Mois : août 2010

  • Le président Abdelaziz saisit l’ONU

    Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), M. Mohamed Abdelaziz, a appelé hier, à partir de Bir Lahlou, dans les territoires libérés, le secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à intervenir auprès des autorités marocaines pour la libération de trois détenus politiques sahraouis.
    Le président sahraoui, qui a dénoncé «les violations des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés», a appelé les autorités marocaines à «libérer ou à juger» les trois détenus sahraouis dans la prison de Salé qui attendent d’être jugés par un tribunal militaire depuis octobre dernier.
    Dans une lettre citée par l’Agence de presse sahraouie (SPS), M. Abdelaziz a sollicité l’intervention urgente de M. Ban Ki-moon pour mettre fin à la détention «arbitraire» de tous les prisonniers sahraouis détenus dans les geôles marocaines.
    Le président sahraoui a adressé des lettres similaires au président de la commission de l’Union africaine, au président de la commission de l’ONU pour les droits de l’homme, à celui de la commission africaine des droits de l’homme et des peuples à de grandes personnalités et aux organisations régionales et internationales.
    M. Abdelaziz a rappelé dans sa lettre que les violations des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés ont été dénoncées par plusieurs organisations et associations des droits de l’homme internationales et marocaines, à l’instar d’Amnesty International, Human Rights Watch, l’Association marocaine des droits de l’homme, l’Organisation marocaine des droits de l’homme et le Forum marocain des droits de l’homme.
    M. Abdelaziz a souligné dans sa lettre que les autorités marocaines maintiennent volontairement les activistes en détention, estimés à plus de quarante, et ce en dépit de leur état de santé physique et psychique, «faisant fi des appels pour leur libération et du droit humanitaire international». Le président sahraoui a aussi souligné dans sa lettre adressée à M. Ban Ki-moon la nécessité de trouver un mécanisme onusien afin de protéger les droits de l’homme au Sahara occidental, mettre un terme à l’exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental et démanteler le mur de séparation.
    L’organisation Human Rights Watch a demandé mardi aux autorités marocaines de libérer les trois militants sahraouis des droits de l’homme et de leur assurer un procès «juste et transparent».
    Les trois détenus sahraouis ont été arrêtés avec trois autres militants à Casablanca à leur retour des camps des réfugiés sahraouis. Trois des six accusés ont bénéficié de la liberté provisoire, rappelle-t-on.
    S. T. 
    Le Jeune Indépendant, 5/8/2010
  • «Contre toute ingérence économique des pays puissants en Algérie»

    Le secrétaire général du FLN, M. Abdelaziz Belkhadem, a ouvert hier les travaux de l’université d’été dans l’enceinte universitaire de Mostaganem en dénonçant «toute forme d’ingérence des pays puissants dans l’économie algérienne». Pour lui, «l’Algérie, qui s’est dotée d’un ambitieux plan quinquennal 2010-2014, s’est autofinancée grâce à la mobilisation de ses ressources et de ses énergies».

    Dans son allocution d’ouverture, le secrétaire général du FLN a fait une longue synthèse sur le nouveau plan quinquennal en illustrant «les efforts louables du président Bouteflika dans l’élaboration d’un programme global qui correspond aux attentes de tous les secteurs».
    Un plan qui, rappelons-le, a mobilisé 286 milliards de dollars pour sa réussite à moyen terme. M. Belkhadem n’a pas été tendre avec «ceux qui doutent des difficultés d’application de ce plan. Nous leur dirons que la reprise de la croissance en 2010 est un indice positif que les instances internationales tel le FMI viennent de soutenir». Une réponse politique à l’endroit de ceux qui s’opposent au quitus qu’avait accordé le FLN au projet du chef de l’Etat sur les plans économique et social.
    Auparavant, M. Belkhadem a loué les vertus des réalisations précédentes qui ont mené «à une stabilité macro-économique et à une réduction très significative de la dette extérieure, la ramenant à 480 millions de dollars à la fin de 2009».
    Il a notamment insisté sur «la réalisation des milliers d’infrastructures multisectorielles et des œuvres sur les plans sanitaire, pédagogique et social». Il a également demandé aux 2 100 délégués et militants présents «de lutter fermement contre la corruption et les différentes formes d’enrichissement illicite». M. Belkhadem, égal à lui-même, a fait savoir que «le FLN reste solidement ancré dans le paysage politique» et ne reniera pas ses engagements de solidarité envers les autres peuples opprimés. Allusion au peuple sahraoui pour lequel il a réitéré la position classique de soutien pour son autodétermination et au peuple palestinien pour la lutte qu’il mène. Des propos corroborant la dernière résolution des ONG internationales des droits de l’homme sur les violations commises par Israël sur la Flottille de la liberté à Gaza. A noter également l’intervention de Belayat, président de l’université d’été, qui a souligné «l’importance des experts qui vont enrichir les débats».
    De notre envoyé spécial à Mostaganem, F. Abdelghani
    Le Jeune Indépendant, 5/8/2010

  • Poursuite des travaux de l’université des cadres sahraouis à Boumerdes

    Boumerdes (Algérie), 05/08/2010 (SPS) L’université d’été ‘Mahfoud Ali Beiba’ au profit des cadres du Front Polisario et de la RASD se poursuit pour la troisième journée consécutive à l’instit algérien du pétrole (IAP).
    La troisième journée a été ouverte par une conférence autour de la résistance populaire algérienne contre l’occupation française, animée par le professeur, Amer Rkhaimi, qui a passé en revue les différentes étapes de cette résistance contre l’occupation en Algérie.
    Le professeur algérien a répondu aux questions des participants à cette université ayant trait aux similitudes des deux révolutions algériennes et sahraouies afin d’échanger les expériences des deux révolutions dans la lutte de libération.
    Auparavant, une autre conférence autour de l’accord tripartite de Madrid et les revendications expansionnistes des pays voisins derrière cet accord, a été animée par le professeur algérien, Elhaj Mohamed Taher, dans le cadre d’une série de conférence programmé durant la période de cette université qui se déroulera jusqu’au 30 aout courant, rappelle-t-on.
    Les intervenants ont condamné cet accord, réaffirmant que l’Espagne demeure la puissance administrative du Sahara occidental, dont elle doit assumer sa responsabilité dans la décolonisation de son ex colonie.
    L’organisation de cette université d’été, conjointement par le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraouie (CNASPS) et l’ambassade sahraouie à Alger, intervient après l’université d’été des étudiants et des jeunes sahraouis qui s’est déroulée à Zéralda (Alger) du 7 au 27 juillet dernier.
    Placée sous le signe de « solidarité, résistance et formation », cette rencontre a été ouverte par le ministre de la Justice de la RASD, M. Salma Hamada, en présence d’un panel d’invités, tels que des représentants des ambassades de pays d’Amérique latine et d’Afrique accréditées à Alger, le vice-président du Parlement algérien, M. Boutaleb, le président du groupe parlementaire de l’amitié algéro-sahraouie, M. Tayeb Belhouari, et des représentants du mouvement associatif algérien, rappelle-t-on. (SPS)

  • Le Mali, le dindon farci

    La France aurait-elle soutenu une action militaire anti –terroriste au nord du Mali sans consulter les autorités maliennes ? Une certitude : dans cette affaire, le Mali n’est pas seulement le dindon de la farce. Mais un dindon farci.
    Le 22 juillet dernier, les Groupes spéciaux d’intervention (GSP) de l’armée mauritanienne, ont attaqué une base d’ Al- Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), sur le territoire malien. Cette intervention mauritanienne, a bénéficié de l’appui « technique et logistique » de la France, qui espérait libérer, du même coup, Michel Germaneau, retenu comme otage par AQMI.
    L’opération, a mal tourné. Puisqu’elle n’a pas permis de libérer Michel Germaneau. Au contraire, deux jours plus tard, celui-ci est exécuté par ses ravisseurs, pour venger six des leurs, tués au cours de ce raid.
    Sous le choc, l’Elisée a déclaré que la mort de Michel Germaneau ne restera pas impunie. Avant d’envoyer Bernard Couche- nerf, le ministre français des Affaires Etrangères, à Nouakchott, Bamako et Niamey, pour une meilleure coordination de la lutte contre AQMI.
    Le Mali est le dindon de la farce dans cette affaire. Si, dans sa stratégie de lutte contre le terrorisme, il a accordé à certains de ses voisins, le « droit de poursuite sur son territoire », on se demande, comment une opération militaire étrangère, peut-elle être menée sur le sol malien, sans la participation de l’armée malienne ! Tout comme, on peut se poser la question de savoir, pourquoi la France a-t-elle, décidé d’apporter son « soutien technique et logistique », dans une opération militaire mauritanienne visant à prévenir une attaque d’AQMI sur son sol ?
    L’attitude de la France est difficile à comprendre. Car, lors des négociations pour la libération de Pierre Camatte, un autre Français, kidnappé par Al- Qaïda, dans le désert malien, la Mauritanie avait manifesté son hostilité, face à l’échange de « prisonniers » proposé par Al- Qaïda et accepté par la France. Pierre Camatte a été libéré saint et sauf. Mais dès le lendemain, la Mauritanie rappelle son ambassadeur, en guise de protestation.
    Pourquoi, la France, dans l’affaire Germaneau, a-t-elle privilégié l’option militaire ?
    Aimé
    MaliJet, 4/8/2010
  • Poursuite des travaux de l’université des cadres sahraouis à Boumerdes

    Boumerdes (Algérie), 05/08/2010 (SPS) L’université d’été ‘Mahfoud Ali Beiba’ au profit des cadres du Front Polisario et de la RASD se poursuit pour la troisième journée consécutive à l’instit algérien du pétrole (IAP).
    La troisième journée a été ouverte par une conférence autour de la résistance populaire algérienne contre l’occupation française, animée par le professeur, Amer Rkhaimi, qui a passé en revue les différentes étapes de cette résistance contre l’occupation en Algérie.
    Le professeur algérien a répondu aux questions des participants à cette université ayant trait aux similitudes des deux révolutions algériennes et sahraouies afin d’échanger les expériences des deux révolutions dans la lutte de libération.
    Auparavant, une autre conférence autour de l’accord tripartite de Madrid et les revendications expansionnistes des pays voisins derrière cet accord, a été animée par le professeur algérien, Elhaj Mohamed Taher, dans le cadre d’une série de conférence programmé durant la période de cette université qui se déroulera jusqu’au 30 aout courant, rappelle-t-on.
    Les intervenants ont condamné cet accord, réaffirmant que l’Espagne demeure la puissance administrative du Sahara occidental, dont elle doit assumer sa responsabilité dans la décolonisation de son ex colonie.
    L’organisation de cette université d’été, conjointement par le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraouie (CNASPS) et l’ambassade sahraouie à Alger, intervient après l’université d’été des étudiants et des jeunes sahraouis qui s’est déroulée à Zéralda (Alger) du 7 au 27 juillet dernier.
    Placée sous le signe de « solidarité, résistance et formation », cette rencontre a été ouverte par le ministre de la Justice de la RASD, M. Salma Hamada, en présence d’un panel d’invités, tels que des représentants des ambassades de pays d’Amérique latine et d’Afrique accréditées à Alger, le vice-président du Parlement algérien, M. Boutaleb, le président du groupe parlementaire de l’amitié algéro-sahraouie, M. Tayeb Belhouari, et des représentants du mouvement associatif algérien, rappelle-t-on. (SPS)

  • Le Mali, le dindon farci

    La France aurait-elle soutenu une action militaire anti –terroriste au nord du Mali sans consulter les autorités maliennes ? Une certitude : dans cette affaire, le Mali n’est pas seulement le dindon de la farce. Mais un dindon farci.
    Le 22 juillet dernier, les Groupes spéciaux d’intervention (GSP) de l’armée mauritanienne, ont attaqué une base d’ Al- Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), sur le territoire malien. Cette intervention mauritanienne, a bénéficié de l’appui « technique et logistique » de la France, qui espérait libérer, du même coup, Michel Germaneau, retenu comme otage par AQMI.
    L’opération, a mal tourné. Puisqu’elle n’a pas permis de libérer Michel Germaneau. Au contraire, deux jours plus tard, celui-ci est exécuté par ses ravisseurs, pour venger six des leurs, tués au cours de ce raid.
    Sous le choc, l’Elisée a déclaré que la mort de Michel Germaneau ne restera pas impunie. Avant d’envoyer Bernard Couche- nerf, le ministre français des Affaires Etrangères, à Nouakchott, Bamako et Niamey, pour une meilleure coordination de la lutte contre AQMI.
    Le Mali est le dindon de la farce dans cette affaire. Si, dans sa stratégie de lutte contre le terrorisme, il a accordé à certains de ses voisins, le « droit de poursuite sur son territoire », on se demande, comment une opération militaire étrangère, peut-elle être menée sur le sol malien, sans la participation de l’armée malienne ! Tout comme, on peut se poser la question de savoir, pourquoi la France a-t-elle, décidé d’apporter son « soutien technique et logistique », dans une opération militaire mauritanienne visant à prévenir une attaque d’AQMI sur son sol ?
    L’attitude de la France est difficile à comprendre. Car, lors des négociations pour la libération de Pierre Camatte, un autre Français, kidnappé par Al- Qaïda, dans le désert malien, la Mauritanie avait manifesté son hostilité, face à l’échange de « prisonniers » proposé par Al- Qaïda et accepté par la France. Pierre Camatte a été libéré saint et sauf. Mais dès le lendemain, la Mauritanie rappelle son ambassadeur, en guise de protestation.
    Pourquoi, la France, dans l’affaire Germaneau, a-t-elle privilégié l’option militaire ?
    Aimé
    MaliJet, 4/8/2010
  • L’emballement, et après ?

    Par Ali Brahimi 

    Curieusement après l’embargo contre l’Iran, pour le grossier prétexte de «terrorisme nucléaire» lié à toutes les sauces et marinades, l’actualité s’est emballée subitement à l’échelle de tout le Monde arabe et notamment autour de son déterminant maillon : le Liban.
    A l’évidence, le pays du Cèdre – arbre résineux grandissant lentement mais vigoureusement -, dont son bois aurait considérablement servi l’industrie maritime phénicienne permettant à sa civilisation de rayonner, durant cinq siècles, sur tout le pourtour de la méditerranée. Ce magnifique bois avait servi, également, de charpente au temple de Salomon.
    Avant-hier, mardi, des militaires israéliens ont, pour l’unième fois, foulé le sol libanais et déraciné un arbre situé sur les terres du sud Liban afin d’installer des soi-disant radars de surveillance frontalière. La riposte, de l’armée du Sud Liban, est immédiate. Des morts et blessés de part et d’autre dont un commandant israélien. Ainsi, la feuille du Cèdre, incrustée au centre de l’étendard national, représente, en faits et gestes culturels et patriotiques, tout un symbole pour la mémoire collective libanaise. Le Hezbollah a exprimé avec force sa solidarité agissante avec l’armée libanaise. Il serait utile de noter que des hauts cadres compétents dans divers domaines, y compris du Hezbollah justement, ont été formés dans les enceintes de l’Université américaine de Beyrouth. Ce qui ne les empêche nullement, bien au contraire, d’être des nationalistes passionnés voire extrêmement anti-USA, et ce, tant qu’ils manifestent leur soutien inconditionnel a Israël !
    Aujourd’hui, Loubnan constitue pour le Machrak arabe un abcès de fixation de taille avec ceux non moins putrides de la Palestine, l’Irak des temps anciens et actuels…, notamment depuis la fin de l’empire ottoman coïncidant bizarrement avec la résurgence des nationalismes pan-arabe et sioniste.
    En ce qui concerne ceux du Maghreb, ils se situent au Sahel africain depuis peu de temps, et au Sahara occidental avant la libération des pays du Maghreb du joug colonial éparpillant à tous les vents, à l’image de ses engins explosifs faisant des victimes jusqu’à ce jour, les germes des mésintelligences territoriales viciant l’atmosphère maghrébine pour des décennies. A moins d’un déclic d’ici peu.
    Vendredi dernier, le roi d’Arabie Saoudite avait saisi son «bâton de pèlerin», en compagnie du Président syrien et, ensemble, ils se sont dirigés vers le Liban afin de calmer les esprits des factions emballées par les frictions internes conjuguées aux immixtions externes à l’image de celles manifestées avant-hier par les troupes de l’armée israélienne que le chef du Hezbollah a comparée, sans la félonie de certains arabes, à un éléphant aveugle.
    Cette rihlat essaifi – excursion d’été – tout à fait surprenante, de la part de l’Arabie Saoudite, n’avait duré que quatre heures et, qu’en plus, directement ou indirectement, ce sont les stratèges des USA en connivence avec ceux Israéliens qui l’ont planifié sinon susciter pour contrecarrer tout moyen de pression de la part de l’Iran via le Hezbollah fêtant le VI iéme anniversaire, de sa victoire contre Israël, par un discours de son Secrétaire général
    Ainsi, après l’embargo contre la République islamique iranienne, il s’agit tout simplement de la continuation de son isolement géostratégique et, par ricochet, du Hezbollah accusé quant à lui, avant l’heure, d’être à l’origine de l’assassinat du défunt Premier Ministre libanais Rafic Hariri, et ce, sur une simple suspicion médiatisée et minutieusement coordonnée, par les services Israélo-United States of América, en vue d’accabler sournoisement et stratégiquement encore plus la Syrie. Pour d’autres emballements en perspectives.
    En attendant, le Guide du Hezbollah à dévoiler, lors de son dernier discours de mardi dernier, de nouveaux éléments sur l’implication des services secrets Israéliens dans l’assassinant du défunt Rafic Hariri. Les services secrets Israéliens s’attendaient à des impacts plus importants. En d’autres termes, la guerre civile au Liban comme dans les années 1980. Qu’à cela ne tienne, raisonnent-ils, ils sont entrain de concocter le prolongement !
    A moins de 24 heures après, c’était au tour de l’émir de Qatar – initialement prévu avec la Turquie – de faire une randonnée triomphale au sud Liban fief du Hezbollah. Auparavant, aucun chef d’Etat arabe ne l’avait visité Une contrée bénéficiant de l’aide financière de l’émirat du Qatar, pour la reconstruction des villages bombardés intensivement par l’aviation israélienne lors de la dernière bataille entre les troupes du Tsahal battues à plate couture par ceux du Hezbollah fer de lance et fierté des libanais voire du monde arabo musulman.
    Ensuite, l’Emir du Qatar, considéré d’après ses faits et gestes comme un Démocrate par la raison, effectue une rapide visite en Algérie. Elle s’inscrit ont-ils annoncé, comme d’habitude, dans le cadre du renforcement de la coopération économique, politique etc., ainsi que par des discussions, d’ordre général, afin de renforcer les voies et moyens diplomatiques, a tous les niveaux, autour du seul enjeu – le conflit récurrent arabo israélien – lié à l’unité des rangs des pays arabes du Maroc à l’Irak. Comme d’habitude également !
    Le problème central, du devenir de ces liens unitaires – la Palestine -, est en train de tarauder visiblement tous les régimes arabes sous-estimant, ou ne voulant pas admettre par excès de confiance à soi-même, l’actuelle situation d’abattement voire de déliquescence des sociétés arabes malmenées, malheureusement, par les aléas de l’ignorance en terme d’organisation sociopolitique, pertinente et perçante, notamment des élites, leur permettant de se débarrasser définitivement de tous les gangs et gangues étouffantes.
    Malgré ces dernières sorties de quelques dirigeants arabes, notamment du golfe pour moult raisons, ils restent hélas attachés aux mirages – parlottes – qui nous ont menés là où on est. Errants ! A l’image de ces fabuleux fakirs assis en lotus sur des tapis volants, en train de vadrouiller au gré des vents -conjonctures – du Machrek au Maghreb et vice-versa, fonctionnant, en quelque sorte, grâce au moteur lubrifié par les pétrodollars actuellement ronflants à plein gaz dans les marchés financiers.
    Les dernières « bonnes nouvelles », annoncées par les forces agissantes sur les fluctuations de l’évolution économique et financière internationale, ont pour seul but de tranquilliser – endormir -, y compris par le mensonge régulé, les pays arabes pétroliers et gaziers ainsi que les strates sociales démunies des USA, tout particulièrement, afin que les gouvernants Euro-USA se concentrent uniquement sur le devenir géoéconomique d’Israël et de sa géostratégie politico territoriale devenue de plus en plus extensible, en terme d’influence avec l’Arabie Saoudite, y compris auprès et au-delà des pays du golfe arabo-persique, objet de frictions planifiées à moyen terme, qu’Israël avec l’Egypte sont en train, d’une façon ou d’une autre, d’influencer les tempéraments des uns et des autres, et ce, aux moments opportuns. A l’image du charivari, synchronisé, de ces dernières semaines préramadhanesques.
    Décidemment la tranquillité et la stabilité, dans la région des prophéties monothéistes, n’arrange pas l’Etat d’Israël habitué, par la force de son Histoire, aux troubles et l’instabilité existentielle de son peuple depuis des millénaires. Une angoisse permanente. En effet, c’est une constante soi-disant d’essence religieuse, alors qu’elle est surtout extrémiste, menant le peuple élu au sens contraire de sa terre telle que promise par Yahvé : Vivre en paix. Ses faux dévots en avaient décidés autrement !
    Ainsi, durant des millénaires, des millions d’innocents israéliens furent malmenés par les pires exactions en tous genres. Le dernier, datant du milieu du siècle écoulé, est ignominieux sur tous les plans. Cependant cela n’efface, encore moins justifie, en rien les comportements et faux-fuyants actuels de ses protecteurs et maîtres à penser extrémistes. En rien !
    A force d’user des effets de ses traumatismes historiques, Israël pourrait un jour se retrouver confronté au retournement de situation, en terme d’oublis de ses supplices par la mémoire collective internationale voire par ses futures générations gavées par des craintes, incessantes sur leur devenir, les transmettant aux générations palestiniennes et, surtout, aux…extrémistes sans cesse, également, rechargeables indéfiniment an craintes et haines. Ainsi sont les fruits de la violence basée sur la hargne d’avoir toujours raison sur autrui et, ce qui est démentiel, sur l’Histoire !
    Les dernières déclarations du Pentagone s’inscrivent dans ce sens. Un plan d’attaque, contre l’Iran, est tout prêt affirme le chef d’Etat Major des forces militaires US. Cela pourrait servir, également, d’un avertissement direct à l’intention de l’Iran et, à partir de la, tenter de rendre caduque l’entente scellée entre ce la République islamique iranienne avec celle de la Syrie, le parti libanais du Hezbollah et celui du Hamas palestinien. Ajouter à cela la maturité des classes politiques libanaise, iranienne, dans leur ensemble, avec toutes leurs tendances et sensibilités divergentes, pour leurs prises de positions pertinentes à l’encontre des enjeux et défis actuels et futurs dans la région du Moyen-orient et ailleurs.
    Le Monde arabe, du levant du soleil -Machrak- jusqu’a son coucher -Maghreb-, aussi longtemps qu’il s’éloigne des vertus de la Démocratie, dans l’union réelle des forces progressistes intergénérationnelles et des territoires actuellement déchiquetés, conjuguées à celles -les vertus – de la diversité des opinions et des intelligences, il se saurait que se rapprocher inévitablement auprès des affres de la démagogie et ses multiples effets pervers.
    Le Maghreb, quant à lui, jadis base arrière et de fortification des liens autour de l’Andalousie, avait subit les plus terribles croisades que celles du Machrak, disloquant un seul territoire et une même population.. A l’occasion de la fête du trône, les déclarations du jeune roi du Maroc, à l’intention des gouvernants de l’Algérie, dénotent clairement ses préjugés à l’encontre de la construction géographique et géoéconomique dudit Maghreb.
    Ses affirmations, sur la marocanité de l’ex Sahara espagnol, sont intervenues à la suite d’une recrudescence d’allégations de part et d’autres dont celle de la dernière sortie du guide libyen jugé, par les officines du Maghzen, comme partial voire comme une combine entre l’Algérie et la Jamahiriya libyenne. A moins que ce soit tout à fait le contraire par ces temps caractérisés par des versatilités quotidiennes inouïes.
    Du temps du défunt Président Houari Boumediene, il n’existait aucune ambiguïté sur la position de l’Algérie sur le dossier du Sahara occidental. Aucune ! Elle était clairement affichée. Sans ambages ni ombrages, encore moins de phraséologie pompeuse et édulcorée, voire ne voulant rien dire, cachant les profondes intentions personnelles. Il ne jouait pas à l’usure mais plutôt à de la mesure des rapports de force démontrés au quotidien.
    Les opérations de représailles en sourdine faisaient rage. Il communiquait en morse – il existe des blagues croustillantes à ce sujet – avec le défunt Hassan II lequel pour sa part usait de subterfuges régionalisés pour arriver à ses fins. Infaillibles. Nombre des proches du défunt Président, notamment parmi les membres du conseil de la révolution, s’éclipsaient aux moments critiques de la crise entre les deux pays frères. Il se sentait déjà esseulé à cause de ce dossier et tant d’autres au plan interne.
    C’est déjà le temps des retournements et reniements. A ce propos, quelques membres du dit conseil avaient jalousé leurs semblables, juchés au sommet du pouvoir, bénéficiant des égards du Maghzen alaouite, via la France mitterrandienne, du temps de Hassan II sachant captiver, à l’image d’un cheikh de zaouïa, les prédisposés à l’enchantement expéditif de la manière douce sinon forcée voire violente.
    D’après, l’ex Ministre de l’Industrie et de l’Energie, M. Belaid Abdessellam rapportant, dans son livre intitule « Le Hasard de l’Histoire », les propos du défunt Président à quelques mois de sa mort en fin de l’année 1978 : « Pourquoi, le roi du Maroc avait insisté pour qu’on se rencontre rapidement dés cet automne. Il avait ajouté qu’au cas où on ne se voit pas cette fois-ci, l’on ne se rencontrera jamais. Pourquoi m’avait-il dit çà ? ».
    Effectivement, ils ne se sont pas vus. Au préalable, le défunt président, tout en colère contre celui mauritanien Ould Dadah et ensuite dépité par la mort du jeune révolutionnaire sahraoui Mohamed Lamine el Wali, avait annoncé à l’intention du défunt Hassan II que le problème du Sahara occidental lui fera gangrener le cerveau. Tel un Cancer ! La suite, tout le monde la connaît. C’était le temps des forts caractères allant jusqu’au bout de leurs idées et intentions. Et des messages codés !
    Après la disparition inopinée du 1er chef de l’ANP, le roi Hassan II en avait donc profité à outrance et, surtout, gagné du temps précieux permettant aux maîtres à penser du Maghzen alaouite de concocter des moutures appropriées aux exigences des temps présents. Le projet de l’autonomie, des « territoires sahariens », tel que conçu par les officines du Maghzen, en est le parachèvement de ce processus dont nous observons l’une des étapes décisives. En attendant d’autres idées – subterfuges – en couvaison dans ce sens. En analysant, avec le recul dans le temps, profondément les dernières déclarations du roi Mohamed VI, ces détours sont déjà en train de se dessiner.
    L’essentiel, nous semble-t-il, pour nos actuels stratèges en géopolitique, c’est de deviner la méthode adoptée et surtout le timing retenu par le Maghzen susceptible qu’il les enrobe, sous une nouvelle mouture, auprès de la scène régionale et internationale et surtout dans l’intention de susciter les réflexes solidaires des monarchies du golfe. Et si les projets sont déjà faussés, qui va payer la facture à la fin ? (1). Cette ambiance délétère s’apparente à une anecdote racontée dans l’un de nos précédents articles et que nous jugeons utile de rappeler ci-dessous.
    Alors, ce ne serait que de l’emballement conjoncturel par défiance, de part et d’autre, afin de camoufler des complexes personnels et les coups fourrés d’hier et peut-être en vue. Qui sait ? Et puis quoi, encore !(2)
    Notes :
    (1) Deux cousins étudiants, à Constantine, ont eu l’idée d’aller se régaler de rôtis de tétés d’agneaux N’ayant pas suffisamment d’Argent, ils ont concocté un stratagème pour solutionner le problème. Ils téléphonent à leur oncle, agriculteur de son état et habitant à 50 km, l’invitant à manger de la tête d’agneau sans lui souffler un mot sur leurs possibilités financières. Il fut ravi et prend son portefeuille plein de billets de 500 da en cas de besoin. Après le festin, tous les trois se lavent les mains au lavabo. Puis les cousins commencent à laver leurs mouchoirs lentement pour que l’oncle passe à la caisse. Le vieil agriculteur les observe et compris tout de suite leurs intentions. Alors, il ôte son chèche long de 4 mètres de long sur 20 cm de large et commence d’abord à le mouiller tout en leur disant : « Aujourd’hui, c’est le jour du lavement des chèches »
    (2) Peu avant l’indépendance nationale, un vieux charretier s’était reconvertit en chauffeur de taxi transporteur des voyageurs. Un jour, il fut stoppé au milieu du trajet M’sila-Bordj bou Arreridj, par un jeune garde mobile français lequel le questionna sur sa provenance et vers quel lieu il se dirige. Alors le nouveau clandestin, apeuré, tout en emballant inconsciemment le moteur de sa voiture à l’arrêt, répondit en français alors qu’il ne savait rien de cette langue encore moins qu’il connaît le sens de ses mots. On le lui avait appris une seule phrase en cas de pépins avec les gendarmes. Celle-ci est: « je viens de M’sila et après ? ». Alors, interloqué, l’imposant officier n’hésita pas de lui infliger une gifle carabinée qu’il tomba groggy sur le volant de sa voiture. En fait, il s’agit d’un coup fourré de la part de ses camarades taxieurs clandestins chevronnés. C’est, en quelque sorte, son baptême de feu dans sa nouvelle profession. 

  • L’emballement, et après ?

    Par Ali Brahimi 

    Curieusement après l’embargo contre l’Iran, pour le grossier prétexte de «terrorisme nucléaire» lié à toutes les sauces et marinades, l’actualité s’est emballée subitement à l’échelle de tout le Monde arabe et notamment autour de son déterminant maillon : le Liban.
    A l’évidence, le pays du Cèdre – arbre résineux grandissant lentement mais vigoureusement -, dont son bois aurait considérablement servi l’industrie maritime phénicienne permettant à sa civilisation de rayonner, durant cinq siècles, sur tout le pourtour de la méditerranée. Ce magnifique bois avait servi, également, de charpente au temple de Salomon.
    Avant-hier, mardi, des militaires israéliens ont, pour l’unième fois, foulé le sol libanais et déraciné un arbre situé sur les terres du sud Liban afin d’installer des soi-disant radars de surveillance frontalière. La riposte, de l’armée du Sud Liban, est immédiate. Des morts et blessés de part et d’autre dont un commandant israélien. Ainsi, la feuille du Cèdre, incrustée au centre de l’étendard national, représente, en faits et gestes culturels et patriotiques, tout un symbole pour la mémoire collective libanaise. Le Hezbollah a exprimé avec force sa solidarité agissante avec l’armée libanaise. Il serait utile de noter que des hauts cadres compétents dans divers domaines, y compris du Hezbollah justement, ont été formés dans les enceintes de l’Université américaine de Beyrouth. Ce qui ne les empêche nullement, bien au contraire, d’être des nationalistes passionnés voire extrêmement anti-USA, et ce, tant qu’ils manifestent leur soutien inconditionnel a Israël !
    Aujourd’hui, Loubnan constitue pour le Machrak arabe un abcès de fixation de taille avec ceux non moins putrides de la Palestine, l’Irak des temps anciens et actuels…, notamment depuis la fin de l’empire ottoman coïncidant bizarrement avec la résurgence des nationalismes pan-arabe et sioniste.
    En ce qui concerne ceux du Maghreb, ils se situent au Sahel africain depuis peu de temps, et au Sahara occidental avant la libération des pays du Maghreb du joug colonial éparpillant à tous les vents, à l’image de ses engins explosifs faisant des victimes jusqu’à ce jour, les germes des mésintelligences territoriales viciant l’atmosphère maghrébine pour des décennies. A moins d’un déclic d’ici peu.
    Vendredi dernier, le roi d’Arabie Saoudite avait saisi son «bâton de pèlerin», en compagnie du Président syrien et, ensemble, ils se sont dirigés vers le Liban afin de calmer les esprits des factions emballées par les frictions internes conjuguées aux immixtions externes à l’image de celles manifestées avant-hier par les troupes de l’armée israélienne que le chef du Hezbollah a comparée, sans la félonie de certains arabes, à un éléphant aveugle.
    Cette rihlat essaifi – excursion d’été – tout à fait surprenante, de la part de l’Arabie Saoudite, n’avait duré que quatre heures et, qu’en plus, directement ou indirectement, ce sont les stratèges des USA en connivence avec ceux Israéliens qui l’ont planifié sinon susciter pour contrecarrer tout moyen de pression de la part de l’Iran via le Hezbollah fêtant le VI iéme anniversaire, de sa victoire contre Israël, par un discours de son Secrétaire général
    Ainsi, après l’embargo contre la République islamique iranienne, il s’agit tout simplement de la continuation de son isolement géostratégique et, par ricochet, du Hezbollah accusé quant à lui, avant l’heure, d’être à l’origine de l’assassinat du défunt Premier Ministre libanais Rafic Hariri, et ce, sur une simple suspicion médiatisée et minutieusement coordonnée, par les services Israélo-United States of América, en vue d’accabler sournoisement et stratégiquement encore plus la Syrie. Pour d’autres emballements en perspectives.
    En attendant, le Guide du Hezbollah à dévoiler, lors de son dernier discours de mardi dernier, de nouveaux éléments sur l’implication des services secrets Israéliens dans l’assassinant du défunt Rafic Hariri. Les services secrets Israéliens s’attendaient à des impacts plus importants. En d’autres termes, la guerre civile au Liban comme dans les années 1980. Qu’à cela ne tienne, raisonnent-ils, ils sont entrain de concocter le prolongement !
    A moins de 24 heures après, c’était au tour de l’émir de Qatar – initialement prévu avec la Turquie – de faire une randonnée triomphale au sud Liban fief du Hezbollah. Auparavant, aucun chef d’Etat arabe ne l’avait visité Une contrée bénéficiant de l’aide financière de l’émirat du Qatar, pour la reconstruction des villages bombardés intensivement par l’aviation israélienne lors de la dernière bataille entre les troupes du Tsahal battues à plate couture par ceux du Hezbollah fer de lance et fierté des libanais voire du monde arabo musulman.
    Ensuite, l’Emir du Qatar, considéré d’après ses faits et gestes comme un Démocrate par la raison, effectue une rapide visite en Algérie. Elle s’inscrit ont-ils annoncé, comme d’habitude, dans le cadre du renforcement de la coopération économique, politique etc., ainsi que par des discussions, d’ordre général, afin de renforcer les voies et moyens diplomatiques, a tous les niveaux, autour du seul enjeu – le conflit récurrent arabo israélien – lié à l’unité des rangs des pays arabes du Maroc à l’Irak. Comme d’habitude également !
    Le problème central, du devenir de ces liens unitaires – la Palestine -, est en train de tarauder visiblement tous les régimes arabes sous-estimant, ou ne voulant pas admettre par excès de confiance à soi-même, l’actuelle situation d’abattement voire de déliquescence des sociétés arabes malmenées, malheureusement, par les aléas de l’ignorance en terme d’organisation sociopolitique, pertinente et perçante, notamment des élites, leur permettant de se débarrasser définitivement de tous les gangs et gangues étouffantes.
    Malgré ces dernières sorties de quelques dirigeants arabes, notamment du golfe pour moult raisons, ils restent hélas attachés aux mirages – parlottes – qui nous ont menés là où on est. Errants ! A l’image de ces fabuleux fakirs assis en lotus sur des tapis volants, en train de vadrouiller au gré des vents -conjonctures – du Machrek au Maghreb et vice-versa, fonctionnant, en quelque sorte, grâce au moteur lubrifié par les pétrodollars actuellement ronflants à plein gaz dans les marchés financiers.
    Les dernières « bonnes nouvelles », annoncées par les forces agissantes sur les fluctuations de l’évolution économique et financière internationale, ont pour seul but de tranquilliser – endormir -, y compris par le mensonge régulé, les pays arabes pétroliers et gaziers ainsi que les strates sociales démunies des USA, tout particulièrement, afin que les gouvernants Euro-USA se concentrent uniquement sur le devenir géoéconomique d’Israël et de sa géostratégie politico territoriale devenue de plus en plus extensible, en terme d’influence avec l’Arabie Saoudite, y compris auprès et au-delà des pays du golfe arabo-persique, objet de frictions planifiées à moyen terme, qu’Israël avec l’Egypte sont en train, d’une façon ou d’une autre, d’influencer les tempéraments des uns et des autres, et ce, aux moments opportuns. A l’image du charivari, synchronisé, de ces dernières semaines préramadhanesques.
    Décidemment la tranquillité et la stabilité, dans la région des prophéties monothéistes, n’arrange pas l’Etat d’Israël habitué, par la force de son Histoire, aux troubles et l’instabilité existentielle de son peuple depuis des millénaires. Une angoisse permanente. En effet, c’est une constante soi-disant d’essence religieuse, alors qu’elle est surtout extrémiste, menant le peuple élu au sens contraire de sa terre telle que promise par Yahvé : Vivre en paix. Ses faux dévots en avaient décidés autrement !
    Ainsi, durant des millénaires, des millions d’innocents israéliens furent malmenés par les pires exactions en tous genres. Le dernier, datant du milieu du siècle écoulé, est ignominieux sur tous les plans. Cependant cela n’efface, encore moins justifie, en rien les comportements et faux-fuyants actuels de ses protecteurs et maîtres à penser extrémistes. En rien !
    A force d’user des effets de ses traumatismes historiques, Israël pourrait un jour se retrouver confronté au retournement de situation, en terme d’oublis de ses supplices par la mémoire collective internationale voire par ses futures générations gavées par des craintes, incessantes sur leur devenir, les transmettant aux générations palestiniennes et, surtout, aux…extrémistes sans cesse, également, rechargeables indéfiniment an craintes et haines. Ainsi sont les fruits de la violence basée sur la hargne d’avoir toujours raison sur autrui et, ce qui est démentiel, sur l’Histoire !
    Les dernières déclarations du Pentagone s’inscrivent dans ce sens. Un plan d’attaque, contre l’Iran, est tout prêt affirme le chef d’Etat Major des forces militaires US. Cela pourrait servir, également, d’un avertissement direct à l’intention de l’Iran et, à partir de la, tenter de rendre caduque l’entente scellée entre ce la République islamique iranienne avec celle de la Syrie, le parti libanais du Hezbollah et celui du Hamas palestinien. Ajouter à cela la maturité des classes politiques libanaise, iranienne, dans leur ensemble, avec toutes leurs tendances et sensibilités divergentes, pour leurs prises de positions pertinentes à l’encontre des enjeux et défis actuels et futurs dans la région du Moyen-orient et ailleurs.
    Le Monde arabe, du levant du soleil -Machrak- jusqu’a son coucher -Maghreb-, aussi longtemps qu’il s’éloigne des vertus de la Démocratie, dans l’union réelle des forces progressistes intergénérationnelles et des territoires actuellement déchiquetés, conjuguées à celles -les vertus – de la diversité des opinions et des intelligences, il se saurait que se rapprocher inévitablement auprès des affres de la démagogie et ses multiples effets pervers.
    Le Maghreb, quant à lui, jadis base arrière et de fortification des liens autour de l’Andalousie, avait subit les plus terribles croisades que celles du Machrak, disloquant un seul territoire et une même population.. A l’occasion de la fête du trône, les déclarations du jeune roi du Maroc, à l’intention des gouvernants de l’Algérie, dénotent clairement ses préjugés à l’encontre de la construction géographique et géoéconomique dudit Maghreb.
    Ses affirmations, sur la marocanité de l’ex Sahara espagnol, sont intervenues à la suite d’une recrudescence d’allégations de part et d’autres dont celle de la dernière sortie du guide libyen jugé, par les officines du Maghzen, comme partial voire comme une combine entre l’Algérie et la Jamahiriya libyenne. A moins que ce soit tout à fait le contraire par ces temps caractérisés par des versatilités quotidiennes inouïes.
    Du temps du défunt Président Houari Boumediene, il n’existait aucune ambiguïté sur la position de l’Algérie sur le dossier du Sahara occidental. Aucune ! Elle était clairement affichée. Sans ambages ni ombrages, encore moins de phraséologie pompeuse et édulcorée, voire ne voulant rien dire, cachant les profondes intentions personnelles. Il ne jouait pas à l’usure mais plutôt à de la mesure des rapports de force démontrés au quotidien.
    Les opérations de représailles en sourdine faisaient rage. Il communiquait en morse – il existe des blagues croustillantes à ce sujet – avec le défunt Hassan II lequel pour sa part usait de subterfuges régionalisés pour arriver à ses fins. Infaillibles. Nombre des proches du défunt Président, notamment parmi les membres du conseil de la révolution, s’éclipsaient aux moments critiques de la crise entre les deux pays frères. Il se sentait déjà esseulé à cause de ce dossier et tant d’autres au plan interne.
    C’est déjà le temps des retournements et reniements. A ce propos, quelques membres du dit conseil avaient jalousé leurs semblables, juchés au sommet du pouvoir, bénéficiant des égards du Maghzen alaouite, via la France mitterrandienne, du temps de Hassan II sachant captiver, à l’image d’un cheikh de zaouïa, les prédisposés à l’enchantement expéditif de la manière douce sinon forcée voire violente.
    D’après, l’ex Ministre de l’Industrie et de l’Energie, M. Belaid Abdessellam rapportant, dans son livre intitule « Le Hasard de l’Histoire », les propos du défunt Président à quelques mois de sa mort en fin de l’année 1978 : « Pourquoi, le roi du Maroc avait insisté pour qu’on se rencontre rapidement dés cet automne. Il avait ajouté qu’au cas où on ne se voit pas cette fois-ci, l’on ne se rencontrera jamais. Pourquoi m’avait-il dit çà ? ».
    Effectivement, ils ne se sont pas vus. Au préalable, le défunt président, tout en colère contre celui mauritanien Ould Dadah et ensuite dépité par la mort du jeune révolutionnaire sahraoui Mohamed Lamine el Wali, avait annoncé à l’intention du défunt Hassan II que le problème du Sahara occidental lui fera gangrener le cerveau. Tel un Cancer ! La suite, tout le monde la connaît. C’était le temps des forts caractères allant jusqu’au bout de leurs idées et intentions. Et des messages codés !
    Après la disparition inopinée du 1er chef de l’ANP, le roi Hassan II en avait donc profité à outrance et, surtout, gagné du temps précieux permettant aux maîtres à penser du Maghzen alaouite de concocter des moutures appropriées aux exigences des temps présents. Le projet de l’autonomie, des « territoires sahariens », tel que conçu par les officines du Maghzen, en est le parachèvement de ce processus dont nous observons l’une des étapes décisives. En attendant d’autres idées – subterfuges – en couvaison dans ce sens. En analysant, avec le recul dans le temps, profondément les dernières déclarations du roi Mohamed VI, ces détours sont déjà en train de se dessiner.
    L’essentiel, nous semble-t-il, pour nos actuels stratèges en géopolitique, c’est de deviner la méthode adoptée et surtout le timing retenu par le Maghzen susceptible qu’il les enrobe, sous une nouvelle mouture, auprès de la scène régionale et internationale et surtout dans l’intention de susciter les réflexes solidaires des monarchies du golfe. Et si les projets sont déjà faussés, qui va payer la facture à la fin ? (1). Cette ambiance délétère s’apparente à une anecdote racontée dans l’un de nos précédents articles et que nous jugeons utile de rappeler ci-dessous.
    Alors, ce ne serait que de l’emballement conjoncturel par défiance, de part et d’autre, afin de camoufler des complexes personnels et les coups fourrés d’hier et peut-être en vue. Qui sait ? Et puis quoi, encore !(2)
    Notes :
    (1) Deux cousins étudiants, à Constantine, ont eu l’idée d’aller se régaler de rôtis de tétés d’agneaux N’ayant pas suffisamment d’Argent, ils ont concocté un stratagème pour solutionner le problème. Ils téléphonent à leur oncle, agriculteur de son état et habitant à 50 km, l’invitant à manger de la tête d’agneau sans lui souffler un mot sur leurs possibilités financières. Il fut ravi et prend son portefeuille plein de billets de 500 da en cas de besoin. Après le festin, tous les trois se lavent les mains au lavabo. Puis les cousins commencent à laver leurs mouchoirs lentement pour que l’oncle passe à la caisse. Le vieil agriculteur les observe et compris tout de suite leurs intentions. Alors, il ôte son chèche long de 4 mètres de long sur 20 cm de large et commence d’abord à le mouiller tout en leur disant : « Aujourd’hui, c’est le jour du lavement des chèches »
    (2) Peu avant l’indépendance nationale, un vieux charretier s’était reconvertit en chauffeur de taxi transporteur des voyageurs. Un jour, il fut stoppé au milieu du trajet M’sila-Bordj bou Arreridj, par un jeune garde mobile français lequel le questionna sur sa provenance et vers quel lieu il se dirige. Alors le nouveau clandestin, apeuré, tout en emballant inconsciemment le moteur de sa voiture à l’arrêt, répondit en français alors qu’il ne savait rien de cette langue encore moins qu’il connaît le sens de ses mots. On le lui avait appris une seule phrase en cas de pépins avec les gendarmes. Celle-ci est: « je viens de M’sila et après ? ». Alors, interloqué, l’imposant officier n’hésita pas de lui infliger une gifle carabinée qu’il tomba groggy sur le volant de sa voiture. En fait, il s’agit d’un coup fourré de la part de ses camarades taxieurs clandestins chevronnés. C’est, en quelque sorte, son baptême de feu dans sa nouvelle profession. 

  • Destruction de 200 mines dans le Nord de la Mauritanie

    Une unité du Génie de l’armée mauritanienne a déterré et détruit mercredi quelque 200 mines antipersonnel et antichars dans le nord-ouest du pays, a déclaré jeudi le coordinateur du Programme humanitaire de déminage pour le développement, le lieutenant-colonel Aly Ould Mohamed El Hacen.
    Il a indiqué que cette opération vise à sécuriser une ceinture autour de la ligne de chemin de fer qui relie les villes de Nouadhibou et Zouerate par laquelle passent chaque année 10 millions de tonnes de minerais de fer produites par la Société nationale minière (SNIM).
    « La présence de ces mines est un danger constant pour la population de la zone et une réelle entrave aux efforts de développement », déclare, le lieutenant-colonel El Hacen.
    Le Nord de la Mauritanie a été le théâtre d’une guerre, au milieu des années 1970, opposant ce pays au Front Polisario qui lutte pour l’autodétermination au Sahara Occidental dont une partie est encore occupée par le Maroc.
    Pour déminer cette zone, la Mauritanie bénéficie de l’aide des Nations unies.

  • Le Polisario ressuscite Rocher Noir

    C’est la ville de Boumerdès (ex-Rocher Noir) qui a hébergé l’Exécutif du Gouvernement provisoire algérien de Abderrahmane Farès, le (GPRA) en 1962 qui accueille depuis le 3 août l’université d’été organisée au profit de quelque 600 cadres de la Rasd et du Front Polisario.
    Un événement d’une portée symbolique ou un simple signe du destin? Les Sahraouis, en quête d’indépendance, sont sur les traces du premier gouvernement provisoire de l’Algérie indépendante. Le ministre sahraoui de la Justice, Hamada Selma, qui a présidé la cérémonie d’ouverture de cette rencontre, a appelé la communauté internationale à «exercer plus de pression sur le Maroc pour l’amener à se conformer à la légalité internationale afin de permettre au peuple sahraoui l’exercice de son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance».
    (Note de Diaspora Saharaui : Le Sahara Occidental, colonie espagnole jusqu’à 1975 a été envahie par le Maroc après le retrait du colonisateur espagnol)
    L’Expression, 5/8/2010