Mois : août 2010
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LE DISCOURS DU ROI MOHAMED VI : A haut risque pour la région et pour le Trône
Le discours du Roi du Maroc, à l’occasion de la fête dite «Aïd El Ârch » de cette année a dévoilé les visés expansionnistes de la politique marocaine dans la région, et par la même occasion jeter sans le vouloir sur des vibrations à l’intérieur du Maroc. Des vibrations qui risquent de prendre de l’ampleur au sein d’une jeunesse diplômée livrée depuis des années à la précarité.Un discours qui cache le débordement par les conséquences des événements dans le territoire occupé du Sahara Occidental. Le Maroc semble entrer dans une période d’incertitudes. Sur fond d’une grave crise économique, la montée du mécontentement populaire qui verse du tonus à un islamisme et la percée des républicains accentuent considérablement un malaise apparent. Un discours royal qui pose plusieurs interrogations. Le trône est-il acculé au point de faire ou tenter de faire orienter l’opinion publique encore une fois vers le problème du Sahara Occidental en accusant encore une fois et à tord comme toujours l’Algérie d’être à l’origine du conflit ! Alors que depuis le début de l’année, le gouvernement marocain n’avait cessé de «revendiquer» l’ouverture de la frontière terrestre. Alors que ce verrouillage de la frontière, certes fait mal aux deux familles maghrébines, mais il demeure un acte de souveraineté Algérienne. Certainement ce discours de Aïd El Ârch est venu en conclusion de l’insatisfaction des appels du gouvernement marocain pour la réouverture de la frontière de ‘’Zoudj Fakou’’ comme elle est surnommée par la population algérienne, en riposte au nom du poste marocain qui demeure ainsi dire ‘’Zoudj Beghal’’ un nom crée par le colonialisme Français, pour désigner les deux peuples. Derrière ce discours royal, nous savons tous les Marocains maîtres dans la ‘’diversion’’, mais il convient de relever que l’hostilité développée envers l’Algérie confine dans ce discours à la paranoïa. Cependant cette diversion voulue, ne saurait atténuer, ni faire éclipser le climat d’incertitude qui est celui du Maroc depuis quelques années. Beaucoup d’informations et de rumeurs circulent au royaume du « commandeur des croyants ». Ainsi Mohamed VI serait malade. Jusqu’à quel degré de gravité cette maladie handicape le Roi du Maroc, au point où la montée en puissance du chef du gouvernement inquiète toute la population marocaine ? Le discours du Roi, a aussi confirmé qu’au Maroc, rien ne peut bouger, ni se faire hors du système, ou sans l’aval du Roi. Ce qui porte un mauvais coup à la pseudo-liberté d’expression existant au royaume chérifien. Un discours qui cache beaucoup de zones d’ombre surtout avec l’acuité de la crise, qui a plongé les citoyens marocains dans une misère absolue, le terrain est devenu fertile pour les militants Républicains, Démocrates et Islamistes qui animent des cercles partisans restreints où il est question de la chute du royaume, des injustices socio-économiques, de la corruption de l’appareil politique et de l’emprise étouffante du roi sur les symboles de l’Islam. Le pas psychologique de la contestation est franchi pour un mouvement islamiste qui s’organise durablement dans l’ombre. Prise en compte sérieusement dans la disposition de l’opposition dans le paysage politique marocain. Le mouvement islamiste, inspiré par les exemples algérien et tunisien, est devenu une entité politique incontournable dont le roi s’est toujours méfié, en utilisant chaque fois le problème du Sahara et l’accusation de l’Algérie comme un bouclier, qui fait retarder l’explosion populaire au Maroc. Dans tous ça, nous les Maghrébins, nous devrons penser à l’unification de ce grand Maghreb, à liquider le problème du Sahara par l’autodétermination de sa population, une fois pour toute et à bannir à tous jamais les frontières. Et surtout à éradiquer le fléau de la drogue, en emboîtant le pas à la Malaisie, l’Indonésie le Thaïlande, la Chine, l’Arabie Saoudite en instaurant la peine de mort avec exécution immédiat après jugement des trafiquants de cette drogue, dont le Maroc oriental est le plus grand producteur. Et c’est à partir de là que commence le vrai discours de la construction du grand Maghreb Arabe Uni, que devraient adopter les cinq de l’UMA.Ibn KhaldounRéflexions, 1/8/2010 -
Deuxième université d’été des cadres sahraouis 500 cadres y prendront part
La seconde université d’été des cadres de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) sera organisée à Boumerdès du 3 au 31 de ce mois et regroupera 500 participants. La cérémonie d’ouverture officielle des travaux de ladite université se fera demain à l’Institut algérien de pétrole (IAP) de Boumerdès. Les participants aborderont, durant les ateliers, plusieurs thèmes, notamment ceux relatifs aux questions géostratégiques internationales, a-t-on indiqué auprès du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS).Cette seconde université d’été accueillera, pareillement, 150 enfants sahraouis. En sus, il a été annoncé, pour rappel, l’accueil d’environ mille (1000) enfants sahraouis dans les colonies de vacances dans le nord du pays. Cette seconde édition, faut-il le préciser, sera marquée par la participation des militants et cadres sahraouis en provenance des territoires occupés du Sahara occidental, défiant ainsi l’autorité coloniale marocaine et sa répression quotidienne des délégations sahraouies à leur retour de l’étranger, entre autres d’Algérie. En effet, nul ne peut le nier, le constat se fait à chaque déplacement des militants sahraouis se rendant dans les camps de réfugiés de Tindouf pour visiter leurs familles ou tout simplement apporter leur soutien.La décision de prolonger jusqu’au 31 août, la seconde édition de l’université d’été de la jeunesse et des étudiants sahraouis, qui s’est tenu à Sidi Fredj (Alger) en fin de juillet dernier et celle d’accueillir davantage de militants, pour rappel, ont été prises suite à l’agression par les autorités marocaine de la 6e délégation, à leur retour chez eux, après avoir participé à l’université d’été de la jeunesse et des étudiants sahraouis.
Le midi Libre, 2/8/2010
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Kouchner : «On dit que…»
Kouchner confirme qu’il n’est pas de la pâte des officiels ordinaires, et qu’il peut faire dans le style françafrique lorsque la situation l’exige.Par M. Z. (mohamed_zaaf@yahoo.fr)«On», et c’est notoire, est connu pour être un pronom indéfini et… hypocrite. Ce qui fait que dans les milieux officiels, on l’évacue, il n’y a pratiquement pas cours et on l’évacue du langage. Pourtant, Bernard Kouchner, le chef de la diplomatie française, n’a pas hésité à y recourir dernièrement lors d’une interview accordée au journal français le Parisien. Kouchner confirme qu’il n’est pas de la pâte des officiels ordinaires, et qu’il peut faire dans le style françafrique lorsque la situation l’exige. Dans ses propos, Kouchner nous fit une révélation de taille. L’organisation de Droudkel «a recruté des gens qui viennent du monde entier, on dit qu’il y a des Afghans dans ses rangs, des Yéménites, des militants qui viennent d’Afrique noire. Et elle sous-traite à des criminels locaux certaines de ses actions comme les enlèvements», dit-il. Comme il aurait pu dire que les Afghans et les Yéménites ramenaient dans leurs bagages de l’opium et du Cat pour meubler l’oisiveté du Sahel. On ne sait pas si le bureau de recrutement de l’organisation terroriste a pu embaucher les interprètes nécessaires dans ces espaces désertiques dominés par l’analphabétisme. Les drôleries du ministre accréditent, mine de rien, l’existence d’un lien solide et permanent entre les kidnappeurs locaux et la Qaïda qui guerroie en Orient contre la présence militaire étrangère. Les Afghans et les Yéménites en ont-ils fini avec leurs problèmes chez eux pour venir de si loin se former au kidnapping dans le Sahel ? Même si le rapt s’avère une activité des plus lucratives ? Mais qui a vu ou entendu dire qu’un pauvre afghan égaré serait venu marauder à proximité des plates-bandes d’Areva ? Mme Janet Sanderson, sous-secrétaire d’Etat chargée du Maghreb et du Proche-Orient, qui fut au début de la décennie ambassadrice des Etats-Unis en Algérie, ne pense pas du tout comme Kouchner. Elle, elle n’est pas convaincue que le terrorisme du Machrek et celui du Maghreb font un. L’organisation de Droudkel «est un mélange de groupes épars et divergents, et qui sont autonomes et indépendants d’El-Qaïda», dit-elle, sans s’appuyer sur le «on dit que…». Elle n’est peut-être pas née en Algérie, mais elle semble mieux au fait de nos réalités, pourrait-on dire.Le Jeune Indépendant, 2/8/2010 -
L’injustice d’une « justice », celle du Maroc
Par Ali Fkir, coordinateur de comité de solidarité avec les ouvriers et les ouvriers victimes des violations dans le grand Casablanca (Maroc), Mohammedia 1/8/2010
Le conflit qui opposait les ouvriers au patron de la société GOURVENEV a duré des années. C’est une véritable descente aux enfers pour les prolétaires : le patron fait « fructifier » paisiblement ses capitaux aussi bien au Maroc qu’au Moyen Orient, près de 450 prolétaires (et donc des milliers de personnes) vivent une situation cauchemardesque : famine, expulsions de logement (pour non paiement de loyer), divorces, maladies (paralysie…), perturbation de scolarité…Des centaines de famille sans revenu aucun. Aucun revenu !
Des prolétaires qui ont trimé pendant des dizaines d’années, qui sont à la base de la colossale fortune d’une des « grandes familles » du Maroc, qui ont apporté leur part de valeur ajoutée à la richesse « nationale », se retrouvent aujourd’hui dans la rue comme de simples « bras cassés ». A l’ingratitude du patron s’ajoutent la complicité de l’administration, les tergiversations de la « justice » , les pressions des forces occultes sur les divers intervenants dans ce dossier…
Le 19 janvier 2008 Ali Fkir écrivait :
« …Les ouvriers de la société GOURVENEC (spécialisée dans l’emballage métallique), sise à Mohammedia, sont toujours en sit in devant l’usine réclamant leur dû : arriérés sur salaires (presque 600 millions de centimes), régularisation de la situation avec les organismes sociaux et de retraite (le patron prélevait les cotisations salariales qu’il ne versait pas), régularisation de la situation avec l’AMO…. Les salariés demandent aussi le redémarrage de l’activité dans des conditions légales, surtout que GOURVENEC n’a pas de problèmes de débouchés… »
Le dossier « avançait normalement », les victimes ont obtenu gain de cause auprès du tribunal de 1ère instance de Mohammedia.
Le tribunal de commerce est entré sur la ligne en déclenchant le processus de liquidation de GOURVENEC. Le patron laisse faire. C’est une stratégie diabolique. Le patron veut se reconvertir à la spéculation foncière, surtout que la zone où se situent les bâtiments de GOURVENEC n’est plus considérée industrielle. L’aménagement de la ville de Mohammed fait de cette zone un futur quartier chic d’habitation ( RC+5). Le boulevard Hassan II oblige !
La toile de l’araignée :
1 – Création en 2007 de CITY CAP –SARL avec un capital de 15 000 000 dh.
On trouve parmi les associés le prince Moulay Ismaïl
Le 31/12/2008 : Moulay Ismaïl ne figure plus parmi les associés
Au 31/12/2008, seuls 25% (à peu près) du capital est libéré (3 760 000dh sur les 15 000 000dh souscrits).
Au 31/12/2008 : le ratio d’autonomie financière est d’environ 10%. C’est une société pratiquement en faillite, surtout que les 90% du total du passif du bilan est constitué des dettes à court terme.
Pas de stocks à part les encours de production. C’est bizarre !
Les produits sont constitués uniquement de la variation des encours. C’est bizarre !
2 – Création de CAPDUSTRY sarl (février 2010) avec un capital de
100 000dh dont 50% du capital est détenu par CITY CAP. C’est une filiale de CITY CAP
– CITY CAP s’était déjà proposée pour le rachat de GOURVENEC pour la somme de 141 000 000 dh (selon les délégués des salariés, des pressions auraient été exercées sur 40 autres « prétendants » pour qu’ils se retirent de la course)
– L’AG extraordinaire des associés de CAPDUSRY (3 mai 2010) décide, entre autre : « LE RACHAT AUPRES DU TRIBUNAL DE COMMERCE DE CASABLANCA DE L’ACTIF DE LA SOCIETE EN LIQUIDATION « GOURVENEC » LIBRE DE TOUT PASSIF »
– GOURVENEC est cédée à CAPDUSTRY pour 128 000 000dh au lieu de 41 000 000dh
– La valeur estimée de GOURVENEC dépasse de loin les 500 000 000dh
– les 128 000 000 correspondent aux dettes bancaires et aux dettes envers les organismes sociaux. Les 70 000 000dh dus aux ouvriers sont partis en fumée.
Regardons de près la seule évaluation scandaleuse des terrains faite par le syndic désigné par le tribunal de commerce de Casablanca :
1 – Au centre de Mohammedia :
* 4 995 m2 évalués 600 dh le m2 (près de 54 euros). Le prix réel avoisine dans la région 10 000dh le m2
* 16 042m2 évalués 850 dh le m2 (près de 76 euros. Le prix réel avoisine 10 000dh le m2
* 23 460m2 évalués 850dh le m2 (même chose). Le prix réel avoisine 10 000dh le m2
Le prix du m2 dépasse dans le centre de Mohammedia 10 000dh (893 euros)
L « ’expert » a répondu aux délégués qu’il s’agit de terrains industriels. Ces derniers sont allés chercher le plan d’aménagement de Mohammedia : c’est une zone pour immeubles : RC+3, le nouveau plan prévoit même RC+5.
2 – Périphérie de Mohammedia, sur la côte (entre Mohammedia et Casablanca) :359 726 m2 (presque 36 ha ) évalués 120dh le m2 ( ???!!!), près de 11 euros. ! C’est scandaleux !
3 – Safi, sur le littoral : 6 040m2 évalués 200dh le m2 (près de 18 euros). C’est aberrant !
Conclusions :
1 – CITY CAP en naufrage désespéré (Ratio d’autonomie financière avoisine 10%). Elle est sans aucune activité industrielle. Elle est née avec la mort clinique de GOURVENEC
2 – CITY CAP mourante, enfante CAPDUSTRY en février 2010. CAPDUSTRY est doté d’un capital de 100 000dh ( près de 9 000 euros). Montant Insignifiant !
3 – CAPDUSTRY (au capital insignifiant de 100 000dh) rachète GOURVENEC pour 128 000 000dh ( ???!!!). Cette somme, énorme pour CAPDUSTRY est très, très faible par rapport à la valeur réelle de GOURVENEC .
4 – Le tribunal de commerce de Casablanca vient de faire un cadeau historique à un lobby.
5 – Le nom du prince Moulay Ismaïl circule dans les couloirs du tribunal, moyen de terroriser les ouvriers. Rappelons que le nom de Moulay Ismaïl ne figure plus parmi ceux des associés des 2 sociétés depuis 2008.
6 – En évaluant seulement les terrains à un prix très modeste (par rapport au prix moyen ), et sans compter les milliards de dh que valent les éléments de l’actif de GOURVENEC ( machines acquises à 70 000 000dh, moyens roulants, matériel informatique, mobilier, matériel de bureau, des milliers de tonnes de fer des charpentes, les constructions…), on obtient :
4 995*4 000 + 16 042*4 000 + 23 460*4 000 + 359 726*350 + 6 040 * 700=
308 120 100dh (valeur minimale des seuls terrains). TOUTE LA SOCIETE GOURVENEC A ETE OFFERTE A CAPDUSTRY (au capital de 100 000dh et sans expérience industrielle aucune) POUR UNE SOMME DE 128 000 000dh
C’est clair et net : des centaines d’ouvriers, des milliers de personnes sont victimes d’une machination inqualifiable dont les auteurs ne sont autres que le patron de GOURVENEC, un lobby puissant qui tirent les ficelles de Rabat, un appareil judiciaire défectueux, un ministère de la justice qui laisse faire malgré les écrits qui lui ont été adressés par les délégués des ouvriers de GOURVENC. Les lettres des victimes restent sans réponse aucune !
Les défenseurs des causes justes, les amis des opprimés en général et des travailleurs en particulier doivent réagir.
LA SOLIDARITE AGISSANTE NOUS INTERPELLE
Source: SOLIDMAR, 1/8/2010 -
L’injustice d’une « justice », celle du Maroc
Par Ali Fkir, coordinateur de comité de solidarité avec les ouvriers et les ouvriers victimes des violations dans le grand Casablanca (Maroc), Mohammedia 1/8/2010
Le conflit qui opposait les ouvriers au patron de la société GOURVENEV a duré des années. C’est une véritable descente aux enfers pour les prolétaires : le patron fait « fructifier » paisiblement ses capitaux aussi bien au Maroc qu’au Moyen Orient, près de 450 prolétaires (et donc des milliers de personnes) vivent une situation cauchemardesque : famine, expulsions de logement (pour non paiement de loyer), divorces, maladies (paralysie…), perturbation de scolarité…Des centaines de famille sans revenu aucun. Aucun revenu !
Des prolétaires qui ont trimé pendant des dizaines d’années, qui sont à la base de la colossale fortune d’une des « grandes familles » du Maroc, qui ont apporté leur part de valeur ajoutée à la richesse « nationale », se retrouvent aujourd’hui dans la rue comme de simples « bras cassés ». A l’ingratitude du patron s’ajoutent la complicité de l’administration, les tergiversations de la « justice » , les pressions des forces occultes sur les divers intervenants dans ce dossier…
Le 19 janvier 2008 Ali Fkir écrivait :
« …Les ouvriers de la société GOURVENEC (spécialisée dans l’emballage métallique), sise à Mohammedia, sont toujours en sit in devant l’usine réclamant leur dû : arriérés sur salaires (presque 600 millions de centimes), régularisation de la situation avec les organismes sociaux et de retraite (le patron prélevait les cotisations salariales qu’il ne versait pas), régularisation de la situation avec l’AMO…. Les salariés demandent aussi le redémarrage de l’activité dans des conditions légales, surtout que GOURVENEC n’a pas de problèmes de débouchés… »
Le dossier « avançait normalement », les victimes ont obtenu gain de cause auprès du tribunal de 1ère instance de Mohammedia.
Le tribunal de commerce est entré sur la ligne en déclenchant le processus de liquidation de GOURVENEC. Le patron laisse faire. C’est une stratégie diabolique. Le patron veut se reconvertir à la spéculation foncière, surtout que la zone où se situent les bâtiments de GOURVENEC n’est plus considérée industrielle. L’aménagement de la ville de Mohammed fait de cette zone un futur quartier chic d’habitation ( RC+5). Le boulevard Hassan II oblige !
La toile de l’araignée :
1 – Création en 2007 de CITY CAP –SARL avec un capital de 15 000 000 dh.
On trouve parmi les associés le prince Moulay Ismaïl
Le 31/12/2008 : Moulay Ismaïl ne figure plus parmi les associés
Au 31/12/2008, seuls 25% (à peu près) du capital est libéré (3 760 000dh sur les 15 000 000dh souscrits).
Au 31/12/2008 : le ratio d’autonomie financière est d’environ 10%. C’est une société pratiquement en faillite, surtout que les 90% du total du passif du bilan est constitué des dettes à court terme.
Pas de stocks à part les encours de production. C’est bizarre !
Les produits sont constitués uniquement de la variation des encours. C’est bizarre !
2 – Création de CAPDUSTRY sarl (février 2010) avec un capital de
100 000dh dont 50% du capital est détenu par CITY CAP. C’est une filiale de CITY CAP
– CITY CAP s’était déjà proposée pour le rachat de GOURVENEC pour la somme de 141 000 000 dh (selon les délégués des salariés, des pressions auraient été exercées sur 40 autres « prétendants » pour qu’ils se retirent de la course)
– L’AG extraordinaire des associés de CAPDUSRY (3 mai 2010) décide, entre autre : « LE RACHAT AUPRES DU TRIBUNAL DE COMMERCE DE CASABLANCA DE L’ACTIF DE LA SOCIETE EN LIQUIDATION « GOURVENEC » LIBRE DE TOUT PASSIF »
– GOURVENEC est cédée à CAPDUSTRY pour 128 000 000dh au lieu de 41 000 000dh
– La valeur estimée de GOURVENEC dépasse de loin les 500 000 000dh
– les 128 000 000 correspondent aux dettes bancaires et aux dettes envers les organismes sociaux. Les 70 000 000dh dus aux ouvriers sont partis en fumée.
Regardons de près la seule évaluation scandaleuse des terrains faite par le syndic désigné par le tribunal de commerce de Casablanca :
1 – Au centre de Mohammedia :
* 4 995 m2 évalués 600 dh le m2 (près de 54 euros). Le prix réel avoisine dans la région 10 000dh le m2
* 16 042m2 évalués 850 dh le m2 (près de 76 euros. Le prix réel avoisine 10 000dh le m2
* 23 460m2 évalués 850dh le m2 (même chose). Le prix réel avoisine 10 000dh le m2
Le prix du m2 dépasse dans le centre de Mohammedia 10 000dh (893 euros)
L « ’expert » a répondu aux délégués qu’il s’agit de terrains industriels. Ces derniers sont allés chercher le plan d’aménagement de Mohammedia : c’est une zone pour immeubles : RC+3, le nouveau plan prévoit même RC+5.
2 – Périphérie de Mohammedia, sur la côte (entre Mohammedia et Casablanca) :359 726 m2 (presque 36 ha ) évalués 120dh le m2 ( ???!!!), près de 11 euros. ! C’est scandaleux !
3 – Safi, sur le littoral : 6 040m2 évalués 200dh le m2 (près de 18 euros). C’est aberrant !
Conclusions :
1 – CITY CAP en naufrage désespéré (Ratio d’autonomie financière avoisine 10%). Elle est sans aucune activité industrielle. Elle est née avec la mort clinique de GOURVENEC
2 – CITY CAP mourante, enfante CAPDUSTRY en février 2010. CAPDUSTRY est doté d’un capital de 100 000dh ( près de 9 000 euros). Montant Insignifiant !
3 – CAPDUSTRY (au capital insignifiant de 100 000dh) rachète GOURVENEC pour 128 000 000dh ( ???!!!). Cette somme, énorme pour CAPDUSTRY est très, très faible par rapport à la valeur réelle de GOURVENEC .
4 – Le tribunal de commerce de Casablanca vient de faire un cadeau historique à un lobby.
5 – Le nom du prince Moulay Ismaïl circule dans les couloirs du tribunal, moyen de terroriser les ouvriers. Rappelons que le nom de Moulay Ismaïl ne figure plus parmi ceux des associés des 2 sociétés depuis 2008.
6 – En évaluant seulement les terrains à un prix très modeste (par rapport au prix moyen ), et sans compter les milliards de dh que valent les éléments de l’actif de GOURVENEC ( machines acquises à 70 000 000dh, moyens roulants, matériel informatique, mobilier, matériel de bureau, des milliers de tonnes de fer des charpentes, les constructions…), on obtient :
4 995*4 000 + 16 042*4 000 + 23 460*4 000 + 359 726*350 + 6 040 * 700=
308 120 100dh (valeur minimale des seuls terrains). TOUTE LA SOCIETE GOURVENEC A ETE OFFERTE A CAPDUSTRY (au capital de 100 000dh et sans expérience industrielle aucune) POUR UNE SOMME DE 128 000 000dh
C’est clair et net : des centaines d’ouvriers, des milliers de personnes sont victimes d’une machination inqualifiable dont les auteurs ne sont autres que le patron de GOURVENEC, un lobby puissant qui tirent les ficelles de Rabat, un appareil judiciaire défectueux, un ministère de la justice qui laisse faire malgré les écrits qui lui ont été adressés par les délégués des ouvriers de GOURVENC. Les lettres des victimes restent sans réponse aucune !
Les défenseurs des causes justes, les amis des opprimés en général et des travailleurs en particulier doivent réagir.
LA SOLIDARITE AGISSANTE NOUS INTERPELLE
Source: SOLIDMAR, 1/8/2010 -
L’injustice d’une "justice", celle du Maroc
Par Ali Fkir, coordinateur de comité de solidarité avec les ouvriers et les ouvriers victimes des violations dans le grand Casablanca (Maroc), Mohammedia 1/8/2010
Le conflit qui opposait les ouvriers au patron de la société GOURVENEV a duré des années. C’est une véritable descente aux enfers pour les prolétaires : le patron fait « fructifier » paisiblement ses capitaux aussi bien au Maroc qu’au Moyen Orient, près de 450 prolétaires (et donc des milliers de personnes) vivent une situation cauchemardesque : famine, expulsions de logement (pour non paiement de loyer), divorces, maladies (paralysie…), perturbation de scolarité…Des centaines de famille sans revenu aucun. Aucun revenu !
Des prolétaires qui ont trimé pendant des dizaines d’années, qui sont à la base de la colossale fortune d’une des « grandes familles » du Maroc, qui ont apporté leur part de valeur ajoutée à la richesse « nationale », se retrouvent aujourd’hui dans la rue comme de simples « bras cassés ». A l’ingratitude du patron s’ajoutent la complicité de l’administration, les tergiversations de la « justice » , les pressions des forces occultes sur les divers intervenants dans ce dossier…
Le 19 janvier 2008 Ali Fkir écrivait :
« …Les ouvriers de la société GOURVENEC (spécialisée dans l’emballage métallique), sise à Mohammedia, sont toujours en sit in devant l’usine réclamant leur dû : arriérés sur salaires (presque 600 millions de centimes), régularisation de la situation avec les organismes sociaux et de retraite (le patron prélevait les cotisations salariales qu’il ne versait pas), régularisation de la situation avec l’AMO…. Les salariés demandent aussi le redémarrage de l’activité dans des conditions légales, surtout que GOURVENEC n’a pas de problèmes de débouchés… »
Le dossier « avançait normalement », les victimes ont obtenu gain de cause auprès du tribunal de 1ère instance de Mohammedia.
Le tribunal de commerce est entré sur la ligne en déclenchant le processus de liquidation de GOURVENEC. Le patron laisse faire. C’est une stratégie diabolique. Le patron veut se reconvertir à la spéculation foncière, surtout que la zone où se situent les bâtiments de GOURVENEC n’est plus considérée industrielle. L’aménagement de la ville de Mohammed fait de cette zone un futur quartier chic d’habitation ( RC+5). Le boulevard Hassan II oblige !
La toile de l’araignée :
1 – Création en 2007 de CITY CAP –SARL avec un capital de 15 000 000 dh.
On trouve parmi les associés le prince Moulay Ismaïl
Le 31/12/2008 : Moulay Ismaïl ne figure plus parmi les associés
Au 31/12/2008, seuls 25% (à peu près) du capital est libéré (3 760 000dh sur les 15 000 000dh souscrits).
Au 31/12/2008 : le ratio d’autonomie financière est d’environ 10%. C’est une société pratiquement en faillite, surtout que les 90% du total du passif du bilan est constitué des dettes à court terme.
Pas de stocks à part les encours de production. C’est bizarre !
Les produits sont constitués uniquement de la variation des encours. C’est bizarre !
2 – Création de CAPDUSTRY sarl (février 2010) avec un capital de
100 000dh dont 50% du capital est détenu par CITY CAP. C’est une filiale de CITY CAP
– CITY CAP s’était déjà proposée pour le rachat de GOURVENEC pour la somme de 141 000 000 dh (selon les délégués des salariés, des pressions auraient été exercées sur 40 autres « prétendants » pour qu’ils se retirent de la course)
– L’AG extraordinaire des associés de CAPDUSRY (3 mai 2010) décide, entre autre : « LE RACHAT AUPRES DU TRIBUNAL DE COMMERCE DE CASABLANCA DE L’ACTIF DE LA SOCIETE EN LIQUIDATION « GOURVENEC » LIBRE DE TOUT PASSIF »
– GOURVENEC est cédée à CAPDUSTRY pour 128 000 000dh au lieu de 41 000 000dh
– La valeur estimée de GOURVENEC dépasse de loin les 500 000 000dh
– les 128 000 000 correspondent aux dettes bancaires et aux dettes envers les organismes sociaux. Les 70 000 000dh dus aux ouvriers sont partis en fumée.
Regardons de près la seule évaluation scandaleuse des terrains faite par le syndic désigné par le tribunal de commerce de Casablanca :
1 – Au centre de Mohammedia :
* 4 995 m2 évalués 600 dh le m2 (près de 54 euros). Le prix réel avoisine dans la région 10 000dh le m2
* 16 042m2 évalués 850 dh le m2 (près de 76 euros. Le prix réel avoisine 10 000dh le m2
* 23 460m2 évalués 850dh le m2 (même chose). Le prix réel avoisine 10 000dh le m2
Le prix du m2 dépasse dans le centre de Mohammedia 10 000dh (893 euros)
L « ’expert » a répondu aux délégués qu’il s’agit de terrains industriels. Ces derniers sont allés chercher le plan d’aménagement de Mohammedia : c’est une zone pour immeubles : RC+3, le nouveau plan prévoit même RC+5.
2 – Périphérie de Mohammedia, sur la côte (entre Mohammedia et Casablanca) :359 726 m2 (presque 36 ha ) évalués 120dh le m2 ( ???!!!), près de 11 euros. ! C’est scandaleux !
3 – Safi, sur le littoral : 6 040m2 évalués 200dh le m2 (près de 18 euros). C’est aberrant !
Conclusions :
1 – CITY CAP en naufrage désespéré (Ratio d’autonomie financière avoisine 10%). Elle est sans aucune activité industrielle. Elle est née avec la mort clinique de GOURVENEC
2 – CITY CAP mourante, enfante CAPDUSTRY en février 2010. CAPDUSTRY est doté d’un capital de 100 000dh ( près de 9 000 euros). Montant Insignifiant !
3 – CAPDUSTRY (au capital insignifiant de 100 000dh) rachète GOURVENEC pour 128 000 000dh ( ???!!!). Cette somme, énorme pour CAPDUSTRY est très, très faible par rapport à la valeur réelle de GOURVENEC .
4 – Le tribunal de commerce de Casablanca vient de faire un cadeau historique à un lobby.
5 – Le nom du prince Moulay Ismaïl circule dans les couloirs du tribunal, moyen de terroriser les ouvriers. Rappelons que le nom de Moulay Ismaïl ne figure plus parmi ceux des associés des 2 sociétés depuis 2008.
6 – En évaluant seulement les terrains à un prix très modeste (par rapport au prix moyen ), et sans compter les milliards de dh que valent les éléments de l’actif de GOURVENEC ( machines acquises à 70 000 000dh, moyens roulants, matériel informatique, mobilier, matériel de bureau, des milliers de tonnes de fer des charpentes, les constructions…), on obtient :
4 995*4 000 + 16 042*4 000 + 23 460*4 000 + 359 726*350 + 6 040 * 700=
308 120 100dh (valeur minimale des seuls terrains). TOUTE LA SOCIETE GOURVENEC A ETE OFFERTE A CAPDUSTRY (au capital de 100 000dh et sans expérience industrielle aucune) POUR UNE SOMME DE 128 000 000dh
C’est clair et net : des centaines d’ouvriers, des milliers de personnes sont victimes d’une machination inqualifiable dont les auteurs ne sont autres que le patron de GOURVENEC, un lobby puissant qui tirent les ficelles de Rabat, un appareil judiciaire défectueux, un ministère de la justice qui laisse faire malgré les écrits qui lui ont été adressés par les délégués des ouvriers de GOURVENC. Les lettres des victimes restent sans réponse aucune !
Les défenseurs des causes justes, les amis des opprimés en général et des travailleurs en particulier doivent réagir.
LA SOLIDARITE AGISSANTE NOUS INTERPELLE
Source: SOLIDMAR, 1/8/2010 -
Droukdal assure avoir négocié avec Paris
Le chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Abdelmalek Droukdal, a affirmé avoir négocié avec Paris pour la libération de l’otage français Michel Germaneau avant l’opération qui a conduit à son exécution, selon un message complet diffusé dimanche par des sites islamistes.
« Honte à la France et à son président, qui a lancé son raid alors que des négociations étaient en cours », a affirmé le chef d’Aqmi dans ce message audio dont des extraits avaient déjà été diffusés le 25 juillet par la chaîne Al-Jazira pour annoncer l’exécution de l’humanitaire.
Les autorités françaises n’ont jamais fait état de négociations pour la libération de l’otage. Ainsi, le 26 juillet, le ministre français de la Défense, Hervé Morin, avait indiqué que Paris n’avait pas pu avoir « la moindre discussion » avec les ravisseurs de Michel Germaneau.
« On annonçait la mort de Michel Germaneau à travers un ultimatum (lancé le 11 juillet, ndlr) sans qu’il y ait la moindre discussion », avait déclaré M. Morin.
« Nous n’avons jamais eu de revendications précises. Ils ont même refusé toute discussion pour permettre l’acheminement de médicaments dont Michel Germaneau avait besoin pour ses problèmes cardiaques », avait ajouté le ministre français.
Dans la version complète du message, le chef d’Aqmi a également confirmé que six membres de son groupe avaient été tués lors de l’opération lancée par l’armée mauritanienne contre des repères d’Aqmi dans le désert malien, avec le soutien logistique de la France qui voulait tenter de libérer l’otage.
Michel Germaneau était détenu par une cellule d’Aqmi dirigée par l’Algérien Abdelhamid Abou Zeïd, décrit comme « violent et brutal », qui avait déjà exécuté, il y a 13 mois, un otage britannique, Edwin Dyer, enlevé six mois auparavant.
Londres avait refusé de céder aux exigences d’Aqmi, qui réclamait des Britanniques qu’ils oeuvrent à la libération de plusieurs membres de l’organisation prisonniers dans des pays du Sahel.
Ces mêmes exigences avaient été formulées par Aqmi -qui détient également deux otages espagnols- pour garantir la vie sauve à Michel Germaneau.
Au lendemain de l’annonce de son exécution, le président français Nicolas Sarkozy avait promis que cet « acte barbare » ne resterait pas impuni.
« Ils ont assassiné de sang froid une personne de 78 ans, malade, à qui ils ont refusé de faire parvenir les médicaments dont elle avait besoin », avait-il déclaré dans une intervention télévisée.
« Je condamne cet acte barbare, cet acte odieux qui a fait une victime innocente qui consacrait son temps à aider les populations locales », avait-t-il ajouté à l’issue d’une réunion d’un conseil de sécurité et de défense réunissant des responsables ministériels et du renseignement.
La mort de l’otage français a fait l’objet de nombreuses condamnations dont celles de Washington et de l’Union européenne qui ont dénoncé un « acte odieux ».
Trois Français sont encore otages à l’étranger depuis la fin 2009: un agent des renseignements en Somalie et deux journalistes en Afghanistan.
Ennaharonline, 1/8/2010 -
Le véto français
Encore une fois la France de Sarkozy se démarque par son attitude au Conseil de Sécurité. Elle s’est faite l’avocate d’un ordre colonialiste tout nouveau, tout en s’opposant à la protection des droits du peuple Sahraoui.
La France, de par son attitude vient encore une fois de bafouer et de mettre à terre les principes sur lesquels s’est fondée la République française. La France n’est plus ce pays des droits de l’homme, titre, que le monde entier lui reconnaissait et lui enviait. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Le texte adopté la semaine dernière à l’ONU avait donné lieu à de très vifs échanges, certains membres du Conseil de Sécurité ayant vainement réclamé, comme le Polisario, l’instauration d’un mécanisme permettant à la Minurso d’enquêter sur d’éventuelles violations des droits de l’homme, mais hélas, cette proposition a été bloquée et le grand responsable de ce scandale n’est autre que le gouvernement français, qui a montré cette fois-ci sa détermination à soutenir un ami colonisateur, faisant fi de toutes les règles internationales et se met en travers de tout droit à l’autodétermination du peuple Sahraoui, pourtant reconnu par l’assemblée générale de l’ONU. Le peuple Sahraoui ne fait que réclamer l’indépendance de son territoire annexé par le Maroc en 1975, mais Sarkozy ne l’entend pas de cette oreille, il est tenu de maintenir sa position partiale et partisane pour services rendus, car Nicolas Sarkozy est aussi « achetable». Cette position française a fait grincer même les dents à des dizaines d’élus régionaux et locaux de l’Hexagone et se sont indignés sur l’attitude de l’Etat français envers ce problème de colonisation, d’où d’ailleurs, plus de 150 entre élus régionaux et locaux de différentes couleurs politiques y compris de l’UMP, se sont rendus dans les territoires occupés pour dénoncer la position de leur pays et crier haut et fort « que l’attitude de la France est une honte et un scandale, cette position s’inscrit en contresens des principes mêmes qui ont été à l’origine de la fondation de la République française ». Pour sa part, le président Sahraoui a estimé que cette visite d’élus municipaux et régionaux français intervient pour atténuer une image ténébreuse de la France officielle, imprimée dans la mémoire du peuple sahraoui depuis son alignement inconditionnel sur les thèses coloniales de l’occupant marocain. Par ailleurs, Paris doit savoir que ce soutien inconditionnel, ne peut que prolonger dans la durée les souffrances du peuple sahraoui, sans toutefois entamer sa détermination et son courage à lutter pour défendre son droit légitime à l’autodétermination et à l’indépendance. L’histoire retiendra, que la France d’un certain Nicolas Sarkozy, a été pour beaucoup dans le génocide de tout un peuple désarmé. Les peuples du Maghreb garderont aussi longtemps cette image terne de la France officielle, et conserveront aussi cette autre image splendide et admirable du peuple français pour sa solidarité au peuple sahraoui. Si le peuple sahraoui mérite amplement son indépendance, la France, par contre ne mérite pas un chef d’Eta pareil.
Réflexion, 6 Mai 2010 -
La confusion «terroriste»
Par CHEKLALIA MalikIl aurait suffi d’un simple enregistrement audio de l’émir, Droukdel, pour créer une grande confusion. Et pourtant, il ne s’agit que d’une tempête dans une tasse de café. Tout cela parce que le boss de l’organisation terroriste a laissé entendre que l’exécution du vieux Germaneau ne serait que la résultante d’une fausse manœuvre de la France. Le sinistre Abou Mossâab a laissé croire qu’au moment où les négociations auraient été entamées, l’armée française a tenté le coup en tuant six de ses éléments. Mais le hic dans cette affaire, pourquoi dans le premier audio diffusé sur la chaîne «Al Djazira», Droukdel n’en avait pas parlé alors qu’il annonçait l’exécution du vieillard? Question de négociation, il est plus que certain que la France négociait d’une manière directe et indirecte. Il faut le dire aujourd’hui, qui sont tous ces intermédiaires qui négocient? On nous a toujours laissés entendre que ce serait les chefs de tribu du Mali qui proposent leurs services ou tout simplement ils sont sollicités pour jouer les intermédiaires. Ce qui confirme que le Mali ne serait pas trop engagé dans la lutte contre le terrorisme car n’ayant pas les moyens et en plus ne maîtrisant pas les tribus dont certains entretiendraient de bonnes relations avec l’ex-GSPC. Pour revenir à cette histoire de déclarations de Droukdel, il est important de relever que cette exécution n’a pas bien été accueillie même sur les sites djihadistes car l’Islam interdit de tuer les vieillards civils, les enfants, les religieux et de couper les arbres. Sur des sites, l’acte a été fortement condamné et aucun des «muftis» djihadistes n’a pu donner le moindre alibi autorisant l’exécution d’un vieillard sauf de souligner que l’Occident tue enfants et vieillards que ce soit en Afghanistan ou en Irak. Ce qui explique pourquoi Droukdel tente de semer la confusion. Cette sortie médiatique laisse supposer que l’AQMI craindrait une politique offensive de la part de la France au Sahel. La France ne jure que de venger son otage. Officiellement, la France n’a jamais nié des liens de négociation. Bernard Kouchner a avoué: «Franchement nous n’avons jamais été optimistes. Aucune de nos tentatives de dialogue n’a abouti, nous avons tenté de lui faire passer des médicaments pour son cœur, car il était malade, et même ça, les ravisseurs l’ont refusé. Nous étions face à des gens déterminés à assassiner Michel Germaneau». L’AQMI recherchait la confusion pour continuer à sévir au Sahel.Le Carrefour d’Algérie, 1/8/2010 -
Droukdal assure avoir négocié avec Paris
Le chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Abdelmalek Droukdal, a affirmé avoir négocié avec Paris pour la libération de l’otage français Michel Germaneau avant l’opération qui a conduit à son exécution, selon un message complet diffusé dimanche par des sites islamistes.
« Honte à la France et à son président, qui a lancé son raid alors que des négociations étaient en cours », a affirmé le chef d’Aqmi dans ce message audio dont des extraits avaient déjà été diffusés le 25 juillet par la chaîne Al-Jazira pour annoncer l’exécution de l’humanitaire.
Les autorités françaises n’ont jamais fait état de négociations pour la libération de l’otage. Ainsi, le 26 juillet, le ministre français de la Défense, Hervé Morin, avait indiqué que Paris n’avait pas pu avoir « la moindre discussion » avec les ravisseurs de Michel Germaneau.
« On annonçait la mort de Michel Germaneau à travers un ultimatum (lancé le 11 juillet, ndlr) sans qu’il y ait la moindre discussion », avait déclaré M. Morin.
« Nous n’avons jamais eu de revendications précises. Ils ont même refusé toute discussion pour permettre l’acheminement de médicaments dont Michel Germaneau avait besoin pour ses problèmes cardiaques », avait ajouté le ministre français.
Dans la version complète du message, le chef d’Aqmi a également confirmé que six membres de son groupe avaient été tués lors de l’opération lancée par l’armée mauritanienne contre des repères d’Aqmi dans le désert malien, avec le soutien logistique de la France qui voulait tenter de libérer l’otage.
Michel Germaneau était détenu par une cellule d’Aqmi dirigée par l’Algérien Abdelhamid Abou Zeïd, décrit comme « violent et brutal », qui avait déjà exécuté, il y a 13 mois, un otage britannique, Edwin Dyer, enlevé six mois auparavant.
Londres avait refusé de céder aux exigences d’Aqmi, qui réclamait des Britanniques qu’ils oeuvrent à la libération de plusieurs membres de l’organisation prisonniers dans des pays du Sahel.
Ces mêmes exigences avaient été formulées par Aqmi -qui détient également deux otages espagnols- pour garantir la vie sauve à Michel Germaneau.
Au lendemain de l’annonce de son exécution, le président français Nicolas Sarkozy avait promis que cet « acte barbare » ne resterait pas impuni.
« Ils ont assassiné de sang froid une personne de 78 ans, malade, à qui ils ont refusé de faire parvenir les médicaments dont elle avait besoin », avait-il déclaré dans une intervention télévisée.
« Je condamne cet acte barbare, cet acte odieux qui a fait une victime innocente qui consacrait son temps à aider les populations locales », avait-t-il ajouté à l’issue d’une réunion d’un conseil de sécurité et de défense réunissant des responsables ministériels et du renseignement.
La mort de l’otage français a fait l’objet de nombreuses condamnations dont celles de Washington et de l’Union européenne qui ont dénoncé un « acte odieux ».
Trois Français sont encore otages à l’étranger depuis la fin 2009: un agent des renseignements en Somalie et deux journalistes en Afghanistan.
Ennaharonline, 1/8/2010