Mois : août 2010

  • Création d’une Association pour la solidarité avec le peuple sahraoui au Nicaragua

    Managua (Nicaragua), 14/08/2010 (SPS) Une association de solidarité avec le peuple sahraoui composé d’un groupe d’intellectuels au Nicaragua a été créé récemment, afin de sensibiliser l’opinion publique dans ce pays d’Amérique latine autour de la lutte du peuple sahraoui pour son droit à l’autodétermination et à l’indépendance, selon une déclaration parvenue à SPS.


    « Nous, membres de l’Assemblée du Nicaragua pour l’amitié et la solidarité avec le peuple sahraoui, annonçons à l’opinion publique la création d’une association pour la solidarité avec le peuple sahraoui et faire connaître la lutte légitime ce peuple pour son droit à l’autodétermination sur la scène nationale et internationale », a ajouté la déclaration.

    L’association présidée par l’ambassadeur, Magda Henríquez Butler et composée des écrivains, journalistes, professeurs, étudiants, personnes âgées, a exprimé son intention d’effectuer des échanges culturels entre les deux peuples pour le développement des liens d’amitié et de fraternité entre les deux pays, la RASD et le Nicaragua.

    La déclaration a également condamné les violations des droits politiques du peuple sahraoui dans les territoires occupés du Sahara occidental et la privation par le Maroc des droits légitimes de ce peuple à se prononcer librement sur son futur. (SPS)

  • Otages espagnols Seront-ils exécutés avant le 11 septembre ?

    Les autorités espagnoles ont redoublé d’efforts à quelques jours de 9e anniversaire des attentats terroristes qui ont visé, rappelons-le, les deux tours de Manhattan et ce, pour la libération de leurs deux ressortissants détenus, aujourd’hui, par le groupe sanguinaire d’Abou Zeid, affilié à Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) après dix longs mois de captivité.
    C’est à partir d’une source malienne proche des négociations qui, faut-il le souligner au passage, se poursuivent toujours entre les terroristes d’Aqmi et des représentants des tribus maliennes que cette information avait été communiquée aux autorités espagnoles.
    De peur que leurs ressortissants subissent le même sort que Michel Germaneau, otage français froidement égorgé par Abou Zeid, le gouvernement espagnol a dépêché déjà des émissaires au Mali pour entamer de nouvelles négociations avec les terroristes.
    Cela dit, l’Etat espagnol est prêt, aujourd’hui, à céder aux revendications «prochaines» du chef brutal Abou Zeid qui seront communiquées avant le 11 septembre prochain. Profitant de la date du 11/9, Abdelhamid Abou Zeid va sûrement exigé des conditions très délicates pour le gouvernement de Zapatero. Cependant, des sources maliennes très proches des négociations avec les terroristes salafistes parlent d’une rançon de plusieurs millions d’euros qui serait déjà proposée par l’Etat espagnol au profit d’Aqmi en contrepartie de la libération des deux humanistes espagnols.
    Madrid est très convaincue que le groupe terroriste qui détient Albert Vilatla et Roque Pascual est capable de les égorger comme cela avait été déjà fait il y a quelques semaines, avec Michel Germaneau. Les autorités espagnoles savent très bien la férocité d’Abou Zeid, lui qui avait déjà égorgé Edwin Dyer, otage britannique tué il y a plus d’un an, toujours au nord du Mali.
    Cela prouve encore une fois que Abdelhamid Abou Zeid, ancien maquisard du GIA, prône une idéologie barbare. Sa stratégie brutale lui avait apporté beaucoup.
    Les caisses de l’Aqmi sont renflouées à partir des rapts des étrangers au Sahel. Aujourd’hui, Abou Zeid veut faire plier l’Etat espagnol face à ses prochaines exigences, sinon, les deux otages seront froidement exécutés par ce groupe sanguinaire. Rappelons qu’à fin novembre 2009, ces trois humanitaires espagnols avaient été kidnappés dans le désert mauritanien. Les victimes sont actuellement entre les mains du groupe d’Abou Zeid dans le nord du Mali. Il s’agit, selon l’un des communiqués de cette organisation terroriste, du directeur général de la société espagnole Dell Cady Construction de tunnels et de l’infrastructure, Albert Vilatla et de deux autres humanitaires espagnols, Roque Pascual et Alicia Gàmez.
    Cette dernière, Alicia Gàmez avait été libérée il y a quatre mois de cela, après des négociations marathoniennes avec des représentants du président Burkinabé, Blaise Campaoré. Abou Zeid veut une grande rançon comme à chaque rapt d’étrangers au Sahel.
    Pis, le chef terroriste est connu depuis ces quatre dernières années par sa férocité et sa dangerosité, notamment à travers ses opérations terroristes spectaculaires qui visent dans leur majorité les rapts de touristes étrangers. Cette tendance, bien que très payante pour le GSPC au Sahel d’autant que ce genre d’actions rapporte des millions d’euros aux terroristes salafistes, semble aujourd’hui très dangereuse pour son avenir. Cela dit, Abou Zeid risque fort bien d’être traqué par plusieurs pays européens et même par les Etats-Unis, qui n’hésitent pas à s’implanter dans la région pour leur combat virtuel contre Al Qaïda.
    Par Sofiane Abi
    Le Jour d’Algérie, 15/8/2010
  • L’Espagne veut calmer le jeu avec le Maroc

    Le ministre de l’Intérieur espagnol, Alfredo Perez Rubalcaba, rencontrera le 23 août à Rabat son homologue marocain, Taieb Cherkaoui, après des incidents ces derniers jours entre la police espagnole et des ressortissants marocains aux postes frontaliers de Ceuta et Melilla. Cette rencontre, la première depuis la prise de fonctions de M. Cherkaoui en début d’année,  aura pour thèmes «la coopération policière, la lutte contre le terrorisme et contre l’immigration illégale, ainsi que d’autres sujets communs», a expliqué le ministère dans un communiqué. La presse marocaine a fait état récemment de plusieurs incidents entre la police espagnole et des ressortissants marocains à Ceuta et Melilla, des enclaves espagnoles situées au nord du Maroc. Le 2 août, Rabat avait ainsi exprimé sa «forte indignation» en dénonçant le recours à la «violence physique» contre un «étudiant marocain» par la police espagnole au poste frontalier de Melilla. L’Espagne avait nié cette version. Dernier épisode en date, des militants marocains ont bloqué jeudi l’entrée de camions de produits frais à Melilla pour protester contre de présumés abus de la police espagnole envers des citoyens marocains. Le trafic a été rétabli dans l’après-midi au poste frontière de Beni-Enzar, selon les médias espagnols, qui faisaient état d’actions similaires en préparation dans les prochains jours. La veille, le roi d’Espagne Juan Carlos avait passé un appel téléphonique au souverain marocain Mohamed VI pour tenter d’apaiser les tensions apparues ces dernières semaines.
    Le Quotidien d’Oran, 15/8/2010
  • Création d’une Association pour la solidarité avec le peuple sahraoui au Nicaragua

    Managua (Nicaragua), 14/08/2010 (SPS) Une association de solidarité avec le peuple sahraoui composé d’un groupe d’intellectuels au Nicaragua a été créé récemment, afin de sensibiliser l’opinion publique dans ce pays d’Amérique latine autour de la lutte du peuple sahraoui pour son droit à l’autodétermination et à l’indépendance, selon une déclaration parvenue à SPS.


    « Nous, membres de l’Assemblée du Nicaragua pour l’amitié et la solidarité avec le peuple sahraoui, annonçons à l’opinion publique la création d’une association pour la solidarité avec le peuple sahraoui et faire connaître la lutte légitime ce peuple pour son droit à l’autodétermination sur la scène nationale et internationale », a ajouté la déclaration.

    L’association présidée par l’ambassadeur, Magda Henríquez Butler et composée des écrivains, journalistes, professeurs, étudiants, personnes âgées, a exprimé son intention d’effectuer des échanges culturels entre les deux peuples pour le développement des liens d’amitié et de fraternité entre les deux pays, la RASD et le Nicaragua.

    La déclaration a également condamné les violations des droits politiques du peuple sahraoui dans les territoires occupés du Sahara occidental et la privation par le Maroc des droits légitimes de ce peuple à se prononcer librement sur son futur. (SPS)

  • Otages espagnols Seront-ils exécutés avant le 11 septembre ?

    Les autorités espagnoles ont redoublé d’efforts à quelques jours de 9e anniversaire des attentats terroristes qui ont visé, rappelons-le, les deux tours de Manhattan et ce, pour la libération de leurs deux ressortissants détenus, aujourd’hui, par le groupe sanguinaire d’Abou Zeid, affilié à Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) après dix longs mois de captivité.
    C’est à partir d’une source malienne proche des négociations qui, faut-il le souligner au passage, se poursuivent toujours entre les terroristes d’Aqmi et des représentants des tribus maliennes que cette information avait été communiquée aux autorités espagnoles.
    De peur que leurs ressortissants subissent le même sort que Michel Germaneau, otage français froidement égorgé par Abou Zeid, le gouvernement espagnol a dépêché déjà des émissaires au Mali pour entamer de nouvelles négociations avec les terroristes.
    Cela dit, l’Etat espagnol est prêt, aujourd’hui, à céder aux revendications «prochaines» du chef brutal Abou Zeid qui seront communiquées avant le 11 septembre prochain. Profitant de la date du 11/9, Abdelhamid Abou Zeid va sûrement exigé des conditions très délicates pour le gouvernement de Zapatero. Cependant, des sources maliennes très proches des négociations avec les terroristes salafistes parlent d’une rançon de plusieurs millions d’euros qui serait déjà proposée par l’Etat espagnol au profit d’Aqmi en contrepartie de la libération des deux humanistes espagnols.
    Madrid est très convaincue que le groupe terroriste qui détient Albert Vilatla et Roque Pascual est capable de les égorger comme cela avait été déjà fait il y a quelques semaines, avec Michel Germaneau. Les autorités espagnoles savent très bien la férocité d’Abou Zeid, lui qui avait déjà égorgé Edwin Dyer, otage britannique tué il y a plus d’un an, toujours au nord du Mali.
    Cela prouve encore une fois que Abdelhamid Abou Zeid, ancien maquisard du GIA, prône une idéologie barbare. Sa stratégie brutale lui avait apporté beaucoup.
    Les caisses de l’Aqmi sont renflouées à partir des rapts des étrangers au Sahel. Aujourd’hui, Abou Zeid veut faire plier l’Etat espagnol face à ses prochaines exigences, sinon, les deux otages seront froidement exécutés par ce groupe sanguinaire. Rappelons qu’à fin novembre 2009, ces trois humanitaires espagnols avaient été kidnappés dans le désert mauritanien. Les victimes sont actuellement entre les mains du groupe d’Abou Zeid dans le nord du Mali. Il s’agit, selon l’un des communiqués de cette organisation terroriste, du directeur général de la société espagnole Dell Cady Construction de tunnels et de l’infrastructure, Albert Vilatla et de deux autres humanitaires espagnols, Roque Pascual et Alicia Gàmez.
    Cette dernière, Alicia Gàmez avait été libérée il y a quatre mois de cela, après des négociations marathoniennes avec des représentants du président Burkinabé, Blaise Campaoré. Abou Zeid veut une grande rançon comme à chaque rapt d’étrangers au Sahel.
    Pis, le chef terroriste est connu depuis ces quatre dernières années par sa férocité et sa dangerosité, notamment à travers ses opérations terroristes spectaculaires qui visent dans leur majorité les rapts de touristes étrangers. Cette tendance, bien que très payante pour le GSPC au Sahel d’autant que ce genre d’actions rapporte des millions d’euros aux terroristes salafistes, semble aujourd’hui très dangereuse pour son avenir. Cela dit, Abou Zeid risque fort bien d’être traqué par plusieurs pays européens et même par les Etats-Unis, qui n’hésitent pas à s’implanter dans la région pour leur combat virtuel contre Al Qaïda.
    Par Sofiane Abi
    Le Jour d’Algérie, 15/8/2010
  • L’Espagne veut calmer le jeu avec le Maroc

    Le ministre de l’Intérieur espagnol, Alfredo Perez Rubalcaba, rencontrera le 23 août à Rabat son homologue marocain, Taieb Cherkaoui, après des incidents ces derniers jours entre la police espagnole et des ressortissants marocains aux postes frontaliers de Ceuta et Melilla. Cette rencontre, la première depuis la prise de fonctions de M. Cherkaoui en début d’année,  aura pour thèmes «la coopération policière, la lutte contre le terrorisme et contre l’immigration illégale, ainsi que d’autres sujets communs», a expliqué le ministère dans un communiqué. La presse marocaine a fait état récemment de plusieurs incidents entre la police espagnole et des ressortissants marocains à Ceuta et Melilla, des enclaves espagnoles situées au nord du Maroc. Le 2 août, Rabat avait ainsi exprimé sa «forte indignation» en dénonçant le recours à la «violence physique» contre un «étudiant marocain» par la police espagnole au poste frontalier de Melilla. L’Espagne avait nié cette version. Dernier épisode en date, des militants marocains ont bloqué jeudi l’entrée de camions de produits frais à Melilla pour protester contre de présumés abus de la police espagnole envers des citoyens marocains. Le trafic a été rétabli dans l’après-midi au poste frontière de Beni-Enzar, selon les médias espagnols, qui faisaient état d’actions similaires en préparation dans les prochains jours. La veille, le roi d’Espagne Juan Carlos avait passé un appel téléphonique au souverain marocain Mohamed VI pour tenter d’apaiser les tensions apparues ces dernières semaines.
    Le Quotidien d’Oran, 15/8/2010
  • Université d’été des cadres de la RASD : «Le Polisario n’a rien à voir avec les terroristes»

    Qui pouvait mieux que Ramtane Lamamra, Rezzag Barra et Liès Boukraa, qui a publié des études et des livres sur le sujet, parler de ce sujet ?   Au début des travaux, devant un parterre où il y avait le wali de Boumerdès et beaucoup de femmes sahraouies, un ministre de la RASD a fort opportunément rappelé que «le royaume du Maroc tente d’accoler l’accusation de terroriste au Polisario». «Ils cherchent à tout prix à nous salir», dira-t-il. Premier à prendre la parole dans cette rencontre consacrée au «traitement du terrorisme transnational par la communauté internationale», M. Bara, conseiller à la présidence de la République, a rappelé les dispositifs (conventions, résolutions du Conseil de sécurité) à l’échelle de l’Onu ou des organisations régionales comme l’Union européenne ou la Ligue arabe ou le G8. Il citera notamment les résolutions 1267 et 1540 du Conseil de sécurité qui établissent la liste des terroristes recherchés et des mesures pour lutter contre le blanchiment d’argent. Cette riposte juridique a constitué ces dernières décennies le bouclier face à un phénomène dont il a rappelé brièvement les caractéristiques et l’histoire depuis l’antiquité. «Il n’est pas spécifique à une ethnie, une religion ou une civilisation», dira-t-il. «L’Onu, expliquera-t-il, faute de trouver un consensus sur la définition du terrorisme que certains veulent voir englober les mouvements de libération, s’est rabattue sur une stratégie élaborée depuis 2006». «Chaque pays doit soumettre un rapport pour voir les mesures prises pour combattre ce fléau qui constitue partout une menace pour la paix et la sécurité  internationales». Evoquant l’expérience de l’Algérie, il dira que «la prise de conscience du peuple quant à la nocivité du terrorisme est un premier pas dans la voie de son éradication». La lutte, conclura Me Bara, «ne peut être le fait d’un seul pays et que l’approche sécuritaire tout en étant nécessaire ne saurait suffire ».  

    VISAGES D’ISLAM  

    C’est à un voyage dans la planète islamiste multiforme et complexe que nous a conviés le professeur Boukraa. La principale ligne de démarcation selon lui «est entre les adeptes de l’Islam éclairé et les tenants d’une interprétation littérale et historique de cette religion». En somme, c’est le conflit entre El Ghazali et El Farabi qui perdure.  Il évoquera tour à tour l’histoire des Frères musulmans dont l’aile radicale en faisant joindre l’enseignement de Qotb, d’Ibn Abdelawahab a abouti au courant djihadiste. Pour lui, «il faut lire l’islamisme comme l’expression d’intérêts politiques» et évoque les nouvelles figures de l’islamisme. Le cyber Islam qui surfe sur les angoisses existentielles et la perte de repères, les courants soufis, le chiisme dopé par Nasrallah et la Salafiya qui se pare de rationalisme.  «C’est de là que viennent ceux qui par refus de la politique aboutissent à renier les symboles de la souveraineté nationale comme le drapeau ou l’hymne national».  Pour le professeur Boukraa, «c’est un wahhabisme déguisé financé par l’Arabie Saoudite».  

    UNITÉ AFRICAINE 

    Enfin, Ramtane Lamamra a abordé la stratégie africaine qui a décrété 2010 année de la paix et de la sécurité pour éradiquer le terrorisme. La présence en force au dernier sommet de Kampala a été un message fort et la constitution de bataillons intégrés formés d’armées africaines dont un contingent de la RASD est un des aspects de cette mobilisation. A l’en croire, le continent noir est décidé à prendre à bras le corps ses problèmes pour «avoir des solutions africaines aux problèmes africains».  «L’UA, a-t-il ajouté, n’est pas une simple tribune politique mais se veut un partenaire efficace dans la lutte mondiale contre le terrorisme».  Revenant sur la confusion délibérément entretenue entre terrorisme et libération nationale, le diplomate a fait remarquer que «si l’un relève du droit pénal interne, les mouvements d’emancipation sont soumis au droit de guerre». Présent à la tribune, l’ex-ministre malien de la Défense qui dirige un observatoire sahélo-saharien de géopolitique et stratégie a pointé du doigt la gravité de la situation dans ce ventre mou de l’Afrique.

    M Soumeylou Boubeye Maiga a évoqué la collusion entre terrorisme et réseaux de criminalité, la faiblesse de certains Etats dans cette vaste étendue et l’engagement inégal des Etats face à la menace. Selon lui, entre 15 à 22 millions d’euros sont générés chaque année par les trafics et permettent d’équiper et de recruter pour l’Aqmi. «La coopération régionale est impérative, dira-t-il, pour que les appétits pour les richesses de cette région ne débouchent pas sur des interventions d’éléments étrangers».  Pour lui, «l’enjeu sécuritaire doit être érigé en priorité nationale». 

    HORIZONS, 11/8/2010
  • Université d’été des cadres de la RASD : «Le Polisario n’a rien à voir avec les terroristes»

    Qui pouvait mieux que Ramtane Lamamra, Rezzag Barra et Liès Boukraa, qui a publié des études et des livres sur le sujet, parler de ce sujet ?   Au début des travaux, devant un parterre où il y avait le wali de Boumerdès et beaucoup de femmes sahraouies, un ministre de la RASD a fort opportunément rappelé que «le royaume du Maroc tente d’accoler l’accusation de terroriste au Polisario». «Ils cherchent à tout prix à nous salir», dira-t-il. Premier à prendre la parole dans cette rencontre consacrée au «traitement du terrorisme transnational par la communauté internationale», M. Bara, conseiller à la présidence de la République, a rappelé les dispositifs (conventions, résolutions du Conseil de sécurité) à l’échelle de l’Onu ou des organisations régionales comme l’Union européenne ou la Ligue arabe ou le G8. Il citera notamment les résolutions 1267 et 1540 du Conseil de sécurité qui établissent la liste des terroristes recherchés et des mesures pour lutter contre le blanchiment d’argent. Cette riposte juridique a constitué ces dernières décennies le bouclier face à un phénomène dont il a rappelé brièvement les caractéristiques et l’histoire depuis l’antiquité. «Il n’est pas spécifique à une ethnie, une religion ou une civilisation», dira-t-il. «L’Onu, expliquera-t-il, faute de trouver un consensus sur la définition du terrorisme que certains veulent voir englober les mouvements de libération, s’est rabattue sur une stratégie élaborée depuis 2006». «Chaque pays doit soumettre un rapport pour voir les mesures prises pour combattre ce fléau qui constitue partout une menace pour la paix et la sécurité  internationales». Evoquant l’expérience de l’Algérie, il dira que «la prise de conscience du peuple quant à la nocivité du terrorisme est un premier pas dans la voie de son éradication». La lutte, conclura Me Bara, «ne peut être le fait d’un seul pays et que l’approche sécuritaire tout en étant nécessaire ne saurait suffire ».  

    VISAGES D’ISLAM  

    C’est à un voyage dans la planète islamiste multiforme et complexe que nous a conviés le professeur Boukraa. La principale ligne de démarcation selon lui «est entre les adeptes de l’Islam éclairé et les tenants d’une interprétation littérale et historique de cette religion». En somme, c’est le conflit entre El Ghazali et El Farabi qui perdure.  Il évoquera tour à tour l’histoire des Frères musulmans dont l’aile radicale en faisant joindre l’enseignement de Qotb, d’Ibn Abdelawahab a abouti au courant djihadiste. Pour lui, «il faut lire l’islamisme comme l’expression d’intérêts politiques» et évoque les nouvelles figures de l’islamisme. Le cyber Islam qui surfe sur les angoisses existentielles et la perte de repères, les courants soufis, le chiisme dopé par Nasrallah et la Salafiya qui se pare de rationalisme.  «C’est de là que viennent ceux qui par refus de la politique aboutissent à renier les symboles de la souveraineté nationale comme le drapeau ou l’hymne national».  Pour le professeur Boukraa, «c’est un wahhabisme déguisé financé par l’Arabie Saoudite».  

    UNITÉ AFRICAINE 

    Enfin, Ramtane Lamamra a abordé la stratégie africaine qui a décrété 2010 année de la paix et de la sécurité pour éradiquer le terrorisme. La présence en force au dernier sommet de Kampala a été un message fort et la constitution de bataillons intégrés formés d’armées africaines dont un contingent de la RASD est un des aspects de cette mobilisation. A l’en croire, le continent noir est décidé à prendre à bras le corps ses problèmes pour «avoir des solutions africaines aux problèmes africains».  «L’UA, a-t-il ajouté, n’est pas une simple tribune politique mais se veut un partenaire efficace dans la lutte mondiale contre le terrorisme».  Revenant sur la confusion délibérément entretenue entre terrorisme et libération nationale, le diplomate a fait remarquer que «si l’un relève du droit pénal interne, les mouvements d’emancipation sont soumis au droit de guerre». Présent à la tribune, l’ex-ministre malien de la Défense qui dirige un observatoire sahélo-saharien de géopolitique et stratégie a pointé du doigt la gravité de la situation dans ce ventre mou de l’Afrique.

    M Soumeylou Boubeye Maiga a évoqué la collusion entre terrorisme et réseaux de criminalité, la faiblesse de certains Etats dans cette vaste étendue et l’engagement inégal des Etats face à la menace. Selon lui, entre 15 à 22 millions d’euros sont générés chaque année par les trafics et permettent d’équiper et de recruter pour l’Aqmi. «La coopération régionale est impérative, dira-t-il, pour que les appétits pour les richesses de cette région ne débouchent pas sur des interventions d’éléments étrangers».  Pour lui, «l’enjeu sécuritaire doit être érigé en priorité nationale». 

    HORIZONS, 11/8/2010
  • Totale solidarité avec les membres de l’AMDH poursuivis pour antisémitisme ….

    Le groupe de soutien de l’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH) à Paris exprime sa totale solidarité avec les membres de l’AMDH entendus par la police marocaine suite à une plainte pour de supposés propos antisémites.
    Le groupe de soutien de l’Association Marocaine des Droits Humains à Paris vient d’apprendre que trois membres de l’association ont été convoqués ou entendus par la police marocaine suite à une plainte déposée par le dénommé « Noam Nir » pour de supposés propos « antisémites ».
    Il s’agit de Samira Kinani membre du Bureau Central, Fouad Jarid membre de la Commission Administrative de l’AMDH et du Bureau de la section d’Essaouira et Houcine Boukbir militant de cette même section ; ces deux derniers ont été entendus le 5 et le 6 août par la police judiciaire locale sur instruction du procureur du roi auprès du tribunal de première instance de la ville
    Après avoir contacté des responsables de l’association qui nous ont expliqué que les militants scandaient des slogans pro-palestiniens dans les rues de la ville d’Essaouira dans le cadre des activités des colonies de l’AMDH, nous avons constaté que le dénommé « Noam Nir » les a filmés et a posté la vidéo sur internet avec comme titre « Anti-Semitism in Morocco ». Interviewé par un journal électronique israélien il a avancé l’idée que « l’antisémitisme au Maroc est profondément enraciné dans l’histoire du Maroc et continue de nos jours. Il a identifié l’islam et le processus de l’arabisation au Maroc comme deux facteurs qui contribuent fortement à des actes d’antisémitisme dans le pays.
    Il a mentionné la peur de marcher dans la rue au Maroc portant une kippa et a ajouté que les citoyens arabes du Maroc expriment souvent le dégoût pour leurs voisins juifs au cours de conversations.1 »
    Il a également porté plainte contre trois personnes de l’Association Marocaine des Droits Humains.
    Ce qui est davantage regrettable c’est que « Nir a exprimé sa conviction que l’absence d’intervention de la police est la preuve qu’il ya eu une détérioration des relations entre les musulmans et les populations juives du pays.2 »
    Plusieurs militants de gauche (issus de familles juives et musulmanes) ayant enduré la torture durant les années de plomb considèrent cet appel à une intervention policière comme une volonté d’établir un régime policier capable de faire taire toute critique que porteraient les forces progressistes etdémocratiques marocaines à l’égard des crimes israéliens.
    Nous répondons à cet appel en disant à M. Nir que si son souhait se réalisait et que les forces de répression policière mettent en prison et éradiquent tous les militants de droits humains il n’aura peut-être en face de lui que des forces obscurantistes qui penseraient que tout juif est sioniste et pro-israélien.
    L’un des combats que notre association mène au Maroc est la distinction claire et nette entre juif et sioniste et nous pensons que ce travail mérite d’être soutenu et défendu. La lutte pour la libération du peuple palestinien est un combat de tous les démocrates et progressistes qu’ils soient juifs, musulmans, chrétiens, athées, bouddhistes, etc.
    Nous déclarons qu’il ne saurait y avoir d’amalgame entre d’un côté la défense de la cause palestinienne, la lutte contre le sionisme et l’impérialisme et d’un autre côté l’antisémitisme. Nous rappelons également que l’AMDH a déclaré dans le préambule de ses statuts qu’elle « combat la mondialisation libérale sauvage, l’impérialisme en tant que mouvement ennemi du droit des peuples à l’autodétermination et le sionisme en tant que mouvement raciste, colonialiste et agressif ».
    Suite aux dispositions prises lors de son dernier congrès L’AMDH défend la laïcité et les libertés individuelles qui offriraient à n’importe quelle personne quelle que soit sa religion le libre exercice de ses cultes. Notre association combat également toute forme de racisme quelle que soit la personne qui le pratique3.
    Nous déclarons que le combat contre le sionisme en tant que mouvement raciste n’est pas un combat contre les juifs. Très loin de là. Nous considérons que ces accusations colportées contre des militants de défense des droits humains n’est qu’une vaine tentative pour décrédibiliser notre soutien à la cause du peuple palestinien et aux opprimés du Maroc et partout ailleurs dans le monde.
    Groupe de soutien de l’Association Marocaines des Droits Humains (AMDH) à Paris
    Mail : amdh.paris@gmail.com
    Source : moqawama, 15/8/2010
  • Sahara Occidentag : attaque à la bombe

    Les graffitis sont une forme d’art éphémère, mouvant et changeant.
    Déjà présents dans la Grèce antique, ces dessins clandestins ornent maintenant nos murs de silhouettes, de noms, de messages personnels ou politiques …

    Au détour des rues d’Avignon, dans le Vaucluse, un imposant drapeau et les quatre lettres RASD revendiquent leur message politique et leur espoir de liberté, d’indépendance.

    Ces symboles de la République Arabe Sahraouie Démocratique sont peut-être un message silencieux au gouvernement français. La république en exil est celle de la dernière colonie d’Afrique. Son colonisateur, le Maroc est soutenu dans ses exactions par le gouvernement français, qui cautionne l’éternel report de la mise en place du referendum d’autodétermination.

    Dans les territoires occupés du Sahara Occidental, c’est aussi à la bombe mais au risque de la détention arbitraire et de la torture que les jeunes résistants sahraouis s’opposent à l’occupation, en dessinant sur les murs de leurs villes les symboles de la république qu’ils reconnaissent.

    Drapeau, RASD en arabe ou lettres latines, même recouverts de peinture par les agents de la sécurité marocaine conservent leurs valeurs de message politique.

    Quand il est tellement difficile de parler du Sahara occidental ou d’alerter sur la gravité de la situation, peut être le graph devient-il l’une des rare expression qui attire l’attention.

    APSO, 13 août 2010.  
    Voir aussi « les murs d’El Aaiun » http://www.youtube.com/watch?v=xsPoIU8yUpk