Mois : octobre 2010

  • Béchar : 10 quintaux de kif saisis et 3 contrebandiers arrêtés

    Agissant sur informations, les gendarmes de Béni- Abbès ont saisi 10 quintaux de kif traité et arrêté 3 narcotrafiquants en provenance des frontières avec le Maroc, ce vendredi vers 7h30, dans le désert d’Erg Echech, à 70 km au sud de la daïra de Béni-Abbès, a-t-on appris lors d’un point de presse organisé par le responsable du commandement régional de la gendarmerie, le colonel Benbouzid, et le commandant du groupement de la gendarmerie de Béchar, le lieutenant-colonel Tahri.

    Les gendarmes ont saisi également une kalachnicov, un véhicule Toyota Station et un téléphone Thuraya. Les trois contrebandiers, dont la nationalité n’a pas été divulguée, ont été présentés devant la presse. Ils se sont rendus après une course-poursuite et un accrochage à l’arme automatique qui ont duré plusieurs heures dans le désert, a indiqué l’un des gendarmes ayant pris part à l’opération. Il faut noter que le colonel Benbouzid a tenu à féliciter le commandant de compagnie de Béni- Abbès, en présence de la presse. «Je tiens à féliciter ce jeune officier et les gendarmes qui ont mené cette opération avec succès», dira l’officier supérieur.Pas moins de 11 tonnes de kif en provenance du Maroc ont été saisies au cours de cette année par la gendarmerie de Béchar qui a également arrêté 13 narcotrafiquants dont trois de nationalité malienne.
    Liès Mourad
  • Les contradictions du Palais royal

    «La diplomatie algérienne ne réagit pas en dehors des institutions qui sont responsables de la gestion de ses relations avec les voisins, avec le Maroc en particulier», a déclaré M. Medelci, invité de la radio Chaîne III, qui était interrogé sur les récentes manifestations marocaines à la frontière avec l’Algérie. «Nous avons en Algérie une situation de très grande sérénité sur cette question-là [conflit entre le Maroc et le Front Polisario], parce que nous défendons les Sahraouis comme nous avions défendu, par principe, il y a plusieurs années, Timor-Leste», a-t-il rappelé. 
    Il a relevé que devant ces «attitudes» (provocations), les échos qu’il a eus personnellement, à l’occasion de rencontres internationales, «indiquent bien que la position sage de l’Algérie est appréciée». «Nous ne répondons pas à la provocation. Ceci ne signifie pas que nous n’avons pas la possibilité de faire passer le message. Nous pouvons le faire sans avoir recours à des porteurs de banderoles», a-t-il dit. Prié de commenter les attaques contre l’Algérie, chaque fois que se déroulent des négociations entre le Maroc et le Front Polisario, et cette volonté d’impliquer l’Algérie, M. Medelci a noté que ce sont les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et de l’Assemblée générale qui soulignent clairement que l’Algérie n’est pas partie au conflit. 
    C’est là, a-t-il ajouté, la meilleure réponse de la communauté internationale à ce sujet. Tout en soulignant le caractère fraternel qui lie l’Algérie au Maroc au niveau responsable, il s’est cependant interrogé sur l’existence à l’intérieur du royaume marocain de «leviers qui ne sont pas forcément liés à des décisions politiques au niveau le plus élevé, mais qui participent un peu à la confusion». M. Medelci a affirmé toutefois que «rien ne séparera le peuple algérien du peuple marocain et rien n’empêchera l’Algérie de défendre ses principes qui sont universels». Pourtant, c’est une voix officielle incarnée par le ministre marocain des Affaires étrangères qui s’en prend devant le Parlement du roi à l’Algérie en des termes virulents. 
    L’agence de presse marocaine a rapporté que le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Taib Fassi Fihri, a affirmé que les tergiversations et les manœuvres du Polisario ne peuvent en aucun cas dédouaner l’Algérie de sa responsabilité entière, juridique et morale face à l’acte condamnable relatif à l’enlèvement de M. Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud. Cette agence ajoute, citant les propos de Fihri, que «le gouvernement est profondément conscient que la situation anachronique dans les camps de Tindouf est liée, en fait, au refus de l’Algérie, en tant que pays d’accueil des populations des camps, de permettre au Haut-Commissariat réfugiés de l’ONU aux  d’effectuer le recensement et l’enregistrement des populations des camps et de procéder à l’interview individuelle conformément à son mandat et en réponse à l’appel, sans équivoque, du secrétaire général de l’ONU dans son dernier rapport au Conseil de sécurité en avril 2010», a dit le ministre. 
    Dans la même intervention devant le Parlement marocain, Fihri considère que «cette campagne futile a atteint un nouveau seuil d’agressivité, allant jusqu’à attenter, avec abjection, à nos institutions constitutionnelles sacrées, à réclamer l’imposition de ‘‘sanctions économiques’’ contre notre pays, à brandir la menace du ‘‘retour à la guerre’’, et à organiser une cérémonie improvisée le 12 octobre courant pour célébrer le prétendu anniversaire de la proclamation de ‘‘l’Unité nationale’’, prétendant que le Polisario parle au nom de tous les habitants originaires de nos provinces du Sud et qu’ils n’ont aucun lien avec le royaume du Maroc, qui est en fait, comme tout le monde le sait, leur mère patrie passée, présente et future». 
    Fihri conclut enfin : «Le gouvernement de Sa Majesté le roi rejette catégoriquement toutes ces méthodes abjectes qui sont par essence contraires à l’appel du Conseil de sécurité en vue de réunir le climat propice aux négociations et à y adhérer de bonne foi. Il réaffirme sa détermination à continuer de traiter ce dossier national crucial à l’échelon de l’ONU, avec sérénité, fermeté et responsabilité.» De quelles négociations parle le ministre marocain, si le Polisario ne représente pas les populations du Sahara ? Si le Maroc a décidé de façon unilatérale de la solution qu’il considère comme unique et non négociable, que va-t-il négocier avec le Polisario ? Si le Maroc revendique la marocanité du Sahara occidental, pourquoi a-t-il érigé un mur qui coupe ce territoire du nord au sud en territoire utile et en territoire inutile ? Cette partie orientale, le Polisario l’appelle «territoire libéré». 
    Le Maroc s’embourbe dans ses contradictions et s’entête à développer un discours de fuite en avant. S’il est convaincu que les populations du Sahara occidental sont marocaines dans le passé, le présent et le futur, pourquoi ne s’épargne-t-il pas tout ce temps perdu en acceptant le principe d’un référendum afin que l’Algérie félicite le Palais royal pour la marocanité des provinces du Sud et pour que le Maghreb puisse se construire enfin pour l’intérêt de tous les peuples de la région ? 
    Par Abdelkrim Ghezali
  • Sahara Occidental: Les regrets de Medelci

    L’Organisation des Nations unies (ONU) a fêté hier sa naissance, en omettant d’évoquer la nécessaire réforme qu’elle se doit d’entamer pour atteindre les objectifs inscrits dans sa Charte.

    Soixante-cinq ans sont déjà passés sur l’entrée en vigueur de la Charte des Nations unies et chaque année, a affirmé Ban Ki Moon dans son message «nous réaffirmons notre mission mondiale et les valeurs universelles de la tolérance, du respect mutuel et de la dignité humaine.» Il appellera la communauté internationale à adopter «la résolution de redoubler d’efforts pour protéger les populations prises en otage d’un conflit armé, pour lutter contre les changements climatiques et pour éviter une catastrophe nucléaire (…)». Le SG de l’ONU fera du pied aux donateurs pour qu’ils honorent leurs engagements. Ainsi notera-il, le sommet onusien, tenu le mois dernier sur les objectifs du Millénaire, «a suscité un vaste élan politique, ainsi que des engagements financiers dont l’importance se fait tout particulièrement sentir en cette période de difficultés économiques.»

    Le ministre des Affaires étrangères qui a lui, célébré cette journée hier à la résidence «El Mithak» d’Alger, en présence du corps diplomatique accrédité, notamment l’ambassadeur d’Iran et de Grande-Bretagne, des responsables des institutions internationales et de plusieurs fonctionnaires onusiens, n’est pas sorti du cadre du message de Ban Ki Moon. Mourad Medelci rendra hommage «aux personnels des Nations unies qui accomplissent leur noble mission à travers le monde, dans des conditions souvent difficiles, au service de la paix et du développement.» Il précisera que «l’ONU représente à nos yeux, le lieu de convergence de tous les regards, particulièrement dans un contexte aussi difficile que celui que nous traversons actuellement, un contexte marqué par un accroissement des menaces à la paix et à la sécurité internationales et une détérioration, de plus en plus accrue, de la situation économique et sociale dans le monde.» Il suggèrera à l’ONU de «ne pas rester à l’écart des réformes qu’appelle l’instabilité économique et financière internationale qui affecte la vie quotidienne de tant d’individus dans le monde.» Pour lui, la Journée des Nations unies prend, cette année, «une signification particulière parce qu’elle intervient à mi-chemin de l’échéance de 2015 de réalisation des objectifs du Millénaire.»

    Les omissions de l’ONU

    Tout autant que les représentants de l’ONU, le MAE évitera, ainsi d’évoquer la nécessaire réforme de l’ONU, les conflits et les problèmes de pauvreté en Afrique et aussi le drame du peuple palestinien. Il marquera quand même un arrêt sur la déclaration de l’AG onusienne du 14 décembre 1960, sur «l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux» pour rappeler «l’impératif d’universalité du droit à l’autodétermination qui a permis à l’écrasante majorité des Etats membres de l’ONU d’acquérir leur indépendance.» Il regrettera «le fait qu’il subsiste ce jour, un certain nombre de situations où ce principe fondamental se heurte à des obstacles et se trouve contrarié» pour lâcher enfin «ceci est singulièrement le cas du Sahara Occidental dont le processus de décolonisation connaît de graves entraves en dépit des résolutions pertinentes des Nations unies qui consacrent le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.» Cette revendication l’obligera à saluer particulièrement «le Haut Commissariat aux réfugiés et le Programme alimentaire mondial, dans l’accompagnement du peuple sahraoui en vue de le soulager des contraintes que lui impose sa condition de réfugié.» Medelci conclura son allocution en évoquant la coopération entre l’Algérie et les agences de l’ONU qui, selon lui «a atteint un haut niveau de maturité.» Il fera savoir à cet effet que «la prochaine revue à mi-parcours du programme de coopération bilatéral et l’élaboration du programme de coopération 2012-2017, constituent une occasion propice (…) pour procéder à une évaluation des différentes actions engagées» et pour appeler surtout «à une meilleure programmation qui doit refléter les préoccupations du gouvernement algérien en matière de développement économique et social.»

    Le «nécessaire» ancrage des actions onusiennes autour des priorités nationales
    Il faut reconnaître que c’est le coordonnateur résident des Nations unies et représentant résident du PNUD, en Algérie, qui avait fait part avant lui, à l’assistance de «l’étroite collaboration du système des Nations unies avec les services du MAE pour consolider le processus de partage de connaissances (…).» Mamadou Mbaye avait mentionné «les principales réalisations tant pragmatiques qu’humanitaires en faveur des populations sahraouies vivant à Tindouf et ce, depuis plus de 35 ans.» Il avait ainsi tendu la perche au ministre en soulignant en premier, la revue à mi-parcours de l’UNDAF (cadre d’assistance au développement du système des Nations unies dans le pays). Il avait surtout reconnu qu’«en permettant de mieux ancrer l’action du système des Nations unies autour des priorités nationales fixées par les autorités du pays, cette revue est déterminante pour le futur de notre coopération avec l’Algérie.» Le représentant onusien a fait savoir que «cette revue par l’évaluation à mi-parcours au plan politique et stratégique de l’action intégrée des Nations unies en Algérie sur la période 2007-2011, devrait être conduite très prochainement avec nos différents partenaires.» Mamadou Mbaye est convaincu que «ce sera là l’occasion de mieux cerner les problématiques prioritaires et de mieux anticiper les orientations stratégiques de leur cadre d’assistance couvrant 2012- 2016 et ce, en intégrant à divers niveaux, la grande ambition nationale exprimée par les hautes autorités du pays au travers le plan quinquennal 2010-2014.» Il avait rappeler au titre de cette «fructueuse coopération», l’ouverture des institutions (…) comme le département de la Sûreté et de la Sécurité (UNDSS) à l’administration algérienne «puisqu’une mission d’experts algériens s’est rendue à New York, en septembre dernier, pour s’informer sur le nouveau système de sécurité que les Nations unies mettront en place à compter du 1er janvier 2011 au plan mondial.»

    Pour le coordonnateur résident de l’ONU à Alger, 2009, a été «une bonne année pour les Nations unies en Algérie puisque marquée par «la concrétisation de la décision de l’OMS d’ouvrir très prochainement sa représentation et par les nombreuses missions à Alger conduites par le haut management des institutions spécialisées (…) et enfin par la tenue à Alger d’ateliers d’importance stratégique tant à l’échelle régionale, du continent que du monde.»

    En mars 2011, Alger fera-t-il savoir, abritera une rencontre des ministres africains en charge du développement industriel pour en faire, une nouvelle fois, la capitale de l’Afrique !» Cette coopération qu’il juge «pragmatique» amènera le système onusien à conduire «avec le gouvernement algérien «un autre chantier d’importance, celui de la construction de la Maison des Nations unies en Algérie pour en faire une référence.»

    Le vice-président du Conseil onusien des droits de l’enfant a préféré pour sa part, aborder «les droits de l’enfant et des jeunes, dans le cadre des instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme.» Notons que la 64e session de l’AG de l’ONU a proclamé l’année 2010 année internationale de la jeunesse sous le thème «dialogue et compréhension mutuelle.»
    par Ghania Oukazi
    Le Quotidien d’Oran, 25/10/2010

  • «Qui aime bien, châtie bien»

    Notre ministre nous révèle ces derniers temps un côté plus réconciliateur que celui de l’équipe de Sant Egidio
    M. Mourad Medelci, le chef de la diplomatie de la RADP, dit regretter les «graves entraves» au processus de décolonisation du Sahara occidental, pays que tout le monde sait occupé militairement par le Maroc depuis 1975 à la barbe de l’ONU. Dans son allocution à l’occasion justement de la Journée des Nations unies, M. Medelci ne nous précise pas quel est le mauvais génie qui confectionne des entraves qui nuisent à toute une région et bien sûr à ses proches et lointains convoiteurs. Il a fait donc moins que la lettre de M. Christopher Ross qui elle a su fuiter pour designer la source du mal. Ce qui lui a peut-être coûté sa «disparition» au Maroc, où, médiatiquement parlant, il n’a plus donné signe de vie depuis son arrivée vendredi. 
    Jusqu’à hier en fin de journée, Ross se voyait forcé à faire antichambre, alors qu’on s’attendait à ce qu’il soit reçu dans la journée de samedi au plus tard. Le rituel de shabat dans un royaume où défilent ces derniers jours les fils du peuple élu aurait-il quelque chose à voir dans ce retard ? Sinon le sanctionnerait-on pour les termes fuités de sa lettre qui s’avèrent plus explicites que les pudiques propos de Medelci ? Notre ministre nous révèle ces derniers temps un côté plus réconciliateur que celui de l’équipe de Sant Egidio. Dans son récent passage à la radio nationale, il blanchissait la hiérarchie marocaine de la virulente et constante campagne antialgérienne menée par les politiques et la presse de nos voisins. 
    Auparavant, au sommet arabe de Syrte, M. Medelci nous avait déjà donné un avant-goût de sa bonne éducation. Contrairement à Taieb Fassi Fihri, son homologue marocain qui était tombé à bras raccourcis sur l’Algérie et sa direction dans une déclaration à Al Djazeera, il disait au journaliste de la chaîne satellitaire qu’à l’endroit du Maroc, il ne pouvait lui soutirer qu’amour et bienséance. Bien ! Sauf que les choses s’équilibreraient peut-être mieux entre Algériens et Marocains si la RADP et le chef de sa diplomatie maintenaient présent à l’esprit le proverbe français qui dit : «qui aime bien, châtie bien». Un proverbe que le makhzen applique scrupuleusement aux populations sahraouies qu’il jure aimer… à mort. Des populations qui risquent gros à Gdeim Izik, sans que les Nations unies les sécurisent.
    M. Z. (mohamed_zaaf@yahoo.fr)
  • Rabat se trompe d’ennemi

    Crise sociale, surendettement, islamisme, Sahara Occidental, le Makhzen vacille.


    Dans ce sens, il a été remarqué que le fossé ne cesse de s’élargir entre le peuple marocain et son roi. Preuve en est, lors des différentes joutes politiques, le taux d’abstentionnisme, calculé à plus de 75%, démontre, on ne peut mieux, que les Marocains savent que la profusion des candidats n’est que la résultante des «projections» du prisme politique de la monarchie, détentrice du pouvoir absolu. Cet éveil populaire inquiète à plus haut point les autorités marocaines qui ont compris que leur peuple «a compris». 
    En effet, le peuple a compris que le Makhzen ne cesse de le berner et ne cherche guère à répondre à ses besoins les plus basiques pour mener une vie décente. Comme il a compris que tant qu’il est considéré comme un sujet, il ne lui sera jamais attribué le statut de citoyenneté. Mais que fait le roi Mohammed VI pour éteindre le brasier qui risque de consumer tout l’édifice marocain ? Au lieu de lancer des réformes à même de tirer son peuple de la paupérisation chronique dans laquelle il se débat, le Makhzen n’a pas trouvé mieux que d’externaliser ses problèmes en s’en prenant à l’Algérie dans une énième tentative de diversion.

    Dans ce sillage, la seule fois où le tapis rouge est déroulé au Maroc, c’est pour accueillir certains responsables de partis algériens qui y vont pour déverser tout leur fiel sur l’Algérie. Une pratique qu’avaient encouragée les autorités marocaines avant de se rétracter, étant donné que cela ne faisait pas recette et que ces acteurs politiques étaient des piètres comédiens qui n’ont aucune crédibilité en Algérie. Voulant changer de fusil d’épaule, la dernière trouvaille marocaine qui a été servie consiste à détourner l’opinion publique sur l’amère réalité, et ce, en développant une politique de fuite en avant. En effet, les relais médiatiques et associatifs du Makhzen s’appliquent à indexer l’Algérie en lui endossant, à tort et sans avancer aucun argumentaire, les maux dans lesquels patauge le peuple marocain. C’est le cas du dissident sahraoui Mustapha Selma Ould Sidi Mouloud qui a été exploité par les services marocains pour détourner les opinions nationale et internationale sur les graves atteintes aux droits de l’Homme commises au Maroc et dans les territoires occupés sahraouis dans l’optique d’essayer d’atténuer la tension, sans cesse pesante, issue de leurs différents échecs sur le double plan national et international. Pour ce faire, le Maroc veut faire diversion en essayant vaille que vaille d’impliquer l’Algérie dans des conflits qui ne la concernent ni de près ni de loin.

    A cet effet, alors que le dissident sahraoui Mustapha Selma Ould Sidi Mouloud a été libéré par le Polisario, le 6 octobre, le Maroc veut faire croire à l’opinion marocaine que ce dernier est toujours prisonnier en Algérie. Une information relayée par ses suppôts médiatiques et du monde associatif, alors que l’Algérie n’a jamais été partie prenante de cette affaire. Pis encore, comme le ridicule ne tue pas, les services du Makhzen ont organisé un sit-in devant l’ambassade d’Algérie à Madrid, le 10 octobre, pour revendiquer la levée du blocus sur les populations sahraouies qui ont élu domicile dans les camps de réfugiés à Tindouf et la sécurité à Mustapha Selma Ould Sidi Mouloud. Faisant de ce renégat de la cause sahraouie un fonds de commerce, une caravane de solidarité appelant à sa libération a été initiée par l’Instance nationale de protection des biens publics au Maroc, présidée par Mohamed Tarek Sabaï. Autre fait qui démontre l’acharnement dont fait preuve le Maroc pour impliquer l’Algérie dans ses déboires est l’histoire montée de toutes pièces concernant la visite en Algérie qu’a effectuée dernièrement une ressortissant marocain, en l’occurrence Badreddine Mohamed El-Bachir. En effet, ce dernier, qui a été envoyé par les services marocains, est membre de l’Association marocaine pour l’intégrité territoriale de Tan Tan. Lors de son séjour, il a eu à rencontrer des responsables de plusieurs partis et organisations de droits de l’Homme, entre autres, le FFS, le PT, le RCD, la LADDH et la CNCPPDH. Toutefois, dans les supports médiatiques marocains, il a été rapporté que Badreddine Mohamed El-Bachir a été appréhendé à Alger, le 12 octobre, et a été victime de toutes les formes de tortures physique et psychologique pendant six heures avant d’être libéré. Ce n’est, en vérité, qu’un tissu de mensonges, dans la mesure où cette personne est entrée et sortie de l’Algérie sans subir la moindre pression. Néanmoins, le Makhzen semble être fâché du fait que son envoyé, qui s’est drapé de la couverture de la société civile, ne soit pas inquiété lors de sa présence en Algérie. N’empêche, il s’obstine dans sa logique mensongère, en s’égosillant à chaque occasion qu’il provoque, à faire croire que Badreddine Mohamed El-Bachir a subi des sévices corporels en Algérie. D’ailleurs, lors de l’escale à Smara, le 15 octobre, la caravane de solidarité a dénoncé le traitement qu’il a subi tout en exigeant la libération de… Mustapha Selma Ould Sidi Mouloud. En somme, acculé de toutes parts, le régime marocain, en pénurie d’arguments pour justifier l’échec d’une politique qui a plongé son pays dans un état de pauvreté extrême, ne pouvait que délirer. A moins que les effets hallucinogènes d’un certain produit qu’il prise lui font dire de telles inepties.
    Mohamed-Cherif Drifi
    La Nouvelle République, 25-10-2010
  • Danse marocaine

    On connaît la chanson : à chaque fois que la situation du pays est dans l’impasse, le régime marocain s’enfonce dans son enfermement en cherchant, par tous les moyens, à détourner l’opinion en faisant des projections notamment sur ses voisins algériens. Le ton est à chaque fois donné par le roi Mohammed VI lui-même, à travers des discours incendiaires, qui, comme un rituel bien ancré, doivent préluder à des campagnes hystériques et irrationnelles contre l’Algérie et tout ce qui la symbolise. La presse écrite, relayée dernièrement par une armada de chaînes satellitaires, se charge alors d’alimenter les «débats» par une littérature stéréotypée qui commençait à devenir indigeste même pour l’opinion locale. 

    Tout ce qu’il y a de plus classique, si ce n’est que depuis quelque temps, les digressions contre notre pays ne se limitent pas à cette presse, ni aux zélateurs des partis loyalistes, mais on voit même aujourd’hui des personnages officiels, des ministres du gouvernement, qui ne trouvent aucune gêne à participer publiquement à cette campagne de diabolisation d’un pays voisin. Certains qualifient le pouvoir algérien de «régime totalitaire», et se gargarisent sur les plateaux de télévision en disant que le peuple algérien est «gouverné par les moukhabarat» (services secrets), «ploie sous la misère», pendant que d’autres dénoncent le «surarmement» de l’Algérie et ses intention «expansionnistes»… Cela fait bien sûr rire. Mais jusqu’où peut aller cette fixation maladive sur l’Algérie ? Surtout lorsque nous avons maintenant la certitude que c’est le gouvernement marocain qui cherche à entretenir ce climat de tension entre les deux pays.
    M. A.
    La Nouvelle République, 25-10-2010

  • Sahara occidental : l’Argentine réaffirme son soutien à une solution  »juste et durable » dans le cadre de l’Onu

    BUENOS AIRES, 24/10/2010 (SPS) L’Argentine a réaffirmé son soutien à une solution « juste et durable » au Sahara occidental dans le cadre des résolutions « pertinentes » des Nations unies.

    « S’agissant de la situation au Sahara occidental, l’Argentine a réitéré sa position traditionnelle en faveur d’une solution juste et durable dans le cadre des négociations et des résolutions pertinentes de l’Onu », a précisé un communiqué de presse publié sur le site officiel du ministère des Relations extérieures, du Commerce international et du Culte.
    Le communiqué a été publié à l’issue de la visite au Maroc du vice-ministre argentin des Relations extérieures, M. Alberto Pedro D’Alloto, et de la 3e réunion maroco-argentine de consultations politiques.
    Le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique. Il est considéré comme territoire non-autonome par l’Onu depuis 1966. Le Conseil de sécurité avait demandé, dans sa dernière résolution (1871), au Maroc et au Front Polisario de poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général de l’Onu, « sans conditions préalables et de bonne foi », en vue de parvenir à une « solution politique juste, durable et mutuellement acceptable » qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.

    Le Maroc et le Front Polisario ont engagé en juin 2007 des négociations directes, sous l’égide de l’Onu, dont quatre rounds ont eu lieu depuis à Manhasset, près de New York, et deux réunions informelles à Vienne et à New York, sans aboutir à une avancée réelle.

    La dernière réunion informelle sur le Sahara occidental a eu lieu à New York, en février dernier, date à laquelle les parties ont réaffirmé leur engagement à poursuivre leurs négociations dès que possible.

    L’Envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, M. Christopher Ross, a affirmé lundi dernier que le statu quo caractérisant la question du Sahara occidental est « intenable ». « Il n’y a pas de doute que le statu quo (dans la question du Sahara occidental) est intenable à long terme étant donné les coûts et les dangers qu’il entraîne », a déclaré M. Ross à la presse à l’issue de l’audience que lui a accordée récemment le président de algérien, M. Abdelaziz Bouteflika. (SPS)
  • Le Polisario exprime sa disponibilité à aller aux prochaines négociations sous les auspices de l’Envoyé personnel

    Chahid El Hafed (camps de réfugiés), 24/10/2010 (SPS) Le Secrétariat national (SN) du Front Polisario a réitéré samedi, sa volonté à aller aux prochaines négociations prévues par l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, en novembre prochain, a indiqué un communiqué du SN.

    Le SN a affirmé que « ces négociations doivent se ans un climat de confiance et de transparence », appelant le Maroc « à cesser ses violations des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental, résoudre les problèmes des immigrés sahraouis dans les camps de Gdeim Izik, la libération des prisonniers politiques sahraouis dans la prison de salé (Maroc), Ali Salem Tamek, Brahim Dahan et Hamadi Nasiri ainsi que Yahia Mohamed Hafed et tous les prisonniers politiques sahraouis qui croupissent dans les prisons marocaines.

    « Le Front Polisario ne peut admettre que le droit du peuple sahraoui et sa libre volonté et souveraine soient confisqués ». Un droit garanti par les résolutions onusiennes appelant à permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination à travers une libre , juste, transparent et démocratique du référendum, a souligné le Secrétariat national.

    « Il est temps pour le Conseil de sécurité des Nations unies exerce davantage de pression sur le gouvernement marocain, y compris des sanctions économiques, pour arrêter son intransigeance à la légitimité internationale », ajoute le communiqué.

    Il a également appelé l’ONU à assumer pleinement ses responsabilités dans la décolonisation du Sahara occidental, ainsi que la tenue du référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui et l’arrêt du pillage des ressources naturelles et la mise en place d’un mécanisme pour protéger et surveiller les droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental. (SPS)

  • Gira magrebina del Sr Ross : Entre esperanza y escepticismo

    Christopher Ross concluyo ayer su gira magrebina con la escala de Rabat, la cuarta que emprende en la región desde su nombramiento por Ban Ki-moon, en enero de 2009, como nuevo enviado especial para el Sahara Occidental.

    Para los optimistas, más bien raros, esta gira es una nueva oportunidad par el Sr Ross para convencer a las dos partes en conflicto, el Frente Polisario y Marruecos, para desbloquear la situación de las negociaciones informales que deberán iniciarse del 3 al 5 de noviembre en Nueva York.

    Para los escépticos, más numerosos, es una gira de más que viene a confirmar -lo que todo el mundo temía- que Marruecos no quiere ninguna solución que salga de su plan de autonomía que preve la anexion pura y simple del territorio que ocupa militarmente desde 1975, y el Frente Polisario no piensa renunciar al derecho de autodeterminación del pueblo saharaui. Que debe hacer en este caso el enviado especial de la ONU si ningun avance no es registrado en noviembre en Nueva York?

    La legalidad internacional

    La solucion sería limitarse a la legalidad internacional, lo que preve el plan de arreglo de la ONU adoptado en 1991 en Houston por Marruecos y los dirigentes saharauis.

    Hacer respetar el caracter ejecutorio de las resoluciones del Consejo de Seguridad cuyas disposiciones esenciales prevén la celerbracion de un referendum de autodeterminación en la antigua colonia española. Para ello, las potencias que respaldan a Marruecos, Francia especialmente, que es su aliado tradicional e incondicional, y España, voz escuchada en la escena internacional por su cualidad de antigua potencia colonial, hagan muestra de buena volonutad politica y acepten de elevarse por encima de sus propios intereses en la región.

    Dicho de otra manera, ver el problema saharaui desde un angulo diferente para verlo como un problema de descolonización contrariado.

    Paradojicamente, Francia, bajo la derecha, et España bajo los socialistas son los dos países que tienen la clave de una solucion al Sahara Occidental. Son esas dos capitales que bloquearon toda perspectiva de una solución concertada en el marco de las Naciones Unidas.

    Una vez adquirida la certeza de que los saharauis elegirían la opción de la independencia en vez de la anexión, Francia, bajo Jacques Chirac, había animado Rabat a abandonar el proceso de identificación de los electores que pueden participar en el referéndum. La comunidad internacional va a confiarle entonces al antiguo secretario de Estado americano, James Baker, proponer una solución para el Sáhara, lo que hizo este ex-representante personal del SECRETARIO GENERAL de la ONU a través de un plan que lleva su nombre. El susodicho Plan Baker que preve un período de autonomía de 5 años que abre la vía a la elección entre la « integración » a Marruecos o la independencia había sido adoptada el 16 de julio de 2003 por unanimidad por 15 miembros del Consejo de seguridad.

    El « Plan Baker no es el Coran »

    Une vez en el poder en 2004, los socialistas españoles van, a su vez, torpedear el Plan Baker bajo el motivo de que éste había sido rechazado por Marruecos.

    « El Plan Baker no es el Coran », dira Miguel Angel Moratinos quien había inspirado al plan de autonomía marroqui. Es el quien convencio al grupo de los « Amigos del Sahara », dirigido por Francia, para no ejercer presión sobre las partes en conflicto en aras de imponerles una solución.

    De este rechazo a una « solucion impuesta » se comprende que no hay que recurrir a la aplicación imperativa de las resoluciones de la ONU.

    En los pasillos, se aplicará, sin embargo, para imponer el plan marroquí, el suyo, como base única de trabajo en las negociaciones de Manhassat (cerca de Nueva York). Es el juego diplomático solapado que sumergió al conflicto saharaui en una situación de statu quo « insostenible », según constatación hecha por Christopher Ross en Argel.

    Moratinos que a través del abandono del plan Baker hizo perder à la ONU la mejor ocasión para un arreglo justo del problema del Sahara Occidental, acaba de pagar los costes, hace una semana, en el profundo reajuste gubernamental al que procedio el presidente Zapatero.

    En su declaración de despedida a los cuadros de su ministerio, sintio verse obligado a partir sin haber resuelto el problema saharaui. Se entiende, sin haber cumplido la promesa hecha a los marroquies de hacer que su plan de autonomía sea aceptado.

    La clave esta en manos de Paris y Madrid

    La ida de Moratinos no significa que España, bajo los socialistas, vuelva a su posición tradicional para con su antigua colonia, fundada sobre el derecho de autodeterminación como lo exige la mayoría de la clase politica y las organizaciones humanitarias.

    La que sucedio a Moratinos, la Sra Trinidad Jimenez, es aun más pro-marroqui que su predecesor. Los saharauis deberán todavía pacientar y esperar la llegada del PP a la Moncloa en marzo del 2012, que todos los sondeos dan por cierta, para esperar una vuelta de España a sa posición tradicional.

    En la misma fecha, la derecha en Francia, habra sido, también, suplantada por la izquierda francesa que tiene una postura de respeto a la legalidad internacional. Podra, entonces, si el Sr Ross no se desespera como su compatriota James Baker, contar con Paris y Madrid para acabar con el statu quo actual en el conflicto saharaui.
  • Sahara occidental : l’Argentine réaffirme son soutien à une solution  »juste et durable » dans le cadre de l’Onu

    BUENOS AIRES, 24/10/2010 (SPS) L’Argentine a réaffirmé son soutien à une solution « juste et durable » au Sahara occidental dans le cadre des résolutions « pertinentes » des Nations unies.

    « S’agissant de la situation au Sahara occidental, l’Argentine a réitéré sa position traditionnelle en faveur d’une solution juste et durable dans le cadre des négociations et des résolutions pertinentes de l’Onu », a précisé un communiqué de presse publié sur le site officiel du ministère des Relations extérieures, du Commerce international et du Culte.
    Le communiqué a été publié à l’issue de la visite au Maroc du vice-ministre argentin des Relations extérieures, M. Alberto Pedro D’Alloto, et de la 3e réunion maroco-argentine de consultations politiques.
    Le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique. Il est considéré comme territoire non-autonome par l’Onu depuis 1966. Le Conseil de sécurité avait demandé, dans sa dernière résolution (1871), au Maroc et au Front Polisario de poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général de l’Onu, « sans conditions préalables et de bonne foi », en vue de parvenir à une « solution politique juste, durable et mutuellement acceptable » qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.

    Le Maroc et le Front Polisario ont engagé en juin 2007 des négociations directes, sous l’égide de l’Onu, dont quatre rounds ont eu lieu depuis à Manhasset, près de New York, et deux réunions informelles à Vienne et à New York, sans aboutir à une avancée réelle.

    La dernière réunion informelle sur le Sahara occidental a eu lieu à New York, en février dernier, date à laquelle les parties ont réaffirmé leur engagement à poursuivre leurs négociations dès que possible.

    L’Envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, M. Christopher Ross, a affirmé lundi dernier que le statu quo caractérisant la question du Sahara occidental est « intenable ». « Il n’y a pas de doute que le statu quo (dans la question du Sahara occidental) est intenable à long terme étant donné les coûts et les dangers qu’il entraîne », a déclaré M. Ross à la presse à l’issue de l’audience que lui a accordée récemment le président de algérien, M. Abdelaziz Bouteflika. (SPS)