Mois : août 2010

  • Réflexions : Les mensonges du royaume

    L’activité terroriste dans la région du Sahel refait la Une des journaux européens après la libération des deux otages espagnols. Comme de coutumes, « les information exclusives », les « analyses » éclairées, « les éditoriaux » astucieusement orientés pillulent dans la presse françaises et il fallait bien qu’un de nos confrères de l’Hexagone mêle, un jour ou l’autre, l’Algérie en lui donnant le rôle de « parrain » de la région. L’on a ainsi vu un éditorialiste du quotidien français « Sud-Ouest », jurer par tous les saints que l’Espagne s’est faite grandement aidée par la diplomatie algérienne pour obtenir la libération des deux otages. Sans apporter, ni preuve, ni un argumentaire qui tienne véritablement la route et en conformité avec les discours des uns et des autres. 

    Sud-Ouest dépeint l’Algérie comme « un gros bonhomme » auquel « petits africains » du Sahel ne peuvent rien refuser. Il suppose donc que Madrid a agit comme le « père désespéré» d’une victime kidnappée par des bandits, qui vient « baiser » la main du parrain pour obtenir la libération de son enfant. Les décors plantés, l’éditorialiste tente de convaincre la France de faire de même, de tisser une sorte de diplomatie parallèle et crasseuse, comme si la région du Sahel n’était pas capable de développer un discours, soutenir une démarche, et adopter une stratégie. Pourtant, les ministres des Affaires étrangères des pays de la région, les chefs d’Etats major de leurs armées et les chefs de leurs services de renseignement se sont rencontrés à plusieurs reprises. Tous ont clairement affiché leur soutien à la résolution onusienne qui interdit le versement de rançon. 

    Ils s’échangent des informations sur les groupes opérants dans le vaste désert. Ils tentent avec les moyens de bord d’organiser une véritable riposte aux terroristes. Tout cela, les éditoriaux, analyses et autres scoops, sont jetés aux oubliettes et l’on insiste sur des aspects marginaux, histoire de donner de l’AQMI, l’image d’une organisation militaire très influente dans une région où la gouvernance se résume à des rapports de force à la limite du mafieux. Les otages ont ceci d’intéressant pour les terroristes et les occidentaux, est qu’ils enrichissent les premiers et donnent au second l’opportunité de fourrer leur nez dans les affaires de pays souverain. Les journaux font le reste bien sûr!

    Par Smaïl Daoudi, 30/8/2010

    Source : Ouest-Tribune
  • Conférence internationale à Alger, les 25 et 26 septembre

    Ayant pour thème «Le droit des peuples à la résistance»
    Conférence internationale à Alger, les 25 et 26 septembre

    Le président du Comité national de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Lamari Mahrez a indiqué que son comité a tout le temps affiché son attachement à la légalité internationale aux peuples en lutte, et plus particulièrement à  la cause sahraouie. Dans ce contexte, il a indiqué qu’une conférence internationale ayant pour thème «Le droit des peuples à la résistance» sera organisée à Alger les 25 et 26 septembre 2010 avec la participation de 200 délégués. Selon lui, les objectifs de cette conférence portent sur plusieurs points : rendre hommage au mouvement de résistance populaire au Sahara occidental et manifester l’appui constant à celui-ci, démontrer le caractère pacifique de la résistance populaire et mettre en exergue la répression systématique à l’encontre des populations civiles de manière générale et des défenseurs sahraouis des droits de l’homme de manière particulière, dénoncer l’embargo médiatique concernant la résistance pacifique, notamment le désintérêt affiché par les medias occidentaux et la dénonciation et lever l’amalgame entretenu avec le Maroc mettant sur un pied d’égalité résistance et terrorisme.
    A. K.

    Le Jour d’Algérie, 29/8/2010
  • Flagrante manipulation des services secrets marocains

    Après une investigation, auprès des services concernés, au sujet des documents publiés sur certains sites et prétendant que le responsable de séquestration des espagnols Omar Sidahmed Hamma, dénommé par certains services et par tous les médias « le sahraoui » est sahraoui. La conclusion à laquelle nous avons abouti est qu’il s’agit bel et bien d’une manipulation des services de sécurité marocains et pour cause:

    1- le numéro de DNI 79692146, supposé appartenir à Omar Sidahmed,dans les documents existe effectivement, mais appartient au dénommé LBU Salahi Mohamed-Moulud qui effectivement a résidé à la daira Farsia de la wilaya de Smara.

    2- le numéro de DNI 54834516, supposé appartenir au père de Omar Sidahmed est faux puisque ne correspond à aucune de nos cartes d’identité.

    3- Plus grossier encore dans le document « certificado » il est écrit que le concerné Omar Sidahmed Hamma « Ha estado viviendo en los campamentos de refugiados saharauis…hasta el día 19 de mayo 2010 » alors que tout le monde sait qu’à cette date le concerné était, depuis plusieurs mois, dans une prison mauritanienne à Nouakchott.

    Donc, cela fait partie de cette volonté marocaine qui veut moridicus et par tous les moyens nous impliquer dans le terrorisme. Parfois Omar est sahraoui, une autre fois il a combattu dans les rangs du Polisario, une autre fois encore une de ses femmes est originaire du Sahara occidental (alors que ses trois femmes sont maliennes) et maintenant on lui délivre de faux papiers pour encore attester de ses liens avec le Sahara occidental.
  • Réflexions : Les mensonges du royaume

    L’activité terroriste dans la région du Sahel refait la Une des journaux européens après la libération des deux otages espagnols. Comme de coutumes, « les information exclusives », les « analyses » éclairées, « les éditoriaux » astucieusement orientés pillulent dans la presse françaises et il fallait bien qu’un de nos confrères de l’Hexagone mêle, un jour ou l’autre, l’Algérie en lui donnant le rôle de « parrain » de la région. L’on a ainsi vu un éditorialiste du quotidien français « Sud-Ouest », jurer par tous les saints que l’Espagne s’est faite grandement aidée par la diplomatie algérienne pour obtenir la libération des deux otages. Sans apporter, ni preuve, ni un argumentaire qui tienne véritablement la route et en conformité avec les discours des uns et des autres. 

    Sud-Ouest dépeint l’Algérie comme « un gros bonhomme » auquel « petits africains » du Sahel ne peuvent rien refuser. Il suppose donc que Madrid a agit comme le « père désespéré» d’une victime kidnappée par des bandits, qui vient « baiser » la main du parrain pour obtenir la libération de son enfant. Les décors plantés, l’éditorialiste tente de convaincre la France de faire de même, de tisser une sorte de diplomatie parallèle et crasseuse, comme si la région du Sahel n’était pas capable de développer un discours, soutenir une démarche, et adopter une stratégie. Pourtant, les ministres des Affaires étrangères des pays de la région, les chefs d’Etats major de leurs armées et les chefs de leurs services de renseignement se sont rencontrés à plusieurs reprises. Tous ont clairement affiché leur soutien à la résolution onusienne qui interdit le versement de rançon. 

    Ils s’échangent des informations sur les groupes opérants dans le vaste désert. Ils tentent avec les moyens de bord d’organiser une véritable riposte aux terroristes. Tout cela, les éditoriaux, analyses et autres scoops, sont jetés aux oubliettes et l’on insiste sur des aspects marginaux, histoire de donner de l’AQMI, l’image d’une organisation militaire très influente dans une région où la gouvernance se résume à des rapports de force à la limite du mafieux. Les otages ont ceci d’intéressant pour les terroristes et les occidentaux, est qu’ils enrichissent les premiers et donnent au second l’opportunité de fourrer leur nez dans les affaires de pays souverain. Les journaux font le reste bien sûr!

    Par Smaïl Daoudi, 30/8/2010

    Source : Ouest-Tribune
  • Discours de Taleb Omar : La lutte armée se précise

    Le premier ministre sahraoui n’exclut aucune option pour briser le joug colonial : La lutte armée se précise 
    Par Youcef Aouchiche
    Les dirigeants et les responsables de la République arabe sahraouie démocratique se sont rendus à l’évidence que ce qui a été confisqué par la force ne peut y être reconquis que par la force. 

    Au moment où la répression marocaine contre les populations sahraouies prend de l’ampleur, les lignes de la lutte armée, comme seul moyen de recouvrement de leur indépendance se précise. Ainsi, le Premier ministre sahraoui, M. Abdelkader Talbi, a déclaré, avant-hier, que  » toutes les options sont ouvertes pour la libération et le recouvrement de l’indépendance de son pays « , assurant que  » le peuple sahraoui est prêt pour le sacrifice.  » Intervenant à la clôture de l’université d’été des cadres sahraouis, qui a eu lieu du 5 au 28 Août dernier à Boumerdès, M. Talbi a indiqué que la direction sahraouie est sur le point d’établir un état des lieux global, conformément aux recommandations du congrès du peuple sahraoui.  » Ce dernier avait insisté sur la nécessité de la lutte armée, comme seul moyen pouvant dissuader la et mettre un terme à l’occupation marocaine. L’orateur, qui s’est focalisé sur la détermination du peuple sahraoui à poursuivre son combat jusqu’à l’indépendance de son pays, a mis en garde par la suite l’occupant contre  » des manœuvres destinées à maintenir indéfiniment le statu quo « .

    Ce revirement de position intervient au moment où le non aboutissement des efforts de paix de la communauté internationale et l’échec de processus de paix prônée, essentiellement, par l’ONU, est scellé, d’autant plus que les manœuvres, les provocations et les violations des droits des citoyens sahraouis par les autorités marocaines, s’accentuent de jour au lendemain. 

    Sur ce, le premier ministre sahraoui a réitéré son appel à la communauté internationale, pour mettre un terme à cette  » douloureuse situation  » et à oeuvrer à l’amélioration des droits de l’Homme, à la libération des détenus politiques ainsi qu’à trouver les mécanismes de protection de ces droits. Evoquant la position de la France dans ce conflit, qui ronge cette région du grand Maghreb, depuis presque un demi siècle, le premier responsable du gouvernement de la RASD a invité ce pays  » à cesser de faire obstacle à la solution et à se mettre en conformité avec ses obligations internationales « . La même chose qu’il a dite concernant le gouvernement espagnol qui il a exhorté d’assumer son rôle et sa responsabilité historique en matière de décolonisation des territoires sahraouis. Il a demandé également à l’Union européenne de  » geler les avantages accordés au Maroc, tant que celui-ci persiste à violer les droits de l’Homme et à s’abstenir de signer avec lui tout accord touchant le territoire sahraoui occupé « . Evoquant une correspondance de M. Christopher Ross, l’émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental, envoyée au groupe des amis du SG de l’ONU, le responsable sahraoui a relevé qu’il est indiqué dans celle-ci que c’est  » le régime marocain qui entrave les efforts pour un règlement du conflit et à l’origine de l’impasse actuelle.  » Il a exprimé le vœu que ce message soit considéré  » comme un début sérieux de la part des Nations Unies, pour faire entendre raison au régime marocain. Le président du Commissariat politique de l’armée sahraouie, M. Sidi Oukal a, pour sa part, exprimé, dans un message adressé au président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika,  » sa profonde gratitude pour l’important soutien de L’Algérie à la cause sahraouie « , assurant que  » le peuple sahraoui n’oubliera jamais la constance des positions algériennes durant toutes les étapes de sa cause « .



    Un colloque international sur le droit des peuples à la résistance les 25 et 26 septembre prochains à Alger
     
    Par ailleurs, un colloque international, sur le thème  » Le droit des peuples à la résistance « , se tiendra les 25 et 26 septembre prochain à Alger, a annoncé samedi, à Boumerdès, le président du Comité algérien de solidarité avec le peuple sahraoui, M. Lamari Mahrez. Plus de 200 personnalités et représentants d’organisations gouvernementales et non gouvernementales, sont attendus à cette manifestation, initiée par le Comité algérien de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui, en coordination avec des organismes de droit humanitaire de la République arabe sahraouie démocratique.
  • Se prosterner devant le Maroc n’a pas amélioré les relations avec l’Espagne

    FAES critique sur COPE que le gouvernement « ne défend pas les intérêts de l’Espagne ».

    Le directeur de la Section Internationale de la FAES, Alberto Carnero, a souligné dans le programme « La Tarde con Cristina » que le gouvernement de Rodriguez Zapatero mêlange avoir « de bonnes relations avec la défense de nos propres intérêts ». Il a déclaré que « Zapatero a manqué de fermeté dans la défense des intérêts de l’Espagne » et « en particulier avec le Maroc », ajoute-t-il.

    Le président du gouvernement a demandé au Ministre des Affaires Etrangères d’exiger des explications au Maroc pour la répression des 14 espagnols qui revendiquaient un Sahara indépendant à El Aaiun. Sur cette action, Alberto Carnero, directeur de la Section Internationale de la Fondation pour l’Analyse et les Etudes Sociales (FAES), a déclaré cette après-midi dans « La Tarde con Cristina » que »un appel d’un secrétaire d’Etat peut être très efficace mais elle ne remplace pas une politique sérieuse et cohérente de défenses des intérêts de l’Espagne ».

    En opinion du directeur d’International de la FAES, « dans la politique extérieure, une cohérenbce dans le temps est demandée et c’est de cela que Zapatero a manqué, de fermeté en défense des intérêts de l’Espagne, d’une façon, cohérente et constante ».

    Quant au conflit du Sahara Occidental, Carnero a souligné que « il y a un manque de clarté entre défendre la dignité nationale et c’est cela qui n’est pas claire même pas dans la politique bilatérale avec le Maroc et, plus important encore, notre action avec les Nations Unies qui inclue le droit du peuple sahraoui à la libre détermination ».

    Concrètement, il a indiqué que « le gouvernement de Rodriguez Zapatero a changé la tradition de l’Espagne qui était le soutien à la légalité internationale, sans que cela répercute sur l’amélioration des rapports avec le Maroc ». Pour CArnero, cette situation « est en train de donner des très mauvaises conséquences, parce que l’on voit que cela ne résout pas le problème du Sahara Occidental, ni mla stabilité de la zoné ni améliore les relations avec le Maroc ».

    Pour cette raison, le directeur de la Section Internationale de FAES a réitéré sur COPE que « il faut distinguer entre les bonnes relations et la défense de nos intérêts, c’est ce que font les autres pays, défendre avec fermeté et intelligence ses intérêts nationaux », et c’est ce que, selon lui, notre pays ne fait pas.

    COPE.es, 30/8/2010
  • Opération de marketing des contrebandiers du Sahel

    Une nouvelle et intéressante vidéo du GSPC au Sahel, mise en ligne : Du «marketing» de Droudkal
    Par Wassim Benrabah
    Depuis le temps que nous n’en finissons plus de dire que le Sahel vit sur une poudrière, et que des pyromanes, avec la France à leur tête, ont mis le feu aux poudres, voilà que des confirmations de plus en plus précises et de plus en plus nombreuses nous en sont fournies chaque jour. 

    Droudkal, de même que ses amis qui « gèrent » pour lui sa « filiale » la plus rentable activant dans la bande sahélo saharienne, semble avoir saisi tout le « bénéfice » qui peut être obtenu d’une bonne campagne de marketing. 

    Ainsi, et après avoir piqué au vif la France, de la manière la plus ironique qui soit, voilà qu’une nouvelle vidéo (au demeurant fort instructive) vient d’être mise en ligne. 

    Avant de poursuivre, cependant, l’ouverture d’une parenthèse s’impose. Si Droudkal s’en est pris à la France, alors que celle-ci représente (paradoxalement) son plus précieux allié, c’est uniquement pour perpétuer la même tradition née du prétendu conflit existant entre Al Qaïda de Ben Laden et les USA. 

    Bref, la nouvelle vidéo, qui semble s’apparenter à une véritable démonstration de force, n’ayant donc rien à voir avec un précédent document (destiné à la propagande de recrutement) mettant en scène la prétendue insouciance d’activistes gambadant, jouant…
    Dans cette vidéo, qui aurait été filmée au douzième jour du mois de ramadan, on voit clairement les véhicules ainsi que les armements des activistes de ce groupe terroriste.
    Hormis les véhicules dits « Station », mais modifiés au point de devenir les 4X4 les plus rapides au monde, les terroristes disposent ainsi de nombreux lance-roquettes, de fusils mitrailleurs ainsi que des canons et mitrailleuses fixées sur les véhicules en question.
    La Mauritanie dans l’œil du cyclone
    Chose troublante, mais particulièrement significative, le document fait apparaître (de manière inédite, signalons-le avec force) un nombre important d’activistes de nationalité mauritanienne. 

    Ces derniers, appelant les leurs à les rejoindre, s’en prennent avec une rare violence aux dirigeants de leurs pays ainsi qu’à la France. 

    C’est, en effet, la Mauritanie qui, la première, a permis que l’Occident puisse « légitimement» disposer du droit d’ingérence militaire dans cette zone particulièrement sensible et dangereuse. L’action militaire (ratée) menée au Mali par les troupes franco-mauritaniennes avait, d’une part scellé l’arrêt de mort de l’otage, Michel Germaneau, et de l’autre attribué le label « Al Qaïda » à la bande de criminels et de trafiquants survivants, du peu qui reste du GSPC.
    Hamada Ould Mohamed Khairou, un Mauritanien libéré (en plus de 3 autres criminels, dont deux Algériens) par les autorités maliennes en échange de l’otage français, Pierre Camatte, est présenté comme le « prisonnier modèle libéré par la force des armes ». 

    Il lit des poèmes en hassaniya, provoquant une forte hilarité au sein de ses compagnons, avant de s’en prendre à certaines figures du courant salafiste en Mauritanie.
    Emprisonné en avril 2005, quelques mois avant la chute d’Ould Taya, il s’évada, en 2006, avec deux ses compagnons, Sidi Ould Habott et Khadim Ould Semane, ce dernier accusa à l’époque dans une déclaration sur Al Arabiya, Ely Ould Moamed Vall d’avoir facilité sa fuite.
    Ould Mohamed Khairou sera arrêté en août 2008 par les autorités maliennes à Kayes. 

    Un autre Mauritanien, Abdallahi al chinguitti, le seul à apparaître sur cette vidéo, le visage découvert durant l’enregistrement, suivi d’un autre, Abou Jelba al chinguitti, lit un poème en hommage au kamikaze tué lors de l’attentat contre l’Ambassade de France à Nouakchott, Abou Oubeida Moussa al Basri.
    Quand l’intox remplace l’info…
    La vidéo cite les noms de Mauritaniens tués au cours des opérations. Il s’agirait de « Abou Mohammed Al Jekeni (Ahmedou Bamba) de la ville de R’Kiz, Mohamedou Ould Magham, de la tribu Idab Lehssen, Isselmou Ould Abdellahi Ould Oubeid, de la tribu Tagounanet et Limam Ould R’Hal dit Oumère alias Abou Esma ». 

    Quatre autres éléments de l’organisation prennent la parole au cours de l’enregistrement, en plusieurs dialectes africains : Hassan Foullany en peulh, Omar Targui en touarègue, un Bissau guinéen en portugais et un Nigérien en haoussa.

    Décidément, le Sahel n’a jamais été plus proche de l’implosion. 

    Pourtant, c’est ce moment que choisit un certain Mustapha Ould limam Chafi, pour venir prétendre avoir personnellement négocié avec Mokhtar Belmokhtar la libération des deux otages espagnols. 

    Or, outre le fait que les otages en question ne se trouvaient pas chez Belmokhtar, en trêve depuis plusieurs années, et hostiles aux enlèvements depuis le début, le « témoin » en question serait un vulgaire contrebandier désirant tirer profit de cette opération, en vendant aux plus offrants (des médias et des services secrets occidentaux présents en force dans le Sahel) ses prétendus témoignages et informations. Cela en rajoute forcément une « couche » au trouble ambiant.

    Cela profite forcément à plusieurs parties. Mais certainement pas aux pauvres populations habitant ces régions. 

    Ni à l’Algérie, qui a payé le prix fort dans sa lutte contre le terrorisme, et qui se retrouve aujourd’hui poignardée dans le dos par ceux-là même à qui elle avait dispensé aides, réconfort et moyens incommensurables…
  • Discours de Taleb Omar : La lutte armée se précise

    Le premier ministre sahraoui n’exclut aucune option pour briser le joug colonial : La lutte armée se précise 
    Par Youcef Aouchiche
    Les dirigeants et les responsables de la République arabe sahraouie démocratique se sont rendus à l’évidence que ce qui a été confisqué par la force ne peut y être reconquis que par la force. 

    Au moment où la répression marocaine contre les populations sahraouies prend de l’ampleur, les lignes de la lutte armée, comme seul moyen de recouvrement de leur indépendance se précise. Ainsi, le Premier ministre sahraoui, M. Abdelkader Talbi, a déclaré, avant-hier, que  » toutes les options sont ouvertes pour la libération et le recouvrement de l’indépendance de son pays « , assurant que  » le peuple sahraoui est prêt pour le sacrifice.  » Intervenant à la clôture de l’université d’été des cadres sahraouis, qui a eu lieu du 5 au 28 Août dernier à Boumerdès, M. Talbi a indiqué que la direction sahraouie est sur le point d’établir un état des lieux global, conformément aux recommandations du congrès du peuple sahraoui.  » Ce dernier avait insisté sur la nécessité de la lutte armée, comme seul moyen pouvant dissuader la et mettre un terme à l’occupation marocaine. L’orateur, qui s’est focalisé sur la détermination du peuple sahraoui à poursuivre son combat jusqu’à l’indépendance de son pays, a mis en garde par la suite l’occupant contre  » des manœuvres destinées à maintenir indéfiniment le statu quo « .

    Ce revirement de position intervient au moment où le non aboutissement des efforts de paix de la communauté internationale et l’échec de processus de paix prônée, essentiellement, par l’ONU, est scellé, d’autant plus que les manœuvres, les provocations et les violations des droits des citoyens sahraouis par les autorités marocaines, s’accentuent de jour au lendemain. 

    Sur ce, le premier ministre sahraoui a réitéré son appel à la communauté internationale, pour mettre un terme à cette  » douloureuse situation  » et à oeuvrer à l’amélioration des droits de l’Homme, à la libération des détenus politiques ainsi qu’à trouver les mécanismes de protection de ces droits. Evoquant la position de la France dans ce conflit, qui ronge cette région du grand Maghreb, depuis presque un demi siècle, le premier responsable du gouvernement de la RASD a invité ce pays  » à cesser de faire obstacle à la solution et à se mettre en conformité avec ses obligations internationales « . La même chose qu’il a dite concernant le gouvernement espagnol qui il a exhorté d’assumer son rôle et sa responsabilité historique en matière de décolonisation des territoires sahraouis. Il a demandé également à l’Union européenne de  » geler les avantages accordés au Maroc, tant que celui-ci persiste à violer les droits de l’Homme et à s’abstenir de signer avec lui tout accord touchant le territoire sahraoui occupé « . Evoquant une correspondance de M. Christopher Ross, l’émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental, envoyée au groupe des amis du SG de l’ONU, le responsable sahraoui a relevé qu’il est indiqué dans celle-ci que c’est  » le régime marocain qui entrave les efforts pour un règlement du conflit et à l’origine de l’impasse actuelle.  » Il a exprimé le vœu que ce message soit considéré  » comme un début sérieux de la part des Nations Unies, pour faire entendre raison au régime marocain. Le président du Commissariat politique de l’armée sahraouie, M. Sidi Oukal a, pour sa part, exprimé, dans un message adressé au président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika,  » sa profonde gratitude pour l’important soutien de L’Algérie à la cause sahraouie « , assurant que  » le peuple sahraoui n’oubliera jamais la constance des positions algériennes durant toutes les étapes de sa cause « .



    Un colloque international sur le droit des peuples à la résistance les 25 et 26 septembre prochains à Alger
     
    Par ailleurs, un colloque international, sur le thème  » Le droit des peuples à la résistance « , se tiendra les 25 et 26 septembre prochain à Alger, a annoncé samedi, à Boumerdès, le président du Comité algérien de solidarité avec le peuple sahraoui, M. Lamari Mahrez. Plus de 200 personnalités et représentants d’organisations gouvernementales et non gouvernementales, sont attendus à cette manifestation, initiée par le Comité algérien de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui, en coordination avec des organismes de droit humanitaire de la République arabe sahraouie démocratique.
  • Se prosterner devant le Maroc n’a pas amélioré les relations avec l’Espagne

    FAES critique sur COPE que le gouvernement « ne défend pas les intérêts de l’Espagne ».

    Le directeur de la Section Internationale de la FAES, Alberto Carnero, a souligné dans le programme « La Tarde con Cristina » que le gouvernement de Rodriguez Zapatero mêlange avoir « de bonnes relations avec la défense de nos propres intérêts ». Il a déclaré que « Zapatero a manqué de fermeté dans la défense des intérêts de l’Espagne » et « en particulier avec le Maroc », ajoute-t-il.

    Le président du gouvernement a demandé au Ministre des Affaires Etrangères d’exiger des explications au Maroc pour la répression des 14 espagnols qui revendiquaient un Sahara indépendant à El Aaiun. Sur cette action, Alberto Carnero, directeur de la Section Internationale de la Fondation pour l’Analyse et les Etudes Sociales (FAES), a déclaré cette après-midi dans « La Tarde con Cristina » que »un appel d’un secrétaire d’Etat peut être très efficace mais elle ne remplace pas une politique sérieuse et cohérente de défenses des intérêts de l’Espagne ».

    En opinion du directeur d’International de la FAES, « dans la politique extérieure, une cohérenbce dans le temps est demandée et c’est de cela que Zapatero a manqué, de fermeté en défense des intérêts de l’Espagne, d’une façon, cohérente et constante ».

    Quant au conflit du Sahara Occidental, Carnero a souligné que « il y a un manque de clarté entre défendre la dignité nationale et c’est cela qui n’est pas claire même pas dans la politique bilatérale avec le Maroc et, plus important encore, notre action avec les Nations Unies qui inclue le droit du peuple sahraoui à la libre détermination ».

    Concrètement, il a indiqué que « le gouvernement de Rodriguez Zapatero a changé la tradition de l’Espagne qui était le soutien à la légalité internationale, sans que cela répercute sur l’amélioration des rapports avec le Maroc ». Pour CArnero, cette situation « est en train de donner des très mauvaises conséquences, parce que l’on voit que cela ne résout pas le problème du Sahara Occidental, ni mla stabilité de la zoné ni améliore les relations avec le Maroc ».

    Pour cette raison, le directeur de la Section Internationale de FAES a réitéré sur COPE que « il faut distinguer entre les bonnes relations et la défense de nos intérêts, c’est ce que font les autres pays, défendre avec fermeté et intelligence ses intérêts nationaux », et c’est ce que, selon lui, notre pays ne fait pas.

    COPE.es, 30/8/2010
  • Services secrets espagnols: Accord entre des mercenaires et AQMI

    Ils ont jugé que la menace terroriste est élevée en Algérie et extrême en Mauritanie 

    Mises en garde des renseignements espagnoles contre des accords entre Al Qaida et les mercenaires 

    Le centre national des Renseignements espagnole a mis en garde contre d’éventuels opérations de kidnapping, qu’Al Qaida au Maghreb Islamique prépare depuis le mois de mars dernier, ciblant des ressortissants occidentaux dans la région du Sahel. Les Renseignements espagnoles ont qualifié la Mauritanie, le mali et le Niger de pays extrêmement risqués en terme de kidnapping, alors qu’ils ont qualifié l’Algérie, et le Burkina Faso de pays à risque «élevé».
    Suite aux renseignements qu’il a pu réunir dans la région et des renseignements français et des pays amis, le centre national de renseignements espagnols a indiqué que les terroristes sont parvenus, le printemps dernier, à des compromis avec ceux qu’il a qualifié de « mercenaires », pour qu’ils se chargent d’enlever des occidentaux, comme se fut le cas des bénévoles humanitaires espagnoles, kidnappés en Mauritanie, le 29 novembre dernier sur la route reliant Nouadhibou et Nouakchott et qui ont prévu de les remettre ensuite à Al-Qaida contre des sommes d’argent. 

    Les espagnoles pensent que Mokhtar Belmokhtar, allias « Belaouar » est en mesure de nouer des contacts avec plusieurs « mercenaires du Sahara », en plus de ses liens actuels avec les grands commerçants et trafiquants. 

    Le centre national des renseignements en Espagne a indiqué qu’il détient des renseignements indiquant l’augmentation du nombre « d’indicateurs » d’Al-Qaida dans la région, auxquels revient la mission de faire le choix sur des cibles potentielles à kidnapper. A la lumière de ces renseignements, le ministère des affaires étrangères espagnoles a déconseillé ses ressortissants de se rendre vers certaines destinations, notamment en Mauritanie, au Niger et au Mali.  

    El Khabar; 30/8/2010