Mois : octobre 2010

  • Des détenus d’opinion sahraouis appellent Sarkozy à intervenir pour leur libération

    Des détenus d’opinion sahraouis au Maroc ont appelé samedi le 09 octobre le président Nicolas Sarkozy à intervenir auprès des autorités royales en vue de leur libération après une détention de plus d’un an. 

    « Cela fait un an que nous sommes en prison et les autorités marocaines n’ont procédé ni à notre jugement ni à notre libération malgré les demandes de nombreuses organisations dans le monde entier », rappellent ces détenus dans une lettre ouverte au président français, rendue publique samedi.

    Ils se plaignent, dans leur lettre publiée sur le site de la représentation de la Rasd à Paris, de la « persistance des violations graves des droits de l’homme dans la partie du Sahara occidental occupée par le royaume du Maroc » et du « pillage continuel des ressources naturelles » du Sahara occidental.

    Après avoir signalé que leur arrestation est intervenue à l’aéroport de Casablanca le 8 octobre 2009, alors qu’ils étaient de retour d’une visite aux campements de réfugiés sahraouis du sud-ouest algérien, les auteurs de cette lettre ont affirmé que leur interpellation « n’était pas basée sur des faits criminels, comme rapporté par la campagne de calomnie lancée par l’Etat marocain contre eux » les traitant, signalent-ils, de « traîtres », d’ »ennemis » et d’ »espions algériens ». 

    Ils exhortent le président Sarkozy à appeler le gouvernement marocain à « assumer ses responsabilités », à les « juger rapidement dans un procès équitable en présence d’observateurs internationaux » ou à les « libérer ainsi que tous les défenseurs sahraouis des droits de l’homme et prisonniers d’opinion dans les prisons marocaines ». 

    Sur les sept détenus sahraouis, quatre ont été mis en liberté provisoire. Les trois autres, Ali Salem Tamek, Brahim Dahane et Ahmed Naciri, comparaîtront le 15 octobre prochain devant un tribunal civil à Casablanca, après que le tribunal militaire eut déclaré le 21 septembre dernier son « incompétence ». Les accusations de trahison ont été abandonnées. 
    El Watan, 9/10/2010
  • Le Sahara occidental aux Nations Unies / La question sahraouie au centre des débats

    La question sahraouie débattue devant la 4ème commission des Nations unies continue de susciter l’interêt des amis du peuple sahraoui dans le monde. Ainsi, selon l’APS, plusieurs pays ont appelé l’ONU à permettre au peuple sahraoui d’exercer “son droit à l’autodétermination et à la protection des droits de l’Homme des Sahraouis”.

    Ils ont également, fait part de leur appui aux efforts de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, M. Christopher Ross. Ainsi, selon la même source, l’ambassadeur permanent du Nigeria à l’ONU, Augustine Ugochukwu Nwosa, a attiré l’attention des délégués sur “la situation prévalant au Sahara occidental” et souligné que son pays, “à l’instar de plusieurs autres Etats africains qui reconnaissent la République arabe sahraouie démocratique (RASD), appuyaient les efforts de l’ONU pour trouver une solution durable au conflit de même que le travail de la MINURSO ”. Il a estimé que “seule la tenue d’un référendum d’autodétermination du peuple du Sahara occidental représentait une option viable”, ajoutant que “le droit à l’autodétermination et à l’indépendance devrait être exercé de manière transparente et ne saurait dépendre de la seule volonté de l’occupant dont la loyauté aux puissances colonisatrices n’est plus à démontrer”. 

    Quant au représentant permanent de la Namibie , Wilfried I. Emvula, il a rappelé que “l’Assemblée générale de l’ONU avait toujours soutenu le droit à l’autodétermination du Sahara occidental”, déduisant que “ la SADC appelle au respect de ce droit et à l’option d’un référendum sous contrôle des Nations unies”. Sur les graves violations des droits de l’Homme du peuple sahraoui, le représentant namibien a demandé que “le Conseil de sécurité élargisse le mandat de la MINURSO aux questions liées au suivi et au respect de cette question, et que le HCR soit plus impliqué sur le terrain”. 

    Pour le représentant permanent du Lesotho, Motlatsi Ramafole,“la colonisation n’avait plus de place dans le monde actuel et qu’elle ne servait qu’à exacerber les antagonismes”. Il a déploré le conflit continu entre le Maroc et le Sahara occidental, en estimant que “le gouvernement du Lesotho souhaitait une solution politique, juste et durable qui passe par un Sahara occidental indépendant, mettant l’accent sur la “noble responsabilité de la communauté internationale de parvenir à la décolonisation”. 

    Pour l’ambassadeur tanzanien à l’ONU, Seif Ali Idd, il est regrettable que le Sahara occidental reste “le seul pays africain n’ayant toujours pas obtenu son indépendance”. Il a à cet égard, appelé à l’urgence de “mettre un terme à ce triste chapitre de l’histoire du continent’‘, en relevant que son pays “appuyait la position exprimée par la déclaration de la session spéciale de l’Union africaine en faveur de la tenue d’un référendum au Sahara occidental de manière à permettre au peuple sahraoui de décider librement de son avenir”. Il a ainsi invité les deux parties au conflit (le Maroc et le Front Polisario) à “poursuivre les négociations sans conditions préalables”, demandant que le Conseil de sécurité “inclue le suivi des droits de l’Homme dans le mandat de la MINURSO ”. 

    En Amérique du sud le représentant permanent de l’Uruguay, José Luis Cancela, a également relevé que “pour la question du Sahara occidental, il était essentiel de continuer à appuyer le secrétaire général et son envoyé personnel pour que les discussions entre le Maroc et le Front Polisario reprennent au plus tôt”. Il a aussi émis le voeu que le peuple sahraoui “puisse exercer son droit à l’autodétermination”. 

    De leur coté, les représentants respectifs du Nicaragua et de la Bolivie , Maria Rubiales de Chamorro et Javier Loayza Barea, se sont dit “solidaires” de la cause du peuple sahraoui et de sa lutte pour l’autodétermination. Il ne reste plus à présenter au Conseil de sécurité qu’à contraindre le Maroc de respecter le droit international et de cesser ses tergiversations inutiles et nuisibles à la paix dans la région.
    Le Citoyen, 10/10/2010
  • Exploitation illégales des ressources du Sahara Occidental: Huit parlementaires suisses appellent à “la responsabilité éthique”

    Le dernier numéro de Nouvelles sahraouies, revue du comité suisse de soutien au peuple sahraoui, a paru sous le titre : “Firme suisse complice de la vente du phosphate sahraoui par le Maroc”. La revue a reproduit un communiqué de presse, où 8 parlementaires suisses ont appelé à “la responsabilité éthique” de l’entreprise helvético-tasmanienne. 

    La semaine dernière, 8 parlementaires suisses ont exhorté l’entreprise suisse Ameropa de donner ordre à sa filiale Impact Fertilisers basée en Tasmanie d’abandonner les importations de phosphate du Sahara occidental, “tant que la population concernée ne peut faire valoir ses droits légitimes sur ses ressources naturelles”, ont écrit les 8 parlementaires. “Ce commerce vers la Tasmanie se fait en violation du droit international et contribue à prolonger l’un des plus vieux conflits d’Afrique.”  “Les Nations unies ont déclaré que l’exploitation de ces ressources n’est licite qu’après consultation de la population du territoire, ce qui, en l’occurrence, n’a pas eu lieu. 

    Le Sahara occidental est toujours considéré par les Nations unies comme une colonie.”  De son côté, l’Association pour un référendum libre et régulier au Sahara occidental (ARSO), dans une lettre transmise le 2 septembre dernier, à Andreas Zivy, CEO, actionnaire majoritaire de la firme Impact Fertilisers, a aussi interpellé ce dernier : “Savez-vous que ces achats au Sahara occidental occupé sont hautement problématiques du point de vue éthique, qu’ils contreviennent au droit international et affaiblissent les efforts de l’ONU pour une solution pacifique du conflit dans la région ?” “Aucune organisation internationale ne reconnaît à ce jour la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.

    La Suisse elle aussi soutient le droit à l’autodétermination (…)” “Un référendum d’autodétermination, organisé par l’ONU, doit avoir lieu dans l’ancienne colonie espagnole, pour permettre à la population de choisir si elle veut l’indépendance ou le rattachement au Maroc qui occupe le territoire par la force depuis 1975.” “Il n’y a pas d’embargo des Nations unies pour le commerce avec le Sahara occidental, cependant le droit international humanitaire prévoit qu’une puissance occupante ne peut exploiter les ressources naturelles d’un territoire occupé que si cela se fait en consultation avec la population locale et dans son intérêt, (rapport H. Corell, 2002). 

    L’association, qui est membre de Western Sahara Resource Watch, une coalition internationale d’ONG et d’individus œuvrant pour la préservation des ressources naturelles du Sahara occidental, rappelle en outre la position du gouvernement suisse concernant les relations commerciales avec le Maroc, qui a précisé que “du fait que la Suisse ne reconnaît pas l’annexion marocaine, l’accord de libre-échange entre les États de l’AELE et le royaume du Maroc n’est pas applicable au Sahara occidental” (extrait de la réponse de M. Martin Zbinden, chef du secteur accords de libre-échange/AELE, secrétariat d’État à l’économie Seco, avril 2007). “En participant à la commercialisation des phosphates du Sahara occidental occupé, votre filiale Impact Fertilisers tire profit de l’occupation illégale du territoire et viole le droit. Cela contribue à saper les efforts de l’ONU pour une solution pacifique du conflit”. 

    Enfin, elle demande à l’actionnaire majoritaire de la firme Impact Fertilisers d’arrêter les importations de phosphate, tant que la population sahraouie n’a pas encore fait “valoir ses droits légitimes sur ses ressources naturelles”.
    Liberté, 10/10/2010
  • De nombreux appels pour consacrer le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination

    L’ONU est appelée par de nombreux pays à permettre au Sahara occidental d’exercer son droit à l’autodétermination et à protéger les droits de l’Homme des Sahraouis, tout en appuyant les efforts de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, M. Christopher Ross. 

    Intervenant lors des débats en plénière de la 4e commission des questions de décolonisation des Nations unies à New York, l’ambassadeur permanent du Nigeria à l’ONU, M. Augustine Ugochukwu Nwosa, a attiré l’attention des délégués sur la situation prévalant au Sahara occidental et souligné que son pays, à l’instar de plusieurs autres Etats africains qui reconnaissent la République arabe sahraouie démocratique (RASD), appuyait les efforts de l’ONU pour trouver une solution durable au conflit de même qu’au travail de la Minurso. Alors que la commission de décolonisation de l’ONU est réunie à New York pour débattre notamment du conflit sahraoui, les mouvements de solidarité à travers le monde s’intensifient. 

    Selon le correspondant de l’agence de presse algérienne (APS) à Londres, une délégation de parlementaires britanniques a remis vendredi à Londres une lettre au Premier Ministre David Cameron lui demandant d’exercer des pressions diplomatiques sur Rabat en vue d’une libération inconditionnelle de trois détenus sahraouis. Des artistes de renom, notamment le cinéaste Ken Loach, qui a obtenu récemment la palme d’or, se sont joints à la délégation qui s’est rendue au 10 Downing Street. 

    Les trois détenus sahraouis, Brahim Dahane, Ali Salem Tamek et Salah Lebihi, «n’ont commis aucun crime et doivent par conséquent être relâchés», lit-on dans la lettre parue dans le quotidien The Gardian. Ils avaient été arrêtés il y a un an, jour pour jour, à Casablanca et accusés de trahison, un délit menant droit à la peine de mort. Les trois activistes sahraouis sont détenus sans jugement, ce qui a suscité la protestation et la condamnation de l’Observatoire des droits de l’Homme et d’Amnesty International. 

    Par ailleurs, le directeur de la campagne de sensibilisation au problème sahraoui en Grande-Bretagne, M. Stefan Simanowitz, a indiqué que «la situation de ces prisonniers illustre bien l’urgence de trouver une solution politique au problème oublié du Sahara occidental qui dure depuis plus de trente ans». «Aujourd’hui, déclare-t-il, nous venons sensibiliser M. Cameron et le ministre des Affaires étrangères, M. Hague, pour soulever ce problème et faire pression sur ceux qui sont en train d’ignorer le droit international et le blocage par le Maroc du référendum pour l’autodétermination du peuple sahraoui.» 

    En parallèle, le Brésil a annoncé une importante aide à destination des réfugiés sahraouis. Une aide financière d’une valeur de 300 000 dollars américains sera remise par l’ambassadeur du Brésil en Algérie au Programme alimentaire mondiale (PAM), a annoncé jeudi dernier le PAM dans un communiqué. Une cérémonie de remise du chèque aura lieu, à cet effet, aujourd’hui à 11h30, à l’hôtel Hilton, en présence du représentant du PAM, M. Ussama Osman, et de l’ambassadeur du Brésil en Algérie, M. Henrique Sardinha Pinto, ainsi que de représentants du ministère des Affaires étrangères, des agences des Nations unies et d’autres partenaires, a-t-on précisé dans ce communiqué. Cette contribution financière du gouvernement brésilien, première du genre, intervient, selon cette source, suite à la visite effectuée dans les camps de réfugiés sahraouis par l’ambassadeur du Brésil en Algérie et aussi suite à la tournée de représentants des pays donateurs, en avril dernier, dans ces camps. 
    Par Ghada Hamrouche 
    La Tribune Online, 10/10/2010
  • Les violations par le Maroc des droits de l’Homme au Sahara occidental dénoncées à la 4è Commission de l’ONU

    NEW YORK (Nations unies) – Plusieurs pétitionnaires ont accusé le Maroc de poursuivre ses violations des droits de l’Homme contre le peuple sahraoui, appelant à la mise en place d’un mécanisme de protection de ces droits, lors de leurs interventions devant la Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation (Quatrième Commission). 

    De nombreux pétitionnaires ont, ainsi, dénoncé l’ »occupation illégale » du Sahara occidental par le Maroc, les violations systématiques des droits de l’homme, et le fait que les « troupes d’occupation marocaines » répondent à l’ »intifada pacifique sahraouie » par la « répression féroce » d’un peuple qui revendique la tenue d’un référendum lui permettant de décider de son propre destin.  (APS)

  • Une conférence sur le partenariat USA-Maghreb en décembre à Alger

    Première du genre en Algérie

    Alger abritera au début du mois de décembre la conférence sur l’entreprenariat Etats-Unis-Maghreb. Prévue pour les 1er et le 2 décembre prochain, cette conférence est la première du genre en Algérie. Une importante délégation américaine sera conduite par le sous-secrétaire d’Etat chargé des affaires économiques, de l’énergie et des affaires commerciales, M. Jose W. Fernandez, et ce, en vue d’assurer le suivi du sommet présidentiel sur l’entreprenariat organisé par le président Barack Obama en avril dernier à Washington. 

    En prévision de ce rendez-vous, le sous-secrétaire d’Etat américain chargé des affaires économiques, de l’énergie et de l’agriculture, M. Robert D.Hormats, s’est réuni hier à Washington avec le gouverneur de la Banque d’Algérie, M. Mohamed Laksaci, et les ministres des Finances ou gouverneurs des Banques centrales de Tunisie, de Libye, du Maroc et de Mauritanie. Cette rencontre, qui s’est tenue au siège de la Banque mondiale en marge des travaux des assemblées annuelles du FMI et de la BM, a permis de discuter des moyens de renforcement des engagements économiques des Etats-Unis dans les pays du Maghreb, à travers notamment le partenariat avec le secteur privé, et d’examiner les opportunités de partenariat économique régional entre les Etats-Unis et l’Afrique du Nord, selon la même source. Une feuille de route a été dégagée à l’issue de cette réunion. 

    La conférence d’Alger, qui réunira des chefs d’entreprises des pays maghrébins et leurs homologues américains ainsi que des chefs d’entreprises maghrébins établis aux Etats-Unis, portera sur les opportunités de partenariat, l’accès au financement, les petites et moyennes entreprises, l’entreprenariat chez les jeunes, les perspectives des chefs d’entreprises maghrébins et américains, le réseautage des affaires transatlantiques, les innovations et la technologie. Cette rencontre, promet d’être une opportunité à saisir pour les opérateurs algériens. Ces derniers pourront établir des contacts et décrocher des partenariats. Durant le début du mois en cours, une délégation importante d’hommes d’affaires américains s’est rendue en Algérie. 

    Nadira B.
  • Des détenus d’opinion sahraouis appellent Sarkozy à intervenir pour leur libération

    Des détenus d’opinion sahraouis au Maroc ont appelé samedi le 09 octobre le président Nicolas Sarkozy à intervenir auprès des autorités royales en vue de leur libération après une détention de plus d’un an. 

    « Cela fait un an que nous sommes en prison et les autorités marocaines n’ont procédé ni à notre jugement ni à notre libération malgré les demandes de nombreuses organisations dans le monde entier », rappellent ces détenus dans une lettre ouverte au président français, rendue publique samedi.

    Ils se plaignent, dans leur lettre publiée sur le site de la représentation de la Rasd à Paris, de la « persistance des violations graves des droits de l’homme dans la partie du Sahara occidental occupée par le royaume du Maroc » et du « pillage continuel des ressources naturelles » du Sahara occidental.

    Après avoir signalé que leur arrestation est intervenue à l’aéroport de Casablanca le 8 octobre 2009, alors qu’ils étaient de retour d’une visite aux campements de réfugiés sahraouis du sud-ouest algérien, les auteurs de cette lettre ont affirmé que leur interpellation « n’était pas basée sur des faits criminels, comme rapporté par la campagne de calomnie lancée par l’Etat marocain contre eux » les traitant, signalent-ils, de « traîtres », d’ »ennemis » et d’ »espions algériens ». 

    Ils exhortent le président Sarkozy à appeler le gouvernement marocain à « assumer ses responsabilités », à les « juger rapidement dans un procès équitable en présence d’observateurs internationaux » ou à les « libérer ainsi que tous les défenseurs sahraouis des droits de l’homme et prisonniers d’opinion dans les prisons marocaines ». 

    Sur les sept détenus sahraouis, quatre ont été mis en liberté provisoire. Les trois autres, Ali Salem Tamek, Brahim Dahane et Ahmed Naciri, comparaîtront le 15 octobre prochain devant un tribunal civil à Casablanca, après que le tribunal militaire eut déclaré le 21 septembre dernier son « incompétence ». Les accusations de trahison ont été abandonnées. 
    El Watan, 9/10/2010
  • Exploitation illégales des ressources du Sahara Occidental: Huit parlementaires suisses appellent à “la responsabilité éthique”

    Le dernier numéro de Nouvelles sahraouies, revue du comité suisse de soutien au peuple sahraoui, a paru sous le titre : “Firme suisse complice de la vente du phosphate sahraoui par le Maroc”. La revue a reproduit un communiqué de presse, où 8 parlementaires suisses ont appelé à “la responsabilité éthique” de l’entreprise helvético-tasmanienne. 

    La semaine dernière, 8 parlementaires suisses ont exhorté l’entreprise suisse Ameropa de donner ordre à sa filiale Impact Fertilisers basée en Tasmanie d’abandonner les importations de phosphate du Sahara occidental, “tant que la population concernée ne peut faire valoir ses droits légitimes sur ses ressources naturelles”, ont écrit les 8 parlementaires. “Ce commerce vers la Tasmanie se fait en violation du droit international et contribue à prolonger l’un des plus vieux conflits d’Afrique.”  “Les Nations unies ont déclaré que l’exploitation de ces ressources n’est licite qu’après consultation de la population du territoire, ce qui, en l’occurrence, n’a pas eu lieu. 

    Le Sahara occidental est toujours considéré par les Nations unies comme une colonie.”  De son côté, l’Association pour un référendum libre et régulier au Sahara occidental (ARSO), dans une lettre transmise le 2 septembre dernier, à Andreas Zivy, CEO, actionnaire majoritaire de la firme Impact Fertilisers, a aussi interpellé ce dernier : “Savez-vous que ces achats au Sahara occidental occupé sont hautement problématiques du point de vue éthique, qu’ils contreviennent au droit international et affaiblissent les efforts de l’ONU pour une solution pacifique du conflit dans la région ?” “Aucune organisation internationale ne reconnaît à ce jour la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.

    La Suisse elle aussi soutient le droit à l’autodétermination (…)” “Un référendum d’autodétermination, organisé par l’ONU, doit avoir lieu dans l’ancienne colonie espagnole, pour permettre à la population de choisir si elle veut l’indépendance ou le rattachement au Maroc qui occupe le territoire par la force depuis 1975.” “Il n’y a pas d’embargo des Nations unies pour le commerce avec le Sahara occidental, cependant le droit international humanitaire prévoit qu’une puissance occupante ne peut exploiter les ressources naturelles d’un territoire occupé que si cela se fait en consultation avec la population locale et dans son intérêt, (rapport H. Corell, 2002). 

    L’association, qui est membre de Western Sahara Resource Watch, une coalition internationale d’ONG et d’individus œuvrant pour la préservation des ressources naturelles du Sahara occidental, rappelle en outre la position du gouvernement suisse concernant les relations commerciales avec le Maroc, qui a précisé que “du fait que la Suisse ne reconnaît pas l’annexion marocaine, l’accord de libre-échange entre les États de l’AELE et le royaume du Maroc n’est pas applicable au Sahara occidental” (extrait de la réponse de M. Martin Zbinden, chef du secteur accords de libre-échange/AELE, secrétariat d’État à l’économie Seco, avril 2007). “En participant à la commercialisation des phosphates du Sahara occidental occupé, votre filiale Impact Fertilisers tire profit de l’occupation illégale du territoire et viole le droit. Cela contribue à saper les efforts de l’ONU pour une solution pacifique du conflit”. 

    Enfin, elle demande à l’actionnaire majoritaire de la firme Impact Fertilisers d’arrêter les importations de phosphate, tant que la population sahraouie n’a pas encore fait “valoir ses droits légitimes sur ses ressources naturelles”.
    Liberté, 10/10/2010
  • Un roi élastique

    On ne sait pas qui il ciblait exactement de l’Espagne ou de la RASD, les deux pays souffrant d’un litige territorial avec lui.

    Aujourd’hui, dans le Maroc de Mohammed VI, on ne jure plus de rien, on ne sait plus qui il classe comme « frères » comme on ne sait plus qui vise-t-il lorsqu’il parle d’ »adversaires ». Ce dont on est à peu près sûr, c’est que le roi voisin nous présente « les adversaires de notre intégrité territoriale » comme étant les méchants. Le roi l’a encore fait vendredi dernier devant les parlementaires royalistes lorsqu’il appelait à plus de mobilisation et à plus d’action contre des adversaires qu’il omettait de désigner. 

    Et à écouter le discours de Mohammed VI, on n’est pas plus fixé qu’avant, car si on est sûr que le roi n’avait pas en pensée son allié Israël lorsqu’il débitait sa prose, on ne sait pas qui il ciblait exactement de l’Espagne ou de la RASD, les deux pays souffrant d’un litige territorial avec lui. Quand le Maroc parle d’intégrité territoriale, il pose, à l’instar d’Israël, une colle à tout le monde, personne ne pouvant dire où se limitent exactement ses frontières. Pas celles internationalement reconnues, mais celles extensibles, qu’il s’arroge pour délimiter ce qu’il considère être la « terre promise » bis. 

    Il n’y a pas de raison qu’Israël puisse prétendre à une terre promise et que le commandeur des croyants s’en prive ! Il s’en trouve même des sujet marocains qui se piquent au jeu, considèrent que désormais le Sahara occidental est bouffé et que maintenant c’est au tour du « Sahara oriental » d’être rattaché au royaume. Le Sahara oriental, c’est bien sûr le Sahara algérien, une terre bien de chez nous arrosée du sang des Algériens, le même sang qui a particulièrement arrosé abondamment nos frontières ouest. 

    Des frontières où, la semaine dernière, le makhzen a choisi de nous dépêcher ses vociférateurs patentés nous casser les oreilles et les pieds. Ils venaient ânonner de minables revendications ne visant somme toute qu’à en rajouter au tintamarre autour d’un traître aux normes internationales. Un trône qui s’efforce à ignorer ce genre de manifestations lorsqu’elles se déroulent du côté de Melilla sur des questions d’intégrité territoriale. Les Marocains s’égosillaient pour rien, leur roi et son makhzen ne voulaient pas entendre, l’intégrité territoriale redevenait… élastique. Aznar s’était pointé et il est aussi ami d’Israël sinon plus que Mohammed VI.
    M. Z. (mohamed_zaaf@yahoo.fr)

  • Un roi élastique

    On ne sait pas qui il ciblait exactement de l’Espagne ou de la RASD, les deux pays souffrant d’un litige territorial avec lui.

    Aujourd’hui, dans le Maroc de Mohammed VI, on ne jure plus de rien, on ne sait plus qui il classe comme « frères » comme on ne sait plus qui vise-t-il lorsqu’il parle d’ »adversaires ». Ce dont on est à peu près sûr, c’est que le roi voisin nous présente « les adversaires de notre intégrité territoriale » comme étant les méchants. Le roi l’a encore fait vendredi dernier devant les parlementaires royalistes lorsqu’il appelait à plus de mobilisation et à plus d’action contre des adversaires qu’il omettait de désigner. 

    Et à écouter le discours de Mohammed VI, on n’est pas plus fixé qu’avant, car si on est sûr que le roi n’avait pas en pensée son allié Israël lorsqu’il débitait sa prose, on ne sait pas qui il ciblait exactement de l’Espagne ou de la RASD, les deux pays souffrant d’un litige territorial avec lui. Quand le Maroc parle d’intégrité territoriale, il pose, à l’instar d’Israël, une colle à tout le monde, personne ne pouvant dire où se limitent exactement ses frontières. Pas celles internationalement reconnues, mais celles extensibles, qu’il s’arroge pour délimiter ce qu’il considère être la « terre promise » bis. 

    Il n’y a pas de raison qu’Israël puisse prétendre à une terre promise et que le commandeur des croyants s’en prive ! Il s’en trouve même des sujet marocains qui se piquent au jeu, considèrent que désormais le Sahara occidental est bouffé et que maintenant c’est au tour du « Sahara oriental » d’être rattaché au royaume. Le Sahara oriental, c’est bien sûr le Sahara algérien, une terre bien de chez nous arrosée du sang des Algériens, le même sang qui a particulièrement arrosé abondamment nos frontières ouest. 

    Des frontières où, la semaine dernière, le makhzen a choisi de nous dépêcher ses vociférateurs patentés nous casser les oreilles et les pieds. Ils venaient ânonner de minables revendications ne visant somme toute qu’à en rajouter au tintamarre autour d’un traître aux normes internationales. Un trône qui s’efforce à ignorer ce genre de manifestations lorsqu’elles se déroulent du côté de Melilla sur des questions d’intégrité territoriale. Les Marocains s’égosillaient pour rien, leur roi et son makhzen ne voulaient pas entendre, l’intégrité territoriale redevenait… élastique. Aznar s’était pointé et il est aussi ami d’Israël sinon plus que Mohammed VI.
    M. Z. (mohamed_zaaf@yahoo.fr)