Mois : octobre 2010

  • Abdelaziz : L’intervention de l’ONU pour la protection des Sahraouis affamés près d’El Aaiun « est devenue une nécessité plus urgente. »

    Bir Lahlou, 22/10/2010 (SPS) Le président de la République, Mohamed Abdelaziz, a indiqué vendredi dans une lettre au SG de l’Onu, Ban Ki-Moon, que l’intervention de la communauté internationale « est devenue une nécessité plus urgente » pour la protection des Sahraouis affamés près d’El Aaiun contre la répression marocaine.

    Dans une lettre la deuxième du genre en moins d’une semaine, le président de la République a exprimé ses « vives préoccupations » quant à la sécurité des milliers des sahraouis installées dans les « camps de l’indépendance » à l’Est de la ville occupée d’El Aaiun, capitale du Sahara Occidental occupée par le Maroc, soumis à un état de siège sans précédent et privés d’eau, de nourritures et de médicaments de la part des forces d’occupation marocaines. 

    « La présence de ces forces dont le nombre évolue à travers le déploiement des différentes composantes, constitue une grande préoccupation à la vie et à la sécurité des ces personnes sans défense, sortie des villes occupées du Sahara occidental pour protester contre la répression et les mauvaises conditions de vie », a averti le président de la République. 

    « Nous vous demandons d’intervenir en urgence pour éviter des actes d’agression de la part des forces marocaines contre les habitants de ces camps » a écrit M. Abdelaziz dans une lettre au SG de l’ONU, dont une copie est parvenue à SPS.

    Le président de la République a également réitéré son appel à la mise en place d’un mécanisme onusien pour la protection et la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental, ainsi qu’à l’acheminement sans plus tarder des aides aux personnes affamées , afin d’éviter une « catastrophe humanitaire est imminente ». ( SPS)
  • Plus de 41 citoyens sahraouis blessés par la gendarmerie marocaine dans une tentative de se joindre aux exilés d’El Aaiun

    El Aaiun (territoires occupés) Plus de 41 citoyens sahraouis ont été blessés vendredi à la suite d’une intervention musclée de la gendarmerie marocaine, qui voulait les empêcher de se joindre au campement des exilés, baptisé « Campement de l’indépendance », à quelques 12 Kms à El Aaiun, capitale occupée du Sahara Occidental, a indiqué un communiqué du ministère des territoires occupés et de la diaspora.

    Les citoyens sahraouis qui apportaient de la nourriture et de l’eau à leurs compatriotes affamés par l’état de siège, avaient quitté la ville par des routes latérales non pavées pour déjouer la vigilance des forces de sécurité, de gendarmerie et des forces auxiliaires du Maroc, dépêchées sur les lieux depuis plus d’une semaine pour empêcher la venue d’autres manifestants, a-t-on indiqué.

    « Au moment de passer l’un des postes de contrôle installé pour les circonstances à l’une des entrées du camp, ils ont été assaillis par les forces armées et la gendarmerie qui en ont blessé plus de 41 personnes dont des femmes, des enfants et des vieillards », à précisé la même source.

    Plus de 14.000 Sahraouis sont sortis depuis plus de deux semaines des villes occupés d’El Aaiun, Dakhla, Boujdour et Smara et se sont installés dans des camps qu’ils ont baptisés « camps de l’indépendance », pour protester contre la marginalisation, l’oppression et la paupérisation du peuple sahraoui sous l’occupation, rappelle-t-on. 

    Très rapidement, les autorités marocaines sont intervenues contres ces civils pacifiques et sans défense et ont dépêché de très hauts responsables militaires et sécuritaires ainsi que des renforts dans la zone pour quadriller ces camps.

    Ces forces sont composées de différentes formations militaires et sécuritaires provenant de l’armée telles la gendarmerie, les forces auxiliaires et les groupes d’intervention rapide de la police. Ces forces ont dressé des digues et installé des fils barbelés autour de ces camps et mis en places des patrouilles de contrôle et une surveillance aérienne.

    Elles ont ensuite obligé, par la force et la menace, plusieurs familles à retourner d’où elles étaient venues et n’ont pas hésité à réprimer violemment des manifestations qui ont eu lieu dans ces camps et interdit d’accès des véhicules transportant de l’eau, de la nourriture et des médicaments

    Le Président sahraoui avait appelé à une intervention urgente du HCR pour fournir rapidement de l’eau, de la nourriture et des médicaments à cette population exilée dans des camps sans moyens ; afin d’éviter une catastrophe humanitaire imminente car leur situation ne cesse de s’empirer à cause du siège que leur a imposé les autorités marocaines, et qui les expose à la soif, à la famine et aux maladies.
    Source :SPS
  • Urgent : Mouvement de troupes du Maroc vers le Sahara Occidental

    Des premières informations arrivées du Maroc signalent des mouvements d’unités militaires des FAR se dirigeant vers le Sahara Occidental pour renforcer celles qui se trouvent déjà autour du camp de protestation sahraoui de Gdeym Izik.

    Si cette info se confirme, cela constituerait une grave violation du cessez-le-feu contrôlé par la MINURSO et est susceptible de mettre en danger des milliers de vies sahraouies dont le seul crime est de demander leurs droits sociaux légitimes : travail, logement, dignité…

    Une vidéo postée hier sur youtube montre la présence d’un grand contingent militaire autour du camp sahraoui. Des témoins sur place assurent que le gouvernement marocain n’attend que le départ du représentant spécial pour le Sahara Occidental, Christopher Ross qui se trouve actuellement au Maroc dans le cadre de ses efforts visant à préparer un nouveau round de négociations informelles.

  • Une délégation britannique prochainement dans les camps des réfugiés

    Une importante délégation britannique, constituée de parlementaires, d’hommes politiques, de journalistes et desreprésentants de la société civile, se rendra dans les camps des réfugiés sahraouis en février 2011, a annoncé, jeudi à Londres, le parlementaire Jeremy Corbyn.

    Dans une déclaration à l‘Agence presse service (APS), il fera savoir que «l‘objectif de cette visite est de se rendre compte, sur les lieux, des conditions de vie du peuple sahraoui en lutte pour son indépendance». M. Corbyn, pour rappel, a créé un comité parlementaire pour soutenir la cause sahraouie en 1983. Par ailleurs, une pétition a été signée par des parlementaires, hauts responsables britanniques et intellectuels pour dénoncer l‘arrestation non-justifiée des trois militants sahraouis, Ibrahim Dahane, Ali Salem Tamek et Hammadi Nassiri. 

    Dans ce même document adressé au gouvernement britannique, les signataires appellent à multiplier les efforts pour mettre la pression sur le Maroc en vue de leur permettre à ces prisonniers politiques sahraouis d‘avoir droit à un procès «équitable en présence d‘observateurs internationaux, ou leur libération immédiate et inconditionnelle libération». 

    M. Jeremy Corbyn, du groupe parlementaire des droits de l‘homme britannique, est également membre actif dans les instances internationales pour soutien du peuple sahraoui, a fait savoir qu‘il allait prononcer une allocution le 28 octobre à Paris devant le Parlement français pour défendre cette cause, à la veille de l‘organisation de la 36e conférence européenne de coordination du soutien au peuple sahraoui (EUCOCO), qui se tiendra les 29, 30 et 31 de ce mois à le Mans, dans le département de Sarthe en France.
    Par : Massinissa Benlekhal
    Le Midi Libre, 23/10/2010
  • Abdelaziz : L’intervention de l’ONU pour la protection des Sahraouis affamés près d’El Aaiun "est devenue une nécessité plus urgente."

    Bir Lahlou, 22/10/2010 (SPS) Le président de la République, Mohamed Abdelaziz, a indiqué vendredi dans une lettre au SG de l’Onu, Ban Ki-Moon, que l’intervention de la communauté internationale « est devenue une nécessité plus urgente » pour la protection des Sahraouis affamés près d’El Aaiun contre la répression marocaine.

    Dans une lettre la deuxième du genre en moins d’une semaine, le président de la République a exprimé ses « vives préoccupations » quant à la sécurité des milliers des sahraouis installées dans les « camps de l’indépendance » à l’Est de la ville occupée d’El Aaiun, capitale du Sahara Occidental occupée par le Maroc, soumis à un état de siège sans précédent et privés d’eau, de nourritures et de médicaments de la part des forces d’occupation marocaines. 

    « La présence de ces forces dont le nombre évolue à travers le déploiement des différentes composantes, constitue une grande préoccupation à la vie et à la sécurité des ces personnes sans défense, sortie des villes occupées du Sahara occidental pour protester contre la répression et les mauvaises conditions de vie », a averti le président de la République. 

    « Nous vous demandons d’intervenir en urgence pour éviter des actes d’agression de la part des forces marocaines contre les habitants de ces camps » a écrit M. Abdelaziz dans une lettre au SG de l’ONU, dont une copie est parvenue à SPS.

    Le président de la République a également réitéré son appel à la mise en place d’un mécanisme onusien pour la protection et la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental, ainsi qu’à l’acheminement sans plus tarder des aides aux personnes affamées , afin d’éviter une « catastrophe humanitaire est imminente ». ( SPS)
  • Plus de 41 citoyens sahraouis blessés par la gendarmerie marocaine dans une tentative de se joindre aux exilés d’El Aaiun

    El Aaiun (territoires occupés) Plus de 41 citoyens sahraouis ont été blessés vendredi à la suite d’une intervention musclée de la gendarmerie marocaine, qui voulait les empêcher de se joindre au campement des exilés, baptisé « Campement de l’indépendance », à quelques 12 Kms à El Aaiun, capitale occupée du Sahara Occidental, a indiqué un communiqué du ministère des territoires occupés et de la diaspora.

    Les citoyens sahraouis qui apportaient de la nourriture et de l’eau à leurs compatriotes affamés par l’état de siège, avaient quitté la ville par des routes latérales non pavées pour déjouer la vigilance des forces de sécurité, de gendarmerie et des forces auxiliaires du Maroc, dépêchées sur les lieux depuis plus d’une semaine pour empêcher la venue d’autres manifestants, a-t-on indiqué.

    « Au moment de passer l’un des postes de contrôle installé pour les circonstances à l’une des entrées du camp, ils ont été assaillis par les forces armées et la gendarmerie qui en ont blessé plus de 41 personnes dont des femmes, des enfants et des vieillards », à précisé la même source.

    Plus de 14.000 Sahraouis sont sortis depuis plus de deux semaines des villes occupés d’El Aaiun, Dakhla, Boujdour et Smara et se sont installés dans des camps qu’ils ont baptisés « camps de l’indépendance », pour protester contre la marginalisation, l’oppression et la paupérisation du peuple sahraoui sous l’occupation, rappelle-t-on. 

    Très rapidement, les autorités marocaines sont intervenues contres ces civils pacifiques et sans défense et ont dépêché de très hauts responsables militaires et sécuritaires ainsi que des renforts dans la zone pour quadriller ces camps.

    Ces forces sont composées de différentes formations militaires et sécuritaires provenant de l’armée telles la gendarmerie, les forces auxiliaires et les groupes d’intervention rapide de la police. Ces forces ont dressé des digues et installé des fils barbelés autour de ces camps et mis en places des patrouilles de contrôle et une surveillance aérienne.

    Elles ont ensuite obligé, par la force et la menace, plusieurs familles à retourner d’où elles étaient venues et n’ont pas hésité à réprimer violemment des manifestations qui ont eu lieu dans ces camps et interdit d’accès des véhicules transportant de l’eau, de la nourriture et des médicaments

    Le Président sahraoui avait appelé à une intervention urgente du HCR pour fournir rapidement de l’eau, de la nourriture et des médicaments à cette population exilée dans des camps sans moyens ; afin d’éviter une catastrophe humanitaire imminente car leur situation ne cesse de s’empirer à cause du siège que leur a imposé les autorités marocaines, et qui les expose à la soif, à la famine et aux maladies.
    Source :SPS
  • Les éclairages de Medelci

    Le ministre des Affaires étrangères a décortiqué les grandes questions diplomatiques d’actualité. Le développement des liens diplomatiques avec la France, le conflit au Sahara Occidental, la situation dans la région du Sahel et au Soudan et les relations algéro-marocaines ont été au menu de Mourad Medelci, s’exprimant jeudi dernier sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale.

    Le ministre des Affaires étrangères vient de confirmer la tendance à l’accalmie dans les relations algéro-françaises. « Les relations avec la France sont en train de prendre une nouvelle tournure souhaitée par les deux parties », a affirmé Mourad Medelci, répliquant de la sorte positivement aux messages de fraternité et d’amitié véhiculés par la ministre française, Michèle Alliot-Marie, en visite récemment en Algérie. Qualifiant cette relation de « stratégique », le ministre des AE a indiqué que « l’Algérie et la France ne peuvent faire autrement que de regarder vers l’avenir », sans pour autant « dire n’importe quoi sur le passé ». 

    « Les situations tendues, mais relativement bien précises, que nous avons vécues au cours des derniers mois, ont laissé place à plus d’ouverture », a soutenu Medelci, tout en rappelant les récentes visites de plusieurs personnalités françaises, à l’image du Secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant et la ministre d’Etat, garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Libertés, Michèle Alliot-Marie qu’il a qualifiée de « grande personnalité politique, amie de l’Algérie ».Et d’annoncer la prochaine visite de Jean-Pierre Raffarin qui, selon le ministre des AE, va s’entretenir avec le ministre algérien de l’Industrie, de la Petite et moyenne entreprise et de la Promotion de l’investissement, Mohamed Benmeradi, qui examineront ensemble les questions économiques communes. 

    L’invité de la radio a tenu à préciser dans ce sens que ces questions seront examinées « non pas sous l’angle du contentieux, parce qu’il n’y en a pas, mais sous celui de savoir comment faire en sorte que le potentiel existant entre les deux pays puisse se transformer en projets concrets, plus nombreux et utiles ». Toutefois, le ministre des AE a laissé planer une ombre de scepticisme quant à l’avenir des relations algéro-françaises, en affirmant que ce rapprochement ne va pas régler la totalité des problèmes entre les deux pays. « Je ne crois pas que nous ayons cette prétention, mais nous voulons nous inscrire dans une dynamique qui mette en avant le sens de la responsabilité », a-t-il apostrophé, laissant entendre que cette accalmie ressentie dans les relations algéro-françaises n’est qu’éphémère. 

    L’Algérie ne répond pas à la « provocation » marocaine

    Face aux attaques répétées perpétrées par le Maroc, l’Algérie reste sereine et ne répond pas à la « provocation ». « La diplomatie algérienne ne réagit pas en dehors des institutions qui sont responsables de la gestion de ses relations avec les voisins, avec le Maroc en particulier », a précisé le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, jeudi dernier, en réaction aux récentes manifestations marocaines à la frontière avec l’Algérie. En effet, les agitations du Maroc à la veille de chaque round de négociations dans le cadre du conflit du Sahara Occidental ne semblent pas perturber les autorités algériennes qui, par leur attitude sereine, ont gagné l’estime de la communauté internationale. « Nous avons en Algérie une situation de très grande sérénité sur cette question-là (conflit entre le Maroc et le Front Polisario), parce que nous défendons les Sahraouis comme nous avions défendu, par principe, il y a plusieurs années, Timor-Leste », a-t-il expliqué, pour dire tout le respect de l’Algérie à la légalité internationale. 

    « Nous ne répondons pas à la provocation. Cela ne signifie pas que nous n’avons pas la possibilité de faire passer le message. Nous pouvons le faire sans avoir recours à des porteurs de banderoles », a encore ajouté le premier responsable de la diplomatie algérienne, estimant que l’acharnement marocain pour impliquer l’Algérie en tant que partie du conflit avec le Front Polisario se heurte aux résolutions onusiennes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale qui soulignent clairement que l’Algérie n’est pas partie prenante du conflit. Cependant, « rien ne séparera le peuple algérien du peuple marocain et rien n’empêchera l’Algérie de défendre ses principes qui sont universels », a réitéré le ministre des AE. 

    Mourad Medelci a précisé que la dynamique des négociations imprimée par l’Envoyé personnel du SG de l’ONU, Christopher Ross, en tournée dans le Maghreb, est « contrariée » par le Maroc qui demeure intransigeant quant à toute autre solution en dehors de la sienne dans le conflit au Sahara Occidental. « Cette dynamique est contrariée par la position de l’une des parties, en l’occurrence le Maroc, qui bloque les négociations sur toute solution autre que la sienne et qui ne veut pas entrer en matière de l’autre solution qui est celle du référendum d’autodétermination », a déploré le ministre des AE, tout en rappelant les résolutions de l’ONU dans ce sens, c’est-à-dire la nécessité d’organiser un référendum sur la question, car il s’agit d’un cas de « décolonisation ». 

    Sahel : « Pas de pression sur l’Algérie »

    Le ministre des Affaire étrangères a qualifié de « positive » la coopération sécuritaire de l’Algérie avec les pays du Sahel, écartant de la sorte l’existence de toutes pressions dans le cadre de cette coopération. « Nous sommes dans une situation de coopération tout à fait positive avec cette région », a indiqué Mourad Medelci dans une réponse à une question de journalistes sur d’éventuelles « pressions » que subirait l’Algérie de la part des pays voisins, comme le Mali et la Mauritanie, au sujet de la situation dans la région du Sahel. 

    « Il ne faut pas accorder trop d’importance à certaines déclarations rapportées par certains médias, mais plutôt essayer de mettre le projecteur sur ce qui est entrepris directement au niveau des responsables et des institutions » de ces pays, a encore précisé le chef de la diplomatie algérienne qui s’exprimait en marge de la présentation de la Déclaration de politique générale du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, devant les députés de l’Assemblée populaire nationale. Toutefois, il a qualifié la situation de « préoccupante », réaffirmant que la solution à ce problème ne peut venir que des pays de la région. Et de rappeler que la position algérienne sur le Sahel a été de regrouper les pays de la région et « proposer un cadre de travail qui rend plus cohérentes les actions de lutte contre le terrorisme sur tous les plans », tout en souhaitant la bienvenue aux autres pays qui « souhaiteraient apporter une contribution, notamment en terme de développement ».
    Par : Mokrane Chebbine
    Le Midi Libre, 23/10/2010
  • Urgent : Mouvement de troupes du Maroc vers le Sahara Occidental

    Des premières informations arrivées du Maroc signalent des mouvements d’unités militaires des FAR se dirigeant vers le Sahara Occidental pour renforcer celles qui se trouvent déjà autour du camp de protestation sahraoui de Gdeym Izik.

    Si cette info se confirme, cela constituerait une grave violation du cessez-le-feu contrôlé par la MINURSO et est susceptible de mettre en danger des milliers de vies sahraouies dont le seul crime est de demander leurs droits sociaux légitimes : travail, logement, dignité…

    Une vidéo postée hier sur youtube montre la présence d’un grand contingent militaire autour du camp sahraoui. Des témoins sur place assurent que le gouvernement marocain n’attend que le départ du représentant spécial pour le Sahara Occidental, Christopher Ross qui se trouve actuellement au Maroc dans le cadre de ses efforts visant à préparer un nouveau round de négociations informelles.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=bL91Dh6TT34?fs=1&hl=fr_FR&rel=0&w=640&h=385]
  • Le Maroc persiste dans sa politique jusqu’au-boutiste

    Le Maroc ne peut pas se passer de rendre l’Algérie responsable de la situation au Sahara occidental, alors que des sources onusiennes estiment que le dossier est bloqué en raison du refus du Maroc de modifier ses positions et négocier sans conditions préalables.

    Fidèle à sa politique jusqu’au-boutiste consistant à refuser de voir la réalité du terrain en s’accrochant à sa seule proposition d’autonomie pour le Sahara occidental, catégoriquement rejetée par les Sahraouis, le Maroc ne rate pas une occasion pour encore une fois tenter de faire porter le chapeau à l’Algérie, que le roi avait désigné, dans son dernier discours à l’occasion de la fête du trône, par les termes « nos adversaires », ou « ennemis de notre intégrité territoriale ». 

    La méthode de l’harcèlement a donné de bons résultats avec le gouvernement de Zapatero et Rabat essaye de l’appliquer avec son voisin de l’est, mais la réponse a été on ne peut plus claire. M. Medelci, ministre algérien des Affaires Etrangères a été très explicite hier matin sur la chaine radio III : « L’Algérie ne répond pas à la provocation et sa diplomatie «ne réagit pas en dehors des institutions qui sont responsables de la gestion de ses relations avec les voisins, avec le Maroc en particulier». Et il ajoutera :«Rien ne séparera le peuple algérien du peuple marocain et rien n’empêchera l’Algérie de défendre ses principes qui sont universels». 

    L’agitation continuera au Maroc pour diminuer l’impact du passage du médiateur onusien qui se trouve actuellement à Rabat pour amener les responsables marocains à la voie de la paix véritable et la stabilité durable.

    Pour rappel, le Maroc a été directement désigné par le représentant personnel de Ban Ki-moon comme principal obstacle dans les négociations de paix. 

    L’émissaire pour le Sahara occidental l’a fait savoir dans un courrier adressé fin juin au groupe des cinq pays dit « amis » qui suivent les négociations, à savoir les États-Unis, la Russie, la Grande-Bretagne, l’Espagne et la France. Et depuis, il ne cesse de rappeler que « le statu quo est inacceptable à long terme ». Et c’est justement cette détermination à en finir avec le statu quo qui dérange le Maroc, plus intéressé à ce que les choses restent dans l’état actuelle des choses : spoliation des richesses sahraouies et répression systématique protégée par la France.
  • Une délégation britannique prochainement dans les camps des réfugiés

    Une importante délégation britannique, constituée de parlementaires, d’hommes politiques, de journalistes et desreprésentants de la société civile, se rendra dans les camps des réfugiés sahraouis en février 2011, a annoncé, jeudi à Londres, le parlementaire Jeremy Corbyn.

    Dans une déclaration à l‘Agence presse service (APS), il fera savoir que «l‘objectif de cette visite est de se rendre compte, sur les lieux, des conditions de vie du peuple sahraoui en lutte pour son indépendance». M. Corbyn, pour rappel, a créé un comité parlementaire pour soutenir la cause sahraouie en 1983. Par ailleurs, une pétition a été signée par des parlementaires, hauts responsables britanniques et intellectuels pour dénoncer l‘arrestation non-justifiée des trois militants sahraouis, Ibrahim Dahane, Ali Salem Tamek et Hammadi Nassiri. 

    Dans ce même document adressé au gouvernement britannique, les signataires appellent à multiplier les efforts pour mettre la pression sur le Maroc en vue de leur permettre à ces prisonniers politiques sahraouis d‘avoir droit à un procès «équitable en présence d‘observateurs internationaux, ou leur libération immédiate et inconditionnelle libération». 

    M. Jeremy Corbyn, du groupe parlementaire des droits de l‘homme britannique, est également membre actif dans les instances internationales pour soutien du peuple sahraoui, a fait savoir qu‘il allait prononcer une allocution le 28 octobre à Paris devant le Parlement français pour défendre cette cause, à la veille de l‘organisation de la 36e conférence européenne de coordination du soutien au peuple sahraoui (EUCOCO), qui se tiendra les 29, 30 et 31 de ce mois à le Mans, dans le département de Sarthe en France.
    Par : Massinissa Benlekhal
    Le Midi Libre, 23/10/2010