ce « paradis » sécuritaire. Ils reçoivent aussi des aides pour déménager et s’installer.

    Une importante vague de plus de 120 000 d’entre eux étaient venus grossir en 1991 les effectifs du référendum annoncé et sont restés parqués pendant des décennies dans des campements de misère sur le route de Smara à l’entrée de El Aaiun. Ils ont depuis peu été déplacés vers le sud, ou logés dans des maisons, pour ne pas continuer à ternir l’image affichée par la propagande marocaine.

    Les sahraouis restés dans leur propre pays ne peuvent bénéficier de leur terre, exploiter leurs ressources naturelles. Il n’ont pas accès au travail, mais peuvent bénéficier d’une petite aide de l’ordre de l’assistanat qui les rend dépendants du gouvernement colonial et de ses exigences.
    Dans les villes artificiellement grossies du Sahara Occidental occupé, il est interdit à quiconque de posséder un potager ou un espace pour les animaux.


    Pour se loger un sahraoui dans son pays doit acheter sa terre au colonisateur marocain, et il ne peut construire en dehors de plans et architectures qui lui sont imposés. Même la couleur des crépis est imposée, identique à celle de Marrakech.

    Le blanc traditionnel des villes sahraouies est interdit. Les constructions datant de l’époque coloniale espagnole ont presque toutes été rasées, comme effacées.

    À plusieurs reprises récemment, des jeunes et des familles sahaouis sont partis des villes pour aller s’installer dans le désert, organisés selon leurs traditions en groupements de tentes. Décisions de rejet ou de protestations, temporaires ou inscrites dans le temps, ces mouvements de la population sahraouie sont de toute façon étroitement surveillés et violemment empêchés par les autorités marocaines.


    Ci-dessous trois récents épisodes de cela. Les premières fois, en juillet, dans l’enthousiasme de la décision, l’information avait circulé sans effort de confidentialité et les autorités coloniales avaient traqué et empêché toutes les tentatives suivantes en bloquant les routes.

    Sur le fond, un dilemme persiste néanmoins pour les résistants : en territoire colonisé, partir c’est abandonner la ville aux colonisateurs, rester c’est être constamment surveillés discriminés et infiltrés. Partir dans le désert, c’est la possibilité de se regrouper et de jouir d’une forme de liberté de penser et d’expression, rester c’est assurer la résistance au quotidien, si mince soit elle.

    Le 4 octobre 2010, 80 Sahraouis dont des femmes, enfants et jeunes sont partis s’installer à proximité de smara nord, sur le fleuve Saguia el Hamra.


    ils sont partis après minuit pour ne pas être barrés par la police, et ont planté 14 tentes.

    Ce sont jeunes chômeurs, techniciens et diplômés chômeurs sahraouis.

    Leur volonté était de manifester pendant plusieurs jours pour dénoncer la situation qu’ils subissent.


    Sur les slogans et pancartes, les chômeurs diplômes et les techniciens demandent le respect de leur droit au travail, les jeunes mariés demandent la possibilité d’avoir une maison.

    120 agents de la police la gendarmerie, des forces axillaires, la DST (direction de la sécurité territoriale) et les RG (renseignements généraux) les ont encerclés avec 12 voitures et camions d’intervention rapide. Il n’y a eu ni pourparlers ni négociations, et les manifestants ont été dispersés par la force. Les tentes et la nourriture ont été confisqués.


    Les manifestants sont toujours sur place, et disent ne pas vouloir rentrer à Smara tant que leurs revendication n’auront pas été satisfaites.

    Le 3 octobre, un important groupe de sahraouis était parti à 25km au Sud est de El Aaiun pour planter la tente. Une quarantaine de tente avaient été installées selon l’association des familles de détenus et disparus sahraouis.

    Les familles se sont exilées massivement dans le désert pour protester contre la politique de répression marocaine contre les civils sahraouis en lutte pacifique pour le droit à l’autodétermination et l’indépendance.


    C’est aussi une protestation contre la politique de marginalisation et de destruction de leurs moyens de subsistance, du déni de leur droit à l’emploi, mais aussi contre les violences physiques contre les militants revendiquant pacifiquement pour le respect des droits de l’homme.

    Les familles sahraouies revendiquent d’autre part de pouvoir profiter de la richesse de leurs terres.

    Les différentes autorités sécuritaire de l’occupation marocaine, gendarmerie, police, forces auxiliaires, et groupement d’intervention rapide ont encerclé les tentes. Ils ont exigé d’inspecter toutes les voitures, et tenté d’empêcher le sit in des familles rejointes par les étudiants.

    Le plus important pour les forces sécuritaires semblait être de convaincre les sahraouis de ne pas déployer les drapeau de la RASD. (République Arabe Sahraouie Démocratique)
    Ils ont pour ce faire promis 35 emploi dans la promotion nationale.


    Cette proposition a été rejetée par les sahraouis. Ils n’ont pas d’autres demandes envers d’état marocain que celle qu’il obéisse au droit international, cesse le pillage des ressources naturelles, et permette au peuple Sahraoui l’application de son droit à l’autodétermination et l’indépendance.

    Les autorités marocaines ont obligé par la force les manifestants à retourner à El Aaiun occupé.


    Ceux ci ont cédé à l’inquiétude provoquée par la brutalité des autorités d’occupation et la peur des enfants et des femmes.

    De retour en ville le groupe a provoqué différentes rassemblements dans plusieurs rues de la ville, criant son rejet de l’occupation. Les manifestations ont été violemment réprimées par la police marocaine et nombre d’entre eux ont été grièvement blessés.

    Les membres du groupe ont affirmer qu’ils retourneraient dans le désert jusqu’au respect de leur revendications légitimes.

    Au mois de juillet 2010 un important groupe de sahraouis avait tenté à plusieurs reprises de quitter la ville pour aller s’installer dans le désert.


    Excédés par les discrimination et désabusés par l’impossibilité pour eux de trouver une place dans la ville et dans le tissu économique local, ils avaient décidé de partir vivre dans le désert, pour bénéficier au mois de la liberté de l’espace.

    Ils avaient à chaque fois été empêchés ou rapatriés de force dans la ville par les autorités coloniales marocaines, qui avaient tenté de casser le mouvement en faisant des promesses d’assistances qui avaient été rejetées.

    APSO, le 7 octobre 2010.
    Sources : Soleil de liberté, Apso Sahara, UPES

  • Des eurodéputés dénoncent l´Accord de pêche UE-Maroc

    Plusieurs eurodéputés sont revenus en cours de semaine à la charge pour demander au Parlement européen de Strasbourg de faire pression sur les «27» afin que les eaux territoriales sahraouies soient explicitement exclues du controversé Accord de pêche signé en 2008 entre l´Union européenne et le Maroc.

    Ces parlementaires ont insisté sur la nécessité pour la Commission européenne de «lier» dans leurs prochaines conversations avec Rabat sur le renouvellement de cet accord, qui parviendra à expiration en mars 2011 au «respect par les autorités marocaines du droit à l´autodétermination et des droits de l´homme» au Sahara occidental.

    La contrepartie européenne

    Les eurodéputés font observer que le «territoire sahraoui est occupé par le Maroc depuis 1975 qui se livre au pillage systématique des ressources de l´ancienne colonie espagnole comme les gisements de phosphate de Boucrâa, «sans jamais que celles-ci aient profité au peuple sahraoui». La complicité des gouvernements européens, espagnol entre autres, de même que celles des industries occidentales qui fabriquent des matières grasses avec les produits de pêche du Sahara occidental a souvent été mise en évidence dans les interventions des parlementaires à Strasbourg.

    En contrepartie de l´octroi par Rabat de licences de pêche le long de la côte sahraouie aux 119 chalutiers européens, dont 100 sont espagnols, le Maroc reçoit 36,1 millions d´euros, annuellement, de l´Union européenne, ont fait observer ces parlemen! taires dans le document qu´ils ont présenté! ; au Parlement de Strasbourg dont les services juridiques avaient averti, en février dernier, que l´Accord de pêche UE-Maroc «violait la légalité internationale et les droits du peuple sahraoui à jouir de leurs richesses naturelles».

    Selon l´agence de presse Efe, le gouvernement marocain a qualifié, vendredi dernier, d´«extravagante» la démarche des eurodéputés parmi lesquels figure un grand nombre d´espagnols dont le député Raúl Romeva (Initiative pour la Catalogne-Verts) qui a averti Bruxelles que l´Accord de pêche en question est «illégal parce que le Maroc n´a aucun titre juridique pour exercer sa souveraineté sur un territoire classé non autonome dans le fichier des Nations unies».

    Intervention de Ahmed Boukhari à l´ONU

    De nombreuses interventions sont attendues au niveau de la réunion en cours de la IVe Commission de l´ONU sur ce dossier comme sur le principe de l´occupation militaire du territoire sahraoui où les violations des droits de l´homme sont quotidiennes et s´appliquent même aux observateurs internationaux.

    Vendredi, M. Ahmed Boukhari, représentant du Front Polisario à New York, avait dénonc» le refus de Rabat de discuter d´une solution au conflit du Sahara occidental autrement qu´à travers son plan d´autonomie qui est ignoré aujourd´hui y compris par ses propres inspirateurs dont le gouvernement Zapatero.

    «L´attitude de Rabat a mis les Nations unies et les pays amis dans une situation embarrassante», a-t-il fait observer. M. Boukhari a invité à cette occasion le Conseil de sécurité de l´ONU à «prendre ses responsabilités en vue de conduire le Sahara occidental! à la décolonisation et établir un mécanisme de protection et de surveillance des droits de l´homme dans le territoire sahraoui occupation militaire marocaine».

    Les correspondants de presse sur place s´attendent à un véritable feu croisé contre le Maroc par les nombreux intervenants, spécialement des organisations humanitaires et civiles qui se sont inscrites dans le débat en cours au sein du Comité de décolonisation des Nations unies.

    H. A. 
    Algérie Info, 8/10/2010

  • Au Sahara occupé, même le desert est interdit aux sahraouis

    Le Sahara Occidental est en partie occupé par le Maroc depuis 1975. C’est la dernière colonie d’Afrique. En dépit de la quatrième convention de Genève, une forte proportion de la population sont des colons déplacés là par les autorités coloniales.

    Les terres et matériaux sont données aux marocains comme incitations à se déplacer là, dans ce « paradis » sécuritaire. Ils reçoivent aussi des aides pour déménager et s’installer.

    Une importante vague de plus de 120 000 d’entre eux étaient venus grossir en 1991 les effectifs du référendum annoncé et sont restés parqués pendant des décennies dans des campements de misère sur le route de Smara à l’entrée de El Aaiun. Ils ont depuis peu été déplacés vers le sud, ou logés dans des maisons, pour ne pas continuer à ternir l’image affichée par la propagande marocaine.

    Les sahraouis restés dans leur propre pays ne peuvent bénéficier de leur terre, exploiter leurs ressources naturelles. Il n’ont pas accès au travail, mais peuvent bénéficier d’une petite aide de l’ordre de l’assistanat qui les rend dépendants du gouvernement colonial et de ses exigences.
    Dans les villes artificiellement grossies du Sahara Occidental occupé, il est interdit à quiconque de posséder un potager ou un espace pour les animaux.


    Pour se loger un sahraoui dans son pays doit acheter sa terre au colonisateur marocain, et il ne peut construire en dehors de plans et architectures qui lui sont imposés. Même la couleur des crépis est imposée, identique à celle de Marrakech.

    Le blanc traditionnel des villes sahraouies est interdit. Les constructions datant de l’époque coloniale espagnole ont presque toutes été rasées, comme effacées.

    À plusieurs reprises récemment, des jeunes et des familles sahaouis sont partis des villes pour aller s’installer dans le désert, organisés selon leurs traditions en groupements de tentes. Décisions de rejet ou de protestations, temporaires ou inscrites dans le temps, ces mouvements de la population sahraouie sont de toute façon étroitement surveillés et violemment empêchés par les autorités marocaines.


    Ci-dessous trois récents épisodes de cela. Les premières fois, en juillet, dans l’enthousiasme de la décision, l’information avait circulé sans effort de confidentialité et les autorités coloniales avaient traqué et empêché toutes les tentatives suivantes en bloquant les routes.

    Sur le fond, un dilemme persiste néanmoins pour les résistants : en territoire colonisé, partir c’est abandonner la ville aux colonisateurs, rester c’est être constamment surveillés discriminés et infiltrés. Partir dans le désert, c’est la possibilité de se regrouper et de jouir d’une forme de liberté de penser et d’expression, rester c’est assurer la résistance au quotidien, si mince soit elle.

    Le 4 octobre 2010, 80 Sahraouis dont des femmes, enfants et jeunes sont partis s’installer à proximité de smara nord, sur le fleuve Saguia el Hamra.


    ils sont partis après minuit pour ne pas être barrés par la police, et ont planté 14 tentes.

    Ce sont jeunes chômeurs, techniciens et diplômés chômeurs sahraouis.

    Leur volonté était de manifester pendant plusieurs jours pour dénoncer la situation qu’ils subissent.


    Sur les slogans et pancartes, les chômeurs diplômes et les techniciens demandent le respect de leur droit au travail, les jeunes mariés demandent la possibilité d’avoir une maison.

    120 agents de la police la gendarmerie, des forces axillaires, la DST (direction de la sécurité territoriale) et les RG (renseignements généraux) les ont encerclés avec 12 voitures et camions d’intervention rapide. Il n’y a eu ni pourparlers ni négociations, et les manifestants ont été dispersés par la force. Les tentes et la nourriture ont été confisqués.


    Les manifestants sont toujours sur place, et disent ne pas vouloir rentrer à Smara tant que leurs revendication n’auront pas été satisfaites.

    Le 3 octobre, un important groupe de sahraouis était parti à 25km au Sud est de El Aaiun pour planter la tente. Une quarantaine de tente avaient été installées selon l’association des familles de détenus et disparus sahraouis.

    Les familles se sont exilées massivement dans le désert pour protester contre la politique de répression marocaine contre les civils sahraouis en lutte pacifique pour le droit à l’autodétermination et l’indépendance.


    C’est aussi une protestation contre la politique de marginalisation et de destruction de leurs moyens de subsistance, du déni de leur droit à l’emploi, mais aussi contre les violences physiques contre les militants revendiquant pacifiquement pour le respect des droits de l’homme.

    Les familles sahraouies revendiquent d’autre part de pouvoir profiter de la richesse de leurs terres.

    Les différentes autorités sécuritaire de l’occupation marocaine, gendarmerie, police, forces auxiliaires, et groupement d’intervention rapide ont encerclé les tentes. Ils ont exigé d’inspecter toutes les voitures, et tenté d’empêcher le sit in des familles rejointes par les étudiants.

    Le plus important pour les forces sécuritaires semblait être de convaincre les sahraouis de ne pas déployer les drapeau de la RASD. (République Arabe Sahraouie Démocratique)
    Ils ont pour ce faire promis 35 emploi dans la promotion nationale.


    Cette proposition a été rejetée par les sahraouis. Ils n’ont pas d’autres demandes envers d’état marocain que celle qu’il obéisse au droit international, cesse le pillage des ressources naturelles, et permette au peuple Sahraoui l’application de son droit à l’autodétermination et l’indépendance.

    Les autorités marocaines ont obligé par la force les manifestants à retourner à El Aaiun occupé.


    Ceux ci ont cédé à l’inquiétude provoquée par la brutalité des autorités d’occupation et la peur des enfants et des femmes.

    De retour en ville le groupe a provoqué différentes rassemblements dans plusieurs rues de la ville, criant son rejet de l’occupation. Les manifestations ont été violemment réprimées par la police marocaine et nombre d’entre eux ont été grièvement blessés.

    Les membres du groupe ont affirmer qu’ils retourneraient dans le désert jusqu’au respect de leur revendications légitimes.

    Au mois de juillet 2010 un important groupe de sahraouis avait tenté à plusieurs reprises de quitter la ville pour aller s’installer dans le désert.


    Excédés par les discrimination et désabusés par l’impossibilité pour eux de trouver une place dans la ville et dans le tissu économique local, ils avaient décidé de partir vivre dans le désert, pour bénéficier au mois de la liberté de l’espace.

    Ils avaient à chaque fois été empêchés ou rapatriés de force dans la ville par les autorités coloniales marocaines, qui avaient tenté de casser le mouvement en faisant des promesses d’assistances qui avaient été rejetées.

    APSO, le 7 octobre 2010.
    Sources : Soleil de liberté, Apso Sahara, UPES

  • Des eurodéputés dénoncent l´Accord de pêche UE-Maroc

    Plusieurs eurodéputés sont revenus en cours de semaine à la charge pour demander au Parlement européen de Strasbourg de faire pression sur les «27» afin que les eaux territoriales sahraouies soient explicitement exclues du controversé Accord de pêche signé en 2008 entre l´Union européenne et le Maroc.

    Ces parlementaires ont insisté sur la nécessité pour la Commission européenne de «lier» dans leurs prochaines conversations avec Rabat sur le renouvellement de cet accord, qui parviendra à expiration en mars 2011 au «respect par les autorités marocaines du droit à l´autodétermination et des droits de l´homme» au Sahara occidental.

    La contrepartie européenne

    Les eurodéputés font observer que le «territoire sahraoui est occupé par le Maroc depuis 1975 qui se livre au pillage systématique des ressources de l´ancienne colonie espagnole comme les gisements de phosphate de Boucrâa, «sans jamais que celles-ci aient profité au peuple sahraoui». La complicité des gouvernements européens, espagnol entre autres, de même que celles des industries occidentales qui fabriquent des matières grasses avec les produits de pêche du Sahara occidental a souvent été mise en évidence dans les interventions des parlementaires à Strasbourg.

    En contrepartie de l´octroi par Rabat de licences de pêche le long de la côte sahraouie aux 119 chalutiers européens, dont 100 sont espagnols, le Maroc reçoit 36,1 millions d´euros, annuellement, de l´Union européenne, ont fait observer ces parlemen! taires dans le document qu´ils ont présenté! ; au Parlement de Strasbourg dont les services juridiques avaient averti, en février dernier, que l´Accord de pêche UE-Maroc «violait la légalité internationale et les droits du peuple sahraoui à jouir de leurs richesses naturelles».

    Selon l´agence de presse Efe, le gouvernement marocain a qualifié, vendredi dernier, d´«extravagante» la démarche des eurodéputés parmi lesquels figure un grand nombre d´espagnols dont le député Raúl Romeva (Initiative pour la Catalogne-Verts) qui a averti Bruxelles que l´Accord de pêche en question est «illégal parce que le Maroc n´a aucun titre juridique pour exercer sa souveraineté sur un territoire classé non autonome dans le fichier des Nations unies».

    Intervention de Ahmed Boukhari à l´ONU

    De nombreuses interventions sont attendues au niveau de la réunion en cours de la IVe Commission de l´ONU sur ce dossier comme sur le principe de l´occupation militaire du territoire sahraoui où les violations des droits de l´homme sont quotidiennes et s´appliquent même aux observateurs internationaux.

    Vendredi, M. Ahmed Boukhari, représentant du Front Polisario à New York, avait dénonc» le refus de Rabat de discuter d´une solution au conflit du Sahara occidental autrement qu´à travers son plan d´autonomie qui est ignoré aujourd´hui y compris par ses propres inspirateurs dont le gouvernement Zapatero.

    «L´attitude de Rabat a mis les Nations unies et les pays amis dans une situation embarrassante», a-t-il fait observer. M. Boukhari a invité à cette occasion le Conseil de sécurité de l´ONU à «prendre ses responsabilités en vue de conduire le Sahara occidental! à la décolonisation et établir un mécanisme de protection et de surveillance des droits de l´homme dans le territoire sahraoui occupation militaire marocaine».

    Les correspondants de presse sur place s´attendent à un véritable feu croisé contre le Maroc par les nombreux intervenants, spécialement des organisations humanitaires et civiles qui se sont inscrites dans le débat en cours au sein du Comité de décolonisation des Nations unies.

    H. A. 
    Algérie Info, 8/10/2010

  • Un film sur la lutte du peuple sahraoui suscite émotion et indignation à Londres

    LONDRES – Un court-métrage intitulé « El problema » (Le problème) retraçant le combat du peuple sahraoui pour son autodétermination, diffusé jeudi soir dans une salle à Londres, a particulièrement ému le public présent suscitant également son indignation. Ce film, réalisé à l’aide d’une caméra cachée par une équipe de journalistes internationaux, montre directement les horreurs et les pratiques courantes, d’une atrocité indescriptible, perpétrées au quotidien par l’armée et la police marocaines à l’encontre des Sahraouis. Une scène montre une manifestation pacifique de citoyens d’El Ayoun brandissant le drapeau de la République Sahraouie, sauvagement réprimée par la police. Les images sont si choquantes avec du sang, des enfants piétinés, des mères traînées au sol et battues à coups de « rangers » au visage, que certaines personnes dans la salle n’ont pu supporter de voir ainsi l’horreur en direct, a-t-on constaté sur place.

    Le tournage clandestin donne aussi la parole à des anciens détenus qui ont subi la barbarie de l’armée royale. « J’ai passé 25 ans dans les geôles marocaines et je suis sans doute le plus ancien détenu politique d’Afrique après Nelson Mandela », affirme Mohamed Ould Mokhtar, évoquant les tortures qu’il aurait subies au cours de son séjour carcéral.

    « Ce que fait le Maroc sur nos territoires et une violation permanente des Droits de l’Homme », soutient encore Ould Mokhtar faisant un parallèle avec ce que subit le peuple palestinien sous le joug d’Israël.

    Les témoignages des Sahraouis qui interviennent dans ce film évoquent tous « la complicité de l’Espagne, qui a signé des accords avec le Maroc pour exploiter » les ressources naturelles du Sahara occidental.

    Ils pointent également un doigt accusateur sur « le silence de la France », le pays, disent-il, « soit disant de la liberté, de l’égalité et de la fraternité et qui oeuvre à ce que les massacres du Sahara occidental soient tus ».

    D’autres citoyens encore s’indignent devant la camera: « Aucun pays au monde ne s’intéresse a nous, à l’exception notoire de l’Algérie qui soutient courageusement une cause juste ».

    « Nous sommes complètement isolés du monde », confirme la célèbre militante Aminatou Haidar assenant que « pour le Maroc, le fait d’être Sahraoui est déjà un délit ». Parlant des conditions de détention dans les prisons marocaines où elles était elle-même détenue récemment avant d’être relâchée sous la pression de la société civile internationale, Mme Haider parle de « viols systématiques des femmes et filles sahraouies par les soldats » et d’ »arrestations, disparitions, tortures et humiliations au quotidien ».

    Une autre ancienne détenue, Amina, insiste sur les violations des Droits de l’Homme affirmant qu’il y a des personnes au Sahara occidental qui n’ont pas vu les leurs depuis au moins trente ans », une déclaration publique qui aura particulièrement ému l’assistance.

    Le film montre aussi la présence des soldats marocains a l’intérieur des écoles sahraouies, et fait un « zoom » sur le visage blême d’un enfant terrorisé par la vue, dans sa classe, d’hommes armés et en uniformes.

    Ces pratiques de violence contraste totalement, dans le film, avec cette phrase du président de la RASD: « Le peuple du Sahara occidental est un peuple démocratique, épris de liberté et de paix, nous rejetons toute forme de violence ».

    Sur le plan militaire, « El Problemo » retrace l’historique de la lutte du front polisario sur le terrain affirmant que la guerre, même si elle n’est pas déclarée, coûte au Maroc 3 millions de dollars par jour.

    Le débat qui suivi la projection de ce film d’une quarantaine de minutes, a été particulièrement instructif du fait que la plupart des personnes qui se trouvaient dans la salle, connaissaient un tant soit peu le problème sahraoui.

    Les questions ont tourné autour du rôle de l’ONU dans cette région notamment par le biais de la Minurso. « L’ONU est censée faire régner la paix et de relever les cas de violation des Droits de l’Homme, comment ces pratiques de violence barbares sont elles possibles aujourd’hui, c’est-à-dire au 21e siècle? », se sont interrogés des intervenants.

    « Nous sommes avec vous », ont dit la plupart des orateurs qui se sont basés avant tout sur les principes fondamentaux et universels de la démocratie et de la liberté, « principes qui se conjuguent, dans le contexte actuel, avec l’autodétermination d’un peuple pour qu’il puisse disposer librement de son destin ».

    La situation des Droits de l’Homme au Sahara Occidental est « inadmissible », ont jugé la plupart des intervenants.

    Catherine, étudiante, s’est dite « choquée » par ce qu’elle a vu ce soir à l’écran. Pour elle, la culture de l’espoir et la foi du peuple sahraoui retracés dans ce film l’incitent a croire que la lutte sera longue mais que le peuple sahraoui sera un jour indépendant ».

    Les autres intervenants se sont interrogés sur l’inefficacité de la Minurso, en ces termes interrogatifs: « Pourquoi la Minurso est-elle si inefficace, n’y a-t-il pas connivence avec le régime marocain? ».

    Sur ce et plus largement, l’assistance s’est demandée pourquoi la question des violations des Droits de l’Homme n’est jamais discutée au Conseil de Sécurité de L’ONU.

    Le film a obtenu en 2010 un prix d’Amnesty international à San Sebastian et un autre prix à Oslo.

    APS, 8/10/2010
  • Un film sur la lutte du peuple sahraoui suscite émotion et indignation à Londres

    LONDRES – Un court-métrage intitulé « El problema » (Le problème) retraçant le combat du peuple sahraoui pour son autodétermination, diffusé jeudi soir dans une salle à Londres, a particulièrement ému le public présent suscitant également son indignation. Ce film, réalisé à l’aide d’une caméra cachée par une équipe de journalistes internationaux, montre directement les horreurs et les pratiques courantes, d’une atrocité indescriptible, perpétrées au quotidien par l’armée et la police marocaines à l’encontre des Sahraouis. Une scène montre une manifestation pacifique de citoyens d’El Ayoun brandissant le drapeau de la République Sahraouie, sauvagement réprimée par la police. Les images sont si choquantes avec du sang, des enfants piétinés, des mères traînées au sol et battues à coups de « rangers » au visage, que certaines personnes dans la salle n’ont pu supporter de voir ainsi l’horreur en direct, a-t-on constaté sur place.

    Le tournage clandestin donne aussi la parole à des anciens détenus qui ont subi la barbarie de l’armée royale. « J’ai passé 25 ans dans les geôles marocaines et je suis sans doute le plus ancien détenu politique d’Afrique après Nelson Mandela », affirme Mohamed Ould Mokhtar, évoquant les tortures qu’il aurait subies au cours de son séjour carcéral.

    « Ce que fait le Maroc sur nos territoires et une violation permanente des Droits de l’Homme », soutient encore Ould Mokhtar faisant un parallèle avec ce que subit le peuple palestinien sous le joug d’Israël.

    Les témoignages des Sahraouis qui interviennent dans ce film évoquent tous « la complicité de l’Espagne, qui a signé des accords avec le Maroc pour exploiter » les ressources naturelles du Sahara occidental.

    Ils pointent également un doigt accusateur sur « le silence de la France », le pays, disent-il, « soit disant de la liberté, de l’égalité et de la fraternité et qui oeuvre à ce que les massacres du Sahara occidental soient tus ».

    D’autres citoyens encore s’indignent devant la camera: « Aucun pays au monde ne s’intéresse a nous, à l’exception notoire de l’Algérie qui soutient courageusement une cause juste ».

    « Nous sommes complètement isolés du monde », confirme la célèbre militante Aminatou Haidar assenant que « pour le Maroc, le fait d’être Sahraoui est déjà un délit ». Parlant des conditions de détention dans les prisons marocaines où elles était elle-même détenue récemment avant d’être relâchée sous la pression de la société civile internationale, Mme Haider parle de « viols systématiques des femmes et filles sahraouies par les soldats » et d’ »arrestations, disparitions, tortures et humiliations au quotidien ».

    Une autre ancienne détenue, Amina, insiste sur les violations des Droits de l’Homme affirmant qu’il y a des personnes au Sahara occidental qui n’ont pas vu les leurs depuis au moins trente ans », une déclaration publique qui aura particulièrement ému l’assistance.

    Le film montre aussi la présence des soldats marocains a l’intérieur des écoles sahraouies, et fait un « zoom » sur le visage blême d’un enfant terrorisé par la vue, dans sa classe, d’hommes armés et en uniformes.

    Ces pratiques de violence contraste totalement, dans le film, avec cette phrase du président de la RASD: « Le peuple du Sahara occidental est un peuple démocratique, épris de liberté et de paix, nous rejetons toute forme de violence ».

    Sur le plan militaire, « El Problemo » retrace l’historique de la lutte du front polisario sur le terrain affirmant que la guerre, même si elle n’est pas déclarée, coûte au Maroc 3 millions de dollars par jour.

    Le débat qui suivi la projection de ce film d’une quarantaine de minutes, a été particulièrement instructif du fait que la plupart des personnes qui se trouvaient dans la salle, connaissaient un tant soit peu le problème sahraoui.

    Les questions ont tourné autour du rôle de l’ONU dans cette région notamment par le biais de la Minurso. « L’ONU est censée faire régner la paix et de relever les cas de violation des Droits de l’Homme, comment ces pratiques de violence barbares sont elles possibles aujourd’hui, c’est-à-dire au 21e siècle? », se sont interrogés des intervenants.

    « Nous sommes avec vous », ont dit la plupart des orateurs qui se sont basés avant tout sur les principes fondamentaux et universels de la démocratie et de la liberté, « principes qui se conjuguent, dans le contexte actuel, avec l’autodétermination d’un peuple pour qu’il puisse disposer librement de son destin ».

    La situation des Droits de l’Homme au Sahara Occidental est « inadmissible », ont jugé la plupart des intervenants.

    Catherine, étudiante, s’est dite « choquée » par ce qu’elle a vu ce soir à l’écran. Pour elle, la culture de l’espoir et la foi du peuple sahraoui retracés dans ce film l’incitent a croire que la lutte sera longue mais que le peuple sahraoui sera un jour indépendant ».

    Les autres intervenants se sont interrogés sur l’inefficacité de la Minurso, en ces termes interrogatifs: « Pourquoi la Minurso est-elle si inefficace, n’y a-t-il pas connivence avec le régime marocain? ».

    Sur ce et plus largement, l’assistance s’est demandée pourquoi la question des violations des Droits de l’Homme n’est jamais discutée au Conseil de Sécurité de L’ONU.

    Le film a obtenu en 2010 un prix d’Amnesty international à San Sebastian et un autre prix à Oslo.

    APS, 8/10/2010
  • AG ONU : les pétitionnaires continuent à dénoncer les violations marocaines des droits humains au Sahara occidental

    New York (Nation unies), 07/10/2010 (SPS) Les pétitionnaires continuent à dénoncer, jeudi devant la Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation de l’ONU (Quatrième Commission), « les violations répétées des droits de l’homme par le Gouvernement marocain », appelant à la « décolonisation » rapide du dernier bastion colonial en Afrique, selon le rapport de la séance publié par l’ONU sur on site.

    A cet égard, M. Miguel CastroMoreno, Asociaciones Solidarias con el Sahara (CEAS-Sahara), a témoigné des « conditions difficiles » dans lesquelles vivent toujours les 200 000 réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf, et ceux qui, sous le régime marocain, sont « victimes d’atteintes à leur liberté d’expression et de mouvement, de détentions arbitraires et de discrimination ». 

    « Les membres d’Asociaciones Solidarias s’interposent comme bouclier humain, alors que ce rôle de protection des droits de l’homme devrait être assumé par la Mission des Nations Unies », a-t-il relevé. 

    Dans ce contexte il a pointé la France du doigt pour « son soutien inconditionnel au Maroc », comme en a témoigné sa position, en avril dernier au Conseil de sécurité, lorsqu’il s’est agi d’élargir le mandat de la Mission à la protection des droits de l’homme des Sahraouis.

    Mme Sara Mesa Flores, Asociación Canaria de Amistad con el Pueblo Saharoui, a dit en « avoir assez que l’on reste sourd aux souffrances des Sahraouis ». 

    « J’en ai assez, a-t-elle dit, de voir le manque d’action des Nations Unies alors que les Sahraouis ne peuvent ni travailler, ni étudier, ni se faire soigner sur leurs propres terres ». Elle a également dénoncé les actes de violence commis contre les femmes et les enfants par le régime marocain. 

    Elle a lancé un appel à la France pour qu’elle « change sa position au Conseil de sécurité et permette à la MINURSO d’assumer un rôle de protection des droits de l’homme au Sahara occidental ».

    M. Glynn Torres-Spelliscy, Association of the Bar of the City of New York, a indiqué que son association suivait, depuis plusieurs années, la situation des droits de l’homme au Sahara occidental. 

    Il a ainsi noté que la situation au Sahara occidental est « préoccupante » et a exprimé « l’inquiétude de son association quant à la détention abusive des trois activistes des droits de l’homme », appelant à « l’élargissement du mandat de la MINURSO à la question des droits de l’homme ».

    Pour sa part, M. Antonio Lopez Ortiz, Federación Estatal de Instituciones Solidarias con el Pueblo Saharaoui (FEDISSAH), a rappelé les dispositions du Plan de règlement de l’ONU et a dénoncé, une fois encore, le rôle du Gouvernement espagnol, en 1975. 

    « L’ancienne puissance coloniale a facilité l’occupation illégale du territoire en violation des résolutions des Nations Unies et du droit du peuple sahraoui reconnu par la Cour internationale de Justice (CIJ) », a-t-il relevé. 

    Il ajoutera que les résolutions 650 (1990) et 690 (1991), adoptées par le Conseil de sécurité, selon lesquelles le référendum d’autodétermination serait tenu en janvier 1992, ont été acceptées à l’époque par le Front POLISARIO et le Royaume du Maroc qui ne montre aujourd’hui « aucune disposition à respecter les décisions de l’ONU et le droit international ». Le Maroc, a-t-il aussi accusé, n’acceptera rien d’autre qu’un référendum qui lui garantisse un pouvoir sur le Sahara.

    Mme Nieves Cubas Armas, Conseil général des avocats espagnols, a présenté une analyse de la situation du peuple sahraoui vivant dans le territoire non autonome du Sahara occidental, sous l’angle des droits de l’homme et des libertés fondamentales. 

    Elle a dénoncé « les violations répétées de ces droits commises par la puissance occupante et le fait que les observateurs internationaux ne peuvent se rendre sur place ». 

    Faisant état de « cas de torture, de détention arbitraire et de persécutions », la pétitionnaire a également dénoncé la politique marocaine de « répression systématique de la culture sahraouie et le manque de protection judiciaire des Sahraouis ».

    M. RAỨL IGNACIO RODRÍGUEZ MAGDALENO, Observatorio Asturiano de Derechos Humanos para el Sahara Occidental (OAPSO), a relevé que l’Espagne avait illégalement abandonné le Sahara occidental au Maroc qui, depuis, n’a cessé d’entraver le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. 

    « Afin de maintenir son occupation illégale, a-t-il poursuivi, le Maroc viole systématiquement les droits de l’homme de ce peuple et exploite illégalement ses ressources naturelles. Ces violations sont si graves que le Président du Conseil européen l’a reconnu », a-t-il poursuivi. 

    M. GREGORIO GONZÁLEZ VEGA, Comisíon de Solidaridad y Cooperación con los pueblos de la Federación Canaria de Municipios (FECAM), a dit avoir été « le témoin direct de violations des droits de l’homme du Maroc contre le peuple sahraoui ». 

    Il a déploré « l’absence de protection et l’indifférence de la communauté internationale, y compris de la MINURSO ». 

    Dénonçant « les souffrances de ce peuple victime de répression policière et d’un siège militaire, ainsi que les conditions de vie inhumaines des 250 000 personnes qui vivent dans les camps de réfugiés », le pétitionnaire a aussi mentionné « les brimades subies par les militants et les groupes d’observateurs qui ont même visé une délégation espagnole, la semaine dernière, alors qu’elle accompagnait des militants sahraouis ». 

    Il s’est aussi élevé contre « la déportation illégale de Mme Aminatou Haidar, une militante qui défend les droits de son peuple de façon pacifique ».

    Mme MARY BETH GALLAGHER, Centre Robert Kennedy pour la justice et les droits de l’homme, a indiqué qu’elle s’exprimait au nom d’Aminatou Haidar, qui a reçu le prix du Courage civil de la Fondation Kennedy. 
    « Je m’adresse à vous aujourd’hui au sujet du droit à l’autodétermination du Sahara occidental », a-t-elle lu. « Le peuple sahraoui vit sous contrôle du Maroc depuis 1975 et le Maroc viole de manière systématique les droits de l’homme »

    Mme Haidar a lancé un appel pour l’élargissement du mandat de la MINURSO à la protection des droits de l’homme. Elle a aussi dénoncé le fait que l’État marocain ne permet pas à l’organisation Collective of Sahrawi Human Rights Defenders de travailler. 

    Elle a dit avoir été « victime de la répression marocaine à plusieurs reprises, comme en témoigne aujourd’hui la confiscation de son passeport ».

    Mme AGAILA ABBA HEMEIDA, étudiante sahraouie aux États-Unis, a parlé du Sahara occidental comme de la dernière colonie en Afrique. Elle s’est attardée sur les « horribles violations des droits de l’homme subies dans la partie du Sahara occidental sous autorité marocaine », en se demandant combien de temps encore le peuple sahraoui devra-t-il attendre pour qu’une solution juste soit trouvée? 

    Elle a réclamé « un référendum équitable qui permettrait à chaque Sahraoui d’exprimer son souhait. C’est ce pour quoi nos prisonniers politiques se battent depuis 35 ans, c’est ce que nous attendons depuis 35 ans. Devrons-nous attendre 35 ans encore avant que nous soit donnée notre chance de liberté? », s’est-elle impatientée.

    Mme Hemeida a dit parler au nom de tous les Sahraouis en disant « non à l’occupation marocaine de mon Sahara occidental bien-aimé, non aux violations des droits de l’homme et non à la discrimination. Liberté pour Elwali Hamidan et tous les militants des droits de l’homme », s’est écriée la pétitionnaire. 

    Rappelant que l’Article premier de la Charte des Nations Unies fixe comme objectif de développer entre les nations des relations amicales fondées sur le respect du principe de l’égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes, et prendre toutes autres mesures propres à consolider la paix du monde, elle a conclu en demandant quand le peuple sahraoui se verrait aussi accorder ce droit et pourrait disposer de lui-même.

    M. NICOLAS QUATRANO, Observatorio Internazionale, a déploré le fait que les troupes d’occupation marocaines « répondent à l’intifada pacifique sahraouie par une forte répression contre les centaines de femmes et d’hommes sahraouis qui ne se résignent pas à l’occupation ».

    « Le moment est venu que cette honorable Assemblée générale s’occupe de cette répression. Contraire au droit international »(…) « Le moment est venu maintenant que l’Organisation des Nations Unies garantisse la liberté d’expression et la liberté politique au peuple sahraoui. Et pour le réaliser, il est nécessaire d’élargir la MINURSO à la surveillance du respect des droits de l’homme ». 

    « Il est aussi temps de condamner, de manière forte et claire, le comportement illégal, inhumain et antihistorique du Gouvernement marocain qui veut imposer le devoir de loyauté à un peuple, dont il occupe le territoire », a conclu le pétitionnaire.

    M. TIM KUSTUSCH, Organization for Statehood and Freedom, a présenté son organisation comme une nouvelle ONG qui cherche à « rompre le blocage politique et faciliter l’autodétermination du peuple sahraoui ». 

    Ainsi, le Groupe des Amis du Sahara occidental doit « exercer des pressions équilibrées sur les deux parties pour faire bouger les choses, a déclaré M. Kustusch, pour qui le soutien sans faille de Paris et celui moins ouvert de Washington à Rabat permet au Maroc de rejeter toute discussion qui envisage l’indépendance comme une option ». 

    Deuxièmement, il faut appliquer des mesures de confiance qui unissent les citoyens marocains et sahraouis, parce que les mesures actuelles consistant à autoriser de brèves rencontres entre des réfugiés et leurs familles visent avant tout à convaincre les réfugiés de rentrer avant que le conflit ne soit vraiment résolu, a-t-il ajouté, estiman qu’il est indispensable d’intégrer « la protection des droits de l’homme dans le mandat de la MINURSO ». 

    Affirmant qu’aujourd’hui, toute action ou absence d’action de la part du Groupe des Amis et des Nations Unies « suggère une soumission à la position marocaine », M. Kustusch a jugé que « permettre à un pays de s’emparer d’un autre par la force reviendrait à abandonner les idéaux sur lesquels les Nations Unies ont été fondées ».

    M. ALESSANDRO FUCITO, Conseiller municipal de la ville de Naples, a indiqué que la ville de Naples appuyait la cause du peuple sahraoui et a rappelé les difficultés d’accès aux soins de santé et à l’éducation. 

    Il a dénoncé « les violences et la persécution des dirigeants politiques », relevant que la ville de Naples avait conféré la citoyenneté à Aminatou Haidar et que sa ville accueillait chaque été des enfants sahraouis. Il a souhaité à son tour que le mandat de la MINURSO soit élargi à la question des droits de l’homme.

    Mme MICHELLE DOVER, Western Sahara Resource Watch (WSRW), a affirmé que le Maroc « exploite illégalement les ressources naturelles du Sahara occidental malgré un grand nombre de résolution des Nations Unies, et un avis du Conseiller juridique qui, en 2002, a considéré le Maroc comme un pouvoir de facto au Sahara occidental ». 

    Il a accusé la communauté internationale d’avoir « détourné les yeux » en échange d’accords économiques qui profitent au trésor marocain. 

    Il a notamment accusé l’Union européenne, « poussée par l’industrie espagnole de la pêche et le traitement systématiquement préférentiel des Français à l’égard du Maroc », d’avoir abandonné le respect de principes juridiques fondamentaux au profit d’une realpolitik brutale, en signant avec le Maroc des accords de pêche qui incluent implicitement les eaux territoriales du Sahara occidental. 

    « Tout montre que le peuple sahraoui et ses représentants n’ont pas été consultés sur l’exploitation des richesses du territoire », a ajouté la pétitionnaire, qui a demandé « la mise en place d’un mécanisme plaçant sous administration internationale les profits tirés de l’exploitation des ressources du Sahara occidental jusqu’à ce que le statut du territoire soit défini ».

    La pétitionnaire s’est en outre inquiétée du « traitement infligé aux Sahraouis qui protestent contre l’exploitation des ressources de leur territoire » et a rappelé que des organisations comme Amnesty International et Human Rights Watch avaient amplement dénoncé les violations des droits de l’homme au Sahara occidental. 

    Elle a donc demandé, sur la base d’un rapport de 2006 du Bureau de la Haut-Commissaire aux droits de l’homme, que le Conseil de sécurité inclue dans le mandat de la MINURSO une composante protection des droits de l’homme. (SPS)
  • Le Brésil fait un don 300.000 dollars au Pam destiné aux réfugiés sahraouis

    Alger, 08/10/2010 (SPS) Une aide financière du gouvernement brésilien aux réfugiés sahraouis, d’une valeur de 300.000 dollars US, sera remise par l’ambassadeur du Brésil en Algérie au Programme alimentaire mondiale (PAM), a annoncé jeudi le PAM dans un communiqué. 

    Une cérémonie de remise du chèque aura lieu, à cet effet, dimanche prochain à 11h30 mn, à l’hôtel Hilton, en présence du représentant du PAM, M. Ussama Osman, et de l’ambassadeur du Brésil en Algérie, M. Henrique Sardinha Pinto, ainsi que de représentants du ministère des Affaires étrangères, des agences des Nations unies et d’autres partenaires, a-t-on précisé dans ce communiqué. 

    Cette contribution financière du gouvernement brésilien, première du genre, intervient, selon cette source, suite à la visite effectuée aux camps de réfugiés sahraouis par l’ambassadeur du Brésil en Algérie et, aussi, suite à la tournée de représentants des pays donateurs, en avril dernier, dans ces camps. 

    Le communiqué du PAM qui a indiqué que ces fonds alloués aux Sahraouis « seront utilisés pour l’achat de produits alimentaires de première nécessité », a annoncé l’organisation d’une deuxième cérémonie au port d’Oran, le 13 du mois courant, pour le transfert physique des aides vers Tindouf, en présence de l’ambassadeur du Brésil, de représentants du Croissant-Rouge sahraoui, de représentants du Croissant-Rouge algérien et de représentants du PAM. 

    D’autre part et dans le cadre de l’assistance alimentaire au profit des réfugiés sahraouis, une séance d’information sera organisée par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) et le PAM, suite à la mission, du mois d’avril, des donateurs dans les campements des réfugiés sahraouis, a-t-on encore annoncé.(SPS)