Mois : octobre 2010
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Smaïn Debeche : "Le Maroc pion de la France au Sahel"
Smain Debeche, qui dispose d’un doctorat d’Etat, enseigne à la faculté des Sciences politiques et des Relations internationales à l’Université d’Alger. Spécialiste des questions du Maghreb et de la sous-région du Sahel, il a bien voulu dans ce bref entretien éclairer nos lecteurs sur les dessous des récentes campagnes médiatiques marocaines contre l’Algérie. Cet enseignant chercheur n’a pas hésité à établir un lien direct entre cette campagne marocaine et les récents développements dans la région du Sahel.La presse marocaine mène actuellement une campagne de dénigrement contre l’Algérie. Quelles en sont, selon vous les raisons ?En vérité cette campagne médiatique ne constitue point une nouveauté tant c’est devenue une constante chez le régime marocain qui a toujours voulu faire porter le chapeau de ses échecs internes à l’Algérie et ce depuis le recouvrement de son indépendance jusqu’à aujourd’hui. Pour l’histoire, en 1958 déjà et alors que les Algériens étaient en pleine guerre de Libération, le régime marocain a essayé de négocier avec la France le remodelage à son avantage des frontières avec l’Algérie.Mais la force de la Révolution algérienne a mis en échec les desseins marocains. Mais le Maroc a persisté dans sa politique puisque en 1963 il a déclaré la guerre à l’Algérie espérant imposer par la force ses visées expansionnistes. Ces visées qui ont conduit Rabat à ne reconnaître l’indépendance de la Mauritanie qu’en 1969, soit 9 ans après que ce pays ait recouvré sa liberté du joug colonial. En fait l’Algérie a toujours été la seule force dans la région à mettre en échec les visées expansionnistes du palais royal.Donc cette campagne médiatique à des desseins bien compris qui ne trompent personne. De plus la position de l’Algérie relative au dossier du Sahara occidental œuvre en vérité dans le sens de l’intérêt du Maroc pour la poursuite de la colonisation de ce territoire le gouvernement marocain dépense annuellement 3 milliards de dollars 3 milliards de dollars par an pour entretenir ses 250 000 soldats et ce au détriment des besoins vitaux du peuple marocain qui vit dans de difficiles conditions.Donc ce tapage médiatique marocain n’a aucune justification ?Oui, absolument car l’Algerie soutient le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Une position que partage amplement l’organisation des Nations Unies (0NU) et d’ailleurs aucun pays au monde ne reconnaît la légitimité de l’occupation marocaine de ce territoire y compris la France et l’Espagne. Le Maroc est en porte-à-faux avec la légitimité internationale.La question du Sahara occidental est une question de colonisation, Le palais royal est dans l’impasse et il porte l’entière responsabilité de la fermeture des frontières entre les deux pays. Ce d’autant que la région d’Oudja particulièrement et d’autres régions aussi bénéficiaient de l’afflux des Algériens qui injectaient en moyenne quelque 7 milliards de dollars par an dans l’économie de ce pays.Le Maroc veut aussi mettre son grain de sel dans la région du Sahel. Quelles sont, selon vous les motivations qui le poussent à agir de la sorte ?Sans détour aucun, je dirais que le Maroc sert les intérêts de la France dans la région du Sahel.Le régime marocain qui veut être en symbiose avec la politique de la France dans cette sous-région est en vérité un instrument pour la concrétisation des visées de la France au Sahel. Est il besoin de rappeler que le Maroc et la France ont, dans leur quête traditionnelle de déstabiliser l’Algerie, soutenu le terrorisme dans les années quatre-vingt-dix. Il faut dire aussi que cette démarche du Maroc ne sert pas l’ambition de l’Union du Maghreb arabe (UMA)Pensez-vous que l’Algérie a vu juste donc en refusant l’intégration du Maroc au groupe des pays du Sahel qui veulent concorder leurs actions pour lutter contre le terrorisme dans la région ?Evidemment car l’Algerie n’ignore pas que le régime marocain n’est qu’un pion de la France qui œuvre donc selon la logique de la préservation des intérêts français d’abord. En fait cette logique est aux antipodes de la volonté des pays de la région.Par : Kamal HamedLe Midi Libre, 14/10/2010 -
La délégation des territoires occupés réaffirme son attachement
Les participants des délégations issues de la communauté sahraouie établie au sud, notamment en Mauritanie, ont tenu un rassemblement de solidarité avec les militants et détenus politiques sahraouis dans les prisons marocaines. Ce rassemblement qui a été organisé hier à Mijek (territoires sahraouis libérés), en marge des festivités commémoratives du 35é anniversaire de la Proclamation de l’Union nationale du peuple sahraoui, s’est voulu un bras de fer et un défi à l’occupant marocain.
Parmi les présents, les 13 activistes sahraouis venus de différentes villes des territoires occupés. Ces derniers ont affirmé que « notre délégation attire l’attention de la communauté internationale sur les multiples violations et répressions des forces marocaines dans les villes sahraouies occupées ». Une répression qui, ont-ils rappelé, est caractérisée par la violation systématique des droits de l’Homme, de violence et toute autre forme de répression.La délégation des territoires occupés a, par ailleurs, tenu à affirmer que la population des villes occupées, apporte son soutien et son adhésion totale à l’union nationale. Outre, ils ont affirmé « nous nous accrochons aux principes de la cause nationale ».M.B.Le Midi Libre, 14/10/2010 -
Les intérêts étroits de Paris et Rabat
La campagne médiatique de dénigrement lancée par le Palais royal ces derniers jours à l’encontre de l’Algérie vise en fait deux objectifs.Détourner l’opinion publique marocaine vers l’Algérie avec l’aide des puissances occidentales, particulièrement la France pour des considérations stratégiques.
La situation devient complexe dans la région sahélo-sahélienne. Une série d’enlèvements de ressortissants étrangers au Sahel est perpétrée par Al Qaïda au Maghreb islamique. Le dernier enlèvement de cinq Français, un Togolais et un Malgache – pour l’essentiel des collaborateurs d’Areva et de son sous-traitant Satom, filiale du groupe français Vinci – kidnappés à leur domicile se trouvant sur le site minier d’Arlit (nord du Niger), dans la nuit du 15 au 16 septembre, en rajoute davantage dans le désordre créé dans l’immensité du désert que se partage les pays de la région.Une aubaine pour les pourfendeurs de l’Algérie, notamment le Maroc, d’affûter les armes, trouvant dans ces faits des arguments qui alimentent sa haine à l’égard de l’Algérie par presse interposée. La campagne médiatique de dénigrement, lancée par le Palais royal ces derniers jours à l’encontre de l’Algérie, vise en fait deux objectifs. Détourner l’opinion publique marocaine vers l’Algérie afin de lui faire oublier les souffrances quotidiennes pour ne pas rendre de comptes sur l’échec de sa politique interne et avec l’aide des puissances occidentales, particulièrement la France pour des considérations stratégiques et imposer le Maroc dans le dossier du Sahel afin qu’elle puisse remettre les pieds dans la région. Ce que refuse l’Algérie, considérant que la lutte contre l’Aqmi est l’affaire des pays du Sahel, seuls concernés et ne souhaite pas l’implication de pays qui y sont étrangers.Le Maroc n’en n’est pas à sa première attaque contre notre pays pour servir ses intérêts qui se confondent souvent aux intérêts des puissances occidentales. Déjà, aux premiers mois de l’indépendance de l’Algérie, le pays de sa Majesté a mené des attaques armées contre l’intégrité territoriale. Pis, l’UMA (Union du Maghreb Arabe), censée résoudre les problèmes de l’intégration maghrébine sur tous les plans, s’est vidée de sa substance face aux agissements du Maroc envers le Sahara occidental. Aussi, durant la décennie noire, le royaume chérifien a été l’instigateur de nombreux événements tragiques qui ont secoué notre pays et il faut se rappeler que feu Hassan II a qualifié les évènements sanglants qui ont ébranlé l’Algérie de « laboratoire », refusant de faire jouer, « la solidarité » entre « frères ». D’autres évènements survenus dans une période récente le long des frontières séparant les deux pays confirment l’attitude belliqueuse adoptée par le Maroc à l’égard de l’Algérie.L’affaire du Sahara Occidental, la situation sécuritaire au Sahel et le timing choisi par le Palais royal, pour lancer ses attaques contre l’Algérie, laissent à penser que ces faits sont intimement liés et obéissent à un plan global pensé et étudié dans des officines autres que ceux du Makhzen qui vise notre pays. A partir de là, il est pertinent de se poser la question : pour qui roule le Maroc, nonobstant ses intérêts. Il est évident que les puissances, notamment la France qui veut se réimplanter dans la région, tirent les marrons du feu. Pour les Français, l’enjeu est militaire d’abord et là le prétexte est trouvé, la lutte contre le terrorisme et économique ensuite pour exploiter les richesses du sous-sol de la région, menacées par l’intrusion des Américains et les Chinois.Par : Sadek BelhocineLe Midi Libre, 14/10/2010 -
Quand les absents n’ont pas tort !
Une activité qui fait bouffer les pauvres bougres de la région, qui fait beaucoup de pub aux otages, à leur pays d’origine, aux médiateurs et leur pays d’origine et bien sûr aux ravisseurs et à leur pays d’origine.Une réunion du Groupe d’action anti-terroriste des pays du G8 (CTAG, créé en 2003 sous la présidence française du G8) a débuté hier à Bamako, la capitale du pays le plus ouvert du Sahel. La RADP n’y participerait pas, elle aurait décliné l’invitation, nous dit l’AFP, citant une source diplomatique. Les Algériens n’ont peut-être pas encore fini de digérer les résultats de la réunion du CAERT (Centre africain d’études et de recherche sur le terrorisme, une boîte ou contrairement au CTAG, Paris ne possède pas la moindre brique) qui s’était tenue il y a quelques semaines chez nous à Alger.A Bamako, les experts du G8 plus ceux du Maroc, d’Espagne et de la tolérante Suisse seront chargés de l’élaboration du programme d’action qui leur évitera de retomber dans l’ennui et la routine après avoir réglé «démocratiquement» sa cravate au Soudan. Officiellement, la réunion traitera de la question du terrorisme et des activités d’une Qaïda qui ne ressemble en rien à celles de la Qaïda au Yemen, à Baghdad ou ailleurs. La Qaïda qui fait courir cette fois le G8 est spécialisée juste dans le… kidnapping. Une activité qui fait bouffer les pauvres bougres de la région, qui fait beaucoup de pub aux otages, à leur pays d’origine, aux médiateurs et leur pays d’origine et bien sûr aux ravisseurs et à leur pays d’origine.Et c’est sur la manière de lutter contre ce terrorisme, mais surtout sur la perception de ses objectifs que notre pays diverge quelque peu avec les amis occidentaux qui veulent notre bien. Les Algériens qui connaissent quand même un bout sur le terrorisme disent comme les Saoudiens : «Ahlou mekka adra bi choua’biha.» Les gens de la région connaissent le mal, savent comment le guérir et peuvent le guérir si on les aidait en les laissant faire sans venir mettre les pressions et saboter les efforts entrepris depuis tant d’années dans la région. Comment peut-on envisager de s’associer à une réunion où les agissements d’au moins deux capitales travaillent non pas à la stabilité du coin, mais à la pollution du climat sahelo-saharien ? Et comme il existe un proverbe bien français qui dit : «qui s’assemble se ressemble», il devient plus aisé de s’expliquer dans ce cas précis, l’absence d’Alger à la bouffa chez ATT.M.Z. (mohamed_zaaf@yahoo.fr)Le Jeune Indépendant, 14/10/2010 -
La RASD félicite l’Afrique du Sud pour son élection au Conseil de sécurité de l’ONU
Chahid El Hafed (camps de réfugiés), 13/10/2010 (SPS) Le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a adressé un message de félicitations au MAE de l’Afrique du Sud pour à l’occasion de son élection comme nouveau membre du Conseil de sécurité des Nations unies.Le diplomate sahraoui a affirmé que la présence de l’Afrique du Sud au Conseil de sécurité de l’ONU jouera un rôle clé dans la réforme du CS, ainsi qu’au niveau de l’agenda africain au sein de la plus haute institution internationale.M. Ould Salek a exprimé la confiance de la RASD en l’Afrique du Sud d’ être un meilleur représentant de tout le continent africain au Conseil de sécurité, affirmant que « l’Afrique du Sud a toujours été un exemple et une source d’inspiration pour tous les peuples africains. »Il a également souligné que la position de l’Afrique du Sud permettra de renforcer la démocratie et la justice et créera de nouvelles perspectives devant consolider les liens d’amitié et de coopération entre les deux pays frères et les efforts communs pour le renforcement de la paix non seulement au Sahara occidental, sinon dans toute l’Afrique . (SPS) -
Départ d’Oran d’une caravane humanitaire d’ONG espagnoles vers les camps de refugiés sahraouis
Oran, 13/10/2010 (SPS) Une caravane humanitaire transportant des dons de nombreuses ONG espagnoles au profit du peuple sahraoui a pris son départ mercredi du port d’Oran à destination des territoires libérés sahraouis.Cette caravane est constituée de six véhicules dont deux médicalisés transportant des dons, collectés par plusieurs ONG des villes de Barcelone et de Madrid.Cette aide humanitaire comprend des matériels et équipements médicaux destinées à renforcer les capacités des infrastructures sanitaires sahraouies, des couvertures et de fournitures scolaires et équipements pédagogiques.Ces dons ont été réceptionnés par des représentants du Croissant rouge sahraoui. Selon un représentant des ONG espagnoles, M. Oriol Batlle, cette opération est la quatrième du genre au profit du peuple sahraoui.« Par cette action, nous tenons à réaffirmer, en tant qu’ONG et représentants de la société civile, notre solidarité avec le peuple sahraoui en lutte pour son indépendance nationale », a-t-il déclaré.Il a également ajouté que les représentants de ces ONG, dont « Medicanos Mundo », « ONG Humanas », « Fondation Terajinas », « Solidaro Madrid Tifariti », séjourneront jusqu’au 23 octobre prochain dans les camps de refugiés où ils visiteront des infrastructures sanitaires et scolaires sahraouies.Cette caravane est arrivée, mardi soir au port d’Oran, en provenance de Barcelone. (SPS) -
Départ d’Oran d’une caravane d’aide humanitaire du Brésil à destination des camps de refugiés sahraouis
Oran, 14/10/2010 (SPS) Une caravane transportant des produits alimentaires de première nécessité, don du gouvernement brésilien aux refugiés sahraouis, a pris son départ mercredi matin d’Oran à destination des territoires libérés sahraouis.Le départ de cette caravane a été donné au port d’Oran, au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée en présence du représentant du Programme alimentaire mondial en Algérie, M. Ussama Osman, de l’ambassadeur du Brésil en Algérie, M. Henrique Sardinha Pinto et de représentants du Croissant-Rouge sahraoui.Dans une déclaration à l’APS, le représentant du PAM en Algérie, M. Ussama Othman, a indiqué que ce don est le premier du genre du gouvernement brésilien au profit des refugiés sahraouis.« Nous sommes à Oran pour assister au transport physique vers les camps de réfugiés du don d’un montant de 300.000 dollars du Brésil qui a servi à l’achat de produits alimentaires », a-t-il ajouté.Pour sa part, le diplomate brésilien a précisé que ces dons de produits de première nécessité constitués essentiellement de sucre représente une première aide du genre accordée par son pays aux refugiés sahraouis.« C’est une aide humanitaire que notre gouvernement a décidé d’accorder suite à la visite que nous avons effectué dans les camps de réfugiés sahraouis. Sur place, nous avons ressenti l’impérieux besoin d’apporter cette aide au peuple sahraoui », a-t-il indiqué.Un chèque d’un montant de 300.000 dollars a été remis dimanche dernier à Alger par l’ambassadeur du Brésil en Algérie au Programme alimentaire mondial (PAM). Cette contribution financière a permis d’acquérir ces produits de première nécessité. (SPS) -
Les Sahraouis ont la volonté et les capacités pour reprendre "le combat" (responsable sahraoui)
MIJEK (territoires sahraouis libérés), 13/10/2010 (SPS) Le membre du secrétariat national du Polisario, chargé des organisations politiques, M. Bachir Mustapha Sayed, a affirmé mercredi à Mijek que le Maroc doit être convaincu que les Sahraouis ont la volonté et les capacités pour reprendre « le combat ».« Que le Maroc de Mohamed VI soit convaincu que les Sahraouis ont la volonté, la décision et les capacités pour reprendre le combat », a indiqué à l’APS, M. Bachir Sayed, en marge des festivités commémoratives du 35e anniversaire de la Déclaration de l’union du peuple sahraoui.« Le contexte régional doit être aidant. Si nous restons dans la situation actuelle, le Maroc a beaucoup plus de possibilité, grâce au soutien dont il bénéficie pour nous occuper et nous confiner dans cette situation d’attente », a-t-il poursuivi.Pour M. Bachir Sayed, le Maroc « tire le maximum de profit » de cette situation qu’il a qualifiée de « statut quo ».C’est dans ce contexte qu’il a estimé que « l’occupant marocain ne va pas bouger un pion ou faire un mouvement positif, s’il n’est pas sûr que les Sahraouis ont renié leur revendication pour l’indépendance ».Pour le Maroc, a-t-il considéré, le temps cumulé est un obstacle qui empêcherait les Sahraouis de récupérer l’initiative, ses énergies et ses capacités pour combattre.Ce membre de la direction politique du Polisario a indiqué, par ailleurs, que le 13e congrès du Polisario, qui se tiendra l’année prochaine, « répondra à l’attente du peuple sahraoui et de ses espoirs ».S’agissant de la réunion historique du 12 octobre 1975 ayant scellé l’union du peuple sahraoui, M. Bachir Sayed, frère du chahid El-Ouali Mustapha Sayed, qui a été à l’origine de cette réunion, a rappelé que « ce rassemblement est survenu au moment où les autorités marocaines se préparaient pour envahir le Sahara occidental, après le départ de l’occupant espagnol ».L’Espagne, a-t-il affirmé, était en colère à cause de la mise en échec du Parti de l’unité du peuple sahraoui (PUNS) qu’il voulait imposer sur le terrain, en marginalisant le Front Polisario. (SPS) -
Le colloque sur la communauté sahraouie du sud se tient à une étape particulière de la lutte du peuple sahraoui (responsable)
MIJEK (territoires sahraouis libérés), 14/10/2010 (SPS) Le colloque sur la communauté sahraouie établie dans le sud, se tient à une étape » particulière » de la lutte du peuple sahraoui et permet de dresser un bilan des activités de cette communauté, a souligné, à l’ouverture de ses travaux à Mijek, le ministre des territoires sahraouies occupées et de la communauté sahraouie établie à l’étranger, M. Khalil Sidi M’hamed.M. Khaelil qui intervenait lors du 16ème colloque, de deux jours, sur la communauté sahraouie établie au sud, en particulier en Mauritanie, organisé à l’occasion des festivités commémoratives du 35ème anniversaire de la Déclaration de l’union du peuple sahraoui, a affirmé que » ce colloque se tient à un moment où la lutte du peuple sahraouie passe par une étape particulière, le mettant face à de nouveaux défis ».Il a souligné, également, que ce colloque est une occasion pour dresser un bilan de l’activité des sections de la communauté sahraouie établie en Mauritanie et dans la partie sud des territoires libérés, le long de l’année en cours.» Notre colloque se tient, aussi, pour évaluer l’activité et l’action militante des membres de notre communauté établie dans un pays frère ‘Mauritanie’ » , a-t-il relevé, ajoutant que » la force de ce pays voisin et sa sécurité renforcent la stabilité et la sécurité des Sahraouis, ainsi que la sécurité du peuple sahraouie renforce celle de son voisin ».De son côté, le membre du secrétariat national du Front polisario, chargé des organisations politiques, M. Bachir Mustapha Saied, a mis l’accent dans son intervention sur les nouveaux défis que le peuple sahraoui est appelé à relever.C’est dans ce cadre qu’il a souligné que l’occupation marocaine à transformé la trêve, issue des accords de cessez-le-feu, en » une guerre psychologique et de renseignement, utilisant tous les moyens, dont la presse mise à pas par les services de sécurité, des associations parallèles, à l’instar des associations pour le retour des Sahraouis, des moyens financiers pour acheter les positions de certains Sahraouis et leur mobilisation contre leur pays, ainsi que tous les moyens pour infiltrer l’organisation du peuple sahraoui « .Qualifiant les agissements de l’occupation » d’agitation sans avenir », il a appelé le peuple sahraoui à la vigilance et à plus de sacrifices pour « faire face aux manœuvres désespérées de l’ennemi ».C’est ainsi qu’il a estimé que » l’Intifada pacifique des Sahraouis des villes occupées, constitue une étape décisive dans la lutte du peuple sahraoui pour son unité et son indépendance ».Le responsable des sections de la communauté sahraouie du sud, M. Cheikh Maa Lainine, a mis l’accent, pour sa part, sur l’importance de ce colloque qui se tient, a-t-il dit, au moment où le peuple sahraoui fête une date » cruciale » de sa lutte pour la liberté.Il a appelé, à cette occasion, les participants a évaluer le bilan d’activité de la communauté sahraouie établie au sud et à faire des propositions pour hisser son activité au niveau des défis actuels. (SPS) -
L’Intifada pacifique sera »intensifiée » et l’option armée demeure »légitime » (M. Mohamed Abdelaziz)
MIJEK (territoires sahraouis libérés), 14/10/2010 (SPS) Le président de la République, M. Mohamed Abdelaziz, a affirmé, tard dans la soirée de mercredi à Mijek, que le peuple sahraoui doit »intensifier » et »consolider » l’Intifada pacifique dans les territoires sahraouis occupés, soulignant que l’option de la résistance armée est légitime.»L’Intifada pacifique dans les territoires sahraouis occupés a porté ces fruits, faisant qu’elle »s’intensifie et qu’elle se consolide’’, a indiqué, M. Abdelaziz, dans son allocution de clôture des festivités commémoratives du 35ème anniversaire de la Déclaration de l’union nationale du peuple sahraoui, ajoutant que »l’option de la résistance armée est un droit légitime du peuple sahraoui qui défend une cause juste’’.Le président sahraoui a souligné, en outre, que grâce à l’insurrection pacifique des villes sahraouies occupées et des Sahraouis résidents dans les villes du sud du Maroc, le régime marocain se trouve »au banc des accusés » sur plusieurs fronts, dont la question des droits de l’homme, le blocage des négociations et l’organisation d’un référendum pour l’autodétermination du peuple sahraoui, ainsi que le pillage des richesses naturelles au Sahara Occidental.»L’avenir est prometteur pour la résistance populaire sahraouie’’, a-t-il estimé, assurant que »la résistance pacifique des Sahraouis des villes occupés a réalisé de nombreuses victoires’’.Relevant que le régime marocain est de nature ‘‘expansionniste’’, il a rappelé les appétits territoriaux de la monarchie en Mauritanie, en Algérie en 1963, une année après son indépendance et au Sahara Occidental, dès le retrait de l’Espagne.»Cette politique expansionniste qui a été mise en échec, en Algérie et en Mauritanie, sera également mise en échec au Sahara Occidental’’, a-t-il souligné.M. Abdelaziz qui a rappelé que le droit du peuple sahraoui à la résistance armée a été, déjà, consacré par l’Onu en 1972, a indiqué que »cette option existe et reste ouverte ». »Il faut développer les capacités de notre armée », a-t-il affirmé, expliquant »qu’en cas où l’option des négociations ne permet pas au peuple sahraoui de réaliser ses objectifs, nous allons revenir au fusil ».»Nous défendons une cause juste » , a-t-il souligné, rappelant que »la RASD est reconnue par l’Union Africaine et de nombreux pays dans le monde ».Les festivités commémoratives du 35ème anniversaire de la Déclaration de l’Unité du peuple sahraoui, se sont déroulées à Mijek, localité située dans les territoires sahraouis libérés, à quelques 90 kms de la ville mauritanienne zouerate.Un riche programme d’activités politiques et culturelles a été mis en œuvre durant les deux jours des festivités commémorant cet anniversaire, correspondant à la date de la réunion des représentants des différentes fractions et composantes du peuple sahraoui, à Ain Bentili, une localité située aux frontières du Sahara Occidental et la Mauritanie (sud-est du Sahara Occidental) (SPS)