Mois : octobre 2010

  • Fuites dans le desert et manifestations au Sahara Occidental occupé

    Depuis 15 jours, les protestations des sahraouis dans les territoires occupés s’intensifient et se multiplient. Infos sur les mouvements des sahraouis vers le desert, campements de Sharaouis réfugiés dans leur propre pays, à proximité de El Aaiun et Boujdour, et sur les manifestations sahraouis de Dakhla. Du 8 au 11 octobre 2010

    Les 8 et 9 octobre 2010
    Campements de El Aaiun et Boujdour
    Plus de quatre cent citoyens et citoyennes Sahraouis se sont déplacées hier et aujourd’hui des villes de El-Aaiun et Boujdour occupée hier et aujourd’hui vers le desert.

    Plus de deux cents citoyens et citoyennes Sahraouis se sont déplacées ce matin vers la région de Alsroziat à 25 km à l’ouest de El-Aaiun occupée lors un nombre similaire est allé vers la région de « Knaydlv » au nord de la ville.
    Voir les photos http://apsophotos.blogspot.com/2010/10/campements-sahrouis-en-territoires.html

    Ce déplacement est une signe de protestation face à la politique d’occupation et d’appauvrissement des sahrouis que le gouvernnement marocain affame alors qu’il accorde des subventions et des logements aux colons marocains.

    65 citoyens et citoyennes Sahraouis se sont déplacés hier de la ville de Boujdour. Ils ont dormi en plein air après que la gendarmerie ait délibérément confisqué leurs tentes et leurs matelas.

    Tous ont déclaré aux médias nationaux (sahraouis) qu’ils allaient intensifier leur résistance ouverte contre la politique des autorités d’occupation.
    Ils affirment que ces mesures sont conformes aux chasrtes et conventions internationales, en particulier sur le Territoire Non Autonome du Sahara Occidental, toujours en attente de décolonisation.

    Le 10 octobre 2010
    Manifestations à Dakhla
    Un certain nombre de citoyens sahraouis ont été blessés hier après une intervention des forces d’occupation marocaines contre deux manifestations organisées dans le quartier, Oum tounsi et Ksaikisat a Dakhla occupée.

    Des dizaines des citoyens sahraouis ont organisé samedi soir et au même moment deux manifestations que les forces d’occupation ont dispersé par la force.
    La charge contre les manifestants a laissé deux blessés, Sultan Hamoudi El A’abidi et Khatat Ould Naf’aa qui ont été arrêté et transfèré vers le commissariat où ils ont été interrogé.

    Après l’intervention, les forces d’occupation ont pris d’assaut plusieurs maisons dont les maisons des citoyens sahraouis Omar Daikh, Babih Dah, Mohamed Boua’aila,
    La maison des famille El Karadi, Mouloud ould Alali.
    L’état d’alerte a déclaré hier et dure jusqu’à maintenant.

    Les forces d’occupation sont dirigées par le commisaire Hariz El-Arbi. Un fonctionnaire impliqué dans le meurtre de dizaines des citoyens sahraouis.
    Il a ordonné un blocus rigoureux sur les mouvements des membres de la délégation de résistance civile apres le retour de leur visite en Algérie.
    D’autre part, deux patrouilles des services de renseignement ont échoué dans l’enlèvement d’un militant des droits humains Ahmed Moussa, avant-hier.

    11 octobre 2010

    Campements à proximité de El Aaiun occupée
    Selon les informations, le campement des Sahraouis partis de El Aaiun occupé vers l’Est dans le désert compte maintenant entre 120 et 160 tentes.
    Une grande excitation et confusion régnait hier, du fait de l’arrivée de nouvelles familles et du survol de la zone par les hélicoptères des autorités marocaines.
    Des membres de la Confédération des travailleurs Sahraouis sont venus dans la soirée rendre une visite de soutien. Le président, Sid Ahmed Eddya, a répété le droit des sahraouis à être propriétaires de leurs terres, et de leurs ressources naturelles, et en a expliqué la légitimité selon les résolutions, avis et affirmations de l’ONU.
    Voir les photos : http://apsophotos.blogspot.com/2010/10/la-csts-en-visite-au-campements-de.html

    APSO le 12 octobre 2010
    Sources : EM, APSO Sahara

  • Le G8 et d’autres s’invitent au Sahel

    «Droite dans ses bottes» concernant le principe que la lutte antiterroriste au Sahel est l’affaire des seuls pays de la région, l’Algérie a décliné l’invitation à participer à Bamako à la réunion du groupe d’action antiterroriste des pays du G8. Réunion qui s’est ouverte hier, regroupant les experts de pays du G8 – Etats-Unis, Russie. Japon, Canada, France, Grande-Bretagne, Italie, Allemagne – ainsi que l’Union européenne, la Suisse, l’Espagne et l’Australie, en présence d’homologues du Maroc, de la Mauritanie, du Niger, du Burkina Faso et du Nigeria.

    Parmi les questions à l’ordre du jour de cette réunion, qui s’achèvera aujourd’hui, figurent celles du contrôle des frontières et du rôle que doivent jouer dans la lutte antiterroriste l’Union africaine et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Pour rappel, le groupe d’action antiterroriste des pays du G8 a été créé sous la présidence française du G8 en 2003.

    L’objectif avoué de la rencontre, à en croire des sources officielles maliennes, hôtes de l’évènement, serait de «faire progresser une prise de conscience sur la nécessité de renforcer et de coordonner la lutte antiterroriste dans les pays de la bande sahélo-saharienne». Fallait-il tout cet aréopage réuni à Bamako pour que les pays de la région concernés par le problème se fassent à cette conscience ?

    Les multiples réunions qui les ont regroupés à Alger et à Tamanrasset à différents niveaux ont semblé pourtant découler de leur prise de conscience qu’il fallait constituer un front régional antiterroriste. S’il y a nécessité de faire progresser la prise de conscience de certains pays de la région sur ce problème dans le respect de leur souveraineté nationale, d’autres rencontres du style d’Alger et de Tamanrasset sont plus indiquées.

    C’est en tout cas le point de vue de l’Algérie, qui a décliné sa participation à cette rencontre, qui enregistre des présences dont la qualité est problématique. Pourquoi en effet le G8 a joint à ses représentants ceux de la Suisse, de l’Espagne, de l’Australie et du Maroc ? Des pays qui, à ce que l’on sache, ne font ni partie du G8 ni ne sont frontaliers ou appartenant au Sahel. Déjà que l’Algérie conteste fondamentalement toute intervention étrangère dans la prise en charge de la lutte antiterroriste au Sahel, fût-ce sous couvert du G8, elle ne pouvait que marquer son refus de prendre part au débat de la rencontre de Bamako, élargie à des pays dont la participation est révélatrice de desseins qui n’ont rien à voir avec la problématique de la lutte antiterroriste.

    D’autres enjeux que la lutte antiterroriste se profilent derrière la rencontre de Bamako. Ils sont d’ordre économique ou politique, à considérer les pays hors région qui y participent.

    Apparemment, l’Algérie se retrouve isolée sur la question du Sahel. Tous ses voisins sahéliens ont répondu présent au G8. Mais de quelle efficacité seront les préconisations que fera l’aréopage d’experts réunis à Bamako si notre pays refuse de les prendre en compte ? Surtout si elles doivent déboucher sur ce que l’Algérie estime être la pire des perspectives, à savoir une intervention directe dans la région de puissances qui lui sont étrangères. C’est pourtant bien ce que des Etats participant à cette réunion de Bamako espèrent obtenir, quitte à précipiter le Sahel dans le chaos.

    Le G8 aurait fait preuve d’une meilleure sollicitude pour le Sahel en aidant d’abord ses pays à faire face à la crise alimentaire dont leurs populations sont victimes et menacées d’une famine à grande échelle.

  • Fuites dans le desert et manifestations au Sahara Occidental occupé

    Depuis 15 jours, les protestations des sahraouis dans les territoires occupés s’intensifient et se multiplient. Infos sur les mouvements des sahraouis vers le desert, campements de Sharaouis réfugiés dans leur propre pays, à proximité de El Aaiun et Boujdour, et sur les manifestations sahraouis de Dakhla. Du 8 au 11 octobre 2010

    Les 8 et 9 octobre 2010
    Campements de El Aaiun et Boujdour
    Plus de quatre cent citoyens et citoyennes Sahraouis se sont déplacées hier et aujourd’hui des villes de El-Aaiun et Boujdour occupée hier et aujourd’hui vers le desert.

    Plus de deux cents citoyens et citoyennes Sahraouis se sont déplacées ce matin vers la région de Alsroziat à 25 km à l’ouest de El-Aaiun occupée lors un nombre similaire est allé vers la région de « Knaydlv » au nord de la ville.
    Voir les photos http://apsophotos.blogspot.com/2010/10/campements-sahrouis-en-territoires.html

    Ce déplacement est une signe de protestation face à la politique d’occupation et d’appauvrissement des sahrouis que le gouvernnement marocain affame alors qu’il accorde des subventions et des logements aux colons marocains.

    65 citoyens et citoyennes Sahraouis se sont déplacés hier de la ville de Boujdour. Ils ont dormi en plein air après que la gendarmerie ait délibérément confisqué leurs tentes et leurs matelas.

    Tous ont déclaré aux médias nationaux (sahraouis) qu’ils allaient intensifier leur résistance ouverte contre la politique des autorités d’occupation.
    Ils affirment que ces mesures sont conformes aux chasrtes et conventions internationales, en particulier sur le Territoire Non Autonome du Sahara Occidental, toujours en attente de décolonisation.

    Le 10 octobre 2010
    Manifestations à Dakhla
    Un certain nombre de citoyens sahraouis ont été blessés hier après une intervention des forces d’occupation marocaines contre deux manifestations organisées dans le quartier, Oum tounsi et Ksaikisat a Dakhla occupée.

    Des dizaines des citoyens sahraouis ont organisé samedi soir et au même moment deux manifestations que les forces d’occupation ont dispersé par la force.
    La charge contre les manifestants a laissé deux blessés, Sultan Hamoudi El A’abidi et Khatat Ould Naf’aa qui ont été arrêté et transfèré vers le commissariat où ils ont été interrogé.

    Après l’intervention, les forces d’occupation ont pris d’assaut plusieurs maisons dont les maisons des citoyens sahraouis Omar Daikh, Babih Dah, Mohamed Boua’aila,
    La maison des famille El Karadi, Mouloud ould Alali.
    L’état d’alerte a déclaré hier et dure jusqu’à maintenant.

    Les forces d’occupation sont dirigées par le commisaire Hariz El-Arbi. Un fonctionnaire impliqué dans le meurtre de dizaines des citoyens sahraouis.
    Il a ordonné un blocus rigoureux sur les mouvements des membres de la délégation de résistance civile apres le retour de leur visite en Algérie.
    D’autre part, deux patrouilles des services de renseignement ont échoué dans l’enlèvement d’un militant des droits humains Ahmed Moussa, avant-hier.

    11 octobre 2010

    Campements à proximité de El Aaiun occupée
    Selon les informations, le campement des Sahraouis partis de El Aaiun occupé vers l’Est dans le désert compte maintenant entre 120 et 160 tentes.
    Une grande excitation et confusion régnait hier, du fait de l’arrivée de nouvelles familles et du survol de la zone par les hélicoptères des autorités marocaines.
    Des membres de la Confédération des travailleurs Sahraouis sont venus dans la soirée rendre une visite de soutien. Le président, Sid Ahmed Eddya, a répété le droit des sahraouis à être propriétaires de leurs terres, et de leurs ressources naturelles, et en a expliqué la légitimité selon les résolutions, avis et affirmations de l’ONU.
    Voir les photos : http://apsophotos.blogspot.com/2010/10/la-csts-en-visite-au-campements-de.html

    APSO le 12 octobre 2010
    Sources : EM, APSO Sahara

  • Le G8 et d’autres s’invitent au Sahel

    «Droite dans ses bottes» concernant le principe que la lutte antiterroriste au Sahel est l’affaire des seuls pays de la région, l’Algérie a décliné l’invitation à participer à Bamako à la réunion du groupe d’action antiterroriste des pays du G8. Réunion qui s’est ouverte hier, regroupant les experts de pays du G8 – Etats-Unis, Russie. Japon, Canada, France, Grande-Bretagne, Italie, Allemagne – ainsi que l’Union européenne, la Suisse, l’Espagne et l’Australie, en présence d’homologues du Maroc, de la Mauritanie, du Niger, du Burkina Faso et du Nigeria.

    Parmi les questions à l’ordre du jour de cette réunion, qui s’achèvera aujourd’hui, figurent celles du contrôle des frontières et du rôle que doivent jouer dans la lutte antiterroriste l’Union africaine et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Pour rappel, le groupe d’action antiterroriste des pays du G8 a été créé sous la présidence française du G8 en 2003.

    L’objectif avoué de la rencontre, à en croire des sources officielles maliennes, hôtes de l’évènement, serait de «faire progresser une prise de conscience sur la nécessité de renforcer et de coordonner la lutte antiterroriste dans les pays de la bande sahélo-saharienne». Fallait-il tout cet aréopage réuni à Bamako pour que les pays de la région concernés par le problème se fassent à cette conscience ?

    Les multiples réunions qui les ont regroupés à Alger et à Tamanrasset à différents niveaux ont semblé pourtant découler de leur prise de conscience qu’il fallait constituer un front régional antiterroriste. S’il y a nécessité de faire progresser la prise de conscience de certains pays de la région sur ce problème dans le respect de leur souveraineté nationale, d’autres rencontres du style d’Alger et de Tamanrasset sont plus indiquées.

    C’est en tout cas le point de vue de l’Algérie, qui a décliné sa participation à cette rencontre, qui enregistre des présences dont la qualité est problématique. Pourquoi en effet le G8 a joint à ses représentants ceux de la Suisse, de l’Espagne, de l’Australie et du Maroc ? Des pays qui, à ce que l’on sache, ne font ni partie du G8 ni ne sont frontaliers ou appartenant au Sahel. Déjà que l’Algérie conteste fondamentalement toute intervention étrangère dans la prise en charge de la lutte antiterroriste au Sahel, fût-ce sous couvert du G8, elle ne pouvait que marquer son refus de prendre part au débat de la rencontre de Bamako, élargie à des pays dont la participation est révélatrice de desseins qui n’ont rien à voir avec la problématique de la lutte antiterroriste.

    D’autres enjeux que la lutte antiterroriste se profilent derrière la rencontre de Bamako. Ils sont d’ordre économique ou politique, à considérer les pays hors région qui y participent.

    Apparemment, l’Algérie se retrouve isolée sur la question du Sahel. Tous ses voisins sahéliens ont répondu présent au G8. Mais de quelle efficacité seront les préconisations que fera l’aréopage d’experts réunis à Bamako si notre pays refuse de les prendre en compte ? Surtout si elles doivent déboucher sur ce que l’Algérie estime être la pire des perspectives, à savoir une intervention directe dans la région de puissances qui lui sont étrangères. C’est pourtant bien ce que des Etats participant à cette réunion de Bamako espèrent obtenir, quitte à précipiter le Sahel dans le chaos.

    Le G8 aurait fait preuve d’une meilleure sollicitude pour le Sahel en aidant d’abord ses pays à faire face à la crise alimentaire dont leurs populations sont victimes et menacées d’une famine à grande échelle.

  • La Mauritanie face à Al Qaîda

    Mohamed El Moctar El Shinqiti et Sid Ahmed Tefeil. Chercheurs mauritaniens 

    Le procès de 19 Mauritaniens djihadistes présumés s’est ouvert hier à Nouakchott. Les accusés appartiennent pour l’essentiel au groupe mauritanien affilié à Al Qaîda, «Ansarou Allah au pays de Chinguetti». La Mauritanie, qui a lancé des opérations militaires au Mali pour traquer les groupes armés, fait-elle face à un véritable péril ?

    – La Mauritanie semble s’engager – à travers notamment deux opérations militaires au Mali – à un bras de fer très dur avec Al Qaîda au Maghreb islamique. Pourquoi un tel engagement armé aussi ferme ?

    Sid Ahmed Tfeil. Lors des derniers mois de la présidence de Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya en 2005, une vague d’arrestations a touché plusieurs imams, oulémas et activistes islamistes accusés de terrorisme et d’incitation à la violence. On peut citer parmi les oulémas arrêtés cheikh Mohamed El Hassan Ould Deddou, cheikh Naouaoui et Mohamed Ould Mohamed. Mais il s’agissait en fait d’islamistes modérés. Ces événements ont vite été récupérés par le Groupe salafiste pour la prédication et le combat, qui a transformé ces arrestations en déclencheur pour l’attaque sanglante contre la caserne mauritanienne de Lemghity au nord le 4 juillet 2005. D’ailleurs, les attaques contre les militaires mauritaniens se sont multipliées, surtout après le changement de nom du GSPC en Aqmi et son allégeance à l’organisation d’Oussama Ben Laden. A l’époque, le nombre de Mauritaniens au sein de ce groupe armé ne dépassait pas dix éléments. Et le premier Mauritanien tué par l’armée fut un certain Ahmadou Bemb Ould Bab, alias Abou Mohamed El Djenki, lors de cette attaque de Lemghity. Les opérations contre l’armée mauritanienne se sont donc accélérées (après Lemghity, il y a eu Tourine et El Ghelaouiya), ainsi que des accrochages armés à Nouakchott même, des assassinats et des rapts d’Occidentaux, etc. La Mauritanie a alors décidé de changer sa politique sécuritaire en adoptant une stratégie de «frappes préventives». L’idée : envoyer les troupes de l’armée attaquer les groupes armés à l’intérieur du Mali, allié de la Mauritanie dans la lutte contre Al Qaîda. Cette nouvelle politique a rencontré une forte opposition exprimée par l’opinion publique et la classe politique qui pensent que cette stratégie ne sert que les intérêts français en priorité. La première opération militaire en terre malienne, qui devait servir à libérer l’otage français Michel Germaneau, a été tout de suite suivie d’un attentat kamikaze contre une caserne à Naâma. La seconde opération mauritanienne, qui a occasionné beaucoup de pertes côté militaire, avait pour objectif de traquer le groupe qui détient les ingénieurs d’Areva. C’est ce qui renforce dans l’opinion publique l’idée que la France mène une guerre par procuration contre Al Qaîda. En plus, l’absence de coordination avec des pays voisins et alliés (l’Algérie et le Mali) et le fait de se contenter de l’aide militaire française consolident cette vision.

    Mohamed El Moctar El Shinqiti. Je ne doute pas de la légitimité de la Mauritanie de se défendre face aux attaques – environ 40 militaires mauritaniens ont été tués lors de plusieurs attaques d’Aqmi entre 2005 et 2009 – mais j’ai des réserves sur la manière offensive choisie par les dirigeants mauritaniens et la tentative de combattre cette organisation à l’extérieur de la Mauritanie. Je crois que les dirigeants mauritaniens n’ont pas bien diagnostiqué le phénomène d’Al Qaîda et n’ont pas compris les leçons de la guerre entre les Américains et cette organisation. Le fait que les Etats-Unis aient porté leur guerre contre Al Qaîda en dehors du territoire américain a produit une expansion mondialisée de cette organisation, causant plus de morts et plus de haine. Je suis partisan d’une guerre défensive dans un cadre mauritanien. Parce que si les Européens et les Américains éloignent le danger de leur territoire, nous, nous l’attirons chez nous ! Nous devons dessiner notre propre stratégie suivant nos objectifs et notre contexte qui nous sont spécifiques.

    – Mais on ne peut pas ignorer que de plus en plus de jeunes Mauritaniens rejoignent les groupes armés dans le Sahel…

    Mohamed El Moctar El Shinqiti. Il est vrai que de nombreux jeunes Mauritaniens ont rejoint Aqmi ces dernières années. Je crois qu’une des causes a été le mépris du président Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya envers son peuple dans le cas des relations avec Israël, sa persécution des islamistes de tous bords et la corruption. L’autre raison est ce sentiment d’injustice face à ce que subit la nation islamique. Mais Al Qaîda, issue d’une pensée anarchisto-salafiste, a justement réagi à ces causes de manière anarchique. Les experts américains estiment d’ailleurs que le point faible d’Al Qaîda est le targeting mistakes, cette tendance à déclarer la guerre à tout le monde.
     
    Sid Ahmed Tfeil. Après l’invasion américaine de l’Irak en 2003, la réaction de la rue arabe a favorisé l’émergence d’un discours religieux extrémiste, c’est-à-dire le «salafisme djihadiste» ou le «djihad mondial». Et la Mauritanie a eu sa part de cette nouvelle donne dans le changement du discours religieux. Une partie de la jeunesse mauritanienne a été séduite par ce discours, d’autant que beaucoup de jeunes ne suivent un cursus scolaire public qu’à moitié et certains étudient l’enseignement religieux traditionnel. Selon les jeunes, désireux de partir rejoindre les djihadistes en Irak, en Afghanistan ou en Tchétchénie, la voie passait par le GSPC algérien, qui devait, selon eux, assurer le déplacement et la prise en charge des nouvelles recrues. C’est ainsi que la plupart des jeunes djihadistes ont rejoint la katiba des moulathamin, commandée par Mokhtar Belmokhtar dit «Le Borgne», activant dans les zones frontalières entre la Mauritanie, le Mali et l’Algérie. Mais la vraie vague de recrutement intensif de Mauritaniens au sein du GSPC dans cette zone a démarré après 2008 : cela coïncidait avec l’arrestation de nombreux jeunes islamistes et le démantèlement de plusieurs cellules actives ou dormantes. Tous les autres jeunes qui ont pu fuir les services de sécurité mauritaniens se sont réfugiés chez le GSPC. L’accueil de ces nouvelles recrues s’était, selon les milieux salafistes, très bien passé : Al Qaîda au Maghreb islamique avait surtout besoin d’autorités religieuses, d’étudiants en religion pour affronter les arguments des ennemis de cette organisation et pour édicter des fetwas djihadistes et des discours mobilisateurs. Je cite parmi eux, Abou Anas Al Chanqiti, spécialisé dans les appels aux jeunes pour rejoindre Al Qaîda.

    – Quel danger représente réellement Aqmi pour la Mauritanie ?

    Sid Ahmed Tfeil. Depuis l’apparition d’Al Qaîda dans la région, la structure sécuritaire – déjà fragile – et l’économie ont subi beaucoup de dégâts. La Mauritanie est un pays vaste, avec seulement trois millions d’habitants, principalement concentrés sur la côte atlantique, au abords du fleuve Senhadji et au centre du pays. La région la moins habitée est la zone désertique près des frontières avec le Mali et l’Algérie, une zone qui accueillait le rallye Paris-Dakar, source importante à l’époque de dividendes pour la Mauritanie, jusqu’à son arrêt en 2008 suite aux menaces des groupes armés. L’assassinat de Français aussi a été un coup dur pour le tourisme ainsi que les kidnappings qui se multiplient dans la région. Aujourd’hui, le gouvernement mauritanien craint que les installations des hydrocarbures soient la cible d’Al Qaîda, surtout que le rythme des explorations s’accélère.

    Mohamed El Moctar El Shinqiti. Malgré les victimes innocentes, Al Qaîda ne constitue pas un grand danger pour la Mauritanie. Cette organisation n’ambitionne pas de prendre le pouvoir comme en Somalie ou de se créer un refuge comme au Mali. Ce que je comprends en lisant les textes d’Aqmi sur Internet est que la Mauritanie n’est qu’une cible collatérale, secondaire. Le risque maintenant est que l’actuelle offensive mauritanienne – inspirée par la France – pourrait pousser Aqmi à développer son ambition vis-à-vis de notre pays.

    15-10-2010 
  • Lutte contre le crime organisé: l’Armée populaire de libération sahraouie coopère « efficacement » avec la Minurso

    MIJEK (territoires sahraouis libérés) – Le commandant de la 3e région militaire de l’Armée populaire de libération sahraouie (ALPS), Hamdi Khalil Miara, a souligné, mardi à Mijek, que les unités militaires de sa région coopèrent avec la représentation de la Minurso dans « le respect mutuel » et joue un rôle « efficace » dans la lutte contre le trafic et le crime sous toutes ses formes, à l’instar de la contrebande et l’émigration clandestine. 

    Le commandant Hamdi, qui passait en revue un détachement militaire de la 3e région militaire de l’ALPS, en compagnie du Premier ministre sahraoui, Abdelakader Taleb Omar, à l’occasion de la commémoration du 35e anniversaire de la Déclaration de l’union du peuple sahraoui, a mis l’accent sur la coopération dans un « respect mutuel » entre les unités militaires installées à Mijek et le représentation de la Minurso, soulignant que « les unités de la Gendarmerie nationale joue un rôle efficace sur le terrain de la lutte contre le crime transnational, à l’image du trafic sous tous ses formes, la contrebande et l’émigration clandestine ». 






  • Droits de l’Homme: des militants sahraouis appellent l’ONU à assumer ses responsabilités

    MIJEK (territoires sahraouis libérés) – Treize militants sahraouis des droits de l’Homme des territoires occupés du Sahara occidental ont appelé, jeudi à Mijek, les Nations unies, à travers leur représentation dans la région, à assumer leurs responsabilités dans la protection des droits de l’Homme dans ces territoires.

    Le militant Larbi Messaoud, venu de Laayoune (capitale du Sahara occidental, occupée par le Maroc), a mis l’accent, dans une conférence de presse animée au terme des festivités marquant le 35e anniversaire de la Déclaration de l’union du peuple sahraoui, sur la répression quotidienne s’abattant sur les Sahraouis dans cette ville et qui n’épargne même plus, désormais, a-t-il dit, les personnes âgées et les mineurs.

  • Le cessez-le-feu n’a profité qu’aux Marocains

    A qui peut bien profiter le cessez-le feu conclu entre le Front Polisario et le Maroc le 6 septembre 1991 sous l’égide de l’ONU en échange d’un référendum d’autodétermination ? Cela fait dix-neuf ans que les armes se sont tues sans que le dossier du Sahara occidental ait avancé d’un iota.

    A chaque fois que le mois de septembre revient pour rappeler l’accord, la possibilité d’une sortie du tunnel semble de plus en plus lointaine. Pour les responsables du Polisario, c’est une question d’appréciation. Le membre du secrétariat national chargé de l’orientation politique et non moins frère du fondateur du Front Polisario Bachir Mustapha Essayid n’a pas hésité à dire que le Maroc tire profit de cette situation de statu quo. 
    En termes à peine voilés, le haut responsable ne cache pas son appréhension face à cette situation d’attente qu’il craint, d’autant que le makhzen semble n’être pas prêt à céder. Et pour tirer les choses au clair, Bachir Mustapha Essayid souligne que «le colonisateur marocain doit savoir que rien n’a changé et que les Sahraouis ont la même volonté et la même détermination à aller jusqu’au bout de leur objectif, à savoir l’indépendance. Ce qui fait qu’en dépit du recul qu’observe le Maroc dans la perspective de régler le conflit par le choix référendaire des Sahraouis, ces derniers ne céderont pas et possèdent la même la volonté et les capacités pour reprendre le combat».
     
    Cela étant, M. Mustapha Essayid craint que cette situation de blocage perdure car, analyse-t-il, le Maroc a «beaucoup plus de possibilités, grâce au soutien dont il bénéficie, pour nous occuper et nous confiner dans cette situation d’attente».
    Ce qui fait dire au responsable du Polisario que le Maroc doit avoir la conviction que les Sahraouis sont prêts à reprendre les armes. 
    D’une manière globale, Bachir Mustapha Essayid redoute la continuité du cessez-le-feu puisque, en face, «l’ennemi veut transformer cette trêve en guerre secrète d’infiltration et de division».
    Une analyse rejointe par celle du Premier ministre sahraoui, Abdelkader Taleb Omar, qui a fait état de l’impatience de son peuple face à cette situation de «ni guerre ni paix». «Les Sahraouis ne supportent plus le statu quo», a-t-il martelé, avouant que l’opinion dominante au sein de la base, qu’elle soit populaire ou militaire, est le retour pur est simple à la guerre car, sans l’odeur de la poudre, le Maroc ne bougera pas et continuera ses interminables sorties théâtrales.
     
    Dans la même lancée, il a affirmé que «ce n’est plus un secret que nos bases veulent en découdre d’autant que les capacités militaires en nombre et en qualité du Front Polisario sont largement supérieures à ce qu’elles ont été avant le cessez-le-feu».
    Mais du côté des dirigeants sahraouis, un consensus semble difficile à trouver. Entre les partisans d’un retour à la lutte armée, à l’instar de Bachir Mustapha Essayid et du ministre de la Défense Mohamed Lamine Bouhali, et ceux qui préfèrent encore attendre une solution négociée sous l’égide de l’ONU comme le président Mohamed Abdelaziz, c’est le statu quo.
    Dans une interview accordée il y a une année au Jeune Indépendant, Mohamed Abdelaziz a estimé que le blocage de la situation ne profite guère au Maroc, «isolé sur la scène internationale et plongé dans une crise économique à cause de l’effort de guerre».
    L’appréciation du contexte régional et international par ces dirigeants reste ainsi un de leurs facteurs de différence. 
    De notre envoyé spécial à Mijek (Sahara occidental) Yassine Mohellebi
    Le Jeune Indépendant, 15/10/2010

  • La Mauritanie face à Al Qaîda

    Mohamed El Moctar El Shinqiti et Sid Ahmed Tefeil. Chercheurs mauritaniens 

    Le procès de 19 Mauritaniens djihadistes présumés s’est ouvert hier à Nouakchott. Les accusés appartiennent pour l’essentiel au groupe mauritanien affilié à Al Qaîda, «Ansarou Allah au pays de Chinguetti». La Mauritanie, qui a lancé des opérations militaires au Mali pour traquer les groupes armés, fait-elle face à un véritable péril ?

    – La Mauritanie semble s’engager – à travers notamment deux opérations militaires au Mali – à un bras de fer très dur avec Al Qaîda au Maghreb islamique. Pourquoi un tel engagement armé aussi ferme ?

    Sid Ahmed Tfeil. Lors des derniers mois de la présidence de Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya en 2005, une vague d’arrestations a touché plusieurs imams, oulémas et activistes islamistes accusés de terrorisme et d’incitation à la violence. On peut citer parmi les oulémas arrêtés cheikh Mohamed El Hassan Ould Deddou, cheikh Naouaoui et Mohamed Ould Mohamed. Mais il s’agissait en fait d’islamistes modérés. Ces événements ont vite été récupérés par le Groupe salafiste pour la prédication et le combat, qui a transformé ces arrestations en déclencheur pour l’attaque sanglante contre la caserne mauritanienne de Lemghity au nord le 4 juillet 2005. D’ailleurs, les attaques contre les militaires mauritaniens se sont multipliées, surtout après le changement de nom du GSPC en Aqmi et son allégeance à l’organisation d’Oussama Ben Laden. A l’époque, le nombre de Mauritaniens au sein de ce groupe armé ne dépassait pas dix éléments. Et le premier Mauritanien tué par l’armée fut un certain Ahmadou Bemb Ould Bab, alias Abou Mohamed El Djenki, lors de cette attaque de Lemghity. Les opérations contre l’armée mauritanienne se sont donc accélérées (après Lemghity, il y a eu Tourine et El Ghelaouiya), ainsi que des accrochages armés à Nouakchott même, des assassinats et des rapts d’Occidentaux, etc. La Mauritanie a alors décidé de changer sa politique sécuritaire en adoptant une stratégie de «frappes préventives». L’idée : envoyer les troupes de l’armée attaquer les groupes armés à l’intérieur du Mali, allié de la Mauritanie dans la lutte contre Al Qaîda. Cette nouvelle politique a rencontré une forte opposition exprimée par l’opinion publique et la classe politique qui pensent que cette stratégie ne sert que les intérêts français en priorité. La première opération militaire en terre malienne, qui devait servir à libérer l’otage français Michel Germaneau, a été tout de suite suivie d’un attentat kamikaze contre une caserne à Naâma. La seconde opération mauritanienne, qui a occasionné beaucoup de pertes côté militaire, avait pour objectif de traquer le groupe qui détient les ingénieurs d’Areva. C’est ce qui renforce dans l’opinion publique l’idée que la France mène une guerre par procuration contre Al Qaîda. En plus, l’absence de coordination avec des pays voisins et alliés (l’Algérie et le Mali) et le fait de se contenter de l’aide militaire française consolident cette vision.

    Mohamed El Moctar El Shinqiti. Je ne doute pas de la légitimité de la Mauritanie de se défendre face aux attaques – environ 40 militaires mauritaniens ont été tués lors de plusieurs attaques d’Aqmi entre 2005 et 2009 – mais j’ai des réserves sur la manière offensive choisie par les dirigeants mauritaniens et la tentative de combattre cette organisation à l’extérieur de la Mauritanie. Je crois que les dirigeants mauritaniens n’ont pas bien diagnostiqué le phénomène d’Al Qaîda et n’ont pas compris les leçons de la guerre entre les Américains et cette organisation. Le fait que les Etats-Unis aient porté leur guerre contre Al Qaîda en dehors du territoire américain a produit une expansion mondialisée de cette organisation, causant plus de morts et plus de haine. Je suis partisan d’une guerre défensive dans un cadre mauritanien. Parce que si les Européens et les Américains éloignent le danger de leur territoire, nous, nous l’attirons chez nous ! Nous devons dessiner notre propre stratégie suivant nos objectifs et notre contexte qui nous sont spécifiques.

    – Mais on ne peut pas ignorer que de plus en plus de jeunes Mauritaniens rejoignent les groupes armés dans le Sahel…

    Mohamed El Moctar El Shinqiti. Il est vrai que de nombreux jeunes Mauritaniens ont rejoint Aqmi ces dernières années. Je crois qu’une des causes a été le mépris du président Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya envers son peuple dans le cas des relations avec Israël, sa persécution des islamistes de tous bords et la corruption. L’autre raison est ce sentiment d’injustice face à ce que subit la nation islamique. Mais Al Qaîda, issue d’une pensée anarchisto-salafiste, a justement réagi à ces causes de manière anarchique. Les experts américains estiment d’ailleurs que le point faible d’Al Qaîda est le targeting mistakes, cette tendance à déclarer la guerre à tout le monde.
     
    Sid Ahmed Tfeil. Après l’invasion américaine de l’Irak en 2003, la réaction de la rue arabe a favorisé l’émergence d’un discours religieux extrémiste, c’est-à-dire le «salafisme djihadiste» ou le «djihad mondial». Et la Mauritanie a eu sa part de cette nouvelle donne dans le changement du discours religieux. Une partie de la jeunesse mauritanienne a été séduite par ce discours, d’autant que beaucoup de jeunes ne suivent un cursus scolaire public qu’à moitié et certains étudient l’enseignement religieux traditionnel. Selon les jeunes, désireux de partir rejoindre les djihadistes en Irak, en Afghanistan ou en Tchétchénie, la voie passait par le GSPC algérien, qui devait, selon eux, assurer le déplacement et la prise en charge des nouvelles recrues. C’est ainsi que la plupart des jeunes djihadistes ont rejoint la katiba des moulathamin, commandée par Mokhtar Belmokhtar dit «Le Borgne», activant dans les zones frontalières entre la Mauritanie, le Mali et l’Algérie. Mais la vraie vague de recrutement intensif de Mauritaniens au sein du GSPC dans cette zone a démarré après 2008 : cela coïncidait avec l’arrestation de nombreux jeunes islamistes et le démantèlement de plusieurs cellules actives ou dormantes. Tous les autres jeunes qui ont pu fuir les services de sécurité mauritaniens se sont réfugiés chez le GSPC. L’accueil de ces nouvelles recrues s’était, selon les milieux salafistes, très bien passé : Al Qaîda au Maghreb islamique avait surtout besoin d’autorités religieuses, d’étudiants en religion pour affronter les arguments des ennemis de cette organisation et pour édicter des fetwas djihadistes et des discours mobilisateurs. Je cite parmi eux, Abou Anas Al Chanqiti, spécialisé dans les appels aux jeunes pour rejoindre Al Qaîda.

    – Quel danger représente réellement Aqmi pour la Mauritanie ?

    Sid Ahmed Tfeil. Depuis l’apparition d’Al Qaîda dans la région, la structure sécuritaire – déjà fragile – et l’économie ont subi beaucoup de dégâts. La Mauritanie est un pays vaste, avec seulement trois millions d’habitants, principalement concentrés sur la côte atlantique, au abords du fleuve Senhadji et au centre du pays. La région la moins habitée est la zone désertique près des frontières avec le Mali et l’Algérie, une zone qui accueillait le rallye Paris-Dakar, source importante à l’époque de dividendes pour la Mauritanie, jusqu’à son arrêt en 2008 suite aux menaces des groupes armés. L’assassinat de Français aussi a été un coup dur pour le tourisme ainsi que les kidnappings qui se multiplient dans la région. Aujourd’hui, le gouvernement mauritanien craint que les installations des hydrocarbures soient la cible d’Al Qaîda, surtout que le rythme des explorations s’accélère.

    Mohamed El Moctar El Shinqiti. Malgré les victimes innocentes, Al Qaîda ne constitue pas un grand danger pour la Mauritanie. Cette organisation n’ambitionne pas de prendre le pouvoir comme en Somalie ou de se créer un refuge comme au Mali. Ce que je comprends en lisant les textes d’Aqmi sur Internet est que la Mauritanie n’est qu’une cible collatérale, secondaire. Le risque maintenant est que l’actuelle offensive mauritanienne – inspirée par la France – pourrait pousser Aqmi à développer son ambition vis-à-vis de notre pays.

    15-10-2010 
  • Lutte contre le crime organisé: l’Armée populaire de libération sahraouie coopère "efficacement" avec la Minurso

    MIJEK (territoires sahraouis libérés) – Le commandant de la 3e région militaire de l’Armée populaire de libération sahraouie (ALPS), Hamdi Khalil Miara, a souligné, mardi à Mijek, que les unités militaires de sa région coopèrent avec la représentation de la Minurso dans « le respect mutuel » et joue un rôle « efficace » dans la lutte contre le trafic et le crime sous toutes ses formes, à l’instar de la contrebande et l’émigration clandestine. 

    Le commandant Hamdi, qui passait en revue un détachement militaire de la 3e région militaire de l’ALPS, en compagnie du Premier ministre sahraoui, Abdelakader Taleb Omar, à l’occasion de la commémoration du 35e anniversaire de la Déclaration de l’union du peuple sahraoui, a mis l’accent sur la coopération dans un « respect mutuel » entre les unités militaires installées à Mijek et le représentation de la Minurso, soulignant que « les unités de la Gendarmerie nationale joue un rôle efficace sur le terrain de la lutte contre le crime transnational, à l’image du trafic sous tous ses formes, la contrebande et l’émigration clandestine ».