Mois : août 2010
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GRÈVE DES TRAVAILLEURS SAHRAOUIS À EL AAIUN
À l’appel de la Confédération Syndicale des travailleurs sahraouis des territoires occupés (CSTS), les personnels de l’Office Chérifiens des Phosphates ont entamé le 2 août 2010 une seconde action de grève devant le ministère de l’Energie et des Mines qui poursuit la spoliation coloniale illégale du minerai, richesse naturelle du Sahara occidental.Les différents corps de police marocaine qui sont intervenus ont empêché les manifestants d’accéder à la place prévue pour le sit-in en installant des barrières de police dans les rues adjacentes. Les femmes des travailleurs et les retraités se sont joints à l’action revendicative qui souligne le rapport direct entre le report incessant du référendum d’autodétermination des populations du Sahara occidental de la poursuite du pillage des ressources naturelles du pays.L’AFASPA salue cette lutte courageuse pour l’application du droit international bafoué avec la complicité de l’Union européenne et de la France.AFASPA, 10/8/2010 -
Le conflit du Sahara occidental et son rapport avec la guerre et la paix au Maghreb arabe : thème d’une conférence à Alger
Boumerdes (Algérie) 09/08/2010 (SPS) Le conflit du Sahara occidental et son rapport avec la guerre et la paix au Maghreb arabe : thème d’une conférence animée lundi par le ministre de la justice, Hamada Selma à l’université d’été des cadres du Front Polisario et de la RASD, qui poursuit ses travaux à Boumerdes du 3 au 28 aout 2010.r
Dans une intervention, l’ex président du Comité des relations extérieures du Parlement algérien, Sadek Bouguetaya a réitéré la position indéfectible de l’Algérie au soutien des justes causes à travers le monde et notamment la lutte menée par le peuple sahraoui depuis plus de 35 ans pour son autodétermination et son indépendance.
« Cette demeure inchangée et découle des principes pour lesquels l’Algérie a donné plus d’un million et demi de martyrs », a-t-il dit ajoutant que l’Algérie reste fidèle à ses principes et ses engagements envers les peuples colonisés pour leur droit à l’autodétermination garanti par le Droit et la légalité internationale », a indiqué, M. Bouguetaya.
Il a en outre précisé que le régime marocain « est conscient que le Sahara occidental ne lui appartient et que le peuple sahraoui n’est pas marocain », soulignant que le référendum d’autodétermination « demeure la seule solution devant mettre fin au conflit qui oppose le Front Polisario et le Maroc depuis plus de 35 ans ».
Le conférencier a également réaffirmé que « l’unité et le développement des pays du Maghreb ne peuvent pas se réaliser au détriment du peuple sahraoui », ajoutant que la RASD est « un facteur de paix et de stabilité dans la région ».
Il a enfin appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilités dans la décolonisation du Sahara occidental occupé illégalement par le Maroc et auquel aucun pays du monde ne reconnait sa souveraineté sur ce territoire. (SPS) -
Sankara prend la parole à l’ONU: Discours historique mais d’actualité
04 octobre 1984, Thomas Sankara prend la parole à l’ONU : HistoriqueFigure incomparable de la politique africaine et mondiale [1949-1987], radicalement insoumis à tous les paternalismes et docilisations pourtant plus sûrs placements en longévité politique
post-coloniale, Thomas Sankara a légué aux générations futures la verve et
l’énergie de l’espoir, l’emblème de la probité et la conscience historique de
l’inaliénabilité de la lutte contre toutes oppressions. Prononcé lors de la 39ème Session de l’Assemblée Générale des Nation-Unies, le 4 octobre 1984, ce discours historique à n’en point douter, mérite de constituer l’humus fertilisant des nouvelles consciences en mouvement, avides de justice, de liberté, d’enrichissements mutuels.« Permettez, vous qui m’écoutez, que je le dise : je ne parle pas seulement au nom de mon Burkina Faso tant aimé mais également au nom de tous ceux qui ont mal quelque part.
Je parle au nom de ces millions d’êtres qui sont dans les ghettos parce qu’ils ont la peau noire, ou qu’ils sont de cultures différentes et qui bénéficient d’un statut à peine supérieur à celui d’un animal.
Je souffre au nom des Indiens massacrés, écrasés, humiliés et confinés depuis des siècles dans des réserves, afin qu’ils n’aspirent à aucun droit et que leur culture ne puisse s’enrichir en convolant en noces heureuses au contact d’autres cultures, y compris celle de l’envahisseur.
Je m’exclame au nom des chômeurs d’un système structurellement injuste et
conjoncturellement désaxé, réduits à ne percevoir de la vie que le reflet de celle des plus nantis.
Je parle au nom des femmes du monde entier, qui souffrent d’un système
d’exploitation imposé par les mâles. En ce qui nous concerne, nous sommes prêts à accueillir toutes suggestions du monde entier, nous permettant de parvenir à l’épanouissement total de la femme burkinabè. En retour, nous donnons en partage, à tous les pays, l’expérience positive que nous entreprenons avec des femmes désormais présentes à tous les échelons de l’appareil d’Etat et de la vie sociale au Burkina Faso. Des femmes qui luttent et proclament avec nous, que l’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa
révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort.Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir. Seule la lutte libère et nous en appelons à toutes nos sœurs de toutes les races pour qu’elles montent à
l’assaut pour la conquête de leurs droits.
Je parle au nom des mères de nos pays démunis qui voient mourir leurs enfants de paludisme ou de diarrhée, ignorant qu’il existe, pour les sauver, des moyens simples que la science des multinationales ne leur offre pas, préférant investir dans les laboratoires de cosmétiques et dans la chirurgie esthétique pour les caprices de quelques femmes ou d’hommes dont la coquetterie est menacée par les excès de calories de leurs repas trop riches et d’une régularité à vous donner, non, plutôt à nous donner, à nous autres du Sahel, le vertige. Ces moyens simples recommandés par l’OMS et l’UNICEF, nous avons décidé de les adopter et de les populariser.
Je parle aussi au nom de l’enfant. L’enfant du pauvre qui a faim et louche furtivement vers l’abondance amoncelée dans une boutique pour riches. La boutique protégée par une épaisse vitre. La vitre défendue par une grille infranchissable. Et la grille gardée par un policier casqué, ganté et armé de matraque. Ce policier placé là par le père d’un autre enfant qui viendra se servir ou plutôt se faire servir parce que présentant toutes les garanties de représentativité et de normes capitalistiques du système.
Je parle au nom des artistes – poètes, peintres, sculpteurs, musiciens, acteurs – hommes de bien qui voient leur art se prostituer pour l’alchimie des prestidigitations du show-business.Je crie au nom des journalistes qui sont réduits soit au silence, soit au mensonge, pour ne pas subir les dures lois du chômage.Je proteste au nom des sportifs du monde entier dont les muscles sont exploités par les systèmes politiques ou les négociants de l’esclavage moderne.Mon pays est un concentré de tous les malheurs des peuples, une synthèse douloureuse de toutes les souffrances de l’humanité, mais aussi et surtout des espérances de nos luttes.C’est pourquoi je vibre naturellement au nom des malades qui scrutent avec anxiété les horizons d’une science accaparée par les marchands de canons. Mes pensées vont à tous ceux qui sont touchés par la destruction de la nature et à ces trente millions d’hommes qui vont mourir comme chaque année, abattus par la redoutable arme de la faim…Je m’élève ici au nom de tous ceux qui cherchent vainement dans quel forum de ce monde ils pourront faire entendre leur voix et la faire prendre en considération, réellement. Sur cette tribune beaucoup m’ont précédé, d’autres viendront après moi. Mais seuls quelques-uns
feront la décision. Pourtant nous sommes officiellement présentés comme égaux. Eh bien, je me fais le porte-voix de tous ceux qui cherchent vainement dans quel forum de ce monde ils peuvent se faire entendre. Oui, je veux donc parler au nom de tous les « laissés pour compte » parce que « je suis homme et rien de ce qui est humain ne m’est étranger ».Critic Afric, 9/8/2010 -
Le Gouvernement troublé devant la cascade de protestations du Maroc
Rabat envoie, en moins d’un mois, cinq communiqués sur Ceuta et Melilla
Ignacio Cembrero- Madrid – 10/08/2010Les communiqués de protestation du Maroc sont maintenant presque quotidiens. Entre vendredi et lundi, le Ministère des Affaires étrangères marocain a émis pas moins de trois, le dernier était hier pour exprimer son « étonnement » de ne pas avoir reçu « aucune réponse officielle » espagnole aux plaintes précédentes. « Il donne l’impression qu’il veut entrer dans le livre Guinness des records », ironise un chroniqueur marocain.
La note de protestation d’hier a été la cinquième en moins d’un mois. Les quatre précédentes dénonçaient le comportement « raciste » de la police avec des citoyens marocains à la frontière de « Melilla occupée » et de la Garde civile avec des subsahariens près de Ceuta. « À 17 personnes – dont huit sont des sous-sahariens – des blessures multiples et des traumatismes ont été infligés », rappelait le texte marocain.
Le Ministère espagnol d’Affaires Etrangères a répondu, en juillet, aux deux premiers communiqués marocains, mais il a gardé le silence face aux suivants. Le ministre, Miguel Ángel Moratinos, « ne veut pas entrer dans une spirale de répliques et de réponses qui ne conduit nulle part », a expliqué l’un de ses collaborateurs.
La diplomatie espagnole est surprise et déconcertée par cette cascade d’accusations de Rabat, sans précédent depuis qu’en 2004 la relation bilatérale a expérimenté une amélioration remarquable après l’arrivée du parti socialiste espagnol au Gouvernement. Aucun haut responsable du MAE n’a voulu hier évaluer la tension croissante avec le Maroc, qui dans un pays si hiérarchisé obéit, sans doute, à une décision du roi Mohamed VI.
Au sein du Parti Populaire, par contre, ils connaissent bien les causes de l’attitude de Rabat. Il profite de la « faiblesse » de l’Exécutif de José Luis Rodríguez Zapatero, comme l’a souligné dans une conférence de presse, la sénatrice populaire de Melilla Maria del Carmen Dueñas. Avec quelle intention ? Dueñas ne l’a pas expliqué.
Aux prononcements du Ministère marocain des AE, s’ajoutent les concentrations de protestation devant les bâtiments de l’État espagnol au Maroc, d’abord l’Ambassade de l’Espagne, après les consulats de Nador et de Tetouan et, hier, l’Institut Cervantes de Rabat. Parfois des immigrants subsahariens se trouvent à la tête de ces manifestations.
Dans la condamnation des « comportements provocateurs » de l’Espagne, s’ajoute aussi le secteur le plus officieux de la société civile. Amina Bouayach, présidente de l’Organisation Marocaine de Droits humains, a fait dimanche un appel aux ONG espagnoles pour qu’elles « prient instamment son Gouvernement à respecter (…) l’intégrité physique des personnes » qui traversent les frontières.
Selon l’agence de presse officielle marocaine MAP, deux ONG espagnols, Andalousie Accueille et Pro-droits Humains d’Andalousie, ont déjà répondu à cet appel, « en exigeant à Madrid d’éclaircire ces incidents très graves » à la frontière. Ses déclaration sont, en réalité, beaucoup plus nuancés.
La plus crédible des ONG marocaines de droits humains, l’AMDH, a refusé, pour l’instant, de polémiser ouvertement avec les autorités espagnoles.
Avant même l’apparition de la tension actuelle, la relation de Madrid avec Rabat ne passait pas par son meilleur moment. Le Maroc manque d’ambassadeur en Espagne depuis presque huit mois.
Mohamed VI a désigné au début de l’année, pour le représenter en Espagne, Ahmed Ould Souilem, un sahraoui que jusqu’à juillet 2009 a occupé des postes de responsabilité au Front Polisario, avant de passer au Maroc. L’initiative n’a pas plu au Gouvernement espagnol, qui a tardé jusqu’au mois d’avril, un peu plus que d’habitude, pour lui donner son accord. Depuis cette date-là le roi n’a pas signé sa nomination comme ambassadeur.
A l’instar de ce qu’il s’est passé en 2002, lors de la crise de l’îlot de Persil, , la presse algérienne a été la première à s’aligner avec l’Espagne contre le Maroc. : ‘Ne se Souvient-il Pas, le makhzén (la cour royale) que dans la même ville de Melilla ses forces criblaient, il n’y a pas longtemps,les subsahariens qui essayaient d’atteindre désespérément le sol espagnol ?’, se demande le quotidien Le Jeune Indépendant dans un éditorial.
EL PAIS, 10/8/2010 -
GRÈVE DES TRAVAILLEURS SAHRAOUIS À EL AAIUN
À l’appel de la Confédération Syndicale des travailleurs sahraouis des territoires occupés (CSTS), les personnels de l’Office Chérifiens des Phosphates ont entamé le 2 août 2010 une seconde action de grève devant le ministère de l’Energie et des Mines qui poursuit la spoliation coloniale illégale du minerai, richesse naturelle du Sahara occidental.Les différents corps de police marocaine qui sont intervenus ont empêché les manifestants d’accéder à la place prévue pour le sit-in en installant des barrières de police dans les rues adjacentes. Les femmes des travailleurs et les retraités se sont joints à l’action revendicative qui souligne le rapport direct entre le report incessant du référendum d’autodétermination des populations du Sahara occidental de la poursuite du pillage des ressources naturelles du pays.L’AFASPA salue cette lutte courageuse pour l’application du droit international bafoué avec la complicité de l’Union européenne et de la France.AFASPA, 10/8/2010 -
Le conflit du Sahara occidental et son rapport avec la guerre et la paix au Maghreb arabe : thème d’une conférence à Alger
Boumerdes (Algérie) 09/08/2010 (SPS) Le conflit du Sahara occidental et son rapport avec la guerre et la paix au Maghreb arabe : thème d’une conférence animée lundi par le ministre de la justice, Hamada Selma à l’université d’été des cadres du Front Polisario et de la RASD, qui poursuit ses travaux à Boumerdes du 3 au 28 aout 2010.r
Dans une intervention, l’ex président du Comité des relations extérieures du Parlement algérien, Sadek Bouguetaya a réitéré la position indéfectible de l’Algérie au soutien des justes causes à travers le monde et notamment la lutte menée par le peuple sahraoui depuis plus de 35 ans pour son autodétermination et son indépendance.
« Cette demeure inchangée et découle des principes pour lesquels l’Algérie a donné plus d’un million et demi de martyrs », a-t-il dit ajoutant que l’Algérie reste fidèle à ses principes et ses engagements envers les peuples colonisés pour leur droit à l’autodétermination garanti par le Droit et la légalité internationale », a indiqué, M. Bouguetaya.
Il a en outre précisé que le régime marocain « est conscient que le Sahara occidental ne lui appartient et que le peuple sahraoui n’est pas marocain », soulignant que le référendum d’autodétermination « demeure la seule solution devant mettre fin au conflit qui oppose le Front Polisario et le Maroc depuis plus de 35 ans ».
Le conférencier a également réaffirmé que « l’unité et le développement des pays du Maghreb ne peuvent pas se réaliser au détriment du peuple sahraoui », ajoutant que la RASD est « un facteur de paix et de stabilité dans la région ».
Il a enfin appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilités dans la décolonisation du Sahara occidental occupé illégalement par le Maroc et auquel aucun pays du monde ne reconnait sa souveraineté sur ce territoire. (SPS) -
Le Gouvernement troublé devant la cascade de protestations du Maroc
Rabat envoie, en moins d’un mois, cinq communiqués sur Ceuta et Melilla
Ignacio Cembrero- Madrid – 10/08/2010Les communiqués de protestation du Maroc sont maintenant presque quotidiens. Entre vendredi et lundi, le Ministère des Affaires étrangères marocain a émis pas moins de trois, le dernier était hier pour exprimer son « étonnement » de ne pas avoir reçu « aucune réponse officielle » espagnole aux plaintes précédentes. « Il donne l’impression qu’il veut entrer dans le livre Guinness des records », ironise un chroniqueur marocain.
La note de protestation d’hier a été la cinquième en moins d’un mois. Les quatre précédentes dénonçaient le comportement « raciste » de la police avec des citoyens marocains à la frontière de « Melilla occupée » et de la Garde civile avec des subsahariens près de Ceuta. « À 17 personnes – dont huit sont des sous-sahariens – des blessures multiples et des traumatismes ont été infligés », rappelait le texte marocain.
Le Ministère espagnol d’Affaires Etrangères a répondu, en juillet, aux deux premiers communiqués marocains, mais il a gardé le silence face aux suivants. Le ministre, Miguel Ángel Moratinos, « ne veut pas entrer dans une spirale de répliques et de réponses qui ne conduit nulle part », a expliqué l’un de ses collaborateurs.
La diplomatie espagnole est surprise et déconcertée par cette cascade d’accusations de Rabat, sans précédent depuis qu’en 2004 la relation bilatérale a expérimenté une amélioration remarquable après l’arrivée du parti socialiste espagnol au Gouvernement. Aucun haut responsable du MAE n’a voulu hier évaluer la tension croissante avec le Maroc, qui dans un pays si hiérarchisé obéit, sans doute, à une décision du roi Mohamed VI.
Au sein du Parti Populaire, par contre, ils connaissent bien les causes de l’attitude de Rabat. Il profite de la « faiblesse » de l’Exécutif de José Luis Rodríguez Zapatero, comme l’a souligné dans une conférence de presse, la sénatrice populaire de Melilla Maria del Carmen Dueñas. Avec quelle intention ? Dueñas ne l’a pas expliqué.
Aux prononcements du Ministère marocain des AE, s’ajoutent les concentrations de protestation devant les bâtiments de l’État espagnol au Maroc, d’abord l’Ambassade de l’Espagne, après les consulats de Nador et de Tetouan et, hier, l’Institut Cervantes de Rabat. Parfois des immigrants subsahariens se trouvent à la tête de ces manifestations.
Dans la condamnation des « comportements provocateurs » de l’Espagne, s’ajoute aussi le secteur le plus officieux de la société civile. Amina Bouayach, présidente de l’Organisation Marocaine de Droits humains, a fait dimanche un appel aux ONG espagnoles pour qu’elles « prient instamment son Gouvernement à respecter (…) l’intégrité physique des personnes » qui traversent les frontières.
Selon l’agence de presse officielle marocaine MAP, deux ONG espagnols, Andalousie Accueille et Pro-droits Humains d’Andalousie, ont déjà répondu à cet appel, « en exigeant à Madrid d’éclaircire ces incidents très graves » à la frontière. Ses déclaration sont, en réalité, beaucoup plus nuancés.
La plus crédible des ONG marocaines de droits humains, l’AMDH, a refusé, pour l’instant, de polémiser ouvertement avec les autorités espagnoles.
Avant même l’apparition de la tension actuelle, la relation de Madrid avec Rabat ne passait pas par son meilleur moment. Le Maroc manque d’ambassadeur en Espagne depuis presque huit mois.
Mohamed VI a désigné au début de l’année, pour le représenter en Espagne, Ahmed Ould Souilem, un sahraoui que jusqu’à juillet 2009 a occupé des postes de responsabilité au Front Polisario, avant de passer au Maroc. L’initiative n’a pas plu au Gouvernement espagnol, qui a tardé jusqu’au mois d’avril, un peu plus que d’habitude, pour lui donner son accord. Depuis cette date-là le roi n’a pas signé sa nomination comme ambassadeur.
A l’instar de ce qu’il s’est passé en 2002, lors de la crise de l’îlot de Persil, , la presse algérienne a été la première à s’aligner avec l’Espagne contre le Maroc. : ‘Ne se Souvient-il Pas, le makhzén (la cour royale) que dans la même ville de Melilla ses forces criblaient, il n’y a pas longtemps,les subsahariens qui essayaient d’atteindre désespérément le sol espagnol ?’, se demande le quotidien Le Jeune Indépendant dans un éditorial.
EL PAIS, 10/8/2010 -
Mohamed VI profite de la faiblesse de Zapatero pour forcer des conflits
Mohamed VI a redoublé sa pression sur Zapatero en profitant du fait que ce pourrait être la dernière étape du socialiste à la Moncloa. Pour le Marocain, il est temps der rouvrir le sujet de Ceuta, de Melilla et le Sahara, et pour cela il accuse la police frontalière de « raciste » en dénonçant des supposés incidents.
LIBERTAD DIGITAL
Le souverain alaouite est prêt à profiter de la faiblesse de l’Exécutif pour forcer un nouveau conflit qui oblige Zapatero à reprendre des questions épineuses comme celles de Ceuta et Melilla et le conflit du Sahara Occidental.
Selon La Razon, cette nouvelle initiative de Mohamed VI le même samedi des deux incidents contre ses citoyens à la frontière qui ont été qualifiés de « dangereux revirement raciste ».
Hier, Rabat a accusé la Guardia Civile d’abanbdonner 8 subsahariens face à ses côtes. En un mois, le gouvernement marocain n’a pas arrêté de dénoncer des éventuelles agressions policières, allant jusqu’à cinq en un mois. Dans l’une d’elles, la semaine passée, le Ministre des Affaires Etrangères marocain, Fassi Fihri, a convoqué l’ambassadeur espagnol Luis Planas pour un éventuel mauvais traitement infligé à un de ses citoyens dans la frontière de Melilla.
Nonobstant, les autorités marocaines évitent de mettre en question le Gouervenement de Zapatero et chargent contre la « répression » des forces de sécurité desf rontières, explique la Razon. Ils veulent, selon l’information de Macarena Gutierrez, tendre la corde sans la rompre.
L’Espagne a réagi en repoussant la version marocaine et elle a annoncé une investigation, mais elle n’a pas controversé des termes comme « ville occupée », tel que qualifiée dans le document de la plainte de Rabat. « Du point de vue international, la conduite du Gouvernement espagnol est importante, et le fait de ne pas réagir contre cela implique un consentement », disent des sources diplomatiques consultées par La Razon.
Le quotidien rappelle, aussi, que pendant la grève de faim de l’activiste Aminatou Haidar personne dans le Gouvernement espagnol n’a mentionné le Sahara Occidental comme territoire occupé. Et malgré le casse-tête, le Maroc n’a pas non plus obtenu d’avances dans ce sens ce qui a amené Mohamed VI à renforcer la pression pour ce territoire et pour Ceuta et Melilla.
La faiblesse manifeste de Zapatero est mise à profit par le Maroc à la perfection. Pendant que l’UE célébrait à Madrid le sommet avec l’Amérique Latine dans laquelle Obama a planté Zapatero, Mohamed VI a réclamé un dialogue pour mettre « fin à l’occupation de Ceuta et de Melilla », le même dialogue que Felipe González a promis à Hassan II, qu’Aznar a repoussé en bloc, et que le roi actuel essaie toujours d’obtenir. Mohamed VI essaie de presser la dernière étape de Zapatero à la Moncloa pour dialoguer, puisque l’arrivée d’un locataire du PP au palais présidentiel espagnol ne l’aiderait pas dans ses aspirations.
Libertad digital, 8/8/2010 -
Le Polisario demande à la Mauritanie « de jouer un rôle » dans la résolution du conflit
La Mauritanie « peut jouer un rôle pour mettre fin au calvaire du peuple sahraoui qui dure plus de trois décennies », selon M’hamed Khadad, coordinnateur du Front Polisario avec la Mission de l’ONU au Sahara Occidental (MINURSO).
Après avoir été auditionné par le président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz, Khadad a remarqué que l’intervention de ce pays pourrait « ouvrir la voie à une paix juste et durable », dans un conflit ouvert après la retraite de l’Espagne, la puissance coloniale, du territoire en 1976.
L’importance du rôle mauritanien, selon le responsable sahraoui, découle de la proximité géographique que Nouakchott a avec les différents protagonistes du conflit dans le Sahara Occidental, sa participation dans les négociations, le respect dont elle jouit parmi les grandes puissances qui participent à ce processus et à ses « relations spéciales » avec le peuple sahraoui.
Le haut représentant a exprimé l’ouverture de la République Arabe Sahraouie Democrática (RASD) pour aider à trouver « une solution honorable pour tous, qui préserve les droits et les intérêts des autres dans la légalité internationale et les principes démocratiques et le droit des peuples à disposer de leur destin ».Le Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975, attend toujours l’application du droit à l’autodétermination de la population autochtone. (EFE) -
Mohamed VI profite de la faiblesse de Zapatero pour forcer des conflits
Mohamed VI a redoublé sa pression sur Zapatero en profitant du fait que ce pourrait être la dernière étape du socialiste à la Moncloa. Pour le Marocain, il est temps der rouvrir le sujet de Ceuta, de Melilla et le Sahara, et pour cela il accuse la police frontalière de « raciste » en dénonçant des supposés incidents.
LIBERTAD DIGITAL
Le souverain alaouite est prêt à profiter de la faiblesse de l’Exécutif pour forcer un nouveau conflit qui oblige Zapatero à reprendre des questions épineuses comme celles de Ceuta et Melilla et le conflit du Sahara Occidental.
Selon La Razon, cette nouvelle initiative de Mohamed VI le même samedi des deux incidents contre ses citoyens à la frontière qui ont été qualifiés de « dangereux revirement raciste ».
Hier, Rabat a accusé la Guardia Civile d’abanbdonner 8 subsahariens face à ses côtes. En un mois, le gouvernement marocain n’a pas arrêté de dénoncer des éventuelles agressions policières, allant jusqu’à cinq en un mois. Dans l’une d’elles, la semaine passée, le Ministre des Affaires Etrangères marocain, Fassi Fihri, a convoqué l’ambassadeur espagnol Luis Planas pour un éventuel mauvais traitement infligé à un de ses citoyens dans la frontière de Melilla.
Nonobstant, les autorités marocaines évitent de mettre en question le Gouervenement de Zapatero et chargent contre la « répression » des forces de sécurité desf rontières, explique la Razon. Ils veulent, selon l’information de Macarena Gutierrez, tendre la corde sans la rompre.
L’Espagne a réagi en repoussant la version marocaine et elle a annoncé une investigation, mais elle n’a pas controversé des termes comme « ville occupée », tel que qualifiée dans le document de la plainte de Rabat. « Du point de vue international, la conduite du Gouvernement espagnol est importante, et le fait de ne pas réagir contre cela implique un consentement », disent des sources diplomatiques consultées par La Razon.
Le quotidien rappelle, aussi, que pendant la grève de faim de l’activiste Aminatou Haidar personne dans le Gouvernement espagnol n’a mentionné le Sahara Occidental comme territoire occupé. Et malgré le casse-tête, le Maroc n’a pas non plus obtenu d’avances dans ce sens ce qui a amené Mohamed VI à renforcer la pression pour ce territoire et pour Ceuta et Melilla.
La faiblesse manifeste de Zapatero est mise à profit par le Maroc à la perfection. Pendant que l’UE célébrait à Madrid le sommet avec l’Amérique Latine dans laquelle Obama a planté Zapatero, Mohamed VI a réclamé un dialogue pour mettre « fin à l’occupation de Ceuta et de Melilla », le même dialogue que Felipe González a promis à Hassan II, qu’Aznar a repoussé en bloc, et que le roi actuel essaie toujours d’obtenir. Mohamed VI essaie de presser la dernière étape de Zapatero à la Moncloa pour dialoguer, puisque l’arrivée d’un locataire du PP au palais présidentiel espagnol ne l’aiderait pas dans ses aspirations.
Libertad digital, 8/8/2010