Mois : août 2010

  • Un journaliste algérien dans la ville occupée de Dakhla

    Echorouk, premier journal à s’incruster dans la ville de « Dakhla » : trois jours dans les territoires sahraouis occupés avec un peuple qui ne croit qu’à l’autodétermination
    J’ai beaucoup entendu parler de la ville de « Dakhla », de sa résistance à travers les époques contre toutes les formes d’occupation étrangère, ainsi que de ses richesses qui attisent les convoitises et ses ressources hialeutiques extraordinaires. Partant de ces symboles bien nichés dans ma tête, j’ai tant et tant souhaité visiter cette ville.
    Ainsi, lorsque j’ai reçu l’invitation pour participer à ce qui était appelé un « colloque international » sur « le Sahara Occidental et l’avenir de la sécurité régionale dans le pourtour méditerranéen », je savais à quelles critiques je m’exposais en tant qu’écrivain et journaliste algérien prenant part à une réunion pareille. Evidemment, je n’étais pas dupe de qui était derrière le rideau et à quel objectif ses tenants tendaient, mais je décidais de saisir cette opportunité qui s’offrait à moi pour voir de près la toile de fond de ceux qui essayaient d’imposer par la force un plan d’autonomie sous la souveraineté marocaine sur les territoires occupés, et que la quasi-totalité du peuple sahraoui rejetait, s’accrochant à un seul et unique credo : l’autodétermination, laquelle mettrait fin à l’occupation marocaine.

    J’ai visité, le 24 avril dernier, la ville de « Aça », mais je ne suis pas arrivé à saisir le tableau dans son ensemble, bien que la réunion à laquelle j’avais prit part était à ce point intéressante, pour me laisser participer à un colloque qui consacrait la vision marocaine, certes, mais qui était édifiant sur le refus opposé par les militants sahraouis, dont certains étaient présents dans la salle, et avant de la quitter, martelaient des formules comme « les armes, les armes », « la lutte, la lutte », malgré la présence en force des services de police et de gendarmerie marocains.
    Lors de cette réunion d’ « Aça », il s’est passé que les organisateurs voulaient interdire aux jeunes sahraouis de s’exprimer, mais lorsque je me suis intercédé auprès du président du colloque, en lui expliquant qu’il s’agit des jeunes sahraouis, qui veulent parler de leurs problèmes, et que cela les concerne en premier ordre, alors il acquiesça sans tergiverser et les laissa donner libre cours à leurs critiques.
    De retour d’ «Aça », je pus à loisir constater l’ampleur des dégâts provoqués par ma participation : mon algérianité –que je revendique, et dont je suis très fière- a été mise en exergue pour des motifs évidents, comme si cela pouvait représenter une caution pour le Maroc, mes paroles ont été déformées, et des coupes de la censure sont intervenues pour atrophier mes entretiens donnés à des médias marocains. Bien sur, je ne pouvais que regretter ma participation, mais je connaissais trop les enjeux et les dessous pour être surpris par de pareilles situations.
    En fait, j’ai préféré me taire, et attendre de meilleurs jours, jusqu’à ce que la chance a une nouvelle fois, frappé à ma porte. Le colloque de « Dakhla » était cette chance qui m’était offerte. Je m’étais entendu au préalable avec le directeur d’Echorouk, Ali Fodhil, pour faire un reportage sur « Dakhla », puisqu’il était du domaine de l’impossible qu’un journaliste algérien pût le faire, pour des raisons évidentes.
    Je reçu sur mes émails une menace de mort de la part d’une personne, qui de toute évidence, ne voulait pas de ma participation à « Dakhla ». Elle s’est présentée dans son message comme un sahraoui, et le Proxy utilisé provenait des Etats-Unis. Mais les organisateurs ont fait vite évaporer mes appréhensions, affirmant que la ville était des plus paisibles et des plus sécurisées, et qu’il s’agissait certainement de groupes rivaux de la société civile – ce qu’on appelle « la diplomatie parallèle ».
    Le 25 juillet, je pris le vol de Paris-Dar El Baida, et de là nous partîmes pour la ville de « Dakhla ». J’ai trouvé les organisateurs en place, qui m’attendaient, et avaient donné des directives pour que tout nous soit facilité.
    Avant de fouler le sol de Dakhla, je m’étais assigné comme mission de rester neutre, de ne rechercher que la vérité et de la dire, quel qu’en soit le coût, afin de garder intacte ma crédibilité. Je m’étais aussi assigné la mission de trouver des Sahraouis, d’écouter leurs protestations et leurs doléances et de les diffuser au monde entier. J’ai passé ma nuit dans l’hôtel « Bab al Bahr », à retourner ces choses dans ma tête, mais en même temps je me disais que les Sahraouis pourraient ne pas vouloir me parler, d’autant plus que c’est la partie marocaine qui organise ce colloque. Les médias marocains ont voulu faire de moi quelqu’un qui plaide pour le Maroc.
    Le matin du 26 juillet dernier, je voulais aller à la découverte de la ville, mais certains des organisateurs du colloque étaient déjà présents pour m’accompagner. Je remarquais la présence suspecte d’éléments des services de renseignement marocains, en tenue sahraouie et en survêtement, et on tentait de me convaincre qu’ils étaient là pour ma propre sécurité après les menaces dont j’ai été destinataire…
    Echourouh online, 2/8/2010
  • Un journaliste algérien dans la ville occupée de Dakhla

    Echorouk, premier journal à s’incruster dans la ville de « Dakhla » : trois jours dans les territoires sahraouis occupés avec un peuple qui ne croit qu’à l’autodétermination
    J’ai beaucoup entendu parler de la ville de « Dakhla », de sa résistance à travers les époques contre toutes les formes d’occupation étrangère, ainsi que de ses richesses qui attisent les convoitises et ses ressources hialeutiques extraordinaires. Partant de ces symboles bien nichés dans ma tête, j’ai tant et tant souhaité visiter cette ville.
    Ainsi, lorsque j’ai reçu l’invitation pour participer à ce qui était appelé un « colloque international » sur « le Sahara Occidental et l’avenir de la sécurité régionale dans le pourtour méditerranéen », je savais à quelles critiques je m’exposais en tant qu’écrivain et journaliste algérien prenant part à une réunion pareille. Evidemment, je n’étais pas dupe de qui était derrière le rideau et à quel objectif ses tenants tendaient, mais je décidais de saisir cette opportunité qui s’offrait à moi pour voir de près la toile de fond de ceux qui essayaient d’imposer par la force un plan d’autonomie sous la souveraineté marocaine sur les territoires occupés, et que la quasi-totalité du peuple sahraoui rejetait, s’accrochant à un seul et unique credo : l’autodétermination, laquelle mettrait fin à l’occupation marocaine.

    J’ai visité, le 24 avril dernier, la ville de « Aça », mais je ne suis pas arrivé à saisir le tableau dans son ensemble, bien que la réunion à laquelle j’avais prit part était à ce point intéressante, pour me laisser participer à un colloque qui consacrait la vision marocaine, certes, mais qui était édifiant sur le refus opposé par les militants sahraouis, dont certains étaient présents dans la salle, et avant de la quitter, martelaient des formules comme « les armes, les armes », « la lutte, la lutte », malgré la présence en force des services de police et de gendarmerie marocains.
    Lors de cette réunion d’ « Aça », il s’est passé que les organisateurs voulaient interdire aux jeunes sahraouis de s’exprimer, mais lorsque je me suis intercédé auprès du président du colloque, en lui expliquant qu’il s’agit des jeunes sahraouis, qui veulent parler de leurs problèmes, et que cela les concerne en premier ordre, alors il acquiesça sans tergiverser et les laissa donner libre cours à leurs critiques.
    De retour d’ «Aça », je pus à loisir constater l’ampleur des dégâts provoqués par ma participation : mon algérianité –que je revendique, et dont je suis très fière- a été mise en exergue pour des motifs évidents, comme si cela pouvait représenter une caution pour le Maroc, mes paroles ont été déformées, et des coupes de la censure sont intervenues pour atrophier mes entretiens donnés à des médias marocains. Bien sur, je ne pouvais que regretter ma participation, mais je connaissais trop les enjeux et les dessous pour être surpris par de pareilles situations.
    En fait, j’ai préféré me taire, et attendre de meilleurs jours, jusqu’à ce que la chance a une nouvelle fois, frappé à ma porte. Le colloque de « Dakhla » était cette chance qui m’était offerte. Je m’étais entendu au préalable avec le directeur d’Echorouk, Ali Fodhil, pour faire un reportage sur « Dakhla », puisqu’il était du domaine de l’impossible qu’un journaliste algérien pût le faire, pour des raisons évidentes.
    Je reçu sur mes émails une menace de mort de la part d’une personne, qui de toute évidence, ne voulait pas de ma participation à « Dakhla ». Elle s’est présentée dans son message comme un sahraoui, et le Proxy utilisé provenait des Etats-Unis. Mais les organisateurs ont fait vite évaporer mes appréhensions, affirmant que la ville était des plus paisibles et des plus sécurisées, et qu’il s’agissait certainement de groupes rivaux de la société civile – ce qu’on appelle « la diplomatie parallèle ».
    Le 25 juillet, je pris le vol de Paris-Dar El Baida, et de là nous partîmes pour la ville de « Dakhla ». J’ai trouvé les organisateurs en place, qui m’attendaient, et avaient donné des directives pour que tout nous soit facilité.
    Avant de fouler le sol de Dakhla, je m’étais assigné comme mission de rester neutre, de ne rechercher que la vérité et de la dire, quel qu’en soit le coût, afin de garder intacte ma crédibilité. Je m’étais aussi assigné la mission de trouver des Sahraouis, d’écouter leurs protestations et leurs doléances et de les diffuser au monde entier. J’ai passé ma nuit dans l’hôtel « Bab al Bahr », à retourner ces choses dans ma tête, mais en même temps je me disais que les Sahraouis pourraient ne pas vouloir me parler, d’autant plus que c’est la partie marocaine qui organise ce colloque. Les médias marocains ont voulu faire de moi quelqu’un qui plaide pour le Maroc.
    Le matin du 26 juillet dernier, je voulais aller à la découverte de la ville, mais certains des organisateurs du colloque étaient déjà présents pour m’accompagner. Je remarquais la présence suspecte d’éléments des services de renseignement marocains, en tenue sahraouie et en survêtement, et on tentait de me convaincre qu’ils étaient là pour ma propre sécurité après les menaces dont j’ai été destinataire…
    Echourouh online, 2/8/2010
  • Le Sénat américain appelle le département d’Etat à établir un rapport sur les droits de l’homme au Sahara Occidental

    WASHINGTON, 02/08/ 2010 (SPS)- Une commission du Sénat américain a appelé le département d’Etat (ministère américain des affaires étrangères) à établir un rapport sur la situation des droits de l’homme au Sahara Occidental et sur les mesures prises par l’Etat marocain pour améliorer cette situation durant l’année écoulée, a indiqué jeudi la Représentative Sahraouie en Washington ,a l’agence de presse sahraouie (SPS). La commission des crédits budgétaires, a ajouté la même source, a invité le département d’Etat américain à présenter le rapport dans un délai n’excédant pas 45 jours dans lequel il doit « détailler les pas franchis par le gouvernement marocain durant l’année dernière sur la situation des droits de l’homme au Sahara Occidental ». La commission a relevé la nécessité de mentionner dans ce rapport si l’Etat marocain permet « aux individus de défendre, en toute liberté, leurs opinions sur la situation et l’avenir du Sahara Occidental par le biais de l’exercice de leur droit pacifique d’expression, de constitution d’associations et de consignation des violations des droits de l’homme sans contrainte aucune ». Créée en 1867, la commission des crédits qui comprend 29 membres, est la plus importante au Sénat américain et est chargée de contrôler les financements de l’Etat américain. (SPS)
  • La France souhaite qu’une issue politique juste, durable et acceptable par les parties soit trouvée à la question Sahraouie

    (Quai d’Orsay) Paris, 2 /08/2010 (SPS)- La France souhaite qu’une issue politique juste, durable et acceptable par les parties soit trouvée à la question du Sahara occidental dans le cadre des Nations Unies, a affirmé lundi le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. La France soutient les efforts de l’envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies, Christopher Ross, dans l’objectif d’obtenir des « avancées substantielles dans les négociations entre les parties », a ajouté le porte-parole du Quai d’Orsay au cours du point de presse quotidien. Il a également indiqué que Paris estime que le règlement politique de la question du Sahara occidental par des négociations entre les parties est une nécessité pour la stabilité, la sécurité et l’intégration de la région du Maghreb y aussi a la population sahraoui, a-t-il précise . (SPS)

  • Songes et mensonges du souverain marocain

    Le roi Mohammed VI a de nouveau fait dans la duplicité à l’égard de l’Algérie avec un discours qui se voulait modéré mais qui tournait le dos à la réalité en voulant justifier à tout prix l’occupation du Sahara Occidental. Le Maroc, plus particulièrement son souverain, dont les apparitions se font rares et le discours laborieux, s’accroche à des songes et mensonges et essaye, contre tout, bon sens, de vendre une nouvelle fois, la prétendue solution de l’autonomie. Une solution fermement rejetée par les dirigeants et le peuple sahraoui, soucieux de leur devenir et de la maîtrise de leur destin. Le monarque marocain avait, dans son discours vendredi, réaffirmé que le Maroc est toujours décidé à s’approprier le territoire du Sahara Occidental. «En tout état de cause, le Maroc continuera à défendre sa souveraineté, son unité nationale et son intégrité territoriale, avec la détermination de ne pas renoncer au moindre pouce de son Sahara», a affirmé le souverain marocain. Réagissant à ce discours insensé, qui a confirmé la volonté du Maroc d’occuper indéfiniment leur territoire, les responsables sahraouis estiment que le Maroc n’a «aucune volonté sincère de coopérer de manière constructive en faveur d’une paix durable et définitive conformément à la légalité internationale». Selon eux , le monarque marocain dans sa fuite en avant consacre la politique expansionniste marocaine et vise à «attiser le feu de la guerre et des tensions dans la région». Force est de constater qu’une fois de plus le Maroc s’enferme dans sa folle politique d’intransigeance, du nonrespect des résolutions des Nations unies et de la violation de la légalité internationale et des droits de l’Homme. Faut-il rappeler au souverain marocain, encouragé il est vrai par l’appui inconditionnel de Paris, que les résolutions sur le devenir du Sahara Occidental sont claires et tendent à l’application du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Le Maroc devra s’y conformer, tôt ou tard sinon et comme le lui rappelle le Front Polisario , il aura à assumer «sa responsabilité», quant aux conséquences de son attitude et à ses répercussions internes et régionales. Dans un premier temps, l’Onu doit accélérer sa mission de décolonisation au Sahara Occidental pour permettre enfin au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance. L’Onu comme le demande instamment les Sahraouis doit agir et user de son ‘autorité morale pour faire cesser le cauchemar de l’occupation injuste et contraire aux droits humains du Sahara Occidental, et mettre en oeuvre rapidement les conditions d’organisation d’un véritable référendum d’autodétermination. D’autant que le discours de Mohammed VI laisse planer un sérieux doute sur la volonté du Maroc de coopérer réellement avec l’envoyé personnel du SG de l’Onu pour le Sahara Occidental, du moment que Rabat ferme définitivement toutes les issues aux négociations de Manhasset, officiellement encore en cours, en ne retenant que sa proposition fallacieuse d’ autonomie. De fait pourquoi les Sahraouis continueront-ils à négocier avec un vis-à-vis peu fiable et sans réelle volonté politique.
    Mokhtar B.
  • Le Sénat américain appelle le département d’Etat à établir un rapport sur les droits de l’homme au Sahara Occidental

    WASHINGTON, 02/08/ 2010 (SPS)- Une commission du Sénat américain a appelé le département d’Etat (ministère américain des affaires étrangères) à établir un rapport sur la situation des droits de l’homme au Sahara Occidental et sur les mesures prises par l’Etat marocain pour améliorer cette situation durant l’année écoulée, a indiqué jeudi la Représentative Sahraouie en Washington ,a l’agence de presse sahraouie (SPS). La commission des crédits budgétaires, a ajouté la même source, a invité le département d’Etat américain à présenter le rapport dans un délai n’excédant pas 45 jours dans lequel il doit « détailler les pas franchis par le gouvernement marocain durant l’année dernière sur la situation des droits de l’homme au Sahara Occidental ». La commission a relevé la nécessité de mentionner dans ce rapport si l’Etat marocain permet « aux individus de défendre, en toute liberté, leurs opinions sur la situation et l’avenir du Sahara Occidental par le biais de l’exercice de leur droit pacifique d’expression, de constitution d’associations et de consignation des violations des droits de l’homme sans contrainte aucune ». Créée en 1867, la commission des crédits qui comprend 29 membres, est la plus importante au Sénat américain et est chargée de contrôler les financements de l’Etat américain. (SPS)
  • La France souhaite qu’une issue politique juste, durable et acceptable par les parties soit trouvée à la question Sahraouie

    (Quai d’Orsay) Paris, 2 /08/2010 (SPS)- La France souhaite qu’une issue politique juste, durable et acceptable par les parties soit trouvée à la question du Sahara occidental dans le cadre des Nations Unies, a affirmé lundi le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. La France soutient les efforts de l’envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies, Christopher Ross, dans l’objectif d’obtenir des « avancées substantielles dans les négociations entre les parties », a ajouté le porte-parole du Quai d’Orsay au cours du point de presse quotidien. Il a également indiqué que Paris estime que le règlement politique de la question du Sahara occidental par des négociations entre les parties est une nécessité pour la stabilité, la sécurité et l’intégration de la région du Maghreb y aussi a la population sahraoui, a-t-il précise . (SPS)

  • Songes et mensonges du souverain marocain

    Le roi Mohammed VI a de nouveau fait dans la duplicité à l’égard de l’Algérie avec un discours qui se voulait modéré mais qui tournait le dos à la réalité en voulant justifier à tout prix l’occupation du Sahara Occidental. Le Maroc, plus particulièrement son souverain, dont les apparitions se font rares et le discours laborieux, s’accroche à des songes et mensonges et essaye, contre tout, bon sens, de vendre une nouvelle fois, la prétendue solution de l’autonomie. Une solution fermement rejetée par les dirigeants et le peuple sahraoui, soucieux de leur devenir et de la maîtrise de leur destin. Le monarque marocain avait, dans son discours vendredi, réaffirmé que le Maroc est toujours décidé à s’approprier le territoire du Sahara Occidental. «En tout état de cause, le Maroc continuera à défendre sa souveraineté, son unité nationale et son intégrité territoriale, avec la détermination de ne pas renoncer au moindre pouce de son Sahara», a affirmé le souverain marocain. Réagissant à ce discours insensé, qui a confirmé la volonté du Maroc d’occuper indéfiniment leur territoire, les responsables sahraouis estiment que le Maroc n’a «aucune volonté sincère de coopérer de manière constructive en faveur d’une paix durable et définitive conformément à la légalité internationale». Selon eux , le monarque marocain dans sa fuite en avant consacre la politique expansionniste marocaine et vise à «attiser le feu de la guerre et des tensions dans la région». Force est de constater qu’une fois de plus le Maroc s’enferme dans sa folle politique d’intransigeance, du nonrespect des résolutions des Nations unies et de la violation de la légalité internationale et des droits de l’Homme. Faut-il rappeler au souverain marocain, encouragé il est vrai par l’appui inconditionnel de Paris, que les résolutions sur le devenir du Sahara Occidental sont claires et tendent à l’application du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Le Maroc devra s’y conformer, tôt ou tard sinon et comme le lui rappelle le Front Polisario , il aura à assumer «sa responsabilité», quant aux conséquences de son attitude et à ses répercussions internes et régionales. Dans un premier temps, l’Onu doit accélérer sa mission de décolonisation au Sahara Occidental pour permettre enfin au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance. L’Onu comme le demande instamment les Sahraouis doit agir et user de son ‘autorité morale pour faire cesser le cauchemar de l’occupation injuste et contraire aux droits humains du Sahara Occidental, et mettre en oeuvre rapidement les conditions d’organisation d’un véritable référendum d’autodétermination. D’autant que le discours de Mohammed VI laisse planer un sérieux doute sur la volonté du Maroc de coopérer réellement avec l’envoyé personnel du SG de l’Onu pour le Sahara Occidental, du moment que Rabat ferme définitivement toutes les issues aux négociations de Manhasset, officiellement encore en cours, en ne retenant que sa proposition fallacieuse d’ autonomie. De fait pourquoi les Sahraouis continueront-ils à négocier avec un vis-à-vis peu fiable et sans réelle volonté politique.
    Mokhtar B.
  • L’Algérie est incontournable

    Lutte contre l’Aqmi au Sahel : L’Algérie est incontournable
    La décision de la France de s’impliquer directement dans le combat au Sahara risque de se heurter à l’opposition de pays comme le Mali, et surtout l’Algérie.
    La France s’engage sur un nouveau front. En envoyant la semaine dernière une trentaine de ses soldats prendre part dans le désert malien à un raid de l’armée mauritanienne pour retrouver l’otage français Michel Germaneau – qu’al-Qaida au Maghreb (Aqmi) dit avoir exécuté le 24 juillet -, Paris signifie sa volonté de s’impliquer directement aux côtés des pays concernés dans la lutte contre les combattants islamistes qui sévissent au Sahara.
    L’Algérie, qui a le plus souffert des attaques de l’Aqmi, n’a guère confiance en ses voisins. Non seulement elle doute de leurs capacités militaires, mais elle soupçonne certains de leurs dirigeants de complaisance à l’égard des islamistes. À l’égard du Mali, elle l’a même publiquement signifié en février dernier en rappelant son ambassadeur dans ce pays, à la suite à la libération par Bamako de quatre détenus islamistes en échange de celle de Pierre Calmatte, un Français alors détenu par des hommes d’al-Qaida. D’ailleurs, le diplomate algérien n’a regagné son poste qu’hier.
    Les voisins de l’Algérie ne manquent pas de reproches à son égard. Tous l’accusent de vouloir diriger seul la lutte contre l’Aqmi. « Avec les moyens dont ils disposent et l’expérience acquise en matière de lutte contre le terroriste, les Algériens sont incontournables aujourd’hui. Mais que ce soit eux ou un autre pays, personne ne peut parvenir seul à gagner la bataille. Il faut non seulement une meilleure coordination entre nos pays, mais une implication de nos partenaires étrangers qui veulent bien nous aider », plaide un colonel mauritanien impliqué dans la lutte contre l’Aqmi.
    Pas d’opération commune
    Les cellules djihadistes pullulent dans le Sahara, où elles s’abritent, se déplacent et agissent au grand jour dans un vaste territoire, grand comme la moitié de l’Europe.
    La mise en place récemment d’un état-major coinjoint regroupant des officiers de toutes les armées concernées, basé dans la ville algérienne de Tamanrasset, a pourtant laissé croire à un changement du climat général qui règne entre les pays de la région. Ce qui visiblement n’est pas encore le cas. Aucune opération, pas même la moindre patrouille commune, n’a à ce jour été menée par eux.
    La vérité est que chaque pays a sa propre stratégie, comme l’illustre le raid franco-mauritanien de la semaine dernière, décidé sans que Nouakchott estime utile d’en avertir à temps ses voisins. Alors que le principe de l’opération avait été arrêté lors d’une réunion tenue à Paris le 13 juillet entre les présidents français Nicolas Sarkozy et mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, Nouakchott n’a communiqué l’information qu’à la dernière minute, sans donner le moindre détail sur l’opération.
    Le Jeune Algérien,
  • Le colonel El Gueddafi / Le référendum sur l’autodétermination au Sahara occidental est «l’unique solution»

    Le Guide de la Révolution libyenne, le colonel Maammar El Gueddafi a souligné, mardi soir à Tripoli, que le référendum sur l’autodétermination au Sahara occidental est “l’unique solution à laquelle il faut recourir”.
    Lors d’une rencontre avec une délégation algérienne composée de représentants des partis de l’Alliance présidentielle (FLN, RND, MSP), le colonel El Gueddafi a affirmé “je persiste à dire que le référendum était l’unique solution”, ajoutant qu’“il est insensé pour nous, en tant que frères, arabes et musulmans, de nous quereller mutuellement. Nous ne devons plus recourir aux armes”, a-t-il souligné. “J’insiste toujours sur le référendum sans lequel il n’y a pas d’autre solution”, a affirmé le Guide de la Révolution libyenne soulignant qu’il faut “convaincre toutes les parties qui rejettent le référendum d’y recourir”. “Il est établi de par le monde que l’on ne peut occuper, s’accaparer ou réprimer un groupe de personnes contre sa volonté” a-t-il encore souligné, rappelant que l’autodétermination est “un principe universel”. Il a indiqué, par ailleurs, que le peuple sahraoui avait le droit de choisir, à travers un référendum parrainé par les Nations unies, d’adhérer au Maroc ou d’opter pour l’indépendance. “Si les sahraouis diront Non et  optent pour leur indépendance nul ne saurait les contraindre à choisir une autre solution”, a souligné le Colonel El Gueddafi.         Le dirigeant libyen a qualifié par ailleurs la question du Sahara Occidental de “problème douloureux”, affirmant que cette question a “constitué un frein à la concrétisation de l’Union du Maghreb arabe (UMA)“. Le colonel El Gueddafi s’est dit également “fier” de la révolution algérienne, de son peuple et de ses épopées, et présenté ses félicitations au peuple algérien à l’occasion de la fête de l’indépendance. “Le peuple arabe tout entier a adopté la révolution algérienne”, a ajouté le dirigeant libyen. S’agissant de la réforme de la Ligue arabe, le guide libyen a souligné en substance: “On ne peut prendre une décision à ce sujet qu’après accord des souverains et chefs d’Etat”, a-t-il ajouté, précisant à ce propos que les propositions issues du mini sommet arabe tenu la semaine dernière à Tripoli, “seront soumises au prochain sommet”. 
    Le Citoyen, 7/7/2010