Mois : octobre 2010

  • Sahara occidental: nouvelle tournée de l’émissaire de l’ONU

    L’émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental Christopher Ross doit entamer lundi une nouvelle tournée dans la région pour relancer les discussions entre le Maroc et le Polisario, a déclaré samedi à Marrakech le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos.

    « M. Ross effectuera la semaine prochaine, à partir de lundi, une tournée » dans la région, a affirmé M. Moratinos à un groupe de journalistes en marge de l’édition de la World Policy Conference (WPC), organisée par l’Institut français des relations internationales (IFRI-Paris) et consacrée à la thématique « Gouvernance Mondiale ».

    Une source diplomatique espagnole a déclaré à l’AFP que M. Ross devrait se rendre à Alger, Tindouf (camps des réfugiés sahraouies dans le sud-ouest algérien), Nouakchott et enfin le Maroc.

    Le chef de la diplomatie espagnole a ajouté avoir évoqué samedi à Marrakech avec son homologue marocain Taieb Fassi Fihri la coopération maroco-espagnole ainsi que la tournée de M. Ross.

    Répondant à une question sur le rôle de l’Espagne sur la question du Sahara occidental, M. Moratinos a affirmé qu’en diplomatie « il faut agir, convaincre » et assurer « la facilité et c’est ce que la diplomatie espagnole fait ».

    Il s’agit de la 4e tournée régionale de M. Ross depuis sa prise de fonction en janvier 2009. Il s’efforce de faire redémarrer des pourparlers directs sous l’égide de l’ONU entre le Maroc et les indépendantistes du Polisario sur l’avenir du Sahara occidental.

    Des représentants des deux parties s’étaient séparés en février dernier après une réunion informelle de deux jours près de New York, sans parvenir à surmonter leurs désaccords. 

    Les trois premières sessions, tenues auparavant à Manhasset près de New York et Vienne, n’avaient pas permis un rapprochement des positions du Maroc et du Polisario.

    Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental a été annexé en 1975 par le Maroc. Le Polisario, soutenu notamment par l’Algérie, réclame un référendum d’autodétermination, sous l’égide de l’ONU, qui laisserait aux Sahraouis le choix entre trois options: rattachement au Maroc, indépendance ou autonomie sous souveraineté marocaine.

    Le Maroc propose un plan de large autonomie sous sa souveraineté, refusant toute indépendance.
    Ennahar Online, 16/10/2010
  • Chihab : « Le terrorisme de l’AQMI au Sahel est une affaire préfabriquée »

    Selon M. Seddik Chihab, la lutte annoncée par les superpuissances contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans le Sahel est une affaire préfabriquée de toutes pièces parce que cette région les intéresse bien avant le prolongement du terrorisme. « C’est une vaste région de trafic et de contrebande. Pour les superpuissance, les combat contre le terrorisme c’est l’arbre qui cache la forêt », fait-il remarquer. 

    Le représentant du RND indique aussi que la réunion du Groupe d’action contre le terrorisme des pays du G8 (GACT) tenue à Bamako est une ingérence dans les affaires d’une région où les pays ont les moyens de combattre le terrorisme. « L’Algérie a fait ses preuves dans le domaine. Alors que chez d’autres, il existe une volonté de déstabiliser la région. 

    Et puis, poursuit M. Chihab, la participation du Maroc est inexpliquée du moment que ce pays n’a pas de frontière dans la région sauf si on veut nous imposer de considérer le Sahara Occidental comme un territoire marocain ». « C’est inadmissible », conclut-il.
    Source : Horizons, 16/10/2010
  • Sahara occidental : L’arme de la résistance pacifique

    Près de 7.000 Sahraouis ont ainsi quitté l’enfer d’El Ayoune pour s’installer dans des campements de fortune à 18 km à l’est de la ville, en signe de protestation contre les conditions socio-économiques précaires dans lesquelles ils vivent et contre l’occupation coloniale. L’intifaddha pacifique qui a gagné les villes importantes comme Smara et Boudjdour, a créé un mouvement de panique dans les rangs de l’occupant.

    La réaction des autorités marocaines ne s’est pas fait attendre puisqu’elles ont dépêché, en plus de l’inspecteur général des forces armées marocaines, Abdelaziz Benani, du patron de la gendarmerie, Hosni Benslimane et de hauts gradés de l’armée, des unités des forces armées royales, de la gendarmerie et des forces auxiliaires qui ont procédé à l’encerclement desdites populations par des fils barbelés et en leur refusant tout approvisionnement en eau, nourriture et médicaments, précise une source diplomatique sahraouie. Fidèle à ses traditions répressives, le Maroc a organisé des descendes punitives procédant à des arrestations massives et aux multiples violations des droits de l’Homme. Selon cette source, des témoignages font état d’une « pratique généralisée de la torture ». La question des droits de l’homme dans les territoires occupés a fait le tour du monde, à la faveur du combat de la dignité de la Gandhi sahraouie.

    Dans cette autre Ghaza ignorée par les apôtres des droits de l’Homme, la dégradation continue de la situation fait craindre le pire pour la population civile et les humanitaires sahraouis livrés pieds et poings liés à la barbarie coloniale.

    La sonnette d’alarme a été tirée par le Front Polisario appelant à un « engagement réel » de la communautaire internationale interpellée notamment sur la question de « la protection des populations civiles en temps de guerre ».

    Un appel a été lancé en ce sens par la direction de la Rasd au HCR et au Haut commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme « pour mettre en application, sans délai, la quatrième Convention de Genève de 1949 ». Sera-t-il suivi d’effet ? A la veille de la visite de l’émissaire onusien, Christopher Ross, dans la région, le cri de détresse des populations sahraouies se fait entendre à travers l’intifadha pacifique.

    Après deux décennies de promesses de paix déçues, l’impasse voulue, à force de reniement des engagements internationaux dûment contractés et d’intransigeance érigée en ligne de conduite politique, a sapé les fondements et la crédibilité d’un processus menacé d’enlisement.
    Plus que jamais, la longue et vaine attente sahraouie a généré un pessimisme qui gagne en intensité toutes les couches notamment juvéniles de la population laminées par la vie inhumaine des camps de réfugiés et l’absence de perspective de règlement juste et définitive de la question sahraouie. A quand la fin du cauchemar et de l’injustice coloniale qui frappe la dernière colonie africaine ?
    L. Chaabouni
    Horizons, 16/10/2010
  • Les desseins cachés de la réunion de Bamako

    La réunion du Groupe d’action antiterroriste des pays du G8 (CTAG) en conclave depuis mercredi à Bamako a pris fin sans qu’aucune indication n’ait été donnée sur les moyens de renforcer la lutte dans le Sahel contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) que cette rencontre était supposée prendre . Des experts des représentants du G8 (États-Unis, Russie, Japon, Canada, Grande- Bretagne, Italie et l’Allemagne, ainsi que de l’Union européenne, la Suisse, l’Espagne, l’Australie et la France dont cinq ressortissants sont encore entre les mains de Aqmi et plusieurs pays de la région, Mauritanie, Niger, Burkina Faso, Sénégal, Nigeria notamment ont été invités à participer à cette rencontre, dont l’Algérie qui n’a pas répondu favorablement à l’invitation. 

    Le Maroc qui cherche par tous les moyens à s’incruster dans les réunion consacrées à la lutte antiterroriste au sahel a réussi à se faire inviter pour contrer l’action de l’Algérie et surtout faire en sorte que notre pays ne joue un rôle de leader en la matière. Comme par hasard et au moment même où se tenait la réunion de Bamako, les services de sécurité marocains annonçaient, à grand renfort de publicité, le démantèlement d’un vaste réseau international de trafic de drogue qui aurait des connexions avec Aqmi. Or nul n’ignore que le royaume chérifien, qui lui même est un des plus gros pays producteur de drogue est une plaque tournante du trafic international en direction de l’Europe, selon l’observatoire international de lutte contre la drogue. Dès lors on comprend mieux l’urgence de la convocation de la réunion de Bamako, à l’initiative du Canada certes qui préside actuellement le G8, mais qui a été fortement encouragée en sous-main par Paris qui prendra le relais du G8 en novembre prochain. 

    Ainsi la coalition franco-marocaine croit réussir à isoler l’Algérie, faire diversion sur le dossier brûlant du Sahara Occidental au moment où les Sahraouis de l’intérieur se révoltent par milliers et probablement préparer une intervention militaire contre Aqmi, une fois les otages français libérés contre paiement de rançons. Pour ce qui est de notre pays qui a refusé de répondre à cette rencontre alibi, il est fermement opposé à toute ingérence étrangère dans la région qui ne visait en réalité , qu’à perpétuer l’exploitation des ressources minières dans la région et empêcher par tous les moyens que la Chine y prenne pieds . 

    En outre la position ambiguë de certains pays du sahel directement concernées par la lutte antiterroriste et qui jouent clairement un double jeu, est dictée par la volonté de plaire à Paris mais surtout de se maintenir coûte que coûte au pouvoir. La révolution de palais qui vient de se dérouler à Niamey n’en est-elle pas une preuve évidente ? La rencontre de Bamako qui intervient aussi à un moment bien particulier relativement au problème du Sahara Occidental, et la participation du Maroc en ce moment précis, renseigne à plus d’un titre, sur les véritables intentions de ceux qui veulent faire taire la lutte du peuple sahraoui et l’isoler de son principal soutien l’Algérie. 

    La réunion du sous-comité du G8 à Bamako ne peut en rien entraver les décisions de celles tenues à Tamanrasset et Alger. Alger avait développé les mécanismes d’une stratégie basée sur le renseignement devant permettre d’intervenir efficacement sur le plan militaire. En outre et à l’initiative du président Bouteflika un Sommet de l’ensemble des États sahéliens devrait se tenir à Alger fin octobre pour resserrer les rangs et avaliser les décisions militaires prises à Tamanrasset.
    M. B. 
  • Des réseaux sous des aspects associatifs et des diplomates « retournés »

    Guerre secrète des renseignements marocains contre l’Algérie : des réseaux sous des aspects associatifs et des diplomates « retournés »

    Par Anouar Malek/Version française Madjid D.

    Ces associations activant dans le Sahara Occidental visent à réaliser trois principaux objectifs. Il s’agit premièrement de mobiliser des populations sahraouies pour soutenir la thèse marocaine. Deuxièmement, la création d’une diplomatie parallèle pour la médiatisation de ce qui arrange l’agenda du Makhzen. Troisièmement, la mise en place d’alternatives dans le cadre du travail de proximité afin de se rapprocher des problèmes des sahraouis. En effet, le Makhzen cherche à les corrompre avec des services qu’il leur rend et des biens qu’il leur offre

    Les services de renseignements marocains veulent exploiter le travail associatif et diplomatique pour obtenir un soutien populaire et officiel à travers le monde. Le Makhzen avait préparé un travail associatif en ce qui concerne le Sahara occidental qu’il considère comme une « ligne rouge » qu’il a confiée exclusivement au palais royal et aux services secrets. Cependant, ces dernières, le roi Mohammed VI a décidé d’ouvrir le champs à la création d’association financées par l’officie royal dans le cadre de ce qu’est appelé « la nouvelle ère ». Ces associations activant dans le Sahara Occidental visent à réaliser trois principaux objectifs. 

    Il s’agit premièrement de mobiliser des populations sahraouies pour soutenir la thèse marocaine. Deuxièmement, la création d’une diplomatie parallèle pour la médiatisation de ce qui arrange l’agenda du Makhzen. Troisièmement, la mise en place d’alternatives dans le cadre du travail de proximité afin de se rapprocher des problèmes des sahraouis. En effet, le Makhzen veut les corrompre avec des services qu’il leur rend et des biens qu’il leur offre. Le travail diplomatique quant à lui, vise à créer des blocs et des groupes à l’étranger. Ces groupes ont pour objectif le contrôle des sahraouis. Ils visent également à les impliquer dans des affaires illégales pour porter atteinte à leur réputation et nuire à leur cause sacrée. Dans ce contexte il est important de signaler quelques points.

    Ne jamais désespérer de la création sur le sol sahraoui d’organisations anti-sahraouies

    Le travail associatif au Sahara Occidental est dirigé par des marocains qui habitent dans les territoires occupés. Nous avons lu à ce sujet le travail des « Sahraouis Wahdawiyine », en plus des associations qui luttent pour « la marocanité » du Sahara occidental. En outre, nous avons entendu parler d’autres associations qui s’occupent des villages et des nomades…etc. En vérité, ces associations qui activent sous divers couvercles et sous des dénominations attirantes, sont contre le Front Polisario. Ces associations ne ménagent aucun effort pour éradiquer le Front Polisario. 

    Les services de renseignements marocains ont échoué dans la création d’au moins une seule association dirigée par un « libre » sahraoui. S’il arrive de rencontrer un sahraoui à la tête d’une association, tous les autres sahraouis le considèreraient comme un traître et un escroc qui fait du commerce avec la cause sahraouie afin de gagner de l’argent, d’autant plus que le Makhzen débloque d’importante sommes d’argent pour financer ces activités. Les personnes qui dirigent ses associations tentent de d’impliquer des étrangers tantôt sous la bannière des droits de l’homme tantôt au nom de l’unité du Maroc…etc. Les services de renseignements marocains continuent leurs activités au Sahara occidental afin de mobiliser des sahraouis dans des activités associatives douteuses contre le Front Polisario, notamment les personnalités issues de puissantes et grandes tribus.

    Dramatiser la réalité sociale des algériens et manipuler le financement du Polisario

    Les services de communication du Makhzen, avec la complicité des services de renseignements marocains dramatisent la réalité sociale des algériens. Ces medias exagèrent beaucoup dans leur description de la vie quotidienne des algériens. En effet, ils ne montrent que les coté négatifs de la société algérienne comme la pauvreté et le chômage. En revanche, ces medias se vantent de la réalité sociale des marocains ainsi que de la politique marocaine qu’ils qualifient de bonne et de sage. En plus, ils donnent des chiffres « gonflés » sur les aides qu’offre l’Algérie au front Polisario. Ainsi, ils parlent de sommes « astronomique » allant de 150 à 300 milliards de dollars. En donnant ces chiffres « imaginaires », le Makhzen veut créer une zizanie « Fitna » au sein des algériens ainsi que de les mobiliser contre le soutien de l’Etat algérien de la cause sahraouie. A ce propos, un « intellectuel » marocain m’a avoué que le Makhzen estime que seule solution pour mettre fin au soutien algérien à la cause sahraouie est de déclencher une guerre civile en Algérie. Pour atteindre ce dernier but, le palais royal ferait tout afin de prouver que l’aide financière algérien au Sahara occidentale provient du trésor public. 

    Si on lit la presse marocaine, on constate le nombre impressionnant d’articles traitant la pauvreté, la cherté de la vie, la corruption et le chômage en Algérie. Pis encore, les réseaux sociaux sur la toile reprennent ces informations rapportées par la presse algérienne d’un moment à l’autre. Des grands débats sont soulevés sur l’objectif du soutien algérien à la cause sahraouie. Les algériens qui répondent aux présomptions du Makhzen rappellent grand passé historique et leur lutte pour arracher leur indépendance de l’une des plus grande puissance mondiale. Ces algériens se disent prêts à mourir de faim afin de porter secours aux peuples qui sont encore sous le joug du colonialisme tels que les sahraouis, les irakiens et les palestiniens. 

    A une question de savoir la raison derrière l’intérêt particulier que porte l’Algérie au Sahara Occidental plus que celui qu’elle accorde à la cause palestinienne, un internaute algérien l’explique par le fait que le Sahara Occidental est un pays voisin. Par conséquent les algériens sont directement concernés par le soutien de ce pays. Le même algérien estime que si l’Algérie avait des frontières avec la Palestine, elle aurait agi de la même manière. L’Algérie soutient ouvertement le Front Polisario comme seul représentant du peuple sahraoui. Elle reconnaît, en outre, le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Notant, dans le même sens, que l’Algérie a accueilli depuis toujours des réfugiés sur son territoire.

    Gagner le soutien mondial même au détriment des causes de la nation

    Si on constate attentivement le Makhzen marocain, on voit que le roi Hassan II et par la suite son fils Mohamed VI ont pris pour conseiller un juif, qui sans doute, est opposé aux causes de la nation. Il s’agit de Endré Azoulay qui se vante d’être un vrai nationaliste marocain dans une déclaration qu’il a faite à la chaîne « El Arabia » en mois de septembre 2007. Zoulay a déclaré un jour que « les juifs sont parmi les piliers de nation, du peuple et de l’Etat marocain. Je suis nationaliste et une partie de la vie historique et religieuse du Maroc ». Il n’est secret à personne que le Makhzen compte beaucoup sur ses relations avec l’Etat Hebreu afin de gagner le soutien des juifs sur la scène mondiale en ce qui concerne le Sahara Occidental. 

    Dans cette perspective, le Maroc a même accepté l’installation de base militaire américaine « Africom » sur son sol non loin de la ville de « Tantane » sur la frontière avec le Sahara Occidental. L’information a été donnée en 2008 dans un rapport secret américain qui a été publié par le journal « Africa Info Market ». Selon ce rapport 50 ingénieurs en aéronautique sont arrivés à Tantane. Ils font partie du groupe appelé « Seabees » (les beilles de la mer). Ce groupe est chargé d’installer les systèmes et les appareils militaires dans cette base. Les observateurs de la scène marocaine affirment, pour leur part, que l’acceptation du Makhzen de la base Africom sur son territoire à quelques encablures du Sahara Occidental vise à gagner le soutien américain de la thèse marocaine liée au Sahara Occidental. Cette position marocaine va à l’encontre de la position des pays africains et maghrébins, à leur tête l’Algérie, qui refusent l’ingérence extérieure sous prétexte de la lutte antiterroriste. Ainsi, on voit que le Maroc s’oppose toujours aux positions algériennes sur la scène internationale. Le royaume chérifien accepte tout ce que refuse l’Algérie même si ceci se passe au détriment de la nation.

    S’agissant du rôle d’Israël dans l’histoire du Maroc, l’écrivain française d’origine juive, Anais Bensimon, auteur du livre « Hassan II et les juifs », a dévoilé dans une déclaration à l’émission « El Milaf » (le dossier) diffusée sur la chaîne Al Jazeera le 10 septembre 2010 qu’Israël a aidé le souverain marocain Hassan II à déjouer un complot mené par le général Oulfkir. Pire, l’Etat Hebreu l’aurait meme aidé dans son assassinat. Rappelant qu’Oulfkir était l’héritier du trône en 1960. Anais Bensimon a révélé en outre qu’Israël a aidé militairement le Maroc contre l’Algérie lors de la guerre des sables en 1963. Toutes ces vérités montrent le rôle très important que jouent les juifs dans les cercles du palais royal et l’armée marocaine. Dans le même contexte, l’historien israélien Igal Ben Noun a indiqué que l’année 1963 a marqué le début des relations entre l’Etat hébreu et le Makhzen. Ceci montre que cette « alliance s’est faite sur le dos de l’Algérie, vu le timing choisi, c’est-à-dire 1963 qui a connu le déclenchement de la guerre des sables. 

    On constate la « sionisation de la cause Amazigh » à travers notamment les activités de Ahmed El Darghini, le leader du Parti Amazigh, qui a déclaré ouvertement que les juifs sont meilleurs que les arabes. Un observateur de la scène politique marocaine m’a affirmé que El Derghini travaille selon un agenda élaboré secrètement par le Makhzen. Selon d’autres sources, Tel Aviv suit une démarche pour qu’elle puisse contenir les Amazighs d’Algérie, notamment ceux qui appellent à l’autonomie de la Kabylie menés par le chanteur Farhat M’heni. Ce dernier a indiqué dans son livre intitulé « La cause amazigh » que l’avenir dont rêve la Kabylie est avec Israël et que son mouvement appelé « mouvement pour l’autonomie de la Kabylie » (MAK) veut normaliser ses relations avec l’Etat Hébreu. Signalant enfin que le Maroc a rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran sous recommandation américaines. Comme il a rompu également ses relations avec le Venezuela, ce pays dont le président Hugo Chavez a soutenu Gaza lors de l’holocauste qu’a mené Israël contre la population gazaouie.
    Echourouk Online, 16/10/2010
  • Une caravane humanitaire pour Gaza en attente de franchir la frontière algéro-marocaine

    Quelque 67 ressortissants britanniques pour la plupart d’origine étrangère sont arrivés vendredi 15 octobre au Maroc dans le cadre d’une «caravane humanitaire» pour Gaza et comptent traverser l’Algérie, selon une source proche du gouvernement marocain rapporte l’AFP.

    «Ce sont des Britanniques d’origine diverse, notamment afghane, pakistanaise, algérienne et marocaine et ils sont rentrés par le port de Tanger (nord) et se dirigent vers la frontière terrestre algérienne », ajoute la même source.

    La frontière terrestre entre le Maroc et l’Algérie a été fermée en 1994 à la suite d’un attentat islamiste à Marrakech que Rabat avait imputé aux services secrets algériens. Alger met comme condition à la réouverture de la frontière la résolution globale des contentieux en suspens, y compris le conflit du Sahara occidental.

    Les 67 personnes sont arrivées à bord d’une trentaine de fourgonnettes et comptent apporter «une aide humanitaire» à la population de Gaza en traversant la frontière entre l’Egypte et Israël. En mai dernier, une intervention israélienne meurtrière contre une flottille pro-palestinienne dans les eaux internationales au large de Gaza avait fait au moins dix tués et des blessés.
    Echourouk Online, 15/10/2010
  • Sahara occidental: nouvelle tournée de l’émissaire de l’ONU

    L’émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental Christopher Ross doit entamer lundi une nouvelle tournée dans la région pour relancer les discussions entre le Maroc et le Polisario, a déclaré samedi à Marrakech le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos.

    « M. Ross effectuera la semaine prochaine, à partir de lundi, une tournée » dans la région, a affirmé M. Moratinos à un groupe de journalistes en marge de l’édition de la World Policy Conference (WPC), organisée par l’Institut français des relations internationales (IFRI-Paris) et consacrée à la thématique « Gouvernance Mondiale ».

    Une source diplomatique espagnole a déclaré à l’AFP que M. Ross devrait se rendre à Alger, Tindouf (camps des réfugiés sahraouies dans le sud-ouest algérien), Nouakchott et enfin le Maroc.

    Le chef de la diplomatie espagnole a ajouté avoir évoqué samedi à Marrakech avec son homologue marocain Taieb Fassi Fihri la coopération maroco-espagnole ainsi que la tournée de M. Ross.

    Répondant à une question sur le rôle de l’Espagne sur la question du Sahara occidental, M. Moratinos a affirmé qu’en diplomatie « il faut agir, convaincre » et assurer « la facilité et c’est ce que la diplomatie espagnole fait ».

    Il s’agit de la 4e tournée régionale de M. Ross depuis sa prise de fonction en janvier 2009. Il s’efforce de faire redémarrer des pourparlers directs sous l’égide de l’ONU entre le Maroc et les indépendantistes du Polisario sur l’avenir du Sahara occidental.

    Des représentants des deux parties s’étaient séparés en février dernier après une réunion informelle de deux jours près de New York, sans parvenir à surmonter leurs désaccords. 

    Les trois premières sessions, tenues auparavant à Manhasset près de New York et Vienne, n’avaient pas permis un rapprochement des positions du Maroc et du Polisario.

    Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental a été annexé en 1975 par le Maroc. Le Polisario, soutenu notamment par l’Algérie, réclame un référendum d’autodétermination, sous l’égide de l’ONU, qui laisserait aux Sahraouis le choix entre trois options: rattachement au Maroc, indépendance ou autonomie sous souveraineté marocaine.

    Le Maroc propose un plan de large autonomie sous sa souveraineté, refusant toute indépendance.
    Ennahar Online, 16/10/2010
  • Le roi offre des stalags aux Sahraouis

    Le Maroc exploitera-t-il l’initiative sahraouie pour isoler et contrôler ces populations, comme faisait la France coloniale dans nos campagnes, lorsqu’elle regroupait de force les populations de nos déchras dans des «camps de regroupement» sous un contrôle militaire.

    Les Sahraouis des territoires occupés, là où logent Aminatou Haïder et les autres cauchemars du makhzen, n’ont pas attendu les directives de Mohamed Abdelaziz, leur président, pour «intensifier», comme il le demandait mercredi passé, «l’intifada pacifique» qui compte déjà une existence de près de cinq années et demie. Dégoûtés par les forces d’occupation marocaines qui ont fini par les assiéger et les brutaliser dans leurs propres maisons, les Sahraouis ont decidé d’aller vivre ailleurs. Ils ont accepté la précarité des tentes, loin des commodités de la ville, pour manifester entre autres, leur désaccord et protester contre le viol constant de leurs domiciles et celui plus soutenu de leur intégrité physique. 

    Pour protester aussi contre les mauvaises conditions socio-économiques dans lesquelles on les confine et, surtout, disent-ils, contre la présence coloniale dans leur pays. A El-Aaiun, la capitale du Sahara Occidental, ils sont quelque 7 000 personnes à opter pour cet exil volontaire à près de 20 km à l’est de leur ville. Chose que le makhzen apprécia à sa manière, puisque des forces militaires furent dépêchées illico pour prendre position sur les lieux, entourer les camps sahraouis de fils barbelés et y interdire tout approvisionnement en eau ou en denrées alimentaires. Même les stalags de l’Allemagne hitlérienne étaient plus humains si l’on en croit les dires de nos parents, emmenés par leur colonisateur à eux guerroyer malgré eux contre un peuple qu’ils disaient respecter et aimer. 

    Le Maroc exploitera-t-il l’initiative sahraouie pour isoler et contrôler ces populations, comme faisait la France coloniale dans nos campagnes, lorsqu’elle regroupait de force les populations de nos déchras dans des «camps de regroupement» sous un contrôle militaire. Un type de contrôle que reproduit aujourd’hui le commandeur des croyants, au moment où il accueille Shimon Peres, président d’Israël, l’allié du Maroc qui disait à ses soldats lors de l’agression de Gaza qu’ils pouvaient y aller sans s’inquiéter pour l’image de marque d’Israël. Mais pour quoi faire les barbelés au Sahara occidental où, à part celle du makhzen, aucune violence n’est signalée ? Est-ce pour dire à Ban Ki-moon, présent à Marrakech, que les barbelés visent à protéger les autochtones des… bêtes sauvages ?
    M. Z. (mohamed_zaaf@yahoo.fr)
    Le Jeune Indépendant, 17/10/2010
  • Chihab : "Le terrorisme de l’AQMI au Sahel est une affaire préfabriquée"

    Selon M. Seddik Chihab, la lutte annoncée par les superpuissances contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans le Sahel est une affaire préfabriquée de toutes pièces parce que cette région les intéresse bien avant le prolongement du terrorisme. « C’est une vaste région de trafic et de contrebande. Pour les superpuissance, les combat contre le terrorisme c’est l’arbre qui cache la forêt », fait-il remarquer. 

    Le représentant du RND indique aussi que la réunion du Groupe d’action contre le terrorisme des pays du G8 (GACT) tenue à Bamako est une ingérence dans les affaires d’une région où les pays ont les moyens de combattre le terrorisme. « L’Algérie a fait ses preuves dans le domaine. Alors que chez d’autres, il existe une volonté de déstabiliser la région. 

    Et puis, poursuit M. Chihab, la participation du Maroc est inexpliquée du moment que ce pays n’a pas de frontière dans la région sauf si on veut nous imposer de considérer le Sahara Occidental comme un territoire marocain ». « C’est inadmissible », conclut-il.
    Source : Horizons, 16/10/2010
  • Sahara occidental : L’arme de la résistance pacifique

    Près de 7.000 Sahraouis ont ainsi quitté l’enfer d’El Ayoune pour s’installer dans des campements de fortune à 18 km à l’est de la ville, en signe de protestation contre les conditions socio-économiques précaires dans lesquelles ils vivent et contre l’occupation coloniale. L’intifaddha pacifique qui a gagné les villes importantes comme Smara et Boudjdour, a créé un mouvement de panique dans les rangs de l’occupant.

    La réaction des autorités marocaines ne s’est pas fait attendre puisqu’elles ont dépêché, en plus de l’inspecteur général des forces armées marocaines, Abdelaziz Benani, du patron de la gendarmerie, Hosni Benslimane et de hauts gradés de l’armée, des unités des forces armées royales, de la gendarmerie et des forces auxiliaires qui ont procédé à l’encerclement desdites populations par des fils barbelés et en leur refusant tout approvisionnement en eau, nourriture et médicaments, précise une source diplomatique sahraouie. Fidèle à ses traditions répressives, le Maroc a organisé des descendes punitives procédant à des arrestations massives et aux multiples violations des droits de l’Homme. Selon cette source, des témoignages font état d’une « pratique généralisée de la torture ». La question des droits de l’homme dans les territoires occupés a fait le tour du monde, à la faveur du combat de la dignité de la Gandhi sahraouie.

    Dans cette autre Ghaza ignorée par les apôtres des droits de l’Homme, la dégradation continue de la situation fait craindre le pire pour la population civile et les humanitaires sahraouis livrés pieds et poings liés à la barbarie coloniale.

    La sonnette d’alarme a été tirée par le Front Polisario appelant à un « engagement réel » de la communautaire internationale interpellée notamment sur la question de « la protection des populations civiles en temps de guerre ».

    Un appel a été lancé en ce sens par la direction de la Rasd au HCR et au Haut commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme « pour mettre en application, sans délai, la quatrième Convention de Genève de 1949 ». Sera-t-il suivi d’effet ? A la veille de la visite de l’émissaire onusien, Christopher Ross, dans la région, le cri de détresse des populations sahraouies se fait entendre à travers l’intifadha pacifique.

    Après deux décennies de promesses de paix déçues, l’impasse voulue, à force de reniement des engagements internationaux dûment contractés et d’intransigeance érigée en ligne de conduite politique, a sapé les fondements et la crédibilité d’un processus menacé d’enlisement.
    Plus que jamais, la longue et vaine attente sahraouie a généré un pessimisme qui gagne en intensité toutes les couches notamment juvéniles de la population laminées par la vie inhumaine des camps de réfugiés et l’absence de perspective de règlement juste et définitive de la question sahraouie. A quand la fin du cauchemar et de l’injustice coloniale qui frappe la dernière colonie africaine ?
    L. Chaabouni
    Horizons, 16/10/2010