Mois : octobre 2010

  • Quand la chambre basse marocaine boude les femmes

    Le bureau de la chambre des députés marocains ne compte plus aucune femme dans ses rangs depuis lundi dernier, date de la séance d’élection en plénière de cette instance dirigeante de la première chambre du parlement marocain, a jeudi à Rabat l’APS. 

    Aucun Parti n’a jugé nécessaire de présenter une de ses députées pour le représenter au sein du bureau de la chambre qui compte 13 membres dont 8 vice-présidents, a souligné une députée à la presse. «Les enjeux sont hautement masculins et les marchandages se sont faits entre hommes », a-t-elle fait remarquer avant d’ajouter que « dans le cas d’espèce les femmes font de la figuration et ne sont là que pour enjoliver la vitrine ». 

    Par ailleurs, les femmes ont également disparu des présidences de commissions parlementaires de la chambre des députés notamment des affaires étrangères et des secteurs sociaux, deux instances qui ont déjà été présidées par des femmes, a-t-on indiqué. La seule « rescapée » demeure Mme Latefa Bennani Smires qui a été reconduite à la tête du groupe parlementaire istiqlalien de l’unité et de l’égalitarisme, a-t-on signalé. La disparition des femmes des structures de la chambre des députées a fait dire à une députée que « les femmes sont les éternelles sacrifiées sur l’autel des intérêts » , et ce, malgré la célébration cette semaine de la journée nationale de la femme marocaine.
    Le Midi Libre, 16 Octobre 2010
  • La position de l’Algérie confortée par l’ONU

    Le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies vient de conforter l’Algérie dans sa position incriminant le paiement de rançons pour la libération des otages détenus par les groupes terroristes.

    Le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies a adopté, lors de sa 15e session tenue à Genève, une décision, initiée par l’Algérie, pour organiser, lors de sa prochaine session, prévue en mars 2011, un panel de discussions sur la thématique des droits de l’Homme et des questions liées à la prise d’otages par les terroristes, a indique jeudi dernier le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué qui souligne que « cette adoption consensuelle a été ressentie par l’ensemble des membres du Conseil des droits de l’Homme comme une avancée conceptuelle au niveau des principaux organes onusiens des droits de l’Homme ». L’initiative lancée par le président de la République commence à donner ses fruits. Ainsi, septembre dernier, le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, avait plaidé devant l’Assemblée générale de l’ONU pour «l’interdiction absolue de paiement de rançons aux preneurs d’otages qui a atteint, au cours des dernières années, des proportions inquiétantes». Selon lui, «le produit de ces rançons s’est révélé être, désormais, la principale source de financement du terrorisme». Et seule une résolution du Conseil de sécurité est à même de réduire les capacités de nuisance des groupes terroristes. Auparavant, le sommet de l’Union africaine, tenu en juillet 2009 à syrte (Libye), avait adopté une résolution pour le lancement d’un appel au Conseil de sécurité de l’ONU pour adopter une résolution contraignante contre le paiement de rançons aux groupes terroristes preneurs d’otages. Il faut rappeler que certains pays occidentaux, Espagne, France, Canada, dont les ressortissants ont été pris en otage et menacés d’exécution, ont dû recourir à ce procédé pour obtenir leur liberté. Les groupes terroristes ont trouvé, par ce procédé de chantage, une source importante de leur financement. Le chef de l’Etat algérien y a opposé la plus grande fermeté. «Le produit de ces rançons s’est révélé être, désormais, la principale source de financement du terrorisme», avait-il déclaré en septembre 2009, ne manquant pas de critiquer les Etats qui cèdent aux revendications, rançons et libérations des activistes islamistes, des groupes terroristes. Le tarif est cher : la libération d’un otage avoisine les 5 millions d’euros. Des revenus qui alimente le terrorisme. 

    Ainsi, Aqmi a récolté 150 millions d’euros de l’argent des rançons. Le commerce des otages est devenu un commerce juteux pour les terroristes dans la sous-région du Sahel. Intervenant dans le cadre de la deuxième revue par l’ONU de la stratégie mondiale de lutte contre le terrorisme tenue du 7 au 9 septembre à New York, le conseiller du président de la République, Rezag Bara avait affirmé que « le phénomène de prises d’otages par les groupes terroristes suivi de demandes de rançons et d’élargissement de terroristes détenus en contrepartie de la libération d’otages a pris une telle ampleur qu’il compromet la stabilité de ces régions et la sécurité internationale ». « L’efficacité des mesures prises, jusqu’à présent, pour lutter contre le financement du terrorisme international, a contraint les groupes terroristes et à leur tête Al-Qaïda, à recourir à des voies alternatives parmi lesquelles figurent, notamment la contrebande, le trafic de drogue et d’armes mais aussi et surtout, les enlèvements contre paiement de rançons », a-t-il déclaré regrettant, cependant, qu’en cédant au chantage, les Etats qui ont versé des rançons ne font qu’encourager les groupes terroristes à persévérer dans leurs activités criminelles. « Certains de ces pays semblent, en tout cas, obéir à la seule sécurité de leurs ressortissants, tout en sachant l’usage que fait le terrorisme des rançons récoltées pour le financement de ses activités criminelles, notamment en termes d’acquisition d’armements, de capacité de recrutement et de moyens logistiques sophistiqués », a-t-il déploré, soulignant que « les évènements récents ont montré, à juste titre d’ailleurs, qu’en l’absence d’une norme juridique contraignante, la pratique de la prise d’otages devient encore plus complexe lorsqu’elle est suivie par l’exigence de paiement de fortes rançons jumelée à l’élargissement de terroristes détenus ». Il a ainsi interpellé la communauté internationale à ne pas rester indifférente, et ce, par le renforcement de l’ensemble des mesures prises par les résolutions 1373, 1267 et 1904 du Conseil de sécurité des nations. De même qu’il a relevé aussi les insuffisances de la résolution 1904 de décembre 2009 du Conseil de sécurité « qui n’appelle pas de manière express à incriminer le versement de rançons aux terroristes ». Ce qui a encouragé, selon lui, les groupes terroristes à poursuivre les opérations de kidnappings. C’est à cette condition, a-t-il déclaré, « que la lutte contre le terrorisme transnational pourra s’organiser et aboutir à des résultats et donner un contenu concret à la lutte mondiale contre ce fléau, telle que définie dans la stratégie antiterroriste mondiale des Nations unies».
    Par : Sadek Belhocine
    Le Midi Libre, 16/10/2010
  • La hantise des frontières fermées et la manipulation de l’islam (14e partie)

    Guerre secrète du renseignement marocain contre l’Algérie: la hantise des frontières fermées et la manipulation de l’islam (14e partie)

    Le Makhzen veut juste montrer qu’il prône l’union pour les peuples maghrébins afin de nourrir l’âme religieuse chez ces peuples pour que ces derniers puissent défendre ses intérêts et ses positions dans la région. Son objectif final est de construire un empire qu’il dirige, et cela ne se réalisera que par la destruction des autres, l’Algérie à leur tête… Un rêve qui est contradiction avec les principes de l’Islam».

    «La fermeture par l’Algérie, des frontières terrestres embarrasse le Makhzen en ce moment, du fait des énormes pertes pour le Maroc. Cette mesure logique a été prise en réaction à l’imposition unilatérale par le Maroc d’un visa et sans préavis, après les attentats de Marrakech en 1994 attribués de facto à l’Algérie. Ces pertes ont été estimées en 2007 par certaines sources à 4 milliards de dollars annuellement et concernent notamment le domaine du tourisme. Ces pertes auraient dépassé les 5 milliards de dollars en mars 2010 selon les estimations de l’économiste Farès Mesdour».

    «C’est pour cette raison que de temps à autre, le souverain Mohammed VI implore et tente d’amadouer les autorités algériennes pour la réouverture des frontières terrestres, au même titre que d’autres responsables marocains qui demandent à l’Algérie que les choses redeviennent comme elles étaient. Certains utilisent jusqu’aux caravanes d’aide humanitaire pour trouver une solution à ces frontières bouclées depuis 16 ans».

    «Ces appels restant sans écho, les renseignements marocains sont passés à d’autres méthodes tel le sondage d’opinions via les sites internet des journaux comme cela s’est fait sur le site d’Algeria Times en juillet 2009. 2155, dont la majorité est marocaine, ont voté pour la réouverture immédiate des frontières, 1149 pour le report et 519 se sont prononcés contre».
    D’autres parties ont suivi cette démarche, selon Anouar Malek, comme le journal Al-Ilm appartenant au parti de l’indépendance du Premier ministre El Fassi et l’Association algéro-marocaine. Ces initiatives sont menées par des marocains sous la houlette des renseignements du Makhzen, poursuit-il.

    «Djamaa Kelahcène, animateur d’une émission sur la chaine satellitaire M2 m’a contacté en janvier 2009 pour participer à un numéro qui traite des relations algéro-marocaine. J’ai accepté tout en lui affirmant que je serai présent en tant que journaliste et écrivain et que je parlerai des responsabilités de chaque partie dans la détérioration des relations bilatérales. Mais l’animateur voulait que j’aborde la partie algérienne uniquement, alors, je lui ai expliqué que je n’étais ni leader d’un parti, ni un opposant politique et que je ne représentais pas, non plus, aucune partie officielle. Il n’a pas pu accepter la chose car il voulait un algérien qui ferait porter le chapeau à l’Algérie, et exclusivement l’Algérie. C’est ainsi qu’il s’est rabattu sur Karim Tabbou, le secrétaire national du FFS qui a mieux répondu à ses attentes en condamnant la fermeture des frontières et en demandant leur réouverture sans aucune condition préalable».

    «Les valeurs et les principes de la religion sont souvent exploités par le Makhzen pour préserver le trône et son monopole. De plus, de tout temps, le Makhzen, via les médias, a toujours voulu montrer le Maroc comme une victime de complots montés essentiellement par l’Algérie. Le Maroc joue surtout sur l’Islam et l’arabité pour tenter de rallier à lui les peuples maghrébins et musulmans.

    L’unité maghrébine ou le Maghreb Arabe, est le motif avancé par le roi et les membres de son gouvernement pour justifier nombre d’objectifs, dont le retrait du soutien de l’Algérie aux sahraouis. Les renseignements tirent également sur les cordes de l’unité et du bon voisinage. C’est ainsi que les journaux marocains donnent la parole à ceux qui appellent à la solidarité maghrébine et à l’unité entre les peuples, en soulignant que les sahraouis menacent ces slogans fabriqués par les rois pour conserver leur trône. Mais ce régime, renoncera t-il à son trône en faveur d’une union maghrébine ?

    Le Makhzen veut juste montrer qu’il prône l’union pour les peuples maghrébins afin de nourrir l’âme religieuse chez ces peuples pour que ces derniers puissent défendre ses intérêts et ses positions dans la région. Son objectif final est de construire un empire qu’il dirige, et cela ne se réalisera que par la destruction des autres, l’Algérie à leur tête… Un rêve qui est contradiction avec les principes de l’Islam».

    «Nous remarquons par ailleurs que le Makhzen n’a rien fait pour libérer ces territoires encore occupés par l’Espagne, afin de rester « la victime de complots étrangers ». Bien sûr, les renseignements marocains veulent faire croire que l’Algérie est carrément responsable de l’occupation de Sebta et Mlilia, elle est même accusée de ne pas user de son influence et sa diplomatie pour rendre au Maroc ce qui lui a été enlevé. Le Maroc veut faire croire aussi que la question sahraouie est fabriquée de toutes pièces, un complot algérien, international ou encore sioniste, visant à diviser les pays de l’Afrique du Nord. Le Makhzen œuvre à embobiner et à enflammer les esprits pour avoir à ses côtés un maximum de magrébins qui s’élèveraient en même temps contre leurs gouvernants».
    Echourouk Online, 16/10/2010
  • Communes frontalières de la wilaya de Tlemcen : Les élus doivent s’armer de rigueur

    Lors d’une virée dans la localité de Souani, distante de quelques kilomètres de la frontière algéro-marocaine, nous avons constaté que la commune nécessite davantage de projets en vue de créer de l’emploi qui reste la préoccupation majeure des jeunes. Nous avons essayé de contacter le maire pour avoir plus de détails sur la gestion de la commune, ses projets et les problèmes rencontrés, mais il était absent.Dans cette région, bon nombre de jeunes activent dans la filière de la contrebande. Le chômage bat son plein. 

    Les ruelles du village sont en mauvais état et le manque de logements en fait une région mal aimée. En effet, cette contrée qui fait partie de cette Algérie profonde mérite une attention de la part des décideurs.A Souani, face à plusieurs maux, les jeunes se battent pour la «survie». Certains ont été obligés d’aller chercher du travail ailleurs, loin de chez eux, alors que d’autres, plus nombreux, optent pour la contrebande du fuel, de denrées alimentaires, etc. C’est le même constat que nous ferons à Beni Boussaid et Marsat Ben M’hidi, deux autres communes frontalières.

    Cette situation fera dire à certains responsables que les communes devraient se voir confier plus de responsabilités dans une perspective de développement durable. Cette décentralisation de la décision vise à mieux répondre aux besoins des citoyens. Mais elle impose au préalable une modification des mécanismes de prise de décision locale, voire une modification du mode de gestion locale. Une nouvelle gouvernance locale, basée sur la négociation entre collectivités locales, partenaires et citoyens, exige de redéfinir des partenariats appropriés : la mise en place de structures décisionnelles ou participatives nouvelles, ouvertes à la population…Ainsi, les élus doivent savoir ce qu’est la notion de gouvernance urbaine qui permet d’analyser l’organisation et la formation d’un acteur dans la gestion de la ville. La qualité de vie dans les communes frontalières marquées, faut-il le préciser, par une hausse des prix des denrées alimentaires comme le sucre, le lait, etc. qui sont détournées pour être revendues au Maroc, devrait interpeller tous les responsables locaux. Il en est de même pour le manque de certaines infrastructures. 

    Les maires ont du pain sur la planche et de nombreux chantiers attendent d’être pris en charge. Gestion des déchets urbains, chômage, amélioration du cadre de vie, crise de logement sont quelques-uns des problèmes que les municipalités se partagent et qui ne trouvent toujours pas de solutions, mais tout juste, au mieux, des palliatifs. Cependant et dans l’optique de donner une nouvelle impulsion à la démocratie locale, profitable à tous les citoyens qui expriment des besoins concrets, il est nécessaire de mettre en place une politique plus vivante et plus innovante. Dans pratiquement toutes les communes frontalières de la wilaya de Tlemcen, pour lutter efficacement contre la contrebande, on peut jouer la carte de l’agriculture. Ces régions étant riches en terres agricoles, beaucoup d’efforts seront bénéfiques pour, d’une part, générer de l’emploi et, d’autre part, exploiter des superficies abandonnées et participer à l’économie locale et régionale, comme indiqué par les spécialistes. 

    Les maires de ces régions ne doivent en aucun cas oublier que le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. Deux concepts sont inhérents à cette notion : le concept de «besoins» et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d’accorder la plus grande priorité, et l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir. Donc, les communes, notamment celles frontalières, peuvent contribuer financièrement au lancement d’opérations bénéfiques tant pour les citoyens que pour toute la région. 

    De notre correspondante à Tlemcen, Amira Bensabeur
    La Tribune Online, 16/10/2010

  • Des chiffres alarmants sur la drogue

    Une étude scientifique a été menée dernièrement par une équipe médicale constantinoise auprès d’un échantillon de 250 jeunes de trois quartiers populaires de Boudraa Salah, Emir Abdelkader et centre-ville. 

    Cette étude a montré que le quartier le plus touché par le phénomène de la drogue est celui de Boudraa Salah. Sur un point de vue socioprofessionnel, il est apparu que 46% des toxicomanes ont une profession et 43% sans, l’élément masculin constituant 54% du total. Ces révélations alarmantes ont été livrées lors d’une rencontre organisée jeudi dernier à Constantine par la Fédération nationale de la lutte contre la drogue et la toxicomanie (FALDT), avec la participation de la commune, des représentants des comités de quartiers, des associations de parents d’élèves et une délégation de la sûreté de wilaya. «La prise en charge des toxicomanes dans des centres de traitement demande des moyens que nous ne possédons pas actuellement», a déclaré le Dr Benarab Abdallah, président de la FALDT. Membre de l’APW où il préside la commission de la santé, ce dernier a déploré «que le centre intermédiaire de soins pour les toxicomanes, qui a ouvert récemment ses portes dans la ville du Khroub, soit détourné de sa vocation. Pire encore, cette structure n’a jamais été un centre intermédiaire de soins. On y soigne tout sauf la toxicomanie: la tension, le diabète, le rhumatisme, etc. Je dis cela en toute responsabilité car j’ai signalé cette anomalie aux autorités concernées de la wilaya qui, il faut le dire, ne sont pas responsables de cette situation regrettable parce qu’il faut dire aussi que nos médecins, les psychologues autant que les infirmiers n’ont reçu aucune formation sur la toxicomanie, pour prétendre prendre en charge efficacement ce genre de patients. Cette défaillance provient du fait que le programme de formation d’un médecin, qui dure 7 ans, ne comporte que… deux heures d’étude, une sur la drogue et une sur l’alcoolisme !». S’adressant ensuite aux représentants des comités de quartiers, le Dr Benarab a déclaré que l’Etat, qui a déployé des moyens exceptionnels pour endiguer ce fléau à partir de nos frontières ouest, ne peut, seul, prendre en charge la lutte contre sa propagation à l’intérieur. Il faut l’implication de la société civile tout entière. «La lutte contre la drogue ne peut pas se faire sans les habitants, affirme-t-il catégorique. Ce principe a été bien compris par certains pays, comme la Hollande». Il lancera un appel pressant aux parents leur demandant de s’impliquer directement dans la lutte contre la drogue et la toxicomanie qui progresse chaque jour et touche maintenant même les enfants scolarisés dans le cycle primaire. Il invitera les représentants des comités de quartier à rejoindre le programme de prévention et de sensibilisation élaboré par la fédération et qui sera mené dans les établissements scolaires de la wilaya. 

    Se basant ensuite sur une étude rétrospective menée par la FALDT de 1996 à 2009, le Dr Benarab a décrit la production et le cheminement du cannabis à partir de son lieu de production, en l’occurrence le Rif (Maroc) où cette substance toxique est cultivée sur plus de 142.000 hectares, en rapportant, pour l’année 2008 plus de 4,5 milliards de dollars aux producteurs. Et comme l’écoulement en Europe par la voie maritime des énormes quantités produites devient de plus en plus difficile pour les producteurs, ces derniers tentent de les faire acheminer par l’Algérie qui est devenue un pays de transit. «Mais notre pays a aussi mis en place des moyens ultramodernes de surveillance à nos frontières ouest et l’étau se resserre de plus en plus sur les trafiquants qui subissent de grosses pertes provenant des saisies opérées par nos services de sécurité, comme on peut le constater. En 2002, les quantités de drogues saisies étaient de 6 tonnes et en 2009 le chiffre a atteint 64 tonnes de cannabis saisies. Et ces chiffres ne constituent que la partie visible de l’iceberg», soutient ce responsable en disant: »Si on ne peut que se montrer légitimement satisfaits de l’efficacité de la lutte menée par nos différents services de sécurité, il faut se demander aussi quel est le chiffre réel qui a réussi à passer à travers les mailles du filet». D’un autre côté, ces chiffres prouvent qu’il y a manifestement une forte demande intérieure. D’où la nécessité, souligne le Dr Benarab, de mener sans relâche une lutte multiforme contre ce fléau, notamment par la prévention et la sensibilisation des parents et des jeunes. 
    A. Mallem
  • «La victoire est proche !»

    Le président de la RASD Mohamed Abdelaziz a déclaré avant-hier soir que le Maroc est de plus en plus isolé sur la scène internationale. Lors d’un meeting populaire animé dans la localité de Meygk, qui abritait la fête du 35e anniversaire de l’union nationale, M. Abdelaziz a ainsi voulu lancer un message d’espoir aux Sahraouis en leur affirmant que «le régime marocain subit d’énormes pressions de la part de la communauté internationale». Des pressions, souligne-t-il, dues à son refus du principe de l’autodétermination, aux violations des droits de l’homme et au pillage «massif et continu» des richesses des territoires qu’il occupe.

    Le message du président sahraoui, également secrétaire général du Front Polisario, se voulait rassurant : l’indépendance du Sahara occidental est inévitable. «Tous les Sahraouis sont unis derrière un seul objectif qui est l’indépendance de la RASD et l’exercice de sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire (…) L’ennemi a beau vouloir créer des divisions et des dissensions au sein de nos rangs. J’en appelle d’ailleurs à la vigilance de tous car la victoire est proche», a-t-il déclaré devant un tonnerre d’applaudissements d’une foule surchauffée. Evoquant la situation des territoires occupés, le président sahraoui dit encourager la révolte des populations locales plongées dans un black-out total, et ce tant que le Maroc n’abdique pas. «Nous briserons leurs prisons et nous serons indépendants, qu’ils le veuillent ou non», a-t-il ajouté avant de lancer une flèche en disant que le Polisario relèvera le défi. D’ailleurs, Mohamed Abdelaziz en appelle aux Sahraouis afin de renforcer les effectifs de l’Armée de libération du peuple sahraoui (ALPS) parce que, argue-t-il, «le choix de la guerre et de la résistance nous a été accordé par les résolutions de l’ONU».

    Le Maroc, un pays expansionniste

    Dans sa lancée, le président sahraoui incombe au royaume marocain tous les malheurs de la région maghrébine. «Ce n’est pas un secret : le Maroc de Mohammed VI est un pays expansionniste au détriment de ses voisins. Il a voulu s’emparer du tiers de l’Algérie, il a voulu annexer la Mauritanie et il veut aujourd’hui nous occuper», a-t-il affirmé avant de rendre un vibrant hommage à l’Algérie, qui, a-t-il dit, a toujours été aux côtés des peuple opprimés. «Lorsque nous étions victimes d’une double colonisation et que le monde prédisait notre disparition, l’Algérie, fidèle à ses principes révolutionnaires, était là pour nous soutenir», a-t-il souligné. Mais cette politique mènera le Maroc droit au mur, prédit le président sahraoui qui a invité les présents à «serrer les rangs» pour faire face à la «machination d’un régime aux abois», relevant qu’à chaque échec qu’il enregistre, il recourt à la politique de diviser pour régner.
    De notre envoyé spécial à Mijek (Sahara occidental), Yassine Mohellebi
    Le Jeune Indépendant, 16/10/2010
  • Quand la chambre basse marocaine boude les femmes

    Le bureau de la chambre des députés marocains ne compte plus aucune femme dans ses rangs depuis lundi dernier, date de la séance d’élection en plénière de cette instance dirigeante de la première chambre du parlement marocain, a jeudi à Rabat l’APS. 

    Aucun Parti n’a jugé nécessaire de présenter une de ses députées pour le représenter au sein du bureau de la chambre qui compte 13 membres dont 8 vice-présidents, a souligné une députée à la presse. «Les enjeux sont hautement masculins et les marchandages se sont faits entre hommes », a-t-elle fait remarquer avant d’ajouter que « dans le cas d’espèce les femmes font de la figuration et ne sont là que pour enjoliver la vitrine ». 

    Par ailleurs, les femmes ont également disparu des présidences de commissions parlementaires de la chambre des députés notamment des affaires étrangères et des secteurs sociaux, deux instances qui ont déjà été présidées par des femmes, a-t-on indiqué. La seule « rescapée » demeure Mme Latefa Bennani Smires qui a été reconduite à la tête du groupe parlementaire istiqlalien de l’unité et de l’égalitarisme, a-t-on signalé. La disparition des femmes des structures de la chambre des députées a fait dire à une députée que « les femmes sont les éternelles sacrifiées sur l’autel des intérêts » , et ce, malgré la célébration cette semaine de la journée nationale de la femme marocaine.
    Le Midi Libre, 16 Octobre 2010
  • La position de l’Algérie confortée par l’ONU

    Le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies vient de conforter l’Algérie dans sa position incriminant le paiement de rançons pour la libération des otages détenus par les groupes terroristes.

    Le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies a adopté, lors de sa 15e session tenue à Genève, une décision, initiée par l’Algérie, pour organiser, lors de sa prochaine session, prévue en mars 2011, un panel de discussions sur la thématique des droits de l’Homme et des questions liées à la prise d’otages par les terroristes, a indique jeudi dernier le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué qui souligne que « cette adoption consensuelle a été ressentie par l’ensemble des membres du Conseil des droits de l’Homme comme une avancée conceptuelle au niveau des principaux organes onusiens des droits de l’Homme ». L’initiative lancée par le président de la République commence à donner ses fruits. Ainsi, septembre dernier, le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, avait plaidé devant l’Assemblée générale de l’ONU pour «l’interdiction absolue de paiement de rançons aux preneurs d’otages qui a atteint, au cours des dernières années, des proportions inquiétantes». Selon lui, «le produit de ces rançons s’est révélé être, désormais, la principale source de financement du terrorisme». Et seule une résolution du Conseil de sécurité est à même de réduire les capacités de nuisance des groupes terroristes. Auparavant, le sommet de l’Union africaine, tenu en juillet 2009 à syrte (Libye), avait adopté une résolution pour le lancement d’un appel au Conseil de sécurité de l’ONU pour adopter une résolution contraignante contre le paiement de rançons aux groupes terroristes preneurs d’otages. Il faut rappeler que certains pays occidentaux, Espagne, France, Canada, dont les ressortissants ont été pris en otage et menacés d’exécution, ont dû recourir à ce procédé pour obtenir leur liberté. Les groupes terroristes ont trouvé, par ce procédé de chantage, une source importante de leur financement. Le chef de l’Etat algérien y a opposé la plus grande fermeté. «Le produit de ces rançons s’est révélé être, désormais, la principale source de financement du terrorisme», avait-il déclaré en septembre 2009, ne manquant pas de critiquer les Etats qui cèdent aux revendications, rançons et libérations des activistes islamistes, des groupes terroristes. Le tarif est cher : la libération d’un otage avoisine les 5 millions d’euros. Des revenus qui alimente le terrorisme. 

    Ainsi, Aqmi a récolté 150 millions d’euros de l’argent des rançons. Le commerce des otages est devenu un commerce juteux pour les terroristes dans la sous-région du Sahel. Intervenant dans le cadre de la deuxième revue par l’ONU de la stratégie mondiale de lutte contre le terrorisme tenue du 7 au 9 septembre à New York, le conseiller du président de la République, Rezag Bara avait affirmé que « le phénomène de prises d’otages par les groupes terroristes suivi de demandes de rançons et d’élargissement de terroristes détenus en contrepartie de la libération d’otages a pris une telle ampleur qu’il compromet la stabilité de ces régions et la sécurité internationale ». « L’efficacité des mesures prises, jusqu’à présent, pour lutter contre le financement du terrorisme international, a contraint les groupes terroristes et à leur tête Al-Qaïda, à recourir à des voies alternatives parmi lesquelles figurent, notamment la contrebande, le trafic de drogue et d’armes mais aussi et surtout, les enlèvements contre paiement de rançons », a-t-il déclaré regrettant, cependant, qu’en cédant au chantage, les Etats qui ont versé des rançons ne font qu’encourager les groupes terroristes à persévérer dans leurs activités criminelles. « Certains de ces pays semblent, en tout cas, obéir à la seule sécurité de leurs ressortissants, tout en sachant l’usage que fait le terrorisme des rançons récoltées pour le financement de ses activités criminelles, notamment en termes d’acquisition d’armements, de capacité de recrutement et de moyens logistiques sophistiqués », a-t-il déploré, soulignant que « les évènements récents ont montré, à juste titre d’ailleurs, qu’en l’absence d’une norme juridique contraignante, la pratique de la prise d’otages devient encore plus complexe lorsqu’elle est suivie par l’exigence de paiement de fortes rançons jumelée à l’élargissement de terroristes détenus ». Il a ainsi interpellé la communauté internationale à ne pas rester indifférente, et ce, par le renforcement de l’ensemble des mesures prises par les résolutions 1373, 1267 et 1904 du Conseil de sécurité des nations. De même qu’il a relevé aussi les insuffisances de la résolution 1904 de décembre 2009 du Conseil de sécurité « qui n’appelle pas de manière express à incriminer le versement de rançons aux terroristes ». Ce qui a encouragé, selon lui, les groupes terroristes à poursuivre les opérations de kidnappings. C’est à cette condition, a-t-il déclaré, « que la lutte contre le terrorisme transnational pourra s’organiser et aboutir à des résultats et donner un contenu concret à la lutte mondiale contre ce fléau, telle que définie dans la stratégie antiterroriste mondiale des Nations unies».
    Par : Sadek Belhocine
    Le Midi Libre, 16/10/2010
  • La hantise des frontières fermées et la manipulation de l’islam (14e partie)

    Guerre secrète du renseignement marocain contre l’Algérie: la hantise des frontières fermées et la manipulation de l’islam (14e partie)

    Le Makhzen veut juste montrer qu’il prône l’union pour les peuples maghrébins afin de nourrir l’âme religieuse chez ces peuples pour que ces derniers puissent défendre ses intérêts et ses positions dans la région. Son objectif final est de construire un empire qu’il dirige, et cela ne se réalisera que par la destruction des autres, l’Algérie à leur tête… Un rêve qui est contradiction avec les principes de l’Islam».

    «La fermeture par l’Algérie, des frontières terrestres embarrasse le Makhzen en ce moment, du fait des énormes pertes pour le Maroc. Cette mesure logique a été prise en réaction à l’imposition unilatérale par le Maroc d’un visa et sans préavis, après les attentats de Marrakech en 1994 attribués de facto à l’Algérie. Ces pertes ont été estimées en 2007 par certaines sources à 4 milliards de dollars annuellement et concernent notamment le domaine du tourisme. Ces pertes auraient dépassé les 5 milliards de dollars en mars 2010 selon les estimations de l’économiste Farès Mesdour».

    «C’est pour cette raison que de temps à autre, le souverain Mohammed VI implore et tente d’amadouer les autorités algériennes pour la réouverture des frontières terrestres, au même titre que d’autres responsables marocains qui demandent à l’Algérie que les choses redeviennent comme elles étaient. Certains utilisent jusqu’aux caravanes d’aide humanitaire pour trouver une solution à ces frontières bouclées depuis 16 ans».

    «Ces appels restant sans écho, les renseignements marocains sont passés à d’autres méthodes tel le sondage d’opinions via les sites internet des journaux comme cela s’est fait sur le site d’Algeria Times en juillet 2009. 2155, dont la majorité est marocaine, ont voté pour la réouverture immédiate des frontières, 1149 pour le report et 519 se sont prononcés contre».
    D’autres parties ont suivi cette démarche, selon Anouar Malek, comme le journal Al-Ilm appartenant au parti de l’indépendance du Premier ministre El Fassi et l’Association algéro-marocaine. Ces initiatives sont menées par des marocains sous la houlette des renseignements du Makhzen, poursuit-il.

    «Djamaa Kelahcène, animateur d’une émission sur la chaine satellitaire M2 m’a contacté en janvier 2009 pour participer à un numéro qui traite des relations algéro-marocaine. J’ai accepté tout en lui affirmant que je serai présent en tant que journaliste et écrivain et que je parlerai des responsabilités de chaque partie dans la détérioration des relations bilatérales. Mais l’animateur voulait que j’aborde la partie algérienne uniquement, alors, je lui ai expliqué que je n’étais ni leader d’un parti, ni un opposant politique et que je ne représentais pas, non plus, aucune partie officielle. Il n’a pas pu accepter la chose car il voulait un algérien qui ferait porter le chapeau à l’Algérie, et exclusivement l’Algérie. C’est ainsi qu’il s’est rabattu sur Karim Tabbou, le secrétaire national du FFS qui a mieux répondu à ses attentes en condamnant la fermeture des frontières et en demandant leur réouverture sans aucune condition préalable».

    «Les valeurs et les principes de la religion sont souvent exploités par le Makhzen pour préserver le trône et son monopole. De plus, de tout temps, le Makhzen, via les médias, a toujours voulu montrer le Maroc comme une victime de complots montés essentiellement par l’Algérie. Le Maroc joue surtout sur l’Islam et l’arabité pour tenter de rallier à lui les peuples maghrébins et musulmans.

    L’unité maghrébine ou le Maghreb Arabe, est le motif avancé par le roi et les membres de son gouvernement pour justifier nombre d’objectifs, dont le retrait du soutien de l’Algérie aux sahraouis. Les renseignements tirent également sur les cordes de l’unité et du bon voisinage. C’est ainsi que les journaux marocains donnent la parole à ceux qui appellent à la solidarité maghrébine et à l’unité entre les peuples, en soulignant que les sahraouis menacent ces slogans fabriqués par les rois pour conserver leur trône. Mais ce régime, renoncera t-il à son trône en faveur d’une union maghrébine ?

    Le Makhzen veut juste montrer qu’il prône l’union pour les peuples maghrébins afin de nourrir l’âme religieuse chez ces peuples pour que ces derniers puissent défendre ses intérêts et ses positions dans la région. Son objectif final est de construire un empire qu’il dirige, et cela ne se réalisera que par la destruction des autres, l’Algérie à leur tête… Un rêve qui est contradiction avec les principes de l’Islam».

    «Nous remarquons par ailleurs que le Makhzen n’a rien fait pour libérer ces territoires encore occupés par l’Espagne, afin de rester « la victime de complots étrangers ». Bien sûr, les renseignements marocains veulent faire croire que l’Algérie est carrément responsable de l’occupation de Sebta et Mlilia, elle est même accusée de ne pas user de son influence et sa diplomatie pour rendre au Maroc ce qui lui a été enlevé. Le Maroc veut faire croire aussi que la question sahraouie est fabriquée de toutes pièces, un complot algérien, international ou encore sioniste, visant à diviser les pays de l’Afrique du Nord. Le Makhzen œuvre à embobiner et à enflammer les esprits pour avoir à ses côtés un maximum de magrébins qui s’élèveraient en même temps contre leurs gouvernants».
    Echourouk Online, 16/10/2010
  • Communes frontalières de la wilaya de Tlemcen : Les élus doivent s’armer de rigueur

    Lors d’une virée dans la localité de Souani, distante de quelques kilomètres de la frontière algéro-marocaine, nous avons constaté que la commune nécessite davantage de projets en vue de créer de l’emploi qui reste la préoccupation majeure des jeunes. Nous avons essayé de contacter le maire pour avoir plus de détails sur la gestion de la commune, ses projets et les problèmes rencontrés, mais il était absent.Dans cette région, bon nombre de jeunes activent dans la filière de la contrebande. Le chômage bat son plein. 

    Les ruelles du village sont en mauvais état et le manque de logements en fait une région mal aimée. En effet, cette contrée qui fait partie de cette Algérie profonde mérite une attention de la part des décideurs.A Souani, face à plusieurs maux, les jeunes se battent pour la «survie». Certains ont été obligés d’aller chercher du travail ailleurs, loin de chez eux, alors que d’autres, plus nombreux, optent pour la contrebande du fuel, de denrées alimentaires, etc. C’est le même constat que nous ferons à Beni Boussaid et Marsat Ben M’hidi, deux autres communes frontalières.

    Cette situation fera dire à certains responsables que les communes devraient se voir confier plus de responsabilités dans une perspective de développement durable. Cette décentralisation de la décision vise à mieux répondre aux besoins des citoyens. Mais elle impose au préalable une modification des mécanismes de prise de décision locale, voire une modification du mode de gestion locale. Une nouvelle gouvernance locale, basée sur la négociation entre collectivités locales, partenaires et citoyens, exige de redéfinir des partenariats appropriés : la mise en place de structures décisionnelles ou participatives nouvelles, ouvertes à la population…Ainsi, les élus doivent savoir ce qu’est la notion de gouvernance urbaine qui permet d’analyser l’organisation et la formation d’un acteur dans la gestion de la ville. La qualité de vie dans les communes frontalières marquées, faut-il le préciser, par une hausse des prix des denrées alimentaires comme le sucre, le lait, etc. qui sont détournées pour être revendues au Maroc, devrait interpeller tous les responsables locaux. Il en est de même pour le manque de certaines infrastructures. 

    Les maires ont du pain sur la planche et de nombreux chantiers attendent d’être pris en charge. Gestion des déchets urbains, chômage, amélioration du cadre de vie, crise de logement sont quelques-uns des problèmes que les municipalités se partagent et qui ne trouvent toujours pas de solutions, mais tout juste, au mieux, des palliatifs. Cependant et dans l’optique de donner une nouvelle impulsion à la démocratie locale, profitable à tous les citoyens qui expriment des besoins concrets, il est nécessaire de mettre en place une politique plus vivante et plus innovante. Dans pratiquement toutes les communes frontalières de la wilaya de Tlemcen, pour lutter efficacement contre la contrebande, on peut jouer la carte de l’agriculture. Ces régions étant riches en terres agricoles, beaucoup d’efforts seront bénéfiques pour, d’une part, générer de l’emploi et, d’autre part, exploiter des superficies abandonnées et participer à l’économie locale et régionale, comme indiqué par les spécialistes. 

    Les maires de ces régions ne doivent en aucun cas oublier que le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. Deux concepts sont inhérents à cette notion : le concept de «besoins» et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d’accorder la plus grande priorité, et l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir. Donc, les communes, notamment celles frontalières, peuvent contribuer financièrement au lancement d’opérations bénéfiques tant pour les citoyens que pour toute la région. 

    De notre correspondante à Tlemcen, Amira Bensabeur
    La Tribune Online, 16/10/2010