Mois : octobre 2010

  • Le ministre mauritanien de la Santé est une taupe marocaine

    L’Algérie a protesté énergiquement auprès du gouvernement mauritanien contre les accusations graves portées par son ministre de la Santé à son encontre dont le financement du terrorisme au Sahel.

    L’Algérie qui, apparemment, ne compte pas laisser passer cette déviance mauritanienne sans signifier son mécontentement, a exigé des excuses officielles d’un pays qui a laissé ouvrir la boîte de Pandore par deux pays très opposés au leadership algérien dans le Sahel.

    L’ambassadeur algérien à Nouakchott a été reçu dimanche dernier pendant près d’une heure par le président mauritanien.

    Rappelons que, dans un article paru au début de la semaine dernière dans un journal mauritanien progouvernemental, le ministre mauritanien de la Santé, Cheikh Ould Horma, a lancé de graves accusations à l’encontre de l’Algérie, qualifiant la position de notre pays d’»ambiguë vis-à-vis du terrorisme dans la région du Sahel», avant de s’en prendre à la presse algérienne, accusée d’agir «en porte-parole des terroristes à chaque fois que les forces mauritaniennes mènent des attaques contre leurs camps au Sahara». 

    Les événements dans la région du Sahel et les différents comptes rendus des rencontres des chefs du renseignement du Mali, du Niger, de la Mauritanie et de l’Algérie rendent inévitable la question de savoir si, dans de telles conditions, la lutte contre AQMI sera menée avec l’efficacité voulue. 

    «Combien de fois avons-nous transmis des informations précises sur les déplacements et les intentions des groupes terroristes, que ce soit au Mali, en Mauritanie ou au Niger sans qu’ils (les renseignements fournis) soient mis à profit par les forces de sécurité de ces pays. Elles nous ont demandé de les aider à former leurs troupes d’élite et de les doter en matériel militaire et en équipements en adéquation avec la lutte antiterroriste. Aujourd’hui, elles n’ont plus d’excuses à faire valoir pour aller au charbon», avions-nous rapporté de la bouche d’une source algérienne la semaine dernière (voir le Jeune Indépendant de lundi 6 octobre 2010).

    Il est utile de souligner que Cheikh Ould Horma était à la tête du Parti de la convergence démocratique (parti non reconnu) en Mauritanie. On aurait tendance à penser que le Maroc, désillusionné par sa marginalisation dans la lutte antiterroriste au Sahel, serait tenté de jouer la carte de Cheikh, soutenu par le makhzen lors du refus d’agréer le PCD par le gouvernement en Mauritanie.
    S. M.

    Le Jeune Indépendant, 9/10/2010
  • L’Algérie a-t-elle trouvé son partenaire de marque ?

    Qui a dit que la modernité rendait amnésique? La visite du Président russe, Dimitri Medvedev, en Algérie, a été l’occasion pour les deux nations de renouer avec leurs traditions diplomatiques et idéologiques de jadis.

    Qui a dit que la modernité rendait amnésique? La visite du Président russe, Dimitri Medvedev, en Algérie, a été l’occasion pour les deux nations de renouer avec leurs traditions diplomatiques et idéologiques de jadis.

    Le caractère «stratégique» des relations bilatérales moult fois réitéré par le Président russe, lors de sa brève intervention, devant la presse est très révélateur…En effet, la visite de Medvedev, suivie par le forum d’affaires algéro-russe a été porteuse d’acquis importants pour les deux Nations, autant sur le plan économique que sur le plan politique.

    Ni immobilisme, ni chaos : voilà désormais la nouvelle donne des relations entre les deux pays, après une période tiède qui a duré plus de deux décennies. Les observateurs donnaient la Russie comme un pays d’oligarques pragmatiques et sans scrupules qui diffèrent absolument et sur tous les plans de leurs prédécesseurs idéologues et universalistes.

    Cependant, le redressement de la Russie, enclenché avec l’avènement de l’homme providentiel, Vladimir Poutine, est en train de sortir ce pays du marasme des années prodigues qui ont supplanté l’ère communiste.

    En effet, si la Russie perdu de son hégémonie et de sa force au temps de l’Union soviétique, elle demeure aujourd’hui une des 10 économies les plus importantes au niveau international (en 2007, 8° rang), avec des ressources naturelles importantes, une population de plus de 140 millions d’habitants, des compétences scientifiques et techniques parmi les plus avancées du monde, et une croissance économique forte depuis l’année 1999.Dans cet ordre d’idées, les Russes veulent avoir une place de marque dans le Monde.

    Dans ce nouvel ordre mondial…moribond par les faiseurs de crises, il devient essentiel de trouver les bonnes volontés, les bonnes stratégies entre les pays. C’est dans cette optique que les relations algéro-russes pourront se raffermir et donner naissance à des alliances de poids. Il n’y a qu’à lire la déclaration commune algéro-russe qui a été publiée à l’issue de la visite officielle effectuée ce mercredi à Alger par le président de la Fédération de Russie.

    Cette déclaration se veut exhaustive, touchant à tous les secteurs économiques et toutes les questions politiques régionales et mondiales. En somme, cinq mémorandums d’entente et un accord de coopération ont été signés. La Déclaration sur le Partenariat stratégique signée le 4 avril 2001 à Moscou a trouvé toutes ses ambitions et tous ses attraits.

    Les deux pays se disent «convaincus que les transformations actuelles dans le monde, liées notamment aux nouveaux défis et menaces, rendent impérative et urgente la mise en place d’un nouvel ordre mondial plus démocratique et plus équitable».

    Ils confirment ainsi «leur attachement aux normes universellement reconnues du droit international, aux objectifs et aux principes de la Charte des Nations unies et des organisations internationales et régionales dont les deux pays sont membres».

    Les deux pays ont également pris une position commune concernant le problème du Sahara Occidental : il faut «trouver une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable permettant au peuple du Sahara occidental d’exercer son droit à l’autodétermination, conformément à la légalité internationale».

    Pour les territoires occupés de la Palestine, la déclaration commune fait état de l’inquiétude des deux pays, «préoccupés par la persistance d’une tension dangereuse au Moyen-Orient, exacerbée, avant tout, par la poursuite de l’occupation israélienne des territoires arabes, condamnent les activités de colonisation menées par Israël et toutes les actions unilatérales dans les territoires arabes occupés, notamment à El Qods».

    La Russie et l’Algérie demandent «la levée du blocus imposé à la Bande de Gaza et appellent à l’intensification des efforts visant à mettre fin à la crise humanitaire dans ce territoire». La sortie de crise est, selon les deux parties, dans «la base juridique internationale, notamment les résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité de l’ONU, les principes de Madrid, l’Initiative arabe de paix, et ce, en vue d’un règlement global, juste et viable».

    Quant à l’épineuse question du nucléaire, les deux pays insistent sur la nécessité de «consolider le régime de la non-prolifération des armes de destruction massive et de leurs vecteurs, ainsi que sur la prévention du déploiement des armes dans l’espace extra-atmostphérique.

    Dans ce contexte, elles expriment leur préoccupation devant la persistance de défis contemporains à la sécurité globale, accentuée notamment par la menace de la prolifération des matières nucléaires et de leur acquisition par des entités non-étatiques ». Aussi, ils appellent à «l’universalisation du Traité de non prolifération nucléaire et soulignent la nécessite pour Israël d’y adhérer en tant qu’Etat non-nucléaire et de soumettre toutes ses activités nucléaires aux garanties généralisées ».

    L’Algérie, la Russie et le terrorisme international

    La lutte conjointe contre le terrorisme a été également mise en exergue dans le communiqué commun. Concernant le terrorisme islamiste au Sahel, les deux pays insistent sur le renforcement de la coopération internationale afin de «tarir les sources de financement, notamment le payement de rançons.

    «Les deux parties condamnent sans équivoque la prise d’otages par les groupes terroristes afin d’obtenir le paiement de rançons, elles réitèrent leur attachement à la lutte contre le terrorisme sur la base d’une approche globale conformément aux résolutions du Conseil de Sécurité, notamment les résolutions 1373, 1624 et 1904 », relève-t-on de la déclaration commune.

    En attendant, les systèmes antibrouillage, les missiles S-300 livrés

    Les deux parties ont réitéré leur intention de renforcer les liens traditionnels de coopération militaire et militaro-technique, à travers notamment la Commission mixte intergouvernementale algéro-russe pour la coopération militaire et technique.

    A cet effet, le contrat, qualifié de «très important» par les militaires algériens, portant sur la livraison à l’Algérie de systèmes antiaériens S-300 par la Russie a été signé il y a deux ans, a révélé, ce jeudi, Sergueï Tchemezov, patron de Rostekhnologuii (Russian Technologies). L’Algérie a déjà reçu une première livraison de ces systèmes et les deux pays finalisent une seconde livraison. M. Tchemezov n’a pas précisé le nombre d’unités livrées à l’Algérie.

    Une unité de S-300 contient un maximum de huit missiles. Ces missiles sont conçus pour la défense des sites sensibles comme les grandes installations industrielles, les centrales nucléaires, les sites administratifs.

    Ils sont capables de détruire des cibles balistiques aussi bien dans les airs qu’au sol. La dernière version des S-300 peut atteindre un avion ennemi à une distance de 150 km et une altitude de 27 km.

    Il faut savoir que la Russie a annulé un contrat similaire à l’Iran. Quant à l’acquisition de systèmes antibrouillage que les pays de l’OTAN refusent de vendre à l’Algérie, elle aurait été débattue entre les deux parties, dans la cohorte, d’autres questions militaires et stratégiques.

    L’OPEP du gaz, un challenge russo-algérien

    La Russie, le plus grand réservoir de gaz au monde, a rallié l’Algérie à l’idée de création d’un cartel du gaz sur le modèle de l’OPEP. Pour rappel, l’Opep du gaz ou Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) est né à Oran, en avril 2010. Lors du Forum d’affaires algéro-russe, il était question de lancer les activités du FPEG qui travaillera à la réorganisation du marché gazier notamment celui spot, et à l’amélioration des prix.

    Sur le Vieux continent, l’Algérie, en matière d’exportations, se fait devancer par la fédération de Russie et par la Norvège seulement. Les deux pays sont engagés dans le Forum des pays exportateurs de gaz, d’une«OPEP du gaz» qui cherche ses marques, surtout depuis l’émergence des technologies qui ont permis, notamment, aux Etats-Unis de développer les gaz non conventionnels et de ne plus être obligés d’importer du gaz. Une donnée qui a bouleversé le monde de l’industrie du gaz et fait chuter les prix du GNL sur le marché spot à moins de 4 dollars le MBTU.

    Les deux pays ont eu l’opportunité de se concerter sur les problèmes qui se posent pour le marché du gaz naturel et, pourquoi pas, coordonner leurs initiatives. A la faveur de la relance des avis d’appel d’offres pour l’exploration en 2008, le géant gazier russe Gazprom a fait une percée en Algérie en obtenant un périmètre en décembre 2008.

    L’Industrie, le fer de lance de la coopération

    Au temps de la coopération avec l’URSS, l’Algérie avait opéré ses plus grandes réalisations industrielles.

    A la faveur du lancement du plan de développement 2010-2014 et lors de la tenue d’une session de la commission mixte algéro-russe de coopération, le ministre des Finances, Karim Djoudi, avait appelé, fin juin dernier, les entreprises russes à participer, grâce au partenariat, aux avis d’appel d’offres des projets prévus dans le programme des investissements publics de 286 milliards de dollars.

    Lors de la réunion de la commission mixte, il a été établi que les entreprises russes étaient intéressées par les hydrocarbures, l’énergie électrique, les ressources en eau, les travaux publics, les transports ferroviaire et maritime…La sidérurgie est un secteur où les Russes peuvent collaborer fortement.

    Dans la déclaration commune, l’industrie minière et métallurgique, l’énergie et la construction mécanique ont été ponctuées. Idem pour l’agriculture, le secteur bancaire et financier, le tourisme, la recherche et la formation, les hautes technologies, la recherche et développement, l’utilisation de l’énergie nucléaire et l’exploitation de l’espace à des fins pacifiques. Soucieux de trouver des partenaires de marque dans les projets du quinquennal 2010/14, les responsables algériens comptent beaucoup sur la coopération russe.

    Mohamed Benmeradi, ministre de l’industrie et des PME/PMI et de l’investissement a, dans cette optique encouragé les hommes d’affaires russes à faire du premier forum d’hommes d’affaires algéro-russe «une première étape» d’une action commune visant à rehausser les relations économiques entre les deux pays et à leur donner une nouvelle dimension.

    Le leitmotiv des responsables des deux pays est la perspective de partenariat et d’investissement «fructueux et mutuellement bénéfique». L’avenir nous le dira.

    Le Financier, 8/10/2010
  • Le ministre mauritanien de la Santé est une taupe marocaine

    L’Algérie a protesté énergiquement auprès du gouvernement mauritanien contre les accusations graves portées par son ministre de la Santé à son encontre dont le financement du terrorisme au Sahel.

    L’Algérie qui, apparemment, ne compte pas laisser passer cette déviance mauritanienne sans signifier son mécontentement, a exigé des excuses officielles d’un pays qui a laissé ouvrir la boîte de Pandore par deux pays très opposés au leadership algérien dans le Sahel.

    L’ambassadeur algérien à Nouakchott a été reçu dimanche dernier pendant près d’une heure par le président mauritanien.

    Rappelons que, dans un article paru au début de la semaine dernière dans un journal mauritanien progouvernemental, le ministre mauritanien de la Santé, Cheikh Ould Horma, a lancé de graves accusations à l’encontre de l’Algérie, qualifiant la position de notre pays d’»ambiguë vis-à-vis du terrorisme dans la région du Sahel», avant de s’en prendre à la presse algérienne, accusée d’agir «en porte-parole des terroristes à chaque fois que les forces mauritaniennes mènent des attaques contre leurs camps au Sahara». 

    Les événements dans la région du Sahel et les différents comptes rendus des rencontres des chefs du renseignement du Mali, du Niger, de la Mauritanie et de l’Algérie rendent inévitable la question de savoir si, dans de telles conditions, la lutte contre AQMI sera menée avec l’efficacité voulue. 

    «Combien de fois avons-nous transmis des informations précises sur les déplacements et les intentions des groupes terroristes, que ce soit au Mali, en Mauritanie ou au Niger sans qu’ils (les renseignements fournis) soient mis à profit par les forces de sécurité de ces pays. Elles nous ont demandé de les aider à former leurs troupes d’élite et de les doter en matériel militaire et en équipements en adéquation avec la lutte antiterroriste. Aujourd’hui, elles n’ont plus d’excuses à faire valoir pour aller au charbon», avions-nous rapporté de la bouche d’une source algérienne la semaine dernière (voir le Jeune Indépendant de lundi 6 octobre 2010).

    Il est utile de souligner que Cheikh Ould Horma était à la tête du Parti de la convergence démocratique (parti non reconnu) en Mauritanie. On aurait tendance à penser que le Maroc, désillusionné par sa marginalisation dans la lutte antiterroriste au Sahel, serait tenté de jouer la carte de Cheikh, soutenu par le makhzen lors du refus d’agréer le PCD par le gouvernement en Mauritanie.
    S. M.

    Le Jeune Indépendant, 9/10/2010
  • Plusieurs pays appellent l’ONU à permettre au Sahara occidental l’exercice de son droit à l’autodétermination

    NEW YORK (Nations unies) – Plusieurs pays ont appelé l’ONU à permettre au Sahara occidental l’exercice de son droit à l’autodétermination et à la protection des droits de l’Homme des Sahraouis, tout en appuyant les efforts de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, M. Christopher Ross. 

    Intervenant lors des débats en plénière tenus dans le cadre de la 4e Commission des questions de décolonisation des Nations unies à New York, l’ambassadeur permanent du Nigeria à l’ONU, M. Augustine Ugochukwu Nwosa, a attiré l’attention des délégués sur la situation prévalant au Sahara occidental et souligné que son pays, à l’instar de plusieurs autres Etats africains qui reconnaissent la République arabe sahraouie démocratique (RASD), appuyaient les efforts de l’ONU pour trouver une solution durable au conflit de même que le travail de la MINURSO. (APS)


  • Ouverture du sommet arabo-africain à Syrte

    Arabes et Africains se retrouvent à Syrte, ce samedi 9 octobre 2010, pour leur deuxième sommet, après celui tenu au Caire en 1977. Le sommet arabo-africain permettra notamment de faire le bilan du développement des relations multilatérales entre le monde arabe et le continent noir.
    Avec notre envoyé spécial à Syrte, Alpha Barry
    Le sommet afro-arabe organisé ce samedi 9 octobre 2010 devra formuler une stratégie conjointe dans quatre domaines : la politique, la paix, la sécurité et la coopération économique et financière.

    Sur ce dernier point, il s’agit de voir comment dynamiser les échanges commerciaux entre Arabes et Africains, comment accroître les investissements et développer les infrastructures. Sans oublier les thèmes de l’agriculture, de la sécurité alimentaire et, enfin, de la coopération socioculturelle.

    Cette stratégie conjointe va se baser sur un plan d’actions sur la période 2011-2016. Et cela pour une mise en œuvre efficace des conclusions de Syrte, comme l’ont souhaité les ministres africains. Les Africains qui regrettent que se soient écoulés trente-trois ans entre le premier sommet au Caire en 1977 et le second sommet.

    On attend également une déclaration sur certaines questions comme l’immigration, le trafic de drogue et surtout le terrorisme. Cette déclaration devra aussi aborder des questions politiques comme celle de la Palestine.

    Parlera-t-elle aussi du Sahara occidental, où la question d’un référendum d’auto-détermination se pose de plus en plus ? Rien n’est sûr. Des pays comme la Namibie et l’Algérie s’y sont montrés favorables au cours du huis-clos du conseil des ministres, mais la Ligue arabe, soutenue par les Etats africains, a rejeté l’idée.
  • L’Algérie a-t-elle trouvé son partenaire de marque ?

    Qui a dit que la modernité rendait amnésique? La visite du Président russe, Dimitri Medvedev, en Algérie, a été l’occasion pour les deux nations de renouer avec leurs traditions diplomatiques et idéologiques de jadis.

    Qui a dit que la modernité rendait amnésique? La visite du Président russe, Dimitri Medvedev, en Algérie, a été l’occasion pour les deux nations de renouer avec leurs traditions diplomatiques et idéologiques de jadis.

    Le caractère «stratégique» des relations bilatérales moult fois réitéré par le Président russe, lors de sa brève intervention, devant la presse est très révélateur…En effet, la visite de Medvedev, suivie par le forum d’affaires algéro-russe a été porteuse d’acquis importants pour les deux Nations, autant sur le plan économique que sur le plan politique.

    Ni immobilisme, ni chaos : voilà désormais la nouvelle donne des relations entre les deux pays, après une période tiède qui a duré plus de deux décennies. Les observateurs donnaient la Russie comme un pays d’oligarques pragmatiques et sans scrupules qui diffèrent absolument et sur tous les plans de leurs prédécesseurs idéologues et universalistes.

    Cependant, le redressement de la Russie, enclenché avec l’avènement de l’homme providentiel, Vladimir Poutine, est en train de sortir ce pays du marasme des années prodigues qui ont supplanté l’ère communiste.

    En effet, si la Russie perdu de son hégémonie et de sa force au temps de l’Union soviétique, elle demeure aujourd’hui une des 10 économies les plus importantes au niveau international (en 2007, 8° rang), avec des ressources naturelles importantes, une population de plus de 140 millions d’habitants, des compétences scientifiques et techniques parmi les plus avancées du monde, et une croissance économique forte depuis l’année 1999.Dans cet ordre d’idées, les Russes veulent avoir une place de marque dans le Monde.

    Dans ce nouvel ordre mondial…moribond par les faiseurs de crises, il devient essentiel de trouver les bonnes volontés, les bonnes stratégies entre les pays. C’est dans cette optique que les relations algéro-russes pourront se raffermir et donner naissance à des alliances de poids. Il n’y a qu’à lire la déclaration commune algéro-russe qui a été publiée à l’issue de la visite officielle effectuée ce mercredi à Alger par le président de la Fédération de Russie.

    Cette déclaration se veut exhaustive, touchant à tous les secteurs économiques et toutes les questions politiques régionales et mondiales. En somme, cinq mémorandums d’entente et un accord de coopération ont été signés. La Déclaration sur le Partenariat stratégique signée le 4 avril 2001 à Moscou a trouvé toutes ses ambitions et tous ses attraits.

    Les deux pays se disent «convaincus que les transformations actuelles dans le monde, liées notamment aux nouveaux défis et menaces, rendent impérative et urgente la mise en place d’un nouvel ordre mondial plus démocratique et plus équitable».

    Ils confirment ainsi «leur attachement aux normes universellement reconnues du droit international, aux objectifs et aux principes de la Charte des Nations unies et des organisations internationales et régionales dont les deux pays sont membres».

    Les deux pays ont également pris une position commune concernant le problème du Sahara Occidental : il faut «trouver une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable permettant au peuple du Sahara occidental d’exercer son droit à l’autodétermination, conformément à la légalité internationale».

    Pour les territoires occupés de la Palestine, la déclaration commune fait état de l’inquiétude des deux pays, «préoccupés par la persistance d’une tension dangereuse au Moyen-Orient, exacerbée, avant tout, par la poursuite de l’occupation israélienne des territoires arabes, condamnent les activités de colonisation menées par Israël et toutes les actions unilatérales dans les territoires arabes occupés, notamment à El Qods».

    La Russie et l’Algérie demandent «la levée du blocus imposé à la Bande de Gaza et appellent à l’intensification des efforts visant à mettre fin à la crise humanitaire dans ce territoire». La sortie de crise est, selon les deux parties, dans «la base juridique internationale, notamment les résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité de l’ONU, les principes de Madrid, l’Initiative arabe de paix, et ce, en vue d’un règlement global, juste et viable».

    Quant à l’épineuse question du nucléaire, les deux pays insistent sur la nécessité de «consolider le régime de la non-prolifération des armes de destruction massive et de leurs vecteurs, ainsi que sur la prévention du déploiement des armes dans l’espace extra-atmostphérique.

    Dans ce contexte, elles expriment leur préoccupation devant la persistance de défis contemporains à la sécurité globale, accentuée notamment par la menace de la prolifération des matières nucléaires et de leur acquisition par des entités non-étatiques ». Aussi, ils appellent à «l’universalisation du Traité de non prolifération nucléaire et soulignent la nécessite pour Israël d’y adhérer en tant qu’Etat non-nucléaire et de soumettre toutes ses activités nucléaires aux garanties généralisées ».

    L’Algérie, la Russie et le terrorisme international

    La lutte conjointe contre le terrorisme a été également mise en exergue dans le communiqué commun. Concernant le terrorisme islamiste au Sahel, les deux pays insistent sur le renforcement de la coopération internationale afin de «tarir les sources de financement, notamment le payement de rançons.

    «Les deux parties condamnent sans équivoque la prise d’otages par les groupes terroristes afin d’obtenir le paiement de rançons, elles réitèrent leur attachement à la lutte contre le terrorisme sur la base d’une approche globale conformément aux résolutions du Conseil de Sécurité, notamment les résolutions 1373, 1624 et 1904 », relève-t-on de la déclaration commune.

    En attendant, les systèmes antibrouillage, les missiles S-300 livrés

    Les deux parties ont réitéré leur intention de renforcer les liens traditionnels de coopération militaire et militaro-technique, à travers notamment la Commission mixte intergouvernementale algéro-russe pour la coopération militaire et technique.

    A cet effet, le contrat, qualifié de «très important» par les militaires algériens, portant sur la livraison à l’Algérie de systèmes antiaériens S-300 par la Russie a été signé il y a deux ans, a révélé, ce jeudi, Sergueï Tchemezov, patron de Rostekhnologuii (Russian Technologies). L’Algérie a déjà reçu une première livraison de ces systèmes et les deux pays finalisent une seconde livraison. M. Tchemezov n’a pas précisé le nombre d’unités livrées à l’Algérie.

    Une unité de S-300 contient un maximum de huit missiles. Ces missiles sont conçus pour la défense des sites sensibles comme les grandes installations industrielles, les centrales nucléaires, les sites administratifs.

    Ils sont capables de détruire des cibles balistiques aussi bien dans les airs qu’au sol. La dernière version des S-300 peut atteindre un avion ennemi à une distance de 150 km et une altitude de 27 km.

    Il faut savoir que la Russie a annulé un contrat similaire à l’Iran. Quant à l’acquisition de systèmes antibrouillage que les pays de l’OTAN refusent de vendre à l’Algérie, elle aurait été débattue entre les deux parties, dans la cohorte, d’autres questions militaires et stratégiques.

    L’OPEP du gaz, un challenge russo-algérien

    La Russie, le plus grand réservoir de gaz au monde, a rallié l’Algérie à l’idée de création d’un cartel du gaz sur le modèle de l’OPEP. Pour rappel, l’Opep du gaz ou Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) est né à Oran, en avril 2010. Lors du Forum d’affaires algéro-russe, il était question de lancer les activités du FPEG qui travaillera à la réorganisation du marché gazier notamment celui spot, et à l’amélioration des prix.

    Sur le Vieux continent, l’Algérie, en matière d’exportations, se fait devancer par la fédération de Russie et par la Norvège seulement. Les deux pays sont engagés dans le Forum des pays exportateurs de gaz, d’une«OPEP du gaz» qui cherche ses marques, surtout depuis l’émergence des technologies qui ont permis, notamment, aux Etats-Unis de développer les gaz non conventionnels et de ne plus être obligés d’importer du gaz. Une donnée qui a bouleversé le monde de l’industrie du gaz et fait chuter les prix du GNL sur le marché spot à moins de 4 dollars le MBTU.

    Les deux pays ont eu l’opportunité de se concerter sur les problèmes qui se posent pour le marché du gaz naturel et, pourquoi pas, coordonner leurs initiatives. A la faveur de la relance des avis d’appel d’offres pour l’exploration en 2008, le géant gazier russe Gazprom a fait une percée en Algérie en obtenant un périmètre en décembre 2008.

    L’Industrie, le fer de lance de la coopération

    Au temps de la coopération avec l’URSS, l’Algérie avait opéré ses plus grandes réalisations industrielles.

    A la faveur du lancement du plan de développement 2010-2014 et lors de la tenue d’une session de la commission mixte algéro-russe de coopération, le ministre des Finances, Karim Djoudi, avait appelé, fin juin dernier, les entreprises russes à participer, grâce au partenariat, aux avis d’appel d’offres des projets prévus dans le programme des investissements publics de 286 milliards de dollars.

    Lors de la réunion de la commission mixte, il a été établi que les entreprises russes étaient intéressées par les hydrocarbures, l’énergie électrique, les ressources en eau, les travaux publics, les transports ferroviaire et maritime…La sidérurgie est un secteur où les Russes peuvent collaborer fortement.

    Dans la déclaration commune, l’industrie minière et métallurgique, l’énergie et la construction mécanique ont été ponctuées. Idem pour l’agriculture, le secteur bancaire et financier, le tourisme, la recherche et la formation, les hautes technologies, la recherche et développement, l’utilisation de l’énergie nucléaire et l’exploitation de l’espace à des fins pacifiques. Soucieux de trouver des partenaires de marque dans les projets du quinquennal 2010/14, les responsables algériens comptent beaucoup sur la coopération russe.

    Mohamed Benmeradi, ministre de l’industrie et des PME/PMI et de l’investissement a, dans cette optique encouragé les hommes d’affaires russes à faire du premier forum d’hommes d’affaires algéro-russe «une première étape» d’une action commune visant à rehausser les relations économiques entre les deux pays et à leur donner une nouvelle dimension.

    Le leitmotiv des responsables des deux pays est la perspective de partenariat et d’investissement «fructueux et mutuellement bénéfique». L’avenir nous le dira.

    Le Financier, 8/10/2010
  • Plusieurs pays appellent l’ONU à permettre au Sahara occidental l’exercice de son droit à l’autodétermination

    NEW YORK (Nations unies) – Plusieurs pays ont appelé l’ONU à permettre au Sahara occidental l’exercice de son droit à l’autodétermination et à la protection des droits de l’Homme des Sahraouis, tout en appuyant les efforts de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, M. Christopher Ross. 

    Intervenant lors des débats en plénière tenus dans le cadre de la 4e Commission des questions de décolonisation des Nations unies à New York, l’ambassadeur permanent du Nigeria à l’ONU, M. Augustine Ugochukwu Nwosa, a attiré l’attention des délégués sur la situation prévalant au Sahara occidental et souligné que son pays, à l’instar de plusieurs autres Etats africains qui reconnaissent la République arabe sahraouie démocratique (RASD), appuyaient les efforts de l’ONU pour trouver une solution durable au conflit de même que le travail de la MINURSO. (APS)


  • Ouverture du sommet arabo-africain à Syrte

    Arabes et Africains se retrouvent à Syrte, ce samedi 9 octobre 2010, pour leur deuxième sommet, après celui tenu au Caire en 1977. Le sommet arabo-africain permettra notamment de faire le bilan du développement des relations multilatérales entre le monde arabe et le continent noir.
    Avec notre envoyé spécial à Syrte, Alpha Barry
    Le sommet afro-arabe organisé ce samedi 9 octobre 2010 devra formuler une stratégie conjointe dans quatre domaines : la politique, la paix, la sécurité et la coopération économique et financière.

    Sur ce dernier point, il s’agit de voir comment dynamiser les échanges commerciaux entre Arabes et Africains, comment accroître les investissements et développer les infrastructures. Sans oublier les thèmes de l’agriculture, de la sécurité alimentaire et, enfin, de la coopération socioculturelle.

    Cette stratégie conjointe va se baser sur un plan d’actions sur la période 2011-2016. Et cela pour une mise en œuvre efficace des conclusions de Syrte, comme l’ont souhaité les ministres africains. Les Africains qui regrettent que se soient écoulés trente-trois ans entre le premier sommet au Caire en 1977 et le second sommet.

    On attend également une déclaration sur certaines questions comme l’immigration, le trafic de drogue et surtout le terrorisme. Cette déclaration devra aussi aborder des questions politiques comme celle de la Palestine.

    Parlera-t-elle aussi du Sahara occidental, où la question d’un référendum d’auto-détermination se pose de plus en plus ? Rien n’est sûr. Des pays comme la Namibie et l’Algérie s’y sont montrés favorables au cours du huis-clos du conseil des ministres, mais la Ligue arabe, soutenue par les Etats africains, a rejeté l’idée.
  • Le plaideuse à l’ONU d’un responsable sahraoui

    Le représentant du Front Polisario aux Nations unies, Ahmed Boukhari, a lancé  appelé jeudi dernier devant les membres de l’ONU et, en particulier, les membres de son Conseil de sécurité, un plaidoyer pour la cause sahraouie.

    Il a à cet égard, appelé ces membres à «  assumer leurs obligations quant au processus de décolonisation du Sahara occidental et à la protection des droits de l’homme ». dans son intervention, Boukhari a indiqué que « les membres de l’ONU et, en particulier, les membres du Conseil de sécurité ont des obligations claires à remplir non seulement pour le processus de décolonisation, mais aussi pour la nécessité urgente d’instaurer un mécanisme permettant la protection et la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental ». 

    Il faut rappeler que l4ème commission de l’ONU auditionne depuis prèsd’une semaine des de pétitionnaires de plusieurs pays (Algérie, Etats-Unis, Europe, Afrique…) qui ont appelé au « respect des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental et à l’organisation d’un référendum d’autodétermination sous la supervision de l’ONU ». Boukhari a estimé que « en dépit de l’injustice découlant de l’occupation illégale de notre pays et de la répression brutale que pratique le Maroc dans les territoires occupés, nous n’avons jamais insulté l’avenir », ajoutant que « cette région mérite la paix et la stabilité pour relever les défis économiques et de sécurité auxquels elle fait face. D’où la nécessité de résoudre ce conflit ». 

    Il a par aileurs rappelé que « l’ONU avait clairement établi que le peuple du Sahara occidental avait le droit à l’autodétermination, le représentant du Front Polisario a soutenu que compte tenu de ce principe, et après une guerre sanglante de 16 ans, le Front Polisario et le Maroc ont conclu un accord pour résoudre le conflit, en vertu duquel la solution est soit l’indépendance, soit l’intégration, et ce à travers un référendum organisé et supervisé par les Nations unies en coopération avec l’Union africaine (UA) ». 

    Pour le responsable sahraoui, « cette solution et la voie qui y mène ont été approuvées par le Conseil de sécurité en 1991, 1997 et 2003 », en regrettant que le Maroc n’ait pas respecté « ses propres engagements et obligations et a décidé de faire dérailler tous les efforts de l’ONU ». Pourtant, a-t-il dit, feu le roi Hassan II du Maroc, « rendant compte de l’illusion de sa politique expansionniste contre des pays voisins, avait déclaré en 1969 dans un discours à la nation, se demandant alors pourquoi nous obstinerions-nous à présenter le Maroc comme un pays intransigeant refusant de coexister avec aucun de ses voisins”. Pour lui, « depuis cette date jusqu’à octobre 1973, le Maroc reconnaissait devant l’Assemblée générale et le Comité spécial chargé de la Sahara occidental à l’indépendance qu’il a, toutefois, envahi deux ans plus tard ». Mais, a-t-il ajouté, « en dépit de l’injustice prolongée provenant de l’occupation illégale de notre pays et la répression brutale pratiquée par le Maroc dans les territoires occupés, nous n’avons jamais insulté l’avenir. 

    Cette région mérite la paix et la stabilité qui sont nécessaires à relever les défis économiques et de sécurité auxquelles elle fait face. D’où la nécessité de résoudre le conflit du Sahara occidental ». Sur ce point, le responsable a souligné que « le Maroc, qui veut l’annexion du Sahara occidental à travers ce qu’il appelle la proposition d’autonomie », indiquant que « le processus de négociation en cours, dirigé par l’ambassadeur Christopher Ross, devrait servir uniquement et exclusivement à cette fin, et est allé jusqu’à déclarer publiquement que le Conseil de sécurité et la communauté internationale considéraient comme sérieuse et crédible, sa proposition ». Pour lui et « contrairement à ce que le Maroc revendique, le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale appuient, jusqu’à maintenant, l’idée fondamentale de référendum ». Boukhari a estrimé en outre que « si le résultat de ce référendum est l’indépendance, nous offrons alors au Maroc la possibilité de discuter des bases d’une relation bilatérale bénéfique dans les domaines économique et de la sécurité, et ce, comme un prélude à l’intégration du Maghreb ». La balle est ainsi dans le camp de Rabat, mais aussi de l’ONU qui néglige ses responsabilités.

    Salim Ouali 
    Le Citoyen, 09/10/2010
  • Le mouvement berbère visé par Israël

    Juifs et Berbères du Maroc, une mémoire à retrouver une émission de Jean Corcos sur Judaïques FM

    Jean Corcos au micro depuis le studio de Judaïques FM recevait Kamal Hachkar et Arrik Delouya le 29 Aout 2010

    Bonjour amis auditeurs,
    Jean Corcos au micro pour ce direct depuis le studio de Judaïques FM.

    Ravi de vous retrouver, après je l’espère des vacances bien reposantes pour la majorité d’entre vous, loin du stress des actualités. Pour cette émission de reprise, j’ai choisi un numéro qui apporte vraiment une bouffée d’optimisme, et qui nous fera voyager un petit peu puisqu’un de nos invités est à Jérusalem au bout du téléphone, bonjour Kamal Hachkar. Alors Kamal vous êtes un jeune franco-marocain de 33 ans, chercheur et professeur d’histoire. Nous-nous sommes connus à l’occasion d’une journée organisée par l’association « Shalom-Paix-Salam », et on peut vraiment dire que l’amitié entre Juifs et Musulmans vous tient à cœur puisque vous êtes cet été en Israël pour vous perfectionner en hébreu, et ce n’est d’ailleurs pas votre premier voyage là-bas. Nous parlerons de votre projet de film sur le Mellah disparu de Tinghir, ce village berbère du Sud Marocain qui est aussi le berceau de votre famille.

    A mes côtés, Arrik Delouya, bonjour Arrik. Arrik, nous-nous sommes connus à la « Commission pour les relations avec les Musulmans » du CRIF, commission que j’ai l’honneur de présider depuis maintenant un an. Tu es le président d’une association culturelle, « Permanences du Judaïsme marocain », que tu nous présenteras tout à l’heure. Disons simplement en introduction que tu es un chercheur franco-israélien, travaillant infatigablement à préserver le patrimoine 2 fois millénaire de cette communauté aujourd’hui dispersée, et qui était jadis forte de centaines de milliers de personnes ; alors des chercheurs et historiens de plusieurs pays contribuent à vos travaux, mais tu as surtout obtenu la coopération d’intellectuels marocains, berbères comme notre ami Kamal : ce sera donc notre sujet d’aujourd’hui, « Juifs et Berbères du Maroc, une mémoire brisée, en éveil et retrouvée ».

    Première série de questions à l’attention de Kamal Hachkar, avant d’aborder la thématique de votre film et le fond de l’interview : ce n’est pas commun pour un Musulman, même français, de choisir Israël comme destination. Pourquoi ces voyages successifs ? Dans quel cadre se fait cet apprentissage de l’hébreu ? Et est-ce que vous vous sentez à l’aise, en parcourant le pays comme vous le faites ?
    Arrik Delouya, peux-tu présenter en quelques minutes l’Association « Permanences du Judaïsme Marocain » : combien avez-vous de membres, en France, en Europe, au Maroc, au Canada, en Espagne, aux USA et en Israël ? Quelles sont vos méthodes de travail, la « préservation du patrimoine » est un objet bien vaste, j’imagine que vous cherchez à conserver à la fois des vestiges matériels – synagogues, cimetières – mais aussi une mémoire, avec des témoignages écrits et oraux : en quoi la coopération des Marocains est-elle indispensable ? Est-ce que les Autorités vous soutiennent ?

    Arrik Réponse à Question 2: Notre association l’APJM et sa p’tite sœur en Israël « Zohar » ont pour but de « faire connaître la richesse du Judaïsme Marocain sous ses divers aspects au passé et au présent par tous les moyens possibles et contribuer ainsi à sa permanence. On pourra éditer, faire traduire des ouvrages et organiser aussi tous types de rencontres culturelles tels que congrès, colloques, séminaires ou think tanks mais surtout mettre en avant le travail de mémoire qui est le nôtre avec nos côtés nos amis musulmans arabes et berbères du Maroc»

    Notre vocation est surtout de faire connaître le judaïsme marocain sous ses multiples aspects, longtemps méprisé, ignoré ou occulté.

    Au total nous comptons plus de 3000 sympathisants issus d’une dizaine de pays dont notamment plus de 500 Membres en France qui viennent en turn – over à nos réunions, 400 autres en Israël et plus de 200 au Maroc juifs et musulmans sans lesquels rien n’est possible.

    Les projets :

    1 Projet de Sauvetage du Patrimoine Juif dans les environs de Marrakech. Reconstruction et rénovation / restauration de l’infrastructure parmi 134 cimetières juifs marocains ruraux arpentés par Charles de Foucauld en 1884

    2 On vient de mettre en ligne les photos des 1800 tombes juives du cimetière de Marrakech. Ils planifient de faire la même chose avec tous les cimetières marocains ! Cesite actuellement achevé est entièrement opérationnel avec des textes et analyses sur la Slat Azama, le Rav vénéré le Grand Saint Itzhak Delouya venant de la ville de Loja d’Andalousie. 70% des tombes recensées sont donc lisibles.

    2 Mise sur pied et enclenchement du Projet : Combien de temps reste-t-il avant que « Marrakech-la-Juive » ne disparaisse à jamais ? Il est donc plus qu’impératif aujourd’hui de réaliser non pas un livre, un film ou des photos, mais le livre-le film-les photos qui recèleront l’ultime témoignage d’une des plus vieilles communautés juives en exil localement présente depuis 22 siècles. Ce projet, « Marrakech la Juive » est vraisemblablement une dernière bouée jetée dans les filets de l’Histoire des juifs de Marrakech.

    3 Coaching et soutien total de doctorants jusqu’à leur soutenance

    4 Organisation de 4 colloques et un 5° en cours pour Octobre prochain : à Marrakech et 2 autres à Cordoue en Andalousie :

    – ”Résistance et Persistance du Judaïsme Marocain: Mémoire brisée, mémoire en éveil et mémoire retrouvée”

    – Continuité et / ou Discontinuité du Judaïsme Marocain ? Existe-t-il une Coexistence Pacifique Judéo – Musulmane à partir de l’exemple du Maroc ?

    – « Sépharade : Géographies et Regards de la Mémoire »

    – « Sépharade : Mémoires, Identités et Diasporas »

    – Prochain colloque sur « la mémoire juive de Cordoue”
    Alors Kamal, dans le synopsis de votre film que vous m’avez envoyé, vous racontez une étrange rencontre en 2005 en Israël, dans un petit village de Galilée du nom de Pki’in, où coexistent des Juifs, des Druzes et des Arabes. Là-bas vous vous sentez « comme au bled » écrivez-vous, et puis vous y faites la connaissance de Yossi Ben Chetrit, sabra mais dont la mère est née à Tinghir, le village d’où vous êtes originaire ; vous la rencontrez et de fil en aiguille, vous faites la connaissance d’autres Juifs qui sont partis dans les années 50 et 60 puisque toute la communauté a disparu en 1964 : pourriez-vous évoquer pour nos auditeurs ces échanges avec eux ; qu’est-ce qui vous a frappé en leur parlant ?

    Arrik, notre ami Kamal parle d’une manière très émouvante dans son synopsis des maisons en terre de Tinghir où vivaient autrefois des Juifs, de l’ancienne école de l’Alliance et de la Synagogue aujourd’hui disparues, et il évoque ces chants hébraïques que l’on n’entend plus. Il dit : « Depuis le départ de cette communauté juive, les gens qui sont restés ne les ont pas oubliés » – il a interviewé par exemple sa grand-mère, Zimba, qui se souvient très bien d’une voisine juive, pleurant au moment des adieux et lui disant « Dieu vous protège ». N’est-ce pas trop beau, ou est-ce que d’autres personnes âgées comme sa grand-mère, ont gardé ce genre de souvenirs ? Et quid des jeunes Marocains, qui dans leur écrasante majorité n’ont jamais rencontré de Juifs de leur vie ?

    Arrik Réponse à Question 4: dans les villes et dans les campagnes, particulièrement dans le Haut-Atlas et les oasis du Sud marocain, les personnes âgées vous parlent des juifs avec beaucoup de nostalgie. Ils vous parlent de leurs amis, voisins et partenaires de commerce juifs avec qui ils entretenaient des relations amicales, voire fraternelles et dont ils n’hésitent pas à vous dire qu’ils regrettent leur départ. Tous vous diront que depuis leur départ, l’activité économique et commerciale du village a chuté et que bien des métiers artisanaux, notamment la joaillerie a disparu. « Un souk sans juifs est un souk sans témoins » dit l’adage marocain pour expliquer le sérieux et l’animation économique que des acteurs juifs apportaient dans les échanges commerciaux.

    Quant aux jeunes aujourd’hui, la propagande autour du conflit du Proche-Orient a intoxiqué et influencé leurs esprits, à tel point qu’ils ne gardent du juif que l’aspect négatif de « l’occupant sioniste » de la Palestine. Néanmoins nous pensons qu’il ne faut pas désespérer car de jeunes voix de plus en plus nombreuses s’élèvent,surtout parmi les étudiants et les intellectuels berbères (Amazighs) pour revendiquer la culture judéo-berbère qu’ils estiment et à juste titre faire partie de leur identité et patrimoine culturels. Des associations naissent partout dans les villes, les villages et dans les douars pour défendre cette mémoire millénaire. L’ouverture démocratique du Royaume a ouvert la voie de la recherche de la mémoire et stimule le désir de relecture de l’Histoire et de retrouvailles. Cette semaine des activistes panarabistes ont organisé à Essaouira (Mogador) une manifestation anti-sioniste et des associations amazighs ont organisé une manifestation contre l’anti-sémitisme.

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    Kamal Hachkar, vous écrivez au début de votre synopsis : « un pays démocratique se mesure aussi à la manière dont il inclut les minorités au récit national, ainsi qu’à la façon dont il reconnait les richesses dont ces mêmes minorités sont porteuses ». Clairement, et en pensant à une émission récente consacrée au tabou juif en Algérie, on peut dire que votre pays est plus démocratique que vos voisins. Mais, au delà des Juifs, qui ne sont plus aujourd’hui au Maroc qu’une toute petite minorité de quelques milliers de personnes, il y a l’identité berbère : numériquement, les habitants de souche berbère ou parlant une des langues berbères sont majoritaires, mais leur expression culturelle ne l’est pas dans le Royaume qui se revendique d’abord comme arabe. Or on sent une affection particulière des Berbères pour ce passé partagé avec les Juifs, il y a les universitaires qui travaillent avec l’association d’Arrik Delouya mais il y a aussi, par exemple, les 18 enseignants amazighs sont allés l’année dernière visiter le Yad Vashem à Jérusalem : comment l’expliquez-vous ?
    Alors Arrik Delouya même question, mais cette fois en essayant d’apporter un éclairage historique : au fond d’où venaient ces « Juifs berbères » ? Vous nous aviez dit un jour que 95 % de la population vivant dans les palmeraies au Sud de Marrakech étaient juive jusqu’aux années 40, cela semble énorme: que penser de la théorie selon laquelle beaucoup de tribus de l’Atlas ont été convertis au Judaïsme à l’origine ? Ou alors est-ce que, en sens inverse, beaucoup de Juifs se sont convertis à l’islam, on entend aussi certains Berbères marocains dire qu’ils sont des descendants de Juifs et qu’ils n’ont rien de commun avec les Arabes ?

    Arrik Réponse à Question 6: D’après les historiens,le contact entre les deux peuples remonte à plus de 2960 années(calendrier berbère: 950 Av-JC) quand le Roi juif Salomon (970/937 av jc),qui régnait en terre sainte demanda la main de la fille du roi Berbère Sheshonq, fondateur de la 22ème dynastie des Pharaons en Egypte.Cette alliance avait permis au Roi Saloman d’arrêter les appétits du Pharaon sur Jérusalem. Et c’est ainsi que la fille du Roi Phraon Amazigh devint la première épouse du Grand Roi et prophète du peuple hébreu. La fille de Sheshonq, épouse de Salomon donna naissance aux premiers Hébreu-amazigh de l’Histoire. Les mêmes chroniques nous rapportent que les premiers missionnaires, commerçants, aventuriers juifs furent arrivés jusqu’à la côte atlantique sud marocaine du temps du même Roi Salomon.

    Quant à la question de savoir si les juifs amazighs sont des juifs berbérisés ou des berbères judaïsés, l’Histoire nous enseigne encore une fois que le seul royaume juif, en dehors de la terre sainte se trouvait en Afrique du Nord sous le règne de la Reine Berbère Deia que les Arabes conquérants appelaient la Kahéna (la sorcière).

    C’est notamment la thèse de N. SLOUSCHZ (1909). P. MONCEAUX (1902) affirme également : « A l’arrivée des Arabes, nombre de tribus berbères étaient plus ou moins judaïsées, surtout en Tripolitaine, dans l’Aurès et dans les ksours du Sahara ». D’ailleurs le grand rabbin Eisenbeth (1936) reprend très largement l’hypothèse des berbères judaïsés; il est suivi par de nombreux auteurs plus récents : CHOURAQUI, CHEMOUILLI

    Shlomo Elbaz : « La société berbère semble avoir été l’une des rares à n’avoir pas connu l’antisémitisme »: [ ‘…La société berbère semble avoir été l’une des rares à n’avoir pas connu l’antisémitisme. Le droit berbère, Izerf, dit « coutumier », contrairement au droit musulman (et au droit juif, soit dit en passant), est tout à fait indépendant de la sphère religieuse. Il serait, par essence, « laïque » et égalitaire, et n’impose aucun statut particulier au juif, alors que la législation musulmane fixe le statut du juif (et du chrétien) en tant que dhimmi, « protégé », soumis à certaines obligations et interdictions. ….. 

    Dans les oasis et dans les ksours du sud du Maroc, la présence juive a été prédominante jusqu’à la domination assez tardive de l’Islam. Des historiens rapportent que les populations blanches de ces ksours (Kasbahs) étaient de confession juive. L’âge des cimetières juifs qu’on y recense encore aujourd’hui atteste de cette présence ancienne. Un autre indicateur de taille de cette présence est la multitude de Saints communs vénérés aussi bien par les musulmans que par les juifs encore aujourd’hui. Cette caractéristique capitale se trouve partout au Maroc, aussi bien dans les villes que dans les campagnes, au nord comme au sud
    Kamal, la question classique que l’on se pose c’est « pourquoi presque tous les Juifs sont partis, et pourquoi en majorité en Israël » : vous donnez, au moins en ce qui concerne les Juifs berbères, une explication simple, « ils étaient très religieux, ils attendaient le Messie. Le retour sur la terre de Sion fut l’élément déclencheur ». Alors, cela fera aussi la richesse de votre film, vous avez interviewé deux personnalités qui se considèrent d’abord comme marocains et ensuite comme juifs, ils sont d’ailleurs tous les deux d’anciens militants communistes, Simon Lévy et Edmond Amran El Maleh et eux sont restés dans le pays. Est-ce que, entre ces personnalités qui sont tout à fait minoritaires et la masse, à la fois pauvre et religieuse qui est partie, il n’y avait pas d’autres trajectoires personnelles, et d’autres motivations au départ, des raisons économiques, ou la peur de rester dans un pays arabe ?
    Arrik Delouya, en conclusion est-ce qu’on peut donner quelques éléments pour quantifier l’intérêt des nouvelles générations de Marocains pour ce passé juif : combien d’étudiants ont appris l’hébreu, comme notre ami Kamal ? Combien ont fait des thèses portant sur le patrimoine judéo-marocain ? Et est-ce que, au final, ce n’est pas en préservant le passé que l’on pourra aider à mieux partager l’avenir entre Juifs et Musulmans ?

    Arrik Réponse à Question 8: C’est tout à fait dans cette direction que nous avançons. Selon les chiffres avancés par mon ami le Professeur Riveline revu à peine ce Vendredi, plus de 400 étudiants marocains musulmans sont passés par l’Université Paris 8 pour l’étude de l’hébreu et du judaïsme Marocain. Au moins 200 étudiants auraient soutenu le diplôme de Maîtrise et une bonne 100 d’étudiants sont docteurs. La plupart de ces diplômés enseignent dans une dizaine d’Université au Maroc l’hébreu, le judaïsme marocain, la littérature Hébraïque et notamment la littérature israélienne.

    Ces mêmes anciens étudiants viennent nous revoir au Maroc lors de nos colloques et y participent très souvent.

    Le travail de mémoire et la « passage des pouvoirs et des relais » à nos amis musulmans locaux au Maroc pour la sauvegarde de notre patrimoine laissé là-bas. De plus, le Roi du Royaume du Maroc Mohammed VI vient de mettre sa main à la poche pour offrir une somme colossale à l’entretien des lieux saints juifs du Maroc depuis Tanger jusqu’à Tinghir et après jusqu’à Merzouga. Je dois rappeler ici et à cet effet le récent discours plein de courage et de bon sens sur la Shoah et les juifs lors de la conférence de lancement du projet Aladin en Mars 2009 pour un dialogue interculturel fondé sur la vérité historique, la connaissance et le respect mutuel, qui s’est ouverte en Mars 2009 au siège de l’UNSECO à Paris : « Ma lecture de l’holocauste et celle de Mon Peuple ne sont pas celle de l’amnésie. Notre lecture est celle d’une blessure mémorielle que nous savons inscrite dans l’un des chapitres les plus douloureux, dans le Panthéon du Patrimoine universel….. »
    Hassan Majdi, 34 ans, récent docteur en anthropologie avec la mention très honorable et les félicitations du jury de Paris en Décembre dernier est auteur de la sainteté juive au Maroc en travaillant à nos côtés sur notre patrimoine et le tourisme judaïque marocain.
    Tilila Baida, 25 ans, étudiante marocaine titulaire d’un Master en Médiation culturelle de l’art et de la science, obtenu en octobre 2009 avec mention Bien, à l’Université Mohamed V – Souissi.

    Passionnée de diversité culturelle et particulièrement de culture juive marocaine, l’axe de recherche que vous dirigez à Paris 8 m’intéresse particulièrement. Je souhaiterais vivement faire partie des étudiants que vous encadrez. Elle travaille sur les sujets suivants :

    – Présence juive dans les festivals artistiques au Maroc

    – Les relations intercommunautaires dans le film marocain d’expression amazighe

    – Patrimoine immatériel judéo-marocain, recensement et perspectives d’avenir

    Mes sentiments concernant mon court séjour avec vous tous à Marrakech sont très partagés. J’ai été très heureuse de rencontrer les différents participants de faire connaissance avec certains, de partager des opinions, de raconter des anecdotes, rire, chanter, danser et surtout d’apprendre. Je suis donc repartie à Rabat le coeur gros. D’une part car, « maskhitch », j’aurais voulu continuer le voyage pour continuer à essayer de combler ce manque dont je souffre depuis toujours (étant née en 1986, je n’ai pas eu le chance de grandir auprès d’enfants de confession juive). D’autre part, car je ne pouvais m’empêcher de penser que mes enfants n’auront pas la chance de vivre ce que j’ai vécu. En effet, l’héritage culturel judéo marocain perd peu à peu sa marocanité. D’abord on perd son accent, puis sa langue et peu à peu, ses habitudes et traditions (principalement celles qui ne sont pas liées directement à la religion).

    J’ai réalisé que si le « judaïsme marocain »est encore et sera bien vivant pour encore quelques siècles, ce n’est malheureusement pas le cas des « juifs marocains ». Bientôt, il n’y aura plus de juifs marocains, il n’y aura plus que des juifs d’origine marocaine. Pourtant il est très simple de rester ou de redevenir marocain tout en demeurant français, canadien, espagnol ou israélien.

    Kamal Hackar, 32 ans, Son film part à la rencontre de cette mémoire enfouie auprès de la génération qui a connu cette présence juive, mais très vite cette recherche me mène en Israël où je retrouve quelques-unes des familles originaires de Tinghir. Entre ici et là-bas, ces anciens me racontent d’une même voix leurs vies passées et répondent à mes interrogations : Comment nos deux communautés ont-elles cohabité ? Comment et pourquoi cette séparation si soudaine et définitive ? Pourquoi un tel silence ?

    Khouloud Kebali Sajid, 28 ans, Journaliste Responsable marocaine de la communication de notre association Reporter Magazine Economique du Maroc Atlantic Radio a réalisé plusieurs reportages sur les Juifs au Maroc et continue de s’intéresser à notre travail et présence au Maroc.

    Mounim Tarik, 26 ans, acteur de cinéma (film “Adieu Mères”) ? un scénario co-écrit avec Reine Danane, traitant une page d’histoire controversée du Maroc moderne : l’immigration massive de la communauté juive marocaine au début des années soixante. C’est l’histoire de deux familles, une musulmane et une juive, à travers laquelle nous voulons mettre en valeur la cohabitation paisible entre communautés au Maroc, mais c’est aussi l’histoire de 300.000 juifs qui ont quitté, clandestinement pour la plupart d’entre eux, le territoire national a la poursuite de promesses sans lendemain… La paix peut régner avec des efforts mutuels de compréhension de l’autre. 

    En plus de 8 thésards Marocains musulmans et surtout d’obédience berbères inscrits chez moi et chez le prof Ephraim Riveline du département d’hébreu de l’Université de Paris 8
    Projet humanitaire « Sauvons une Oasis du Haut-Atlas marocain – Goulmima en Danger » entre l’APJM et Zohar que je représente et l’association berbère« Arraw N’Ghriss » (’Les Enfants de Ghriss en Amazigh, Berbère) qu’animent Ali et Moha nos amis avec lesquels nous tissons des relations professionnelles et amicales depuis 1986 (et notamment un projet agricole de formation avec le Centre Peres pour la Paix)
    Source : Terre d’Israël, 29/8/2010