Mois : octobre 2010
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Il était une fois la ligne Bar Leiv…
On préfère habiller cette formidable action d’une djellaba aux couleurs strictement sociales malgré sa simultanéité, sa superbe synchronisation et une discrétion qui a quand même pris de court la famille des taupes royales de la région.Lorsqu’on aborde la question du Sahara occidental dans le pays du dernier des commandeurs des croyants, on le fait de deux manières : on dénie carrément les droits du peuple sahraoui, sinon on minimise la portée de ses actes et intentions. Il en est ainsi de l’exode massif des populations sahraouies des villes occupées. Alors qu’on assiste à un geste unique au monde, où l’on voit plus de 12 000 personnes quitter dans le même temps la vie citadine avec ses conforts pour se regrouper dans des terrains vagues loin des villes de leur résidence, sans eau, sans nourriture, sans électricité, sans gaz et même sans médicaments. Des camps de fortune assiégés par les forces d’occupation marocaines qui en interdisent l’approvisionnement.Dans ce triste décor, l’inestimable MAP nous parle d’un négligeable «dressement de tentes de la part d’un groupe de citoyens» pour juste d’insignifiantes «revendications sociales», que le makhzen comptait d’ailleurs traiter. On préfère habiller cette formidable action d’une djellaba aux couleurs strictement sociales malgré sa simultanéité, sa superbe synchronisation et une discrétion qui a quand même pris de court la famille des taupes royales de la région. La MAP fait comme si Ban Ki-moon, Christopher Ross et tous les autres «Amis du Sahara occidental» étaient nés de la dernière pluie.Mais il y a plus grave. Des voix s’élèvent pour semer le doute sur les risques d’une reprise des hostilités au cas où l’«intenable» statu quo l’emporterait sur les efforts onusiens visant à la décolonisation du Sahara occidental. Les avertissements d’un Polisario poussé de manière irresponsable, sans le moindre scrupule, vers la guerre, sont presque tournés en dérision par la propagande marocaine qui dit et répète à celui qui veut l’entendre que le Polisario est incapable de reprendre la guerre. Une situation qui nous rappelle les moqueries sionistes face aux mises en garde égyptiennes avant que Bar Leiv ne saute en 1973. A travers sa presse, Rabat veut pousser, M. Ross à conclure comme son prédécesseur, que le référendum d’autodétermination et l’indépendance étaient des options à écarter, oubliant que si le diplomate américain est là, c’est que justement il y croit et qu’il n y dérogera pas. Comme d’ailleurs à tous les principes onusiens.M. Z. (mohamed_zaaf@yahoo.fr)Le Midi Libre, 20/10/2010 -
Mauvaise nouvelle pour le Maroc : Moratinos limogé
Le chef du gouvernement espagnol, le socialiste José Luis Rodríguez Zapatero a annoncé hier un vaste remaniement de son équipe, avec le départ de deux poids-lourds : le chef de la diplomatie Miguel Angel Moratinos et la vice-Premier ministre María Teresa Fernández de la Vega. Avec ce premier remaniement depuis 2004, il entend donner une nouvelle impulsion politique dans la dernière ligne droite de la législature actuelle, avant les élections de 2012. Et ce afin de «terminer la mise en œuvre des réformes économiques et sociales engagées afin d’accélérer la reprise de l’économie et de l’emploi», a précisé Zapatero au cours d’une conférence de presse. Mme De la Vega, première femme à accéder au poste de vice-présidente du gouvernement, cède donc ce poste-clé, assorti de celui de porte-parole du gouvernement, à Alfredo Pérez Rubalcaba.
Ce dernier, qui garde son portefeuille de l’Intérieur, devient ainsi le nouvel homme fort de Zapatero II. Parmi les autres changements, on note un des principaux jeux de chaises musicales : Moratinos cède la diplomatie, qu’il dirigeait depuis 2004, à Trinidad Jiménez. Cette dernière cède pour sa part le portefeuille de la Santé à Leire Pajín, qui était jusque-là numéro trois du PSOE.Tous les alliés du Maroc dans le conflit du Sahara Occidental sont partis d’une mauvaise façon : Bush, qualifié du plus mauvais président dans l’histoire des Etats-Unis.Moratinos, sa soumission a récolté l’humiliation de l’Espagne et l’indignation de l’ensemble du peuple espagnol.Sarkozy : Jamais la France n’a traversé une crise politique et sociale aussi énorme. Il partira avec la queue entre les jambes en 2012, à moins que le peuple français ne précipite son départ.Ainsi, peu à peu, la scène sahraouie se libère des personnages indésirables qui constituaient un obstacle à la paix dans la région du Maghreb. Au revoir, et à jamais! -
Affaire Mehdi Ben Barka : Hervé Morin promet des révélations
45 ans après sa disparition énigmatique en France, le célèbre opposant marocain, Mehdi Ben Barka taraude toujours les esprits. L’affaire continue de faire des vagues en France comme au Maroc. Les déclarations du ministre français de la Défense, Hervé Morin sont de nature à élucider un tant soit peu les circonstances ténébreuses de cette affaire d’une extrême sensibilité de par ses ramifications complexes. En effet, le ministre français a révélé avant-hier sur Beur FM, sa décision de lever partiellement le secret-défense sur cette affaire. Hervé Morin a fait état de l’avis favorable rendu par la Commission consultative du secret de la défense nationale (CCSDN), pour déclassifier une partie des documents confidentiels de la DGSE. Il s’agit de 144 pages extraites de 23 dossiers sur 79 sollicités par le juge d’instruction, Patrick Ramael, chargé de l’enquête sur l’affaire Ben Barka, et ce, suite à une récente perquisition qu’il a faite au siège des archives confidentielles de la DGSE.Pour cela, le ministre français de la Défense a consenti de divulguer certains éléments d’information qui pourraient éclaircir certaines zones d’ombre dans cette affaire d’Etat. Des révélations qui risqueraient de mettre à nu une cabale politico-judiciaire des plus scabreuses dans les relations franco-marocaines. Cependant, la nature sensible et la dimension colossale prise par cette affaire pourrait ajourner encore une fois d’éventuelles révélations, comme ce fut le cas en 2000 et 2004 sous les gouvernements respectifs de Jospin et Raffarin. L’avocat de la famille Ben Barka, Maurice Buttin commence d’ores et déjà à soupçonner « une intervention politique pour empêcher un différend diplomatique entre la France et son ancien protectorat ». D’ailleurs, le juge d’instruction en charge de l’enquête, Patrick Ramael a été notifié lundi dernier, d’une inspection rarissime à son sujet ordonnée par le garde des Sceaux, Michèle Alliot-Marie.Il y a environ une année, Interpol avait lancé 4 mandats d’arrêt en lien avec l’enquête contre de gros « bonnets » de la hiérarchie marocaine, 3 généraux et un membre présumé du commando qui a enlevé Mehdi Ben Barka. Lesdits mandats avaient été aussitôt retirés par le parquet de Paris. D’où le scepticisme des observateurs quant à d’éventuelles révélations sur la question qui risquent d’éclabousser la monarchie marocaine et ses ramifications dans l’Hexagone et ailleurs. A huit jours de la commémoration du 45e anniversaire de la disparition de Ben Barka, la famille et la défense de l’opposant tragiquement disparu en France ne nourrissent pas de grandes ambitions mais les langues commencent à se délier tout de même.M. C.Par : Mokrane ChebbineLe Midi Libre, 20/10/2010 -
La Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie présidée par un pro-marocain
La fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie a été officiellement installée, mardi dernier par le secrétaire d’Etat à la Défense et aux Anciens combattants, Hubert Falco. D’emblée, cette fondation a été controversée par les historiens. Pour la ligue française des droits de l’Homme, elle se veut « partisane et orientée » et partant elle vient couper court à toute intention réconciliatrice. La fondation vient d’être instituée avec pour vice-président celui qui a été le principal artisan de cette loi, l’ancien secrétaire d’Etat aux anciens combattants sous la présidence Chirac, Hamlaoui Mekachera.La fondation sera présidée par Claude Bébéar, ancien lieutenant de l’armée française en Algérie. Dans son conseil d’administration siègent trois généraux, Bertrand de La Presle, Jean Salvan et François Meyer, signataires en 2002 d’un manifeste affirmant que « ce qui a caractérisé l’action de l’armée française en Algérie, ce fut d’abord sa lutte contre toutes les formes de torture ». Ce texte est la préface d’un « Livre Blanc de l’armée française en Algérie » qui s’en prend violemment à la soi-disant campagne de « désinformation » contre l’armée. Il contribue à tuer dans l’oeuf le débat portant sur la reconnaissance objective du passé colonial et partant reprendre le flambeau de l’affirmation du passé colonial et en faire une fierté nationale, quitte à voiler la vérité. Mais au delà de l’orientation flatteuse des « nostalgiques de l’Algérie française », attardons nous sur l’autre portée que confère la nomination du président de cette fondation. Qui est Claude Bébéard ? Et quelle lecture donner à cette fondation et à la nomination de son président au moment même où les relations entre Alger et Paris semblent connaitre un dégel patent ?Son président, un loup blanc chez les ChérifiensDans le monde des affaires, Claude Bébéar est un loup blanc. Fondateur du groupe AXA assuurance, il est passé maître dans la capacité de lobyying. Il dirige des « think tank », comme on aime à les appeler chez les anglo-saxons. Cercle de réflexion qui font et défont les décisions politiques. Ce renard du monde des affaires, très proche de Sarkozy, a noué une relation qui a pour point de repère le Maroc. Il fait partie des puissants décideurs économiques du CAC 40 qui ont les faveurs du palais chérifien. Dans ce cercle d’amitiés, tout le monde trouve son compte. Le Maroc en quête permanente de soutien élyséen dans le dossier du Sahara occidental et les patrons français étant avides de nouveaux terrains de chasse dans le Maghreb. Et quand il y a en ligne de mire la course à l’armement, il vaut mieux avoir comme partenaire Serge Dassault, ami de Sarkozy.On prête à Claude Bébéar des accointances avec André Azoulay, conseiller royal et proche de Sarkozy. Bébéar est membre du cercle d’amitié franco-marocain. La présidente de ce même cercle, Paulette Brisepierre, ancienne doyenne de l’Hémicycle français qui a élu domicile à Marrakech joue les intermédiaires entre Sarkozy et les « expats d’influence » au Maroc. Elle participe à la rédaction d’un rapport pour le Sénat intitulé « Le Maroc en mouvement », véritable bible des lobbyistes pro- marocains. Ses positions sur la question du Sahara occidental ou encore la Moudawana sont reprises en chœur par l’Etat-major de Nicolas Sarkozy.Dans la presse marocaine, on parle beaucoup de la grande capacité de lobbying de Bébéar et son influence auprès du patronat français, décisive dans le dossier de l’offshoring voulu par Rabat et dont il est acteur. Ce n’est par hasard qu’il est président du cercle franco-marocain.En connaissant mieux le personnage, on comprend sa nomination à la tête de la fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie. Si les intentions de cette fondation étaient motivées par la réconciliation des mémoires, choisir une personnalité qui symboliserait le rapprochement entre Alger et Paris aurait été plus à propos.A l’évidence, il n’est pas sûr que ce mélange d’activisme mémoriel partisan, conjugué à un activisme politique soudjascent orienté vers le Makhzen sera du goût des autorités algériennes qui ont pourtant mis en stand by la loi criminalisant la colonisation. M.C.Par : notre correspondant à Paris Mounir CheriffaLe Midi Libre, 20/10/2010 -
Le président sahraoui interpelle à nouveau l’ONU
Droits de l’homme au Sahara occidentalLe président sahraoui interpelle à nouveau l’ONULe président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a appelé le Haut-commissaire de l’ONU pour les droits de l’homme, Mme Navanethem Pillay, à prendre “les mesures qui s’imposent” pour aider et protéger les populations sahraouies dans les territoires occupés du Sahara occidental, a rapporté mardi l’agence SPS. Ces populations sahraouies, sorties des villes occupées en “exode massif” pour protester contre “la répression et la marginalisation exercée par le Maroc à leur encontre”, se sont installées depuis plus de deux semaines à Gdeim Izik, près de la ville d’El-Ayoun, dans des camps qu’elles ont baptisés “Camps de l’indépendance”, indique l’agence sahraouie.“Elles (les populations) sont privées d’eau, de nourriture et de médicaments”, situation qui risque de déboucher sur une “catastrophe humanitaire”, a averti M. Abdelaziz dans une lettre à Mme Pillay. “Il devient de plus en plus urgent de prendre toutes les mesures à même de garantir la protection des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental à travers la mise en place d’un mécanisme onusien à cette fin, ainsi que l’exercice de pressions et la prise de sanctions contre le Maroc pour l’amener à appliquer les résolutions onusiennes devant permettre l’organisation d’un référendum d’autodétermination libre, juste et régulier pour le peuple sahraoui”, a ajouté M. Abdelaziz.“Cette protestation populaire pacifique contre les conditions de vie misérables et intolérables, que les Sahraouis endurent depuis 35 ans sous l’occupation marocaine, exprime fondamentalement leur rejet de cette occupation et confirme leur attachement au droit légitime du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance que lui confère la Charte et les résolutions de l’ONU”, a-t-il souligné. “Nous vous demandons, instamment, d’intervenir pour garantir la protection et la sécurité de ces citoyens exilés et obliger les autorités marocaines de cesser la répression, les intimidations et le siège imposés à ces citoyens sans défense”, a affirmé le président sahraoui.Liberté, 21/10/2010 -
Droits de l’homme au Sahara occidental : Le président sahraoui interpelle l’ONU
Le président sahraoui, M. Mohamed Abdelaziz, a appelé le Haut commissaire de l’ONU pour les droits de l’Homme, Mme Navanethem Pillay, à prendre « les mesures qui s’imposent » pour aider et protéger les populations sahraouies dans les territoires occupés du Sahara occidental, a rapporté hier l’agence SPS.Ces populations sahraouies, sorties des villes occupées en « exode massif » pour protester contre « la répression et la marginalisation exercée par le Maroc à leur encontre », se sont installées depuis plus de deux semaines à Gdeim Izik, près de la ville d’El Ayoun, dans des camps qu’elles ont baptisés « Camps de l’indépendance », indique l’agence sahraouie.« Elles (les populations) sont privées d’eau, de nourriture et de médicaments », situation qui risque de déboucher sur une « catastrophe humanitaire », a averti M. Abdelaziz dans une lettre à Mme Pillay.« Il devient de plus en plus urgent de prendre toutes les mesures à même de garantir la protection des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental à travers la mise en place d’un mécanisme onusien à cette fin, ainsi que l’exercice de pressions et la prise de sanctions contre le Maroc pour l’amener à appliquer les résolutions onusiennes devant permettre l’organisation d’un référendum d’autodétermination libre, juste et régulier pour le peuple sahraoui », a ajouté M. Abdelaziz.« Cette protestation populaire pacifique contre les conditions de vie misérables et intolérables que les Sahraouis endurent depuis 35 ans sous l’occupation marocaine, exprime fondamentalement leur rejet de cette occupation et confirme leur attachement au droit légitime du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance que lui confère la Charte et les résolutions de l’ONU », a-t-il souligné.« Nous vous demandons, instamment, d’intervenir pour garantir la protection et la sécurité de ces citoyens exilés et obliger les autorités marocaines de cesser la répression, les intimidations et le siège imposés à ces citoyens sans défense », a affirmé le président sahraoui.El Moudjahid, 19/10/2010 -
Le Polisario espère l’amorce de négociations « sérieuses » et « profondes » (Khaddad)
Chahid El Hafed, 20/10/2010 (SPS) Le Front Polisario espère que la visite de M. Christopher Ross, envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara Occidental, soit l’amorce d’une « reprise réelle » de nouvelles négociations, « sérieuses et profondes », entre les deux parties en conflit, a affirmé mercredi M. Mohamed Khaddad,, Chargé du dossier du référendum.« Le Front Polisario espère que cette 4e tournée de M. Ross dans la région sera une véritable amorce de négociations, sérieuses et profondes, entre le Front Polisario et le Maroc pour aboutir à une solution garantissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination », a déclaré M. Khaddad à l’APS.« Le Front Polisario a exprimé sa disponibilité à collaborer avec l’envoyé personnel du SG de l’ONU », a rappelé le responsable sahraoui avant d’indiquer qu’ »il est temps pour l’autre partie (Maroc) d’avancer et de laisser de côté son intransigeance, en vue d’examiner profondément la question et faire régner la paix dans la région ».« La question du Sahara occidental doit trouver sa solution dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale des Nations, favorables à un solution devant garantir au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination », a-t-il soutenu.M. Khaddad a, à ce titre, insisté sur la nécessité de trouver des mécanismes pour la protection des Sahraouis dans les territoires occupés, notamment de ceux qui se sont déplacés massivement hors des villes occupées, fuyant les violations des droits de l’homme.« La visite de M. Christopher Ross dans la région est une nécessité impérieuse, car elle constitue une démarche concrète vers une application claire des résolutions onusiennes », a estimé le responsable sahraoui.L’envoyé personnel du SG des Nations unies effectue mercredi une visite aux camps de réfugies sahraouis à Tindouf, dans le cadre d’une tournée dans la région s’insérant dans le cadre des efforts de l’Onu pour le règlement du conflit du Sahara occidental. (SPS) -
Amadou Touré tire à boulets rouges sur Alger
Mais quelle mouche a piqué le président malien ?«Le nord du Mali c’est le sud de l’Algérie, donc, c’est un autre pays et non pas le Mali. Ces personnes qui font du mal au nom de l’Islam sont venues d’ailleurs. Au Mali, nous connaissons, depuis des siècles, un Islam tolérant», déclare-t-il dans son discours.Mais quelle mouche a piqué le président malien, en l’occurrence Amadou Toumani Touré, ATT. Ce dernier à tiré avant-hier, lors d’une intervention télévisée, à boulets rouges sur Alger. Il est allé même jusqu’à condamner le gouvernement algérien de non-coopérant en matière de lutte antiterroriste. Mieux encore, dans son intervention d’une quarantaine de minutes, le président malien s’est permis le luxe, en refusant le jugement, dont son pays que l’on accuse à chaque prise d’otage d’étrangers dans son territoire, par beaucoup de pays et observateurs, d’avoir faciliter le repli des terroristes salafistes d’Al Qaïda au Maghreb islamique. «On nous taxe d’être le maillon faible de la chaîne. Nous refusons de telles accusations», a-t-il déclaré dans son discours.Amadou Toumani Touré a refusé également l’idée que l’ensemble des pays de la région détient sur le Mali, c’est-à-dire, que ce pays abrite librement des terroristes sur son territoire. «Il est aisé de dire que les terroristes se trouvent au nord du Mali. Le nord du Mali c’est le sud de l’Algérie, donc, c’est un autre pays et non pas le Mali. Ces personnes qui font du mal au nom de l’Islam sont venues d’ailleurs. Au Mali, nous connaissons, depuis des siècles, un Islam tolérant», déclare-t-il dans son discours. Si on tient compte de cette nouvelle sortie d’Amadou Touré, on a l’impression que ce pays est en guerre contre Al Qaïda au Maghreb islamique. Mais, en réalité, les choses sont fausses. Ce pays voisin est en train d’accorder des privilèges sans précédent aux terroristes d’Al Qaïda. Ces salafistes bénéficient d’un traitement hors-pair, voire d’une liberté totale dans le nord du Mali. Ce privilège accordé par les autorités maliennes n’est plus un secret pour personne, aujourd’hui c’est clair et net.En effet, les salafistes djihadistes d’Aqmi sillonnent le nord du Mali à bord des 4×4. Ils prennent position dans cette vaste partie du Mali, au vu et au su des autorités maliennes. Ils gardent leurs otages dans ce pays, alors qu’aucune opération militaire malienne n’a lieu pour sauver les otages. Le Mali a perdu beaucoup de ses hommes lors des attaques d’Al Qaïda sur des casernes militaires maliennes. Mais, en contrepartie, au lieu de riposter à ces attaques d’Aqmi, les militaires maliens obéissent aux ordres de ATT. Des consignes qui ne laissent aucun autre choix aux militaires maliens que de chercher un moyen d’éviter l’affrontement armé avec les terroristes d’Al Qaïda. «Je ne t’attaque pas, tu ne m’attaque pas», telle est l’équation que veut le président malien maintenir avec Al Qaida au Maghreb. Une politique stratégico-sécuritaire qui met le Mali à l’abri des attaques d’Aqmi. Et pour fuir cette vérité, le président malien, Amadou Touré, veut exercé sa pression sur Alger, en accusant notre pays de «maillon faible » dans la lutte contre Aqmi.Un jeu troublant que, le Mali, veut joué, mais en réalité, ce pays est loin d’être un vrai allié pour lutter contre le phénomène de terrorisme. Amadou Touré, dont, sa deuxième mandat tire à sa fin en 2012 est entrain de chercher une nouvelle voix, à travers le terrorisme, pour s’emparer une nouvelle fois du troisième mandat. Il compte le faire en profitant de l’aide des pays européens à qui, ils sollicitent leurs aides, tout en leurs permettant d’envoyer leurs troupes militaires dans la région, plus précisément au nord du Mali. Cette politique malienne, bien qu’elle s’engage uniquement ce pays, toutefois, elle peut créer de graves répercussions dans la bande sahélo-saharienne.Par Sofiane AbiLe Jour d’Algérie, 20/10/2010 -
La CEAS-Sahara a appelle à dépêcher une mission d’observateurs au Sahara occidental
Madrid, 20/10/2010.(SPS) La Coordination espagnole des associations de soutien au peuple sahraoui (CEAS) a appelé mercredi les organisations internationales des droits à l’envoi d’une missions d’observateurs « de manière permanente », afin « d’être témoins de la situation qui prévaut au Sahara occidental et aider à préserver la sécurité personnelle du peuple sahraoui ».La CEAS-Sahara a exprimé sa « préoccupation et son regret à la réaction disproportionnée des forces de sécurité et de l’armée marocaine contre la récente protestation massive et pacifique du peuple sahraoui « , a indiqué une déclaration rendu publique par cette coordination dont une copie est parvenue à SPS.« Nous appelons à l’envoi d’urgence d’une mission d’observateurs formée du mouvement de solidarité avec le peuple sahraouis dans les différentes régions d’Espagne », a indiqué la déclaration.La coordination a également appelé le mouvement de solidarité avec le peuple sahraoui en Espagne à « une action pour éviter une action imminente qui peut générer plus de violence et de viols contre les populations sahraouies sans défense ».Elle a à cet égard, convoqué l’organisation d’une manifestation le 13 novembre, à la veille de l’accord tripartite de Madrid, pour « réitérer les revendications du peuple sahraoui de ses droits légitimes à l’autodétermination et à l’exercice de sa souveraineté »Dans ce contexte elle a appelé le gouvernement espagnol à « assumer, une fois pour toutes ses responsabilités dans la recherche d’une solution au conflit au Sahara occidental et un plus grand engagement pour assurer le respect des sahraoui sous occupation marocaine « .Enfin, elle a appelé le Maroc à respecter ses engagements internationaux déjà signés, qui « exigent le respect des personnes et des idéologies et de s’abstenir des actions violentes qui mettent en danger la vie des personnes sans défense. » (SPS) -
Tournée de Christopher Ross au Maghreb : Quelle chance pour la paix ?
La tournée de l’envoyé spécial de Ban Ki-moon dans la région du Maghreb constitue une énième tentative dans la perspective d’aplanir les obstacles et de rapprocher les positions des deux parties en conflit, en l’occurrence le Front Polisario et le royaume du Maroc. Après Alger, Christopher Ross s’est rendu hier dans les camps de réfugiés de Tindouf pour rencontrer Mohamed Abdelaziz avant de se rendre en Mauritanie et d’achever sa tournée par le Maroc.Les chances de réussite de cette virée semblent minimes au regard des développements survenus ces derniers mois. Du côté marocain, la perspective d’un changement de position ayant trait à sa proposition d’autonomie sont quasiment nulles, lui qui semble bénéficier du soutien de plus en plus fort de la part de son allié traditionnel la France ainsi que celui du principal responsable du conflit, l’Espagne. Quant au Front Polisario, ses responsables affirment qu’ils n’ont plus rien à céder hormis le fait de se «renier» et accepter la «capitulation». Chose qu’ils ne feront «jamais».L’envoyé personnel du SG des Nations unies pour le Sahara occidental, M. Ross, a qualifié le statu quo qui perdure d’«intenable à long terme étant donné les coûts et les dangers qu’il entraîne». Un sentiment largement partagé par la communauté internationale mais aussi par les Sahraouis qui constatent que la tension monte de plus en plus dans les camps de réfugiés. En effet, la base populaire du Polisario et même les militaires postés au Sahara occidental ne veulent plus attendre et adressent même des reproches à leur direction quant aux tergiversations et cette confiance «excessive» en l’ONU chargée de résoudre ce conflit vieux de 35 ans dont 19 ans de cessez-le-feu.Car il faut le dire d’une manière: la majorité des Sahraouis veulent reprendre la guerre contre le Maroc et sont las d’attendre la mise en place d’un référendum d’autodétermination enterré depuis des années. Ce profond mécontentement est partagé dans l’autre partie du Sahara sous contrôle marocain car, depuis quelques jours, des milliers de Sahraouis ont pris la décision de sortir des villes et d’organiser des campements comme forme de «protestation et de résistance face à la terreur, au désintérêt, au manque de travail et de logements de la part des autorités d’occupation». Ces campements sont formés dans la périphérie d’El Ayoun, Smara, Boujdour et Dakhla. Le plus grand est celui d’El Ayoun qui a reçu plus de 12 000 personnes, et les Sahraouis continuent à sortir.Mohamed Abdelaziz en appelle au gouvernement marocain pour «ne pas rater» l’opportunité de la paix qu’offre actuellement la tournée de Christopher Ross dans la région, à travers des négociations devant permettre de régler pacifiquement le conflit. Il a émis le vœu que cette visite de Ross puisse contribuer à «faire pression sur le Maroc pour assouplir sa position». Chose difficile à admettre dans les circonstances actuelles même si Ban Ki-moon, a réitéré devant le Conseil de l’Europe à Strasbourg la détermination de l’organisation qu’il préside à continuer ses efforts de médiation en vue de trouver une solution négociée au conflit et espère convoquer les deux parties à une réunion en novembre prochain.Sahara occidental,de notre envoyé spécialYassine MohellebiLe Jeune Indépendant, 20/10/2010