Mois : août 2010

  • Mohamed VI fait allégeance à son ancien colonisateur

    Il vient de baptiser une promotion de l’armée du nom de Charles De Gaule : Mohamed VI fait allégeance à son ancien colonisateur
    Par Youcef Aouchiche
    Le roi du Maroc Mohamed VI vient de planter un couteau venimeux dans l’âme de tous les révolutionnaires qui se sont battus pour leur indépendance et leur liberté. Au lieu de choisir le nom d’un parmi eux, l’héritier de Hassan II a préféré sans la moindre honte de baptiser la nouvelle promotion des écoles militaires et sécuritaires de son pays du nom du sanguinaire tortionnaire, l’ex-général de l’armée française Charles De Gaule, qui a causé, durant la période de son règne à la tête de la 5ème république française, autant de souffrances que de mal aux les populations nord-africaines. Dans son discours prononcé lors de cet événement, le premier responsable de la monarchie alaouite a justifié son choix par les liens de sympathie et d’amitié que De Gaule avait eus avec son grand père, le roi Mohamed V.  » Nous avons décidé de baptiser votre promotion du nom de Charles De Gaule, pour ce qu’il a eu avec notre grand père et pour son courage dans la défense des valeurs de liberté et de paix », a-t-il déclaré, sans scrupule, avant de glorifier cet ex-général de l’armée coloniale française en le qualifiant  » d’un héros « . Ainsi, la bonté marocaine vis-à-vis des anciens colonisateurs de l’Afrique du nord vient se confirmer au grand jour. Mais la question qui se pose est de savoir quelles sont les visées et les intentions d’un tel acte ? Pour les observateurs initiés, cette démarche sournoise de l’héritier de Hassan II, confirme pour la énième fois les intentions malhonnêtes de la  » caste  » dirigeante au Maroc. Elle vient dans un moment de pressions de la communauté internationale, s’accroître sur le Maroc afin de trouver une solution fiable et durable, dans le cadre de la légalité, pour le conflit sahraoui. Alors, pour eux, une telle démarche ne peut s’expliquer que par la volonté et le souhait des dirigeants marocains de rallier la France à sa cause. Mais la position et l’intérêt restreint d’une famille royale doivent-ils passer au détriment de son histoire ? Pour le peuple marocain, qui a combattu avec ardeur et bravoure la France coloniale, cet acte est plus qu’une insulte. En plus de l’atteinte qu’elle porte à l’égard de tous les repères de leurs pays, le roi a fait passer ses tortionnaires avant ses martyrs. Mais pour certains, cette appellation est raisonnable, d’autant plus qu’elle est attribuée à une promotion qui représente des institutions (armée, gendarmerie et gardes royales), qui agissent avec les mêmes méthodes, dont le colonialisme français a exercé, à l’égard du peuple sahraoui. En tous les cas, cet acte n’est pas unique dans les annales de la gestion des affaires du royaume chérifien. Avant cette glorification, les responsables marocains ont normalisé leurs relations avec l’entité sioniste. A ce jour, ils entretiennent des relations étroites avec Israël. Donc, avec Mohamed VI il faut s’attendre à tout ! 
    La Tribune des Lecteurs, 4/8/2010
  • Mohamed VI fait allégeance à son ancien colonisateur

    Il vient de baptiser une promotion de l’armée du nom de Charles De Gaule : Mohamed VI fait allégeance à son ancien colonisateur
    Par Youcef Aouchiche
    Le roi du Maroc Mohamed VI vient de planter un couteau venimeux dans l’âme de tous les révolutionnaires qui se sont battus pour leur indépendance et leur liberté. Au lieu de choisir le nom d’un parmi eux, l’héritier de Hassan II a préféré sans la moindre honte de baptiser la nouvelle promotion des écoles militaires et sécuritaires de son pays du nom du sanguinaire tortionnaire, l’ex-général de l’armée française Charles De Gaule, qui a causé, durant la période de son règne à la tête de la 5ème république française, autant de souffrances que de mal aux les populations nord-africaines. Dans son discours prononcé lors de cet événement, le premier responsable de la monarchie alaouite a justifié son choix par les liens de sympathie et d’amitié que De Gaule avait eus avec son grand père, le roi Mohamed V.  » Nous avons décidé de baptiser votre promotion du nom de Charles De Gaule, pour ce qu’il a eu avec notre grand père et pour son courage dans la défense des valeurs de liberté et de paix », a-t-il déclaré, sans scrupule, avant de glorifier cet ex-général de l’armée coloniale française en le qualifiant  » d’un héros « . Ainsi, la bonté marocaine vis-à-vis des anciens colonisateurs de l’Afrique du nord vient se confirmer au grand jour. Mais la question qui se pose est de savoir quelles sont les visées et les intentions d’un tel acte ? Pour les observateurs initiés, cette démarche sournoise de l’héritier de Hassan II, confirme pour la énième fois les intentions malhonnêtes de la  » caste  » dirigeante au Maroc. Elle vient dans un moment de pressions de la communauté internationale, s’accroître sur le Maroc afin de trouver une solution fiable et durable, dans le cadre de la légalité, pour le conflit sahraoui. Alors, pour eux, une telle démarche ne peut s’expliquer que par la volonté et le souhait des dirigeants marocains de rallier la France à sa cause. Mais la position et l’intérêt restreint d’une famille royale doivent-ils passer au détriment de son histoire ? Pour le peuple marocain, qui a combattu avec ardeur et bravoure la France coloniale, cet acte est plus qu’une insulte. En plus de l’atteinte qu’elle porte à l’égard de tous les repères de leurs pays, le roi a fait passer ses tortionnaires avant ses martyrs. Mais pour certains, cette appellation est raisonnable, d’autant plus qu’elle est attribuée à une promotion qui représente des institutions (armée, gendarmerie et gardes royales), qui agissent avec les mêmes méthodes, dont le colonialisme français a exercé, à l’égard du peuple sahraoui. En tous les cas, cet acte n’est pas unique dans les annales de la gestion des affaires du royaume chérifien. Avant cette glorification, les responsables marocains ont normalisé leurs relations avec l’entité sioniste. A ce jour, ils entretiennent des relations étroites avec Israël. Donc, avec Mohamed VI il faut s’attendre à tout ! 
    La Tribune des Lecteurs, 4/8/2010
  • Une délégation sahraouie empêchée de rejoindre Boumerdès

    Université d’été des cadres de la RASD: Une délégation sahraouie empêchée de rejoindre Boumerdès
    Par K. R.
    Des cadres de la RASD ont été empêchés par les autorités marocaines de se rendre à Boumerdès pour prendre part aux travaux de l’université d’été des cadres de la République Arabe Sahraouie Démocratique qui se tient depuis hier à Boumerdès et ce jusqu’au 28 du mois courant.
     Le président de l’université d’été des cadres de la RASD, M. Hamed Selma, qui est aussi ministre de la Justice et des Affaires religieuses de la RASD, a déclaré hier lors d’une conférence de presse qu’aucune précision concernant cette affaire n’était en sa possession.
     Plus de 650 cadres, civils et militaires prennent part à cette université d’été qui traitera des questions géostratégiques internationales et de la légalité internationale. Concernant le dernier discours du roi du Maroc, M. Selma considère que c’est un non-évènement et que les Sahraouis ont l’habitude d’entendre les mêmes propos et ce depuis plus de 19 ans d’occupation des territoires de la RASD. 
    Le Quotidien d’Oran, 4/8/2010
  • Un journaliste algérien dans la ville occupée de Dakhla (II)

    Echorouk pénètre à « Dakhla » : les Marocains payent des enfants sahraouis pour lever le drapeau des occupants

    Les longues déambulations à travers les rues de Dakhla, mon regard posé sur les passants, sur les mendiants de la ville, m’ont fait penser qu’il devait y avoir quelque chose d’autre, de plus authentique que le semblant de stabilité et de calme dont on veut bien colorer Dakhla.
    Une autre curiosité m’a capté dans la ville, c’est le nombre incalculable de drapeaux marocains qui surplombent les institutions publiques, les administrations, les casernes, les bâtiments, les boutiques, et même les commerces. Lorsque j’ai posé la question à propos de ce surnombre de drapeaux, on m’a affirmé que c’était événementiel, et qu’il s’agissait uniquement de la fête du Trône, et que beaucoup de ces drapeaux seraient aussitôt après retirés. A ce moment, un enfant passa devant mes yeux courrant drapé d’un drapeau marocain. Je rattrapais l’enfant plus loin, dans une rue avoisinante, loin des regards, et je lui posais la question pourquoi il courrait ainsi emmitouflé. Lorsqu’il a su que j’étais un journaliste algérien, il m’a aussitôt répondu « on m’a donné de l’argent pour que je passe devant vous ainsi drapé ».
    Je retournais à ma place, et continuait à siroter mon thé à la menthe, me demandant ce que pouvais bien penser les Sahraouis présents dans les parages, parce qu’ils ne pouvaient s’exprimer librement devant des étrangers. Un ancien membre du Front Polisario, dissident qui a rejoint le camp marocain, était avec nous. Ses habits traditionnels ont été changés pour un nouvel accoutrement, mais son visage gardait les traits sahraouis. Le poète algérien résidant au Maroc, Said Hadef, était à mes cotés, ainsi que quatre jeunes sahraouis. Je tendis alors l’oreille pour saisir leurs propos, et je compris qu’ils parlaient de nous et s’étonnaient de voir des Algériens faire le jeu du Makhzen : de toute évidence, j’étais ciblé par leurs paroles. Je compris aussi que ces jeunes ne pouvaient parler à haute voix, sachant que le renseignement marocain était présent partout.
    Après avoir parcouru certaines rues de la ville, avec nos accompagnateurs, qui ne nous quittaient pas d’une semelle, je compris que nous étions étroitement surveillés, et qu’ordre avait été donné pour limiter nos mouvements au maximum. Arrivé près de la plage de Dakhla, je remarquais une vaste kheïma sur laquelle était écrit « Village des enfants : festival d’été de Dakhla ». Près d’une trentaine d’enfants s’y tenaient, avec des éléments de la Protection civile et des maîtres-nageurs. Je décidais de me présenter à eux et de décliner mon identité véritable. Ils m’ont immédiatement salué. Certains gosses ont commencé à chantonner l’hymne national algérien, et je pus constater à loisir combien les enfants sahraouis aiment l’Algérie. Les encadreurs m’ont même fait savoir qu’ils étaient étonnés de « voir un algérien ici ». « C’est bien la première fois », ont-ils précisé. Et quand je demandais pourquoi, ils ont répondu que c’était normal « parce que l’Algérie soutient le Polisario, et que de ce fait, il était normal de ne pas laisser un Algérien venir ici semer la zizanie. » A cet instant, un homme surgit et commença à dire qu’il me suivait sur les chaînes satellitaires, puis me demanda qu’il attendait de moi d’être neutre et de ne relater que la vérité. Ce que je promis…
    Les enfants, filles et garçons, étaient certainement très contents de me voir et avaient même dansé aux cris de « one, two, three, viva l’Algérie »…J’ai posé cette question à un des enfants : « Que veut tu devenir plus tard ? », et il répondu immédiatement : « Policier ». Et quand j’ai demandé pourquoi, il m’a précisé : « Je veux venger ma famille maltraitée par des policiers marocains. »
    Une gamine voulait devenir médecin, « pour soigner mes compatriotes démunies ». « Pourquoi, n’y a-t-il  pas des hôpitaux ici ? », demandais-je sans innocence. Et elle de répondre : « Les hôpitaux ici c’est pour eux, pour le Maroc ».
    Un troisième gamin était féru de football et voulais devenir joueur plus tard. Il m’a cité les noms de Ziani, Antar Yahia, puis Saâdane et Raouraoua, qu’il articula difficilement. « Je veux jouer en équipe nationale », a-t-il affirmé. Je questionnais : « Dans l’équipe nationale marocaine ? ». « Non, dans l’équipe nationale sahraouie », a-t-il précisé sans sourciller;
    Echourouk Online, 4/8/2010

  • Le Mali accuse la Mauritanie et la France d’avoir violé son intégrité territoriale.

    Un parti politique malien, le Rassemblement pour le développement et la solidarité (RSD), s’est dit «très préoccupé par la violation de l’intégrité territoriale du Mali par la France ». Dans un communiqué repris largement par plusieurs journaux, ce parti exprime son refus catégorique d’une quelconque intervention militaire franco-mauritanienne « sans aucune concertation avec le gouvernement malien ». Le Rassemblement pour le développement et la solidarité a également dénoncé « la faiblesse des services de renseignements maliens qui n’ont pu prévoir une telle intervention », et n’a pas manqué de préciser que le « Mali a déjà payé un lourd tribut dans cette lutte contre le terrorisme ».
    Dans le même ordre d’idée, le site mali web a taxé le raid du 22 juillet dernier soutenu par la France d’un « opération commando menée dans le plus grand secret » et dont les objectifs restent encore à élucider,  réfutant du coup le « prétexte » d’attaque surprise contre une base d’AQMI, au moment même où se déroulait la réunion des pays membres du Censad.
    Citant le RDS, le journal, évoque la perte d’officiers et soldats maliens dans la lutte contre le terrorisme comme argument à faire valoir face aux accusations algériennes de « connivences avec AQMI ». Mali web a également évoqué les récents propos du ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, qui reconnait que la vision du président Malien Amadou Toumani Touré dans la lutte contre le terrorisme est « juste et efficiente ». Enfin, le journal évoque l’attitude d’une partie de la classe politique mauritanienne qui s’est opposée ouvertement à cette opération militaire sur le territoire malien. Mali web conclut par cette accusation portée sur le président Mohamed Ould Abdel Aziz qui chercherait à « détourner subitement l’attention de l’opinion publique sur la lutte contre le terrorisme ».
    Sahara Media, 3/8/2010
  • Le régime marocain s’énerve

    Il est devenu habituel de constater la nervosité du régime marocain à chaque fois que le roi Mohamed VI fait est obligé à se manifester. Inutile de rappeler que ce n’est pas l’expansion de la pauvreté, ni la crise économique présagée ni la constante violation des droits de l’homme au Maroc qui préoccupent le souverain marocain et ses acolytes, mais c’est bel et bien le conflit du Sahara Occidental. Son père, le sanguinaire Hassan II, avait déjà perdu le sommeil à cause de la bravoure des combattants sahraouis. Mohamed VI est en train de perdre la tête. Son dernier recours : la menace. Faute de trouver des arguments valables pour justifier l’agression contre les sahraouis.
    « Le Maroc ne cédera pas un pouce de son Sahara », a répété Mohamed VI. C’est justement ce qui avaient juré les sahraouis et ils l’ont défendu avec courage et détermination. Et Mohamed VI ira au ciel sans voir le Sahara devenir marocain. Quelles que soient ses alliances et ses mentors.
    Le comble de la stupidité du régime corrompu de Rabat est de croire cependant qu’il peut continuer à tromper les masses marocaines avec une cause perdue d’avance.
    Les gouvernants de Rabat, conscients de l’échec de leur entreprise sahraouie, cherchent par tous les moyens de maintenir le statu quo pour gagner du temps. Le transfuge en chef, Alias Hadrami, leur a inculqué l’idée « géniale » de tenir le plus long possible parce que « les sahraouis ne tiendront pas longtemps encore ». Cela a été dit en 1989. Il y a vingt-deux ans. Fort est de constater que la lutte du peuple sahraoui, depuis lors, n’a fait que se consolider et les succès diplomatiques ne font que s’accumuler et le Sahara Occidental est inscrit dans l’agenda actuelle de la communauté internationale. Le principe d’autodétermination est plus que jamais à jour comme base de toute solution au conflit. Le Maroc est harcelé par les ONG’s de droits de l’homme et la façade de l’image restaurée du Maroc est tombée. 
    La crise économique bat son plein malgré les efforts des médias du Makhzen pour cacher cela. Les conseillers du roi s’énervent et demande au roi Mohamed VI de se faire agressif. Le but : obtenir la réouverture des frontières et sauver l’économie de son pays et ainsi sauver la monarchie.
  • Une délégation sahraouie empêchée de rejoindre Boumerdès

    Université d’été des cadres de la RASD: Une délégation sahraouie empêchée de rejoindre Boumerdès
    Par K. R.
    Des cadres de la RASD ont été empêchés par les autorités marocaines de se rendre à Boumerdès pour prendre part aux travaux de l’université d’été des cadres de la République Arabe Sahraouie Démocratique qui se tient depuis hier à Boumerdès et ce jusqu’au 28 du mois courant.
     Le président de l’université d’été des cadres de la RASD, M. Hamed Selma, qui est aussi ministre de la Justice et des Affaires religieuses de la RASD, a déclaré hier lors d’une conférence de presse qu’aucune précision concernant cette affaire n’était en sa possession.
     Plus de 650 cadres, civils et militaires prennent part à cette université d’été qui traitera des questions géostratégiques internationales et de la légalité internationale. Concernant le dernier discours du roi du Maroc, M. Selma considère que c’est un non-évènement et que les Sahraouis ont l’habitude d’entendre les mêmes propos et ce depuis plus de 19 ans d’occupation des territoires de la RASD. 
    Le Quotidien d’Oran, 4/8/2010
  • Un journaliste algérien dans la ville occupée de Dakhla (II)

    Echorouk pénètre à « Dakhla » : les Marocains payent des enfants sahraouis pour lever le drapeau des occupants

    Les longues déambulations à travers les rues de Dakhla, mon regard posé sur les passants, sur les mendiants de la ville, m’ont fait penser qu’il devait y avoir quelque chose d’autre, de plus authentique que le semblant de stabilité et de calme dont on veut bien colorer Dakhla.
    Une autre curiosité m’a capté dans la ville, c’est le nombre incalculable de drapeaux marocains qui surplombent les institutions publiques, les administrations, les casernes, les bâtiments, les boutiques, et même les commerces. Lorsque j’ai posé la question à propos de ce surnombre de drapeaux, on m’a affirmé que c’était événementiel, et qu’il s’agissait uniquement de la fête du Trône, et que beaucoup de ces drapeaux seraient aussitôt après retirés. A ce moment, un enfant passa devant mes yeux courrant drapé d’un drapeau marocain. Je rattrapais l’enfant plus loin, dans une rue avoisinante, loin des regards, et je lui posais la question pourquoi il courrait ainsi emmitouflé. Lorsqu’il a su que j’étais un journaliste algérien, il m’a aussitôt répondu « on m’a donné de l’argent pour que je passe devant vous ainsi drapé ».
    Je retournais à ma place, et continuait à siroter mon thé à la menthe, me demandant ce que pouvais bien penser les Sahraouis présents dans les parages, parce qu’ils ne pouvaient s’exprimer librement devant des étrangers. Un ancien membre du Front Polisario, dissident qui a rejoint le camp marocain, était avec nous. Ses habits traditionnels ont été changés pour un nouvel accoutrement, mais son visage gardait les traits sahraouis. Le poète algérien résidant au Maroc, Said Hadef, était à mes cotés, ainsi que quatre jeunes sahraouis. Je tendis alors l’oreille pour saisir leurs propos, et je compris qu’ils parlaient de nous et s’étonnaient de voir des Algériens faire le jeu du Makhzen : de toute évidence, j’étais ciblé par leurs paroles. Je compris aussi que ces jeunes ne pouvaient parler à haute voix, sachant que le renseignement marocain était présent partout.
    Après avoir parcouru certaines rues de la ville, avec nos accompagnateurs, qui ne nous quittaient pas d’une semelle, je compris que nous étions étroitement surveillés, et qu’ordre avait été donné pour limiter nos mouvements au maximum. Arrivé près de la plage de Dakhla, je remarquais une vaste kheïma sur laquelle était écrit « Village des enfants : festival d’été de Dakhla ». Près d’une trentaine d’enfants s’y tenaient, avec des éléments de la Protection civile et des maîtres-nageurs. Je décidais de me présenter à eux et de décliner mon identité véritable. Ils m’ont immédiatement salué. Certains gosses ont commencé à chantonner l’hymne national algérien, et je pus constater à loisir combien les enfants sahraouis aiment l’Algérie. Les encadreurs m’ont même fait savoir qu’ils étaient étonnés de « voir un algérien ici ». « C’est bien la première fois », ont-ils précisé. Et quand je demandais pourquoi, ils ont répondu que c’était normal « parce que l’Algérie soutient le Polisario, et que de ce fait, il était normal de ne pas laisser un Algérien venir ici semer la zizanie. » A cet instant, un homme surgit et commença à dire qu’il me suivait sur les chaînes satellitaires, puis me demanda qu’il attendait de moi d’être neutre et de ne relater que la vérité. Ce que je promis…
    Les enfants, filles et garçons, étaient certainement très contents de me voir et avaient même dansé aux cris de « one, two, three, viva l’Algérie »…J’ai posé cette question à un des enfants : « Que veut tu devenir plus tard ? », et il répondu immédiatement : « Policier ». Et quand j’ai demandé pourquoi, il m’a précisé : « Je veux venger ma famille maltraitée par des policiers marocains. »
    Une gamine voulait devenir médecin, « pour soigner mes compatriotes démunies ». « Pourquoi, n’y a-t-il  pas des hôpitaux ici ? », demandais-je sans innocence. Et elle de répondre : « Les hôpitaux ici c’est pour eux, pour le Maroc ».
    Un troisième gamin était féru de football et voulais devenir joueur plus tard. Il m’a cité les noms de Ziani, Antar Yahia, puis Saâdane et Raouraoua, qu’il articula difficilement. « Je veux jouer en équipe nationale », a-t-il affirmé. Je questionnais : « Dans l’équipe nationale marocaine ? ». « Non, dans l’équipe nationale sahraouie », a-t-il précisé sans sourciller;
    Echourouk Online, 4/8/2010

  • Le Mali accuse la Mauritanie et la France d’avoir violé son intégrité territoriale.

    Un parti politique malien, le Rassemblement pour le développement et la solidarité (RSD), s’est dit «très préoccupé par la violation de l’intégrité territoriale du Mali par la France ». Dans un communiqué repris largement par plusieurs journaux, ce parti exprime son refus catégorique d’une quelconque intervention militaire franco-mauritanienne « sans aucune concertation avec le gouvernement malien ». Le Rassemblement pour le développement et la solidarité a également dénoncé « la faiblesse des services de renseignements maliens qui n’ont pu prévoir une telle intervention », et n’a pas manqué de préciser que le « Mali a déjà payé un lourd tribut dans cette lutte contre le terrorisme ».
    Dans le même ordre d’idée, le site mali web a taxé le raid du 22 juillet dernier soutenu par la France d’un « opération commando menée dans le plus grand secret » et dont les objectifs restent encore à élucider,  réfutant du coup le « prétexte » d’attaque surprise contre une base d’AQMI, au moment même où se déroulait la réunion des pays membres du Censad.
    Citant le RDS, le journal, évoque la perte d’officiers et soldats maliens dans la lutte contre le terrorisme comme argument à faire valoir face aux accusations algériennes de « connivences avec AQMI ». Mali web a également évoqué les récents propos du ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, qui reconnait que la vision du président Malien Amadou Toumani Touré dans la lutte contre le terrorisme est « juste et efficiente ». Enfin, le journal évoque l’attitude d’une partie de la classe politique mauritanienne qui s’est opposée ouvertement à cette opération militaire sur le territoire malien. Mali web conclut par cette accusation portée sur le président Mohamed Ould Abdel Aziz qui chercherait à « détourner subitement l’attention de l’opinion publique sur la lutte contre le terrorisme ».
    Sahara Media, 3/8/2010
  • Le régime marocain s’énerve

    Il est devenu habituel de constater la nervosité du régime marocain à chaque fois que le roi Mohamed VI fait est obligé à se manifester. Inutile de rappeler que ce n’est pas l’expansion de la pauvreté, ni la crise économique présagée ni la constante violation des droits de l’homme au Maroc qui préoccupent le souverain marocain et ses acolytes, mais c’est bel et bien le conflit du Sahara Occidental. Son père, le sanguinaire Hassan II, avait déjà perdu le sommeil à cause de la bravoure des combattants sahraouis. Mohamed VI est en train de perdre la tête. Son dernier recours : la menace. Faute de trouver des arguments valables pour justifier l’agression contre les sahraouis.
    « Le Maroc ne cédera pas un pouce de son Sahara », a répété Mohamed VI. C’est justement ce qui avaient juré les sahraouis et ils l’ont défendu avec courage et détermination. Et Mohamed VI ira au ciel sans voir le Sahara devenir marocain. Quelles que soient ses alliances et ses mentors.
    Le comble de la stupidité du régime corrompu de Rabat est de croire cependant qu’il peut continuer à tromper les masses marocaines avec une cause perdue d’avance.
    Les gouvernants de Rabat, conscients de l’échec de leur entreprise sahraouie, cherchent par tous les moyens de maintenir le statu quo pour gagner du temps. Le transfuge en chef, Alias Hadrami, leur a inculqué l’idée « géniale » de tenir le plus long possible parce que « les sahraouis ne tiendront pas longtemps encore ». Cela a été dit en 1989. Il y a vingt-deux ans. Fort est de constater que la lutte du peuple sahraoui, depuis lors, n’a fait que se consolider et les succès diplomatiques ne font que s’accumuler et le Sahara Occidental est inscrit dans l’agenda actuelle de la communauté internationale. Le principe d’autodétermination est plus que jamais à jour comme base de toute solution au conflit. Le Maroc est harcelé par les ONG’s de droits de l’homme et la façade de l’image restaurée du Maroc est tombée. 
    La crise économique bat son plein malgré les efforts des médias du Makhzen pour cacher cela. Les conseillers du roi s’énervent et demande au roi Mohamed VI de se faire agressif. Le but : obtenir la réouverture des frontières et sauver l’économie de son pays et ainsi sauver la monarchie.