Mois : août 2010

  • Le terrorisme international n’a ni religion, ni patrie (Rezag Bara)

    Boumerdes (Algérie), 11/08/2010 (SPS) « Le terrorisme international n’a ni religion, ni patrie et ne peut être imputé à un peuple, une race ou civilisation en tant que telle », a affirmé mercredi M. Rezag Bara, conseiller à la présidence de la République algérienne.
    S’exprimant au titre d’une communication qu’il a donnée à l’université d’été des cadres de la République Arabe Sahraouie Démocratique (Sahara Occidental envahi par le Maroc en 1975, note de Diaspora Saharaui), qui se tient depuis le 1er août à Boumerdes, il a assuré que « cette hypothèse a été confirmée par plusieurs recherches scientifiques et autres résolutions d’organisations internationales sur la question ».

    « Le phénomène du terrorisme n’est pas né après le 11 septembre 2001, mais il remonte à une époque reculée de l’histoire de l’humanité qui a connu des extrémismes utilisant la violence et la liquidation physique, pour des causes liées à la croyance », a-t-il noté au titre de son intervention intitulée « Le traitement du phénomène du terrorisme transnational par la communauté internationale ».

    Le terrorisme post 11 septembre 2001 revêt, a indiqué le conférencier, « un caractère transnational et a généré une guerre totale et sans précédent. Aucun Etat ne peut être à l’abri de ce fléau ».

    Evoquant d’autres caractéristiques de ce dernier, il a cité le recours du terrorisme contemporain à « l’usage des nouvelles technologies de communication pour la diffusion de sa propagande, en plus de sa connivence (terrorisme) avec les bandes du crime organisé, utilisant les mêmes modes opératoires et spéculant sur des conflits locaux pour en tirer des dividendes, comme c’est le cas en Somalie ».

    M. Bara a fait observer que l’après 11 septembre a eu pour conséquence l’apparition, sur la scène internationale, « de voies et de démarches prônant la mise en place d’une batterie de mécanismes nécessités par lutte contre la bête immonde », rappelant l’existence, depuis les années 70, d’une panoplie d’accords et protocoles internationaux et régionaux consacrés à cet effet.

    Il a fait état également d’un ensemble de résolutions et recommandations prises par l’instance onusienne pour la lutte contre le terrorisme, par le biais notamment du conseil de sécurité, considéré comme « une force motrice » de la communauté internationale dans cette lutte contre ce fléau.

    Dans ce contexte, M. Bara a mis en évidence un important document humanitaire, adopté en 2006 par l’ONU, portant sur une stratégie générale de lutte contre le terrorisme, centrée sur des axes englobant les mécanismes de lutte contre le terrorisme et son interdiction, ainsi que des dispositions visant à conforter les capacités de lutte des Etats concernés, tout en les dotant d’un arsenal juridique inhérent à cette question et à la défense des droits de l’homme.

    Selon le conférencier, le Conseil de sécurité de l’ONU a émis plusieurs résolutions relatives à la lutte anti-terroriste, « dont la plus importante et celle faisant obligation à tous les Etats de présenter des rapports sur les mesures qu’ils ont pris au titre de la lutte, à leur niveau, contre le terrorisme ».

    Il a fait état aussi des dispositions prises par certains Etats pour la lutte contre le blanchiment de l’argent sale, le financement du terrorisme, et le suivi des opérations boursières et bancaires.

    M. Bara a conclu par l’affirmation que « la lutte anti-terroriste ne peut aboutir, sans une véritable coopération en la matière entre les Etats, ainsi que l’adoption de mesures préventives efficaces, et la mise en place d’approches politiques et économiques, visant à impliquer davantage les peuples dans cette lutte ». (SPS)
  • Comité Al-Qods : un président traître

    L’Algérie se positionne cinquième pays arabe en termes de financement du Fonds d’Al-Aqsa de la Banque islamique de développement (BID) destiné à soutenir l’économie palestinienne. Avec un total de 33,616 millions de dollars, une première contribution de 24 millions de dollars dès la constitution du fonds en 2000 et une seconde de 9,161 millions de dollars lors du sommet arabe de Beyrouth en 2002, l’Algérie est classée cinquième donateur arabe selon le rapport annuel sur le Fonds d’Al-Aqsa de la BID révélé par l’APS. Les pays arabes qui occupent les premières places sont l’Arabie saoudite avec 216,8 millions de dollars (m usd), le Koweït 136 m usd, les Emirats arabes unis 115, 8 m usd, et le Qatar 42, 4 m usd. 13 pays sur les 22 que compte la Ligue arabe ont contribué à ce fonds qui totalise 948,87 m usd dont 613,41 m usd en fonds propres et 345,15 m usd issus des partenaires. Les autres pays arabes donateurs étant l’Egypte (26,4 m USD), la Syrie (11,05 m USD), le Yémen (10,7 m USD), Oman (10,4 m USD), le Bahreïn (3,6 m USD), le Maroc (2,4 m USD), la Jordanie (1,6 m USD) et le Soudan (1,57 m USD).
    En regardant ces chiffres, on ne peut que se demander pourquoi la contribution du Maroc est aussi faible. Mohamed VI en tant président du Comité Al-Qods, pourrait laisser une petite partie de ses dépenses personnelles pour la cause arabe et palestinienne. Une partie des 600 millions de dollars destinés aux gaspillages de l’enfant gâtée de la France. Ou bien une petite partie des fonds destinés aux lobbies juifs et sionistes qui s’activent pour plaider la « cause » du Maroc dans l’affaire du Sahara Occidental.
    Mais non, Mohamed VI au lieu de défendre les palestiniens et au lieu de leur donner de l’argent, il est occupé à décorer les personnalités du sionisme international (1) et à louer le traitement privilégié que la monarchie alaouite réserve aux juifs et leur « éternelle reconnaissance ». Pire encore, les experts israéliens sont convoqués à chaque fois pour apporter leur soutien dans tous les domaines, y compris le domaine militaire. Rappelons que le mur de défense qui divise le Sahara Occidental a été conçu et construit par des experts israéliens et américains.
    Les pauvres palestiniens! Ils n’ont jamais osé déclarer leur solidarité avec le peuple sahraoui malgré le gigantesque soutien politique et logistique de l’Algérie. Conscients des liens secrets qui ont toujours lié le Maroc avec l’Etat sioniste et les Etats-Unis d’Amérique, ils attendaient et attendent toujours un geste de la part du souverain marocain, une utilisation de ces liens pour défendre la cause palestinienne. La seule fois que les palestiniens ont osé se prononcer sur la juste cause du peuple sahraoui, c’était en 1981, à Alger, lorsque les combattants palestiniens furent chassés du Liban. Feu président Arafat avait alors comparé la lutte des palestiniens contre l’occupation israélienne au combat du peuple sahraoui contre l’invasion barbare marocaine.
    Kadhafi, lui aussi, face aux menaces de Ronald Reagan, s’est réfugié entre les bras de Hassan II. L’union déclarée avec le Maroc et l’arrêt du soutien logistique au Front Polisario n’ont pas empêché le pire pour le leader libyen. Le silence palestinien sur le calvaire des sahraouis n’a pas apporté non plus quoi que ce soit à la cause palestinienne. Au contraire, le roi du Maroc est de plus en plus pro-israélien. C’est une diplomatie héritée de son père, celui qui avait prévenu l’Etat d’Israël sur l’imminente attaque arabe de 1967. Résultat : les armées syriennes et égyptiennes avaient été décimées en six jours. Israël continue à payer au Maroc ce service et d’autres services que les palestiniens font semblant d’ignorer. Par contre, un haut dignitaire religieux égyptien vient de demander la désignation d’un nouveau président pour le Comité Al-Qods, parce que le roi Mohamed VI soutient la « judéïsation de la ville » sainte palestinienne.   
    En fin de compte, Mohamed VI soutient le pays de son frère et sa sœur qui vivent en Israël et dont la mère a été abusée par Hassan II lorsqu’il était encore prince héritier (voir photo)
  • L’Union des journalistes nigérians préoccupée par les multiples reports dans la décolonisation du Sahara Occidental

    Abuja, 11/08/2010 (SPS) Le Secrétaire général de l’Union des journalistes nigérians, Shouaibou Usman Leman, a exprimé la préoccupation « de son organisation au sujet de la persistance des retards dans la décolonisation du Sahara Occidental, dénonçant l’occupation marocaine de certaines parties du territoire sahraoui, contraire aux valeurs et aux principes du continent et aux lois et conventions internationales ».
    M. Leman a affirmé que l’union des journalistes nigérians « ne ménagera aucun effort pour sensibiliser la population nigériane autour de la cause sahraouie et des souffrances qu‘endurent le peuple du Sahara occidental en raison de l’invasion marocaine de son territoire. C’est la même position de l’union en faveur de la lutte du peuple sud-africain, »
    « Il est inacceptable de voir un peuple africain privé de tous ses droits au su et au vu de la communauté internationale », a déclaré M. Leman lors d’une réunion lundi avec le ministre sahraoui de l’Information M. Mohamed El Mami Tamek, au siège de l’Union à Abuja.
    De son côté, le ministre sahraoui de l’Information a souligné que le « peuple sahraoui attend beaucoup des médias nigérians pour faire exposer les crimes commises par le Maroc contre les Sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental et sensibiliser l’opinion publique au Nigeria et en Afrique en général autour de la lutte du peuple sahraoui pour le parachèvement de la décolonisation dans le continent ».
    L’audience a été assistée par l’ambassadeur sahraoui à Abuja M. Oubi Bachir, des membres de l’Union des journalistes et des représentants de certains médias nigérians. (SPS)
  • «Le Maroc n’a d’autre alternative que de se rendre à l’évidence»

    Hamada Salama, ministre sahraoui de la justice et des affaires religeuses
    «Le Maroc n’a d’autre alternative que de se rendre à l’évidence»
    Les travaux de l’université d’été devant réunir les cadres de la RASD ont débuté hier à la salle omnisports de Boumerdès.
    Cette manifestation qui a été organisée à l’initiative du comité national de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui se veut une occasion pour les militants de la cause sahraouie d’interpeller encore une fois l’opinion internationale sur les violations systématiques des droits de l’homme dans les territoires occupés.
    Ce regroupement, dont la cérémonie d’ouverture, a été rehaussé par la présence de deux ministres de la RASD, en l’occurrence celui de la justice et des affaires religeuses, M. Hamada Salama et de l’éducation  et de l’enseignement, Mme Meryam Hamada, s’étalera jusqu’à la fin du mois en cours.
    La manifestation a été placée sous le slogan : «Aide, résistance et formation». Les organisateurs précisent que plus de 600 cadres de la RASD vont y prendre part pour discuter des questions relatives à la cause sahraouie et d’autres problèmes géostratégiques.
    Intervenant lors de la cérémonie d’ouverture, M. Hamada Salama a précisé  que «le Maroc n’a d’autre alternative que de se rendre à l’évidence et d’accepter le droit de notre peuple à l’autodétermination». Le ministre ajoute que le lieu où se déroule cette rencontre est très important pour attirer l’opinion et les instances internationales sur les injustices dont sont victimes les réfugiés et la population de son pays.
    «S’il y a u principe très fort de la politique extérieure algérienne, c‘est celui du respect de la légalité international ; l’Algérie a effectivement défendu et défend ouvertement le choix du peuple sahraoui à l’autodétermination comme elle a assumé la même position au profit de bien d’autres peuples à travers le monde; elle a donc honoré son engagement fidèle à sa propre histoire», indiquent les organisateurs en interpellant l’assemblée générale des nations unies à œuvrer pour résoudre cette question de décolonisation et mettre un terme aux souffrances de leur peuple.  
    Le Temps d’Algérie, 3/8/2010                                               
  • L’Union des journalistes nigérians préoccupée par les multiples reports dans la décolonisation du Sahara Occidental

    Abuja, 11/08/2010 (SPS) Le Secrétaire général de l’Union des journalistes nigérians, Shouaibou Usman Leman, a exprimé la préoccupation « de son organisation au sujet de la persistance des retards dans la décolonisation du Sahara Occidental, dénonçant l’occupation marocaine de certaines parties du territoire sahraoui, contraire aux valeurs et aux principes du continent et aux lois et conventions internationales ».
    M. Leman a affirmé que l’union des journalistes nigérians « ne ménagera aucun effort pour sensibiliser la population nigériane autour de la cause sahraouie et des souffrances qu‘endurent le peuple du Sahara occidental en raison de l’invasion marocaine de son territoire. C’est la même position de l’union en faveur de la lutte du peuple sud-africain, »
    « Il est inacceptable de voir un peuple africain privé de tous ses droits au su et au vu de la communauté internationale », a déclaré M. Leman lors d’une réunion lundi avec le ministre sahraoui de l’Information M. Mohamed El Mami Tamek, au siège de l’Union à Abuja.
    De son côté, le ministre sahraoui de l’Information a souligné que le « peuple sahraoui attend beaucoup des médias nigérians pour faire exposer les crimes commises par le Maroc contre les Sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental et sensibiliser l’opinion publique au Nigeria et en Afrique en général autour de la lutte du peuple sahraoui pour le parachèvement de la décolonisation dans le continent ».
    L’audience a été assistée par l’ambassadeur sahraoui à Abuja M. Oubi Bachir, des membres de l’Union des journalistes et des représentants de certains médias nigérians. (SPS)
  • «Le Maroc n’a d’autre alternative que de se rendre à l’évidence»

    Hamada Salama, ministre sahraoui de la justice et des affaires religeuses
    «Le Maroc n’a d’autre alternative que de se rendre à l’évidence»
    Les travaux de l’université d’été devant réunir les cadres de la RASD ont débuté hier à la salle omnisports de Boumerdès.
    Cette manifestation qui a été organisée à l’initiative du comité national de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui se veut une occasion pour les militants de la cause sahraouie d’interpeller encore une fois l’opinion internationale sur les violations systématiques des droits de l’homme dans les territoires occupés.
    Ce regroupement, dont la cérémonie d’ouverture, a été rehaussé par la présence de deux ministres de la RASD, en l’occurrence celui de la justice et des affaires religeuses, M. Hamada Salama et de l’éducation  et de l’enseignement, Mme Meryam Hamada, s’étalera jusqu’à la fin du mois en cours.
    La manifestation a été placée sous le slogan : «Aide, résistance et formation». Les organisateurs précisent que plus de 600 cadres de la RASD vont y prendre part pour discuter des questions relatives à la cause sahraouie et d’autres problèmes géostratégiques.
    Intervenant lors de la cérémonie d’ouverture, M. Hamada Salama a précisé  que «le Maroc n’a d’autre alternative que de se rendre à l’évidence et d’accepter le droit de notre peuple à l’autodétermination». Le ministre ajoute que le lieu où se déroule cette rencontre est très important pour attirer l’opinion et les instances internationales sur les injustices dont sont victimes les réfugiés et la population de son pays.
    «S’il y a u principe très fort de la politique extérieure algérienne, c‘est celui du respect de la légalité international ; l’Algérie a effectivement défendu et défend ouvertement le choix du peuple sahraoui à l’autodétermination comme elle a assumé la même position au profit de bien d’autres peuples à travers le monde; elle a donc honoré son engagement fidèle à sa propre histoire», indiquent les organisateurs en interpellant l’assemblée générale des nations unies à œuvrer pour résoudre cette question de décolonisation et mettre un terme aux souffrances de leur peuple.  
    Le Temps d’Algérie, 3/8/2010                                               
  • Lamamra : Amalgame entre notions terrorisme et mouvements de libération

    M. Ramtane Lamamra : L’amalgame fait entre les notions de terrorisme et des mouvements de libération “vise à brouiller les cartes”
    L’amalgame entretenu entre les notions de terrorisme et des mouvements de libération “vise à brouiller les cartes et ne pas mettre en lumière les vérités”, a affirmé hier à Boumerdes le commissaire à la sécurité et à la paix de l’Union africaine (UA), M. Ramtane Lamamra
    L’amalgame entretenu entre les notions de terrorisme et des mouvements de libération “vise à brouiller les cartes et ne pas mettre en lumière les vérités”, a affirmé hier à Boumerdes le commissaire à la sécurité et à la paix de l’Union africaine (UA), M. Ramtane Lamamra. “Tous les textes de loi internationaux consacrent cette différence nette entre les phénomènes de terrorisme et le combat des peuples pour leur autodétermination”, a souligné M. Lamamra dans une communication faite aux travaux de l’université d’été des cadres de la République arabe sahraouie démocratique (Sahara Occidental envahi para le Maroc en 1975, note de Diaspora Saharaui) qui se tiendra jusqu’au 30 août. Il a expliqué, à titre indicatif, qu’“à la différence du terrorisme qui adopte la criminalité sous toutes ses formes dans ses actions, les mouvements de libération se caractérisent par leur adoption du principe de l’égalité faite entre les deux belligérants, tant en droits que devoirs, en appliquant ainsi le même comportement que toute armée est tenue de respecter envers les civils de la partie ennemie”. Le commissaire à la sécurité et à la paix de l’UA a ajouté, par ailleurs, que le terrorisme fait partie des grands fléaux “rigoureusement combattus” et pris en charge par les systèmes législatifs de chaque continent. Il a rappelé, à ce propos, que le sommet africain de Tripoli (Libye) avait adopté en 2009 une “nouvelle approche radicale pour luter contre le phénomène du terrorisme qui constitue un réel danger pour tous les peuples du continent”. Cette référence en la matière englobait un plan et un programme de travail “ambitieux” dépassant de loin le simple principe sécuritaire en incluant certaines approches symboliques et d’autres politiques et économiques pratiques, a-t-il relevé. Il existe en ce sens un “engagement total” de la part de chaque dirigeant africain, selon M. Lamamra pour lutter contre ce fléau et œuvrer de “façon sérieuse” afin de développer l’action de l’UA qui est désormais “une vraie organisation mondiale et concurrentielle de l’Onu dans la mise en place d’un système complémentaire pour la paix et la sécurité”, a-t-il encore indiqué. L’Union africaine s’est renforcée, a-t-il dit, par un système “d’alerte précoce” lui permettant de discuter et trouver des solutions à certains problèmes à travers le continent en “temps opportun” avant leur développement en conflits armés, tout en se dotant de certains mécanismes, tels le Conseil de sécurité et de paix chargé de prendre les décisions préventives qui s’imposent en cas de conflits, outre un Centre africain des études et recherches sur le terrorisme, et la création d’unités militaires prêtes à intervenir à travers tout le continent. M. Lamamra a annoncé, à l’occasion, des préparatifs en cours actuellement en vue de la constitution d’une force armée pour le maintien de la paix dont le rôle pourrait englober, a-t-il expliqué, la lutte contre le terrorisme, “si les instances de l’UA en expriment l’accord”. Le récent sommet de Kampala avait, également, émis plusieurs décisions similaires dans le cadre de la lutte contre le terrorisme stipulant, entre autres, de “charger l’inspection de la sécurité et de la paix de proposer une série de mesures et dispositions à soumettre en septembre prochain”.
    Ces nouvelles mesures pourraient englober, a-t-il ajouté l’élaboration périodique d’une liste des personnes recherchées par la justice ainsi que l’émission de mandats d’arrêts continentaux et internationaux, en plus de la création d’une commission africaine spécialisée dans la présentation des rapports supplémentaires sur les événements ayant trait au terrorisme à travers les pays d’Afrique”. Le sommet de Kampala avait aussi mis en avant, a-t-il rappelé, le renforcement de la place de la RASD et le soutien des efforts de l’Onu, au même titre que les propositions de paix et négociations entre le Front Polisario et le royaume du Maroc, tout en faisant une nette distinction entre le terrorisme et les mouvements de libération.
    El Moudjahid, 12/8/2010

  • Solidarité avec les membres de l’AMDH accusés d’avoir tenu de supposés propos antisémites

    Le groupe de soutien de l’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH) à Paris exprime sa totale solidarité avec les membres de l’AMDH entendus par la police marocaine suite à une plainte pour de supposés propos antisémites.  
    Par le groupe de soutien de l’AMDH de Paris, 8/8/2010
    Le groupe de soutien de l’Association Marocaine des Droits Humains à Paris vient d’apprendre que trois membres de l’association ont été convoqués ou entendus par la police marocaine suite à une plainte déposée par le dénommé « Noam Nir » pour de supposés propos « antisémites ». Il s’agit de Samira Kinani membre du Bureau Central, Fouad Jarid membre de la Commission Administrative de l’AMDH et du Bureau de la section d’Essaouira et Houcine Boukbir militant de cette même section ; ces deux derniers ont été entendus le 5 et le 6 août par la police judiciaire locale sur instruction du procureur du roi auprès du tribunal de première instance de la ville.
    Après avoir contacté des responsables de l’association qui nous ont expliqué que les militants scandaient des slogans pro-palestiniens dans les rues de la ville d’Essaouira dans le cadre des activités des colonies de l’AMDH, nous avons constaté que le dénommé « Noam Nir » les a filmés et a posté la vidéo sur internet avec comme titre « Anti-Semitism in Morocco ». Interviewé par un journal électronique israélien il a avancé l’idée que « l’antisémitisme au Maroc est profondément enraciné dans l’histoire du Maroc et continue de nos jours. Il a identifié l’islam et le processus de l’arabisation au Maroc comme deux facteurs qui contribuent fortement à des actes d’antisémitisme dans le pays.
    Il a mentionné la peur de marcher dans la rue au Maroc portant une kippa et a ajouté que les citoyens arabes du Maroc expriment souvent le dégoût pour leurs voisins juifs au cours de conversations.[1] »
    Il a également porté plainte contre trois personnes de l’Association Marocaine des Droits Humains. Ce qui est davantage regrettable c’est que « Nir a exprimé sa conviction que l’absence d’intervention de la police est la preuve qu’il ya eu une détérioration des relations entre les musulmans et les populations juives du pays.[2] » Plusieurs militants de gauche (issus de familles juives et musulmanes) ayant enduré la torture durant les années de plomb considèrent cet appel à une intervention policière comme une volonté d’établir un régime policier capable de faire taire toute critique que porteraient les forces progressistes et démocratiques marocaines à l’égard des crimes israéliens. Nous répondons à cet appel en disant à M. Nir que si son souhait se réalisait et que les forces de répression policière mettent en prison et éradiquent tous les militants de droits humains il n’aura peut-être en face de lui que des forces obscurantistes qui penseraient que tout juif est sioniste et pro-israélien.
    L’un des combats que notre association mène au Maroc est la distinction claire et nette entre juif et sioniste et nous pensons que ce travail mérite d’être soutenu et défendu. La lutte pour la libération du peuple palestinien est un combat de tous les démocrates et progressistes qu’ils soient juifs, musulmans, chrétiens, athées, bouddhistes, etc.
    Nous déclarons qu’il ne saurait y avoir d’amalgame entre d’un côté la défense de la cause palestinienne, la lutte contre le sionisme et l’impérialisme et d’un autre côté l’antisémitisme. Nous rappelons également que l’AMDH a déclaré dans le préambule de ses statuts qu’elle « combat la mondialisation libérale sauvage, l’impérialisme en tant que mouvement ennemi du droit des peuples à l’autodétermination et le sionisme en tant que mouvement raciste, colonialiste et agressif ».
    Suite aux dispositions prises lors de son dernier congrès L’AMDH défend la laïcité et les libertés individuelles qui offriraient à n’importe quelle personne quelle que soit sa religion le libre exercice de ses cultes. Notre association combat également toute forme de racisme quelle que soit la personne qui le pratique[3].
    Nous déclarons que le combat contre le sionisme en tant que mouvement raciste n’est pas un combat contre les juifs. Très loin de là. Nous considérons que ces accusations colportées contre des militants de défense des droits humains n’est qu’une vaine tentative pour dé-crédibiliser notre soutien à la cause du peuple palestinien et aux opprimés du Maroc et partout ailleurs dans le monde.
    Groupe de soutien de l’Association Marocaines des Droits Humains (AMDH) à Paris
    Mail : amdh.paris@gmail.com
    Source : SOLIDMAR 12/8/2010
    [1] Traduction d’une partie de l’article figurant sur le lien : http://www.israelnationalnews.com/News/news.aspx/138905
    [2] Ibid.
    [3] Voir également la réaction d’un militant de l’AMDH suite à cette affaire : http://www.essanad.net/portail/news.php?action=view&id=4635

  • Le Jeune Indépendant : Rabat fait sa crise d’expansionnisme ?

    Au Maroc, plusieurs organisations ont dépoussiéré brusquement et en chœur leur patriotisme et s’amusent, depuis quelque temps, à réclamer le retour au Grand Maroc des villes espagnoles de Ceuta, de Melilla et des îles voisines. Une revendication des plus banales qui ressort chaque fois que Rabat a besoin, pour une raison ou pour une autre, de faire chanter Madrid. Donc, on procède comme à l’accoutumée. Le makhzen attaque, se plaint, hausse le temps, accuse et met le maximum de pression. Donc, quelques ressortissants marocains bien inspirés se sont arrangés de mettre hors de leurs gonds les policiers espagnols à Melilla et de médiatiser à fond les incidents ainsi créés. On organisa à Nador, et même à Rabat, des manifestations devant les représentations espagnoles et on y brandit les atouts classiques : on demanda aux autorités du pays de couper l’eau et l’électricité aux deux présides espagnoles alimentées effectivement par le Maroc. Pis, on demanda au gouvernement marocain de libérer la route et de ne plus se mettre en travers des Subsahariens qui comptent rejoindre la terre espagnole. Les Espagnols qui connaissent cette musique s’attellent à tempérer l’ardeur marocaine et lui tiennent à peu près les propos qu’on tiendrait à une maîtresse fâchée. On lui dit que la relation avec Rabat était «prioritaire» et qu’on était prêt à lui dire tout ce qu’il voulait entendre, absolument tout. Madrid est habituée aux crises d’expansionnisme dont souffre le Maroc. Comme nous, d’ailleurs. Avec nous, les Marocains nous disent que ça y est, ils ont avalé le Sahara occidental et que maintenant, c’est au tour du Sahara oriental. Une mentalité pire que celle de leur allié Israël, des pensées qui démontrent qu’ils perdent le sens de la mesure et de la mémoire. Alors qu’il leur serait très bénéfique de toujours se rappeler que ce qu’ils appellent le Sahara oriental nous a coûté quelques années de guerre supplémentaires et que nous l’avons arraché à une puissance qui se place aujourd’hui au Maroc comme le protecteur, le tuteur. Aujourd’hui, ce que les Marocains appellent le Sahara oriental est un territoire tout à fait algérien, comme le prouve le test référendaire de 1962. Un test qu’on prévoit aussi au Sahara occidental, inch’Allah !
    M. Z. mohamed_mohamed@yahoo.fr
    Le Jeune Indépendant, 12/8/2010
  • Lamamra : Amalgame entre notions terrorisme et mouvements de libération

    M. Ramtane Lamamra : L’amalgame fait entre les notions de terrorisme et des mouvements de libération “vise à brouiller les cartes”
    L’amalgame entretenu entre les notions de terrorisme et des mouvements de libération “vise à brouiller les cartes et ne pas mettre en lumière les vérités”, a affirmé hier à Boumerdes le commissaire à la sécurité et à la paix de l’Union africaine (UA), M. Ramtane Lamamra
    L’amalgame entretenu entre les notions de terrorisme et des mouvements de libération “vise à brouiller les cartes et ne pas mettre en lumière les vérités”, a affirmé hier à Boumerdes le commissaire à la sécurité et à la paix de l’Union africaine (UA), M. Ramtane Lamamra. “Tous les textes de loi internationaux consacrent cette différence nette entre les phénomènes de terrorisme et le combat des peuples pour leur autodétermination”, a souligné M. Lamamra dans une communication faite aux travaux de l’université d’été des cadres de la République arabe sahraouie démocratique (Sahara Occidental envahi para le Maroc en 1975, note de Diaspora Saharaui) qui se tiendra jusqu’au 30 août. Il a expliqué, à titre indicatif, qu’“à la différence du terrorisme qui adopte la criminalité sous toutes ses formes dans ses actions, les mouvements de libération se caractérisent par leur adoption du principe de l’égalité faite entre les deux belligérants, tant en droits que devoirs, en appliquant ainsi le même comportement que toute armée est tenue de respecter envers les civils de la partie ennemie”. Le commissaire à la sécurité et à la paix de l’UA a ajouté, par ailleurs, que le terrorisme fait partie des grands fléaux “rigoureusement combattus” et pris en charge par les systèmes législatifs de chaque continent. Il a rappelé, à ce propos, que le sommet africain de Tripoli (Libye) avait adopté en 2009 une “nouvelle approche radicale pour luter contre le phénomène du terrorisme qui constitue un réel danger pour tous les peuples du continent”. Cette référence en la matière englobait un plan et un programme de travail “ambitieux” dépassant de loin le simple principe sécuritaire en incluant certaines approches symboliques et d’autres politiques et économiques pratiques, a-t-il relevé. Il existe en ce sens un “engagement total” de la part de chaque dirigeant africain, selon M. Lamamra pour lutter contre ce fléau et œuvrer de “façon sérieuse” afin de développer l’action de l’UA qui est désormais “une vraie organisation mondiale et concurrentielle de l’Onu dans la mise en place d’un système complémentaire pour la paix et la sécurité”, a-t-il encore indiqué. L’Union africaine s’est renforcée, a-t-il dit, par un système “d’alerte précoce” lui permettant de discuter et trouver des solutions à certains problèmes à travers le continent en “temps opportun” avant leur développement en conflits armés, tout en se dotant de certains mécanismes, tels le Conseil de sécurité et de paix chargé de prendre les décisions préventives qui s’imposent en cas de conflits, outre un Centre africain des études et recherches sur le terrorisme, et la création d’unités militaires prêtes à intervenir à travers tout le continent. M. Lamamra a annoncé, à l’occasion, des préparatifs en cours actuellement en vue de la constitution d’une force armée pour le maintien de la paix dont le rôle pourrait englober, a-t-il expliqué, la lutte contre le terrorisme, “si les instances de l’UA en expriment l’accord”. Le récent sommet de Kampala avait, également, émis plusieurs décisions similaires dans le cadre de la lutte contre le terrorisme stipulant, entre autres, de “charger l’inspection de la sécurité et de la paix de proposer une série de mesures et dispositions à soumettre en septembre prochain”.
    Ces nouvelles mesures pourraient englober, a-t-il ajouté l’élaboration périodique d’une liste des personnes recherchées par la justice ainsi que l’émission de mandats d’arrêts continentaux et internationaux, en plus de la création d’une commission africaine spécialisée dans la présentation des rapports supplémentaires sur les événements ayant trait au terrorisme à travers les pays d’Afrique”. Le sommet de Kampala avait aussi mis en avant, a-t-il rappelé, le renforcement de la place de la RASD et le soutien des efforts de l’Onu, au même titre que les propositions de paix et négociations entre le Front Polisario et le royaume du Maroc, tout en faisant une nette distinction entre le terrorisme et les mouvements de libération.
    El Moudjahid, 12/8/2010