Mois : octobre 2010
-
Ross se rend dans les camps de réfugiés sahraouis
L’obstination du Maroc entrave le processus des négociations engagées avec le Front Polisario. Dans ce sens, le Président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), M. Mohamed Abdelaziz a appelé, mardi, Rabat à «saisir l’opportunité de la paix» qu’offre la présence de M. Christopher Ross, l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, qui en est à sa quatrième visite dans la région.A son arrivée, hier, dans les camps de réfugiés à Tindouf, il a été accueilli par le ministre délégué sahraoui chargé des Affaires africaines. M. Ross s’est, par la suite, entretenu avec M’hamed Khedad, chargé du référendum, au sujet de la situation dégradante dans les territoires occupés et des efforts des Nations unies en faveur de la décolonisation. L’envoyé personnel du SG de l’ONU a, également, eu des discussions avec des membres du gouvernement sahraoui, avant d’être reçu, tard dans la soirée, par le président Mohamed Abdelaziz, a-t-on appris des autorités sahraouies.Le 13è Congrès du Front Polisario, prévu, au courant de l’année prochaine, décidera de la suite de lutte pacifique ou non, ont fait entendre les autorités sahraouies la semaine dernière, à Mijek, dans les territoires libérés, lors des festivités commémoratives du 35è anniversaire de la Proclamation de l’Union nationale sahraouie. La reprise de la lutte armée n’est donc plus une simple carte, mais s’avère être une alternative inéluctable si le Maroc s’obstine dans sa politique de fuite en l’avant et d’entêtement.Par : Massinissa BenlakehalLe Midi Libre, 20/10/2010 -
Sit-in du personnel de la chaine de télévision marocaine 2M
RABAT – Le personnel de la deuxième chaine de télévision marocaine 2M a observé, mardi un sit-in devant le siège de ce média pour manifester son malaise face au problème que traverse son entreprise et à la situation de blocage que vit cette chaine, a-t-on appris à Rabat. Le syndicat du personnel de la chaine 2M affilié à l’Union marocaine du travail (UMT) a indiqué que ce mouvement a été décidé pour « exprimer le ras-le-bol des salariés face au mutisme de la direction générale sur des questions majeures concernant l’avenir de la chaine ». Par cette action, le personnel de la chaine entend manifester son opposition au projet de privatisation de la chaine devenue en 1996, télévision publique après avoir été durant sept années contrôlée par un groupe d’investisseurs privés. -
L’UE doit intervenir auprès du Maroc pour que cesse l’oppression du peuple Sahraoui
COMMUNIQUÉ DE PRESSE – Strasbourg, le 21 octobre 2010Sahara occidental
Depuis quelques semaines un phénomène nouveau et sans précédent se déroule autour de certaines des grandes villes occupées du Sahara Occidental : plus de 12.000 Sahraouis, hommes, femmes et enfants, sont littéralement en train de vider leurs villes et de s’installer dans des tentes dans les environs d’El Aaiun, Smara et Boujdour.Le mouvement, qui ne cesse de croître, se présente comme une nouvelle façon de protester contre la situation intenable, politiquement et socio-économiquement, des habitants autochtones du territoire. C’était l’objet d’une réunion de l’Intergroupe Sahara occidental, ce matin, au Parlement européen à Strasbourg.Nicole Kiil-Nielsen, députée européenne, membre de l’intergroupe Sahara Occidental du PE, a estimé que :« Avec la colonisation marocaine au Sahara occidental, les habitants de ce territoire sont non seulement victimes d’une répression énorme dès qu’ils revendiquent des droits, mais aussi de discriminations et d’abus de toutes sortes. Ils sont devenus des citoyens de troisième classe dans leur propre pays. Les Sahraouis des zones occupées assistent à l’épuisement et au pillage de leurs ressources naturelles (pêche, phosphate…), sans obtenir aucun avantage de leur exploitation illégale.Le droit à l’autodétermination est inaliénable, et seul un référendum libre et équitable organisé par l’ONU permettra de sortir par le haut de ce conflit qui dure depuis trop longtemps. En attendant, j’appelle l’Union européenne à exclure le territoire du Sahara occidental, y compris ses eaux territoriales, de l’accord bilatéral de pêche avec le Maroc. »Source : Nicole Niil-Nielsen, 21/10/2010 -
Les Sahraouis se nourrissent d’espoir sur les terres arides de Mijek
Face à l’occupant marocain et aux dures conditions de vie dans la hamadaL’occupation marocaine du Sahara occidental n’a rien entamé de l’espoir qui vit dans le cœur des Sahraouis depuis près de quatre décennies. La nouvelle génération des militants du Front Polisario veut donner aujourd’hui un nouveau souffle à la lutte de ce peuple qui demeure digne et humble face à la misère qui le frappe, notamment dans les camps de réfugiés où de nombreux enfants désertent les bancs de l’école pour gagner de quoi subsister.Des Sahraouis en exil, depuis des années, ont choisi de rentrer pour participer à la libération de leur pays. Dans leurs tentes, loin du soleil brûlant, les femmes sahraouies contribuent à leur manière à l’écriture de l’histoire d’un pays que ni la faim ni l’âpreté de la vie dans le désert n’ont réussi à détourner du chemin de la liberté.De notre envoyé spécial au Sahara Occidental, Lyes MenacerLa Tribune d’Algérie, 21/10/2010 -
La RASD participe à la deuxième réunion de la commission mixte pour la préparation du sommet UA- Union européenne
Addis-Abeba, 20/10/2010 (SPS) une délégation de la RASD conduite par l’ambassadeur en Ethiopie et représentant permanent auprès de l’UA, Dr. Sidi Mohamed Oumar a pris part à Addis-Abeba, à la deuxième réunion de la commission mixte pour la préparation du troisième Sommet UA – Union européenne, a indiqué mercredi un communiqué de l’ambassade de la RASD à Addis-Abeba.La réunion a examiné les préparatifs de la tenue du troisième Sommet UA – Union européenne prévu en fin novembre prochain à Tripoli, en Libye, sur l’investissement, la croissance économique et l’emploi, ainsi que les questions de la paix, la sécurité et les droits de l’homme, selon la même source.Au cours de cette réunion, la délégation sahraouie a informé les délégations européennes et africaines participantes des derniers développements de la question du Sahara occidental, en particulier la situation alarmante des droits humains et celle des populations sahraouies affamés à Gdeim Izik (12 km) à l’Est de la ville occupée d’El Aaiun.D’autre part une délégation officielle du Maroc a tenté de participer à la réunion, sous prétexte que son pays est membre au dialogue de l’Afrique – UE, mais elle a été contrainte à se retirer, a ajouté la même source.Commentant à cette tentative marocaine, Dr Sidi Mohamed Oumar, a indiqué dans une déclaration à la SPS que « le Maroc se trouve isolé non seulement au niveau de l’Union africaine, mais aussi dans d’autres espaces qui les lient avec ces partenaires internationaux, notamment de l’UE et autres… ».La République Arabe Sahraouie Démocratique est membre du comité de suivi formé des représentants des pays de l’Union africaine dans le dialogue entre les deux organismes, ce qui, a-t-il dit « renforcera son rôle et sa contribution dans le cadre du partenariat euro-africain ». (SPS) -
Le président de la République reçoit l’Envoyé personnel du SG pour le Sahara occidental
Chahid El Hafed, 20/10/2010 (SPS) Le Président de la République, a reçu mercredi, l’envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental, Christopher Ross, en visite dans la région pour tenter de relancer les pourparlers entre le Front Polisario et le Maroc.L’entretien a eu trait aux derniers développements de la question du Sahara occidental, les perspectives de la tenue de nouvelles négociations informelles entre les deux parties en conflit, ainsi que l’escalade des violations marocaines des droits de l’homme et la situation des milliers de personnes affamées près de la ville occupée d’El Aaiun.Le Front Polisario espère que la visite de Christopher Ross, envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, sera l’amorce d’une « reprise réelle » de nouvelles négociations, « sérieuses et profondes », entre les deux parties en conflit, a affirmé Mohamed Khadad.« Le Front Polisario espère que cette 4e tournée de M. Ross dans la région sera une véritable amorce de négociations, sérieuses et profondes, entre le Front Polisario et le Maroc pour aboutir à une solution garantissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination », a-t-il ajouté.« Le Front Polisario a exprimé sa volonté de coopérer avec l’envoyé personnel du Secrétaire général des Nations », soulignant que ‘ »le moment est venu pour que le Maroc mette fin à son intransigeance et engage des négociations sérieuses en faveur d’une paix durable dans la région ».Mhamed Khaddad a insisté sur la mise en place d’un mécanisme onusien pour la protection des citoyens sahraouis dans les territoires occupés, en particulier ceux qui sont actuellement installés dans « les camps de l’indépendance » à (12 km) à l’Est d’El Aaiun, capitale du Sahara occidental occupé.Christopher Ross est arrivé mercredi matin dans les camps de réfugiés sahraouis, deuxième étape de sa quatrième visite dans la région depuis sa nomination par le SG de l’ONU en Janvier 2009, pour la relance des négociations entre les parties au conflit, le front Polisario et le Maroc, rappelle-t-on. (SPS) -
Mauvaise nouvelle pour le Maroc : Moratinos limogé
Le chef du gouvernement espagnol, le socialiste José Luis Rodríguez Zapatero a annoncé hier un vaste remaniement de son équipe, avec le départ de deux poids-lourds : le chef de la diplomatie Miguel Angel Moratinos et la vice-Premier ministre María Teresa Fernández de la Vega. Avec ce premier remaniement depuis 2004, il entend donner une nouvelle impulsion politique dans la dernière ligne droite de la législature actuelle, avant les élections de 2012. Et ce afin de «terminer la mise en œuvre des réformes économiques et sociales engagées afin d’accélérer la reprise de l’économie et de l’emploi», a précisé Zapatero au cours d’une conférence de presse. Mme De la Vega, première femme à accéder au poste de vice-présidente du gouvernement, cède donc ce poste-clé, assorti de celui de porte-parole du gouvernement, à Alfredo Pérez Rubalcaba.
Ce dernier, qui garde son portefeuille de l’Intérieur, devient ainsi le nouvel homme fort de Zapatero II. Parmi les autres changements, on note un des principaux jeux de chaises musicales : Moratinos cède la diplomatie, qu’il dirigeait depuis 2004, à Trinidad Jiménez. Cette dernière cède pour sa part le portefeuille de la Santé à Leire Pajín, qui était jusque-là numéro trois du PSOE.Tous les alliés du Maroc dans le conflit du Sahara Occidental sont partis d’une mauvaise façon : Bush, qualifié du plus mauvais président dans l’histoire des Etats-Unis.Moratinos, sa soumission a récolté l’humiliation de l’Espagne et l’indignation de l’ensemble du peuple espagnol.Sarkozy : Jamais la France n’a traversé une crise politique et sociale aussi énorme. Il partira avec la queue entre les jambes en 2012, à moins que le peuple français ne précipite son départ.Ainsi, peu à peu, la scène sahraouie se libère des personnages indésirables qui constituaient un obstacle à la paix dans la région du Maghreb. Au revoir, et à jamais! -
Le président sahraoui interpelle à nouveau l’ONU
Droits de l’homme au Sahara occidentalLe président sahraoui interpelle à nouveau l’ONULe président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a appelé le Haut-commissaire de l’ONU pour les droits de l’homme, Mme Navanethem Pillay, à prendre “les mesures qui s’imposent” pour aider et protéger les populations sahraouies dans les territoires occupés du Sahara occidental, a rapporté mardi l’agence SPS. Ces populations sahraouies, sorties des villes occupées en “exode massif” pour protester contre “la répression et la marginalisation exercée par le Maroc à leur encontre”, se sont installées depuis plus de deux semaines à Gdeim Izik, près de la ville d’El-Ayoun, dans des camps qu’elles ont baptisés “Camps de l’indépendance”, indique l’agence sahraouie.“Elles (les populations) sont privées d’eau, de nourriture et de médicaments”, situation qui risque de déboucher sur une “catastrophe humanitaire”, a averti M. Abdelaziz dans une lettre à Mme Pillay. “Il devient de plus en plus urgent de prendre toutes les mesures à même de garantir la protection des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental à travers la mise en place d’un mécanisme onusien à cette fin, ainsi que l’exercice de pressions et la prise de sanctions contre le Maroc pour l’amener à appliquer les résolutions onusiennes devant permettre l’organisation d’un référendum d’autodétermination libre, juste et régulier pour le peuple sahraoui”, a ajouté M. Abdelaziz.“Cette protestation populaire pacifique contre les conditions de vie misérables et intolérables, que les Sahraouis endurent depuis 35 ans sous l’occupation marocaine, exprime fondamentalement leur rejet de cette occupation et confirme leur attachement au droit légitime du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance que lui confère la Charte et les résolutions de l’ONU”, a-t-il souligné. “Nous vous demandons, instamment, d’intervenir pour garantir la protection et la sécurité de ces citoyens exilés et obliger les autorités marocaines de cesser la répression, les intimidations et le siège imposés à ces citoyens sans défense”, a affirmé le président sahraoui.Liberté, 21/10/2010 -
Amadou Touré tire à boulets rouges sur Alger
Mais quelle mouche a piqué le président malien ?«Le nord du Mali c’est le sud de l’Algérie, donc, c’est un autre pays et non pas le Mali. Ces personnes qui font du mal au nom de l’Islam sont venues d’ailleurs. Au Mali, nous connaissons, depuis des siècles, un Islam tolérant», déclare-t-il dans son discours.Mais quelle mouche a piqué le président malien, en l’occurrence Amadou Toumani Touré, ATT. Ce dernier à tiré avant-hier, lors d’une intervention télévisée, à boulets rouges sur Alger. Il est allé même jusqu’à condamner le gouvernement algérien de non-coopérant en matière de lutte antiterroriste. Mieux encore, dans son intervention d’une quarantaine de minutes, le président malien s’est permis le luxe, en refusant le jugement, dont son pays que l’on accuse à chaque prise d’otage d’étrangers dans son territoire, par beaucoup de pays et observateurs, d’avoir faciliter le repli des terroristes salafistes d’Al Qaïda au Maghreb islamique. «On nous taxe d’être le maillon faible de la chaîne. Nous refusons de telles accusations», a-t-il déclaré dans son discours.Amadou Toumani Touré a refusé également l’idée que l’ensemble des pays de la région détient sur le Mali, c’est-à-dire, que ce pays abrite librement des terroristes sur son territoire. «Il est aisé de dire que les terroristes se trouvent au nord du Mali. Le nord du Mali c’est le sud de l’Algérie, donc, c’est un autre pays et non pas le Mali. Ces personnes qui font du mal au nom de l’Islam sont venues d’ailleurs. Au Mali, nous connaissons, depuis des siècles, un Islam tolérant», déclare-t-il dans son discours. Si on tient compte de cette nouvelle sortie d’Amadou Touré, on a l’impression que ce pays est en guerre contre Al Qaïda au Maghreb islamique. Mais, en réalité, les choses sont fausses. Ce pays voisin est en train d’accorder des privilèges sans précédent aux terroristes d’Al Qaïda. Ces salafistes bénéficient d’un traitement hors-pair, voire d’une liberté totale dans le nord du Mali. Ce privilège accordé par les autorités maliennes n’est plus un secret pour personne, aujourd’hui c’est clair et net.En effet, les salafistes djihadistes d’Aqmi sillonnent le nord du Mali à bord des 4×4. Ils prennent position dans cette vaste partie du Mali, au vu et au su des autorités maliennes. Ils gardent leurs otages dans ce pays, alors qu’aucune opération militaire malienne n’a lieu pour sauver les otages. Le Mali a perdu beaucoup de ses hommes lors des attaques d’Al Qaïda sur des casernes militaires maliennes. Mais, en contrepartie, au lieu de riposter à ces attaques d’Aqmi, les militaires maliens obéissent aux ordres de ATT. Des consignes qui ne laissent aucun autre choix aux militaires maliens que de chercher un moyen d’éviter l’affrontement armé avec les terroristes d’Al Qaïda. «Je ne t’attaque pas, tu ne m’attaque pas», telle est l’équation que veut le président malien maintenir avec Al Qaida au Maghreb. Une politique stratégico-sécuritaire qui met le Mali à l’abri des attaques d’Aqmi. Et pour fuir cette vérité, le président malien, Amadou Touré, veut exercé sa pression sur Alger, en accusant notre pays de «maillon faible » dans la lutte contre Aqmi.Un jeu troublant que, le Mali, veut joué, mais en réalité, ce pays est loin d’être un vrai allié pour lutter contre le phénomène de terrorisme. Amadou Touré, dont, sa deuxième mandat tire à sa fin en 2012 est entrain de chercher une nouvelle voix, à travers le terrorisme, pour s’emparer une nouvelle fois du troisième mandat. Il compte le faire en profitant de l’aide des pays européens à qui, ils sollicitent leurs aides, tout en leurs permettant d’envoyer leurs troupes militaires dans la région, plus précisément au nord du Mali. Cette politique malienne, bien qu’elle s’engage uniquement ce pays, toutefois, elle peut créer de graves répercussions dans la bande sahélo-saharienne.Par Sofiane AbiLe Jour d’Algérie, 20/10/2010 -
Tournée de Christopher Ross au Maghreb : Quelle chance pour la paix ?
La tournée de l’envoyé spécial de Ban Ki-moon dans la région du Maghreb constitue une énième tentative dans la perspective d’aplanir les obstacles et de rapprocher les positions des deux parties en conflit, en l’occurrence le Front Polisario et le royaume du Maroc. Après Alger, Christopher Ross s’est rendu hier dans les camps de réfugiés de Tindouf pour rencontrer Mohamed Abdelaziz avant de se rendre en Mauritanie et d’achever sa tournée par le Maroc.Les chances de réussite de cette virée semblent minimes au regard des développements survenus ces derniers mois. Du côté marocain, la perspective d’un changement de position ayant trait à sa proposition d’autonomie sont quasiment nulles, lui qui semble bénéficier du soutien de plus en plus fort de la part de son allié traditionnel la France ainsi que celui du principal responsable du conflit, l’Espagne. Quant au Front Polisario, ses responsables affirment qu’ils n’ont plus rien à céder hormis le fait de se «renier» et accepter la «capitulation». Chose qu’ils ne feront «jamais».L’envoyé personnel du SG des Nations unies pour le Sahara occidental, M. Ross, a qualifié le statu quo qui perdure d’«intenable à long terme étant donné les coûts et les dangers qu’il entraîne». Un sentiment largement partagé par la communauté internationale mais aussi par les Sahraouis qui constatent que la tension monte de plus en plus dans les camps de réfugiés. En effet, la base populaire du Polisario et même les militaires postés au Sahara occidental ne veulent plus attendre et adressent même des reproches à leur direction quant aux tergiversations et cette confiance «excessive» en l’ONU chargée de résoudre ce conflit vieux de 35 ans dont 19 ans de cessez-le-feu.Car il faut le dire d’une manière: la majorité des Sahraouis veulent reprendre la guerre contre le Maroc et sont las d’attendre la mise en place d’un référendum d’autodétermination enterré depuis des années. Ce profond mécontentement est partagé dans l’autre partie du Sahara sous contrôle marocain car, depuis quelques jours, des milliers de Sahraouis ont pris la décision de sortir des villes et d’organiser des campements comme forme de «protestation et de résistance face à la terreur, au désintérêt, au manque de travail et de logements de la part des autorités d’occupation». Ces campements sont formés dans la périphérie d’El Ayoun, Smara, Boujdour et Dakhla. Le plus grand est celui d’El Ayoun qui a reçu plus de 12 000 personnes, et les Sahraouis continuent à sortir.Mohamed Abdelaziz en appelle au gouvernement marocain pour «ne pas rater» l’opportunité de la paix qu’offre actuellement la tournée de Christopher Ross dans la région, à travers des négociations devant permettre de régler pacifiquement le conflit. Il a émis le vœu que cette visite de Ross puisse contribuer à «faire pression sur le Maroc pour assouplir sa position». Chose difficile à admettre dans les circonstances actuelles même si Ban Ki-moon, a réitéré devant le Conseil de l’Europe à Strasbourg la détermination de l’organisation qu’il préside à continuer ses efforts de médiation en vue de trouver une solution négociée au conflit et espère convoquer les deux parties à une réunion en novembre prochain.Sahara occidental,de notre envoyé spécialYassine MohellebiLe Jeune Indépendant, 20/10/2010