Mois : août 2010
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Nouvelle crise diplomatique entre l’Espagne et le Maroc
Le MAE espagnol demande des explications pour l’agression aux activistes espagnols pro-sahraouisLes 147 membres de l’ONG sont arrivés à Las Palmas, où ils ont été reçus par une délégation du Gouvernement Canarian et 50 sympathisants avec des pancartesPEDRO H. MURILLO – Santa Cruz de Tenerife – 30/08/2010Le secrétaire d’État des Affaires Etrangères, Juan Paul de Laiglesia, a appelé son homologue Marocain pour « demander des explications » pour l’agression policière vécue par trois des 14 activistes espagnols qui ont participèrent samedi après-midi à une manifestation pacifique prosahraouie à El Aaiún. Quand le ministre Moratinos a parlé hier au titulaire d’Extérieurs du Maroc pour solliciter la mise en liberté des membres de l’ONG il n’a pas abordé le problème des mauvais traitements infligés à Carmen Roger et deux de ses compagnons puisqu’il n’y était pas au courant, selon le ministère espagnol des Affaires Etrangères.Les 14 membres sont arrivés dans un ferry à Puerto de la Luz à Gran Canaria. Une délégation du Gouvernement insulaire et près de 50 sympathisants avec des pancartes sont venus les accueillir, avec le cri de « Sahara libre ». Les activistes ont annoncé à leur arrivée qu’ils iront aux tribunaux à cause de la situation qu’ils ont vécu le week-end. Ils ont assuré que ce « n’est qu’une anecdote » comparé avec le quotidien des sahraouis. « NOus sommes préoccupés par la manière de la Police marocaine d’utiliser des supposés colons exaltés avec des membres des corps de répression marocaine, a dit le porte-parole de l’ONG.Un autre manifestant, Anselmo Fariñas, a remarqué que « nous comprenions les risques que nous courions, nous sommes allés à la bouche du loup ».Roger et 10 autres activistes appartenant à l’Association Canarienne d’Amis du Peuple Sahraoui ont été arrêtés samedi – trois autres ont réussi à échapper – par la police marocaine à El Aaiún, la capitale du Sahara Occidental, pour participer à une manifestation pacifique en faveur de l’autodétermination des sahraouis. L’incident se produit seulement une semaine après la visite du ministre de l’intérieur, Alfredo Pérez Rubalcaba, au Maroc pour clôturer la crise de la frontière de Melilla.La protestation a commencé samdi à 18.30, dans la rue Smara, l’une des avenues les plus fréquentées d’El Aaiún.C’était un sit-in et des drapeaux du Front Polisario ont été brandis. Dans le tumulte au moins trois Espagnols ont été blessés. L’une d’elles, Carmen Roger, avait le visage défiguré par les coups. « Ce dont je me rappelle est que nous étions dans la protestation et ce que nous croyions des policiers déguisés en colons ont débarqué. Je n’ai pas pu me défendre », raconte-t-elle.Après la charge de la police, 11 activistes ont été arrêtés, alors que trois autres se sont dépêchés pour se réfugier à l’hôtel proche Nejyir. Les détenus ont été déplacés au commissariat central de El Aaiún, où ils ont été interrogés. « Ils nous ont retiré le passeport et quelques compagnons ont été pêndant plus de deux heures dans la salle d’interrogatoires », a expliqué l’un d’eux à ce journal. Les interrogatoires se sont prolongés de sept heures de l’après-midi du samedi après-midi jusqu’à cinq heures du matin. Ce laps de temps a été un enfer pour Carmen Roger, plus affectée par les coups. L’activiste n’a pas reçu d’attention médicale jusqu’à hier après-midi, après qu’un fonctionnaire de l’ambassade espagnole déplacé vers El Aaiún réussissait à concerter un rendez-vous avec un médecin et lui facilitait les médicaments nécessaires. L’autre activiste, Pablo Terraza, a eu des contusions dans le thorax.Les 11 cooperants Espagnols sont restés jusqu’à cinq heures du matin du dimanche dans les dépendances de la police de El Aaiún. Par la suite ils ont été libérés et déplacés à la Maison de l’Espagne, un bâtiment propriété de l’État espagnol. Selon leurs déclarations, les policiers marocains leur ont dit qu’ils étaient sous arrestation à domicile, bien que des sources diplomatiques espagnoles ont précisé qu’ils ne pouvaient pas sortir à la rue « par recommandation des autorités locales ».Les incidents entre les forces de police et les activistes pro-sahraouis ne sont pas nouveaux. Cependant, l’on n’est jamais arrivé à un degré de violence comme celui vécu par les 11 canariens arrêtés à El Aaiún. Des sources de l’Association Canarienne d’Amis du Peuple Sahraoui ont informé que les activistes ont eu un contact avec une citoyenne catalane, Isabel Terraza, et un citoyen mexicain, Antonio Velázquez Díaz, qui se trouvent à El Aaiun depuis plus de 20 jours comme observateurs internationaux. Selon le collectif cité, ceux-ci, ainsi que la famille sahraouie qui les accueille « se trouvent en danger, puisque le premier a reçu des menaces de mort et ils vivent depuis des jours pratiquement sous assignation à domicile ».El Pais, 30/8/2010Photo : Carmen Roger -
Nouvelle crise diplomatique entre l’Espagne et le Maroc
Le MAE espagnol demande des explications pour l’agression aux activistes espagnols pro-sahraouisLes 147 membres de l’ONG sont arrivés à Las Palmas, où ils ont été reçus par une délégation du Gouvernement Canarian et 50 sympathisants avec des pancartesPEDRO H. MURILLO – Santa Cruz de Tenerife – 30/08/2010Le secrétaire d’État des Affaires Etrangères, Juan Paul de Laiglesia, a appelé son homologue Marocain pour « demander des explications » pour l’agression policière vécue par trois des 14 activistes espagnols qui ont participèrent samedi après-midi à une manifestation pacifique prosahraouie à El Aaiún. Quand le ministre Moratinos a parlé hier au titulaire d’Extérieurs du Maroc pour solliciter la mise en liberté des membres de l’ONG il n’a pas abordé le problème des mauvais traitements infligés à Carmen Roger et deux de ses compagnons puisqu’il n’y était pas au courant, selon le ministère espagnol des Affaires Etrangères.Les 14 membres sont arrivés dans un ferry à Puerto de la Luz à Gran Canaria. Une délégation du Gouvernement insulaire et près de 50 sympathisants avec des pancartes sont venus les accueillir, avec le cri de « Sahara libre ». Les activistes ont annoncé à leur arrivée qu’ils iront aux tribunaux à cause de la situation qu’ils ont vécu le week-end. Ils ont assuré que ce « n’est qu’une anecdote » comparé avec le quotidien des sahraouis. « NOus sommes préoccupés par la manière de la Police marocaine d’utiliser des supposés colons exaltés avec des membres des corps de répression marocaine, a dit le porte-parole de l’ONG.Un autre manifestant, Anselmo Fariñas, a remarqué que « nous comprenions les risques que nous courions, nous sommes allés à la bouche du loup ».Roger et 10 autres activistes appartenant à l’Association Canarienne d’Amis du Peuple Sahraoui ont été arrêtés samedi – trois autres ont réussi à échapper – par la police marocaine à El Aaiún, la capitale du Sahara Occidental, pour participer à une manifestation pacifique en faveur de l’autodétermination des sahraouis. L’incident se produit seulement une semaine après la visite du ministre de l’intérieur, Alfredo Pérez Rubalcaba, au Maroc pour clôturer la crise de la frontière de Melilla.La protestation a commencé samdi à 18.30, dans la rue Smara, l’une des avenues les plus fréquentées d’El Aaiún.C’était un sit-in et des drapeaux du Front Polisario ont été brandis. Dans le tumulte au moins trois Espagnols ont été blessés. L’une d’elles, Carmen Roger, avait le visage défiguré par les coups. « Ce dont je me rappelle est que nous étions dans la protestation et ce que nous croyions des policiers déguisés en colons ont débarqué. Je n’ai pas pu me défendre », raconte-t-elle.Après la charge de la police, 11 activistes ont été arrêtés, alors que trois autres se sont dépêchés pour se réfugier à l’hôtel proche Nejyir. Les détenus ont été déplacés au commissariat central de El Aaiún, où ils ont été interrogés. « Ils nous ont retiré le passeport et quelques compagnons ont été pêndant plus de deux heures dans la salle d’interrogatoires », a expliqué l’un d’eux à ce journal. Les interrogatoires se sont prolongés de sept heures de l’après-midi du samedi après-midi jusqu’à cinq heures du matin. Ce laps de temps a été un enfer pour Carmen Roger, plus affectée par les coups. L’activiste n’a pas reçu d’attention médicale jusqu’à hier après-midi, après qu’un fonctionnaire de l’ambassade espagnole déplacé vers El Aaiún réussissait à concerter un rendez-vous avec un médecin et lui facilitait les médicaments nécessaires. L’autre activiste, Pablo Terraza, a eu des contusions dans le thorax.Les 11 cooperants Espagnols sont restés jusqu’à cinq heures du matin du dimanche dans les dépendances de la police de El Aaiún. Par la suite ils ont été libérés et déplacés à la Maison de l’Espagne, un bâtiment propriété de l’État espagnol. Selon leurs déclarations, les policiers marocains leur ont dit qu’ils étaient sous arrestation à domicile, bien que des sources diplomatiques espagnoles ont précisé qu’ils ne pouvaient pas sortir à la rue « par recommandation des autorités locales ».Les incidents entre les forces de police et les activistes pro-sahraouis ne sont pas nouveaux. Cependant, l’on n’est jamais arrivé à un degré de violence comme celui vécu par les 11 canariens arrêtés à El Aaiún. Des sources de l’Association Canarienne d’Amis du Peuple Sahraoui ont informé que les activistes ont eu un contact avec une citoyenne catalane, Isabel Terraza, et un citoyen mexicain, Antonio Velázquez Díaz, qui se trouvent à El Aaiun depuis plus de 20 jours comme observateurs internationaux. Selon le collectif cité, ceux-ci, ainsi que la famille sahraouie qui les accueille « se trouvent en danger, puisque le premier a reçu des menaces de mort et ils vivent depuis des jours pratiquement sous assignation à domicile ».El Pais, 30/8/2010Photo : Carmen Roger -
Sahara Occidental : La défaite diplomatique se fait sentir au Maroc
Guerre économique : Les phosphates marocains victimes collatérales du conflit du SaharaJusqu’à il y a peu, qui avait jamais entendu parler de Potash Corporation of Saskatchewan Inc., plus sobrement appelée Potash Corp? Quasiment personne. Pourtant, depuis près d ‘une semaine, cette entreprise canadienne -qui est le premier producteur mondial de potasse-occupe les écrans radars des marchés mondiaux, suite à une OPA hostile lancée par le leader mondial BHP Billiton. Ce dernier désire acquérir l’entreprise canadienne pour la somme record de 39 milliards de dollars afin de renforcer sa position concurrentielle et se positionner sur le marché très prometteur des engrais. Or, depuis ce dimanche 22 aout, une bien curieuse campagne médiatique s’est déclenchée venant s’ajouter à celle -plus classique- qui accompagne toutes grandes opérations de rachat entre multinationales. Cette campagne vise l’Office Chérifien des Phosphates (OCP), qui n’est pourtant pas concerné directement par l’OPA. C’est le mal nommé et très partial journal britannique « The Independent », qui ouvre le bal le 22 aout en titrant : « le raid sur Potash pourrait entrainer BHP dans la dispute saharienne », faisant bien entendu référence au conflit du Sahara. L’article signé Mark Leftly et Paul Rodgers est un savant copier-coller de l’agence officielle algérienne APS, mêlé à un discours pro-Polisario masqué par une logorrhée technique censée semer la confusion dans l’esprit du lecteur.Dans la même veine, le journal britannique « The Guardian » produit le même jour un article à peu près similaire, ce qui laisse à penser qu’une action coordonnée est en cours, avec un degré de concertation curieux entre des journalistes censés ne pas se connaître. Dans les deux jours qui suivirent, d’autres journaux-tous anglo-saxons- on repris le discours anti-OCP, reprenant à leur compte les thèses algériennes, amplifiant et déformant les faits, la palme de la malhonnêteté revenant sans conteste au « South China Morning Post » de Hong-Kong, qui affirma avec un aplomb incroyable que le Maroc tirait « la moitié de son PIB de l’exploitation des phosphates du Sahara Occidental ». Si le lecteur peut, à première vue, penser qu’il s’agit là d’un effet d’entrainement normal qui a porté cette vague informationnelle, l’observateur du conflit saharien ne peut imaginer qu’il s’agisse là de pure coïncidence, mais y voit, au contraire, le déroulé d’une stratégie froide et implacable, la mise en œuvre d’un plan plus large ayant pour objectif de nuire au Maroc.En observant d’abord le terrain et les acteurs, l’on s’aperçoit que c’est désormais le monde anglo-saxon qui est privilégié par les adversaires de l’intégrité territoriale du Royaume, à travers souvent les mêmes canaux. « The Guardian » est ainsi un journal privilégié par les partisans du Front Polisario, produisant souvent des articles en défaveur du Maroc, qui rivalisent de méconnaissance du dossier et de mauvaise foi. Néanmoins, le mouvement qui devrait le plus interpeller le Maroc est probablement le fait que le centre de gravité du lobbying international de l’Algérie est en train de se déporter, quittant Paris pour Londres et New York, et préférant désormais Bruxelles aux sommets de l’Union Africaine. Ce basculement est perceptible depuis plusieurs années, mais il est désormais arrivé à un stade assez avancé pour que le Maroc s’inquiète des répercussions qu’il pourrait avoir sur l’économie nationale et sur l’image du pays. Peut être est-il ici utile de rappeler que le monde économique n’aime pas les conflits, et que celui du Sahara ne doit pas y être transposé, pour la bonne raison que ce n’est pas sa place.Un travail d’explication doit donc être impérativement entrepris, afin que le monde anglo-saxon, qui se trouve en dehors de notre terrain de chasse « naturel », puisse être atteint par un discours audible du Maroc, qui allierait à la fois la rigueur historique et argumentation adaptée. En premier lieu, force est de constater que le Maroc communique peu sur l’immense effort consenti par la communauté nationale en faveur des provinces du sud, amenant en moins de trente années cette région quasi-inhospitalière à des niveaux de développement qui rivalisent avec ceux des grandes villes. En second lieu, les médias anglo-saxons semblent ne pas se soucier du fait qu’il existe désormais un risque sécuritaire avéré du fait même de l’existence du Front Polisario dans la région maghrébine et sahélienne. L’expert international Peter Pham de la World Defense Review, repris par l’agence Associated Press, estime ainsi que les liens découverts récemment entre Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) et le Polisario constituent une source d’inquiétude car si AQMI « arrive à atteindre le Polisario(…) elle peut désormais se payer des mercenaires bien entrainés ».Le danger d’une contamination du Polisario par AQMI n’est donc plus une simple conjecture, mais un fait bien établi, qui mérite que le monde anglo-saxon s’y intéresse, du fait de sa forte implication dans la sous-région. Enfin, attaquer l’OCP en prenant pour prétexte une grande opération financière internationale doit, paradoxalement, être un motif de satisfaction pour le Maroc, car cela signifie que ses entreprises sont en train de devenir non seulement des acteurs régionaux, mais des groupes mondiaux qui cristallisent les « attentions » des adversaires du Maroc, politiques comme économiques. Ce nouveau rôle nous oblige, car en devenant un acteur de plus en plus important sur la scène économique, le Maroc sera exposé de plus en plus à une guerre informationnelle qui peut s’avérer plus redoutable que celles qu’il a connu jusqu’à présent : celle où l’argent et le pouvoir sont intimement mêlés et où tous les coups sont permis, au nom de la sacro sainte…compétitivité.Le Soir-Echo, 27/8/2010 -
La France : Véritable ennemi du peuple sahraoui
Répression bénie ?Ce dont on est sûr […] c’est que tout le monde sait qu’au Sahara occidental, le Maroc réprime à tout-va.Le Maroc de Mohammed VI viole régulièrement les droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental. Dans ce pays envahi militairement en 1975, les atteintes aux droits de l’homme sont sélectives. Comme dans toutes les histoires de colonisation, elles touchent les autochtones et non pas les colons. Dernièrement, les Marocains ont élargi la répression à des ressortissants espagnols, venus des Canaris se solidariser avec les Sahraouis pour dénoncer justement «les violations flagrantes des droits humains et l’occupation illégale du territoire par le Maroc». Ils ont eu droit aux geôles et parmi eux certains gardent visible la trace des matraques, alors que Mme Carmen Roger se retrouve, malgré ses 50 ans, avec un œil au beurre noir. Juste un plaisir circonstanciel, un prolongement à la marocaine du feuilleton de Melilla ? On n’en sait trop ! Ce dont on est sûr par contre, c’est que tout le monde sait qu’au Sahara occidental, le Maroc réprime à tout-va. Aujourd’hui, personne ne peut prétendre ignorer les sauvageries pour lesquelles Ban Ki-moon est saisi plus régulièrement que sur la cruauté sioniste en Palestine. Tout le monde est au courant, les dénonciations pleuvent, l’UE demande à Rabat de s’améliorer sur les droits de l’homme, Christopher Ross dit le tracas que lui cause la protection des droits humains dans l’ancienne colonie espagnole, des ONG de renom condamnent et exigent, mais c’est vain ! Rabat bénéficie de la même impunité qu’Israël. La France, réputée pays des libertés avant de s’enfermer dans le projet de la «déchéance», ne veut pas que quelqu’un vienne freiner les «bienfaits» que son protégé dispense dans les villes occupées du Sahara occidental. Et dans ce bas monde, il n’y a que la France qui s’oppose à la protection des droits humains dans un territoire reconnu pourtant internationalement non autonome. Comme si elle avait livré sa guerre de cent ans aux Sahraouis et non pas aux Anglais ! Le règne de la répression peut-il être éternel ? A trop tirer sur la corde, elle finit par casser ! Le gouvernement marocain devra «assumer l’entière responsabilité des conséquences pouvant découler des violations répétées… «, avertissait M. Mohamed Abdelaziz, le président sahraoui, dans son dernier courrier à Ban Ki-moon.M. Z. (mohamed_zaaf@yahoo.fr)Le Jeune Indépendant, 30/8/2010 -
La police marocaine agresse violemment des manifestants espagnols solidaires avec les Sahraouis à El Aaiun
El Aaiun (territoires occupés) 29/08/2010 (SPS) La police marocaine a violement agressé 14 ressortissants espagnols qui avaient organisé une manifestation spontanée dans la principale artère de la capitale du Sahara Occidental, El Aaiun occupée, pour dénoncer « les violations flagrantes des droits humains et l’occupation illégale du territoire par le Maroc », a constaté le correspondant de la SPS sur place.
La protestation qui a commencé à 18:00 (GMT) a été réprimée par les forces de sécurité marocaine, qui avaient arrêté et conduit au commissariat central de la ville la majorité du groupe pour soumettre quelques uns aux interrogatoires, a indiqué à SPS la coordinateur du Groupe, Mme Lola dans un entretien téléphonique depuis l’archipel des Canaries.
« Une femme âgée de plus de 50 ans, Mme Carmen Roger, souffre d’ecchymoses à l’œil (voir photo) à la suite d’un coup de matraque de la police marocaine », a précisé la même source.
« Les onze membres du groupe détenus par la police seront libérés graduellement tard dans la nuit du samedi à dimanche pou rejoindre leur hôtel », d’où ils se préparent pour rentrer aux îles Canaries, a ajouté la coordinatrice.
Les trois autres qui ont réussi à s’éloigner du tumulte se sont enfuis vers l’hôtel avant d’être poursuivis par la police qui avait tenté de leur faire « embrasser le drapeau marocain », selon le témoignage de l’un d’entre eux. (SPS) -
Sahara Occidental : La défaite diplomatique se fait sentir au Maroc
Guerre économique : Les phosphates marocains victimes collatérales du conflit du SaharaJusqu’à il y a peu, qui avait jamais entendu parler de Potash Corporation of Saskatchewan Inc., plus sobrement appelée Potash Corp? Quasiment personne. Pourtant, depuis près d ‘une semaine, cette entreprise canadienne -qui est le premier producteur mondial de potasse-occupe les écrans radars des marchés mondiaux, suite à une OPA hostile lancée par le leader mondial BHP Billiton. Ce dernier désire acquérir l’entreprise canadienne pour la somme record de 39 milliards de dollars afin de renforcer sa position concurrentielle et se positionner sur le marché très prometteur des engrais. Or, depuis ce dimanche 22 aout, une bien curieuse campagne médiatique s’est déclenchée venant s’ajouter à celle -plus classique- qui accompagne toutes grandes opérations de rachat entre multinationales. Cette campagne vise l’Office Chérifien des Phosphates (OCP), qui n’est pourtant pas concerné directement par l’OPA. C’est le mal nommé et très partial journal britannique « The Independent », qui ouvre le bal le 22 aout en titrant : « le raid sur Potash pourrait entrainer BHP dans la dispute saharienne », faisant bien entendu référence au conflit du Sahara. L’article signé Mark Leftly et Paul Rodgers est un savant copier-coller de l’agence officielle algérienne APS, mêlé à un discours pro-Polisario masqué par une logorrhée technique censée semer la confusion dans l’esprit du lecteur.Dans la même veine, le journal britannique « The Guardian » produit le même jour un article à peu près similaire, ce qui laisse à penser qu’une action coordonnée est en cours, avec un degré de concertation curieux entre des journalistes censés ne pas se connaître. Dans les deux jours qui suivirent, d’autres journaux-tous anglo-saxons- on repris le discours anti-OCP, reprenant à leur compte les thèses algériennes, amplifiant et déformant les faits, la palme de la malhonnêteté revenant sans conteste au « South China Morning Post » de Hong-Kong, qui affirma avec un aplomb incroyable que le Maroc tirait « la moitié de son PIB de l’exploitation des phosphates du Sahara Occidental ». Si le lecteur peut, à première vue, penser qu’il s’agit là d’un effet d’entrainement normal qui a porté cette vague informationnelle, l’observateur du conflit saharien ne peut imaginer qu’il s’agisse là de pure coïncidence, mais y voit, au contraire, le déroulé d’une stratégie froide et implacable, la mise en œuvre d’un plan plus large ayant pour objectif de nuire au Maroc.En observant d’abord le terrain et les acteurs, l’on s’aperçoit que c’est désormais le monde anglo-saxon qui est privilégié par les adversaires de l’intégrité territoriale du Royaume, à travers souvent les mêmes canaux. « The Guardian » est ainsi un journal privilégié par les partisans du Front Polisario, produisant souvent des articles en défaveur du Maroc, qui rivalisent de méconnaissance du dossier et de mauvaise foi. Néanmoins, le mouvement qui devrait le plus interpeller le Maroc est probablement le fait que le centre de gravité du lobbying international de l’Algérie est en train de se déporter, quittant Paris pour Londres et New York, et préférant désormais Bruxelles aux sommets de l’Union Africaine. Ce basculement est perceptible depuis plusieurs années, mais il est désormais arrivé à un stade assez avancé pour que le Maroc s’inquiète des répercussions qu’il pourrait avoir sur l’économie nationale et sur l’image du pays. Peut être est-il ici utile de rappeler que le monde économique n’aime pas les conflits, et que celui du Sahara ne doit pas y être transposé, pour la bonne raison que ce n’est pas sa place.Un travail d’explication doit donc être impérativement entrepris, afin que le monde anglo-saxon, qui se trouve en dehors de notre terrain de chasse « naturel », puisse être atteint par un discours audible du Maroc, qui allierait à la fois la rigueur historique et argumentation adaptée. En premier lieu, force est de constater que le Maroc communique peu sur l’immense effort consenti par la communauté nationale en faveur des provinces du sud, amenant en moins de trente années cette région quasi-inhospitalière à des niveaux de développement qui rivalisent avec ceux des grandes villes. En second lieu, les médias anglo-saxons semblent ne pas se soucier du fait qu’il existe désormais un risque sécuritaire avéré du fait même de l’existence du Front Polisario dans la région maghrébine et sahélienne. L’expert international Peter Pham de la World Defense Review, repris par l’agence Associated Press, estime ainsi que les liens découverts récemment entre Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) et le Polisario constituent une source d’inquiétude car si AQMI « arrive à atteindre le Polisario(…) elle peut désormais se payer des mercenaires bien entrainés ».Le danger d’une contamination du Polisario par AQMI n’est donc plus une simple conjecture, mais un fait bien établi, qui mérite que le monde anglo-saxon s’y intéresse, du fait de sa forte implication dans la sous-région. Enfin, attaquer l’OCP en prenant pour prétexte une grande opération financière internationale doit, paradoxalement, être un motif de satisfaction pour le Maroc, car cela signifie que ses entreprises sont en train de devenir non seulement des acteurs régionaux, mais des groupes mondiaux qui cristallisent les « attentions » des adversaires du Maroc, politiques comme économiques. Ce nouveau rôle nous oblige, car en devenant un acteur de plus en plus important sur la scène économique, le Maroc sera exposé de plus en plus à une guerre informationnelle qui peut s’avérer plus redoutable que celles qu’il a connu jusqu’à présent : celle où l’argent et le pouvoir sont intimement mêlés et où tous les coups sont permis, au nom de la sacro sainte…compétitivité.Le Soir-Echo, 27/8/2010 -
La France : Véritable ennemi du peuple sahraoui
Répression bénie ?Ce dont on est sûr […] c’est que tout le monde sait qu’au Sahara occidental, le Maroc réprime à tout-va.Le Maroc de Mohammed VI viole régulièrement les droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental. Dans ce pays envahi militairement en 1975, les atteintes aux droits de l’homme sont sélectives. Comme dans toutes les histoires de colonisation, elles touchent les autochtones et non pas les colons. Dernièrement, les Marocains ont élargi la répression à des ressortissants espagnols, venus des Canaris se solidariser avec les Sahraouis pour dénoncer justement «les violations flagrantes des droits humains et l’occupation illégale du territoire par le Maroc». Ils ont eu droit aux geôles et parmi eux certains gardent visible la trace des matraques, alors que Mme Carmen Roger se retrouve, malgré ses 50 ans, avec un œil au beurre noir. Juste un plaisir circonstanciel, un prolongement à la marocaine du feuilleton de Melilla ? On n’en sait trop ! Ce dont on est sûr par contre, c’est que tout le monde sait qu’au Sahara occidental, le Maroc réprime à tout-va. Aujourd’hui, personne ne peut prétendre ignorer les sauvageries pour lesquelles Ban Ki-moon est saisi plus régulièrement que sur la cruauté sioniste en Palestine. Tout le monde est au courant, les dénonciations pleuvent, l’UE demande à Rabat de s’améliorer sur les droits de l’homme, Christopher Ross dit le tracas que lui cause la protection des droits humains dans l’ancienne colonie espagnole, des ONG de renom condamnent et exigent, mais c’est vain ! Rabat bénéficie de la même impunité qu’Israël. La France, réputée pays des libertés avant de s’enfermer dans le projet de la «déchéance», ne veut pas que quelqu’un vienne freiner les «bienfaits» que son protégé dispense dans les villes occupées du Sahara occidental. Et dans ce bas monde, il n’y a que la France qui s’oppose à la protection des droits humains dans un territoire reconnu pourtant internationalement non autonome. Comme si elle avait livré sa guerre de cent ans aux Sahraouis et non pas aux Anglais ! Le règne de la répression peut-il être éternel ? A trop tirer sur la corde, elle finit par casser ! Le gouvernement marocain devra «assumer l’entière responsabilité des conséquences pouvant découler des violations répétées… «, avertissait M. Mohamed Abdelaziz, le président sahraoui, dans son dernier courrier à Ban Ki-moon.M. Z. (mohamed_zaaf@yahoo.fr)Le Jeune Indépendant, 30/8/2010 -
La police marocaine agresse violemment des manifestants espagnols solidaires avec les Sahraouis à El Aaiun
El Aaiun (territoires occupés) 29/08/2010 (SPS) La police marocaine a violement agressé 14 ressortissants espagnols qui avaient organisé une manifestation spontanée dans la principale artère de la capitale du Sahara Occidental, El Aaiun occupée, pour dénoncer « les violations flagrantes des droits humains et l’occupation illégale du territoire par le Maroc », a constaté le correspondant de la SPS sur place.
La protestation qui a commencé à 18:00 (GMT) a été réprimée par les forces de sécurité marocaine, qui avaient arrêté et conduit au commissariat central de la ville la majorité du groupe pour soumettre quelques uns aux interrogatoires, a indiqué à SPS la coordinateur du Groupe, Mme Lola dans un entretien téléphonique depuis l’archipel des Canaries.
« Une femme âgée de plus de 50 ans, Mme Carmen Roger, souffre d’ecchymoses à l’œil (voir photo) à la suite d’un coup de matraque de la police marocaine », a précisé la même source.
« Les onze membres du groupe détenus par la police seront libérés graduellement tard dans la nuit du samedi à dimanche pou rejoindre leur hôtel », d’où ils se préparent pour rentrer aux îles Canaries, a ajouté la coordinatrice.
Les trois autres qui ont réussi à s’éloigner du tumulte se sont enfuis vers l’hôtel avant d’être poursuivis par la police qui avait tenté de leur faire « embrasser le drapeau marocain », selon le témoignage de l’un d’entre eux. (SPS) -
Boumerdès: Les Sahraouis appellent à des sanctions économiques contre le Maroc
C’est hier à Boumerdès, que la clôture des travaux de l’université d’été des cadres de la RASD a eu lieu en présence du Premier ministre sahraoui, de plusieurs personnalités de partis politiques organisations de masse algériens et de représentants de quatre ambassades africaines accréditées à Alger. Dernier à prendre la parole le Premier ministre de la RASD, Abdelkader Tale Omar a adressé un message aux participants de la part du président sahraoui Mohamed Abdelaziz dans lequel il a rappelé en substance le rôle de l’Algérie en tant que pays voisin des deux parties en conflit. L’Algérie est restée fidèle à son rôle depuis des décennies et continuera à assumer ses responsabilités afin que prévale le règlement direct par la légalité internationale qui consacre le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui comme paramètre fondamental et incontournable à une solution juste et définitive au problème de l’occupation coloniale du Maroc. Dans un autre chapitre, le Premier ministre a appelé la France à cesser son soutien indéfectible à l’option prônée par le royaume du Maroc concernant le statut d’autonomie pour le peuple sahraoui et demander à l’Espagne, en tant qu’ancienne puissance coloniale, à intervenir pour rappeler à l’ordre l’occupant pour qu’il suive la voie du droit international.
Plus généralement, s’adressant à tous les pays de l’Union européenne, il les a exhortés à se pencher sur l’étude de sanctions économiques à l’encontre du Maroc et annuler tous les accords passés entre les deux parties dans le domaine économique. En marge de la cérémonie de clôture de cette université d’été, M. A. Taleb Omar a répondu à quelques questions de la presse relative à la situation des droits de l’Homme au sein des territoires occupés qui ne cesserait de se dégrader de jour en jour. Sur une question liée à des informations diffusées par les médias lourds marocains sur des désertions des Sahraouis des camps de réfugiés de Tindouf vers le Maroc, le Premier ministre a répondu que «ce sont tout simplement des comédies fabriquées par les services secrets du royaume. Il a ajouté que les responsables de la RASD lancent un défi aux autorités du Maroc pour donner une preuve concrète concernant ces prétendus déserteurs». Par ailleurs, le président du comité national de soutien au peuple sahraoui M. Mahrez Lamari a annoncé, à cette occasion, la prochaine organisation d’une conférence internationale d’Alger, les 25 et 26 septembre prochains dont le thème sera: «Le droit des peuples à la résistance». Les objectifs assignés à cette rencontre internationale qui verra la participation de plus de 200 personnes sont de rendre hommage aux mouvements de résistance populaire au Sahara Occidental, démontrer le caractère pacifique de la résistance populaire médiatique concernant la résistance populaire et lever l’amalgame entretenu par le Maroc mettant sur le même pied d’égalité résistance et terrorisme.
Pour rappel l’université d’été des cadres de la RASD a débuté le 2 août et a vu la présence de plus de 600 cadres.
Par R. K.
Le Quotidien d’Oran, 29/8/2010 -
Boumerdès: Les Sahraouis appellent à des sanctions économiques contre le Maroc
C’est hier à Boumerdès, que la clôture des travaux de l’université d’été des cadres de la RASD a eu lieu en présence du Premier ministre sahraoui, de plusieurs personnalités de partis politiques organisations de masse algériens et de représentants de quatre ambassades africaines accréditées à Alger. Dernier à prendre la parole le Premier ministre de la RASD, Abdelkader Tale Omar a adressé un message aux participants de la part du président sahraoui Mohamed Abdelaziz dans lequel il a rappelé en substance le rôle de l’Algérie en tant que pays voisin des deux parties en conflit. L’Algérie est restée fidèle à son rôle depuis des décennies et continuera à assumer ses responsabilités afin que prévale le règlement direct par la légalité internationale qui consacre le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui comme paramètre fondamental et incontournable à une solution juste et définitive au problème de l’occupation coloniale du Maroc. Dans un autre chapitre, le Premier ministre a appelé la France à cesser son soutien indéfectible à l’option prônée par le royaume du Maroc concernant le statut d’autonomie pour le peuple sahraoui et demander à l’Espagne, en tant qu’ancienne puissance coloniale, à intervenir pour rappeler à l’ordre l’occupant pour qu’il suive la voie du droit international.
Plus généralement, s’adressant à tous les pays de l’Union européenne, il les a exhortés à se pencher sur l’étude de sanctions économiques à l’encontre du Maroc et annuler tous les accords passés entre les deux parties dans le domaine économique. En marge de la cérémonie de clôture de cette université d’été, M. A. Taleb Omar a répondu à quelques questions de la presse relative à la situation des droits de l’Homme au sein des territoires occupés qui ne cesserait de se dégrader de jour en jour. Sur une question liée à des informations diffusées par les médias lourds marocains sur des désertions des Sahraouis des camps de réfugiés de Tindouf vers le Maroc, le Premier ministre a répondu que «ce sont tout simplement des comédies fabriquées par les services secrets du royaume. Il a ajouté que les responsables de la RASD lancent un défi aux autorités du Maroc pour donner une preuve concrète concernant ces prétendus déserteurs». Par ailleurs, le président du comité national de soutien au peuple sahraoui M. Mahrez Lamari a annoncé, à cette occasion, la prochaine organisation d’une conférence internationale d’Alger, les 25 et 26 septembre prochains dont le thème sera: «Le droit des peuples à la résistance». Les objectifs assignés à cette rencontre internationale qui verra la participation de plus de 200 personnes sont de rendre hommage aux mouvements de résistance populaire au Sahara Occidental, démontrer le caractère pacifique de la résistance populaire médiatique concernant la résistance populaire et lever l’amalgame entretenu par le Maroc mettant sur le même pied d’égalité résistance et terrorisme.
Pour rappel l’université d’été des cadres de la RASD a débuté le 2 août et a vu la présence de plus de 600 cadres.
Par R. K.
Le Quotidien d’Oran, 29/8/2010