Mois : octobre 2010

  • Les contradictions du Palais royal

    «La diplomatie algérienne ne réagit pas en dehors des institutions qui sont responsables de la gestion de ses relations avec les voisins, avec le Maroc en particulier», a déclaré M. Medelci, invité de la radio Chaîne III, qui était interrogé sur les récentes manifestations marocaines à la frontière avec l’Algérie. «Nous avons en Algérie une situation de très grande sérénité sur cette question-là [conflit entre le Maroc et le Front Polisario], parce que nous défendons les Sahraouis comme nous avions défendu, par principe, il y a plusieurs années, Timor-Leste», a-t-il rappelé. 
    Il a relevé que devant ces «attitudes» (provocations), les échos qu’il a eus personnellement, à l’occasion de rencontres internationales, «indiquent bien que la position sage de l’Algérie est appréciée». «Nous ne répondons pas à la provocation. Ceci ne signifie pas que nous n’avons pas la possibilité de faire passer le message. Nous pouvons le faire sans avoir recours à des porteurs de banderoles», a-t-il dit. Prié de commenter les attaques contre l’Algérie, chaque fois que se déroulent des négociations entre le Maroc et le Front Polisario, et cette volonté d’impliquer l’Algérie, M. Medelci a noté que ce sont les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et de l’Assemblée générale qui soulignent clairement que l’Algérie n’est pas partie au conflit. 
    C’est là, a-t-il ajouté, la meilleure réponse de la communauté internationale à ce sujet. Tout en soulignant le caractère fraternel qui lie l’Algérie au Maroc au niveau responsable, il s’est cependant interrogé sur l’existence à l’intérieur du royaume marocain de «leviers qui ne sont pas forcément liés à des décisions politiques au niveau le plus élevé, mais qui participent un peu à la confusion». M. Medelci a affirmé toutefois que «rien ne séparera le peuple algérien du peuple marocain et rien n’empêchera l’Algérie de défendre ses principes qui sont universels». Pourtant, c’est une voix officielle incarnée par le ministre marocain des Affaires étrangères qui s’en prend devant le Parlement du roi à l’Algérie en des termes virulents. 
    L’agence de presse marocaine a rapporté que le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Taib Fassi Fihri, a affirmé que les tergiversations et les manœuvres du Polisario ne peuvent en aucun cas dédouaner l’Algérie de sa responsabilité entière, juridique et morale face à l’acte condamnable relatif à l’enlèvement de M. Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud. Cette agence ajoute, citant les propos de Fihri, que «le gouvernement est profondément conscient que la situation anachronique dans les camps de Tindouf est liée, en fait, au refus de l’Algérie, en tant que pays d’accueil des populations des camps, de permettre au Haut-Commissariat réfugiés de l’ONU aux  d’effectuer le recensement et l’enregistrement des populations des camps et de procéder à l’interview individuelle conformément à son mandat et en réponse à l’appel, sans équivoque, du secrétaire général de l’ONU dans son dernier rapport au Conseil de sécurité en avril 2010», a dit le ministre. 
    Dans la même intervention devant le Parlement marocain, Fihri considère que «cette campagne futile a atteint un nouveau seuil d’agressivité, allant jusqu’à attenter, avec abjection, à nos institutions constitutionnelles sacrées, à réclamer l’imposition de ‘‘sanctions économiques’’ contre notre pays, à brandir la menace du ‘‘retour à la guerre’’, et à organiser une cérémonie improvisée le 12 octobre courant pour célébrer le prétendu anniversaire de la proclamation de ‘‘l’Unité nationale’’, prétendant que le Polisario parle au nom de tous les habitants originaires de nos provinces du Sud et qu’ils n’ont aucun lien avec le royaume du Maroc, qui est en fait, comme tout le monde le sait, leur mère patrie passée, présente et future». 
    Fihri conclut enfin : «Le gouvernement de Sa Majesté le roi rejette catégoriquement toutes ces méthodes abjectes qui sont par essence contraires à l’appel du Conseil de sécurité en vue de réunir le climat propice aux négociations et à y adhérer de bonne foi. Il réaffirme sa détermination à continuer de traiter ce dossier national crucial à l’échelon de l’ONU, avec sérénité, fermeté et responsabilité.» De quelles négociations parle le ministre marocain, si le Polisario ne représente pas les populations du Sahara ? Si le Maroc a décidé de façon unilatérale de la solution qu’il considère comme unique et non négociable, que va-t-il négocier avec le Polisario ? Si le Maroc revendique la marocanité du Sahara occidental, pourquoi a-t-il érigé un mur qui coupe ce territoire du nord au sud en territoire utile et en territoire inutile ? Cette partie orientale, le Polisario l’appelle «territoire libéré». 
    Le Maroc s’embourbe dans ses contradictions et s’entête à développer un discours de fuite en avant. S’il est convaincu que les populations du Sahara occidental sont marocaines dans le passé, le présent et le futur, pourquoi ne s’épargne-t-il pas tout ce temps perdu en acceptant le principe d’un référendum afin que l’Algérie félicite le Palais royal pour la marocanité des provinces du Sud et pour que le Maghreb puisse se construire enfin pour l’intérêt de tous les peuples de la région ? 
    Par Abdelkrim Ghezali
  • Les «ONG «version Makhzen

    Un collectif de seize «ONG» marocaines ont adressé une lettre ouverte à Abdelaziz Bouteflika, dans laquelle elles lui demandent de les autoriser à visiter la famille d’un Sahraoui, rallié aux thèses du Makhzen et «enlevé par les milices du Polisario le 21 septembre dernier à son arrivée dans les camps de Tindouf». Dans le tas, il y a même une «association de blogueurs» et un «Cercle des Jeunes démocrates marocains» aux côtés d’une procession de sigles droitdel’hommistes, pour la plupart invisibles sur la scène où se pratiquent, au quotidien, les dénis de droits, la répression et l’oppression de tout ce qui bouge au royaume des alaouites.

    Pour vérifier leur habilitation, dans le domaine, on devrait interroger les victimes des exactions de la police et de l’armée de Mohammed VI. Il faut qu’il nous soit permis de rendre visite aux nombreux militants d’Agadir et de Ksar el-Kebir qui ont été condamnés à des peines de prison de plusieurs années sous le prétexte d’avoir «porté atteinte aux valeurs sacrées du royaume». Il faudrait qu’on puisse aussi s’enquérir de l’opinion de ceux de Beni-Mellal, ces quatre militants qui ont été condamnés à des peines de prison allant de deux mois à un an ferme, pour avoir participé à un sit-in de solidarité avec les détenus des deux villes citées plus haut. On se rendra ensuite auprès des associations pour les droits de l’homme et des syndicats, qui ont appelé à une journée de solidarité autour de la même affaire et dont la manifestation a été interdite à Casablanca et sauvagement réprimée dans plusieurs villes, comme à Rabat. 

    Il sera utile, encore, d’écouter les membres de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) dont plusieurs membres et dirigeants se sont retrouvés à l’hôpital. Mais on sait, déjà, qu’aucune des 16 «ONG» ne s’est manifestée nulle part où des marocains souffrent ou ont souffert. Les victimes de la violente intervention des forces de répression contre le sit-in organisé le jeudi 25 février 2010 par 850 mineurs licenciés abusivement par l’Office chérifien du phosphate (OCP, le premier groupe économique marocain (organisme public), n’ont pas vu l’ombre de l’une d’entre elles. Pas plus que les militants de l’AMDH, les militants d’Annahj Addimocrati, qui ont été arrêtés alors qu’ils exerçaient leur rôle de défenseurs des droits humains lorsque la tribu Igli, de la région Missour (Maroc oriental), a été illégalement spoliée de ses terres collectives. 
    Les habitants avaient décidé d’organiser un sit-in de protestation. Le jeudi 10 juin 2010, les sbires du Makhzen ont donné l’assaut contre, principalement des femmes, faisant des dizaines de blessés. Pas plus que les autres victimes du règne de Mohammed VI, les habitants de Sidi Ifni n’ont pas vu ces 16 «ONG», sauf une, l’organisation marocaine des droits de l’homme (OMDH), qui est venue écouter les chefs des forces d’intervention. C’était à la suite d’événements qui se sont produits dans la nuit du 6 au 7 juin 2008, où plus de 4 000 hommes de différents corps de répression bloquent les issues de la ville, dispersent violemment le piquet de blocage du port, investissent la ville, par air, par terre et par mer, puis pénètrent dans les maisons des quartiers populaires, cassant les portes et le mobilier, terrorisant les familles réveillées en sursaut, arrêtant qui s’y trouve, violentant et terrorisant les femmes. Plusieurs témoins ont fait état de morts. 
    Autant d’occasions ratées de gagner des galons dans la militance, pour ceux qui veulent, pitoyablement, accréditer la thèse qu’ils se soucient d’un Sahraoui. Un détail les enfonce, ils écrivent à Bouteflika au lieu de s’adresser au Polisario. La manœuvre est claire, l’objectif étant de crier au refus d’accès aux camps de réfugiés. L’AMDH et d’autres ne faisant pas partie des seize, pourront nous éclairer sur leur absence de l’initiative sur Tindouf (où setrouvent les réfugiés du Sahara Occidental, ndds),  même si nous savons que le sigle ONG se prouve justement par des actions non gouvernementales, comme elles s’y attellent.
    Par Mohamed Habili
    Le jour d’Algérie, 25/10/2010 
  • Sahara Occidental: Les regrets de Medelci

    L’Organisation des Nations unies (ONU) a fêté hier sa naissance, en omettant d’évoquer la nécessaire réforme qu’elle se doit d’entamer pour atteindre les objectifs inscrits dans sa Charte.

    Soixante-cinq ans sont déjà passés sur l’entrée en vigueur de la Charte des Nations unies et chaque année, a affirmé Ban Ki Moon dans son message «nous réaffirmons notre mission mondiale et les valeurs universelles de la tolérance, du respect mutuel et de la dignité humaine.» Il appellera la communauté internationale à adopter «la résolution de redoubler d’efforts pour protéger les populations prises en otage d’un conflit armé, pour lutter contre les changements climatiques et pour éviter une catastrophe nucléaire (…)». Le SG de l’ONU fera du pied aux donateurs pour qu’ils honorent leurs engagements. Ainsi notera-il, le sommet onusien, tenu le mois dernier sur les objectifs du Millénaire, «a suscité un vaste élan politique, ainsi que des engagements financiers dont l’importance se fait tout particulièrement sentir en cette période de difficultés économiques.»

    Le ministre des Affaires étrangères qui a lui, célébré cette journée hier à la résidence «El Mithak» d’Alger, en présence du corps diplomatique accrédité, notamment l’ambassadeur d’Iran et de Grande-Bretagne, des responsables des institutions internationales et de plusieurs fonctionnaires onusiens, n’est pas sorti du cadre du message de Ban Ki Moon. Mourad Medelci rendra hommage «aux personnels des Nations unies qui accomplissent leur noble mission à travers le monde, dans des conditions souvent difficiles, au service de la paix et du développement.» Il précisera que «l’ONU représente à nos yeux, le lieu de convergence de tous les regards, particulièrement dans un contexte aussi difficile que celui que nous traversons actuellement, un contexte marqué par un accroissement des menaces à la paix et à la sécurité internationales et une détérioration, de plus en plus accrue, de la situation économique et sociale dans le monde.» Il suggèrera à l’ONU de «ne pas rester à l’écart des réformes qu’appelle l’instabilité économique et financière internationale qui affecte la vie quotidienne de tant d’individus dans le monde.» Pour lui, la Journée des Nations unies prend, cette année, «une signification particulière parce qu’elle intervient à mi-chemin de l’échéance de 2015 de réalisation des objectifs du Millénaire.»

    Les omissions de l’ONU

    Tout autant que les représentants de l’ONU, le MAE évitera, ainsi d’évoquer la nécessaire réforme de l’ONU, les conflits et les problèmes de pauvreté en Afrique et aussi le drame du peuple palestinien. Il marquera quand même un arrêt sur la déclaration de l’AG onusienne du 14 décembre 1960, sur «l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux» pour rappeler «l’impératif d’universalité du droit à l’autodétermination qui a permis à l’écrasante majorité des Etats membres de l’ONU d’acquérir leur indépendance.» Il regrettera «le fait qu’il subsiste ce jour, un certain nombre de situations où ce principe fondamental se heurte à des obstacles et se trouve contrarié» pour lâcher enfin «ceci est singulièrement le cas du Sahara Occidental dont le processus de décolonisation connaît de graves entraves en dépit des résolutions pertinentes des Nations unies qui consacrent le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.» Cette revendication l’obligera à saluer particulièrement «le Haut Commissariat aux réfugiés et le Programme alimentaire mondial, dans l’accompagnement du peuple sahraoui en vue de le soulager des contraintes que lui impose sa condition de réfugié.» Medelci conclura son allocution en évoquant la coopération entre l’Algérie et les agences de l’ONU qui, selon lui «a atteint un haut niveau de maturité.» Il fera savoir à cet effet que «la prochaine revue à mi-parcours du programme de coopération bilatéral et l’élaboration du programme de coopération 2012-2017, constituent une occasion propice (…) pour procéder à une évaluation des différentes actions engagées» et pour appeler surtout «à une meilleure programmation qui doit refléter les préoccupations du gouvernement algérien en matière de développement économique et social.»

    Le «nécessaire» ancrage des actions onusiennes autour des priorités nationales
    Il faut reconnaître que c’est le coordonnateur résident des Nations unies et représentant résident du PNUD, en Algérie, qui avait fait part avant lui, à l’assistance de «l’étroite collaboration du système des Nations unies avec les services du MAE pour consolider le processus de partage de connaissances (…).» Mamadou Mbaye avait mentionné «les principales réalisations tant pragmatiques qu’humanitaires en faveur des populations sahraouies vivant à Tindouf et ce, depuis plus de 35 ans.» Il avait ainsi tendu la perche au ministre en soulignant en premier, la revue à mi-parcours de l’UNDAF (cadre d’assistance au développement du système des Nations unies dans le pays). Il avait surtout reconnu qu’«en permettant de mieux ancrer l’action du système des Nations unies autour des priorités nationales fixées par les autorités du pays, cette revue est déterminante pour le futur de notre coopération avec l’Algérie.» Le représentant onusien a fait savoir que «cette revue par l’évaluation à mi-parcours au plan politique et stratégique de l’action intégrée des Nations unies en Algérie sur la période 2007-2011, devrait être conduite très prochainement avec nos différents partenaires.» Mamadou Mbaye est convaincu que «ce sera là l’occasion de mieux cerner les problématiques prioritaires et de mieux anticiper les orientations stratégiques de leur cadre d’assistance couvrant 2012- 2016 et ce, en intégrant à divers niveaux, la grande ambition nationale exprimée par les hautes autorités du pays au travers le plan quinquennal 2010-2014.» Il avait rappeler au titre de cette «fructueuse coopération», l’ouverture des institutions (…) comme le département de la Sûreté et de la Sécurité (UNDSS) à l’administration algérienne «puisqu’une mission d’experts algériens s’est rendue à New York, en septembre dernier, pour s’informer sur le nouveau système de sécurité que les Nations unies mettront en place à compter du 1er janvier 2011 au plan mondial.»

    Pour le coordonnateur résident de l’ONU à Alger, 2009, a été «une bonne année pour les Nations unies en Algérie puisque marquée par «la concrétisation de la décision de l’OMS d’ouvrir très prochainement sa représentation et par les nombreuses missions à Alger conduites par le haut management des institutions spécialisées (…) et enfin par la tenue à Alger d’ateliers d’importance stratégique tant à l’échelle régionale, du continent que du monde.»

    En mars 2011, Alger fera-t-il savoir, abritera une rencontre des ministres africains en charge du développement industriel pour en faire, une nouvelle fois, la capitale de l’Afrique !» Cette coopération qu’il juge «pragmatique» amènera le système onusien à conduire «avec le gouvernement algérien «un autre chantier d’importance, celui de la construction de la Maison des Nations unies en Algérie pour en faire une référence.»

    Le vice-président du Conseil onusien des droits de l’enfant a préféré pour sa part, aborder «les droits de l’enfant et des jeunes, dans le cadre des instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme.» Notons que la 64e session de l’AG de l’ONU a proclamé l’année 2010 année internationale de la jeunesse sous le thème «dialogue et compréhension mutuelle.»
    par Ghania Oukazi
    Le Quotidien d’Oran, 25/10/2010

  • De Gaulle à Sarkozy : Une politique intimement liée au destin de l’Algérie

    On a bien déversé de l’ancre cet été, à propos du 8 mai 1945, et surtout au-delà de la méditerranée ceux qui ont aussi contesté le film ‘’Hors la loi’’ de Bouchareb. Mais nulle part dans les médias de chez nous comme de chez les Français, on lié le Général De Gaulle à ce dramatique génocide du 8 mai 1945. C’est incroyable comment l’amnésie s’empare de nos pseudos historiens ou plutôt ‘’raconteurs d’histoire’’.
     
    Le Général De Gaulle, qui était tout le temps durant la seconde guerre mondiale «réfugié » à Londres, rentrera en 1945 en France auréolé de son combat mené depuis la capitale Anglaise contre le nazisme, il devient le chef incontesté et incontestable du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF). Le 8 mai 1945, alors que les généreux allemands signent à Reims leur reddition, le GPRF, dirigé par De gaulle, fait bombarder les villes algériennes de Sétif, Kherrata, Guelma et toute la région rurale. Le bilan sera de 45 000 morts. De 1946 à 1958, De Gaulle s’éclipsera de la politique. La guerre d’Algérie lui donnera encore une fois le prétexte de se montrer et d’imposer son retour au sommet de l’Etat. Ceci à l’occasion d’un quasi-coup d’Etat militaire qui fera peser pendant de nombreuses années sur les institutions de la cinquième République française, de lourdes accusations. De Gaulle à cette date, croyait détenir le trophée de Salah Eddine. C’est son idée, de faire enrôler pour une courte durée dans l’armée française, les enfants des traîtres, des caïds, Bachaghas et des familles connues par leur dévouement à la cause française en Algérie. Ces pseudos militaires, avaient pour mission d’infiltrer l’ALN, et depuis l’Algérie continuent à ce jour de verser le prix. 
     
    Mitterrand, Lacoste, Soustelle et Mendes France Le quarto ennemi de l’Algérie François Mitterrand, dont le parcours politique fut également marqué par l’Algérie, dont on retient de cet épisode sa célèbre phrase « la seule négociation possible, c’est la guerre ». François Mitterrand, faisait partie du bloc des ennemis farouches de l’Algérie combattante et de l’Algérie Indépendante, il était avec Robert Lacoste, Mendès France et Jaques Soustelle, les ennemis les plus sanguinaires de l’Algérie et des Algériens.. Ainsi, nous disons que De Gaulle, l’Algérie constituera pour lui un atout stratégique dans l’affirmation de son indépendance face aux Etats-Unis et à l’ex URSS. Elle sera utilisée comme telle, pour ses hydrocarbures, ses vastes territoires désertiques transformés en laboratoire pour des expériences militaires nucléaires et chimiques (celles-ci perdureront même après 1962 ). 
     
    L’Algérie vaudra aussi à De Gaulle plusieurs tentatives d’assassinat organisées par les extras et l’OAS. En 1970, De gaulle mourra. Pourtant, 28 ans plus tard, voilà que le nom de Charles De Gaulle est de nouveau associé à celui de l’Algérie. Comment cela est-il possible? Le vice président du Centre d’Etudes de Documentation et de Recherches internationales de Paris, nous explique, Cela, nous le savons à un de ces paradoxes dont l’histoire est friande. Entendons-nous bien, « Le Général », comme on se plaisait à l’appeler en France est bien mort et enterré. Mais son nom a été donné à un porte-avions. Celui-ci, selon l’expert en armement Frank Jubelin, deviendra peut-être « le bras armé indispensable à l’achèvement de la construction européenne ». D’autant qu’il s’agit d’un des porte-avions parmi les plus perfectionnés au monde. Il utilise d’ailleurs l’énergie nucléaire comme source de propulsion. La France rejoint donc avec lui le club très fermé des détenteurs de porte-avions nucléaires (Etas-Unis et Russie). Pour ce faire, le coût a été véritablement pharaonique : 40 milliards de francs à cette époque, soit la moitié des travaux du tunnel sous la Manche ! Par rapport à ses prédécesseurs et notamment le dernier en date, le « Foch », la superficie de son pont d’envoi est de 50 % supérieure. Il peut se déplacer de 1.000 km par jour, soit environ la distance Marseille-Alger. Il dispose de plusieurs dizaines d’avions, notamment 24 avions Rafale (dernier-né de Dassault) , et des supers-étendards (les mêmes que ceux que les argentins utilisèrent avec efficacité contre les navires britanniques lors de la guerre des Malouines. Le super-étendard peut emporter sous ses ailes 5 tonnes de munitions ou de carburant et le Rafale 10 tonnes ! Avec cette aviation embarquée, le « Charles De Gaulle » peut contrôler jusqu’à 200 km à l’intérieur des terres de n’importe quel territoire. Or, cette bande littorale concentre 80 % de la population et des industries mondiales.. 
     
    Mais à quoi peut donc servir ce beau bijou de 40 milliards de francs ? D’autant que la guerre froide est bel et bien terminée Ainsi dire, après la fin de la guerre froide, « le contexte a changé, et les fabricants d’armes devront chômer, pour cela tous les services de renseignements des Etats impérialistes et colonialistes se sont penchés vers les pays où les occidentaux pouvaient facilement tirer profit et les conflits régionaux fleurissent à commencer par la guerre Irak-Iran, l’Occupation du Koweït, L’Afghanistan, Le terrorisme en Algérie, le Darfour au Soudan, le conflit du Congo. Il y a aussi, que pour prétendre demeurer l’un des cinq membres du Conseil de Sécurité de l’ONU, la France doit être crédible dans sa capacité à « prévenir les crises ». Elle doit être à même-et l’Europe avec elle- de peser sur des évènements menaçant des intérêts vitaux (Irak, Algérie) ou bafouant trop les droits de l’homme (Sahara Occidental, Bosnie, Birmanie et surtout Israël) N’oublions pas, que le capitaine de vaisseau Français Patrick Hébrard avait bien déclaré un jour : « Il faut être conscient que la mer appartient à ceux qui sont capables» 
     
    Pour l’expert Frank Jubelin, «l’exemple type est celui de l’Algérie, où les impérialistes manipulent les islamistes afin de déstabiliser le pays – comme ils l’on fait en Afghanistan en mettant au pouvoir les talibans par l’intermédiaire des services secrets pakistanais. Objectif : le contrôle des immenses réserves algériennes de gaz naturel, qui garantissent l’indépendance énergétique de l’Europe pendant quarante ans. La situation actuelle est donc un jeu de dupes (surtout pour la malheureuse population)., car le gouvernement algérien a tout intérêt à entretenir de féroces foyers islamistes pour obtenir l’appui de l’Europe, la France en tête. Jubelin propose ceci ni plus ni moins : « Pour peser sur cet équilibre de la terreur, il faut pouvoir placer au large d’Alger un porte-avions, avec son groupe aérien et des troupes d’assaut capables de démanteler en quelques semaines les bandes islamistes si elles devenaient trop menaçantes pour le pouvoir ». Voici donc la doctrine d’emploi du porte-avions français ‘’ Charles De Gaulle’’. Il a appareillé le mois de septembre 1998 pour la première fois en mer par ses propres moyens. Par un curieux hasard, il porte le nom de Charles De Gaulle. Celui-ci indirectement, se trouve de nouveau lié au destin de l’Algérie. Mais au fait, cette coïncidence est-elle vraiment le fruit du hasard? Non ! Répondent les observateurs, l’Algérie avait très bien réussi à déjouer tous les plans diaboliques de l’Elysée, ce dernier à défaut de l’Algérie, il s’est orienté au Sahel, et là aussi, le « Charles De Gaulle » n’est pas un navire saharien. Le large de la Mauritanie pouvait venir à la rescousse. Mais les rapports secrets l’orientaient vers le Pakistan .
    Réflexion, 13/10/2010
  • «Qui aime bien, châtie bien»

    Notre ministre nous révèle ces derniers temps un côté plus réconciliateur que celui de l’équipe de Sant Egidio
    M. Mourad Medelci, le chef de la diplomatie de la RADP, dit regretter les «graves entraves» au processus de décolonisation du Sahara occidental, pays que tout le monde sait occupé militairement par le Maroc depuis 1975 à la barbe de l’ONU. Dans son allocution à l’occasion justement de la Journée des Nations unies, M. Medelci ne nous précise pas quel est le mauvais génie qui confectionne des entraves qui nuisent à toute une région et bien sûr à ses proches et lointains convoiteurs. Il a fait donc moins que la lettre de M. Christopher Ross qui elle a su fuiter pour designer la source du mal. Ce qui lui a peut-être coûté sa «disparition» au Maroc, où, médiatiquement parlant, il n’a plus donné signe de vie depuis son arrivée vendredi. 
    Jusqu’à hier en fin de journée, Ross se voyait forcé à faire antichambre, alors qu’on s’attendait à ce qu’il soit reçu dans la journée de samedi au plus tard. Le rituel de shabat dans un royaume où défilent ces derniers jours les fils du peuple élu aurait-il quelque chose à voir dans ce retard ? Sinon le sanctionnerait-on pour les termes fuités de sa lettre qui s’avèrent plus explicites que les pudiques propos de Medelci ? Notre ministre nous révèle ces derniers temps un côté plus réconciliateur que celui de l’équipe de Sant Egidio. Dans son récent passage à la radio nationale, il blanchissait la hiérarchie marocaine de la virulente et constante campagne antialgérienne menée par les politiques et la presse de nos voisins. 
    Auparavant, au sommet arabe de Syrte, M. Medelci nous avait déjà donné un avant-goût de sa bonne éducation. Contrairement à Taieb Fassi Fihri, son homologue marocain qui était tombé à bras raccourcis sur l’Algérie et sa direction dans une déclaration à Al Djazeera, il disait au journaliste de la chaîne satellitaire qu’à l’endroit du Maroc, il ne pouvait lui soutirer qu’amour et bienséance. Bien ! Sauf que les choses s’équilibreraient peut-être mieux entre Algériens et Marocains si la RADP et le chef de sa diplomatie maintenaient présent à l’esprit le proverbe français qui dit : «qui aime bien, châtie bien». Un proverbe que le makhzen applique scrupuleusement aux populations sahraouies qu’il jure aimer… à mort. Des populations qui risquent gros à Gdeim Izik, sans que les Nations unies les sécurisent.
    M. Z. (mohamed_zaaf@yahoo.fr)
  • Sahel et terrorisme : Les dessous des cartes

    Les découvertes récentes de richesses minières dans le bassin de Taoudéni, large de 1,5 million de km2 partagé entre le Mali, l’Algérie, la Mauritanie et le Niger provoquent un vif intérêt pour le Sahel. Les informations font état d’immenses découvertes gazières freinant la progression du puits vers la zone pétrolière. Malgré la consigne de prudence, quelques responsables de Total et leurs partenaires chinois cèdent à l’euphorie en parlant d’« importantes découvertes ». 
    Qu’est-ce qui fait courir Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) ? La question intrigue les spécialistes du dossier, qui voient dans le changement d’orientation de l’ex-GSPC et l’intérêt renouvelé des grandes puissances, une nouvelle donne propre à tout le bassin de Taoudéni, cette zone de 1,5 million de km2 allant de la Mauritanie au Niger, en passant par le Mali et l’Algérie, connue comme étant un réservoir de gros gisements d’hydrocarbures, d’uranium et de fer. Avant que la première goutte de pétrole ne sorte du sol de Mauritanie, le 13 mai 2001, le pays n’intéressait pas les « barbus », ni leurs commanditaires. 
    Avant que la première goutte de pétrole ne sorte du sol de Mauritanie, le 13 mai 2001, le pays n’intéressait pas les « barbus », ni leurs commanditaires Moins de quatre ans après cet événement, l’armée mauritanienne subissait une attaque massive à Lemghtey, en juin 2005, à l’extrême nord-est du pays, tout près de l’Algérie. Cette attaque, revendiquée alors par le GSPC, était la première du genre. Depuis, le harcèlement est quasi quotidien. Pour les adeptes de la théorie du complot, l’insécurité fait le jeu d’intérêts étrangers qui veulent prendre part au nouvel eldorado minier. Il y a peu, le groupe pétrolier français Total annonçait le début de sa phase test de production des hydrocarbures sur ce même bassin de Taoudéni, partie mauritanienne. Le premier forage révèle des indices très probants. Total n’embarque pas seul dans cette aventure, s’étant associé avec Sonatrach et Qatar Petroleum International. 
    Le contexte politique actuel est peu propice aux révélations sur le potentiel de production. Nul doute que Jean François Arrighi de Casanova, directeur Afrique du Nord de Total, qui a été reçu par le président mauritanien fin, septembre lui a fait état de la situation dans le département de Ouadane. Les informations font état d’immenses découvertes gazières freinant la progression du puits vers la zone pétrolière. Malgré la consigne de prudence, quelques responsables de Total et leurs partenaires chinois cèdent à l’euphorie en parlant d’« importantes découvertes ». 
    La question intéresse de près les émirs d’AQMI, qui suivent les avancées des explorations, tant en Mauritanie qu’au Mali. Dans ce dernier pays, un gisement situé à 750 km au nord de Tombouctou se trouve, comme par hasard, dans l’une des zones de prédilection de la mouvance islamiste. A cet appétit islamiste s’ajoute une géopolitique compliquée, marquée par des ex-rébellions touarègues au Niger et au Mali, encore armées et prêtes à tout faire pour profiter des richesses extraites de leurs terres ancestrales. D’ailleurs, la patronne d’Areva, Anne Lauvergeon, ne s’y est pas trompée, en fonçant tout droit à Imouren (66, 65% des parts pour Areva, le reste pour l’Etat du Niger) lors de son dernier voyage au Niger, courant octobre. C’est dans cette zone que va débuter une nouvelle exploitation d’uranium sur fond de contestation touarègue et de promesses, tant de la partie française que du gouvernement nigérien lui-même. Très influents chez les touarègues nigériens et maliens, Alger et Tripoli détiennent une partie des clés de la région. De là vient la paralysie partielle de Bamako dans la lutte contre AQMI. Difficile d’envoyer un soldat malien dans la région sans réveiller une rébellion qui, à défaut de combattre AQMI, partage avec elle le même territoire et, parfois, les mêmes armes. Le gouvernement malien, qui n’a pas la même vision qu’Alger, préférerait sans doute s’amputer une jambe (en l’occurrence le nord du Mali) que de courroucer un voisin trop puissant et qui pourrait manipuler l’AQMI à défaut de le contrôler.
    Réflexion, 25/10/2010
  • Contrebande des dattes algériennes pour promouvoir le tourisme marocain

    Dans cet entrepôt, qui ne respectait pas les moindres mesures d’hygiène, 4500 kilos de dattes ont été saisis, ainsi que des milliers de sachets de poudre de détergents. Après les enquêtes avec le responsable du magasin, il s’avéra qu’il louait à une seconde personne

    Deux complices ont comparu dimanche devant le procureur de la République du Tribunal de Maghnia. Les deux comparses devaient répondre des chefs de contrebande de dattes vers le Maroc. C’est sur un coup de hasard que des inspecteurs des Douanes sont tombés sur un entrepôt ou étaient emmagasinées des tonnes dattes.


    Dans cet entrepôt, qui ne respectait pas les moindres mesures d’hygiène, 4500 kilos de dattes ont été saisis, ainsi que des milliers de sachets de poudre de détergents.

    Après les enquêtes avec le responsable du magasin, il s’avéra qu’il louait à une seconde personne. Après obtention d’un permis de perquisition, les inspecteurs ont fait vite d’agir, et sur le coup, ils constatèrent que le personnage qui louait avait un registre de commerce pour les produits de consommation au lieu-dit Sidi Mechour. Poussant les choses plus loin, les inspecteurs arrachèrent les premiers aveux : le commerçant indélicat commercialisait ses dattes pour des parties marocaines.

    La contrebande est omniprésente et les trafics toujours aussi prospères. En fait, les dattes deviennent omniprésente au Maroc, et attire des acheteurs en nombre, des étrangers surtout. La contrebande prend des proportions alarmantes et le renforcement des mesures de contrôle aux frontières ne semble pas venir à bout de ce mal qui ronge l’économie nationale. Tout se vend et tout s’achète sur nos frontières. Rien n’échappe aux contrebandiers: dattes, gasoil, olives, médicaments, farine… et même les amandes viennent dernièrement gonfler la liste des produits exportés frauduleusement vers nos voisins.
    Echourouk Online, 25/10/2010 
  • Rabat se trompe d’ennemi

    Crise sociale, surendettement, islamisme, Sahara Occidental, le Makhzen vacille.


    Dans ce sens, il a été remarqué que le fossé ne cesse de s’élargir entre le peuple marocain et son roi. Preuve en est, lors des différentes joutes politiques, le taux d’abstentionnisme, calculé à plus de 75%, démontre, on ne peut mieux, que les Marocains savent que la profusion des candidats n’est que la résultante des «projections» du prisme politique de la monarchie, détentrice du pouvoir absolu. Cet éveil populaire inquiète à plus haut point les autorités marocaines qui ont compris que leur peuple «a compris». 
    En effet, le peuple a compris que le Makhzen ne cesse de le berner et ne cherche guère à répondre à ses besoins les plus basiques pour mener une vie décente. Comme il a compris que tant qu’il est considéré comme un sujet, il ne lui sera jamais attribué le statut de citoyenneté. Mais que fait le roi Mohammed VI pour éteindre le brasier qui risque de consumer tout l’édifice marocain ? Au lieu de lancer des réformes à même de tirer son peuple de la paupérisation chronique dans laquelle il se débat, le Makhzen n’a pas trouvé mieux que d’externaliser ses problèmes en s’en prenant à l’Algérie dans une énième tentative de diversion.

    Dans ce sillage, la seule fois où le tapis rouge est déroulé au Maroc, c’est pour accueillir certains responsables de partis algériens qui y vont pour déverser tout leur fiel sur l’Algérie. Une pratique qu’avaient encouragée les autorités marocaines avant de se rétracter, étant donné que cela ne faisait pas recette et que ces acteurs politiques étaient des piètres comédiens qui n’ont aucune crédibilité en Algérie. Voulant changer de fusil d’épaule, la dernière trouvaille marocaine qui a été servie consiste à détourner l’opinion publique sur l’amère réalité, et ce, en développant une politique de fuite en avant. En effet, les relais médiatiques et associatifs du Makhzen s’appliquent à indexer l’Algérie en lui endossant, à tort et sans avancer aucun argumentaire, les maux dans lesquels patauge le peuple marocain. C’est le cas du dissident sahraoui Mustapha Selma Ould Sidi Mouloud qui a été exploité par les services marocains pour détourner les opinions nationale et internationale sur les graves atteintes aux droits de l’Homme commises au Maroc et dans les territoires occupés sahraouis dans l’optique d’essayer d’atténuer la tension, sans cesse pesante, issue de leurs différents échecs sur le double plan national et international. Pour ce faire, le Maroc veut faire diversion en essayant vaille que vaille d’impliquer l’Algérie dans des conflits qui ne la concernent ni de près ni de loin.

    A cet effet, alors que le dissident sahraoui Mustapha Selma Ould Sidi Mouloud a été libéré par le Polisario, le 6 octobre, le Maroc veut faire croire à l’opinion marocaine que ce dernier est toujours prisonnier en Algérie. Une information relayée par ses suppôts médiatiques et du monde associatif, alors que l’Algérie n’a jamais été partie prenante de cette affaire. Pis encore, comme le ridicule ne tue pas, les services du Makhzen ont organisé un sit-in devant l’ambassade d’Algérie à Madrid, le 10 octobre, pour revendiquer la levée du blocus sur les populations sahraouies qui ont élu domicile dans les camps de réfugiés à Tindouf et la sécurité à Mustapha Selma Ould Sidi Mouloud. Faisant de ce renégat de la cause sahraouie un fonds de commerce, une caravane de solidarité appelant à sa libération a été initiée par l’Instance nationale de protection des biens publics au Maroc, présidée par Mohamed Tarek Sabaï. Autre fait qui démontre l’acharnement dont fait preuve le Maroc pour impliquer l’Algérie dans ses déboires est l’histoire montée de toutes pièces concernant la visite en Algérie qu’a effectuée dernièrement une ressortissant marocain, en l’occurrence Badreddine Mohamed El-Bachir. En effet, ce dernier, qui a été envoyé par les services marocains, est membre de l’Association marocaine pour l’intégrité territoriale de Tan Tan. Lors de son séjour, il a eu à rencontrer des responsables de plusieurs partis et organisations de droits de l’Homme, entre autres, le FFS, le PT, le RCD, la LADDH et la CNCPPDH. Toutefois, dans les supports médiatiques marocains, il a été rapporté que Badreddine Mohamed El-Bachir a été appréhendé à Alger, le 12 octobre, et a été victime de toutes les formes de tortures physique et psychologique pendant six heures avant d’être libéré. Ce n’est, en vérité, qu’un tissu de mensonges, dans la mesure où cette personne est entrée et sortie de l’Algérie sans subir la moindre pression. Néanmoins, le Makhzen semble être fâché du fait que son envoyé, qui s’est drapé de la couverture de la société civile, ne soit pas inquiété lors de sa présence en Algérie. N’empêche, il s’obstine dans sa logique mensongère, en s’égosillant à chaque occasion qu’il provoque, à faire croire que Badreddine Mohamed El-Bachir a subi des sévices corporels en Algérie. D’ailleurs, lors de l’escale à Smara, le 15 octobre, la caravane de solidarité a dénoncé le traitement qu’il a subi tout en exigeant la libération de… Mustapha Selma Ould Sidi Mouloud. En somme, acculé de toutes parts, le régime marocain, en pénurie d’arguments pour justifier l’échec d’une politique qui a plongé son pays dans un état de pauvreté extrême, ne pouvait que délirer. A moins que les effets hallucinogènes d’un certain produit qu’il prise lui font dire de telles inepties.
    Mohamed-Cherif Drifi
    La Nouvelle République, 25-10-2010
  • Exode des citoyens sahraouis vers le camp "El-Istiqlal" en dépit du blocus militaire marocain

    GDEM IZIK (territoires occupés) – L’exode des citoyens sahraouis continue vers le camp « El-Istiqlal », à l’Est de la ville d’El-Ayoun, (capitale occupée du Sahara occidental), en dépit du blocus imposé par l’armée marocaine, a indiqué dimanche l’Agence de presse sahraouie (SPS). 

    Plus de 260 véhicules ont quitté vendredi matin la ville occupée d’El-Ayoun, en vue de lever le blocus et d’approvisionner la population sahraouie en denrées alimentaires, en eau potable et en médicaments, mais ont du faire face à « des pressions et des provocations » de la part des services des sécurités marocains, avant d’arriver au camp de réfugiés après d’ »âpres » négociations, a précisé l’agence. 

    L’armée du Maroc « impose un blocus sur les approvisionnements en denrées alimentaires, en eau potable et en médicaments et encercle avec un mur le camp de réfugiés qui compte entre 15.000 et 20.000 Sahraouis qui s’y sont installés depuis le 10 octobre, dans plus de 5000 tentes », a rappelé la même source.

  • Danse marocaine

    On connaît la chanson : à chaque fois que la situation du pays est dans l’impasse, le régime marocain s’enfonce dans son enfermement en cherchant, par tous les moyens, à détourner l’opinion en faisant des projections notamment sur ses voisins algériens. Le ton est à chaque fois donné par le roi Mohammed VI lui-même, à travers des discours incendiaires, qui, comme un rituel bien ancré, doivent préluder à des campagnes hystériques et irrationnelles contre l’Algérie et tout ce qui la symbolise. La presse écrite, relayée dernièrement par une armada de chaînes satellitaires, se charge alors d’alimenter les «débats» par une littérature stéréotypée qui commençait à devenir indigeste même pour l’opinion locale. 

    Tout ce qu’il y a de plus classique, si ce n’est que depuis quelque temps, les digressions contre notre pays ne se limitent pas à cette presse, ni aux zélateurs des partis loyalistes, mais on voit même aujourd’hui des personnages officiels, des ministres du gouvernement, qui ne trouvent aucune gêne à participer publiquement à cette campagne de diabolisation d’un pays voisin. Certains qualifient le pouvoir algérien de «régime totalitaire», et se gargarisent sur les plateaux de télévision en disant que le peuple algérien est «gouverné par les moukhabarat» (services secrets), «ploie sous la misère», pendant que d’autres dénoncent le «surarmement» de l’Algérie et ses intention «expansionnistes»… Cela fait bien sûr rire. Mais jusqu’où peut aller cette fixation maladive sur l’Algérie ? Surtout lorsque nous avons maintenant la certitude que c’est le gouvernement marocain qui cherche à entretenir ce climat de tension entre les deux pays.
    M. A.
    La Nouvelle République, 25-10-2010