«Tout ce qui est excessif est insignifiant» disait Talleyrand. Hier, dans sa page d’accueil, la MAP consacrait pas moins de six articles à l’Espagne, pays qui, nous dit-on, serait subitement atteint d’une folie furieuse. Touchée par le virus du racisme, la Guardia civile distribuerait des baffes aux Marocains transitant par Melilla pour aller passer des vacances au bled, assure-t-on. Un racisme plutôt intriguant, puisqu’il ne s’exprime qu’à Melilla et pas dans les espaces ibériques européens où la police a, à portée de poing, des dizaines de milliers d’émigrés marocains. Aucun de nos nombreux émigrés ne s’est plaint un jour d’un quelconque racisme, à l’exemple de ce qui se pratique à côté, dans le pays de Sarkozy. Mais, en pleurnicheur professionnel, le Maroc fait tout un tralala et cite une demi-douzaine d’incidents. Il parle de gifles et convoque solennellement le représentant espagnol. Plus grave, la marine espagnole est accusée d’arrêter en haute mer des clandestins subsahariens et de venir les relâcher au… large du Maroc. Une histoire à laquelle le makhzen s’accroche avec délice. Il dénonce et fait dénoncer par sa clientèle sur place ce «comportement inhumain, en totale contradiction avec le respect de la dignité humaine et les droits de l’homme». Tiens ? «Si je ne te connaissais pas, ô mon c…, je croirais effectivement que tu es une boutique de parfumerie», dit le proverbe. Le makhzen a-t-il la mémoire si courte ? Ne se rappelle-t-il pas que dans cette même ville de Melilla, ses forces canardaient il n’y a pas si longtemps que ça, à balles réelles les subsahariens qui cherchaient désespérément à prendre pied sur le sol espagnol ? Le makhzen a-t-il oublié comment il jetait, sans moyens, les clandestins africains dans le désert du Sahara, les abandonnant à une mort certaine ? Sans la moindre pitié ? Rabat fait aujourd’hui du bruit parce que Madrid recentre sa position sur la question du Sahara occidental pour la mettre plus en conformité avec la légalité internationale. Un chantage poussé jusqu’à une vrai-fausse revendication de Ceuta et Melilla. Une marche verte-bis pour récupérer les «provinces du Nord» ne serait-elle pas plus indiquée ? Mais qui actuellement serait économiquement d’accord pour fermer deux autres frontières ?
Mois : août 2010
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Marche verte bis ?
Le makhzen a-t-il oublié comment il jetait, sans moyens, les clandestins africains dans le désert du Sahara, les abandonnant à une mort certaine ?
«Tout ce qui est excessif est insignifiant» disait Talleyrand. Hier, dans sa page d’accueil, la MAP consacrait pas moins de six articles à l’Espagne, pays qui, nous dit-on, serait subitement atteint d’une folie furieuse. Touchée par le virus du racisme, la Guardia civile distribuerait des baffes aux Marocains transitant par Melilla pour aller passer des vacances au bled, assure-t-on. Un racisme plutôt intriguant, puisqu’il ne s’exprime qu’à Melilla et pas dans les espaces ibériques européens où la police a, à portée de poing, des dizaines de milliers d’émigrés marocains. Aucun de nos nombreux émigrés ne s’est plaint un jour d’un quelconque racisme, à l’exemple de ce qui se pratique à côté, dans le pays de Sarkozy. Mais, en pleurnicheur professionnel, le Maroc fait tout un tralala et cite une demi-douzaine d’incidents. Il parle de gifles et convoque solennellement le représentant espagnol. Plus grave, la marine espagnole est accusée d’arrêter en haute mer des clandestins subsahariens et de venir les relâcher au… large du Maroc. Une histoire à laquelle le makhzen s’accroche avec délice. Il dénonce et fait dénoncer par sa clientèle sur place ce «comportement inhumain, en totale contradiction avec le respect de la dignité humaine et les droits de l’homme». Tiens ? «Si je ne te connaissais pas, ô mon c…, je croirais effectivement que tu es une boutique de parfumerie», dit le proverbe. Le makhzen a-t-il la mémoire si courte ? Ne se rappelle-t-il pas que dans cette même ville de Melilla, ses forces canardaient il n’y a pas si longtemps que ça, à balles réelles les subsahariens qui cherchaient désespérément à prendre pied sur le sol espagnol ? Le makhzen a-t-il oublié comment il jetait, sans moyens, les clandestins africains dans le désert du Sahara, les abandonnant à une mort certaine ? Sans la moindre pitié ? Rabat fait aujourd’hui du bruit parce que Madrid recentre sa position sur la question du Sahara occidental pour la mettre plus en conformité avec la légalité internationale. Un chantage poussé jusqu’à une vrai-fausse revendication de Ceuta et Melilla. Une marche verte-bis pour récupérer les «provinces du Nord» ne serait-elle pas plus indiquée ? Mais qui actuellement serait économiquement d’accord pour fermer deux autres frontières ?M. Z. mohamed_zaaf@yahoo.frLe Jeune Indépendant, 9/8/2010 -
La politique extérieure des USA : thème d’une conférence à l’université Mahfoud Ali Beiba à Boumerdes
Boumerdes (Algérie), 08/08/2010 (SPS) La politique extérieure des USA a été le thème d’une conférence animée par le président du Conseil constitutionnel sahraoui, Mohamed Bouzeid, en présence des ministres de la justice et de l’éducation, respectivement : Hamada Selma et Mariem Salek Hmada, du secrétaire d’Etat à la fonction publique, Abeida Cheikh des professeurs algériens spécialisées dans les relations extérieures et des représentant du mouvement algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (Sahara Occidental occupé par le Maroc)
Le professeur algérien, Hamoud Salhi a présenté un exposé de la politique extérieure de la maison blanche depuis et avant l’arrivée de Barak Obama au pouvoir, soulignant que cette politique demeure presque la même.
« Cette politique, a-t-il dit est prisonnière des intérêts des USA dans les différentes parties du monde et l’influence de certaines parties dans la politique extérieure de l’administration américaine ».
Le conférencier a également répondu aux questions des différents cadres sahraouis participants à l’université d’été baptisé Mahfoud Ali Beiba qui se tient à Boumerdès du 03 au 28 aout 2010 à l’initiative du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraouie (CNASPS) en collaboration avec l’ambassade sahraouie à Alger. (SPS) -
Marche verte bis ?
Le makhzen a-t-il oublié comment il jetait, sans moyens, les clandestins africains dans le désert du Sahara, les abandonnant à une mort certaine ?
«Tout ce qui est excessif est insignifiant» disait Talleyrand. Hier, dans sa page d’accueil, la MAP consacrait pas moins de six articles à l’Espagne, pays qui, nous dit-on, serait subitement atteint d’une folie furieuse. Touchée par le virus du racisme, la Guardia civile distribuerait des baffes aux Marocains transitant par Melilla pour aller passer des vacances au bled, assure-t-on. Un racisme plutôt intriguant, puisqu’il ne s’exprime qu’à Melilla et pas dans les espaces ibériques européens où la police a, à portée de poing, des dizaines de milliers d’émigrés marocains. Aucun de nos nombreux émigrés ne s’est plaint un jour d’un quelconque racisme, à l’exemple de ce qui se pratique à côté, dans le pays de Sarkozy. Mais, en pleurnicheur professionnel, le Maroc fait tout un tralala et cite une demi-douzaine d’incidents. Il parle de gifles et convoque solennellement le représentant espagnol. Plus grave, la marine espagnole est accusée d’arrêter en haute mer des clandestins subsahariens et de venir les relâcher au… large du Maroc. Une histoire à laquelle le makhzen s’accroche avec délice. Il dénonce et fait dénoncer par sa clientèle sur place ce «comportement inhumain, en totale contradiction avec le respect de la dignité humaine et les droits de l’homme». Tiens ? «Si je ne te connaissais pas, ô mon c…, je croirais effectivement que tu es une boutique de parfumerie», dit le proverbe. Le makhzen a-t-il la mémoire si courte ? Ne se rappelle-t-il pas que dans cette même ville de Melilla, ses forces canardaient il n’y a pas si longtemps que ça, à balles réelles les subsahariens qui cherchaient désespérément à prendre pied sur le sol espagnol ? Le makhzen a-t-il oublié comment il jetait, sans moyens, les clandestins africains dans le désert du Sahara, les abandonnant à une mort certaine ? Sans la moindre pitié ? Rabat fait aujourd’hui du bruit parce que Madrid recentre sa position sur la question du Sahara occidental pour la mettre plus en conformité avec la légalité internationale. Un chantage poussé jusqu’à une vrai-fausse revendication de Ceuta et Melilla. Une marche verte-bis pour récupérer les «provinces du Nord» ne serait-elle pas plus indiquée ? Mais qui actuellement serait économiquement d’accord pour fermer deux autres frontières ?M. Z. mohamed_zaaf@yahoo.frLe Jeune Indépendant, 9/8/2010 -
La politique extérieure des USA : thème d’une conférence à l’université Mahfoud Ali Beiba à Boumerdes
Boumerdes (Algérie), 08/08/2010 (SPS) La politique extérieure des USA a été le thème d’une conférence animée par le président du Conseil constitutionnel sahraoui, Mohamed Bouzeid, en présence des ministres de la justice et de l’éducation, respectivement : Hamada Selma et Mariem Salek Hmada, du secrétaire d’Etat à la fonction publique, Abeida Cheikh des professeurs algériens spécialisées dans les relations extérieures et des représentant du mouvement algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (Sahara Occidental occupé par le Maroc)
Le professeur algérien, Hamoud Salhi a présenté un exposé de la politique extérieure de la maison blanche depuis et avant l’arrivée de Barak Obama au pouvoir, soulignant que cette politique demeure presque la même.
« Cette politique, a-t-il dit est prisonnière des intérêts des USA dans les différentes parties du monde et l’influence de certaines parties dans la politique extérieure de l’administration américaine ».
Le conférencier a également répondu aux questions des différents cadres sahraouis participants à l’université d’été baptisé Mahfoud Ali Beiba qui se tient à Boumerdès du 03 au 28 aout 2010 à l’initiative du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraouie (CNASPS) en collaboration avec l’ambassade sahraouie à Alger. (SPS) -
Le Sénat américain appelle le département d’Etat à établir un rapport sur les droits de l’homme au Sahara Occidental
WASHINGTON, 02/08/ 2010 (SPS)- Une commission du Sénat américain a appelé le département d’Etat (ministère américain des affaires étrangères) à établir un rapport sur la situation des droits de l’homme au Sahara Occidental et sur les mesures prises par l’Etat marocain pour améliorer cette situation durant l’année écoulée, a indiqué jeudi la Représentative Sahraouie en Washington ,a l’agence de presse sahraouie (SPS).
La commission des crédits budgétaires, a ajouté la même source, a invité le département d’Etat américain à présenter le rapport dans un délai n’excédant pas 45 jours dans lequel il doit « détailler les pas franchis par le gouvernement marocain durant l’année dernière sur la situation des droits de l’homme au Sahara Occidental ».
La commission a relevé la nécessité de mentionner dans ce rapport si l’Etat marocain permet « aux individus de défendre, en toute liberté, leurs opinions sur la situation et l’avenir du Sahara Occidental par le biais de l’exercice de leur droit pacifique d’expression, de constitution d’associations et de consignation des violations des droits de l’homme sans contrainte aucune ».
Créée en 1867, la commission des crédits qui comprend 29 membres, c’ est la plus importante au Sénat américain et est chargée de contrôler les financements de l’Etat américain. (SPS) -
Un exemple de ce qui fait la fierté du Maroc et des marocains
Magnifique récit d’un voyage à travers le Sahara Occidental occupé par le Maroc.
Dahkla-frontière mauritanienneJournée de route, même plus une ligne électrique, mais une chaleur étouffante jusqu’au poste frontière. Début des formalités marocaines, police d’abord, puis douanes dans un autre local. Stéph laisse sa paire de lunettes au poste police, mais voit passer un douanier avec elle sur le nez, qu’il dépose dans le tiroir de son bureau. Il passe vers le douanier et lui demande ses lunettes, lui fait mine de ne rien entendre, il insiste en lui disant qu’il l’a vu les mettre dans son tiroir. Le douanier lui sort alors la paire de lunette et lui demande tout étonné, serait-ce celle là ? Stéphane lui confirme qu’il vient de les laisser au poste police de l’autre côté de la route. Le douanier les lui rend.
Nous partons pour la traversée du « no man’sland » de 9 km de piste séparant les deux postes frontières.La piste est totalement défoncée, on se colle à un taxi pour passer par un chemin « potable », au milieu, il s’arrête pour demande que nous le payions pour son guidage, Stéphane refuse et lui passe devant…. Nous touchons une fois le dessous du bus sur une pierre, !!OUF !!, On a mis la plaque !!
Nous arrivons au poste de douane mauritanien, petite cabane, on y dort, on y mange, on y rempli des papiers, on y fait tout quoi…
Les policiers veulent nous faire payer comme la police marocaine, mais quand nous leur expliquons que nous sommes en route avec un projet humanitaire, ils nous accordent la gratuité du passage. Nous tirons encore jusqu’à Nouadibhou pour passer la nuit dans le minuscule camping de « la baie du lévrier » chez Ali.
Nous repartons le lendemain direction Nouakchott, nous découvrons le train des mines avec ses 113 wagons de minerai de fer rempli à ras bords, d’où les deux locomotives !! Le paysage le long de la route est magnifique, il varie en couleur de sable, entre grandes dunes claires, creux de couleur presque noire, des monts bruns foncés et du sable comme la neige sur nos routes en hiver. A Nouakchott, c’est le chaos, suite à un orage, les rues sont de véritables bourbiers. Nous trouvons l’auberge du Sahara, mais pas de connection Wifi donc pas de mise à jour du blog possible.African Puzzle, 8/8/2010 -
Le Sénat américain appelle le département d’Etat à établir un rapport sur les droits de l’homme au Sahara Occidental
WASHINGTON, 02/08/ 2010 (SPS)- Une commission du Sénat américain a appelé le département d’Etat (ministère américain des affaires étrangères) à établir un rapport sur la situation des droits de l’homme au Sahara Occidental et sur les mesures prises par l’Etat marocain pour améliorer cette situation durant l’année écoulée, a indiqué jeudi la Représentative Sahraouie en Washington ,a l’agence de presse sahraouie (SPS).
La commission des crédits budgétaires, a ajouté la même source, a invité le département d’Etat américain à présenter le rapport dans un délai n’excédant pas 45 jours dans lequel il doit « détailler les pas franchis par le gouvernement marocain durant l’année dernière sur la situation des droits de l’homme au Sahara Occidental ».
La commission a relevé la nécessité de mentionner dans ce rapport si l’Etat marocain permet « aux individus de défendre, en toute liberté, leurs opinions sur la situation et l’avenir du Sahara Occidental par le biais de l’exercice de leur droit pacifique d’expression, de constitution d’associations et de consignation des violations des droits de l’homme sans contrainte aucune ».
Créée en 1867, la commission des crédits qui comprend 29 membres, c’ est la plus importante au Sénat américain et est chargée de contrôler les financements de l’Etat américain. (SPS) -
Un exemple de ce qui fait la fierté du Maroc et des marocains
Magnifique récit d’un voyage à travers le Sahara Occidental occupé par le Maroc.
Dahkla-frontière mauritanienneJournée de route, même plus une ligne électrique, mais une chaleur étouffante jusqu’au poste frontière. Début des formalités marocaines, police d’abord, puis douanes dans un autre local. Stéph laisse sa paire de lunettes au poste police, mais voit passer un douanier avec elle sur le nez, qu’il dépose dans le tiroir de son bureau. Il passe vers le douanier et lui demande ses lunettes, lui fait mine de ne rien entendre, il insiste en lui disant qu’il l’a vu les mettre dans son tiroir. Le douanier lui sort alors la paire de lunette et lui demande tout étonné, serait-ce celle là ? Stéphane lui confirme qu’il vient de les laisser au poste police de l’autre côté de la route. Le douanier les lui rend.
Nous partons pour la traversée du « no man’sland » de 9 km de piste séparant les deux postes frontières.La piste est totalement défoncée, on se colle à un taxi pour passer par un chemin « potable », au milieu, il s’arrête pour demande que nous le payions pour son guidage, Stéphane refuse et lui passe devant…. Nous touchons une fois le dessous du bus sur une pierre, !!OUF !!, On a mis la plaque !!
Nous arrivons au poste de douane mauritanien, petite cabane, on y dort, on y mange, on y rempli des papiers, on y fait tout quoi…
Les policiers veulent nous faire payer comme la police marocaine, mais quand nous leur expliquons que nous sommes en route avec un projet humanitaire, ils nous accordent la gratuité du passage. Nous tirons encore jusqu’à Nouadibhou pour passer la nuit dans le minuscule camping de « la baie du lévrier » chez Ali.
Nous repartons le lendemain direction Nouakchott, nous découvrons le train des mines avec ses 113 wagons de minerai de fer rempli à ras bords, d’où les deux locomotives !! Le paysage le long de la route est magnifique, il varie en couleur de sable, entre grandes dunes claires, creux de couleur presque noire, des monts bruns foncés et du sable comme la neige sur nos routes en hiver. A Nouakchott, c’est le chaos, suite à un orage, les rues sont de véritables bourbiers. Nous trouvons l’auberge du Sahara, mais pas de connection Wifi donc pas de mise à jour du blog possible.African Puzzle, 8/8/2010 -
Conférence internationale autour de la question du Sahara occidental prochainement à Paris
Paris, 07/08/2010 (SPS) Une conférence internationale autour de la question du Sahara occidental sera organisée en octobre prochain à Paris à l’initiative de l’observatoire international des droits de l’Homme afin de sensibiliser les acteurs internationaux à agir pour la recherche d’une solution juste et définitive au conflit du Sahara occidental, selon un communiqué de l’observatoire.
Les pays observateurs dans le conflit du Sahara occidental, dont la Mauritanie, l’Algérie, l’Espagne, la France et les États-Unis d’Amérique sont convoqués à cette conférence, a ajouté la même source.
L’envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, ainsi que les organisations régionales et internationales comme la Ligue arabe, l’Union africaine, le Mouvement des pays non alignés et l’Union européenne sont également appelés à assister à cette rencontre.
« L’organisation de cette conférence intervient en réaction à l’échec de la communauté internationale à trouver une solution à ce conflit et à honorer ses engagements à résoudre cette question humanitaire, qui a trop duré », selon les organisateurs.
Les organisateurs appellent également à « accélérer l’organisation du référendum d’autodétermination afin de permettre au peuple sahraoui de se prononcer en toute liberté sur son futur ».
Ils appellent enfin à la levée de l’état de siège imposée au Sahara occidental afin de permettre l’action humanitaire, la libre circulation des personnes et l’accès des médias et observateurs internationaux aux territoires occupés par le Maroc. (SPS) -
Le Maroc « réchauffe » les relations avec l’Espagne
Au Maroc, c’est l’affaire du Sahara Occidental qui détermine l’état des relations avec les pays voisins. Le seul pays africain qui se trouve en conflit avec tous ses voisins n’abandonne pas ses vieilles méthodes d’extorsion, pression et chantage. Surtout maintenant que ses deux principaux alliés, l’Espagne et la France, se trouvent au bord de l’abîme à cause de la crise financière et les scandales politiques de la corruption.
En effet, José Luis Zapatero est en retraite et a conduit l’Espagne vers la crise économique la plus grave des dernières décades. La position de Nicolas Sarkozy n’est pas enviable non plus. Le gigolo en chef, à l’instar de Zapatero, n’a aucune chance de gagner les élections de 2012. Ils étaient les deux piliers qui restaient au Maroc pour maintenir le statu quo, sans oublier que la France et l’Espagne font partie des pays qui composent le mal appelé « club d’amis du Sahara Occidental » qui, en réalité, se sont avérés les pires ennemis. L’un empêche le respect des droits de l’homme et l’autre offre des armes au Maroc pour le prix symbolique d’un euro.
Pendant les deux mandats de Zapatero, Mohamed VI n’a pas avancé d’un pas pour réussir les deux matières qu’il a hérité de son père : le conflit du Sahara Occidental et la revendication de Ceuta et Melilla. Aujourd’hui que son ami Zapatero s’apprête à quitter la Moncloa, Rabat essaie d’imposer un conflit bilatéral qui lui donne une position de force pour reprendre deux questions très épineuses pour la monarchie alaouite. Pour cela, plus de cinq réclamations adressées au gouvernement espagnol en moins d’un mois pour des incidents banals. Depuis plus de 36 ans, le « réchauffement » des relations avec le voisin du Nord passe par la bagarre pour Ceuta et Melilla et le Sahara, surtout que les relations avec le PP espagnol ont été caractérisées par la tension depuis le temps du président Aznar.
La diplomatie marocaine, faute d’arguments, est basée sur le maintien de la corde tendue sans jamais la rompre. Pour cela, le gouvernement marocain a émis plusieurs communiqués dans lesquels il condamne la répression des « forces de sécurité espagnoles » sans inculper directement le gouvernement espagnol.
Le gouvernement marocain a besoin de nourrir la tension dans la région pour imposer ses choix à l’Europe et à la communauté internationale en général. Une guerre de nerfs entre l’Espagne et le Maroc malgré l’étroite amitié qui les lie les responsables espagnols avec le Maroc. N’oublions qu’ils ont tous des villas offertes par Mohamed VI pour leurs vacances au soleil du royaume chérifien. Mais tous les cadeaux du monde n’ont pas suffi pour « éteindre » le feu allumé par les péripéties des combattants sahraouis.
La méthode n’est pas nouvelle. Toute l’Europe a été victime du chantage marocain. A chaque fois que l’Europe se préparait à prendre position sur le conflit du Sahara Occidental, le Maroc refusait de renouveler l’accord de pêche ou lâchait une vague de « pateras » ou intensifiait le trafic de drogue. C’est une preuve indéniable de l’échec de la diplomatie marocaine à attirer la sympathie internationale en faveur de l’abominable annexion de l’ancienne colonie espagnole. Mais ce qui doit énerver Zapatero plus que tout c’est que son alignement avec le Maroc contre les sahraouis n’a servi à rien. La tension n’a jamais baissé entre les deux pays. Malgré que l’Espagne n’a jamais reconnu le Sahara Occidental comme territoire occupé. Encore plus, lors de la crise de la militante sahraouie Aminatou Haidar, Madrid a clairement cédé à la demande marocaine de préciser dans un communiqué que le gouvernement espagnol considère que « le Sahara Occidental est géré par la loi marocaine ».
La faiblesse du gouvernement de Zapatero et de toute l’Europe est habilement exploitée par Rabat dans l’espoir de gagner du terrain. L’hypthèse de l’arrivée d’une équipe du PP à la Moncloa sème la zizanie dans les milieux des voyous de Mohamed VI qui gèrent les affaires du peuple marocain.
L’échec de la droite en France, le départ de Zapatero, les pressions exercées par l’envoyé spécial Christopher Ross, la visite du président Bouteflika en Espagne et le rapprochement entre Washington et Alger sont autant d’éléments source de malaise au palais de Mohamed VI qui voient son statut privilégié menacé. Par conséquent, les contentieux ne manqueront pas pour ouvrir davantage de fronts de pression et davantage de réclamations.
Toutes ces manigances ne font que réconforter le peuple sahraoui. Pour nous, ces agissements sont la preuve que le bout du chemin n’est pas loin et que la volonté des peuples finit toujours par s’imposer.