Mois : octobre 2010

  • Le Courrier d’Algérie : Nouveau périple de Christopher Ross

    Christopher Ross, envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara Occidental est arrivé, hier à Alger, première étape d’un nouveau périple dans la région visant à préparer les conditions d’un nouveau round de négociations entre le Front Polisario et le Maroc. Christopher Ross, reçu par le président Bouteflika a eu des entretiens avec le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. 

    Christopher Ross mène des consultations avec les parties en conflit, le Front Polisario et le Maroc, et les États voisins, l’Algérie et la Mauritanie en prévision de la prochaine série de réunions informelles prévues en novembre à New York. C’est la quatrième tournée régionale de Christopher Ross depuis sa prise de fonction en janvier 2009. Le dernier round des négociations directes entre les deux parties en février 2010 dernier après une réunion informelle de deux jours près de New York, n’a pas donné de résultats tangibles en raison de l’obstruction du Maroc qui ne veut discuter que de sa « solution » d’autonomie. Les trois premières sessions, tenues auparavant à Manhasset, près de New York, et Vienne, n’avaient pas permis un rapprochement des positions c’est pourquoi on ne s’attend guère à une réelle avancée lors de la prochaine rencontre. 

    Hasard du calendrier ou nouvelle manoeuvre de Rabat, le périple de Ross coïncide avec la visite du SG de l’ONU Ban Ki-moon, à Marrakech pour assister à la troisième édition de la World Policy Conférence (WPC), consacrée à la “Gouvernance mondiale ”et organisée – est-ce encore un hasard ? – par l’Institut français des relations internationales (Ifri) dont les positions antisahraouies sont notoires. 

    Le Maroc, et l’Espagne en coulisses puisque le MAE espagnol est présent à ce Forum, qui ne fait rien au hasard et qui affectionne la diplomatie -spectacle à défaut d’engagement sérieux comme le lui recommande les résolutions de l’ONU, veut il faire croire que sa proposition irrecevable d’autonomie est une forme de bonne gouvernance, tournant le dos au droit consacré du peuple sahraoui à l’autodétermination ? Veut-il faire croire que le SG de l’ONU est favorable à sa démarche au moment où il laisse entendre que pour lui, il n’est pas question d’abandonner sa position et, qu’au contraire, l’arrivée simultanée de ces hôtes ne signifie pas moins qu’un appui à ses prétentions et faits accomplis au Sahara Occidental. 

    Dans cette mise en scène a été associée l’Espagne de Zapatero qui prétend que la volonté des Sahraouis peut s’exprimer autrement qu’à travers le référendum d’autodétermination). L’ONU, de fait, ne peut pas éternellement se déjouer de ses responsabilités dans la question du Sahara occidental, un territoire qui relève encore de son comité de décolonisation et qui vient de réaffirmer à l’unanimité le droit des Sahraouis à l’exercice de leur autodétermination. À moins de ne se décrédibiliser entièrement, comme elle l’est dans le dossier de la Palestine où Israël fait comme bon lui semble en toute impunité. 

    L’enjeu de la mission de Ross est à ce niveau. La politique de tergiversations et de fuites en avant a des limites, et les Sahraouis menacent de reprendre la guerre après avoir procédé à toutes les concessions qui n’aliènent leur droit souverain à l’autodétermination. De toutes les façons, Ban Ki-moon est lui aussi dos au mur. Il doit se ressaisir, d’autant plus que dans son dernier rapport sur la question sahraouie, il avait exprimé du bout des lèvres son pessimisme! En exhortant les parties en conflit à élaborer des positions “plus créatives”, n’avait-il pas pris le contrecourant des principes de l’organisation dont le mandat lui a été confié. Le Front Polisario a toujours montré sa prédisposition à s’inscrire de bonne foi dans un processus sérieux de négociation pour mettre fin à ce conflit. 

    La position de l’Algérie a constamment reposé sur les principes de l’ONU mais le Maroc ne veut qu’une négociation de confirmation de son occupation du Sahara Occidental. La tournée de Ross mettra en relief la position marocaine , dévoilera son jeu appuyé ouvertement par Paris et Madrid, alors que la résolution de la quatrième commission de l’Assemblée générale de l’ONU, adoptée le 11 octobre et réitérant l’appui des Nations unies au processus de négociations sur le Sahara, “appelant de nouveau toutes les parties et les États de la région à coopérer pleinement avec le secrétaire général et son envoyé personnel, et les uns avec les autres”, pour atteindre “une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permettra l’autodétermination du peuple Sahraoui”. 

    Le ministre des AE sahraoui, Mohamed Salem Ould Salek, s’était félicité de cette résolution, soulignant que durant une semaine, les membres des Nations unies, individuellement ou collectivement, ont multiplié les appels pour l’exercice du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui ainsi que pour l’organisation du référendum dans les plus brefs délais en vue de mettre fin à l’occupation illégale de (notre) pays par le Maroc. Plusieurs pays ont aussi tenu à dénoncer les violations systématiques des droits de l’Homme par l’occupant marocain ainsi que le pillage des ressources naturelles du Sahara Occidental, a encore déclaré le ministre sahraoui.
    Mokhtar B
  • Le Midi Libre : Ross à la recherche d’un consensus autour du Sahara Occidental

    Christopher Ross, effectue une tournée dans la région dans le cadre des efforts des Nations unies en vue de parvenir à un règlement au conflit du Sahara Occidental.

    L’ONU poursuit ses efforts en vue de trouver un consensus autour de la problématique du Sahara Occidental. L’échec des dernières négociations entre les parties belligérantes a amené l’organisation onusienne à redoubler de vigilance avant l’entame d’une autre série de pourparlers. Les ambitions de l’ONU risquent toutefois de s’avérer fausses face à l’intransigeance du Maroc qui ne veut rien céder au profit de l’indépendance du peuple sahraoui. C’est dans cet esprit que Christopher Ross, envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara Occidental, est arrivé hier à Alger pour une tournée dans la région du Maghreb. Il a été accueilli a son arrivée à l’aéroport Houari Boumediene par le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. 

    Il effectue une tournée dans la région dans le cadre des efforts des Nations unies en vue de parvenir à un règlement au conflit du Sahara Occidental, avait indiqué lundi dernier le bureau du porte-parole du secrétaire général de l’ONU. Au cours de sa visite dans la région, Christopher Ross mènera des consultations avec les parties au conflit, le Front Polisario et le Maroc, et les Etats voisins, l’Algérie et la Mauritanie, et ce, en préalable de la prochaine série de réunions informelles prévues en novembre 2010, avait précisé la même source. Le Conseil de sécurité avait demandé, dans sa dernière résolution (1871), au Maroc et au Front Polisario de poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général de l’Onu, «sans conditions préalables et de bonne foi», en vue de parvenir à une «solution politique juste, durable et mutuellement acceptable» qui pourvoit à l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental. 

    Le Maroc et le Front Polisario ont engagé en juin 2007 des négociations directes, sous l’égide de l’ONU, dont quatre rounds ont eu lieu depuis à Manhasset près de New York, et deux réunions informelles à Vienne et à New York, sans aboutir à une avancée réelle. La dernière réunion informelle sur le Sahara Occidental a eu lieu à New York, en février dernier, date à laquelle les parties ont réaffirmé leur engagement à poursuivre leurs négociations dès que possible. La 4e Commission de l’Assemblée générale des Nations unies chargée de la décolonisation a adopté, à l’unanimité, lundi dernier à New York, une résolution qui réaffirme le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, rappelle-t-on. Le Sahara Occidental est la dernière colonie en Afrique. Il est considéré comme territoire non-autonome par l’ONU depuis 1966. 
    Par : Mokrane Chebbine
    Le Midi Libre, 18/10/2010
  • Le Jeune Algérien : Arrivée de Christopher Ross à Alger

    M. Christopher Ross, envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, est arrivé dimanche le 17 octobre 2010 à Alger pour une tournée dans la région du Maghreb.

    M. Ross a été accueilli a son arrivée à l’aéroport Houari-Boumediene par le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel.

    Il effectue une tournée dans la région dans le cadre des efforts des Nations unies en vue de parvenir à un règlement au conflit du Sahara occidental, avait indiqué lundi dernier le bureau du porte-parole du secrétaire général de l’ONU.

    Au cours de sa visite dans la région, M. Ross mènera des consultations avec les parties au conflit, le Front Polisario et le Maroc, et les Etats voisins, l’Algérie et la Mauritanie, et ce, en préalable de la prochaine série de réuni informelles prévues en novembre 2010, avait précisé la même source.

    Le Conseil de sécurité avait demandé, dans sa dernière résolution (1871), au Maroc et au Front Polisario de poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général de l’Onu, « sans conditions préalables et de bonne foi », en vue de parvenir à une « solution politique juste, durable et mutuellement acceptable » qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.

    Le Maroc et le Front Polisario ont engagé en juin 2007 des négociations directes, sous l’égide de l’Onu, dont quatre rounds ont eu lieu depuis à Manhasset, près de New York, et deux réunions informelles à Vienne à New York, sans aboutir à une avancée réelle.

    La dernière réunion informelle sur le Sahara occidental a eu lieu à New York, en février dernier, date à laquelle les parties ont réaffirmé leur engagement à poursuivre leurs négociations dès que possible.

    La quatrième Commission de l’Assemblée générale des Nations unies chargée de la décolonisation a adopté à l’unanimité, lundi dernier à New York, une résolution qui réaffirme le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, rappelle-t-on. 
    Le Jeune Algérien, 18/10/2010
  • Echourouk Online : Christopher Ross de retour au Maghreb

    L’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara, Christopher Ross, était arrivé dimanche matin à Alger dans le cadre d’une tournée dans la région. Au cours de sa tournée dans la région, Ross mènera des consultations avec les parties.

    L’envoyé personnel du secrétariat général de l’ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, reprend son bâton de pèlerin pour des visites au Maroc, en Algérie et en Mauritanie à partir du 18 octobre, pour tenter d’amorcer une sortie de crise au conflit du Sahara occidental.
    L’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara, Christopher Ross, était arrivé dimanche matin à Alger dans le cadre d’une tournée dans la région.

    Au cours de sa tournée dans la région, Ross mènera des consultations avec les parties, avait notamment indiqué lundi le bureau du porte-parole du secrétaire général de l’ONU.

    L’envoyé de l’ONU pour le Sahara Occidental mènera des consultations avec les belligérants, le Front Polisario et le Maroc.

    La quatrième Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies chargée de la décolonisation a adopté à l’unanimité, lundi dernier à New York, une résolution qui réaffirme le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
    Echourouk Online, 18/10/2010
  • Sahara Occidental: Ross à Alger

    Dans le cadre des efforts des Nations unies en vue de parvenir à un règlement au conflit du Sahara Occidental, l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara Occidental Christopher Ross est arrivé hier, à Alger. 

    M. Ross a été accueilli à son arrivée à l’aéroport Houari Boumediene par le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel. Il effectue une tournée dans la région, avait indiqué lundi dernier, le bureau du porte-parole du secrétaire général de l’ONU. Au cours de sa visite dans la région, M. Ross mènera des consultations avec les parties au conflit, le Front Polisario et le Maroc, et les Etats voisins, l’Algérie et la Mauritanie, et ce, en préalable de la prochaine série de réunions informelles prévues en novembre 2010, avait précisé la même source. Le Conseil de sécurité avait demandé, dans sa dernière résolution (1871), au Maroc et au Front Polisario de poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général de l’Onu, «sans conditions préalables et de bonne foi», en vue de parvenir à une «solution politique juste, durable et mutuellement acceptable» qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental. 

    Mercredi dernier, le Premier ministre sahraoui, M. Abdelkader Taleb Omar avait indiqué que la visite de M. Christopher Ross, dans les camps de réfugiés sahraouis, est attendue avec «optimisme» par la direction du Front Polisario. «Nous sommes optimistes quant à la visite de Christopher Ross dans les camps de réfugiés sahraouis», a-t-il indiqué, en marge des festivités marquant le 35e anniversaire de la Déclaration de l’union du peuple sahraoui, assurant que le Front Polisario est prêt à faire tout ce qui est en son possible pour l’aider dans sa mission. «Nous espérons que l’ONU fera pression sur le Maroc, afin de l’amener à changer sa position et à se conformer à la légalité internationale», a-t-il ajouté. 

    M. Taleb Omar a affirmé, dans ce cadre, que le Front Polisario s’attend à ce que M. Christopher Ross, qu’il considère comme «l’un des envoyés spéciaux de l’ONU, le plus objectif», oeuvre de nouveau à relancer le processus des négociations. «Dans sa dernière lettre adressée aux amis du secrétaire général de l’ONU, M. Ross a précisé, clairement, quelle est la partie qui entravait le processus de paix, à savoir le Maroc», a rappelé le Premier ministre sahraoui qui a relevé, dans le même ordre d’idées, que «les envoyés du secrétaire général, avant Christopher Ross, traitaient l’agresseur et sa victime de la même manière». «M. Ross a été objectif et mérite respect et considération», a-t-il dit. Constatant que le Maroc ne manifeste «aucun signe positif», M. Taleb Omar s’est, cependant, interrogé si M. Ross n’allait pas «jeter l’éponge comme l’avaient fait ses prédécesseurs, à l’instar de James Backer qui avait démissionné». 

    La visite de M. Ross intervient dans un contexte particulier, marqué par une grande contestation des Sahraouis, dans les territoires occupés. Depuis quelques jours, quelque 7.000 Sahraouis se sont installés dans des campements de fortune, à 18 km à l’est de la ville d’El Ayoun, en signe de protestation contre les conditions socio-économiques précaires dans lesquelles ils vivent et contre l’occupation de leur pays. Les autorités sahraouies ont tiré la sonnette d’alarme sur la gravité de la situation dans les territoires occupés du Sahara Occidental, et notamment celle de ses populations. 
    par Djamel Belaïfa
  • Le lumpen impérialisme

    De la neutralisation d’Abdelkrim El Khattabi et de sa république à l’indépendance, assortie du maintien de la monarchie alaouite sur le trône, la France coloniale s’en est bien tirée au Maroc et par extension en Afrique du nord. Elle a réussi à maintenir des cartes essentielles qui lui permettent de défendre, par Makhzen interposé, son influence dans la région et au-delà, d’empêcher l’émergence d’un espace intégré nord-africain, qui pourrait remettre en cause son leadership économique. 

    Parmi les actions les plus visibles, il y a ce soutien inconditionnel à l’occupation, par le royaume marocain, du Sahara occidental et le gel criminel des résolutions onusiennes en faveur de sa décolonisation. Le lumpen impérialisme a pu trouver, ainsi, un protecteur qui l’autorise à une arrogance dont il n’a ni les moyens militaires et financiers, ni l’envergure politique. Par cette attitude, la France officielle, dans ces deux composantes droite et gauche traditionnelle, a œuvré à ce que le Makhzen aggrave la pression sur la population marocaine pour puiser les ressources nécessaires au maintien et à l’entretien d’une armée coloniale, estimée à plus de 100 000 soldats, et au financement de projets en trompe-l’œil dans les territoires sahraouis. 

    Ceci, dans un processus de fuite en avant qui a fait accoler la question du Sahara aux fondamentaux de la monarchie : «dieu, la patrie, le roi». L’obstacle à abattre, le Frente Popular para la Liberacion de Saguia el-Hamra y de Rio de Oro (Front Polisario), étant trop coriace, on ignore sa réalité en impliquant directement l’Algérie. Alors que le S.O fait partie des 17 territoires non autonomes (TNA) recensés, la liste est établie par les Nations unies, et que les peuples des TNA ont un droit à l’autodétermination, considéré comme une norme de jus cogens (norme impérative) en droit international. 

    Grâce à la France et depuis un certain temps grâce aux USA, la mission de l’ONU qui surveille le cessez-le-feu et attend de pouvoir organiser le référendum d’autodétermination, 950 000 000 de dollars ont été dépensés en pure perte sur le budget des nations unies. La très démocratique «Communauté internationale» qui a poussé au démembrement de la Yougoslavie et qui a charcuté la Serbie, au nom de la «liberté des peuples», protège et soutient l’un des régimes les plus archaïques au monde, où règne un monarque absolu. 

    Chef suprême des forces armées, commandeur des croyants, symbole de l’unité et garant de la stabilité de la nation, seul maître des politiques intérieures et extérieures du pays, le roi alaouite désigne le gouvernement, fait dire les prières dans les mosquées et prononcer les actes de justice en son nom. Organiquement, il tient son pouvoir d’une échelle d’allégeance à travers laquelle se transmet, de palier en palier, du plus haut jusqu’au bas peuple l’autorité du système. Une suite de petits potentats superposés, tyranniques vers le bas et serviles vers la hiérarchie, reproduisant pour leur compte et vis-à-vis de leurs subalternes la poigne du souverain divinisé et composent le Makhzen. Dans le tas, tous les chefaillons servent et se servent, ce qui entretient les liens et régit la distribution des richesses.

    En parallèle, les ministres et le reste des fonctionnaires jouent le rôle de fusibles qui porteront les torts dont sont d’emblée absouts sa majesté immaculée et sa base ancestrale. Un modèle de gouvernance qui est encensé par une grande partie de la presse occidentale, française en particulier, et présenté comme une grande avancée démocratique, pour répondre aux desideratas de l’establishment mondial, qui lorgne sur les ressources pressenties de ce bout de terre, fruit de tous les enjeux qui exacerbent des appétits de plus en plus visibles.

    Le petit roi pourra-t-il longtemps convaincre qu’il pourra garantir leur satisfaction et la France tenir son inique position ? Rien n’est moins sûr.
    A. H. 
  • Mohamed Abdelaziz : "L’avenir est prometteur pour la résistance sahraouie"

    «L’Intifada pacifique dans les territoires sahraouis occupés a porté ces fruits, faisant qu’elle ‘’s’intensifie et qu’elle se consolide’’, l’option de la résistance armée est un droit légitime du peuple sahraoui qui défend une cause juste, grâce à l’insurrection pacifique des villes sahraouies occupées et des Sahraouis résidents dans les villes du sud du Maroc, le régime marocain se trouve ‘’au banc des accusés’’ sur plusieurs fronts, dont la question des droits de l’homme, le blocage des négociations et l’organisation d’un référendum pour l’autodétermination du peuple sahraoui, ainsi que le pillage des richesses naturelles du Sahara Occidental. L’avenir est prometteur pour la résistance populaire sahraouie ; la résistance pacifique des Sahraouis des villes occupées a réalisé de nombreuses victoires. Le régime marocain est de nature expansionniste, cette politique (expansionniste) a été mise en échec, en Algérie et en Mauritanie, et sera également mise en échec au Sahara Occidental. Le droit du peuple sahraoui à la résistance armée a été, déjà, consacré par l’Onu en 1972, cette option existe et reste ouverte. Il faut développer les capacités de notre armée, en cas où l’option des négociations ne permet pas au peuple sahraoui de réaliser ses objectifs, nous allons revenir au fusil. Nous défendons une cause juste la RASD est reconnue par l’Union africaine et de nombreux pays dans le monde’’. 


  • Christopher Ross depuis hier à Alger

    Alors que les sahraouis ne cessent de brandir la carte du retour aux armes, les Nations Unies semblent agir encore mollement avec le Maroc, responsable de l’échec des premières tentatives de dialogues avec le Front Polisario, en vue de parvenir à une solution politique à la question sahraouie. L’ONU a décidé de dépêcher à nouveau un de ses émissaires dans la région du Maghreb afin de tenter un déblocage de la situation actuelle. En effet, l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara Occidental Christopher Ross, est arrivé hier à Alger dans le cadre d’une nouvelle mission dans la région. 

    Des discussions sont attendues avec des responsables algériens, dont le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines Abdelkader Messahel. L’Algérie est considérée comme étant un pays observateur, en dépit des tentatives marocaines d’impliquer le pays dans un conflit, dont les seules parties antagonistes sont le Maroc et le Front Polisario, représentant légitime du peuple sahraoui. Selon certaines indiscrétions, M. Ross devrait durant son séjour dans la région du Maghreb se rendre à Tindouf, ville où sont érigés les camps des réfugiés sahraouis. 

    Le calendrier de M. Ross comprendra également des consultations avec les parties au conflit, à savoir le Front Polisario et le Maroc. Les deux Etats voisins, l’Algérie et la Mauritanie en l’occurrence, devraient être consultés en tant que parties observatrices. Ces discussions porteront sur la préparation de la prochaine série de réunions informelles prévues en novembre. Il s’agit de la 4e tournée régionale de M. Ross depuis sa prise de fonction en janvier 2009. L’objectif premier de cette nouvelle escale dans la région est celui de tenter de faire redémarrer les conciliabules directs entre les deux parties au conflit, sous l’égide de l’ONU. 

    L’Organisation des Nations Unies recherche une solution politique mutuellement acceptable qui garantira le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Faut-il rappeler dans la foulée que des représentants des deux parties s’étaient séparés en février dernier après une réunion informelle de deux jours près de New York, sans parvenir à surmonter leurs désaccords. Le blocage actuel du processus de négociation est du, il est utile de le souligner, à une position figée du Maroc, s’inscrivant à contre courant de la légalité internationale et les dispositions onusiennes concernant le Sahara occidental. 

    Les trois premiers rounds de conciliables, organisés auparavant à Manhasset dans la banlieue new-yorkaise, ainsi qu’à Vienne, n’avaient pas permis un rapprochement des positions du Maroc et du Front Polisario. Ce représentant légitime du peuple sahraoui revendique sans relâche un référendum d’autodétermination, sous l’égide de l’ONU, qui laisserait aux sahraouis le choix de dessiner leur avenir. Le Maroc, quant à lui, soutenu par la France, s’agrippe encore à son plan dit «de large autonomie» rejeté dans le fond et dans la forme par la communauté internationale. 
    Hakim Aichiou
  • Le Courrier d’Algérie : Nouveau périple de Christopher Ross

    Christopher Ross, envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara Occidental est arrivé, hier à Alger, première étape d’un nouveau périple dans la région visant à préparer les conditions d’un nouveau round de négociations entre le Front Polisario et le Maroc. Christopher Ross, reçu par le président Bouteflika a eu des entretiens avec le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. 

    Christopher Ross mène des consultations avec les parties en conflit, le Front Polisario et le Maroc, et les États voisins, l’Algérie et la Mauritanie en prévision de la prochaine série de réunions informelles prévues en novembre à New York. C’est la quatrième tournée régionale de Christopher Ross depuis sa prise de fonction en janvier 2009. Le dernier round des négociations directes entre les deux parties en février 2010 dernier après une réunion informelle de deux jours près de New York, n’a pas donné de résultats tangibles en raison de l’obstruction du Maroc qui ne veut discuter que de sa « solution » d’autonomie. Les trois premières sessions, tenues auparavant à Manhasset, près de New York, et Vienne, n’avaient pas permis un rapprochement des positions c’est pourquoi on ne s’attend guère à une réelle avancée lors de la prochaine rencontre. 

    Hasard du calendrier ou nouvelle manoeuvre de Rabat, le périple de Ross coïncide avec la visite du SG de l’ONU Ban Ki-moon, à Marrakech pour assister à la troisième édition de la World Policy Conférence (WPC), consacrée à la “Gouvernance mondiale ”et organisée – est-ce encore un hasard ? – par l’Institut français des relations internationales (Ifri) dont les positions antisahraouies sont notoires. 

    Le Maroc, et l’Espagne en coulisses puisque le MAE espagnol est présent à ce Forum, qui ne fait rien au hasard et qui affectionne la diplomatie -spectacle à défaut d’engagement sérieux comme le lui recommande les résolutions de l’ONU, veut il faire croire que sa proposition irrecevable d’autonomie est une forme de bonne gouvernance, tournant le dos au droit consacré du peuple sahraoui à l’autodétermination ? Veut-il faire croire que le SG de l’ONU est favorable à sa démarche au moment où il laisse entendre que pour lui, il n’est pas question d’abandonner sa position et, qu’au contraire, l’arrivée simultanée de ces hôtes ne signifie pas moins qu’un appui à ses prétentions et faits accomplis au Sahara Occidental. 

    Dans cette mise en scène a été associée l’Espagne de Zapatero qui prétend que la volonté des Sahraouis peut s’exprimer autrement qu’à travers le référendum d’autodétermination). L’ONU, de fait, ne peut pas éternellement se déjouer de ses responsabilités dans la question du Sahara occidental, un territoire qui relève encore de son comité de décolonisation et qui vient de réaffirmer à l’unanimité le droit des Sahraouis à l’exercice de leur autodétermination. À moins de ne se décrédibiliser entièrement, comme elle l’est dans le dossier de la Palestine où Israël fait comme bon lui semble en toute impunité. 

    L’enjeu de la mission de Ross est à ce niveau. La politique de tergiversations et de fuites en avant a des limites, et les Sahraouis menacent de reprendre la guerre après avoir procédé à toutes les concessions qui n’aliènent leur droit souverain à l’autodétermination. De toutes les façons, Ban Ki-moon est lui aussi dos au mur. Il doit se ressaisir, d’autant plus que dans son dernier rapport sur la question sahraouie, il avait exprimé du bout des lèvres son pessimisme! En exhortant les parties en conflit à élaborer des positions “plus créatives”, n’avait-il pas pris le contrecourant des principes de l’organisation dont le mandat lui a été confié. Le Front Polisario a toujours montré sa prédisposition à s’inscrire de bonne foi dans un processus sérieux de négociation pour mettre fin à ce conflit. 

    La position de l’Algérie a constamment reposé sur les principes de l’ONU mais le Maroc ne veut qu’une négociation de confirmation de son occupation du Sahara Occidental. La tournée de Ross mettra en relief la position marocaine , dévoilera son jeu appuyé ouvertement par Paris et Madrid, alors que la résolution de la quatrième commission de l’Assemblée générale de l’ONU, adoptée le 11 octobre et réitérant l’appui des Nations unies au processus de négociations sur le Sahara, “appelant de nouveau toutes les parties et les États de la région à coopérer pleinement avec le secrétaire général et son envoyé personnel, et les uns avec les autres”, pour atteindre “une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permettra l’autodétermination du peuple Sahraoui”. 

    Le ministre des AE sahraoui, Mohamed Salem Ould Salek, s’était félicité de cette résolution, soulignant que durant une semaine, les membres des Nations unies, individuellement ou collectivement, ont multiplié les appels pour l’exercice du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui ainsi que pour l’organisation du référendum dans les plus brefs délais en vue de mettre fin à l’occupation illégale de (notre) pays par le Maroc. Plusieurs pays ont aussi tenu à dénoncer les violations systématiques des droits de l’Homme par l’occupant marocain ainsi que le pillage des ressources naturelles du Sahara Occidental, a encore déclaré le ministre sahraoui.
    Mokhtar B
  • Hors-jeu, le droit international !

    Serait-il de l’intérêt américain que partout dans le monde règne le respect du droit international tel qu’il est codifié dans la charte des Nations unies ? Mais si cela est justement le cas, à savoir que tous les Etats font conformer leurs relations au droit international, quel sera alors le rôle des Etats-Unis dans le monde et que pourra l’Amérique alors bien faire pour tirer profit de sa puissance inégalée ? C’est dans la nature des personnes à faire émerger leur force et de la faire reconnaître pour assumer leur aspiration à dominer. 

    Que deviendrait la puissante Amérique si même à elle il est fait obligation de se conformer au droit international ? Y aurait-il une instance onusienne qui disposerait de la force nécessaire pour faire respecter le droit international ? C’est certainement faire preuve de naïveté que de convoquer le Conseil de sécurité avec la conviction qu’à ce niveau il existerait la capacité matérielle à faire fléchir les Etats-Unis dans le cas où les forces armées américaines agressent un pays pour l’occuper, y changer le régime au pouvoir, y placer donc un gouvernement très ami et, ensuite, partir pour d’autres «conquêtes» similaires sans aucunement se soumettre à l’aval des Nations unies. 

    Que deviendraient les grandes puissances si elles ne font pas valoir cet «atout» qu’est la puissance militaire en mesure de soumettre le monde à leurs seuls intérêts et à ceux de leurs alliés ? Sans le reniement du droit international, les Palestiniens et les Sahraouis (peuple du Sahara Occidental envahi par le Maroc en 1975 et 1979, ndds) auraient été depuis longtemps installés dans leur droit. Or, nous glissons irréversiblement vers un monde parallèle du point de vue juridique. Des pays assurés de l’impunité, comptent bien parvenir à créer un droit nouveau par la permanente agression. 
    S. I.