Mois : octobre 2010

  • ANDCM, AMDH : face à la répression l’action s’organise.

    Les victimes des politiques de l’État en général et de ses politiques sociales en particulier, se préparent à sortir dans la rue pour exprimer leur colère.

    – C’est dans ce cadre que les militant-es de l’ANDCM (l’association nationale des diplômé-es enchômagé-es du Maroc), se préparent à entamer une série d’actions qui débutera par un sit in le 26 octobre 2010 devant le ministère de la justice à Rabat (à partir de 11h).

    Rappelons qu’au cours du début d’octobre 2010, les forces de « l’ordre » ont réprimé sauvagement un certain nombre de sit in organisés par les sections locales de l’ANDCM (l’ANDCM couvre tout le territoire national par plus de 80 sections).

    – Les victimes des politiques sociales (les habitant-es des quartiers populaires, les sans-droits de citoyenneté, les laissé-es pour compte se préparent à participer aux sit in qui seront organisés par les sections locales de l’AMDH et les tansikiates au cours des semaines à venir.
    Le 17 octobre 2010 un sit in national est prévu par l’AMDH à Rabat.

    – A Mohammedia la section locale de l’AMDH organise quant à elle un sit in devant son local (derb Chabab, avenue Abdelkarim Alkhattabi) et ce, le samedi 16 octobre 2010 à 18h30
    Dénonçons dans l’unité et dans le combat réel les politiques de l’Etat marocain qui ont jeté dans les bras de la misère, du chômage, des maladies, de l’analphabétisme, du despotisme politique…les millions de Marocains et de Marocaines.

    La lutte déterminée des masses conscientes et organisées reste la seule voie du salut
    L’ENGAGEMENT CONSÉQUENT NOUS INTERPELLE
    Par Ali Fkir, 11/10/2010
    Source : Solidarité Maroc, 11/10/2010
  • ANDCM, AMDH : face à la répression l’action s’organise.

    Les victimes des politiques de l’État en général et de ses politiques sociales en particulier, se préparent à sortir dans la rue pour exprimer leur colère.

    – C’est dans ce cadre que les militant-es de l’ANDCM (l’association nationale des diplômé-es enchômagé-es du Maroc), se préparent à entamer une série d’actions qui débutera par un sit in le 26 octobre 2010 devant le ministère de la justice à Rabat (à partir de 11h).

    Rappelons qu’au cours du début d’octobre 2010, les forces de « l’ordre » ont réprimé sauvagement un certain nombre de sit in organisés par les sections locales de l’ANDCM (l’ANDCM couvre tout le territoire national par plus de 80 sections).

    – Les victimes des politiques sociales (les habitant-es des quartiers populaires, les sans-droits de citoyenneté, les laissé-es pour compte se préparent à participer aux sit in qui seront organisés par les sections locales de l’AMDH et les tansikiates au cours des semaines à venir.
    Le 17 octobre 2010 un sit in national est prévu par l’AMDH à Rabat.

    – A Mohammedia la section locale de l’AMDH organise quant à elle un sit in devant son local (derb Chabab, avenue Abdelkarim Alkhattabi) et ce, le samedi 16 octobre 2010 à 18h30
    Dénonçons dans l’unité et dans le combat réel les politiques de l’Etat marocain qui ont jeté dans les bras de la misère, du chômage, des maladies, de l’analphabétisme, du despotisme politique…les millions de Marocains et de Marocaines.

    La lutte déterminée des masses conscientes et organisées reste la seule voie du salut
    L’ENGAGEMENT CONSÉQUENT NOUS INTERPELLE
    Par Ali Fkir, 11/10/2010
    Source : Solidarité Maroc, 11/10/2010
  • Pressions parisiennes sur Sarkozy pour écouter l’Algérie

    La prise d’otages dans la région du Sahel continue à alimenter l’actualité mondiale. La France, premier pays concerné par cette question, est face à un dilemme. Payer la rançon ou utiliser la force? Le président Sarkozy n’a pas encore tranché, mais semble être prêt à se soumettre aux exigences des terroristes.
    Face l’échec d’une récente tentative par la force, et la chute de sa popularité auprès des Français, M. Sarkozy serait tenté par la solution facile, mais certains milieux français le mettent en garde d’aller à l’encontre du principe défendu par l’Algérie, en procédant au paiement d’une éventuelle rançon aux terroristes, d’autant que le président français joue toutes ses cartes pour la libération des otages, selon des sources proches du dossier. 
    Face à la menace d’attentat qui pèse sur ce pays, les autorités françaises, à leur tête le ministère de l’Intérieur, ont pris un certain nombre de mesures à titre préventif. L’état d’alerte a été instauré dans plusieurs points dits «sensibles» ou «sites ciblés» par les organisations terroristes, à l’instar de lieux de culte ou touristiques, ainsi que les espaces commerciaux très fréquentés. En marge du congrès des sapeurs-pompiers d’Angoulême, le ministre français de l’Intérieur a appelé à la vigilance. Un appel qui n’a d’objet que celui d’éviter la répétition du scénario des attentats de Paris de 1995. 
    La France est depuis quelques jours tourmentée par la menace terroriste. Les forces de sécurité françaises sont déployées en force autour des zones d’habitations, les lieux publics comme le métro, et les célèbres sites touristiques tels la Tour Eiffel et la cathédrale de Notre-Dame. Plusieurs fausses alertes à la bombe ont été reçues. Ce qui n’a pas manqué d’aggraver la panique qui s’est emparée des Français. Le porte-parole du ministère français des AE, Bernard Valero, a indiqué que le niveau d’alerte demeure inchangé et est resté à son niveau maximal. Il a affirmé que l’échange d’informations et de renseignements avec les partenaires de la France, en termes de lutte antiterroriste, est régulier.
    L’expérience de l’échec de la dernière intervention militaire semble avoir donné à réfléchir aux autorités françaises qui se traduit par le changement de la démarche et de stratégie sécuritaire. Une modification qui reflète le degré de la crainte de la réaction d’Al-Qaïda au Maghreb qui menace ses intérêts de par le monde et sa sécurité intérieure. Les mesures sécuritaires adoptées à travers tout le territoire français montrent également que les autorités françaises prennent très au sérieux les menaces d’AQMI de s’en prendre à la capitale française et de ne pas se contenter d’enlever des français dans la région du Sahel.
    Ali Karimou
  • Kaddour Terhzaz : « Mon crime : m’être battu pour mes pilotes abattus »

    L’ex-numéro deux de l’aviation marocaine se trouve en prison pour avoir demandé à Mohamed VI des améliorations pour les pilotes prisonniers du Polisario.

    IGNACIO CEMBRERO 10/10/2010

    « C’est un scandale ce qui m’arrive! » Malgré ses 73 ans et les 22 mois de séjour dans la prison de Salé, près de Rabat, la voix du Lieutenant Colonel Kadour Terhzaz dégage énergie et indignation lorsqu’il parle.

    Après l’avoir tenté plusieurs semaines, celui qui était pendant 11 ans le numéro deux de la Force Aérienne marocaine, agrée de défense à Washington et Paris et l’un des militaires les plus décorés du Maroc, il réussit, enfin, à décrocher un appel depuis la prison.

    Comment allez-vous? « Il y a eu des moments difficiles dans la prison parce que j’ai été sanctionné, je ne pu pas recevoir des visites de la famille, on ne me laissait pas sortir au patio, mais maintenant ma situation est normale, comme les autres reclus », réponde le lieutenant colonel.

    « Mon père omet les aspects les plus sordides de sa captivité », signale depuis Paris, avec la voix dominée par l’émotion, Sonia Terhzaz, qui vient de fêter ses 27 ans. Elle est la fille cadette de l’officier emprisonné.

    « Les privations dont il a été victime à partir de novembre dernier, lorsque la presse commença à parler de lui, ont été les pires », ajoute-t-elle. « On l’a enfermé dans une cellule isolée, il ne pouvait pas se doucher ni manger chaud ni avoir un matelas où se coucher ».  » Et il n’en a toujours pas », se lamente-t-elle. « Il y a eu plus choquant encore », poursuit Sonia. « Pendant deux semaines, l’administration pénitentiaire a maintenu attaché aux barreaux de la cellule de mon père un perturbé qui bredouillait toute la journée et déféquait surplace ».

    Quel crime a commis le lieutenant colonel pour être condamné par un tribunal militaire, en 2008, à 12 ans de prison et être soumis à un régime pénitentiaire aussi humiliant? « Divulguer des secrets militaires », selon un communiqué du gouvernement marocain diffusé au mois de mai pour contrecarrer la campagne « indigne », selon Rabat, menée par la famille du militaire.

    Terhzaz était le chef des pilotes marocains qui combattirent pendant 16 ans (1975-1991) contre le Front Polisario au Sahara Occidental. La guérilla indépendantiste abatta une bonne poignée d’avions dont les équipages ont passé des décennies dans ses cachots dans le sud-ouest de l’Algérie, avant d’être libérés. Ils sont revenus au Maroc « sans être décorés, sans être promus, sans qu’on reconnaisse leurs mérites », assure Sonia Terhzaz.

    A la demande d’un de ses anciens subordonnés, le Capitaine Ali Najab, qui est resté 25 ans dans les prisons de l’ennemi, le lieutenant colonel, déjà retraité, rédacta en février 2005 une lettre adressée au roi Mohamed VI dans laquelle il demandait d’améliorer le sort des ex-pilotes militaires.

    Il y ressortait le courage et la compétence de ces équipages et soutenait que, si un bon nombre d’appareils ont été abattus, c’était parce que « ils n’étaient pas équipés d’un dispositif anti-missiles ». Kaddour Terhzaz a fourni ce renseignement dans une missive adressée au roi, commandant en chef des Forces Armées. Il décrivait ainsi une défaillance d’il y a 20 ans qui, depuis lors a été réparée, et que le Capitaine Ali Najab avait déjà publiquement dénoncé en 2004 dans le journal Aujourd’hui le Maroc.

    Plus de trois ans se sont écoulés depuis l’envoi de cette lettre jusqu’à ce que, le 9 décembre 2008, les gendarmes arrêtent le lieutenant colonel chez lui, dénoncé par le général Bennani, inspecteur général des Forces Armées Royales et, dans la pratique, leur numéro un. Les deux avaient des désaccords dans le passé.

    Rien que 19 jours après, le tribunal militaire le jugea à huit clos et condamna à 12 ans pour divulgation de secrets militaires, avec la circonstance aggravante de les avoir diffusés en temps de guerre, comme si, depuis 1991, il n’y avait pas un cessez-le-feu entre le Maroc et le Polisario. « Une peine aussi longue équivaut, pour un homme de son âge, à la prison perpètuelle » affirme son avocat, Abderrahim Jamai.

    « Je ne regrette pas m’avoir battu pour mes pilotes », répète Kaddour Terhzaz depuis sa cellule. « J’ai une responsabilité morale envers les anciens subordonnés qui se sont battus avec courage pour une patrie qui les traite avec ingratitude », assure-t-il.

    Kaddour Terhaz soupçonne, dans le fond, que la fameuse lettre n’est qu’un prétexte. « Il y a des personnages puissants qui veulent en finir avec moi », soutient-il. « Je crains être victime d’un règlement de comptes », ajoute-t-il. « Il n’y a que ça qui explique le retard de mon procès ».

    Sa fille Sonia va dans le même sens. « Pour mon père, l’intégrité et l’honnêteté vont par-dessus tout et c’est pour cela que, parfois, il sort des vérités inconfortables ». « Ceux qui l’entourent vivent soumis dans le mensonge et l’hypocrisie ». « C’est la raison pour laquelle le sniper Kaddout Terhzaz constituait une menace pour eux tous ».

    « Ah! », insiste le lieutenant colonel avant de vite raccrocher le téléphone, « n’oublie pas d’écrire qu’en Espagne on m’a donné la Grande Crois de Mérité Aéronautique parce que, dans les années 1980 j’ai contribué à établir les premières relations entre nos deux Armées ».

    Si la vie de ce militaire aussi décoré – il a aussi la Légion d’Honneur française et la Médaille Militaire du Sahara du Maroc- a empiré radicalement avec son enfermement, celle de sa famille a changé aussi. Sous la direction de la plus jeune, Sonia, l’épouse de nationalité française et les trois autres fils de Terhzaz, ils ont fait des gestions discrètes pour obtenir une grâce royale pour le père de famille.

    « Nous avons passé des heures aux portes du palais royal de Tétouan –nous avons même amené un de mes neveux nouveau-né- en essayant de remettre une lettre » en demandant clémence, rappelle Sonia. « Nous avons fait aussi la garde devant la maison du général Bennani », celui qui dénonça mon père.

    Sans résultats. Après un an, Sonia opta pour passer à l’offensive. Depuis lors, elle parcoure les capitales, seule ou accompagnée par un membre de la famille, pour « crier qu’on ne peut pas laisser un vieillard qui a tout donné pour son pays et son roi, finir sa vie derrière les barreaux comme un vulgaire criminel ».

    Elle a été plusieurs fois à Washington, Bruxelles, Strasbourg, Genève, mobilisa les ONG’s de droits humains, se manifesta à deux reprises devant l’ambassade du Maroc à Paris, osa donner une conférence de presse à Rabat toujours surveillée de près par des agents marocains.

    « A Madrid, à la Station Sud de bus, j’ai réussi à les semer en sortant mon téléphone portable et en les photographiant », rappelle Sonia. Depuis là, elle est partie avec sa tante à Grenade pour exhiber aux portes du Palais du Congrès, où se tenait le sommet UE-Maroc, une pancarte pour exiger la libération de son père. « La police nous l’a confisqué alors que juste à côté d’autres manifestants criaient « Sahara Libre » et bradaient les drapeaux du Polisario sans être dérangés ». « Quelle injustice! » 
    El Pais, 10/10/2010
    Traduction non-officielle de Diaspora Saharaui

  • Pressions parisiennes sur Sarkozy pour écouter l’Algérie

    La prise d’otages dans la région du Sahel continue à alimenter l’actualité mondiale. La France, premier pays concerné par cette question, est face à un dilemme. Payer la rançon ou utiliser la force? Le président Sarkozy n’a pas encore tranché, mais semble être prêt à se soumettre aux exigences des terroristes.
    Face l’échec d’une récente tentative par la force, et la chute de sa popularité auprès des Français, M. Sarkozy serait tenté par la solution facile, mais certains milieux français le mettent en garde d’aller à l’encontre du principe défendu par l’Algérie, en procédant au paiement d’une éventuelle rançon aux terroristes, d’autant que le président français joue toutes ses cartes pour la libération des otages, selon des sources proches du dossier. 
    Face à la menace d’attentat qui pèse sur ce pays, les autorités françaises, à leur tête le ministère de l’Intérieur, ont pris un certain nombre de mesures à titre préventif. L’état d’alerte a été instauré dans plusieurs points dits «sensibles» ou «sites ciblés» par les organisations terroristes, à l’instar de lieux de culte ou touristiques, ainsi que les espaces commerciaux très fréquentés. En marge du congrès des sapeurs-pompiers d’Angoulême, le ministre français de l’Intérieur a appelé à la vigilance. Un appel qui n’a d’objet que celui d’éviter la répétition du scénario des attentats de Paris de 1995. 
    La France est depuis quelques jours tourmentée par la menace terroriste. Les forces de sécurité françaises sont déployées en force autour des zones d’habitations, les lieux publics comme le métro, et les célèbres sites touristiques tels la Tour Eiffel et la cathédrale de Notre-Dame. Plusieurs fausses alertes à la bombe ont été reçues. Ce qui n’a pas manqué d’aggraver la panique qui s’est emparée des Français. Le porte-parole du ministère français des AE, Bernard Valero, a indiqué que le niveau d’alerte demeure inchangé et est resté à son niveau maximal. Il a affirmé que l’échange d’informations et de renseignements avec les partenaires de la France, en termes de lutte antiterroriste, est régulier.
    L’expérience de l’échec de la dernière intervention militaire semble avoir donné à réfléchir aux autorités françaises qui se traduit par le changement de la démarche et de stratégie sécuritaire. Une modification qui reflète le degré de la crainte de la réaction d’Al-Qaïda au Maghreb qui menace ses intérêts de par le monde et sa sécurité intérieure. Les mesures sécuritaires adoptées à travers tout le territoire français montrent également que les autorités françaises prennent très au sérieux les menaces d’AQMI de s’en prendre à la capitale française et de ne pas se contenter d’enlever des français dans la région du Sahel.
    Ali Karimou
  • Répression au Sahara occidental : L’Algérie met à nu le Maroc

    Auditionnée par la commission de l’ONU chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation, la délégation algérienne a pris à témoin la communauté internationale.

    Le dossier du Sahara occidental a été passé au crible mercredi à New York. Les représentants de différentes associations nationales ont porté la voix du peuple sahraoui devant la quatrième commission de l’Organisation des Nations unies. Ils ont dénoncé la violence dont sont victimes les militants des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental ainsi que la revendication légitime de la tenue d’un référendum qui assurerait au peuple sahraoui de s’exprimer librement quant à son indépendance comme consacrée par la dernière résolution, 1920, adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU le 30 avril 2010. Emmenée par Tayeb Zitouni, maire d’Alger-Centre et vice-président du Comité exécutif des cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (Cglua), Maya Sahli, juriste et professeur à l’Institut diplomatique et des relations internationales d’Alger, Saïd Ayachi, vice-président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (Cnasps), Noureddine Benbraham, commandant des Scouts musulmans algériens (SMA), la représentation algérienne est entrée, sans détour dans le vif du sujet. Tayeb Zitouni a tonné de la voix. «Nous sommes ici pour vous abjurer d’user de votre autorité pour que cessent ces violations massives des droits de l’homme par le Maroc dans les territoires occupés du Sahara occidental. Nous avons déjà joint notre voix à beaucoup d’autres pour réclamer l’élargissement du mandat de la Minurso à la protection des droits de l’homme au Sahara occidental», a clamé haut et fort du haut de la tribune de l’ONU le premier magistrat de la capitale algérienne. Il faut rappeler que l’instauration d’un mécanisme qui permettrait à la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental Minurso de superviser et protéger les droits de l’Homme a été tout simplement écartée sous l’influence de pays qui soutiennent ouvertement le plan d’autonomie marocain, à l’instar de la France. Un chèque en blanc que Paris a signé à la politique de colonisation menée par le Maroc dans les territoires occupés du Sahara occidental basée sur la peur et une répression féroce exercée contre les militants des droits de l’homme.


    Un combat disproportionné que le peuple sahraoui mène pacifiquement. «Face à la résistance pacifique, à mains nues, que les Sahraouis opposent à l’administration d’occupation marocaine, le Maroc a réagi de façon brutale, sauvage, par une répression fasciste, sanglante faite d’arrestations arbitraires, de bastonnades, de mises au secret, de viols, de déplacements internes de populations, d’exécutions extra judiciaires, de disparitions forcées, de désolation de familles entières, d’enlèvements d’enfants, d’éjection de personnes à partir d’hélicoptères, de tortures inhumaines», a justement signalé le maire d’Alger-Centre pour dénoncer les souffrances endurées par le peuple sahraoui sous l’oeil indifférent des instances internationales et en dépit des nombreuses résolutions votées par le Conseil de sécurité: 1754 (2007), 1783 (2007), 1813 (2008) et 1871 (2009). 
     
    Tayeb Zitouni n’a pas mâché ses mots pour mettre la communauté internationale face à ses responsabilités: «Cela fait 19 ans que les Sahraouis sont dans l’attente de l’exécution par le Maroc de ces dispositions contractuelles. Toutes les résolutions des Nations unies, notamment celles du Conseil de sécurité, reconnaissent au peuple sahraoui l’exercice de son droit à l’autodétermination». L’organisation des Nations unies qui était à l’écoute, prendra-t-elle enfin en charge les revendications légitimes du peuple sahraoui? La communauté internationale restera-telle encore aussi sourde à ses souffrances, fruit d’une violence féroce pratiquée par les forces d’occupation marocaines? La voix de l’Algérie s’est élevée mercredi à New York contre cette répression sauvage.

    «Des centaines de Sahraouis sont détenus, jugés à la suite de procès injustes et emprisonnés dans des centres de détention qui pratiquent impunément les méthodes les plus cruelles de torture physique et psychologique. L’ensemble du Sahara occidental est soumis à un siège militaire et un black-out médiatique puisque les autorités marocaines accordent très difficilement l’accès aux ONG, aux médias internationaux et aux observateurs», a souligné de son côté Saïd Ayachi, vice-président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (Cnasps). Il apparaît clairement dans un tel contexte que les négociations entre le Front Polisario et le Maroc ne reprendront pas de sitôt, à moins que le dossier des droits de l’homme ne soit mis sur la table.
    Mohamed TOUATI
    Liberté, 9/10/2010
  • Kaddour Terhzaz : "Mon crime : m’être battu pour mes pilotes abattus"

    L’ex-numéro deux de l’aviation marocaine se trouve en prison pour avoir demandé à Mohamed VI des améliorations pour les pilotes prisonniers du Polisario.

    IGNACIO CEMBRERO 10/10/2010

    « C’est un scandale ce qui m’arrive! » Malgré ses 73 ans et les 22 mois de séjour dans la prison de Salé, près de Rabat, la voix du Lieutenant Colonel Kadour Terhzaz dégage énergie et indignation lorsqu’il parle.

    Après l’avoir tenté plusieurs semaines, celui qui était pendant 11 ans le numéro deux de la Force Aérienne marocaine, agrée de défense à Washington et Paris et l’un des militaires les plus décorés du Maroc, il réussit, enfin, à décrocher un appel depuis la prison.

    Comment allez-vous? « Il y a eu des moments difficiles dans la prison parce que j’ai été sanctionné, je ne pu pas recevoir des visites de la famille, on ne me laissait pas sortir au patio, mais maintenant ma situation est normale, comme les autres reclus », réponde le lieutenant colonel.

    « Mon père omet les aspects les plus sordides de sa captivité », signale depuis Paris, avec la voix dominée par l’émotion, Sonia Terhzaz, qui vient de fêter ses 27 ans. Elle est la fille cadette de l’officier emprisonné.

    « Les privations dont il a été victime à partir de novembre dernier, lorsque la presse commença à parler de lui, ont été les pires », ajoute-t-elle. « On l’a enfermé dans une cellule isolée, il ne pouvait pas se doucher ni manger chaud ni avoir un matelas où se coucher ».  » Et il n’en a toujours pas », se lamente-t-elle. « Il y a eu plus choquant encore », poursuit Sonia. « Pendant deux semaines, l’administration pénitentiaire a maintenu attaché aux barreaux de la cellule de mon père un perturbé qui bredouillait toute la journée et déféquait surplace ».

    Quel crime a commis le lieutenant colonel pour être condamné par un tribunal militaire, en 2008, à 12 ans de prison et être soumis à un régime pénitentiaire aussi humiliant? « Divulguer des secrets militaires », selon un communiqué du gouvernement marocain diffusé au mois de mai pour contrecarrer la campagne « indigne », selon Rabat, menée par la famille du militaire.

    Terhzaz était le chef des pilotes marocains qui combattirent pendant 16 ans (1975-1991) contre le Front Polisario au Sahara Occidental. La guérilla indépendantiste abatta une bonne poignée d’avions dont les équipages ont passé des décennies dans ses cachots dans le sud-ouest de l’Algérie, avant d’être libérés. Ils sont revenus au Maroc « sans être décorés, sans être promus, sans qu’on reconnaisse leurs mérites », assure Sonia Terhzaz.

    A la demande d’un de ses anciens subordonnés, le Capitaine Ali Najab, qui est resté 25 ans dans les prisons de l’ennemi, le lieutenant colonel, déjà retraité, rédacta en février 2005 une lettre adressée au roi Mohamed VI dans laquelle il demandait d’améliorer le sort des ex-pilotes militaires.

    Il y ressortait le courage et la compétence de ces équipages et soutenait que, si un bon nombre d’appareils ont été abattus, c’était parce que « ils n’étaient pas équipés d’un dispositif anti-missiles ». Kaddour Terhzaz a fourni ce renseignement dans une missive adressée au roi, commandant en chef des Forces Armées. Il décrivait ainsi une défaillance d’il y a 20 ans qui, depuis lors a été réparée, et que le Capitaine Ali Najab avait déjà publiquement dénoncé en 2004 dans le journal Aujourd’hui le Maroc.

    Plus de trois ans se sont écoulés depuis l’envoi de cette lettre jusqu’à ce que, le 9 décembre 2008, les gendarmes arrêtent le lieutenant colonel chez lui, dénoncé par le général Bennani, inspecteur général des Forces Armées Royales et, dans la pratique, leur numéro un. Les deux avaient des désaccords dans le passé.

    Rien que 19 jours après, le tribunal militaire le jugea à huit clos et condamna à 12 ans pour divulgation de secrets militaires, avec la circonstance aggravante de les avoir diffusés en temps de guerre, comme si, depuis 1991, il n’y avait pas un cessez-le-feu entre le Maroc et le Polisario. « Une peine aussi longue équivaut, pour un homme de son âge, à la prison perpètuelle » affirme son avocat, Abderrahim Jamai.

    « Je ne regrette pas m’avoir battu pour mes pilotes », répète Kaddour Terhzaz depuis sa cellule. « J’ai une responsabilité morale envers les anciens subordonnés qui se sont battus avec courage pour une patrie qui les traite avec ingratitude », assure-t-il.

    Kaddour Terhaz soupçonne, dans le fond, que la fameuse lettre n’est qu’un prétexte. « Il y a des personnages puissants qui veulent en finir avec moi », soutient-il. « Je crains être victime d’un règlement de comptes », ajoute-t-il. « Il n’y a que ça qui explique le retard de mon procès ».

    Sa fille Sonia va dans le même sens. « Pour mon père, l’intégrité et l’honnêteté vont par-dessus tout et c’est pour cela que, parfois, il sort des vérités inconfortables ». « Ceux qui l’entourent vivent soumis dans le mensonge et l’hypocrisie ». « C’est la raison pour laquelle le sniper Kaddout Terhzaz constituait une menace pour eux tous ».

    « Ah! », insiste le lieutenant colonel avant de vite raccrocher le téléphone, « n’oublie pas d’écrire qu’en Espagne on m’a donné la Grande Crois de Mérité Aéronautique parce que, dans les années 1980 j’ai contribué à établir les premières relations entre nos deux Armées ».

    Si la vie de ce militaire aussi décoré – il a aussi la Légion d’Honneur française et la Médaille Militaire du Sahara du Maroc- a empiré radicalement avec son enfermement, celle de sa famille a changé aussi. Sous la direction de la plus jeune, Sonia, l’épouse de nationalité française et les trois autres fils de Terhzaz, ils ont fait des gestions discrètes pour obtenir une grâce royale pour le père de famille.

    « Nous avons passé des heures aux portes du palais royal de Tétouan –nous avons même amené un de mes neveux nouveau-né- en essayant de remettre une lettre » en demandant clémence, rappelle Sonia. « Nous avons fait aussi la garde devant la maison du général Bennani », celui qui dénonça mon père.

    Sans résultats. Après un an, Sonia opta pour passer à l’offensive. Depuis lors, elle parcoure les capitales, seule ou accompagnée par un membre de la famille, pour « crier qu’on ne peut pas laisser un vieillard qui a tout donné pour son pays et son roi, finir sa vie derrière les barreaux comme un vulgaire criminel ».

    Elle a été plusieurs fois à Washington, Bruxelles, Strasbourg, Genève, mobilisa les ONG’s de droits humains, se manifesta à deux reprises devant l’ambassade du Maroc à Paris, osa donner une conférence de presse à Rabat toujours surveillée de près par des agents marocains.

    « A Madrid, à la Station Sud de bus, j’ai réussi à les semer en sortant mon téléphone portable et en les photographiant », rappelle Sonia. Depuis là, elle est partie avec sa tante à Grenade pour exhiber aux portes du Palais du Congrès, où se tenait le sommet UE-Maroc, une pancarte pour exiger la libération de son père. « La police nous l’a confisqué alors que juste à côté d’autres manifestants criaient « Sahara Libre » et bradaient les drapeaux du Polisario sans être dérangés ». « Quelle injustice! » 
    El Pais, 10/10/2010
    Traduction non-officielle de Diaspora Saharaui

  • Répression au Sahara occidental : L’Algérie met à nu le Maroc

    Auditionnée par la commission de l’ONU chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation, la délégation algérienne a pris à témoin la communauté internationale.

    Le dossier du Sahara occidental a été passé au crible mercredi à New York. Les représentants de différentes associations nationales ont porté la voix du peuple sahraoui devant la quatrième commission de l’Organisation des Nations unies. Ils ont dénoncé la violence dont sont victimes les militants des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental ainsi que la revendication légitime de la tenue d’un référendum qui assurerait au peuple sahraoui de s’exprimer librement quant à son indépendance comme consacrée par la dernière résolution, 1920, adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU le 30 avril 2010. Emmenée par Tayeb Zitouni, maire d’Alger-Centre et vice-président du Comité exécutif des cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (Cglua), Maya Sahli, juriste et professeur à l’Institut diplomatique et des relations internationales d’Alger, Saïd Ayachi, vice-président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (Cnasps), Noureddine Benbraham, commandant des Scouts musulmans algériens (SMA), la représentation algérienne est entrée, sans détour dans le vif du sujet. Tayeb Zitouni a tonné de la voix. «Nous sommes ici pour vous abjurer d’user de votre autorité pour que cessent ces violations massives des droits de l’homme par le Maroc dans les territoires occupés du Sahara occidental. Nous avons déjà joint notre voix à beaucoup d’autres pour réclamer l’élargissement du mandat de la Minurso à la protection des droits de l’homme au Sahara occidental», a clamé haut et fort du haut de la tribune de l’ONU le premier magistrat de la capitale algérienne. Il faut rappeler que l’instauration d’un mécanisme qui permettrait à la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental Minurso de superviser et protéger les droits de l’Homme a été tout simplement écartée sous l’influence de pays qui soutiennent ouvertement le plan d’autonomie marocain, à l’instar de la France. Un chèque en blanc que Paris a signé à la politique de colonisation menée par le Maroc dans les territoires occupés du Sahara occidental basée sur la peur et une répression féroce exercée contre les militants des droits de l’homme.


    Un combat disproportionné que le peuple sahraoui mène pacifiquement. «Face à la résistance pacifique, à mains nues, que les Sahraouis opposent à l’administration d’occupation marocaine, le Maroc a réagi de façon brutale, sauvage, par une répression fasciste, sanglante faite d’arrestations arbitraires, de bastonnades, de mises au secret, de viols, de déplacements internes de populations, d’exécutions extra judiciaires, de disparitions forcées, de désolation de familles entières, d’enlèvements d’enfants, d’éjection de personnes à partir d’hélicoptères, de tortures inhumaines», a justement signalé le maire d’Alger-Centre pour dénoncer les souffrances endurées par le peuple sahraoui sous l’oeil indifférent des instances internationales et en dépit des nombreuses résolutions votées par le Conseil de sécurité: 1754 (2007), 1783 (2007), 1813 (2008) et 1871 (2009). 
     
    Tayeb Zitouni n’a pas mâché ses mots pour mettre la communauté internationale face à ses responsabilités: «Cela fait 19 ans que les Sahraouis sont dans l’attente de l’exécution par le Maroc de ces dispositions contractuelles. Toutes les résolutions des Nations unies, notamment celles du Conseil de sécurité, reconnaissent au peuple sahraoui l’exercice de son droit à l’autodétermination». L’organisation des Nations unies qui était à l’écoute, prendra-t-elle enfin en charge les revendications légitimes du peuple sahraoui? La communauté internationale restera-telle encore aussi sourde à ses souffrances, fruit d’une violence féroce pratiquée par les forces d’occupation marocaines? La voix de l’Algérie s’est élevée mercredi à New York contre cette répression sauvage.

    «Des centaines de Sahraouis sont détenus, jugés à la suite de procès injustes et emprisonnés dans des centres de détention qui pratiquent impunément les méthodes les plus cruelles de torture physique et psychologique. L’ensemble du Sahara occidental est soumis à un siège militaire et un black-out médiatique puisque les autorités marocaines accordent très difficilement l’accès aux ONG, aux médias internationaux et aux observateurs», a souligné de son côté Saïd Ayachi, vice-président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (Cnasps). Il apparaît clairement dans un tel contexte que les négociations entre le Front Polisario et le Maroc ne reprendront pas de sitôt, à moins que le dossier des droits de l’homme ne soit mis sur la table.
    Mohamed TOUATI
    Liberté, 9/10/2010
  • Guerre secrète des renseignements marocains contre l’Algérie: modus operandi pour exploiter les journalistes et les officiers déserteurs

    «Les renseignements marocains s’emploient souvent à recruter des militaires afin de s’en servir pour critiquer l’Algérie et faire l’apologie du Maroc dont elle ferait la première victime de la politique algérienne». 

    «Certaines personnes à qui j’ai eu affaire et qui se sont avérées plus tard être en mission de renseignements, m’ont dit que les témoignages des officiers déserteurs constituent la plus grande menace qui pèse sur le régime algérien. C’est pour cette raison que le Maroc œuvre à utiliser ces militaires pour atteindre ses objectifs et montrer à la communauté internationale que l’Algérie est le principal acteur du conflit au Sahara Occidental».

    «Comme je l’ai déjà mentionné, les renseignements marocains se tournent vers les journalistes qui sont leur trait d’union avec ces pseudos témoins. A travers eux, les médias marocains font passer des messages en rapport avec la question sahraouie et le Front Polisario. De par mes contacts avec ceux qui ont publié ou à qui on a publié des livres, je me suis rendu compte qu’ils avaient été au préalable contactés par les renseignements marocains, de façon directe via des maghrébins établis à l’étranger, ou au moyen des journalistes et correspondants qui sont au service du Makhzen».

    «Je ne ferai pas la promotion de ces officiers en citant leurs noms, mais je précise qu’en plus de leurs témoignages qui appuient les accusations de l’internationale Socialiste, le Makhzen attend d’eux des informations et des positions affichées publiquement sur de prétendues relations liant le Front Polisario aux renseignements algériens, ainsi que des témoignages sur des questions où le Maroc est impliqué, comme le trafic de drogue en Algérie, les cellules terroristes dormantes et les prisons dans les camps de Tindouf».

    «Des sources de Paris m’ont par ailleurs affirmé que les renseignements marocains ont proposé à quelques officiers de travailler secrètement pour eux, de manière à ce que les renseignements français et algériens n’en apprennent rien. Leur but est de les inciter et de les aider à déserter, de découvrir les coulisses des investissements étrangers en Algérie ainsi que les relations entre l’Etat et certains investisseurs arabes».

    «Said Messalha, un investisseur palestinien qui a la nationalité israélienne, était directeur général de la société algero-turque du fer à Annaba. Il avait fui l’Algérie pour échapper aux impôts. Je lui ai parlé et il m’a affirmé que lorsqu’il avait été arrêté à Rabat, les renseignements marocains avaient fait pression sur lui pour le recruter, et le voyant hésitant, ils l’ont remis à l’Algérie en raison du mandat d’arrêt international dont il faisait l’objet pour une évasion fiscale qui a dépassé 170 milliards de centimes. Après sa libération, il a à nouveau rejoint Rabat et les renseignements marocains l’ont aidé à transférer très facilement l’argent qu’il avait pris avec lui d’Algérie et à rallier Israël. Quand je lui ai demandé pourquoi ce service, il m’a répondu qu’il avait payé un pot-de-vin, en plus de certaines informations qu’il a fournies au sujet de l’investissement en Algérie. Il leur a aussi promis de collaborer avec eux contre l’Algérie».

    «En résumé, chaque employé de l’armée, et même s’il s’agit d’un paramilitaire, demeurera la cible des renseignements marocains pour effectuer la sale besogne nuisant à l’Algérie avec la complicité d’autres parties étrangères».

    Anouar Malek revient sur les tentatives du Maroc de faire de l’Algérie un point chaud et un fief privilégié du terrorisme international à l’instar de l’Afghanistan, de l’Irak et du Yémen, tout en semant le doute sur les capacités des services de sécurité algériens à combattre le fléau à l’intérieur ou encore dans la région du Sahel et du Sahara.

    Il donne l’exemple des informations rapportées par la presse le 14 juin dernier sur des contacts entre le dénommé Droudkal, émir de ce qu’il appelle l’AQMI, et l’organisation des Talibans du Nigéria fondée au nord du Nigéria en 2002. «La presse algérienne, marocaine et arabe avait repris l’information de l’AFP qui citait à son tour « des experts, parmi eux des occidentaux et d’autres du Sahel ». L’AFP considérait l’information comme son exclusivité, omettant que j’ai été le premier à révéler la chose dans le programme Le Monde Africain diffusé sur la chaine satellitaire Al Alem le 21/09/2009, avec Yahia Abou Zakaria à la présentation».

    «Docteur Mékaoui, dont j’ai précédemment parlé, m’a lui dit que l’information publiée également « en exclusivité » sur le site Algérie Times provenait de sources haut placées en Grande-Bretagne. Quand j’ai insisté pour connaitre la source, il avait fait allusion aux renseignements marocains qui auraient eu l’information de « sources fiables » en Algérie».
    Toutefois sur le site, ajoute Anouar Malek, une autre partie a été ajoutée pour remettre en question les capacités de l’Algérie à combattre l’AQMI, citant des sources européennes spécialistes des questions sécuritaires.

    Anouar Malek est convaincu que ce qui a été publié par l’AFP provenait des renseignements marocains et que le Maroc avait un rôle important dans l’influence que veut avoir la France dans la région du Sahel et le Sahara, via la question du terrorisme, en contrepartie de l’appui de l’Hexagone pour le plan marocain de l’autonomie dans le Sahara Occidental.

    «Les renseignements marocains utilisent plusieurs manières pour convaincre des agents, des politiciens, des journalistes ou des artistes de les servir. Ils ont utilisé les femmes et les scandales, mais aussi l’argent comme moyen de pression. Une grande partie de cet argent émane d’ailleurs des richesses du Sahara Occidental, ou encore du blanchiment d’argent et du trafic de drogue impliquant d’importantes personnalités. Dans ce contexte, des sources fiables ont révélé que certaines banques marocaines facilitent les opérations de blanchiment d’argent, et de là le transfert de fonds vers l’étrangers sur les comptes de personnes travaillant pour la plupart au profit de groupes terroristes à travers des réseaux de trafic d’armes». «Dans cette guerre secrète menée contre l’Algérie depuis des décennies, l’argent a été la principale arme du Maroc».

    «Le Makhzen se livre à un jeu dangereux à travers ses renseignements en tentant de créer des dissidences en Algérie, les approvisionnant discrètement afin d’ébranler l’unité territoriale et la stabilité du pays. Une source fiable et bien informée m’a révélé que le Maroc veut faire sombrer l’Algérie en suscitant des dissidences particulièrement en Kabylie. Différentes sources médiatiques ont indiqué que le mouvement du chanteur Ferhat Mehenni était appuyé par le Maroc, ce que m’avait d’ailleurs avoué le dénommé Rédha Touidjni. Lorsqu’Echorouk a indiqué dans un article en date du 22/04/2010, que ce dernier remettait d’importantes sommes d’argent au chateur kabyle, j’étais à Agadir. Touidjni n’a rien nié, mais m’a juste demandé comment porter plainte contre le journal et son directeur général. Il a précisé qu’il voulait embarrasser l’Algérie et c’est tout. Je lui ai posé la question sur la véracité de ce qui a été écrit, il a ri en ajoutant que le montant mentionné n’était pas exact».

    «Il m’a également dit qu’il était très proche de Mehenni, et m’a même proposé de rejoindre son gouvernement étant d’origine Amazigh. Il m’a promis que si j’acceptais, un important poste « ministériel » me sera confié».

    «J’étais certain qu’il avait des liens avec les renseignements marocains, ce que me confirmera plus tard El Mansouri».

    «Lorsque je lui dis avec passion que j’étais un fervent défenseur de l’unité territoriale, il a justifié que ce serait là qu’un moyen de faire pression pour que l’Algérie lâche le Polisario qu’il a appelé « les dissidents marocains »».
    Par Anouar Malek/V.française Zineb A. 
    Echourouk Online, 10/10/2010
  • Le PAM exhorte les pays donateurs à poursuivre leurs aides en faveur des réfugiés sahraouis

    ALGER – Le représentant du Programme alimentaire mondiale (PAM) en Algérie, M. Ussama Osman, a exhorté dimanche à Alger les pays donateurs à poursuivre leurs contributions au programme d’aide destiné aux réfugiés du Sahara Occidental envahi par le Maroc en 1975 « qui vivent, a-t-il souligné, dans des conditions extrêmement difficiles ». 
    « J’invite les pays donateurs du PAM, du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), ainsi que des autres organisations humanitaires à continuer d’honorer leurs engagements à l’égard du programme d’aide aux réfugiés dans le monde, en général, et aux réfugiés sahraouis, en particulier », a indiqué M. Osman lors d’une cérémonie de remise d’une aide financière du Brésil au profit des réfugiés sahraouis. 
    APS