Mois : octobre 2010

  • Le Polisario assure que le Maroc viole le cessez-le-feu et l’ONU ne fait rien pour l’empêcher.

    Le délégué du Front Polisario en Espagne, Bucharaya Beyun, a accusé l’ONU de permettre que le Maroc viole le cessez-le-feu signé au Sahara Occidental et ajoute que les morts de deux jeunes sahraouis « vont radicaliser encore plus la position de la population sahraouie ».

    « Le cessez-le-feu empêche clairement à l’Armée marocaine d’utiliser des armes contre la population civile. Cela n’est pas contemplé dans les accords de cessez-le-feu et l’ONU est responsable parce qu’elle a permis que cela arrive ». Ainsi de clair s’est exprimé Bucharaya Beyun dans des déclarations faites à GuinGuinBali. « Nous avons prévenu les Nations Unies et le Commissariat des Réfugiés, nous leur avons dit que le pire allait passer arriver, mais il y a longtemps que le monde ne nous écoute pas », il(elle) ajoute.

    « Le Maroc leur a dit qu’il n’allait pas intervenir et ils l’ont tous crus. Mais le régime marocain a passé de l’intimidation au crime », assure Bucharaya, pour qui « c’est la responsabilité directe des Nations Unies, dont le rôle consiste à ce que le cessez-le-feu soit maintenu, que les armes ne soient pas utilisées. Cependant, ils sont là et ils ne font rien. Le Maroc a employé ces jours des hélicoptères militaires et a envoyé des milliers de soldats à ce campement, comme si cela était une bataille. Quelqu’un devra payer ce qui est arrivé ».

    Selon Bucharaya, le Front Polisario est en train d’évaluer les faits et il adoptera une décision dans les prochaines heures. Ce qui est bien clair pour le responsable du Polisario en Espagne c’est que « ce qui est arrivé hier soir va tout compliquer, va radicaliser encore plus la position de la population sahraouie qui en a marre de vivre dans ces conditions ».

  • L’envoyé de l’ONU dit que la situation du Sahara “n’est pas viable”

    LES MILLIERS DE SAHRAOUIS CAMPANT DANS LA BANLIEUE DE LAÂYOUNE RÉSISTENT TOUJOURS MALGRÉ LE SIÈGE DE LA POLICE ET LE MANQUE D’EAU ET DE NOURRITURE

    “Ce qui ne manque point aux Sahraouis, c’est l’imagination.” Une affirmation provenant du ministère du Front Polisario, chargé des territoires occupés, montrant le camp qu’ont dressé, depuis une semaine, près de 10 000 Sahrouis, dans la banlieue de Laâyoune.

    Assiégés par des policiers et des militaires, une délégation marocaine s’est réunie, hier, avec les organisateurs, pour traiter de dissoudre cette nouvelle forme de protestation. Mais elle est tombée dans l’oreille d’un sourd. Ils ne parleront que d’indépendance. Surtout maintenant que l’envoyé spécial des Nations Unies, Christopher Ross, visite la région. Aujourd’hui, il a déclaré, depuis Alger, que maintenir l’impasse actuelle que vit le Sahara Occidental n’était “pas viable”.

    Dans le désert, à 18 km de la ville de Laâyoune, des centaines de tentes. Ils ont commencé à s’installer il y a une semaine, à la confusion de la police marocaine qui, au moment où elle a voulu réagir, comptait déjà par milliers les Sahraouis concentrés. Ceux qui y venaient sans tente s’incorporaient à celles des autres. Des familles entières.

    À la plage de la ville et en d’autres points, tels que Nujador, des tentatives similaires ont été “brutalement dissolues”, selon les sources du Front Polisario. Mais pas dans ce premier sit-in, où le facteur surprise a encore joué en leur faveur. Désormais, ils sont assiégés par des agents de police et des militaires qui empêchent, selon les dénonces des activistes, se trouvant à l’intérieur depuis 4 jours, non seulement l’arrivée de davantage de Sahraouis, mais aussi l’entrée d’aliments, d’eau et de médecins. En fait, certaines personnes malades sont transportées à l’extérieur, à cause du manque de médicaments tels que l’insuline.

    Entre-temps, les activistes traitent d’explorer un autre chemin, plus dangereux et d’habitude transité par des contrebandiers, afin de faire parvenir les vivres. Tout tenter avant de se rendre car, selon les euphoriques, c’est la première fois, depuis la dernière Intifada de 2005, qu’un nombre aussi considérable de citoyens se mobilise ; un nombre qui, en aucun cas, ne va en deçà de 8 000 personnes, quoiqu’il soit difficile de faire des calculs précis. Hier, lors de la réunion de deux généraux de l’armée marocaine avec le comité organisateur du campement, afin de leur proposer qu’une délégation se déplace à Rabat pour négocier la dissolution de celui-ci, le “Non !” a résonné catégorique. Ils disent qu’ils ne négocieront que l’indépendance, et ce avec le Front Polisario. En attendant, ils ne bougeront pas d’ici.

    L’objectif de cette protestation est, selon ses porte-paroles, de “dénoncer la migration dont nous autres Sahraouis souffrons et le fait que les colons tirent profit de nos ressources naturelles alors que nous ne sommes que des citoyens de catégorie B, répudiés voire dans les documents’. Par cela, ils font appel aux lettres SH qui accompagnent le passeport de tout Sahraoui, permettant aux administrations publiques de les distinguer sans besoin de lever les yeux du passeport.

    Ils dénoncent aussi le harcèlement au travail, le manque de soins de santé et la violation des droits humains. Tout ce qu’ils ne veulent pas, c’est que Christopher Ross, l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, soit ignoré. Celui-ci avait atterri le dimanche dernier à Alger et visitera, dans les prochains jours, les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf, où il se réunira avec les dirigeants du Front Polisario, avant de partir en Mauritanie et ensuite à Rabat, où il terminera sa tournée.

    Pour le moment, Ross a déjà affirmé que “maintenir le statu quo actuel du Sahara Occidental n’était pas viable à long terme” et a lancé un appel aux parties pour faire “preuve de volonté politique et essayer de sortir de l’impasse”.

    Suite à sa réunion avec le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, le diplomate américain a expliqué que le manque de viabilité de ce statu quo est fondé sur “les coûts qu’il peut avoir et les dangers qu’il peut représenter”. “L’objectif de cette visite, la quatrième que je fais depuis ma désignation, est de débloquer les contacts nécessaires dans les négociations entre le Front Polisario et le Royaume du Maroc, avec la coopération des États de la région”, a-t-il déclaré. Le même objectif des deux rencontres informelles qu’il a organisées entre les parties depuis sa désignation et qui n’ont abouti à rien. Aujourd’hui, Ross insiste que les deux parties doivent faire preuve de volonté politique pour surmonter la situation actuelle et “réussir à négocier sans conditions préalables et de bonne foi, pour arriver à une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui mènerait à l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental”.

    De sa part, le président de la RASD, Mohamed Abdelaziz, dans une lettre adressée au Secrétaire général des Nations Unis, Ban Ki-moon, a demandé la protection des citoyens se trouvant dans ce campement. Les organisateurs ont confiance qu’il n’y aura aucun massacre avant l’arrivée de Ross. En outre, les activistes les plus connus ou les plus dérangeants pour le Royaume alaouite se sont abstenus de participer, afin que l’ensemble des citoyens assume le premier rôle. “Et éviter de majeures tentations d’attaquer.”
    LAURA GALLEGO
    Guinguinbali, 18/10/2010

  • Le Polisario assure que le Maroc viole le cessez-le-feu et l’ONU ne fait rien pour l’empêcher.

    Le délégué du Front Polisario en Espagne, Bucharaya Beyun, a accusé l’ONU de permettre que le Maroc viole le cessez-le-feu signé au Sahara Occidental et ajoute que les morts de deux jeunes sahraouis « vont radicaliser encore plus la position de la population sahraouie ».

    « Le cessez-le-feu empêche clairement à l’Armée marocaine d’utiliser des armes contre la population civile. Cela n’est pas contemplé dans les accords de cessez-le-feu et l’ONU est responsable parce qu’elle a permis que cela arrive ». Ainsi de clair s’est exprimé Bucharaya Beyun dans des déclarations faites à GuinGuinBali. « Nous avons prévenu les Nations Unies et le Commissariat des Réfugiés, nous leur avons dit que le pire allait passer arriver, mais il y a longtemps que le monde ne nous écoute pas », il(elle) ajoute.

    « Le Maroc leur a dit qu’il n’allait pas intervenir et ils l’ont tous crus. Mais le régime marocain a passé de l’intimidation au crime », assure Bucharaya, pour qui « c’est la responsabilité directe des Nations Unies, dont le rôle consiste à ce que le cessez-le-feu soit maintenu, que les armes ne soient pas utilisées. Cependant, ils sont là et ils ne font rien. Le Maroc a employé ces jours des hélicoptères militaires et a envoyé des milliers de soldats à ce campement, comme si cela était une bataille. Quelqu’un devra payer ce qui est arrivé ».

    Selon Bucharaya, le Front Polisario est en train d’évaluer les faits et il adoptera une décision dans les prochaines heures. Ce qui est bien clair pour le responsable du Polisario en Espagne c’est que « ce qui est arrivé hier soir va tout compliquer, va radicaliser encore plus la position de la population sahraouie qui en a marre de vivre dans ces conditions ».

  • L’envoyé de l’ONU dit que la situation du Sahara “n’est pas viable”

    LES MILLIERS DE SAHRAOUIS CAMPANT DANS LA BANLIEUE DE LAÂYOUNE RÉSISTENT TOUJOURS MALGRÉ LE SIÈGE DE LA POLICE ET LE MANQUE D’EAU ET DE NOURRITURE

    “Ce qui ne manque point aux Sahraouis, c’est l’imagination.” Une affirmation provenant du ministère du Front Polisario, chargé des territoires occupés, montrant le camp qu’ont dressé, depuis une semaine, près de 10 000 Sahrouis, dans la banlieue de Laâyoune.

    Assiégés par des policiers et des militaires, une délégation marocaine s’est réunie, hier, avec les organisateurs, pour traiter de dissoudre cette nouvelle forme de protestation. Mais elle est tombée dans l’oreille d’un sourd. Ils ne parleront que d’indépendance. Surtout maintenant que l’envoyé spécial des Nations Unies, Christopher Ross, visite la région. Aujourd’hui, il a déclaré, depuis Alger, que maintenir l’impasse actuelle que vit le Sahara Occidental n’était “pas viable”.

    Dans le désert, à 18 km de la ville de Laâyoune, des centaines de tentes. Ils ont commencé à s’installer il y a une semaine, à la confusion de la police marocaine qui, au moment où elle a voulu réagir, comptait déjà par milliers les Sahraouis concentrés. Ceux qui y venaient sans tente s’incorporaient à celles des autres. Des familles entières.

    À la plage de la ville et en d’autres points, tels que Nujador, des tentatives similaires ont été “brutalement dissolues”, selon les sources du Front Polisario. Mais pas dans ce premier sit-in, où le facteur surprise a encore joué en leur faveur. Désormais, ils sont assiégés par des agents de police et des militaires qui empêchent, selon les dénonces des activistes, se trouvant à l’intérieur depuis 4 jours, non seulement l’arrivée de davantage de Sahraouis, mais aussi l’entrée d’aliments, d’eau et de médecins. En fait, certaines personnes malades sont transportées à l’extérieur, à cause du manque de médicaments tels que l’insuline.

    Entre-temps, les activistes traitent d’explorer un autre chemin, plus dangereux et d’habitude transité par des contrebandiers, afin de faire parvenir les vivres. Tout tenter avant de se rendre car, selon les euphoriques, c’est la première fois, depuis la dernière Intifada de 2005, qu’un nombre aussi considérable de citoyens se mobilise ; un nombre qui, en aucun cas, ne va en deçà de 8 000 personnes, quoiqu’il soit difficile de faire des calculs précis. Hier, lors de la réunion de deux généraux de l’armée marocaine avec le comité organisateur du campement, afin de leur proposer qu’une délégation se déplace à Rabat pour négocier la dissolution de celui-ci, le “Non !” a résonné catégorique. Ils disent qu’ils ne négocieront que l’indépendance, et ce avec le Front Polisario. En attendant, ils ne bougeront pas d’ici.

    L’objectif de cette protestation est, selon ses porte-paroles, de “dénoncer la migration dont nous autres Sahraouis souffrons et le fait que les colons tirent profit de nos ressources naturelles alors que nous ne sommes que des citoyens de catégorie B, répudiés voire dans les documents’. Par cela, ils font appel aux lettres SH qui accompagnent le passeport de tout Sahraoui, permettant aux administrations publiques de les distinguer sans besoin de lever les yeux du passeport.

    Ils dénoncent aussi le harcèlement au travail, le manque de soins de santé et la violation des droits humains. Tout ce qu’ils ne veulent pas, c’est que Christopher Ross, l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, soit ignoré. Celui-ci avait atterri le dimanche dernier à Alger et visitera, dans les prochains jours, les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf, où il se réunira avec les dirigeants du Front Polisario, avant de partir en Mauritanie et ensuite à Rabat, où il terminera sa tournée.

    Pour le moment, Ross a déjà affirmé que “maintenir le statu quo actuel du Sahara Occidental n’était pas viable à long terme” et a lancé un appel aux parties pour faire “preuve de volonté politique et essayer de sortir de l’impasse”.

    Suite à sa réunion avec le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, le diplomate américain a expliqué que le manque de viabilité de ce statu quo est fondé sur “les coûts qu’il peut avoir et les dangers qu’il peut représenter”. “L’objectif de cette visite, la quatrième que je fais depuis ma désignation, est de débloquer les contacts nécessaires dans les négociations entre le Front Polisario et le Royaume du Maroc, avec la coopération des États de la région”, a-t-il déclaré. Le même objectif des deux rencontres informelles qu’il a organisées entre les parties depuis sa désignation et qui n’ont abouti à rien. Aujourd’hui, Ross insiste que les deux parties doivent faire preuve de volonté politique pour surmonter la situation actuelle et “réussir à négocier sans conditions préalables et de bonne foi, pour arriver à une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui mènerait à l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental”.

    De sa part, le président de la RASD, Mohamed Abdelaziz, dans une lettre adressée au Secrétaire général des Nations Unis, Ban Ki-moon, a demandé la protection des citoyens se trouvant dans ce campement. Les organisateurs ont confiance qu’il n’y aura aucun massacre avant l’arrivée de Ross. En outre, les activistes les plus connus ou les plus dérangeants pour le Royaume alaouite se sont abstenus de participer, afin que l’ensemble des citoyens assume le premier rôle. “Et éviter de majeures tentations d’attaquer.”
    LAURA GALLEGO
    Guinguinbali, 18/10/2010

  • En dépit du blocus militaire marocain : Exode de citoyens sahraouis vers le camp « El-Istiqlal »

    L’exode des citoyens sahraouis continue vers le camp « El-Istiqlal », à l’est de la ville d’El-Ayoun, (capitale occupée du Sahara occidental), en dépit du blocus imposé par l’armée marocaine, a indiqué hier l’Agence de presse sahraouie (SPS).

    Plus de 260 véhicules ont quitté vendredi matin la ville occupée d’El-Ayoun, en vue de lever le blocus et d’approvisionner la population sahraouie en denrées alimentaires, en eau potable et en médicaments, mais ont du faire face à « des pressions et des provocations » de la part des services des sécurité marocains, avant d’arriver au camp de réfugiés après d’ »âpres » négociations, a précisé l’agence.

    L’armée marocaine « impose un blocus sur les approvisionnements en denrées alimentaires, en eau potable et en médicaments et encercle avec un mur le camp de réfugiés qui compte entre 15.000 et 20.000 sahraouis qui s’y sont installés depuis le 10 octobre, dans plus de 5000 tentes », a rappelé la même source. Cet exode est l’expression de la protestation populaire pacifique contre les conditions déplorables que vivent les sahraouis depuis 35 ans d’occupation marocaine et du rejet de cette occupation et la réaffirmation de l’attachement au droit légitime du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance, consacré par la charte et les résolutions onusiennes.

    Par ailleurs, les autorités marocaines ont agressé vendredi des membres de la commission chargée de la prise en charge des camps des réfugiés à El-Ayoun occupée, blessant trois d’entre eux et arrestant deux autres, au moment où l’armée marocaine continue à resserrer l’étau sur les réfugiés sahraouis, en fermant les accès de et vers le camp.

  • Medelci appelle au droit à l’autodétermination

    Le ministre des Affaires étrangères a regretté que de nombreux pays, membres de l’ONU, piétinent ce droit universel.
    A l’occasion de la célébration de la Journée des Nations unies, l’Algérie regrette le fait que le droit à l’autodétermination se heurte à des obstacles. Lors de son intervention hier à l’occasion de la cérémonie célébrant cette journée, qui a abrité la Résidence El-Mithaq, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a rappelé à l’organisation onusienne la nécessité de fournir encore des efforts quant à l’application du principe de l’autodétermination.

    Par la même occasion, le ministre a rappelé que la majorité des pays membres des Nations unies ont recouvré leur indépendance, grâce, entre autres, à la Déclaration de l’Assemblée générale du 14 décembre 1960, laquelle déclaration se trouve aujourd’hui, selon le ministre, piétinée par des pays colonisateurs. «Alors que nous fêtons cette année le 50e anniversaire de la Déclaration de l’Assemblée générale du 14 décembre 1960 sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples colonisés, il est important de rappeler l’impérative universalité du droit à l’autodétermination qui a permis à l’écrasante majorité des Etats membres de l’ONU de recouvrer leur indépendance», a souligné le chef de file de la diplomatie algérienne.

    Après avoir rappelé le grand rôle joué par cette organisation durant les années soixante et exprimé sa satisfaction quant aux résultats acquis, le ministre n’a pas omis d’évoquer «les graves entraves» que connaît le processus de décolonisation au Sahara occidental.

    «S’il y a lieu de se féliciter des résultats acquis depuis les années soixante, nous regrettons le fait qu’il subsiste, à ce jour, un certain nombre de situations où ce principe fondamental se heurte à des obstacles et se trouve contrarié. Ceci est régulièrement le cas du Sahara occidental dont le processus de décolonisation connaît de graves entraves en dépit des résolutions pertinentes des Nations unies qui consacrent le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui», a-t-il expliqué.

    M.Medelci a également invité les représentants de cette organisation en Algérie ainsi que les nombreux ambassadeurs accrédités en Algérie, présents à cette occasion, à marquer une pensée de reconnaissance aux multiples souffrances que vit le peuple sahraoui.

    De son côté, Mamadou Mbaye, coordinateur résident du système des Nations unies et représentant du Pnud en Algérie, a rappelé les différentes aides octroyées aux réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf qui, selon l’orateur, souffrent depuis des années.

    M.Mbaye s’est montré, en outre, reconnaissant envers les autorités algériennes qui ont porté, selon lui, leur écoute aux Onusiens en Algérie. «Qu’il me soit permis d’exprimer toute notre gratitude ainsi que notre reconnaissance à la diplomatie algérienne et aux plus hautes autorités, pour le support, la qualité de l’écoute et les encouragements qu’ils n’ont cessé de porter à l’attention du système des Nations unies en Algérie», a-t-il dit.

    Le même responsable a qualifié l’année 2009 de «bonne année pour les Nations unies en Algérie», marquée par la concrétisation de la décision de l’OMS (Organisation mondiale de la santé), d’ouvrir très prochainement sa représentation en Algérie, les nombreuses missions à Alger conduites par le haut management des institutions spécialisées et la tenue à Alger de nombreux ateliers initiés par plusieurs institutions du système des Nations unies.
    Tahar FATTANI

    L’Expression, 25/10/2010
  • Des dizaines de colons marocains et policiers en civils s’installent à Gdeim Izik pour provoquer l’intervention des forces armées

    El Aaiun (territoires occupé), 15/10/2010 (SPS) Des dizaines de colons marocains et des policiers en civils se sont installés dans la nuit du dimanche au camp de Gdeim Izik près d’El Aaiun (capitale du Sahara Occidental occupée par le Maroc) pour « provoquer et justifier » l’intervention des forces armées et incendier les « khaima » (tentes) de fortune qui abritent plus de 20.000 sahraouis, sortis en dehors de la ville depuis le 9 octobre dernier pour protester contre leur condition de vie sous l’occupation marocaine, a rapporté le quotidien espagnol ABC dans sa livraison du lundi.

    « Une caravane de 30 véhicules transportant des familles est rentrée dans le camp s’en être autrement inquiétée par le poste de contrôle des forces armées marocaines et se sont installées dans le camp déplaçant avec eux des bidons d’essence et des drapeaux sahraouis bien que les forces de sécurité marocaines aient interdit d’exhiber les couleurs nationales sahraouies », a indiqué le journal, qui cite un activiste mexicain, Antonio Velázquez, sur place depuis une semaine, joint au téléphone.

    M. Valasquez a précisé que les colons « cherchent à provoquer l’intervention des forces de sécurité » et a alerté sur la possibilité d’utiliser l’essence pour incendier les « khaima » installées en plein désert », selon le quotidien madrilène.

    « La situation est grave, parce que l’armée empêche l’entrée de nourriture et de l’eau dans le camp, a dit le citoyen mexicain qui, avec Mme Isabel Velázquez (espagnole), sont les seuls étrangers actuellement dans le camp.

    M. Velazquez a indiqué que la dernière initiative des forces de sécurité marocaine est « la levée d’un mur de terre autour du camp avec des bulldozers, précisément à empêcher l’entrée des nourritures et éviter que d’autres Sahraouis puissent se joindre à la manifestation ».
    « Il y a un hélicoptère qui survole le camp en permanence. Dans la soirée, il ne nous laisse pas dormir. D’autres hélicoptères et des petits avions survolent les lieux pour l’intimidation en simulant des atterrissages sur les khaimas. Les troupes au sol entrent aussi dans la nuit pour harceler les campeurs », a-t-il dit.
    « La tension est à son paroxysme depuis la mort d’un jeune sahraoui de 14 ans fauché par les tirs de mitraillette avec sept autres de ses compatriotes, blessés graves, actuellement isolés dans un hôpital militaire à El Aaiun », a indiqué à SPS l’un des coordinateurs de l’administration du camps. (SPS)
  • El Garhi Najem, 14 ans, tué à Lâayoune (Sahara occidental) : Un mort, trois versions

    Un mort, trois versions des faits. Trois versions contradictoires sont avancées pour expliquer le décès d’un jeune sahraoui, El Garhi Najem ould Feydel Souidi, 14 ans, tué dimanche 24 octobre à Lâayoune, au Sahara occidental par des tirs de la gendarmerie marocaine. Cet incident est survenu le lendemain d’une visite au Maroc de l’émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental Christopher Ross dans le cadre d’une tournée régionale visant à relancer les pourparlers entre le Maroc et le Polisario.
    La version de l’AFP
    Citant une source proche des autorités locales, l’agence française raconte que l’incident a eu lieu après une échauffourée entre des jeunes et la gendarmerie. Celle-ci a tiré et tué l’adolescent. Cinq personnes ont été blessées et transportées à l’hôpital militaire de Lâayoune. Un témoin sur place a précisé à l’AFP que l’incident a eu lieu vers 20 heures locales alors que le groupe de jeunes tentait d’accéder à un campement dressé depuis le 19 octobre par plusieurs milliers de personnes. Plus de 5.000 habitants de Lâayoune ont dressé le 19 octobre des tentes à 7km de la ville, dans la direction de Smara (Sahara occidental), pour protester contre la détérioration de leur conditions de vie sociale.

    La version du ministère marocain de l’Intérieur

    Un groupe d’individus, parmi lesquels figure le dénommé «Ahmed Daoudi» , alias «Djija», recherché par la justice, a forcé, dimanche, un barrage de police, à Laâyoune. Selon les premiers éléments de l’enquête, indique la MAP, l’agence officielle marocaine, les individus en question étaient à bord de deux voitures. Une balle a été tirée à partir de l’un des véhicules, ce qui a contraint les forces de l’ordre à riposter. Le communiqué du ministère de l’Intérieur précise qu’une personne a été tuée et trois autres blessées lors de cet échange de coups de feu. Le dénommé «Ahmed Daoudi» a de multiples antécédents judiciaires. Il a été condamné en 1993 à deux ans de prison ferme pour vol qualifié, ébriété et atteinte aux mœurs. En 1999, il a été condamné à un an de prison ferme, assorti d’une amende de 1500 dhs (169 dollars) pour escroquerie, vol, coups et blessures. Le parquet général près la Cour d’appel de Lâayoune a ordonné l’ouverture d’une enquête judiciaire.

    La version du Front du Polisario

    El Garhi Najem a trouvé la mort sur le coup dans la voiture de type Nissan Pick-up qui le transportait et qui a été criblée de balles, alors que les sept autres blessés, dont son frère, un ancien prisonnier politique, El Garhi Daoudi, ont été conduits à l’hôpital. Les victimes ont été pourchassées par des gendarmes marocains à leur sortie de la ville pour être immobilisées à deux Kms du camp de exilés de Gdeim Izik.
    DNA, 25/10/2010

  • Christopher Ross s’est entretenu avec le chef de la diplomatie marocaine

    L’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara, Christopher Ross, s’est entretenu, lundi, à Rabat, avec le ministre marocain des Affaires Etrangères et de la Coopération, Taib Fassi Fihri, selon l’agence EFE.
    Aucune indication n’a été donnée sur la teneur de cet entretien qui s’est déroulée en présence du ministre marocain de l’Intérieur, Taieb Cherqaoui, et du représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Mohamed Loulichki.

    Les prises de contact avec les protagonistes du conflit du Sahara occidental intervient quelques semaines avant la nouvelle session de pourparlers prévue, entre le 3 ete le 5 novembre,  entre le Maroc et le Front Polisario, sous l’égide de l’Organisation des Nations unies.

    La visite est marquée  par une escalade de la tension au Sahara Occidental par la mort hier, d’un jeune sahraoui de 14 ans, Elgareh Najem qui essayait d’accéder au campement de protestation de Gdeim Izi, situé à environ 18 kilomètres à l’est de El Aaiún, lorsque, selon des sources sahraouies, des militaires marocains ont ouvert un feu contre le véhicule qui avait refusé de s’arrêter dans un barage policier.

    Daoudi Ahmed, de 42 ans, est une autre victime de cette attaque qui a succombé aujourd’hui à ses blessures.
    Source : Elcorreo.com, 25/10/2010

  • En dépit du blocus militaire marocain : Exode de citoyens sahraouis vers le camp "El-Istiqlal"

    L’exode des citoyens sahraouis continue vers le camp « El-Istiqlal », à l’est de la ville d’El-Ayoun, (capitale occupée du Sahara occidental), en dépit du blocus imposé par l’armée marocaine, a indiqué hier l’Agence de presse sahraouie (SPS).

    Plus de 260 véhicules ont quitté vendredi matin la ville occupée d’El-Ayoun, en vue de lever le blocus et d’approvisionner la population sahraouie en denrées alimentaires, en eau potable et en médicaments, mais ont du faire face à « des pressions et des provocations » de la part des services des sécurité marocains, avant d’arriver au camp de réfugiés après d’ »âpres » négociations, a précisé l’agence.

    L’armée marocaine « impose un blocus sur les approvisionnements en denrées alimentaires, en eau potable et en médicaments et encercle avec un mur le camp de réfugiés qui compte entre 15.000 et 20.000 sahraouis qui s’y sont installés depuis le 10 octobre, dans plus de 5000 tentes », a rappelé la même source. Cet exode est l’expression de la protestation populaire pacifique contre les conditions déplorables que vivent les sahraouis depuis 35 ans d’occupation marocaine et du rejet de cette occupation et la réaffirmation de l’attachement au droit légitime du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance, consacré par la charte et les résolutions onusiennes.

    Par ailleurs, les autorités marocaines ont agressé vendredi des membres de la commission chargée de la prise en charge des camps des réfugiés à El-Ayoun occupée, blessant trois d’entre eux et arrestant deux autres, au moment où l’armée marocaine continue à resserrer l’étau sur les réfugiés sahraouis, en fermant les accès de et vers le camp.