Mois : octobre 2010

  • Medelci appelle au droit à l’autodétermination

    Le ministre des Affaires étrangères a regretté que de nombreux pays, membres de l’ONU, piétinent ce droit universel.
    A l’occasion de la célébration de la Journée des Nations unies, l’Algérie regrette le fait que le droit à l’autodétermination se heurte à des obstacles. Lors de son intervention hier à l’occasion de la cérémonie célébrant cette journée, qui a abrité la Résidence El-Mithaq, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a rappelé à l’organisation onusienne la nécessité de fournir encore des efforts quant à l’application du principe de l’autodétermination.

    Par la même occasion, le ministre a rappelé que la majorité des pays membres des Nations unies ont recouvré leur indépendance, grâce, entre autres, à la Déclaration de l’Assemblée générale du 14 décembre 1960, laquelle déclaration se trouve aujourd’hui, selon le ministre, piétinée par des pays colonisateurs. «Alors que nous fêtons cette année le 50e anniversaire de la Déclaration de l’Assemblée générale du 14 décembre 1960 sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples colonisés, il est important de rappeler l’impérative universalité du droit à l’autodétermination qui a permis à l’écrasante majorité des Etats membres de l’ONU de recouvrer leur indépendance», a souligné le chef de file de la diplomatie algérienne.

    Après avoir rappelé le grand rôle joué par cette organisation durant les années soixante et exprimé sa satisfaction quant aux résultats acquis, le ministre n’a pas omis d’évoquer «les graves entraves» que connaît le processus de décolonisation au Sahara occidental.

    «S’il y a lieu de se féliciter des résultats acquis depuis les années soixante, nous regrettons le fait qu’il subsiste, à ce jour, un certain nombre de situations où ce principe fondamental se heurte à des obstacles et se trouve contrarié. Ceci est régulièrement le cas du Sahara occidental dont le processus de décolonisation connaît de graves entraves en dépit des résolutions pertinentes des Nations unies qui consacrent le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui», a-t-il expliqué.

    M.Medelci a également invité les représentants de cette organisation en Algérie ainsi que les nombreux ambassadeurs accrédités en Algérie, présents à cette occasion, à marquer une pensée de reconnaissance aux multiples souffrances que vit le peuple sahraoui.

    De son côté, Mamadou Mbaye, coordinateur résident du système des Nations unies et représentant du Pnud en Algérie, a rappelé les différentes aides octroyées aux réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf qui, selon l’orateur, souffrent depuis des années.

    M.Mbaye s’est montré, en outre, reconnaissant envers les autorités algériennes qui ont porté, selon lui, leur écoute aux Onusiens en Algérie. «Qu’il me soit permis d’exprimer toute notre gratitude ainsi que notre reconnaissance à la diplomatie algérienne et aux plus hautes autorités, pour le support, la qualité de l’écoute et les encouragements qu’ils n’ont cessé de porter à l’attention du système des Nations unies en Algérie», a-t-il dit.

    Le même responsable a qualifié l’année 2009 de «bonne année pour les Nations unies en Algérie», marquée par la concrétisation de la décision de l’OMS (Organisation mondiale de la santé), d’ouvrir très prochainement sa représentation en Algérie, les nombreuses missions à Alger conduites par le haut management des institutions spécialisées et la tenue à Alger de nombreux ateliers initiés par plusieurs institutions du système des Nations unies.
    Tahar FATTANI

    L’Expression, 25/10/2010
  • Des dizaines de colons marocains et policiers en civils s’installent à Gdeim Izik pour provoquer l’intervention des forces armées

    El Aaiun (territoires occupé), 15/10/2010 (SPS) Des dizaines de colons marocains et des policiers en civils se sont installés dans la nuit du dimanche au camp de Gdeim Izik près d’El Aaiun (capitale du Sahara Occidental occupée par le Maroc) pour « provoquer et justifier » l’intervention des forces armées et incendier les « khaima » (tentes) de fortune qui abritent plus de 20.000 sahraouis, sortis en dehors de la ville depuis le 9 octobre dernier pour protester contre leur condition de vie sous l’occupation marocaine, a rapporté le quotidien espagnol ABC dans sa livraison du lundi.

    « Une caravane de 30 véhicules transportant des familles est rentrée dans le camp s’en être autrement inquiétée par le poste de contrôle des forces armées marocaines et se sont installées dans le camp déplaçant avec eux des bidons d’essence et des drapeaux sahraouis bien que les forces de sécurité marocaines aient interdit d’exhiber les couleurs nationales sahraouies », a indiqué le journal, qui cite un activiste mexicain, Antonio Velázquez, sur place depuis une semaine, joint au téléphone.

    M. Valasquez a précisé que les colons « cherchent à provoquer l’intervention des forces de sécurité » et a alerté sur la possibilité d’utiliser l’essence pour incendier les « khaima » installées en plein désert », selon le quotidien madrilène.

    « La situation est grave, parce que l’armée empêche l’entrée de nourriture et de l’eau dans le camp, a dit le citoyen mexicain qui, avec Mme Isabel Velázquez (espagnole), sont les seuls étrangers actuellement dans le camp.

    M. Velazquez a indiqué que la dernière initiative des forces de sécurité marocaine est « la levée d’un mur de terre autour du camp avec des bulldozers, précisément à empêcher l’entrée des nourritures et éviter que d’autres Sahraouis puissent se joindre à la manifestation ».
    « Il y a un hélicoptère qui survole le camp en permanence. Dans la soirée, il ne nous laisse pas dormir. D’autres hélicoptères et des petits avions survolent les lieux pour l’intimidation en simulant des atterrissages sur les khaimas. Les troupes au sol entrent aussi dans la nuit pour harceler les campeurs », a-t-il dit.
    « La tension est à son paroxysme depuis la mort d’un jeune sahraoui de 14 ans fauché par les tirs de mitraillette avec sept autres de ses compatriotes, blessés graves, actuellement isolés dans un hôpital militaire à El Aaiun », a indiqué à SPS l’un des coordinateurs de l’administration du camps. (SPS)
  • El Garhi Najem, 14 ans, tué à Lâayoune (Sahara occidental) : Un mort, trois versions

    Un mort, trois versions des faits. Trois versions contradictoires sont avancées pour expliquer le décès d’un jeune sahraoui, El Garhi Najem ould Feydel Souidi, 14 ans, tué dimanche 24 octobre à Lâayoune, au Sahara occidental par des tirs de la gendarmerie marocaine. Cet incident est survenu le lendemain d’une visite au Maroc de l’émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental Christopher Ross dans le cadre d’une tournée régionale visant à relancer les pourparlers entre le Maroc et le Polisario.
    La version de l’AFP
    Citant une source proche des autorités locales, l’agence française raconte que l’incident a eu lieu après une échauffourée entre des jeunes et la gendarmerie. Celle-ci a tiré et tué l’adolescent. Cinq personnes ont été blessées et transportées à l’hôpital militaire de Lâayoune. Un témoin sur place a précisé à l’AFP que l’incident a eu lieu vers 20 heures locales alors que le groupe de jeunes tentait d’accéder à un campement dressé depuis le 19 octobre par plusieurs milliers de personnes. Plus de 5.000 habitants de Lâayoune ont dressé le 19 octobre des tentes à 7km de la ville, dans la direction de Smara (Sahara occidental), pour protester contre la détérioration de leur conditions de vie sociale.

    La version du ministère marocain de l’Intérieur

    Un groupe d’individus, parmi lesquels figure le dénommé «Ahmed Daoudi» , alias «Djija», recherché par la justice, a forcé, dimanche, un barrage de police, à Laâyoune. Selon les premiers éléments de l’enquête, indique la MAP, l’agence officielle marocaine, les individus en question étaient à bord de deux voitures. Une balle a été tirée à partir de l’un des véhicules, ce qui a contraint les forces de l’ordre à riposter. Le communiqué du ministère de l’Intérieur précise qu’une personne a été tuée et trois autres blessées lors de cet échange de coups de feu. Le dénommé «Ahmed Daoudi» a de multiples antécédents judiciaires. Il a été condamné en 1993 à deux ans de prison ferme pour vol qualifié, ébriété et atteinte aux mœurs. En 1999, il a été condamné à un an de prison ferme, assorti d’une amende de 1500 dhs (169 dollars) pour escroquerie, vol, coups et blessures. Le parquet général près la Cour d’appel de Lâayoune a ordonné l’ouverture d’une enquête judiciaire.

    La version du Front du Polisario

    El Garhi Najem a trouvé la mort sur le coup dans la voiture de type Nissan Pick-up qui le transportait et qui a été criblée de balles, alors que les sept autres blessés, dont son frère, un ancien prisonnier politique, El Garhi Daoudi, ont été conduits à l’hôpital. Les victimes ont été pourchassées par des gendarmes marocains à leur sortie de la ville pour être immobilisées à deux Kms du camp de exilés de Gdeim Izik.
    DNA, 25/10/2010

  • Christopher Ross s’est entretenu avec le chef de la diplomatie marocaine

    L’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara, Christopher Ross, s’est entretenu, lundi, à Rabat, avec le ministre marocain des Affaires Etrangères et de la Coopération, Taib Fassi Fihri, selon l’agence EFE.
    Aucune indication n’a été donnée sur la teneur de cet entretien qui s’est déroulée en présence du ministre marocain de l’Intérieur, Taieb Cherqaoui, et du représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Mohamed Loulichki.

    Les prises de contact avec les protagonistes du conflit du Sahara occidental intervient quelques semaines avant la nouvelle session de pourparlers prévue, entre le 3 ete le 5 novembre,  entre le Maroc et le Front Polisario, sous l’égide de l’Organisation des Nations unies.

    La visite est marquée  par une escalade de la tension au Sahara Occidental par la mort hier, d’un jeune sahraoui de 14 ans, Elgareh Najem qui essayait d’accéder au campement de protestation de Gdeim Izi, situé à environ 18 kilomètres à l’est de El Aaiún, lorsque, selon des sources sahraouies, des militaires marocains ont ouvert un feu contre le véhicule qui avait refusé de s’arrêter dans un barage policier.

    Daoudi Ahmed, de 42 ans, est une autre victime de cette attaque qui a succombé aujourd’hui à ses blessures.
    Source : Elcorreo.com, 25/10/2010

  • Les «ONG «version Makhzen

    Un collectif de seize «ONG» marocaines ont adressé une lettre ouverte à Abdelaziz Bouteflika, dans laquelle elles lui demandent de les autoriser à visiter la famille d’un Sahraoui, rallié aux thèses du Makhzen et «enlevé par les milices du Polisario le 21 septembre dernier à son arrivée dans les camps de Tindouf». Dans le tas, il y a même une «association de blogueurs» et un «Cercle des Jeunes démocrates marocains» aux côtés d’une procession de sigles droitdel’hommistes, pour la plupart invisibles sur la scène où se pratiquent, au quotidien, les dénis de droits, la répression et l’oppression de tout ce qui bouge au royaume des alaouites.

    Pour vérifier leur habilitation, dans le domaine, on devrait interroger les victimes des exactions de la police et de l’armée de Mohammed VI. Il faut qu’il nous soit permis de rendre visite aux nombreux militants d’Agadir et de Ksar el-Kebir qui ont été condamnés à des peines de prison de plusieurs années sous le prétexte d’avoir «porté atteinte aux valeurs sacrées du royaume». Il faudrait qu’on puisse aussi s’enquérir de l’opinion de ceux de Beni-Mellal, ces quatre militants qui ont été condamnés à des peines de prison allant de deux mois à un an ferme, pour avoir participé à un sit-in de solidarité avec les détenus des deux villes citées plus haut. On se rendra ensuite auprès des associations pour les droits de l’homme et des syndicats, qui ont appelé à une journée de solidarité autour de la même affaire et dont la manifestation a été interdite à Casablanca et sauvagement réprimée dans plusieurs villes, comme à Rabat. 

    Il sera utile, encore, d’écouter les membres de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) dont plusieurs membres et dirigeants se sont retrouvés à l’hôpital. Mais on sait, déjà, qu’aucune des 16 «ONG» ne s’est manifestée nulle part où des marocains souffrent ou ont souffert. Les victimes de la violente intervention des forces de répression contre le sit-in organisé le jeudi 25 février 2010 par 850 mineurs licenciés abusivement par l’Office chérifien du phosphate (OCP, le premier groupe économique marocain (organisme public), n’ont pas vu l’ombre de l’une d’entre elles. Pas plus que les militants de l’AMDH, les militants d’Annahj Addimocrati, qui ont été arrêtés alors qu’ils exerçaient leur rôle de défenseurs des droits humains lorsque la tribu Igli, de la région Missour (Maroc oriental), a été illégalement spoliée de ses terres collectives. 
    Les habitants avaient décidé d’organiser un sit-in de protestation. Le jeudi 10 juin 2010, les sbires du Makhzen ont donné l’assaut contre, principalement des femmes, faisant des dizaines de blessés. Pas plus que les autres victimes du règne de Mohammed VI, les habitants de Sidi Ifni n’ont pas vu ces 16 «ONG», sauf une, l’organisation marocaine des droits de l’homme (OMDH), qui est venue écouter les chefs des forces d’intervention. C’était à la suite d’événements qui se sont produits dans la nuit du 6 au 7 juin 2008, où plus de 4 000 hommes de différents corps de répression bloquent les issues de la ville, dispersent violemment le piquet de blocage du port, investissent la ville, par air, par terre et par mer, puis pénètrent dans les maisons des quartiers populaires, cassant les portes et le mobilier, terrorisant les familles réveillées en sursaut, arrêtant qui s’y trouve, violentant et terrorisant les femmes. Plusieurs témoins ont fait état de morts. 
    Autant d’occasions ratées de gagner des galons dans la militance, pour ceux qui veulent, pitoyablement, accréditer la thèse qu’ils se soucient d’un Sahraoui. Un détail les enfonce, ils écrivent à Bouteflika au lieu de s’adresser au Polisario. La manœuvre est claire, l’objectif étant de crier au refus d’accès aux camps de réfugiés. L’AMDH et d’autres ne faisant pas partie des seize, pourront nous éclairer sur leur absence de l’initiative sur Tindouf (où setrouvent les réfugiés du Sahara Occidental, ndds),  même si nous savons que le sigle ONG se prouve justement par des actions non gouvernementales, comme elles s’y attellent.
    Par Mohamed Habili
    Le jour d’Algérie, 25/10/2010 
  • De Gaulle à Sarkozy : Une politique intimement liée au destin de l’Algérie

    On a bien déversé de l’ancre cet été, à propos du 8 mai 1945, et surtout au-delà de la méditerranée ceux qui ont aussi contesté le film ‘’Hors la loi’’ de Bouchareb. Mais nulle part dans les médias de chez nous comme de chez les Français, on lié le Général De Gaulle à ce dramatique génocide du 8 mai 1945. C’est incroyable comment l’amnésie s’empare de nos pseudos historiens ou plutôt ‘’raconteurs d’histoire’’.
     
    Le Général De Gaulle, qui était tout le temps durant la seconde guerre mondiale «réfugié » à Londres, rentrera en 1945 en France auréolé de son combat mené depuis la capitale Anglaise contre le nazisme, il devient le chef incontesté et incontestable du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF). Le 8 mai 1945, alors que les généreux allemands signent à Reims leur reddition, le GPRF, dirigé par De gaulle, fait bombarder les villes algériennes de Sétif, Kherrata, Guelma et toute la région rurale. Le bilan sera de 45 000 morts. De 1946 à 1958, De Gaulle s’éclipsera de la politique. La guerre d’Algérie lui donnera encore une fois le prétexte de se montrer et d’imposer son retour au sommet de l’Etat. Ceci à l’occasion d’un quasi-coup d’Etat militaire qui fera peser pendant de nombreuses années sur les institutions de la cinquième République française, de lourdes accusations. De Gaulle à cette date, croyait détenir le trophée de Salah Eddine. C’est son idée, de faire enrôler pour une courte durée dans l’armée française, les enfants des traîtres, des caïds, Bachaghas et des familles connues par leur dévouement à la cause française en Algérie. Ces pseudos militaires, avaient pour mission d’infiltrer l’ALN, et depuis l’Algérie continuent à ce jour de verser le prix. 
     
    Mitterrand, Lacoste, Soustelle et Mendes France Le quarto ennemi de l’Algérie François Mitterrand, dont le parcours politique fut également marqué par l’Algérie, dont on retient de cet épisode sa célèbre phrase « la seule négociation possible, c’est la guerre ». François Mitterrand, faisait partie du bloc des ennemis farouches de l’Algérie combattante et de l’Algérie Indépendante, il était avec Robert Lacoste, Mendès France et Jaques Soustelle, les ennemis les plus sanguinaires de l’Algérie et des Algériens.. Ainsi, nous disons que De Gaulle, l’Algérie constituera pour lui un atout stratégique dans l’affirmation de son indépendance face aux Etats-Unis et à l’ex URSS. Elle sera utilisée comme telle, pour ses hydrocarbures, ses vastes territoires désertiques transformés en laboratoire pour des expériences militaires nucléaires et chimiques (celles-ci perdureront même après 1962 ). 
     
    L’Algérie vaudra aussi à De Gaulle plusieurs tentatives d’assassinat organisées par les extras et l’OAS. En 1970, De gaulle mourra. Pourtant, 28 ans plus tard, voilà que le nom de Charles De Gaulle est de nouveau associé à celui de l’Algérie. Comment cela est-il possible? Le vice président du Centre d’Etudes de Documentation et de Recherches internationales de Paris, nous explique, Cela, nous le savons à un de ces paradoxes dont l’histoire est friande. Entendons-nous bien, « Le Général », comme on se plaisait à l’appeler en France est bien mort et enterré. Mais son nom a été donné à un porte-avions. Celui-ci, selon l’expert en armement Frank Jubelin, deviendra peut-être « le bras armé indispensable à l’achèvement de la construction européenne ». D’autant qu’il s’agit d’un des porte-avions parmi les plus perfectionnés au monde. Il utilise d’ailleurs l’énergie nucléaire comme source de propulsion. La France rejoint donc avec lui le club très fermé des détenteurs de porte-avions nucléaires (Etas-Unis et Russie). Pour ce faire, le coût a été véritablement pharaonique : 40 milliards de francs à cette époque, soit la moitié des travaux du tunnel sous la Manche ! Par rapport à ses prédécesseurs et notamment le dernier en date, le « Foch », la superficie de son pont d’envoi est de 50 % supérieure. Il peut se déplacer de 1.000 km par jour, soit environ la distance Marseille-Alger. Il dispose de plusieurs dizaines d’avions, notamment 24 avions Rafale (dernier-né de Dassault) , et des supers-étendards (les mêmes que ceux que les argentins utilisèrent avec efficacité contre les navires britanniques lors de la guerre des Malouines. Le super-étendard peut emporter sous ses ailes 5 tonnes de munitions ou de carburant et le Rafale 10 tonnes ! Avec cette aviation embarquée, le « Charles De Gaulle » peut contrôler jusqu’à 200 km à l’intérieur des terres de n’importe quel territoire. Or, cette bande littorale concentre 80 % de la population et des industries mondiales.. 
     
    Mais à quoi peut donc servir ce beau bijou de 40 milliards de francs ? D’autant que la guerre froide est bel et bien terminée Ainsi dire, après la fin de la guerre froide, « le contexte a changé, et les fabricants d’armes devront chômer, pour cela tous les services de renseignements des Etats impérialistes et colonialistes se sont penchés vers les pays où les occidentaux pouvaient facilement tirer profit et les conflits régionaux fleurissent à commencer par la guerre Irak-Iran, l’Occupation du Koweït, L’Afghanistan, Le terrorisme en Algérie, le Darfour au Soudan, le conflit du Congo. Il y a aussi, que pour prétendre demeurer l’un des cinq membres du Conseil de Sécurité de l’ONU, la France doit être crédible dans sa capacité à « prévenir les crises ». Elle doit être à même-et l’Europe avec elle- de peser sur des évènements menaçant des intérêts vitaux (Irak, Algérie) ou bafouant trop les droits de l’homme (Sahara Occidental, Bosnie, Birmanie et surtout Israël) N’oublions pas, que le capitaine de vaisseau Français Patrick Hébrard avait bien déclaré un jour : « Il faut être conscient que la mer appartient à ceux qui sont capables» 
     
    Pour l’expert Frank Jubelin, «l’exemple type est celui de l’Algérie, où les impérialistes manipulent les islamistes afin de déstabiliser le pays – comme ils l’on fait en Afghanistan en mettant au pouvoir les talibans par l’intermédiaire des services secrets pakistanais. Objectif : le contrôle des immenses réserves algériennes de gaz naturel, qui garantissent l’indépendance énergétique de l’Europe pendant quarante ans. La situation actuelle est donc un jeu de dupes (surtout pour la malheureuse population)., car le gouvernement algérien a tout intérêt à entretenir de féroces foyers islamistes pour obtenir l’appui de l’Europe, la France en tête. Jubelin propose ceci ni plus ni moins : « Pour peser sur cet équilibre de la terreur, il faut pouvoir placer au large d’Alger un porte-avions, avec son groupe aérien et des troupes d’assaut capables de démanteler en quelques semaines les bandes islamistes si elles devenaient trop menaçantes pour le pouvoir ». Voici donc la doctrine d’emploi du porte-avions français ‘’ Charles De Gaulle’’. Il a appareillé le mois de septembre 1998 pour la première fois en mer par ses propres moyens. Par un curieux hasard, il porte le nom de Charles De Gaulle. Celui-ci indirectement, se trouve de nouveau lié au destin de l’Algérie. Mais au fait, cette coïncidence est-elle vraiment le fruit du hasard? Non ! Répondent les observateurs, l’Algérie avait très bien réussi à déjouer tous les plans diaboliques de l’Elysée, ce dernier à défaut de l’Algérie, il s’est orienté au Sahel, et là aussi, le « Charles De Gaulle » n’est pas un navire saharien. Le large de la Mauritanie pouvait venir à la rescousse. Mais les rapports secrets l’orientaient vers le Pakistan .
    Réflexion, 13/10/2010
  • Sahel et terrorisme : Les dessous des cartes

    Les découvertes récentes de richesses minières dans le bassin de Taoudéni, large de 1,5 million de km2 partagé entre le Mali, l’Algérie, la Mauritanie et le Niger provoquent un vif intérêt pour le Sahel. Les informations font état d’immenses découvertes gazières freinant la progression du puits vers la zone pétrolière. Malgré la consigne de prudence, quelques responsables de Total et leurs partenaires chinois cèdent à l’euphorie en parlant d’« importantes découvertes ». 
    Qu’est-ce qui fait courir Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) ? La question intrigue les spécialistes du dossier, qui voient dans le changement d’orientation de l’ex-GSPC et l’intérêt renouvelé des grandes puissances, une nouvelle donne propre à tout le bassin de Taoudéni, cette zone de 1,5 million de km2 allant de la Mauritanie au Niger, en passant par le Mali et l’Algérie, connue comme étant un réservoir de gros gisements d’hydrocarbures, d’uranium et de fer. Avant que la première goutte de pétrole ne sorte du sol de Mauritanie, le 13 mai 2001, le pays n’intéressait pas les « barbus », ni leurs commanditaires. 
    Avant que la première goutte de pétrole ne sorte du sol de Mauritanie, le 13 mai 2001, le pays n’intéressait pas les « barbus », ni leurs commanditaires Moins de quatre ans après cet événement, l’armée mauritanienne subissait une attaque massive à Lemghtey, en juin 2005, à l’extrême nord-est du pays, tout près de l’Algérie. Cette attaque, revendiquée alors par le GSPC, était la première du genre. Depuis, le harcèlement est quasi quotidien. Pour les adeptes de la théorie du complot, l’insécurité fait le jeu d’intérêts étrangers qui veulent prendre part au nouvel eldorado minier. Il y a peu, le groupe pétrolier français Total annonçait le début de sa phase test de production des hydrocarbures sur ce même bassin de Taoudéni, partie mauritanienne. Le premier forage révèle des indices très probants. Total n’embarque pas seul dans cette aventure, s’étant associé avec Sonatrach et Qatar Petroleum International. 
    Le contexte politique actuel est peu propice aux révélations sur le potentiel de production. Nul doute que Jean François Arrighi de Casanova, directeur Afrique du Nord de Total, qui a été reçu par le président mauritanien fin, septembre lui a fait état de la situation dans le département de Ouadane. Les informations font état d’immenses découvertes gazières freinant la progression du puits vers la zone pétrolière. Malgré la consigne de prudence, quelques responsables de Total et leurs partenaires chinois cèdent à l’euphorie en parlant d’« importantes découvertes ». 
    La question intéresse de près les émirs d’AQMI, qui suivent les avancées des explorations, tant en Mauritanie qu’au Mali. Dans ce dernier pays, un gisement situé à 750 km au nord de Tombouctou se trouve, comme par hasard, dans l’une des zones de prédilection de la mouvance islamiste. A cet appétit islamiste s’ajoute une géopolitique compliquée, marquée par des ex-rébellions touarègues au Niger et au Mali, encore armées et prêtes à tout faire pour profiter des richesses extraites de leurs terres ancestrales. D’ailleurs, la patronne d’Areva, Anne Lauvergeon, ne s’y est pas trompée, en fonçant tout droit à Imouren (66, 65% des parts pour Areva, le reste pour l’Etat du Niger) lors de son dernier voyage au Niger, courant octobre. C’est dans cette zone que va débuter une nouvelle exploitation d’uranium sur fond de contestation touarègue et de promesses, tant de la partie française que du gouvernement nigérien lui-même. Très influents chez les touarègues nigériens et maliens, Alger et Tripoli détiennent une partie des clés de la région. De là vient la paralysie partielle de Bamako dans la lutte contre AQMI. Difficile d’envoyer un soldat malien dans la région sans réveiller une rébellion qui, à défaut de combattre AQMI, partage avec elle le même territoire et, parfois, les mêmes armes. Le gouvernement malien, qui n’a pas la même vision qu’Alger, préférerait sans doute s’amputer une jambe (en l’occurrence le nord du Mali) que de courroucer un voisin trop puissant et qui pourrait manipuler l’AQMI à défaut de le contrôler.
    Réflexion, 25/10/2010
  • Contrebande des dattes algériennes pour promouvoir le tourisme marocain

    Dans cet entrepôt, qui ne respectait pas les moindres mesures d’hygiène, 4500 kilos de dattes ont été saisis, ainsi que des milliers de sachets de poudre de détergents. Après les enquêtes avec le responsable du magasin, il s’avéra qu’il louait à une seconde personne

    Deux complices ont comparu dimanche devant le procureur de la République du Tribunal de Maghnia. Les deux comparses devaient répondre des chefs de contrebande de dattes vers le Maroc. C’est sur un coup de hasard que des inspecteurs des Douanes sont tombés sur un entrepôt ou étaient emmagasinées des tonnes dattes.


    Dans cet entrepôt, qui ne respectait pas les moindres mesures d’hygiène, 4500 kilos de dattes ont été saisis, ainsi que des milliers de sachets de poudre de détergents.

    Après les enquêtes avec le responsable du magasin, il s’avéra qu’il louait à une seconde personne. Après obtention d’un permis de perquisition, les inspecteurs ont fait vite d’agir, et sur le coup, ils constatèrent que le personnage qui louait avait un registre de commerce pour les produits de consommation au lieu-dit Sidi Mechour. Poussant les choses plus loin, les inspecteurs arrachèrent les premiers aveux : le commerçant indélicat commercialisait ses dattes pour des parties marocaines.

    La contrebande est omniprésente et les trafics toujours aussi prospères. En fait, les dattes deviennent omniprésente au Maroc, et attire des acheteurs en nombre, des étrangers surtout. La contrebande prend des proportions alarmantes et le renforcement des mesures de contrôle aux frontières ne semble pas venir à bout de ce mal qui ronge l’économie nationale. Tout se vend et tout s’achète sur nos frontières. Rien n’échappe aux contrebandiers: dattes, gasoil, olives, médicaments, farine… et même les amandes viennent dernièrement gonfler la liste des produits exportés frauduleusement vers nos voisins.
    Echourouk Online, 25/10/2010 
  • Exode des citoyens sahraouis vers le camp « El-Istiqlal » en dépit du blocus militaire marocain

    GDEM IZIK (territoires occupés) – L’exode des citoyens sahraouis continue vers le camp « El-Istiqlal », à l’Est de la ville d’El-Ayoun, (capitale occupée du Sahara occidental), en dépit du blocus imposé par l’armée marocaine, a indiqué dimanche l’Agence de presse sahraouie (SPS). 

    Plus de 260 véhicules ont quitté vendredi matin la ville occupée d’El-Ayoun, en vue de lever le blocus et d’approvisionner la population sahraouie en denrées alimentaires, en eau potable et en médicaments, mais ont du faire face à « des pressions et des provocations » de la part des services des sécurités marocains, avant d’arriver au camp de réfugiés après d’ »âpres » négociations, a précisé l’agence. 

    L’armée du Maroc « impose un blocus sur les approvisionnements en denrées alimentaires, en eau potable et en médicaments et encercle avec un mur le camp de réfugiés qui compte entre 15.000 et 20.000 Sahraouis qui s’y sont installés depuis le 10 octobre, dans plus de 5000 tentes », a rappelé la même source.

  • Béchar : 10 quintaux de kif saisis et 3 contrebandiers arrêtés

    Agissant sur informations, les gendarmes de Béni- Abbès ont saisi 10 quintaux de kif traité et arrêté 3 narcotrafiquants en provenance des frontières avec le Maroc, ce vendredi vers 7h30, dans le désert d’Erg Echech, à 70 km au sud de la daïra de Béni-Abbès, a-t-on appris lors d’un point de presse organisé par le responsable du commandement régional de la gendarmerie, le colonel Benbouzid, et le commandant du groupement de la gendarmerie de Béchar, le lieutenant-colonel Tahri.

    Les gendarmes ont saisi également une kalachnicov, un véhicule Toyota Station et un téléphone Thuraya. Les trois contrebandiers, dont la nationalité n’a pas été divulguée, ont été présentés devant la presse. Ils se sont rendus après une course-poursuite et un accrochage à l’arme automatique qui ont duré plusieurs heures dans le désert, a indiqué l’un des gendarmes ayant pris part à l’opération. Il faut noter que le colonel Benbouzid a tenu à féliciter le commandant de compagnie de Béni- Abbès, en présence de la presse. «Je tiens à féliciter ce jeune officier et les gendarmes qui ont mené cette opération avec succès», dira l’officier supérieur.Pas moins de 11 tonnes de kif en provenance du Maroc ont été saisies au cours de cette année par la gendarmerie de Béchar qui a également arrêté 13 narcotrafiquants dont trois de nationalité malienne.
    Liès Mourad