Mois : août 2010

  • AQMI : Alliances et diplomatie tribales

    Al Qaïda, la tribu et les prises d’otages dans la bande du Sahel
    Alliances et diplomatie tribales
    Les terroristes d’Al Qaïda dans le désert de la bande du Sahel bénéficient d’alliances avec des responsables locaux corrompus et des tribus, qui leur fournissent des armes et les aident à se cacher, a déclaré à l’agence Reuters un ancien activiste de haut rang. Ce dernier, un Algérien de 36 ans, ayant fait partie de la rébellion islamiste pendant douze ans avant d’être arrêté en 2006, a décrit comment les activistes d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) parvenaient à se déplacer en relative liberté dans le désert et à recevoir des informations et du matériel en échange de l’argent des rançons. C’est ce groupe qui a revendiqué fin juillet, l’assassinat de l’otage français Michel Germaneau, âgé de 78 ans. Autrefois chargé des relations extérieures d’Aqmi et de la liaison entre ses commandants, l’homme n’a pas souhaité être nommé par crainte de représailles. Son parcours au sein d’Aqmi a été confirmé par un ancien responsable des services de sécurité algériens, qui a jugé son témoignage exact. L’ancien rebelle a dit avoir vu des responsables du gouvernement malien boire le thé dans les camps d’Aqmi dans le désert, lors de visites de courtoisie à un dirigeant du groupe. Il a indiqué qu’un officier de l’armée malienne avait cédé au chef Mokhtar Belmokhtar deux mitrailleuses lourdes «Douchka» de fabrication russe, en échange d’un véhicule tout-terrain Toyota. Lorsque quelques jours plus tard l’une des deux armes, qui peuvent servir à la lutte anti-aérienne, avait cessé de fonctionner, l’officier était revenu dans le camp, pour la remettre en état de marche. «Dans les tribus locales du Mali et du Niger, Belmokhtar est plus apprécié que les chefs d’Etat, parce qu’il a des emplois et de la nourriture à offrir», a déclaré l’ex-activiste, qui a passé dans un camp du désert les trois années précédant son arrestation. Le gouvernement malien a refusé de réagir à ces accusations tant qu’il ne connaîtrait pas l’identité de la source. L’ancien rebelle a indiqué que la majeure partie de son séjour dans le désert s’était déroulée dans le camp de Belmokhtar, l’un des deux principaux commandants d’Aqmi dans le Sahara, surnommé «le diplomate» par ses hommes en raison de sa capacité à forger des alliances. Belmokhtar, connu sous le nom de guerre de Khaled Abou El Abass, est le responsable de la plupart des enlèvements d’étrangers dans la région et les analystes estiment qu’il est l’architecte du réseau logistique du groupe dans le désert. Dans son témoignage, la source indique que les millions de dollars générés par les trafics et les prises d’otage lui permettent d’établir des relations cordiales avec de hauts responsables maliens, comme par exemple l’officier aux mitrailleuses russes. D’autres officiers maliens venaient à l’occasion vendre des armes. «On peut se procurer une Kalachnikov pour 60. 000 DA et une mitrailleuse lourde pour 2 millions de dinars», a-t-il indiqué, soit respectivement 630 et 21.000 euros. L’ancien responsable des services de sécurité algériens a indiqué avoir reçu des informations similaires sur des ventes d’armes maliennes à Aqmi. Selon l’ex-insurgé, l’une des raisons de la longévité de Belmokhtar est sa capacité à gagner les bonnes grâces des tribus du Mali et du Niger. Cet Algérien marié à une femme issue d’une influente tribu saharienne a su profiter de la faible influence des gouvernements sur les zones désertiques de leurs territoires.  La source a ainsi indiqué avoir vu des membres des tribus venir solliciter des emplois, pour pouvoir nourrir leurs familles. «Nous en avons engagé certains, mais jamais à des postes haut placés. Seuls des Algériens occupaient ces postes», a-t-il dit.

  • Raid franco-mauritanien : La Mauritanie veut ouvrir une enquête

    Plusieurs jours après son assassinat, les circonstances de la mort du ressortissant français Michel Germaneau ne sont pas encore élucidées.
    Des sources sécuritaires rapportent que des responsables mauritaniens menacent de faire d’autres révélations sur le dossier en question. Des zones d’ombre et des questionnements entourent cette affaire qui n’a pas encore livré tous ses secrets.
    Que s’est-il réellement passé lors de l’intervention des forces françaises en territoire malien, la fin de juillet dernier? Quels sont les tenants et les aboutissants d’une expédition dont le but affiché était la libération de l’otage retenu par des terroristes d’Al Qaîda? Pourquoi certains cercles occultes veulent-ils absolument mêler l’Algérie à cette histoire pour le moins encore obscure…? Et pourquoi, aujourd’hui, la Mauritanie veut-elle ouvrir une enquête sur ce qui s’est passé à l’issue d’un raid de commandos exécuté comme au temps révolu du colonialisme? Pour répondre à toutes ces questions, les analystes et les spécialistes du dossier Sahel sont en train de décortiquer tous les indices en leur possession, en attendant bien sûr des révélations émanant de parties non identifiées.
    Une première version concernant la mort de l’otage français privilégie la thèse de la bavure. Selon cette version, les membres du commando français auraient été piégés par le groupe des ravisseurs, et c’est ce qui a entraîné la mort de Michel Germaneau, touché par des tirs provenant d’un des appareils ayant participé à l’opération. Une seconde version évoque une tentative de manipulation des troupes mauritaniennes par la France.
    En effet, quelques jours avant le début de l’opération, des sources proches des services secrets français auraient mis en garde la Mauritanie contre d’éventuelles attaques d’Al Qaîda en territoire mauritanien. Selon cette seconde version, des doutes planent toujours sur la véritable identité de l’otage. Dans un autre contexte, les terroristes d’Al Qaîda auraient vraisemblablement découvert la véritable personnalité de Michel Germaneau.
    Pris à leur propre piège, les Français ont voulu négocier pour tenter de sauver les «
    meubles»; mais vu la tournure prise par les événements, ils ont tout fait pour impliquer les Mauritaniens dans un sale coup. Acculée, la France aurait opté pour la liquidation pure et simple de l’otage. Ayant compris les craintes françaises, Al Qaîda aurait préféré jouer le jeu, en adoptant une position qui permette à la France d’«arranger» les choses.
    Sentant le coup fourré, les Mauritaniens se sont rebiffés sous les coups de boutoir donnés par leur opposition. Aujourd’hui, ils veulent tout savoir à propos d’une opération qui reste entourée de zones d’ombre. Qui est Michel Germaneau? Dans quelles circonstances a été décidée l’opération commando? N’ayant jamais abandonné l’idée d’un Sahel complètement acquis, une sorte de chasse gardée française, l’Elysée vient de se rendre compte que les Américains ont pris sérieusement les choses en main.
    Harcelées par Al Qaîda, du Tchad jusqu’en Mauritanie, les «taupes» françaises sont en train de tomber l’une après l’autre. Selon certains observateurs, toute la région est actuellement menacée d’afghanisation et il n’y a que l’Algérie qui reste en mesure d’éviter cette inquiétante perspective.
    Si les Américains se gardent de tout commentaire, les Français eux, multiplient les gaffes et les bavures dans le but d’entraîner Alger dans une nouvelle guerre des sables mouvants. Diviser pour régner, c’est ce que veut instaurer la France aujourd’hui pour semer la zizanie entre les différents pays du Sahel, quitte à sacrifier ses propres barbouzes!
    Ikram GHIOUA
    L’Expression, 15/8/2010
  • Cridem : De nos rapports avec la France

    Depuis quelques temps j’écoute, je lis des prises des positions qui ont trait à nos rapports avec la France. Depuis que nous sommes territoire, puis colonie, puis Etat indépendant, nos rapports avec la France ont toujours connu des hauts et des bas mais ils ont toujours été fondamentalement solides. 
    La Mauritanie a été colonisée pour des raisons uniquement stratégiques. « L’ensemble mauritanien » non administré de façon centralisée pouvait constituer une source d’instabilité pour les colonies françaises du Maghreb et celles d’Afrique noire à cause de sa position géographique. Les recettes des impôts perçus uniquement sur le cheptel mauritanien ne couvraient pas les charges et le peu d’infrastructures sur ce vaste territoire. 
    Plus tard, la découverte, dans les années cinquante, de la mine de fer et les revenus que tiraient les pécheurs français de la cote mauritanienne ajoutaient un regain d intérêt. Mais, tout cela ne constituait pas un enjeu suffisant pour justifier, à lui seul que la France s’opposât farouchement au phagocytage de la Mauritanie par ses vieilles colonies dont elle tire tant d’avantages pour elle-même que pour ses opérateurs économiques. 
    La présence française, ici, a toujours fait débat depuis que la Mauritanie a été érigée en colonie et ce, jusqu’à l’indépendance et quelques fois bien après. La résistance est restée vivace par les arguments et les armes jusqu’en 1932. Après cette date, d’autres tentatives de résistance, ont vu le jour sous la forme de groupes politiques: l’Entente, la JM, la Nahda, la section mauritanienne du RDA.
    Ceux qui ont cautionné l’occupation française ont largement justifié leur choix tout comme ceux qui l’ont combattue ont justifié le leur. Ce débat est partout présent en Afrique sous diverses formes : politique, économique et culturelle. Il n’est pas un particularisme mauritanien.
    Il n’empêche que dans le cas de la Mauritanie et malgré les formes de résistance et d’acceptations citées plus haut, la France a toujours été aux côtés de notre pays dans les périodes difficiles. Les considérations stratégiques ont toujours pris le pas sur les intérêts économiques. La France a juste administrée la Mauritanie.
    J’ai dit que, malgré des hauts et des bas, le soutien de la France ne nous a jamais fait défaut. Les événements ci-dessous relatés en sont une parfaite illustration. 
    1956: Au plus fort de la contestation de la présence française par les groupes politiques mauritaniens, NAHDA, JM, le mouvement syndical naissant et pendant que le Jeich Tahrir,(armée de libération) venant du Maroc, était aux portes d’Atar, à l’époque la plus grande ville de Mauritanie, la France monta l’opération « Ecouvillon » à partir de Dakar et mit en déroute les colonnes venues du nord, alors encerclées dans la montagne de Teguel. A l’époque l’armée mauritanienne n’était pas encore constituée. Les quelques officiers; sous-officiers et hommes de troupes mauritaniens servaient encore sous l’uniforme français. 
    1961 : une guérilla menée par des mauritaniens et installée au Mali par le Maroc, ayant des cellules dormantes et des dépôts d’armes sur tout le territoire, provoque l’émoi dans le pays nouvellement indépendant (attentats, assassinats, soulèvements à l’Est et migrations de pans entiers de tribus vers le Mali voisin). L’armée mauritanienne venait juste de naitre. La Francemit à sa disposition les meilleurs instructeurs et officiers de renseignements (dont le célèbre commandant Léger, officier français exfiltré d’Algérie où il aurait monté l’opération « bleuité » entraînant une guerre fratricide entre certains des chefs militaires de la révolution algérienne). Avec l’armée mauritanienne naissante, ils ont opéré un quadrillage du pays et démonté toutes les cellules dormantes et les dépôts d’armes.
    1966 : la France a prépositionné les troupes de Dakar au cas où la situation deviendrait grave en Mauritanie. Feu Moktar et l’armée mauritanienne purent maitriser la situation grâce aux seuls moyens mauritaniens.
    1977 : la Mauritanie avait rompu tous les accords qui la liaient à la France depuis 1972 y compris l’accord de défense. La guerre de guérilla menée par le Polisario tenait laMauritanie comme maillon faible de l’axe Rabat-Nouakchott (mouvement de libération du Sahara Occidental qui avait été partagé par la Mauritanie et le Maroc en 1975, note de Diaspora Saharaui). Avec un territoire immense, une armée manquant cruellement de moyens, des installations économiques situées a l’intérieur des zones des combats, tous les mauritaniens étaient inquiets sur le sort de leur pays qui pliait inexorablement sous les coups de boutoir répétés du Polisario et ce, malgré les efforts de nos officiers et hommes de troupes. Les installations économiques étaient toutes asphyxiées ou détruites. La France, sollicitée, mit rapidement en opération les avions Jaguar et les Breguet-Atlantic de surveillance. Elle plaça aussi des officiers d’assistance technique à l’Etat-major de l’Armée. La situation fut maîtrisée rapidement.
    2007-2010 : le meurtre de quatre français sur l’axe d’Aleg, l’annulation du célèbre rallyeParis-Dakar, les attaques contre des garnissons de l’armée, le meurtre d’un américain àNouakchott, les prises d’otages répétées, les cellules qui tuent à Nouakchott et les kamikazes qui se font exploser, tout cela mit le pays dans une situation inconfortable, sur tous les plans. La France met alors à la disposition de la Mauritanie des instructeurs spécialistes dans les différents domaines militaires de lutte anti-terroriste.
    En 2010, notre armée sera la première de la région, et même du continent peut-être, à prendre l’initiative de mener une opération commando réussie à des milliers de kms de son commandement central. Rien de tout ce que je viens d’évoquer ne met en péril l’honneur du pays, ni sa capacité de décision. Il est légitime que l’Arabie saoudite, plus riche, ou laJordanie, fassent la même chose avec les Anglais si le besoin s’en fait sentir. Que l’Inde, lePakistan en fassent de même avec l’Angleterre, rien de cela n’est déshonorant. 
    Les transferts de technologie et les échanges de connaissance sont plus productifs entre gens parlant la même langue et ayant les mêmes référentiels. Ils peuvent être de nature militaire, culturelle ou sociale. Je ne vois là rien qui puisse donner lieu à un tapage médiatique ou politique. Ce sont des relations normales de coopération entre Etats amis et que les conjonctures internationale et régionale imposent.
    Ceux qui connaissent ma génération diront voilà ce que pensent les « TIYAB NASSARA » (les repentis des français), les fils des interprètes et des hommes des troupes coloniales.
    Les fils d’interprètes et des hommes des troupes coloniales, ont fait le Coran la grammaire, le Figh, la poésie épique et l’histoire arabe avant de venir à l’école française. Ils sont férus de culture arabe et européenne de façon générale et spécialement française. Ils ont fait leurs humanités dans les meilleures universités du monde et sont, en général, au moins parfaitement bilingues sinon polyglottes. Ils ont vu fonctionner correctement des administrations et admirer l’ordre et la discipline des casernes. 
    Ils ont appris à respecter le drapeau et les symboles de l’Etat. Ils ont profité d’un enseignement de qualité et d’une organisation administrative léguée par la France et fondée sur les concepts de méritocratie et de méthodologie. Cela les a prédisposés, jusque date récente, à être les piliers de l’Etat ; tout au moins pour ceux d’entre eux qui n’ont pas été dévoyés par la rigueur qu’exige le service public. 
    En un mot, cette génération est l’essence même de ce qui nous reste de tradition administrative républicaine. 
    Malgré le legs colonial, ils n’ont jamais émargé aux officines coloniales anciennes ou nouvelles, ils n’ont jamais été décorés de médailles pour « services rendus ». Leurs rapports avec les européens et particulièrement les Français sont décomplexés et imprégnés d’un respect mutuel. 
    J’ai longtemps entendu la litanie contre les « TIYAB NASSARA » ressassée par une « certaine élite ». Désormais dégagé de la contrainte de réserve du service public, je tiens à briser cette omerta, lever les tabous et les sous-entendus imposés par l’absence de culture et de savoir-faire de ceux-là même qui ne trouvent leur compte que dans le règne de la médiocrité pour justifier leur présence dans notre système administratif.
    Nouakchott août 2010
    Brahim Salem Ould Bouleiba 
    Source : CRIDEM, 15/8/2010

  • Oumar Ould Hamma, alias "le sahraoui" transféré vers une direction inconnue



    Oumar Ould Sid’Ahmed Ould Hamma, alias Oumar le Sahraoui, auteur de l’enlèvement des otages espagnols a été transféré, vendredi soi, à partir de la prison centrale vers une direction indéfinie, a appris ANI de sources bien informées.
    Le transfert de Sahraoui pourrait, selon les observateurs, annoncer le processus de son extradition vers le Mali de où les négociateurs espagnols pourront l’utiliser pour obtenir la remise en liberté de deux humanitaires espagnols séquestrés, depuis novembre 2009, dans le désert du nord du Mali par AQMI.
    Condamné en appel, le 11 août, Oumar Sahraoui, quinquagénaire de nationalité malienne, a été reconnu responsable de l’enlèvement de trois humanitaires espagnols en novembre 2009, sur l’axe Nouakchott-Nouadhibou.
    Source : ANI (Mauritanie)
    Commentaire de Diaspora Saharaui :
    Le retour de OUld Hamma au Mali est un coup dur pour les sites franco-maroco-sionistes qui ont longtemps crié que le criminel malien était un ancien chef militaire du Front Polisario. Le temps a fondu les mensonges de l’axe Rabat-Paris-Tel Aviv pour dénigrer le Polisario dans le but d’offrir au Maroc les alléchantes richesses naturelles du Sahara Occidental et ainsi devenir la première puissance nord-africaine.
    Ould Hamma non seulement n’est pas sahraoui, mais en plus il va être libéré la tête en haut et va rejoindre ses copains terroristes au Mali.

  • Raid franco-mauritanien : La Mauritanie veut ouvrir une enquête

    Plusieurs jours après son assassinat, les circonstances de la mort du ressortissant français Michel Germaneau ne sont pas encore élucidées.
    Des sources sécuritaires rapportent que des responsables mauritaniens menacent de faire d’autres révélations sur le dossier en question. Des zones d’ombre et des questionnements entourent cette affaire qui n’a pas encore livré tous ses secrets.
    Que s’est-il réellement passé lors de l’intervention des forces françaises en territoire malien, la fin de juillet dernier? Quels sont les tenants et les aboutissants d’une expédition dont le but affiché était la libération de l’otage retenu par des terroristes d’Al Qaîda? Pourquoi certains cercles occultes veulent-ils absolument mêler l’Algérie à cette histoire pour le moins encore obscure…? Et pourquoi, aujourd’hui, la Mauritanie veut-elle ouvrir une enquête sur ce qui s’est passé à l’issue d’un raid de commandos exécuté comme au temps révolu du colonialisme? Pour répondre à toutes ces questions, les analystes et les spécialistes du dossier Sahel sont en train de décortiquer tous les indices en leur possession, en attendant bien sûr des révélations émanant de parties non identifiées.
    Une première version concernant la mort de l’otage français privilégie la thèse de la bavure. Selon cette version, les membres du commando français auraient été piégés par le groupe des ravisseurs, et c’est ce qui a entraîné la mort de Michel Germaneau, touché par des tirs provenant d’un des appareils ayant participé à l’opération. Une seconde version évoque une tentative de manipulation des troupes mauritaniennes par la France.
    En effet, quelques jours avant le début de l’opération, des sources proches des services secrets français auraient mis en garde la Mauritanie contre d’éventuelles attaques d’Al Qaîda en territoire mauritanien. Selon cette seconde version, des doutes planent toujours sur la véritable identité de l’otage. Dans un autre contexte, les terroristes d’Al Qaîda auraient vraisemblablement découvert la véritable personnalité de Michel Germaneau.
    Pris à leur propre piège, les Français ont voulu négocier pour tenter de sauver les «
    meubles»; mais vu la tournure prise par les événements, ils ont tout fait pour impliquer les Mauritaniens dans un sale coup. Acculée, la France aurait opté pour la liquidation pure et simple de l’otage. Ayant compris les craintes françaises, Al Qaîda aurait préféré jouer le jeu, en adoptant une position qui permette à la France d’«arranger» les choses.
    Sentant le coup fourré, les Mauritaniens se sont rebiffés sous les coups de boutoir donnés par leur opposition. Aujourd’hui, ils veulent tout savoir à propos d’une opération qui reste entourée de zones d’ombre. Qui est Michel Germaneau? Dans quelles circonstances a été décidée l’opération commando? N’ayant jamais abandonné l’idée d’un Sahel complètement acquis, une sorte de chasse gardée française, l’Elysée vient de se rendre compte que les Américains ont pris sérieusement les choses en main.
    Harcelées par Al Qaîda, du Tchad jusqu’en Mauritanie, les «taupes» françaises sont en train de tomber l’une après l’autre. Selon certains observateurs, toute la région est actuellement menacée d’afghanisation et il n’y a que l’Algérie qui reste en mesure d’éviter cette inquiétante perspective.
    Si les Américains se gardent de tout commentaire, les Français eux, multiplient les gaffes et les bavures dans le but d’entraîner Alger dans une nouvelle guerre des sables mouvants. Diviser pour régner, c’est ce que veut instaurer la France aujourd’hui pour semer la zizanie entre les différents pays du Sahel, quitte à sacrifier ses propres barbouzes!
    Ikram GHIOUA
    L’Expression, 15/8/2010
  • Mariage civil “top-secret” de Latifa Benaicha et Philippe Moureaux

    Par MEHMET KOKSAL
    Ce samedi (26/06/2010) vers 16h00, le sénateur-bourgmestre Philippe Moureaux(PS, 71 ans) et Latifa Benaicha (35 ans,collaboratrice au cabinet du ministre-président bruxellois PS Charles Picqué) ont célébré leur mariage civil auprès de l’administration communale d’Anderlecht. Le remariage du bourgmestre de Molenbeek (Philippe Moureaux a été marié une première fois à Françoise Dupuis, actuelle députée régionale PS et Présidente du Parlement bruxellois) jouissait d’un caractère “top-secret” étant donné la personnalité publique du jeune marié.
    Séance de Gnawas comme cadeau de mariage
    Après la cérémonie à la commune, une soirée privée a été organisée pour fêter l’événement dans une luxueuse villa située à une quinzaine de kilomètres de Bruxelles. Parmi les cadeaux offerts à Philippe Moureaux, on a pu assister à une prestation exclusive et privée des “Gnawas“. Cesmusiciens marocains, subventionnés par les autorités communales de Molenbeek, avaient défilé sur le marché hebdomadaire en chantant des chants traditionnels marocains et en agitant des affiches électorales à la gloire notamment du candidat socialiste Philippe Moureaux durant la dernière campagne électorale 2010. L’annonce de l’information par l’agenceParlemento.com avait retenu l’attention du Journal Télévisé de la chaîne publique francophone RTBF. L’auteur du cadeau a probablement voulu faire un clin d’oeil électoral au jeune marié.
    Conformément aux dispositions légales marocaines, le couple a également introduit un dossier au consulat du Maroc à Bruxelles afin d’officialiser le mariage aux yeux du pays d’origine de madame Latifa Benaicha-Moureaux mais la procédure serait toujours en cours faute de fourniture pour le moment d’un certificat de conversion à l’islam certifié pour Philippe Moureaux. En effet, l’article 39 du code marocain de la famille(Moudawana) n’autorise pas le mariage d’une musulmane avec un non musulman.

  • Cridem : De nos rapports avec la France

    Depuis quelques temps j’écoute, je lis des prises des positions qui ont trait à nos rapports avec la France. Depuis que nous sommes territoire, puis colonie, puis Etat indépendant, nos rapports avec la France ont toujours connu des hauts et des bas mais ils ont toujours été fondamentalement solides. 
    La Mauritanie a été colonisée pour des raisons uniquement stratégiques. « L’ensemble mauritanien » non administré de façon centralisée pouvait constituer une source d’instabilité pour les colonies françaises du Maghreb et celles d’Afrique noire à cause de sa position géographique. Les recettes des impôts perçus uniquement sur le cheptel mauritanien ne couvraient pas les charges et le peu d’infrastructures sur ce vaste territoire. 
    Plus tard, la découverte, dans les années cinquante, de la mine de fer et les revenus que tiraient les pécheurs français de la cote mauritanienne ajoutaient un regain d intérêt. Mais, tout cela ne constituait pas un enjeu suffisant pour justifier, à lui seul que la France s’opposât farouchement au phagocytage de la Mauritanie par ses vieilles colonies dont elle tire tant d’avantages pour elle-même que pour ses opérateurs économiques. 
    La présence française, ici, a toujours fait débat depuis que la Mauritanie a été érigée en colonie et ce, jusqu’à l’indépendance et quelques fois bien après. La résistance est restée vivace par les arguments et les armes jusqu’en 1932. Après cette date, d’autres tentatives de résistance, ont vu le jour sous la forme de groupes politiques: l’Entente, la JM, la Nahda, la section mauritanienne du RDA.
    Ceux qui ont cautionné l’occupation française ont largement justifié leur choix tout comme ceux qui l’ont combattue ont justifié le leur. Ce débat est partout présent en Afrique sous diverses formes : politique, économique et culturelle. Il n’est pas un particularisme mauritanien.
    Il n’empêche que dans le cas de la Mauritanie et malgré les formes de résistance et d’acceptations citées plus haut, la France a toujours été aux côtés de notre pays dans les périodes difficiles. Les considérations stratégiques ont toujours pris le pas sur les intérêts économiques. La France a juste administrée la Mauritanie.
    J’ai dit que, malgré des hauts et des bas, le soutien de la France ne nous a jamais fait défaut. Les événements ci-dessous relatés en sont une parfaite illustration. 
    1956: Au plus fort de la contestation de la présence française par les groupes politiques mauritaniens, NAHDA, JM, le mouvement syndical naissant et pendant que le Jeich Tahrir,(armée de libération) venant du Maroc, était aux portes d’Atar, à l’époque la plus grande ville de Mauritanie, la France monta l’opération « Ecouvillon » à partir de Dakar et mit en déroute les colonnes venues du nord, alors encerclées dans la montagne de Teguel. A l’époque l’armée mauritanienne n’était pas encore constituée. Les quelques officiers; sous-officiers et hommes de troupes mauritaniens servaient encore sous l’uniforme français. 
    1961 : une guérilla menée par des mauritaniens et installée au Mali par le Maroc, ayant des cellules dormantes et des dépôts d’armes sur tout le territoire, provoque l’émoi dans le pays nouvellement indépendant (attentats, assassinats, soulèvements à l’Est et migrations de pans entiers de tribus vers le Mali voisin). L’armée mauritanienne venait juste de naitre. La Francemit à sa disposition les meilleurs instructeurs et officiers de renseignements (dont le célèbre commandant Léger, officier français exfiltré d’Algérie où il aurait monté l’opération « bleuité » entraînant une guerre fratricide entre certains des chefs militaires de la révolution algérienne). Avec l’armée mauritanienne naissante, ils ont opéré un quadrillage du pays et démonté toutes les cellules dormantes et les dépôts d’armes.
    1966 : la France a prépositionné les troupes de Dakar au cas où la situation deviendrait grave en Mauritanie. Feu Moktar et l’armée mauritanienne purent maitriser la situation grâce aux seuls moyens mauritaniens.
    1977 : la Mauritanie avait rompu tous les accords qui la liaient à la France depuis 1972 y compris l’accord de défense. La guerre de guérilla menée par le Polisario tenait laMauritanie comme maillon faible de l’axe Rabat-Nouakchott (mouvement de libération du Sahara Occidental qui avait été partagé par la Mauritanie et le Maroc en 1975, note de Diaspora Saharaui). Avec un territoire immense, une armée manquant cruellement de moyens, des installations économiques situées a l’intérieur des zones des combats, tous les mauritaniens étaient inquiets sur le sort de leur pays qui pliait inexorablement sous les coups de boutoir répétés du Polisario et ce, malgré les efforts de nos officiers et hommes de troupes. Les installations économiques étaient toutes asphyxiées ou détruites. La France, sollicitée, mit rapidement en opération les avions Jaguar et les Breguet-Atlantic de surveillance. Elle plaça aussi des officiers d’assistance technique à l’Etat-major de l’Armée. La situation fut maîtrisée rapidement.
    2007-2010 : le meurtre de quatre français sur l’axe d’Aleg, l’annulation du célèbre rallyeParis-Dakar, les attaques contre des garnissons de l’armée, le meurtre d’un américain àNouakchott, les prises d’otages répétées, les cellules qui tuent à Nouakchott et les kamikazes qui se font exploser, tout cela mit le pays dans une situation inconfortable, sur tous les plans. La France met alors à la disposition de la Mauritanie des instructeurs spécialistes dans les différents domaines militaires de lutte anti-terroriste.
    En 2010, notre armée sera la première de la région, et même du continent peut-être, à prendre l’initiative de mener une opération commando réussie à des milliers de kms de son commandement central. Rien de tout ce que je viens d’évoquer ne met en péril l’honneur du pays, ni sa capacité de décision. Il est légitime que l’Arabie saoudite, plus riche, ou laJordanie, fassent la même chose avec les Anglais si le besoin s’en fait sentir. Que l’Inde, lePakistan en fassent de même avec l’Angleterre, rien de cela n’est déshonorant. 
    Les transferts de technologie et les échanges de connaissance sont plus productifs entre gens parlant la même langue et ayant les mêmes référentiels. Ils peuvent être de nature militaire, culturelle ou sociale. Je ne vois là rien qui puisse donner lieu à un tapage médiatique ou politique. Ce sont des relations normales de coopération entre Etats amis et que les conjonctures internationale et régionale imposent.
    Ceux qui connaissent ma génération diront voilà ce que pensent les « TIYAB NASSARA » (les repentis des français), les fils des interprètes et des hommes des troupes coloniales.
    Les fils d’interprètes et des hommes des troupes coloniales, ont fait le Coran la grammaire, le Figh, la poésie épique et l’histoire arabe avant de venir à l’école française. Ils sont férus de culture arabe et européenne de façon générale et spécialement française. Ils ont fait leurs humanités dans les meilleures universités du monde et sont, en général, au moins parfaitement bilingues sinon polyglottes. Ils ont vu fonctionner correctement des administrations et admirer l’ordre et la discipline des casernes. 
    Ils ont appris à respecter le drapeau et les symboles de l’Etat. Ils ont profité d’un enseignement de qualité et d’une organisation administrative léguée par la France et fondée sur les concepts de méritocratie et de méthodologie. Cela les a prédisposés, jusque date récente, à être les piliers de l’Etat ; tout au moins pour ceux d’entre eux qui n’ont pas été dévoyés par la rigueur qu’exige le service public. 
    En un mot, cette génération est l’essence même de ce qui nous reste de tradition administrative républicaine. 
    Malgré le legs colonial, ils n’ont jamais émargé aux officines coloniales anciennes ou nouvelles, ils n’ont jamais été décorés de médailles pour « services rendus ». Leurs rapports avec les européens et particulièrement les Français sont décomplexés et imprégnés d’un respect mutuel. 
    J’ai longtemps entendu la litanie contre les « TIYAB NASSARA » ressassée par une « certaine élite ». Désormais dégagé de la contrainte de réserve du service public, je tiens à briser cette omerta, lever les tabous et les sous-entendus imposés par l’absence de culture et de savoir-faire de ceux-là même qui ne trouvent leur compte que dans le règne de la médiocrité pour justifier leur présence dans notre système administratif.
    Nouakchott août 2010
    Brahim Salem Ould Bouleiba 
    Source : CRIDEM, 15/8/2010

  • Plus d’Alain Delon en soutien à Mohammed VI pour le prix Nobel de la Paix

    Par MEHMET KOKSAL
    Cet été 2010, parallèlement au projet “caravane” lancé par les autorités marocaines visant à instrumentaliser les personnalités européennes dans le but de soutenir la colonisation des territoires du Sahara occidental, une dénommée Samira Lahlou (MR, ex-Ecolo) a fondé en Belgique un comité de soutien à Mohammed VI (roi du Maroc, de son vrai nom Mohammed ben el-Hassan ben Mohammed ben Youssef el-Alaoui) en vue de soutenir la candidature du roi du Maroc pour le prix Nobel de la Paix afin qu’il puisse succéder au président américain Barack Obama en recevant cette prestigieux distinction. Ce prix récompense chaque année “la personnalité ayant le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples, à la suppression ou à la réduction des armées permanentes, à la réunion et à la propagation des progrès pour la paix“.
    La création d’un tel comité belge de soutien ne sert pas vraiment à quelque chose puisque “les nominations pour cette distinction sont le fruit de propositions argumentées et détaillées, émises par des membres d’Assemblées nationales ou des Congrès législatifs, des cercles deprofesseurs en université dans le domaine de la géopolitique, du droit et des sciences politiques, d’anciens lauréats du prix, des magistratsspécialisés dans le droit international et des conseillers spéciaux duComité norvégien créé spécialement pour cette branche du Nobel“.
    Alain Delon et les comtes belges
    Selon les informations du magazine Le Maroxellois, Samira Lahlou aurait déclaré avoir été mandatée directement par le Palais royal marocain en vue de constituer un tel comité réunissant d’importantes personnalités européennes qui devaient être prochainement reçues à Rabat par les hauts responsables du pays. Le lobbying intense de cette ex-mandataire belgo-marocaine a quand même abouti au rassemblement à l’aéroport de Bruxelles-National de l’acteur français Alain Delon en compagnie d’hommes d’affaires et de “comtes belges” qui s’apprêtaient à prendre l’avion en direction de Rabat en vue de soutenir physiquement la candidature de Mohammed VI pour le prix Nobel. Cette ”délégation de très haut niveau” a été arrêtée par l’intervention in-extremis de Samir Addahre,l’ambassadeur du Maroc en Belgique, qui a dénoncé la supercherie et a nié l’existence d’un quelconque mandat en vue de constituer un tel comité de soutien. L’affaire du comité de soutien à M6 pour le prix Nobel de la Paix aurait été monté de toute pièce par Samira Lahlou sans l’aval des autorités marocaines. Madame Lahlou était injoignable téléphoniquement pour commenter les faits.
    On ne sait pas si, privé du soutien d’Alain Delon et de quelques comtes et hommes d’affaires belges, le roi du Maroc a moins de chance de décrocher le prix Nobel de la Paix mais l’affaire pourrait par contre avoir des retombées judiciaires importantes envers la lobbyiste belgo-marocaine.
  • Mariage civil “top-secret” de Latifa Benaicha et Philippe Moureaux

    Par MEHMET KOKSAL
    Ce samedi (26/06/2010) vers 16h00, le sénateur-bourgmestre Philippe Moureaux(PS, 71 ans) et Latifa Benaicha (35 ans,collaboratrice au cabinet du ministre-président bruxellois PS Charles Picqué) ont célébré leur mariage civil auprès de l’administration communale d’Anderlecht. Le remariage du bourgmestre de Molenbeek (Philippe Moureaux a été marié une première fois à Françoise Dupuis, actuelle députée régionale PS et Présidente du Parlement bruxellois) jouissait d’un caractère “top-secret” étant donné la personnalité publique du jeune marié.
    Séance de Gnawas comme cadeau de mariage
    Après la cérémonie à la commune, une soirée privée a été organisée pour fêter l’événement dans une luxueuse villa située à une quinzaine de kilomètres de Bruxelles. Parmi les cadeaux offerts à Philippe Moureaux, on a pu assister à une prestation exclusive et privée des “Gnawas“. Cesmusiciens marocains, subventionnés par les autorités communales de Molenbeek, avaient défilé sur le marché hebdomadaire en chantant des chants traditionnels marocains et en agitant des affiches électorales à la gloire notamment du candidat socialiste Philippe Moureaux durant la dernière campagne électorale 2010. L’annonce de l’information par l’agenceParlemento.com avait retenu l’attention du Journal Télévisé de la chaîne publique francophone RTBF. L’auteur du cadeau a probablement voulu faire un clin d’oeil électoral au jeune marié.
    Conformément aux dispositions légales marocaines, le couple a également introduit un dossier au consulat du Maroc à Bruxelles afin d’officialiser le mariage aux yeux du pays d’origine de madame Latifa Benaicha-Moureaux mais la procédure serait toujours en cours faute de fourniture pour le moment d’un certificat de conversion à l’islam certifié pour Philippe Moureaux. En effet, l’article 39 du code marocain de la famille(Moudawana) n’autorise pas le mariage d’une musulmane avec un non musulman.

  • Plus d’Alain Delon en soutien à Mohammed VI pour le prix Nobel de la Paix

    Par MEHMET KOKSAL
    Cet été 2010, parallèlement au projet “caravane” lancé par les autorités marocaines visant à instrumentaliser les personnalités européennes dans le but de soutenir la colonisation des territoires du Sahara occidental, une dénommée Samira Lahlou (MR, ex-Ecolo) a fondé en Belgique un comité de soutien à Mohammed VI (roi du Maroc, de son vrai nom Mohammed ben el-Hassan ben Mohammed ben Youssef el-Alaoui) en vue de soutenir la candidature du roi du Maroc pour le prix Nobel de la Paix afin qu’il puisse succéder au président américain Barack Obama en recevant cette prestigieux distinction. Ce prix récompense chaque année “la personnalité ayant le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples, à la suppression ou à la réduction des armées permanentes, à la réunion et à la propagation des progrès pour la paix“.
    La création d’un tel comité belge de soutien ne sert pas vraiment à quelque chose puisque “les nominations pour cette distinction sont le fruit de propositions argumentées et détaillées, émises par des membres d’Assemblées nationales ou des Congrès législatifs, des cercles deprofesseurs en université dans le domaine de la géopolitique, du droit et des sciences politiques, d’anciens lauréats du prix, des magistratsspécialisés dans le droit international et des conseillers spéciaux duComité norvégien créé spécialement pour cette branche du Nobel“.
    Alain Delon et les comtes belges
    Selon les informations du magazine Le Maroxellois, Samira Lahlou aurait déclaré avoir été mandatée directement par le Palais royal marocain en vue de constituer un tel comité réunissant d’importantes personnalités européennes qui devaient être prochainement reçues à Rabat par les hauts responsables du pays. Le lobbying intense de cette ex-mandataire belgo-marocaine a quand même abouti au rassemblement à l’aéroport de Bruxelles-National de l’acteur français Alain Delon en compagnie d’hommes d’affaires et de “comtes belges” qui s’apprêtaient à prendre l’avion en direction de Rabat en vue de soutenir physiquement la candidature de Mohammed VI pour le prix Nobel. Cette ”délégation de très haut niveau” a été arrêtée par l’intervention in-extremis de Samir Addahre,l’ambassadeur du Maroc en Belgique, qui a dénoncé la supercherie et a nié l’existence d’un quelconque mandat en vue de constituer un tel comité de soutien. L’affaire du comité de soutien à M6 pour le prix Nobel de la Paix aurait été monté de toute pièce par Samira Lahlou sans l’aval des autorités marocaines. Madame Lahlou était injoignable téléphoniquement pour commenter les faits.
    On ne sait pas si, privé du soutien d’Alain Delon et de quelques comtes et hommes d’affaires belges, le roi du Maroc a moins de chance de décrocher le prix Nobel de la Paix mais l’affaire pourrait par contre avoir des retombées judiciaires importantes envers la lobbyiste belgo-marocaine.